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Soixante-huitième année - Anno XI"
2 Décembre 1932
N" 48
IK&S
PELUCE
i'.
VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT :
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an
L. 10,. 24,» 22,
Ponr 6 moi*
6
12
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho (ViaWigram,2)
- Dans toi^tes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
Torre Pellice
Torre Pellice.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Louis Micou — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Wigram, N° 2
Pou^ toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
w Le miméco: SO centimes -w
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
U
COMMUNICATION OFFICIELLE.
La paroisse de Tarariras (Uruguay) est
dédarée vacante. La nomination de son
futur pasteur devra être faite à tenew
des articles 13, 14 et 25 des Règlements
Orgamiques.
Eome, I© 23 novembre 1932.
V. Alberto Costabel, madératem'.
POIIB L> UE INTtBIEDBE
Le^ ombfe^ de l’automne.
Alors que 1© soleil baisse et nous envoie
i obliquement ses faibfe et doux rayons,
les ombres giranidissent au fond de la vallée et s’albngient sur les flancs de la montagne. C’est le ,soir, c’est l’automne.
«
A nos montagnarldis;, les ombres de l’automne 'pa'rlent de repos, d’intimité. pLe
gros du titaviail est fait; le fruit de la
terre est récolté. Après les journées accablantes de l’été on salue avec joie les premiers signes de l’hiver : on aura un peu
de répit, la détente est néce^ire. Et les
membres de la famille, dispersés par les
grœ travaux de la belle saison, seront de
nouvaam unis ; Tintimité grandira au fqyer
domestique, au village, et, tanidis qu’au
dehors le froid sévira, la chaleur se ranimera au-'dedans.
* * *
A nos montagnards, les ombres de l’automne (parlent aussi de sépariatidn. Au
printemps, en été, les frères, les sœurs,
les fils, les files, les amis ,retoument et
apportent une note de joie, d’entrain, de
vie. Mjais dès que les ombres s’allongent,
üs s’en vont, quelques-uns pour la première fois ; le vaste monde inconnu les
attend et la sépaMatiion est d’a'utant plus
douloureuse.
* * *
A tous, les ombres de l’automine parlent
de fin, et la mélancolie, tel im épais et humide brouillard, nous pénètre jusqu’à
l’âme. Ce qui a fait le charme du printemps et de l’été a dfeparu, la gloire de
l’automne s’évanouit, le vent du nord souffle, le feuillage, hier encore coloré de
mille puances, jonche le sol ; des multitudes d’insectes et d’animaux de toute espèce, qui voltigeaient dans l’air, remplissaient les prés et les forêts, il ne reste
plus rien ; encore quelque temps et un
lourd manteau de neige recouvrira la nature en ensevelissant toute forme de vie.
* * H»
La dernière impiression est-elle de mort ?
Non ! Les ombres dé Fautomne ainn,oncent
la neige, mais sous la neige quelque chose
vit : les chamlps de blé, et, plus bas encore, dans le sein de la terre, les germes
de vie qui s’élaborent lentement et en siïlence pour l’éclosion nouvelle aU prochain
printemps. Les ombres qui s’aEongent parlent de fin, mais aussi de commencement,
de mort, mais aussi de résurrection.
H» ^ ^
Et nous pensons à d’autres ombres qu’à
celles de l’automne, aux ombres du soir
de la vie. Elles aussi parlent de séparation. Le soleil baisse toujours;, la lumière
disparaît, le moment est venu de dire
l’adieu spprême ; adieu aux prés, aux
champs qu’on a cultivés pendant de longues années, adieu à la maisonnette qui a
aocueiUi nos joies les plus profondes et
nos plus grandes douleurs, adieu aux instruments de travail, aux amis, aux parents. A Dieu !' Nul ne pourra dire l’angoisse de certaines séparations, quand
l’ombre de la mort s’allonge sur im jeune
homme de vingt ans, sur la mète d’une
jeune famile. Mais non, la nuit, bien que
noire, n’est pas sans étoiles, l’hiver n’est
que la préparation du printemps, les ombres du, soir annoncent les lueurs de l’alube.
Quelle sombre perspective que .de vivre
toujours ici-bas, recommiencer toujours la
même fatigue, manger toujours le même
pain, voir touijquirs le même soleil La pensée de la fin de notre vie actuellé, bien
loin de nous effrayelr, nous inspire et nous
encourage à poursuivre la mute
Voilà 'Pourquoi nous regardons avec sérénité les grandes omibres qui glissent sur
notre vie. Après tout, eles parlent de
gloire, )de triomsidie. Elles sont un avertissement solennel pour ceux qui croient et
agissent comme si le soleil ne devait jamais se couchér. Eles nous rappellent les
mots de Jésus ; « Tandis qu’il fait jour, il
me faut accomplir les œuvres ,de celui qui
m’a envoyé » ete ¡nous disent que le
temps s’envoile rapide et « la nuit vitent,
dans laquelle personne ne peut travailler ».
La vie est courte. Ne gaspillons pas notre tem,ps dans Vains plaisirs, dans la
recherche insensée des biens terrestres ;
vivons profondément pour consacrer à l’E'ternel l’œuvre dé nos mains, les dons et
les richesses de notœ întelligence et de
notre cœur,
» * ®
Que le iSpectacle dies grandes ombres de
l’automne (c’est les dernières que quelques-uns de nous verront) ne nous laisse
pas insensibles, mais nous rappelle au sérieux et à la fugacité de la vie présente
qui est à la vie à venir ce que Ite grain
de blé est à l’épi. Alb. Eicca.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
Pi[ lü pi et le ÉatiiDl.
Cette année iénoore, sur l’initiative de
YÆiance Mondiale pour l’Amitié Internationale par les Eglises, là chrétienté évangélique, ainsi ique celle orientale orthodoxe, met à part un dimanche pour des
cultes appropriés à la cause de la paix :
le dimanche 4 décembre.
