1
ir.'-,.
j.-'-omple-cuuranl avec la Kosie
' PRIX D’ARONNÉMENT par an
■ Îtalie................ f-, H
T'oue les pays de l'Union
de poste...............a 6
■Viuéi’lr|iio du Sud . - . . c- P>
On s’abonne;
Au bureau d’Adminiistralîtin ;
Chea MM, les Pasteurs;
Chez H ErnosJ’ Riîberl (Pigneiol)
et à riiYipi’iinnrie Alpina k
Torre Pellicc.
î/abonnernent phrl du l.Janvier j
et se paie d'avance.
Année XVII.
N. 39.
Numéros séparés demandés avani
le tirage, lO'centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule foie — lô cèntimes de 2 A 5 fois et 10 centimes pour 6 f()is et au dessus
S'adresser pour la Rédaction àM.
lePasl.H. Meille, Torré PelHce
et pour l'Administration à M
Elisée Gostabel, TorrePèiiÜee
24 Septembre 1891
Tout changement d'adrei^e est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAIJDOI8E8
Paraissant chaque Jeudi
Vous IIIB aerei trimoiria. A«fc. 1,8 Sairant la vérüéavec la charité. Eph. [V, 15. Que ton règne vienne. Matlli. VI, 10
Communication officielle — Seigneurl rends
nous bien veillants! — Résumé de.s allocutions prononcées par les députés
étrangers, au Synoile — Correspondance — Revue Politique— Avis.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Oiilre l’avis concernant les examens du Collège, Messieurs les pasteur.s sont priés d’iuuioncer que le
lundi 12 tlctobre prochain, les examens à refaire et l’ailmi.s.sion auront
lieu à l’Ecole Supérieure de la Tour
et à l’Ecole Latine du Poraaret.
Torre Pellice, 24 Sept. 91.
Pour la Table
J. P. Pons, iMod.’"
(Prière de J, Arnd)
O Seigneur ,Iésus! Tu es le plus
beau parmi les (ils des hommes!
Te.s lèvres sont pleines île gi'àce, lu
personne est aimubiè, ton visage est
vénérable, tön expression est noble,
tes yeux l•ayorluerlt de joie, tes mains
sont promptes à se'eourir, tes- pieds
suivent les chérains de la paix, ton
ciBur déborde d'amour ; toi source
de toute grâce! toi béni du Seigneur!
toi qui es plein de tout honneur et
de toute vertu, plein de grâce, plein
d’amour! jamais tu ne tfes montré
sombre et dur envers les énfants
des hommes; jamais tu n'as foulé
le roseau brisé ni éteint le lumignon
qui fumait encore. Je te confesse la
malveillance de mon cœur envers
mon prochain. Combien souvent n’at-il vu en moi qu’un front où s’amassait l'orage! Combien souvent le
fiel de mon cœur ne s’est-il pas déversé sur lui en paroles amères!
Combien souvent un serpent venimeux ne s’est-il pas élancé Je mes
yeux sur lui? Combien souvent n’aije pas dit à mon frère; Rahal foü!
parceque je brûlais d’envie ! Combien
souvent ne me suisije pas moqué
de mon prochain, n’ai-je pas inventé
ce qni pouvait l’burniiier, ne Fai-je
pas couvertul’opprobre, ne l’ai-je pas
offensé, n’ai-je pas blessé son cœur
de tléclies mortelles, de piqûiœs empoisonnées! Oh! pardonne-moi ce
grand péché et ne me l’impute point;
éloigne le châtiment,car èn agissant
ainsi j’ai, outragé le Seigneur. N’estil pas écrit, en effet, que celui qiïF
se moque du pauvre, insulte sou
CréaleUr? En me eonduisant de da
sorte j’ai, en outre, itiiité les' matr-'
%
'■%
il
■'il
«sÇ-
2
FaV.; ■’ , ï-'"-.''
