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(juarante-deuxième anuéti.
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17 Mai 1907
N. 20.
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L’ÉCHO »ES VALLÉES
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seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phïl. IV, 8).
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1
SOMMAIRE :
Le premier réveil chrétien — Ephétné^.^jxides vaudoiaes - Opportunisme dan^{. gereux — Miss Magee — Chronique
^ — Ouvrages reçus — Feuilleton : Les
paradoxes de Jésus.
-0
*
y
■LE PREMIER RÉVEIL CHRÉTIEN
Actes II: 37-41.
. "" Regarder aux premiers jours de
l’Eglise, comme à des temps héroïques
et presque légendaires, tant il semble
impossible de les revivre, c’est donner
■D ^ ...
une idée bien triste du christianisme
• ■ contemporain et se condamner a une
' fatale impuissance. Ce serait aussi tenter
; 'de mettre des bornes a la puissance
L.., de Dieu, et révoquer en doute la vé»- racité des promesses du Seigneur Jésus,
comme si, désormais, quelque obstacle
’devait empêcher le souffle de l’Esprit
de réveiller lés âmes assoupies, ou de
i I rendre la vie aux morts.
- En rappelant le récit, à la fois simple et sublime, de la Pentecôte, plusieurs s’étonnent et admirent... comme
s’il n’y avait, dans tout cela, que le
vent impétueux et les flammes de feu!
ÿ, ■ Ne nous arrêtons pas à cet appareil
extérieur, mais cherchons à discerner
ce qui est permanent dans ce miracle
et doit se perpétuer à travers les âges.
*
♦ *
Remarquons d’abord que, sous 1 influence de l’Esprit, dont ils sont remplis, les premiers réveillés qui s étaient
^jusque là tenus à l’écart, presque ca" ' chés, sortent de leur retraite, se prej' ^sentent hardiment au peuple et proclament, avec un saint enthousiasme,
les souffrances et le triomphe du Christ.
Malgré les railleries et le tumulte, 1 apôtre Pierre s’impose a la multitude et
sa parole ardente, pleine de foi et d amour, amène ces pauvres pécheurs qui
ont crucifié Jésus, à le recevoir pour
leur Sauveur.
Voilà le devoir de tout croyant: rendre fidèlement témoignage de sa foi
au Seigneur Jésus, avec une joie qu aucun sacrifice ne trouble, avec un succès
qui est le gage de la conquête du
monde.
*
* *
' Relevons ensuite comment les cœurs
transpercés, par l’épée, de la Parole et
de l’Esprit, trouvej|t la paix et la joie:
L’instant du réveil de l’âme, avec la
conviction de péché et de la condamnation méritée, est effrayant — une vraie
agonie. De là le cri: Que ferons-nous?
, Répentez-vous, croyez au pardon de
votre péché, par la grâce de Jésus, et
recevez le Sâ/nt-Esprit. Telles sont les
conditions auxquelles il faut se conformer ; Repentance et foi ! Aujour
d’hui, comme jadis sur la place publique à Jéru.‘ialem, à tous ceux qui
sont résolus de se séparer de la race
perverse et de vivre pour le Seigneur,
le Saint-Esprit est donné.
Il n’y a pas d’autre voie ouverte
pour arriver à la possession du salut.
*
Il serait profondément regrettable
que, à la veille du beau et saint jour
de Pentecôte, tous les éléments valides
ne fussent pas unis et d’un même cœur
pour répéter le cri du prophète: «Ohl
si tu déchirais les deux, et si tu descendais!» Il est évident que nous ne demandons pas assez l’effu.sioh de l’Esprit.
Si nous voulons obtenir l’Esprit, une
mesure plus abondante et efficace de
ses vertus, nous devons être, ou devenir, comme des enfants, ne jamais
ré.sister à ses douces influences, nous
laisser attirer par lui et faire tout ce
qu’il nous inspire. Il faut surtout obéir
quand l’Esprit nous interdit de vivre
dans des dispositions qui le contristent,
ou de faire ce qui oblige l’hôte divin
à s’éloigner de nous.
Nous sommes plus que jamais persuadés que rien ne peut suppléer l’œuvre de l’Esprit : I.a vie spirituelle c’est
Lui qui la crée et la conserve ; sans
Lui nos œuvres, en apparence les meilleures, ne sont que vanité. Demandons
que son souffle passe sur nous et sur
nos Eglises et qu’il fasse revivre les
chrétiens de nom, et les cœurs allanguis, où sa flamme menace de s’éteindre.
J.-P. P.
18 MAI.
Pascale en prison à Rome
visité par son frère.