Llannée passée, à la même époque, nous
regardions avec le plus grand espoA à la
Conférence du désarmement qui devait
commencer ses séances le mois de février
successif. Aujourd’hui, quel est à ce sujet
l’état d’âme de tous ceux qui penænt et
sentent chrétiennement?
Nous croyons en trouver la fidèle expression dans l’Ordre du jour que le Comité
Directif de l’Alliance Mondiale a voté au
cours de ses séances du mois d’août, à
Genève.
Le voici :
« Le Comité Directif de l’Alliance, à connaissance des travaux de la Conférence
Universelle pour la réduction et'la' limitation des armements, réunie du mois de
février au mois de juillet 1932,
« exprime avec une profon,de tristesse
le désappointement éprouvé par la chrétienté, en présence du fait que la Conférence du Désarmement, api*ès six mois
de diàcussions, n’a atteint aucun lAsultat
satisfaisant ;
« exprime, avec profonde inquiétude, sa
conviction que l’insuccès de cette Conférence causera un mal irréparable, non seulement dans les rapports internationaux,
“ mais apKâ aux églises et à leurs œuvres :
« insiste sur le fait que, pour obtenir
lattie solution permanente du problème du
désarmement, il est nécessiafre : d’abord,
d’accepter le principe que tous les Etats
intérœsés doivent être considérés comme
ayant les mêmes (droits et læ mêmes responsabilités ; en deuxième lieu, d’étendre
les dispositions qui, visaint à prévenir, par
dès négociations et autres moyens pacifiques, toute infraction à la paijx, formeraient un .système de garanties morales de
sfilreité, qui n© tarcferiait pas à se maniffesiepn efficace ;
«is’adlressi© conséquemment à toutes les
Eglises de chaque pays, leur demandant
de faire un appel à l’opinion publique en
faveur d une réduction effective et immédiate des armements ».
Í; ***
. Cet appel ne peut .que recevoir un trfe
favorable ■actqu'eil ep Italie, étant en parfaite harmonie avec les vues clairement
exprimées, à la Conférence du Dfearmement par lés Ifélégués de notre Gouver^•
nement : Fécho dès vibrantes et loyales déclarations du ministre „Grandi retentissait
encore au mois d’août dans le miheu genevois, où elles venaient rappelées comme
les paroles les plus vraies et les plus sincères prononcées au seih .de la Conférence'.
Certes, nous voulons un désarmement
effectif, même si graduel, de l’arroi de
guerre ; mais comme chrétiens, nous tendons surtout au désarmement moral. Ce
ne sont pas seulement les màins, mais les
âmes mêmels des peuples, qui doivent déposer les armes de la haine, de te, vengeance, de la cupidité rivale, dd fol
égoïsme.
Les chrétiens satvent qu’il est urgent de
créer |un esprit nouveau ; te conscience
morale de l’humiainité angoiiæée doit élever
sa voix, et devant elle il faut que toute
voix; contraire soit iréduite au silence.
Les chrétiens savent cela, miáis ils savent aussi qu’il existe quelque chose de
plus élevé encore : la puissance suprême
de la Volonté et de FE¿prit de Dieu. Les
hommes s’agitent, mais Dieu les mène.
C’est pourquoi tous les croyants de chaque Eglise chrétienne doivent sentir le devoir sacré et l’immense privilège de remonter, par te prière, à cette mystérieuse
source de ,p(uisaanice agissant pour le bien,
et de vraie paix.
Dans ce but, le Comité Italien de l’Alliance MoruMale rappelle à tous les frères
évangéliques d’Italie que le d décembre
prochain est le dimanche de la paix.
Pour le Comité :
Ernesto Comba, président.
Iflf LIBRO NUOVISSIMO
È uscito :
N. DONINl-BUFFA
— Prezzo L. 5 —
In Italia, franco di porto, L. 5,50
Mandare vaglia alla
LIBRERIA CLAUDIANA
TORRE PELLICE (Torino).
pour 5’cntenilrc.
Cher Directeur,
C’est en réponse à votre requête que
je vàîs coramenioer une série d’alrticles qui
ont pour but de fournir à notre jeunesse
vauidoîse let à ceux' parmi les adultes qui
sauront y trouver intérêt et utilité. Une
exposition aussi simiple que ràisonnée des
différences qui existent entre la foi catholique-romiajine et celle évangélique.
Il est fort désirable que tout Vaudois
soit à même de mettre en pratique, pour
son compte, l’exhortatiotn un peu. trop négligée de l’apôtre Pierre ; « ...étant toujours prêts à vous déf endre avec doucew
et respect devant qliiiicoiiqMe voue demande
raison de l’espêratnce qui est en vous... »
(P® épître III, 15),
Si, au sièclé apostolique, les vrais disciples dé Jésus, étaient attaqués par des
Juifs et des payens fanatiques, nous le
sommes encore aujourd’hui, par les héritiers de ce fanatisme haineux et farouche,
quoique, en vertu du nom qu’ils portent
de «chrétiens», ils idevr,aient nous considérer comme des frères, voire même s’ils
le veulent, des frères dissidents ou séparés, mate dignes de respect et d’estime.
Outre la défense .(te nos principes, nous
devons être en état de justifier nos prises
de position dans nombre de cas de conduite, touc.hant nos rapports avec nos concitoyens catholiques-romains : par exemple, pourquoi nous ne pouvons pas nous
associer à certaines de leurs cérémonie ;
pourquoi nous ne croyons pas prudent do
confier Féducation de nos enfants à des
instituts congréganistes ; pourquoi nous
sommes conduits à déconseiller, en thèse
générale," les mariages mixtes ; pourquoi
nous ne nous seutons pas libres de contribuer à des œuvres confessionnelles, patronnées pair le clergé romain, et ainsi
de suite...