•''Ï;.5ÎT
306
y/
vais esprits et j’ai mérité leurs moqueries, leur colère, leur malédiction,
j’ai mérité le feu de l’enfer. C’est
pourquoi aie pitié! et enseigne moi
ce qui t’est agréable. Fais rayonner
de mes yeux la bienveillance de ton
saint regard, de ma bouche Fairabilité de tes lèvres, de mon visage
l’amabilité de ta face, de telle sorte
que mon pauvre prochain se réjouisse en me voyant, tire sa consolation de mes lèvres, que ma langue
soit pour lui une source de vie, un
baume pour ses blessures. Que je
sois pour lui ce que tu es pour
moi! Quelle bienveillance ne me
montres-tu pas, en effet, de jour
en jour, dans ta parole par laquelle
tu me consoles comme une inére
console son enfant! Obi comme tu
es aimable pour les âmes qui s’enquièrent de toi I Toujours tu viens
à notre reticontre comme un tendre
époux. Rends-moi, je t’en supplie
si semblable à ton image, que je
me conduise envers mon procliaih
avec égard, que je le traite avec
douceur, que je le prévienne avec
bonté, que j’apporte conseil à ceux
qui me consultent, consolation aux
affligés, aide à ceux qui sont dans
le besoin, bienveillance aux craintifs,
honneur aux vertueux; que je ne
fasse de tort à personne en paroles,
que je ne blesse personne par mes
discours, que je ne tue personne
par ma langue, que je n’elfraie personne par l’expression de mon visage;
que plutôt je supporte avec douceur
les faibles, que, par la pitié et la
miséricorde, je couvre les misères
de mon prochain, en pensant que
moi aussi je suis homme; que lorsque je reconnais les défauts de mes
amis, je les reprenne avec douceur
me gardant bien de les haïr; que
j’aie de la patience pour leurs faiblesses; que je sois prêt à entendre
chacun et à répondre à chacun.
Garde-m'oi de la sombre colère, de
telle sorte que mes traits ne s’altèrent pas et ne deviennent pas semblables â ceux du cruel dragon in
fernal ; mais que mon visage brille
comme la figure d’un ange; qu’il soit
pfein de grâce et de bienveillance;
car cela est le plus bel ornement,
une beauté pure ornée de vertu; cela
est l’expression de ta face. 0 mou
Rédempteur Jésus Christ, veuille
m’en orner toi-même jusqu’à ce que
je sois pleinement transformé en ta
Amen.
noble image
RÉSUMÉ DES ALLOCUTIONS
prononcées par MM. les députés étrangers
le 10 Septembre 91.
M. le D.r Boyd, représentant des
églfses presbytériennes d’Ecosse dit:
« J'ai été ici, il y a ¿0 ans, comme
étudiant et j’ai reçu de cette visite
une impression ineffaçable. Ma présence ici est une assurance de l’amour que les Chrétiens d'Ecosse
sentent pour les Chrétiens des Vallées. Vous êtes petits en présence
de l’Eglise Romaine; mais les églises
ne se comptent pas, elles se pèsent.
Vous avez survécu à tous les efforts
faits pour vous détruire. L’espérance
de l’Iialie est en vous, en tant que
vous lui apportez le salut. Vous
avez fait des progrès considérables
depuis ma première visite; je ne
trouvai alors d’église qu’à Turin.
Plus vous vous occuperez de cette
œuvre de mission, plus la vie divine, se développera parmi vous.
Nos chers amis Ford sont ici par la
pensée et par le cœur.
Je regretie que mon codéputé M.
Monroe Gibson ne soit pas venu et
que vous n’ayez pas vu son visage
radieux. Napoléon a dit; L’avenir
est à moi; je puis dire avec beaucoup plus d’assurance: L’avenir est
à vous si vous restez fidèles à vos
principes.