Vous avons vu Giov. Luigi Pascale
le mois dernier conduit de Cosenza à
Naples; nous le trouvons aujourd’hui
à Rome. Un mois tout juste s’écoula
de son départ de Cosenza à son arrivée
à Rome (15 Avril à 15 Mai 1560) parce
qu’il s’arrêta à Naples 15 jours, du
24 Avril au ii Mai. C’est le 10 Mai
qu’il écrivait de Naples sa dernière lettre ; et à partir de ce moment nous
devons ce que nous savons encore de
lui, à son frère Gian Bartolomeo, qui
put le visiter à Rome et en écrivit des
nouvelles à son fils Carlo.
Ce trère était resté catholique, mais
se montra plein de cœur pour le pauvre prisonnier, quoique sa religion l’eût
autorisé et même encouragé à s’en désintéresser. Dès qu’il sut que Giov.
Luigi devait être transféré à Rome, il
partit de Cuneo muni de lettres de recommandation, entr’ autres du comte
della Trinità qui devait 6 mois plus
tard attaquer si durement les Vallées;
et arrivé à Rome le 16 Mai il apprit
que son frère y était arrivé le jour précédent et avait été écroué à la prison
de Tordinona sur le Tibre, presque en
face de Castel Sant’ Angelo.
Si Giov. Luigi avait été traduit a
Rome un an plus tôt, lorsqu on 1 en
menaçait à Fuscaldo, il aurait ete mis
à la prison de Ripetta, qui était alors
celle de l’inquisition, et il aurait été
bientôt providentiellement délivré ; car
le 19 août 1,559. à la mort de Paul IV,
les Romains révoltés avaient brûles la
prison de Ripetta et libéré 72 hérétiques prisonniers « parmi lesquels se
trouvaient 42 hérésiarques».
Gian Bartolomeo apprit chez le grand
inquisiteur cardinal Alessandrini et chez
les juges délégués pour le procès de son
frère, que celui-ci avait été amené de
Naples par mer dans la barque du Saint
Office (probablement « la frégate » qui
avait amené 5 ans auparavant Scipione
Lentolo) avec trois autres prisonniers
« coi ferri ai piedi e manette aile mani»
et que « nella barca stessa non haveva
fatto idtro che predicare». On ajoutait
que « quando fosse altro delitto, tanto
enorme quanto si volesse, si potrebbe
vedere di ottenere qualche grada, ma
non già di tale delitto quale era questo». Je crois bien: lire la Bible et la
prêcher est aux yeux de la papauté
un crime plus impardonnable que de
voler ou de tuer ! Toutefois Gian Bartolomeo fit tant qu’il obtint la permission de voir son frère en compagnie
d’un juge. Cette visite eut lieu le 18
Mai. Gian Bartolomeo se sentit mal
quand il vit son frère dans son cachot
garrotté avec des cordes qui lui entraient
dans les chairs et dut être réconforté
par lui au lieu de pouvoir lui-même le
soulager.
Il faut lire tout au long la description
de la scène émouvante dans VHistoria
de Lentolo, pages 30g à 312.
Oh ! la puissance de la foi en Christ!
Teofilo Gay.
OPPORTÜNISME DANGEREUX
Allons droit au but et déclarons aussitôt qu’il s’agit de l’opportunisme clérical de M. Giolitti. Un bien gros mot,
n’est-ce pas pour qui connaît l’homme
et les principes politiques qu’il semble
avoir professés jusqu’à ces dernières
années. Oh ! je conçois que les ambitieux en général, qui désirent coûte que
coûte garder un pouvoir quelconque,
soient tous plus ou moins entachés d’opportunisme : il faut savoir ménager les
gens, ne pas les heurter de front, leur
laisser croire que nous partageons leur
manière de voir, si nous aspirons a
demeurer ou à devenir populaires. Je
comprends mieux encore qu’un homme
d’état doit parfois transiger, et que le
président du Conseil actuel n a pas ete
le premier de nos politiciens à répéter
avec Henri IV que « Paris vaut bien
une messe ». Mais à notre modeste avis,
M. Giolitti est en train de dépasser la
mesure et de reléguer au second plan
son maître, feu Depretis, ainsi que nous
pourrions le prouver par plusieurs exemples. Nous n’en citerons, pour le quart
d’heure, que deux ou trois des derniers
en date, et de toute actualité par conséquent.
Monseigneur Lorenzelli, ci-devant
nonce du pape à Paris, évêque ou archevêque titulaire de Lucques, vient
d’être gratifié du chapeau de cardinal.
Vous n’ignorez pas, que les Lucquois,
dans leur ensemble, ont été et demeurent foncièrement cléricaux, ce qui a
valu à leur ville le surnom de « sacristie du Vatican». Rien d’étonnant donc
qu’un comité diocésain se soit constitue
dans le but d’organiser une réception
solennelle au nouveau cardinal a son
retour de Rome. Rien à dire à cela.