Ceci n’est pas de l’étroitesse et ,de Fintolérance, mate de la cohérence et de la
fidélité à ses propres principes, lorsqu’on
en a de bien arrêtés.
Il est de juste que dès l’abord nous déblayions notre route d’une objection que
nos contradicteurs ne mancÿueriaient pas
de nous opposer, si au préalable nous ne
faisions 1a suivante déclaration : notre
confutation de l’enseignement romain
n’est pas une joute théologique, mais une
exposition de ice que nous croyons être
contraire à te vérité chrétienne dans te
croyance de nos concitoyens catholiquesromains. Aussi ne nous oocuperons-nous
pas de la distinction entre ce qui est la
doctrine officielle, formulé© en haut lieu;,
et la croyance populaire généralement professée, avec la tacite ou explicite approbation |du clergé, mais nous nous réféa’erons
à cette dernière qui importe davantage
pour sa pèrtée religieuse sur la. masse des
croyants.
Sous uri faux prétexte de largeur et
d’indépendance d’esprit, maintes persetenes préféreraient que l’on n’accentuât pas
tes différences confessionnelles ; pour elles
toutes les religions sont bonnes également
et, ayant le plus S'Uivent des intérêts et
des liens d’affection dans les deux camps,
elles sont disposes à couvidr de leur ’>ifinie tolérance le vrai et le faUx, te bleu
et le mal, la lumière et les ténèbres et à
fondre te oui et le non dans un unique
2
vocabüie. ElUes vous., diront crânement :
« Mais il y a. de traves g^s aiissi de l’autre
côté ! ». Assuiréraent. Il y a de braves Q>nfucéens, Bouddiiistes, Musulmians, commet n’y en ,a,urait-ü pas apgsi parmi les
catholiques-nomailns et en beaucoup plus
grandi nombre?
La question n’est pas là.
Sans en faire uine apiplicaition spéciale
à telle ou tele autre confession religieuse,
nous remarquerons qu’ü y a plus d’un cas
où une mère adultèlre a des filles pures
et chastes, où im père débauché a des fils
tempérants et ,nangés ! Il peut y avoir une
maison malsaine et infecte où tel des habitants se perte très bien ; comme aüssd
dans ,une zone à fièvres paJudôeinnes il y
a tel sujet qui en est indemne et y
prospère.
Mais dans tous ces cas n’est-ce pas un
dévoir de dénoncer les dangers d’infection,
d’éloigner ceux qui y sont exposés et de
s’efforcer d’assainir ces milieux ?
N’y ad-il i>as un devoir de conscience,
si l’on reconnaît qjue quelqu’un marche
sur un sentier qui n’est pas le bon, de l’en
avertir, et si l’on voilt quelqu’un se nourrir d’un aliment que nous savons altéré,
ne nous faut-il pas l’en prévenir ?
Il y a xme raiîKHi majeure encore, à savoir le fidèle attachement au Maître dont
nous professons d’être les disciples dévoués.
Prenons un exemipie : un docteur devenu
célèbre par sa découverte du seul remède
efficace contre la lèpre, — ou si vous voulez contre le canœr, — a enseigné à ses
disciples sa formule et la manière du traitement ; maâs, voilà qu’un certain nombre
d’entre eux trouve la cure trop simple et
trop exclusive, ils en imaginent une autre
plus compliquée, plius agréable, qui flatte
le maOiatie dans ses tendances et ses goûts
naturels et en même temips rehausse l’importance du practieien et le rend plus
indispensable malgré cela, ils veulent continuer à la faire i>asBer comme provenant
du maître lui-même et devant porter son
nom. N’est-ce pas du devoir des disciples,
reste fidèles à la première et seule anthentique formule, de dénoncer l’adultération et de tâciher de persuader, ceux
qui s’y laissent prendre, de leur erreur ?
L’airgument, me dira-t-on, i»ut être retourné par les catholiques-romains contre
vous, chacun jugeant à son point dé vue.
Parfaitement, aussi reconnaissons-nous
le droit, à tout honnête croyant catholiqueromain, de nous démontrer ce qu’il croit
être nos erreurs ; mais nous voulons, nous
aussi, en user par un juste principe de
réciprocité.
C’est ce que nous allons faire en toute
bonne conscience et dans un esprit que
nous demandons au Fondateur du christianisme, notre Maître, d’éclairer et de
¡Arthur Mustoh.
PS. Pour donneir à ces études une suite,
qui facilite au lecteur de s’y retrouver,
sans trop de peine, nous avons pensé de
suivre l’ordre des chapitres du Catéchisme
(192S) pour les Vallées.
Il y a un avantage à cela : c’est que la
controverse fera suite progressivement
aux différents points de doctrine élucidés
dans le dit manud.
Une rapide visite
à Guardia Piemontese.
Nous avions toujours désiré de pouvoir
visiter les régions de la Calabre, où les
Vaudois avaient fondé des colonies florissante, que les féroces répressions du
XVI® siècle ont entièrement étouffées,
sans réussir, (toutefois, à en effacer le
souvenir. La possibilité nous en étant offerte, nous saisîmes l’occasion, bien que
l’accès de ces lieux soit tassez malaisé.
En effet, le train omnibus, qui dessert
la station de Guardia, vous y amène le
soir, après douze heures harassante de
voyage depuis Naples; il en faut autant
si l’on vient de Reggio.
Quant aux trains directs, ife vous déposent en pleine nuit à Paola, vous forçant
à attendre le jour dans im hôtel.
Arrivés à minuit et demi, c’est ce que
nous fîmes ; nous en repartîmes à 8 heures, et le train nous fit faire, en 1/4
d’heure, les treize derniers kilomètres, en
passant 'pair Fùiscaildo.