M. Swanston, représentant de
l’Eglise Presbytérienne d’Angleterre: «Je crois qu’il n’y ait pas d’Eglise Presbytérienne qui doive tenir davantage à se faire représenter au milieu de vous et à re
-a. ■ ■ ,;v
3
V'.. ^,:.''?M:'''-:S' ' y
m-'ÿi'n
— 307
■ ' '-vi
■
cevoir vos députés. Il y a beaucoup
de choses dans notre histoire qui la
font ressembler à la vôtre. —-Nos
églises ont été plus nombreuses jadis
et toutes deux ont été réduites à
u’étre presque plus rien. Toutes
deux se sont relevées, et maintenant
toutes deux croissent et s’étendent avec l’espoir d(3 couvrir le pays. Depuis
que j’ai assisté à vos .assemblées, je
trouve d'autres analogies. Vous discutez les mêmes questions qui nous
occupent, par ex. le culte public et
l’éducation de la jeunesse.
J’espère que l’année prochaine
notre église pourra vous envoyer
une députation plus complète que
cette année. En attendant je considère M. Boyd comme député de
l’Eglise Presbytérienne d’Angleterre
dont il a été longtemps le pasteur.
Je vous apporte un message de cordiale sympathie. Nous prierons pour
que Dieu bénisse vos efforts.
M. G. Appia représentant la Société des missions de Paris. «Notre
comité de Paris représente les églises
qui parlent la même langue dans
l’œuvre des missions parmi les païens.
Nous maintenons le caractère non
national; nous ne voulons, pas faire
une œuvre coloniale. Nous maintenons toute l’étendue de notre
champ, aussi avons-nous besoin du
concours de tous car nous sommes
trè.s chargés. Notre directeur surtout
a un fardeau si lourd à porter que
nous devrons bientôt lui adjoindre
un aide. Nous avons fait Une grande
perte dans le secrétaire de notre
comité, M. de Pressensé. I! nous, faut
le secours de l’esprit de Dieu et la
collaboration la plus-large des églises.
Je demande votre coopération financière; vous nous soutiendrez car il
n’y a jamais eu une époque aussi
favorable aux entreprises missionnaires que. la nôtre. Ce rr’esl pas
seulement à la Genèse que nous
regardons pour parler de l’homme
fait à l’image de Dieu; c’est aussi à
l’Apocalypse pour parler de l’image
de Dieu renouvelée chez l’homme
qui l’avait perdue.
M. H. Appia délégué de l’Eglise
missionnaire Belge. «Cette église fait
une œuvre d’évangélisation parmi
les catholiques. Il y a actuellement
39 ouvriers et un nombre croissant
de stations. L’œuvre est en progrès.
A Cbarleroi il y a une église de
1400 membres qui possède encore
les pasteurs qui l’ont fondée. Les
églises ont donné de 15 à 20 mille
fr. plus que les autres années. Les
mariages mixtes tournent presque
tous au profit de l’évangile; c’est le
cas, du reste, partout où les églises
sont vivantes. Beaucoup de membres
des églises travaillent-eux-mêmes à
l’Evangélisation; c’est qu’ils se sentent membres d'iine église missionnaire. On distribue un grand nombre de traités qui ont été le moyen
de la Conversion de plusieurs âmes.
Des chrétiens s’unissent ensemble
pour faire des courses missionnaires
et tenir des réunions en plein air.
Le terrain est maintenant favorable;
il n’en était pas ainsi à l'origine. A
un ensevelis.seraent, le président
d’une société ouvrière voulut empêcher le pasteur de parler; le président fut destitué par les ouvriers
eux-mêmes qui firent leurs excuses
au pasteur ».
A ces allocutions M. Je Prés, répond par un discours caractérisé,
comme toujours, par beaucoup d’àpropos et une grande cordialité. Les
quelques notes qui ont été mises à
notre disposition et nos souvenirs ne
nous permettant pas de le reconstruire de manière à lui rendre justice, nous préférons renvoyer nos
lecteurs au résumé complet qui en
sera donné dans le Rapport sur le
Synode qui paraîtra prochainement.