Mais pour donner plus de retentissement
à la chose, messieurs du comité se sont
avisés de demander, par le canal d’un
député de la province (j’allais dire du
diocèse) un giolittien pur sang, bien entendu, de demander dis-je que Mgr.
Lorenzelli fût reçu avec les honneurs
militaires, en sa nouvelle qualité de
prince de l’Eglise. Il n en avait nul
droit, puisqu’il faut parler net ». N importe, après quelques tergiversations, et
bien des pourparlers entre le député
complaisant et le ministère de la Guerre,
du plein consentement de M. GioliUi, préalablement consulté, les vœux des cléricaux Lucquois ont ete exauces, et
Son Eminence a pu faire son entree
triomphale au milieu d’une double haie
de soldats, aux ordres de leurs officiers
en grande tenue. Le scandale, car c en
est un, devait nécessairement avoir son
écho à la Chambre. Interpellé a ce sujet,
M. Giolitti, qui a toujours plus l’air de
narguer tout le monde, a dû reconnaître, à mots couverts, que, de par la loi,
les cardinaux n’ont pas droit aux honneurs militaires ; qu’ il les a octroyés
à Lorenzelli pour complaire à ses diocésains ; qu’aucune raison politique n’a
dicté cet acte d’abdication de l’Etat
devant le clergé, etc. etc.
On a célébré il y a quelques jours,
à Paola (Calabre) le quatrième centenaire de la mort de St. François de
Paule. Pour ajouter du relief à la solennité, le député du College, un autre
ami de M. Giolitti, a demandé qu’un
cuirassé croisant dans ces parages vînt
mouiller à Paola le jour du grand évènement. Ainsi fut fait. Et les officiers
2
■ li;
de marine se rendirent en corps au couvent où la cérémonie avait lieu, pour
présenter leurs hommages au Cardinal
' Cassetta. Celui-ci rendit naturellement
la politesse à bord du navire où les
honneurs militaires lui ont été rendus,
et où l’on a tiré en son honneur une
salve de ig coups de canon, comme
pour un prince royal. Et de deux.
A Bragnaia (Viterbo) tout récemment à l’occasion d'une fête exclusiver
ment religieuse, puisqu’il s’agissait de
célébrer les vertus d’un crucifix de bois,
on a demandé, et par conséquent obtenu la fanfare du 5i.e régiment d’infanterie. Saurait-on être plus complaisant ? Cela fait trois.
Quatrième-exemple. Trois cuirassés,
aux ordres d’un contre-amiral se sont
rendus expressément à Cotrone à l’occasion des fêtes solennelles qu’on célèbre à l’honneur de la sainte protectrice de l’endroit. Nouvel échange
d’amabilités entre officiers et évêque,
nouvelles salves, nouveaux honneurs
rendus au prélat.
Nous pourrions continuer, mais en
voilà assez pour démontrer jusqu’ à
l’évidence que le gouvernement personnifié par M. Giolitti est le plus cyniquement opportuniste que nous ayons
peut-être jamais eu. Le président du
Conseil n’est certes pas un catholique
pratiquant, il se moque bien des prêtres
et de leur boutique ; mais il a compris,
le fin renard, qu’il f-iit bon les avoir
pour soi quand il s’agit de gouverner
les masses. Le vent est au cléricalisme
chez nous, depuis quelques années, et
M. Giolitti qui le conçoit mieux que
personne, profite de toutes les occasions pour flatter les prêtres et se les
rendre propices. Il abdique pour cela
les principes libéraux qui ont fait jusqu’ici notre force, il transgresse ouvertement les lois de l’Etat et n’a pas honte
d’humilier le pouvoir civil devant les
évêques et les cardinaux.
Mais pour que ces façons d’agir soient
tolérées, il faut que les trois quarts au
moins de nos représentants aient abdiqué toute dignité ; que dis-je, il faut
que les partisans de la conciliation se
soient prodigieusement multipliés au
cours du gouvernement Giolitti, Des
5)
Le paradoxe de l’amour des ennemis
Vous avez entendu qu'il a été
- dit: Tu aimeras tou prochain et
tu haïras ton ennemi. Eh bien, je
vous dis moi: aimez vos ennemis
et priez pour ceux qui vous persécutent.
Evangile selon Mathieu V, 43,44,45.
Quant à vous qui m’écoutez, voici
ce que je vous dis: Aimez vos ennemis; faites du bien à ceux qui
vous haïssent; bénissez ceux qui
vous maudissent; priez pour ceux
qui vous font injure.
Evangile selon Luc VI, Z7, 28.