Depuis la gare de Guardia Piiemontese,
isolée, non loin de la mer, dans une étroite
plaine, nous aiperçumes tout là-haut le village, formant une large talche blanche,
qui couronnait ,im mamelon verdoyant,
haut plus de 500 mètres, et tombant presque à pic. Aucun moyen de transport, ni
autobus, ni voitures, ni même une bourrique. Iljy a, depuis quelques années, une belle
route, qui se déploie en amples tours, mais <
elle mesure 8 km. Cependant on peut
prendre, à partir d’un certain point, l’an- cien chemin. Nous nous y lançons courageusement. C’est comme s’ü s’agissait de
grimper directement, depuis les rives de
l’Angrogne, jusqu’au SalrtQunet de la Sea
de la Tour,, 'par un des plus mauvais fia^
ress d’Angrogne. Les 'pierres mouvantes
doivent avoir augmenté en nombre, plutôt que diminué, depuis le temps où Jean
Louis Pascale y passa. Il nous épargne du
moins le soleil, qui bat en plein sur le
versant où se déroulé la route carrossable.
A notre gauche, s’ouvre le large et riant
vallon ,des Bagni, en remontant lequel notre œil ne tande pas à discerner, au sertir
d’une gorge rocheuse, l’établissement des
Thermm de Guatrdia, eaux thériapeutiques
assez fréquentées. Nous sommes dans les
bois ; mais à droite nous entrevoyons
d’abord des cactus et d’autres plantes du
Midi, plus haut des oliviers, de la vigne,
enfin des genévriers et des châtaigniers.
Quoique moins majestueux que chez nous,
ils nous rappellent les Vallées. Le long du
sentier poussent, soit le cyclamen parfumé, soit son élégant confrère, l’érythronium, commun chez nous.
Après ideux heures de montée ininterrompue, nous nous demandons si nous
sommes sur là bonne voie, lorsqu’enfin une
maison nous appalraît tout là-haut. Encore une demi-heUre pour atteindre un
petit col, qui relie le mamelon à la chaîne
des Apennins. En r continuant (à le contourner, nous ,arrivons aux premières maisons et nous rencontrons quelques femmes. Leur costume, que l’on ne porte nulle
part aileurs dans la région, œt caractéristique. La coiffe rappelle de loin celle de
Pragela. La taille de la robe est placée
sous les aisseles, comme dans la vallée de
Châteaudauphin. Sur la jupe à plis, serrés dans la partie supérieure, elles portent ,un casaquin rouge, d’où sortent de
longues manches blanches. Ce mélange de
couleurs rend l’ensemble gai et agréable
à voir.
Elles sont si peu habituées à voir des
étrangers se hisœr jusque là, qu’elles —
ainsi que tous ceux que nous trouverons
encore — nous demanident ce que nous
allons y faire et si nous y avons des iia>rents ou des amis. — Nous avons entendu
parler de Guardia Piemontese et, comme
nous somm^ Piémontais, nous avons
voidu' la veir. — (Alors vous êtes de nostra gent, dit Pune en patois, et comme
nous répondons aussi en patois, elles se disent : I petirim couma nou, puis elles ajoutent : Voi siete roba nostra, et une vieille
femme conclut : Siamo quasi pairienti.
Mais, après ce premier moment d’etffusion, elles rentrent dams une prudente réserve. Est-ce ignorance ou indifférence, ou
bien leur a-t-on persuadé qu’il y a des
sujets sur lesquels il vaut mieux ne pas
s’arrêter ? Le fait est que, lor®ïue nous
tâchons de réveiller les souvenirs du passé,
la conversation tombe, et ell^Re tardent
pas à aler à leur travail. Leur dialecte a
encore plusieurs éléments du nôtre ; mais
nous ne pouvons saisir qu’en partie ce
qu’elles disent ; de même elles pour nous.
Au reste, tout le monde coimaît l’italien.
No^ avons enfin atteint le versant méridional, où tout le village s’étage en forte
pente, les malisons entassées l’une sur
l’autre. Des rues, qui partent de deux arcades formant iporte, montent raides et
ipierreuses. Les vieilles murailles d’enceinte ont été abattues de ce côté pour
faciliter l’accès de la ¡route carrossable;
elles subsisTtent, non sans brèches, dans le
reste du pourtour.
Le voyageur ne trouve aucune ressource
pour se restaurer. L’unique petite auberge Perron est momentanément fermée.
La ,seule boutique du pays n’a pas grand’chose ; mais on y trouve, entre autres, dù
chocolat Davit, de Turin ; voilà au moins
quelque chose de vaudois. La boulangerie
Coscione (Coisson) fournit le pain. Une
aimable (famille 'Muglia (jadis Morglia),
nous fait entrer dans sa maison, bien
mieux; meublée et aménagée que ne le faisait supposer l’aspect délabré qu’ont au
dehors presque toutes les habitations.
Nous parcourons tout le vülage ,de bas
en haut, depuis la Ca dar Sang, hors de
la porte inférieure, où s’était écoulé le
sang des massacre de 1560, jusqu’au Sarret, où était l’église de nostra gent.
En redescendant, mous voyons la tour
du château et l’étroit escaliér qui y donne
accès. C’est de là, d’après le récit de Lentolo, que fut précipité Antoine Giaimi.
Au bas du village, vîs-à-vis des masures
d’un couvent abandonné, s’élève la bâtisse
toute neuve de Yedifido scolastico, pour
les quatre classes élémentaire, dirigée
par trois maîtresse. (La ipopulation enfantine est assez nombreuse, oàr Guardia
compte 1.200 habitants, sans parler de
nombreux émigré aux Etats-Unis. Ne
sera-ce pas eux qui viendront rallumer le
flambeau die l’Evangile dans le cœur de
es Vaiudois, comme ça, été le ce pour
plusieurs de nos églises des Abruzzes, des
PouiUes et de la Sicile ?