CORRESPONDANCE
(Suite)
L’autre grande fête a été célébrée
à Berne en 1’ honneur du septième
'M
4
w3 •'
iff'
- 308
cepteinaire de la fondation de la ville
par le duc Berlhold de Zaehringen,
en 1191. Il devait y avoir assez d’analogie entre ces deux fêtes, mais
la .seconde était' naturellement essentioUemenl bernoise. 11 y a eu peu
de discours, des services religieux
spéciaux de toutes les églises du
Canton, des jeux populaires et aussi
oommeàScbwytz,une représentation
dramatique dps principaux faits de
bbistoire de Berne depuis sa fondation jusqu’à nos jours. Le |)oëme
était composé par un pasteur et la
partie musicale beaucoup plus soignée qu’à Schwyfz. Le piiricipe de
la reconnaissance envers Dieu pour
tousses bienfaits dominait. La grande
grâce que Dieu a laite à Berne en
y faisant luire le flambeau de la
ÎEléformation n’a point été oublié.
Rang celte scène c’est le choral de
.Lutber qui a été le motif musical
dominant. Ce qui a été navrant c’est
la l’eprésentation de la chute de
l’ancienne république de Berne écrasée par la mauvaise foi et rastnce
de la république française. Partout
un souffle patrioUque et religieux a
a.nimé la scène et la représentation
a élé donnée trois fois de suite devant un auditoire d’au moins 1500Ü
personnes chaque fois. Le leudernain
de la 3.® représentalion on a vu défiler dans les rues un splendide cortège historique de l‘2Û0 figuranls
d.ont^SOàchevalet représentant dans
ses groupes successifs l’histoire de
.Berne depuis .sa fondation. C’est an
moment de ce défilé qu’on a appiâs
la catastrophe de Zollikofen; aussi
a-tï-on conlremandé la soiiée qui
devait clore la fête et cbacun a regagné seg pénates.
Mais tout ne va pas si bien en
,Suig.se qu’on pourrait le croire d’après le récit de toutes ces fètesl le
scandale lessinois a continué; les
insurgés mon repentaiils ont été traduits devant le jury et acquittés. Là
on a vu le miiiigtére public chai-gé
de faire respecter les lois, gloi'ifier
ceuxiqui les ayaienlenfreintes, traiter
les témoins comme les accusés quand
ils racontèrent les faits avéïés, et
couvrir le.s coupables d’encens; ou
a vu des magistrats proclamer cy.ni
qnement que l’insurrection est un
devoir quand l’insurgé est un radical,
tandis qu’il faut user de la dernière
rigueur s’il fait partie d’iiu autre
groupe poliliique. Tout cela est d’une
amère tristesse et montre à bien
des indifférents (jue le parti qui
régne chez nous.en maître tout puissant est un parti pourri qui ne peut
que se décousidérer. Aussi peut-on
prévoir sa chute que personne ne
déploreia, pas même ses amis.
Excusez ma politique mais comme
je vous ai parlé souvent du Tessin
j’ai tenu à vous rendre compte des
derniers évériernents. Voilà un pays
qui a. besoin d’être évangélisé 1 Deux
amis, tous deux Vàédois, y travaillent avec zèle, mais rl’abord «qu’est,
ce que cela pour tant de gens»!
puis il régne parmi la population
tessiooise de tous les pai'lis une telle
défiance |>our (ont ce qui vient du
dehors que les évangélistes sont [)eu
écoutés et que leurs auditoires sont
plutôt des étrangei'S au Canton.
Jusqu’ici comme en Savoie et eu
Vaiai.s l’évangile a lait peu de progrès.
Je termine eu soiibaitaiit pour le
prochain Synode de l’église vaudoise,
toutes le.s bénédictions rl’EuHaul.
Ad. G.