De tous côté se déroule un panorama
suiperbe. Au levant et non loin de nous,
la chaîne deis Apennins, assez basse et
toute boisée. Au nord s’en détache, enfermant le vallon de Bagni, un contrefort qui
diescemd jusqu’à la plage, où le train le
traverse sous un tunnel. Au couchant,
sous un ciel d’azur, une mer encore plus
bleue, sur laquefie s’élève, tout là-bas, le
Stromboli, avec son panache de fumée.
.Vers le ®udi, la vue s’étend, depuis Euscalldo, tout le long des Calabres, jusqu’au
maæif de l’Asproinonte, qui nous fait penser à Garibaldi.
Des bois recouvrent la région, des cultures s’étendent anx abords des villes, assez éloignées les lunes des autres. Le territoire de Guardia s’étend jusqu’à la mer,
ce qui oblige les .habitants à faire de
longues .descente pour atteindre leurs
propriéte.
Nous cherchons à nous imaginer le
barbe Negrin parcourant ces lieux, jusqu’à ce qu’il fut arrêté et laissé mourir
de faim dans les cachots de Cosenza; Jacob Btonelo dbsservant la Guardia, puis
San Sisto, pour faiire place à Pascale. San
Sisto (San Sosti, comme l’appellent les
Guardiotes), est là derrière l’Apennin, à
18 km; Bonello passa ensuite à Messine,
et fut brûlé vif à Palènme.
Vers le midi, à mi-ha|uteur, nous apercevons Fuscaldo, où le baron SpineUi, seigneur de la Guardia, craignant les foudres de l’Inquisition, pour faire du zèle
emprisonna Pascaje, qui s’était rendu de
lui-même chez lui. Puis, comme ceux de
la Guardia s’étaient enfuis sur la montagne, on leur promit la vie sauve s’ils revenaient. Mais ils ne furent pas plutôt
rentrés dans leurs (murs qu’on les enchaîna, au nombre de 300 hommes et 100
femmes, qu’d nous semble voir se dérouler, en une longue file douloureuse, sur
le chemin de San Sisto. De là, grossis des martyrs de cette église, on les conduisit à Montalto, où eut lieu, parmi des
Dutrages sans nom et des tortures effroyables, l’hécatombe qu’ont racontée des témoins oculaires, officiers du gouverneur.
Rien ne put faire fléchir ces martyrs de
la foi évangélique. Leurs enfante, restés
orphelins, élevés dans la foi de ces bourreaux, sont les ancêtres habitante actuels de la Guardia.
Plusieurs familles, suivant Je conseil
prévoyant dtu barbe Güles, avaient tout
abandonné imut se réfugier là Genève.
Quelques-unes s’établirent aux Vallées :
les Raimondo, à Bobi, les Aurelio, au Villar, les Uscegli, lés ArseUo, les RoseUo, à
Saint-Jean, toute, sauf la première, éteintes depuis longtemps.
C’est avec un sentiment de profonde mé- ^
lancolie que nous franchissons la porte à
moitié démolie eit que nous disons adieu
au village, où chaque pierre crie vengeance. (Mais la meilleure vengeance serait
d’y faire à nouveau reluire la lumière
dans les ténèbres.
Evitant le casse-cou qui nous a amenés
là-haut, nous descendons par la (route,
l'abrégeant à l’aide de nombreux raocouiv i
cis. Le jour qui baisse ajoute au charme'-^
enchanteur du vaste coup d’œil qui se déroule devant nous. La route, très bien tracée, est rarement parcourue par un ca-mion ou une automobile ; mais aucun pié- ,
ton n’y paisse. L’herhe y pousse et même "
quelques arbuste.
Après plus de deux heures de descente, i
nous retrouvons la gare. Le chef, qui est
de la Guardia, a assisté au culte à ime
de nos églises de Rome et s’est présenté
au pasteuh U s’intéresse à l’histoire de
son pays, et .il a recueiili quelques documente, qu’il voudrait nous montrer. Mais le train arrivet, qui nous ramène à Paola,
d’où le direct du soir nous transporteiria
rapidement à Naples, Rome, Turin et les
Vallées, sans pouvoir effacer dans nos
cœurs la nostalgie de ¡ces lie,ux, qui ont
éveillé en nous tant ide sentiments divers.
J. J.
«ï
■''I,
1. B ■ R ■ A
J’ai été invité dernièrement à passer
quelques jours en Grande-Bretagne, cornme délégué dé la Belgique (et mon ami :
M. le pasteur David Pons était le délégué
de l’Italie) à l’occasion du jubilé cinquantenaire de rUriion internationale pour la ^
lecture de la Bible (international Bible
Reading Association - I. B. R. A.) qui
groupe, dans le monde entier, pite d’un
million de membres.
« O terre, terre, terre ! écoute la parole
de I’Mernel !» (Jérémie 22 : 29).
Les délégués de l’étranger, secrétaires,
membres correspondlants et amis, se rencontrèrent avec les leaders de l’Union dans
une réception familière qui eut lieu le
lundi soir, 17 octobre, au siège social, dans
une vieille rue au cϟr de la City
Old Bailey.
Mai» c’est le lendemain soir — mardi ^
18 octobre — que se déroula, dans l’im’
raense Albert Hall, la cérémonie princi-'J|
pale du jubilé de TUnion.
Les promoteurs et organisateurs avaient
dâsiiré donner à cette réunion le caractère |i
très simple d’une manifestation de recon-^
naissance envers Dieu pour les bénédie ^
tions accordées à l’Œuvre pendant cin-;
quajnte ans^ Mais on ne réunit pas impu ^
nément 10.000 personnes dans une sale,
énorme, on n’organise pals un chœur d’un millier d’eXécutante, accompagné par leSj
plus grandes orgues qui soient au monde,jj
sans que la oérémdnîe n’assume, de par ,
elle-même, un aspect merveilleux, un cachet profondément suggestif, un caractère
mystiquement solennel, |
* * *
Quatre choses m’ont particulièrement j
frappé en assistant à cette superbe séance J
jubilaire.