Notre hou. coriespondant de Genève et notre évangélisle du Tessin
.sont ifaccord pour blâmer la révolution de Septembre derniei'. Ce
dernier lontefois, vivant dans le pays
a pu recueillir cei'taius faits qui s’il
n’excuseut pas la violence du papti
libéral, prouvent que les cléricaux,
par leurs abus de pouvoir, opt provoqué ces fune.stes représailles dent
les suites SH feront sentir .peinlaut
des généraüons entières à ce pauvre pays.
«Toule la police lessinoise (nous
écrit M. Calviiio) est en é,moi; il lui
5
'F;."
— 3Ô9
est ordonné de s’emparer de la persoime de l’avocat Brenno Bertoni,
. rédacleui- du journal libéraj La Ri~
forma de Beliinzoïiii, La police t-n
unil'orme et travestie cherche, chei'
elle partout, depuis trois jours, et
ne trouve rien nulle part — évidemrnenl l’oiseau s’est envolé (1).
Mais qu’a-t-il donefait ce journaliste?
Une bagatelle. Jeudi dernier il entra
tout seul dans le bureau de .son
collègue, l’avocat Moidada, rédacteur de la cléricale Liberlà de Locamo et lui administra une bonne
dose d’huile de bâton, puis il sorlit
aussi l'apideraent qu’il était entré
avant que le peraormel du Ijureau de
rédaction ébabi, eût pu [tenser à
l’arrêter.
Mais pourquoi donc celle bastonnade? Voici: Le rédacleur Bertoni
est fils d’un avocat lequel avant de
se marier était prêtre. Or, il y a
quelque temps, le journal clérical
en parlant de cet avocat, mort il y
a quatre an.s, le définissait de la
-sorte: un prete cattolico che in onta
ai canoni, s’ammogliazza (\) non é
altro che uno s.... concubinario, (i!
n’avait naturellement fait que le .mariage civil). Le jeune avocat, rédacteur libéral, invita à deux reprises
son collègue clérical à vouloir rétracter ces exiu'essioiis oifensantes pour
la mémoire d’un citoyen benemerito sous tous les rapports et défunt
— mais ce fui peine inutile! les
journaux cléricaux du Tessin ne rétractent jamais rien.
Mais ne restait-il pas au fils Bertoni la voie légale? Oui, s’il avait
é(é un clérical, mais pour un libél'al il n’y a pas de justice dans le
Tessin.
En voulez-vous les pi'euves?
Un joui'ual clérical couvre de
boue la mémoire de l’avocat Bolla
(libéral) d’Olivone. Les fils du dérunt s’adressent aux tribunaux. Bien
des aimée.s se sont écoulées, mais
(I) Mi Bertoni s’est depuis pr-éseiite à ia
police. On lui a accordé ia llb.erté sous
cautionneDaent.
à la plainte, personne jusqu’ici n’a
l'épondu.
Un joiii'unl clérical publie qu’à
Locfu'no il commessv viaggiatore
deirereaia valdese a été em|ii'isünné
pour des causes... ijui ne lui procureront nullement l’auréole de saint,
neauche nel paradiso delle oche valdesi (lexluel).
Naturellemenl nous protestons; le
journal se contente de répondre qu’il
a commis un qui pro mais du
reste i! nous invite (d’un ton canzonalorio) à le cilei' en justice où
il nous suivra bien volontiers.
I,e pauvre vieux Lalabresi est
massacré sur le.s hord.s du lac Majeur par un certaiii Antognini lequel est condamné par ses coreligionnaires à 15 jours d’arrêt... dans
sa maison.
Le clérical Sat, ici même, devant
le local évangélique d’Arogno, tue
par ti'ahison, le libéral Tanlardini,
On lui fait son procès, et on lui
démontre que ce n’est pas une action très louable de tuer son prochain. Toutefois, comme c’est la
première fois qu’il commet un pareil
acte de vivacité, on se contente de
lui infliger trois jours d’arrêt dans
sa propre maison. L’oncle de Tanlardini elle à l’injustice dans un
journal lihéi'al: on lui fait son pi'océs: mettre en doute riiiraillibilité
des tribunaux de la Républiijue I
quel crime abominable! L’oncle est
condamné à trois mois de prison
(non à domicile) et le journal qui/
accueillit sa plainte à mille francs
d’amende pour avoii’ manqué de
respect à la majesté de la justice...
cléricale.