La première est l’esprit (fui flottait
la foule: émianaition des sentiments pro*i#1
fonds de chaque individu formant oette^^
masse vibrante et enthousiaste. G’était'j
un esprit de profonde, simple, sincère^
piété, aux caractéristiques si nettemen^^
protestantes de clairvoyance, 'd'énergie,
d’élan vital.
Le compte-rendu publié le lendemaîttj
par un des tous premiers quotidiens
Londres, The Daily Express, reflétait
exactemettit toute la vigoureuse spiritual;
lité de cet état d’âme.
« A notre époque si compliquée — écrH
vait le rédacteur — Shakespeare a de
peine à iwnpiir un théâtre. Eît pourtaH'i
Shakespeare est un des plus grands
de tous les temps. Le livre qui a fait
courir à l'Albert; Hall la masse populail
le bon simple peuple qui est le sel de
tre race, est le livre unique qui surth
à tous les autres : la Bible,
3
« 11 y a longtemtpe — continuait 1© jour»jÿij — qu'un savant cynique se moquait
^ la Bible. Il ne voyait en elle qu'une
I collection des riuides fantaisiês de l’Oi rient », il la considérait comme la vieille
' qutre du Jxidaïsme dans laquelle doit être
- versé le généreux vin nouveau de la
science ».
«Le cynique savant est mort, mais la
iBSble est toudours vivante, cair c’est le livue de la jeunesse étemelle. Les Vieux
vins de la science deviennent acides dans
leurs caves, mialis la Bible ne montre aucun signe de décrépiituidie. Quand les sar
vants et leurs théories et leurs hypothèses
seront depuis longtemps oubliés, la Bible
restera ce qu’elle est pour l’humianité depuis 2000 ans : le livre universel, le livre
tinique de la sagesse, de la vérité et de
l’espérance ».
* * *
. Ce qui m’a frappé, en deuxième lieu,
dans la foule dieS 10.000 personnes réunies à l'Albert Hall — et 4.000 autres
avaient demalndé des cartes et n’avaient
pu être satisfaites — c’est Ta façon dont
cdtte fouie ckoMtaît.
Comme j’aimais toiis ces gens tandis
qu’ils chantaient ! Ils représentaient bien
la seule Angleterre qui intéresse vraiment
un étranger ; cette vitale, résistant©, permanente 'Angleterre, travadleiuse, honnête,
dirmte, fidèle à la parole donnée^ l’Angleterre sur laquelle on peut compter, telle
que l’ont (formée ses plus grands hommes
du siècle ideruier, qui ont tous précisément
(puisé aux préceptes de lai Parole de Dieu...
C’était une assemblée de nobles âmes :
vieiUards, âge moyen, jeunesse. Les jeunes étaient là à leur aise, à côté de leurs
p^nts et ide leurs graïufe parents. H y
avait la flamme de la foi dans leurs yeux;
dans leurs prières et surtout dans leurs
chants. Ils n’avaient pas honte de leur
i enthousiasme. Il n’était pas trace en eux
de suffisance ou d’orgueil.
Et üs chantaient ! Debout le chœur, debout l’assemblée, ils chantaient à pleine
voix, avec un accord parfait, en mesure,
comme un seul homme : c’était formidable, c’était pathétique, c’était suprêmement beau. Je rends grâce à Dieu de
m’avoir accordé, parmi lès si nombreuses
bénédictions de ma viè, cette bénédiction
toute particulière que je n’avais jamais
à ce point éprouvée. Ce n’était plus des
Anglais qui chantaient. La nationalité
avait disparu. C’était des enfants de Dieu,
ïe Suis heureux d’avoir entendu chanter
le i»euple du Seigneur tel qu’il chantait,
au cœur de la métropole du monde, le soir
du mardi 18 octobre de l’an de grâce 1932.
« « «
La troisième forte impreæion m’a été
procurée par la phacesdm biblicfue qui, à
Un certain moment, traversa dans toute
sa lai^ur le parterre de l’immense salle.
Ce furent d’abord quatre fillettes portant chacune une dès quatre lettres initiales de rUnion ; 7. B. R. A. - Inte^atiomX Bible ReaÆng Association. Elles
étaient escortées par les drapeaux et les
lieprésentants dœ organisations de jeunesses chrétiennes de la ville. Ces drapeaux
et ces représentants constituaient la garde
d’honneur |d'un grand rouleau de l’anèienne Loi porté par deux jeunes gens.
Suivait un homme 'de l’Orient q|ui, avec
Une lanterne, éda'irait la route devant ses
pas ; interprétation du verset du Pfeaume
119 : « Ta parole est une lumière sur mon
Sentier ».
Un groupe de personnages de rAtaden
et du Nouveau Testament rappelait les
hommes qui, à travers les âges, ont exprimé les oracles de Dieu et nous ont
transmis leur trésor ; Abraham, le père
(des croyants, ¡Moïse, Samuel, Esaïe, Saint
I*aul et le jeune Timothée. Puis venait
Un groupe de jeunes iUles de Bérée où se
constitua le premier groupe de lecteurs
assidus et fidèles de la Bible (Actes 17: 11).
Enfin suivait im long cortège représentant quelques-unes des nations parmi lesqiueUes l’Union a formé des groupes, ou
compte des adhérents.
« « i»
Un mot encore. Ma dernière impression
de cette mémorable cérémonie fut la façon également convainom et puissante,
mais profondément diverse dont s’adiressèrent à la foule les deux orateurs de la
soirée : le piasteur Dinadale Young et
révangéliste Lionel FletcheTi.