Monsieur Bertoni fils, s’est dit
qu’il auiait beau réclamer, qu’il
n’obüemii'ait jamais justice et il a
choisi la voie qu’en, notre qualité
de chrélien nous ne po.uvons pas
approuve)-, mais que nous ne comprenons que liop bien.
Et dii-e que de ces écrivains de
joui-t)aux papistes l’un, un prêtre, a
vécu pendant longtemps, au su et
'M
6
- âlO
m ■
au vu de tout le monde, avee la
femme d’un émigré en Amérique;
l’auti'e, un avocat, est seulement
marié par devant le prêtre...
Mais quand on a à sa disposition
les tribunaux de la terre et ceux
du confessional, toujours prêts à
vous absoudre, on peut bien se
passer certaines fantaisies qui ne
seraient pas permises au commun
des mortels! P. C.
X
Utrecht, Septembre 1891
Cher et très honoré frère:
Dans ma dernière lettre je vous
ai parlé d’un hiver extrêmement sévère, maintenant je dois vour parler
d’un été sans soleil. Cette année
nous avons de la pluie et encore de
la pluie, l.es suites se feront sentir.
Gomme vous le savez, sans doute
nous avons eu une visite de l’empereur et de l’impératrice allemands,
ils ont élé bien reçus surtout par
la population d'Amsterdam. Il fut
un temps, où l’Allemagne, surtout
la Prusse, inspirait beaucoup de
crainte à bon nombre de nos concitoyens; on craignait, que notre
grand voisin ne nous etigloutît un
beau jour, comme il avait englouti
quelques étals allemands, qui s’étaient opposés à ses desseins. Pendant la guerre de 1870 on ressentait
pour^la France des sympathies plus
ou moins manifestes dont il .serait
difficile d’indiquer les vrais motifs.
Mais il y en avait surtout chez
ceux qui espéraient beaucoup pour
leur église d’un triomphe dn peuple,
touioui'S considéré comme le soutien de la papauté. Cette crainte
d’annexion ne se fait plus sentir;
on dirait presque qu’elle n’existe plus.
Celte, sympathie pour la France a
beaucoup diminué après la chute
de l’empire. On peut donc se hasarder à dire, que la majorité de
notre peuple désire des relations
pacifiques et bienveillantes avec nos
frères allemands et qu’elle se réjouit
de la satisfaction éprouvée par l’em
pereur Guillaumd en se voyant si
bien reçu dans notre pays.
En parlant d’une visite impériale
je pense à une visite royale, qui
nous, attend, celle de votre prince
royal. J’espère, que lui aussi sera
.satisfait de l’accueil qu’on lui aura
fait et de ce qu’il aura vu de notre pays, qui non seulement pour
lui mais pour la presque totalité du
peuple italien, est terra incognita.
Ce qui me le prouve, p. ex., c*est
un journal italien, dont vous et moi
sommes des lecteurs assidus. Il racontait dernièrement à ses lecteurs,
que les Inixembourgeois avaient célébré avec beaucoup d’enthousiasme
la fête de leur libei'té reconquise,
par l’avènement au trône du grand
duc Adolphe de Nassau, qui, par la
mort de notre roi, lui a succédé en
Luxembourg en vertu de la con.stitulion du pays et des statuts de
la maison de Nassau. Il ajoutait que
le grand duché avait été pendant
plusieurs siècles sous la domination
de la maison régnante. Or il faut
savoir, que seulement depuis 1815
le grand duché de Imxembourg, qui
restait membre de la fédération germanique, a été cédé à notre premier
roi Guillaume I en échange de ses
états allemands, par le congrès de
Vienne, et que la moitié de ce pays
a élé cédé à la Belgique en 1839.
El quant à cette liberté reconquise,
je crois, que sous le règne de nos
rois, surtout de notre regretté Guillaume III, les Luxembourgeois ont
joui d’une mesure de liberté tellement abondante, que probablement,
pour la suite, ils devront se contenter d’une mesure plus restreinte.
Les élections politiques de cette
année ont eu pour résultat, que la
majorité est remplacée. Sur 100
membres du parlement, les libéraux
en comptent 54. L’autre parti se
compose de 2 radicaux, puis de catholiques romains et de ceux qui se
nomment anti-révolutionnaires. Ces
derniers ont perdu considérablement,
quoique le ministère démissionnaire,
À
7
— 311
principalement composé ou plutôt
dirigé par leurs amis, ait fait bemicoup de lûen. Une des principales
causes de ce résultat doit se clier. cher dans le fait que plusieurs pi otestanls qui s’élaient alliés, en politique, aux catholiques romains, se
mirent à craindre les conséquences
funestes pour Je proteslantisme de
cette alliance entre calvinisl.ee et
catholiques romains. Il y eut un
temps, où presque tous les chrétiens
sérieux de notre pays se croyaient
obligés de voler poui- ceux qui se
professaient an ti - révolutionnaires.
Maintenant plusieurs d’entre eux ont
compris que ceux qui sont unis, par
la foi peuvent pourtant différer en
politique, et comme ils avaient des
raisons sérieuses de se méfier du
chef du parti anti-révolutionnaire,
ils préférèrent voler pour un libéral ayant des qualités intellectuelles et morales propres à inspirer
de la confiance dans sa conduite
comme représentant du peuple, que
de voter pour un candidat chrétien
peut-être, mais obligé, par le programme de son parti, à soutenir
des personnes et des choses qui
leur paraissaient dangereu-ses pour
le bien le plus précieux; la liberté
de conscience,
La formation du nouveau cabinet
a été confiée à l’ancien bourgmestre
d’Amsterdam, le D“" van Tienhoven,
homme très capable et très populaire. Ce qu’il y a de remarquable
dans ce cabinet, c’est que tous les
ministres sont protestants, Les trois
grandes questions à résoudre, sont,
l’extension du droit de vole, l’inlroductlon d’un meilleur système d'impôts et rorganisalion des forces militaires. Cela ne veut pas dire qu’il
n’y ait pas d’autres question.s, par
exemple, celle de la vente de l’opium
dans nos Indes, mais la solution des
questions indiquées est généralement
considérée comme plus urgente.
Agréez, cher frère, les salutations
cordiales de
votre tout dévoué g. a. Hulsebos.
I Les Appia le 22 Septembre 1891
I Très honoré M. le Rédacteur.
! ' Veuillez je vous prie, insérer dans
j votre prochain N® une légère rectilîI cation au sujet de.s membres de la
j CornmissioTi pour la nouvelle inl.urI gie. En suile d’une demande motivée
î d’une pari, le Bnieau du Synode a
j lemplaeé mon nom par celui de M.
I le prof. Chnilinnuier.
Veuillez agréer les salutations
I de votre fuen dévoué
I W. Meille.
Hothc Polhiqiie
La fête du 20 Septembre a été
célél)rée dans toute l’Italie et dans
mainte Colonie italienne à l’étranger.
Malgré la présence (intentionnelle?)
de nomlireux pèlerins français à
Rome, l’ordre n’a pas été troublé.
Plusieurs journaux anglais trovent
très inconvenent (]ue les pèlerins
aient choisi précisément cette époque
de l’année pour visiter le pape.
Mais ils ont pu se convaincre que
l’air que l’on respire dans notre capitale et une air de respect pour
les convictions de tout le monde,
un air de véritable liberté.
Les i-elations politiques entre la
tripliee et la dtipUce sont des plus
tendues, La moindre concession faite
par le Sultan à la Russie sera immédiatement suivie de quelque débarquement des Anglais, aux abords des
Dardanelles, et alors? Rien que la
pensée de ce qui pourrait suivi e, effraie.