Quels contrastes entre ces deux hommes! Le premier, un vîeillaird massif de
l’ancienne école théologique, se présenta à
l’auditoire par ces naots : « Je m’en vais
m’adresser à Vous directement, je ne sais
que faire de ces horribles miachines». Et
il indiquait les hauts parieurs. Puis il dit :
Voilà 28 ans que je prêche l’Evangile dans
le centre de Londres. Il y a 56 ans que je
le prêche depuis le jour de ma consécrar
tion au Saint MiniStêra Et iï continua
sur ce ton en proclamant sa foi personnelle dans la Bible, «qui non seulement
contient, mais qui est la parole de Dieu,
infaillible du premier au dernier mot»,
et ainsi de suite : une série de massives
affirmations dogmatiques.
Le seconid orateur était un homme dans
la force de l’âge, mince, nerveux, doué
d’une voix chaude, prenante, et d’une merveilleuse intuition, d’une sensibilité étonnante à l'égard dels vibrations de l’assemblée. Après avoir sàisi son audittoire par
quelques paroles fraternelles, fl l’emporta
très haut et bien bîn lavec une simple histoire, touchante et pathétique ; l’histoire
de la conversion d’un jeune homme qui
un soir, en rentrant du*travail, avait
trouvé sa mère assise sur son fauteuil,
morte en lisant la Bible ePeore ouverte
sur ses genoux.
L’autorité de la doctrine remplacée par
la force d© l’expérience psyehologique; le
surnaturel extérieur cédant la place au
divin que chacun de nous porte au dedans
de lui-même dans sa simple et sublime
humanité... J. Heney MIeille.
CHRONIQUE VAUDOISE.
CALTANISSETTA. Je viens d’apprendre, avec la plus vive douleur, la mort
du capitaine en retraite chev. Pietro Barone, diacre de notre communauté de cette
ville. Il a été enlevé à sa famiille, étant
encore relativement jeune, après une
courte maladie.
Je |ne peux oublier son flitérêt pour
l’œuvre du Seigneur, son activité, son hospitalité. Je ne pensais jiamais, tandis que
je me promenais avec lui le dernier jour
du Synode, que je ne devais plus le revoir
ici-bas.
A sa /dame et à ses enfants, ainsi qu’à
la fiamiUe de son beau-frère, le pasteur Bonavia, l’expres^on de notre sympathie
chrétienne.
LA TOUR. La famille Bruschettini-Eoland, bien connue à La Tour quoique étar
ÿie à Gênes, vient d’être /douloureusement éprouvée par la mort du professeur
doct. Alexandre Brusckettini, qui s’est
éteint le 24 novembre, à l’âge de 64 ans,
après une noble vie, entièrement consacrée à la scitenice, à la patrie, à la famille.
n était né à fenigallia ; fit ses études à
Bologne, se perfectionna à Londres. Rentré en Italie, fl eut une brillante carrière
et se distingua par des études qui honorent la science italienne. Il fit des communications très appréciées /sur différentes
questions médicales, surtout sur la tuberculose, tout en ne négligeant pas les lettres et l’histoire à /des moments de loisir.
Le Corriere Meromtüe de Gênes lui consacre une néorologie fort élogieuse.
Le prof. Bruschettini avait épousé une
Vaudoüse, IM.Ue RoTajid, et démontra toujours de la sympathie pour nos œuvres.
M.me Roland eu particulier est bien
connue chez nous pour sa générosité envers un grand nombre de nos institutions.
h’Echo exprime à toute la famille sa
profonde sympathie.
PBBRIER-MANEILLE. Une partie delà
jeunesse des Unions Vandoises de Rodoiret,
Massel, ViUesèche, Pramol, Saint-Germain
et Pomaret s’est réunie, raprès-midi de dimanche 27 novembre, dans le temple diu
Perrieri pour discuter ensemble de quelques problèmes de nature reh'gieuse et
spirituelle. Il s’y trouvait une foule de
75 jeunes gens et 70 jeunes* filles, venus
par tous les moyens des différentes paroisses. Sous la prés|i)dence de M. Oreste Peyronel, pasteur, la discussion commença.
D’abord, M. Ermarmo Rostain, candidat en
théologie, présenta, dans une étude puo
fonde et spirituelle, le problème de la
«Sanctification et du Service» du jeune
chrétien. Nous n’entrqrons i>as dans les
détails /de son exposition. Qu'il nous suffise de dire que plusieurs des présents prirent ensuite la parole pour discuter ce
sujet important. Il en fut de même du
dfeuxième sujet : « Conception bibliqm du
jour du' repios;», présenté par M. Jean
flVon, pafebeur, chef /de groupe de la Fédénatioh Vaudoise. Le public nombreux
de jeunes gens et-de jeunes filles s’intêr^sa vivement à la discussion, et les échos
qui nous sont parvenus de plusieurs côtés témoignent ide la part que tous ont
pirise dans la question. Tous se prirent à
souhaiter que de tels Congrès, si riches
en bienfaits spfllit’üels, puissent avoir lieu
anssi souvent que possible.
Des cantiques et quelques prières ponctuèrent cet entretien si bienfaisant, après
quoi le thé fut offert à tous les présents
par le Pasteur du Perrier et M.me Peyronid ; ce dont nous leur exprimons notre
vive reconnaissance.
_Une journée précieuse qui, sans doute,
laissera /dœ fruits utiles, dans une époque où tant de Vaudois acceptent sans
frémir les pirofialnations du dimanche, les
bals, les auberges et les marchés dominicaux qui occupent les pensées de tant de
dhrétiens et qui minent la vie religieuse
et spirituelle de notre peuple. Mierci aux
organisateurs, et en avant toujours !
P.P.P.
— Dimanche, 20 novembre, un long cortège accompagnait au champ d.u repos les
dépouilles mortelles de Micdl Mexanáre de
Laurent, de IManeflle, âgé de 71 ans.
D avait vu partir pour la patrie céleste,
dans qudqiues mois, son fils Henri, soutien
de la famine, et sa petite-fille de 8 ans.
Sa santé en flut ébranlée, et après quelques jour de maladie fl nous a laissés.
Nous invoquons les consolations divines
sur la veuve et sur tous les parents.
PRAMOL. Baptëwtc.. Mardi, 22 novembre, aux Plencs, à l’occasion d'une réunion, le baptême a été admiinistré à Valdo
Long.
— Mariage. Limdi, 21 novembre, dans
notre temple, ML le pasteur Oreste Peynonèl, du Perrier, a béni le ma/riage de
M. Beux Eli, dès Sappiats, avec M.Ile Peyfond Lina, des Toumims. Nos meflleurs
sôuhaîts accompagnent les époux.
| — Les Mères de l’Union ont eu l’exicellênte idée id’embellir niotre temple en faisant cadeau des guides. Nous Tes remercions sincèrement aU nom de toute l'Eglise, et nous n’oublions pas les jeunes fililes de l’Union et les catéchumènes, qui
ont aussi généretusement contribué à
l’achat.
SAINT-GERMAIN. Le dimanche 27 novembre, le pastetur M. Tron a commémoré
la fête de la Réformation par ,une conférence dans le temple, devant un auditoire
nombreux et recueilli.
L'orateur a tracé à traits rapides, mais
expressifs, le tableau des conditions religieuses de la chrétienté à la veille de la
Réformation.
Impossible de dlonneri un résumé de
l'éloquent discours ; l’orateur développa
ces trois points prjndpanx : 1“ Quefles furent les causes de la Réformation ? 2" Quels
en sont les principes fondamentaux ?
3° Quelles conséquences èmmena-t-elle ?
La docte conférence fut suivie et goûtée par le public désireux de s’instruire.
(Extrait d’îme longue lettre de M. Qustave Bert),:
— Asüe des Vieîttaïïds. Le Comité des
Diaconesses vient de transférer à Gênes
Sœur Ida Bert, qui n laissé au milieu de
nous de vifs regrets. Le Comité l’a remplacée par Sœur (Marie Petrozzi, qui s’est
mise de grand cœur à son nouveau travail.
Nous avons reçu, avec une vive reconnaissance, les dons suivants : M. J. J. Jourdan, instituteur, La Tour, L. 20 - A. Ml J.,
pour NoëJ 10 - N. N., La Tour, 100 - Caroline Appia, en souvenir de M.me G. Appia, 100 - N. N., en souvenir de O. Oiearo,
15 - M. Parfre, Cannes, 50 - Famille Bîeynat, St-Germiain, m soumnir de la mère,
50 - Chev. B. Monnet, ancien, 50 - Eglise du
Vilar, 25 - Caroh'ne et Marguerite Geymonat, New-York, 80 - Clémentine Jahier,
St-Germain, en souvenir de ses décédés, 50.
C. A. 'Tron.
VALLECBOSIA. Nous /avons eu le privflêge de recevoir la visite de notre surintendant, M. le /dort. Enrico Meynîer, de
Florence, qui, après avoir prêché à San
Remo dimanche matin, 20 novembre, a
bien voulu présider aussi ime réunion à
VaUecTosia, raprès-midi. L’auditoire, nombreux et recueilli, a écouté avec attention les pairóles de méditation, d’encouragement et d’exhortation du représentant
de la Vénérable Table, qui a choisi comme
texte de son idàscouirs les paroles de Jésus
Christ : « Je suis le chemin, la vérité et
la vie».
Après le culte, les élèves de notre Institut ont dévebppé un programme d'exercices gymnastiques, de rondes et de chants
très joliment exécutés. Nous av/ons eu, en
outre, le privilège d’entendre quelques
morceaux de bonne musique, exécutés sur
le violon pair Mille Marie Isabelle WeberAmoulet, avec accompagnement de piano.
La réunion s’est teaininée par la traditionnele tasse dei thé.
Nous remeircioinB chaleureusement M. E.
Meynier pour sa visite, en demandant à
Dieu qu’elle /soit en bénédictjon pour
l’Eghae et pour l'Institut.
VILLESÈCHE. Les Chîotti, dont il est
fait mention (dans le numéro de la semaine
passée à propos de la naissance d'im enfant, n’apparti^inent pas à la paroisse de
Vfllesèche, mais à la paroisse de La Tour.
Réd.
— Jeudi, 17 novembre, ont eu lieu les
obsèques dû petit Baimous Louis de Lévy,
décédé à la Rivolre Supérieure, après ime
très courte apparition dans ce mondé. Aux
parents affligés, nous renouvelons notre
sympathie chrétienne. M.
Juin Traui dinetanr-TMPsisaable
Tarn Pallin - iMpriaiaiie Alpina
Giovedì 2A Novembre, alle ore 18, si
è spento in Genova il
Dott. Prof.
I.
Ne dànno il ferale annuncio : la moglie
Hilda Roland ; i figli Mario con la moglie
Mariola Baberis, Leopoldina con il marito Claudio Bellavita, Giorgio, Augusto ;
il fratello Arnaldo; le cognate, il cognato,
i nipoti tutti.
La salma sarà tumulata in Ancona. Si
dispensa dalie visite. La presente serve di
partecipazione personale.
Genova, 25 Novembre 1932,
CARBONI
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rispettivamente L. 10.950 - L. 11.950);
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non paga tassa fino al 30 giugno 1933-XI;
non richiede cure speciali : anche
chi non abbia spiccate attitudini per
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è sicurissima: perchè ha i freni
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una eccezionale stabilità;
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