Notre prince royal continue à ,être
bien reçu par les souverains qu’il
visite. 11 vient d’arriver à Copenhague et de là se rendra probablement en Hollande.
Le président Ralmaceda réduit au
désespoir par la défaite de son armée, s’est .suicidé. Le nouveau gouveruement du Chili a été reconnu
par les Etats-Unis et le sera sans
doute par les autres Etats.
■Æ
Ui«.".;! 'v
8
V
312
rs
Collegio Valdese.
Sessione autunale degli esami.
L’e.sairitì di amniis.sione alla pì'i-na danae
ilei Giimaüio avrà Ilui.^^ci il ^^'iiiniii 8 ile!
pi’ossiuui oUobre, cniiiiituiaiiilu allo 8 aiMinieridiíitití.
üli esami ili amnHs-sione ^ di promozione
alle cilU'e classi di-d (liiinasio e quelli di ripa i-azioiie [ler la licenza ginna.iiale coininceraiino il 1“ OUobi'e alle 8 aiitimerirliaue.
L’esame di aminissimie alla ¡jrima classe
del (limìusio ciimprende;
Uu componimeij 1.0 italiano;
Una prova scritta di litmua france.se;
Una prova orale di lettura e nozioni pi-atiche di j>rammatica ilaliana e francese ;
Una prova orale ili aritmetica,
t.e pi'ove .scritta e orale di iingui francese non sono obbligai lui io. biella classiiìcazione pelò, avranno da precedenza i
candidati che avranno siastenuto con successo l'esame nelle due lingue.
L’esame di ammissione ad una delle altre da,ssi del Ginnasio comprende;
Un eomponimento ilaiiano;
Una versione .scritta dal latino in italiano ;
Una versione scritta dairitalian.) in latino ;
Una prova sciòlta (facoltativa) di lingua
francese;
Una prova orale su tu Ite le materie insegnale nelle classi pi'ecedenti.
L’e.same di ammis-simie alla quinta ginnasiale comprende iiiolti’e una versione
scritta dal greco in ifaliaiio.
I giiivani dìe chiedono l’esarne di ammissione o l’iscrizione in i]ualsiasi classe
,devono presenlare la fede di nascita e il
cei'tilicato di vaccinazione debitamente au
teiil icati.
Torre Pelliee, addì 22 Settembre 1S9L
n Direttore
N. 'l’OUHN.
Note des ouvrages que t'Association
pédagogique a reçus par l'fionorabte
Directeur de ta Typographie Claudiana.
1. Dizionario hihìico, Philippe SchalT.
% vSloi'ia della Riforma
I in llalia . . E, Comba.
3 Martino Lutero Ri
forrnalore . , B. Pons.
4. Note sui mii'acoli del
: Nostro Signore . Ai'civ Trench.
5. Le parabole di G. G. F. Burdillon.
6. Istruzione biblica S. [I.Carruthers.
7. Sermoni di . ■ G. P. Meille.
8. Libro di lettura per
le scuole eìenienlari.
9. Nel sentier della vita . .Ad. Jalla.
j 10, Il decalogo, ossia la
I legge di Dio . Teof. Gay.
ili. Dialoghi educativi e
l’eligio.si.
P1ÎT1TE GAZETTE
— I.e 23, la rente italienne a été quotée
L. 92,20
i Presso famiglia Evangelica
I Da aifìUare una camei'a ammobij Hata presso A. Daniele. Via Baretti
i 17. Torino. Occorrendo si dà anche
pensione.
AVIS
Madame veuve Eufemia Ri he Iti
recevrait volontiers chez elle des
jeunes filles désirant suivre ie‘cours
supérieur de l’école normale dePigiierol. S’adresseï' à elle (Tempio
Valilese) pour les conditions.
J. P. Malan, Gérant
Torre Peîlice — Imprimerie Alpina