Ce précepte est une nouvelle formule
du talion évangélique. Nous n’aurions
qu’à répéter ici tout ce que nous avons
dit sur ce paradoxe pour en définir le
sens et en préciser la portée. Toutefois
nous reprendrons le problème, car il se
présente sous une autre face.
L’ennemi n’est pas le méchant en
général, mais tel méchant qui m’est
particulièrement odieux. Le samaritain,
par exemple, était l’ennemi-né du juif.
Le romain l’était aussi. Le juif pouvait
encore avoir d’autres ennemis parmi
ceux de sa nation.
Jésus savait que sa per.'^onne et son
enseignement seraient une cause de
discorde et qu’il provoquerait l’inimitié
athées, des sceptiques, des indifférents
ayant recours au prêtre pour combattre
le socialisme, et ne voyant pas le danger que courront les institutions mêmes
le jour où les cléricaux se .sentiront
assez forts pour marcher tout seuls l‘Et
notre gouvernement aveuglé semble
prendre plaisir à hâter ce jour néfaste ;
et les athées cléricaux ont l’air de ne
pas comprendre que le clergé italien
est essentiellement antipatriotique I Mais
c’est là le seul moyen de ne pas tomber de cheval ? D’accord ; du reste,
apres vous, le deluge... d’eau bénite.
Miss M. J. Magee
Notre œuvre d’évangélisation vient d’essuyer une grande perte dans la personne
de Miss M. J. Magee de Dublin. Bien
des pasteurs de notre église s’honoraient
de sa connaissance ; mais les deux| qui
pourraient le mieux dire ce qu’elle a été
pour nous, pendant une longue série d’années, ne sont plus là. C’était d’abord le
Dr. Geymonat, qui l’avait reçue à Florence, il y a au moins 40 ans, lorsque
toute jeune fille elle venait en Italie pour
la première fois, accompagnée de sa mère,
et pour lequel elle avait une amitié touchante et pleine de vénération. C’était
ensuite le Dr. Prochet. Du premier elle
avait appris à aimer notre école de Théologie pour laquelle elle a beaucoup fait
depuis; du second, l’œuvre qu’il portait
sur son cœur et à laquelle il se donnait
sans compter.
Je suis bien sûr que les collecteurs
vaudois qui ont visité Dublin ont pu apprécier à leur tour quelle amie dévouée
nous avions en Miss Magee. Elle aimait
toute l’Italie d’un amour enthousiaste,
qui augmentait aurait-on dit à chaque
nouvelle visite, et ces visites se répétaient
a peu près tous les ans. Mais la partie
de notre œuvre à laquelle elle s’intéressait, avec prédilection, c’était San Pedele
d’Intelvi, en souvenir, je crois, du regretté
Pietro Andreetti, qui avait été à Dublin
collecter pour l’érection d’un petit temple dans son village natal. Si l’église de
Sax% 'Fedele mérite bien peu le nom qu’elle
porte, son amie d’Irlande le méritait, elle,
d’un grand nombre. Néanmoins: «Aimez vos ennemis, dit-il, à ceux qui
l’écoutent, afin que vous soyez les fils
de votre Père qui est dans les cieux».
« Heureux les pacifiques, dit-il ailleurs,
car ils seront appelés fils de Dieu ».
Quoique Jé.sus ait d’abord adressé
son message libérateur à ses propres
compatriotes, le fond de sa pensée est
bien le salut universel, partant la charité universelle. Quand la charité active
est impo,ssible la prière doit y suppléer,
car la prière c’est la volonté du bien
en puissance, c’est l’amour concentré
et prêt à se répandre dès qu’une porte
lui sera ouverte.
Mais lorsque l’amour va se heurter
à l’inimitié persistante, à l’inimitié violente et persécutrice. Lorsque l’amour
est impuissant à désarmer la haine.
Lorsqu’ il l’attise en quelque sorte et
que la fuite est impossible. Lorsque ce
ne sont pas mes convictions religieuses,
mes principes moraux, qui sont en
cause mais la vie et le bonheur ou
l’honneur de ceux qui me sont chers et
que je dois protéger. Lorsque la résistance légale est épuisée, la protection
civile impuissante ; ou lorsque l’imminence du danger m’ôte la possibilité
de recourir à l’intervention du magistrat, me sera-t-il interdit de me dé
au degré superlatif. On peut affirmer,
sans jouer sur les mots, que Miss Magee
a été la plus fidèle amie de l’église de
Sa:i Pedele.
Les pasteurs chargés de cette œuvre
peuvent en témoigner. Je me sens pour
ma part pressé de le faire. Ils se lassaient, eux, d’échouer dans leurs efforts
si souvent répétés pour ramener la paix
dans la petite congrégation dévorée par
des luttes mesquines, sans cesse renais' santés, entretenues par d’éternels procès.
Miss Magee espérait encore et toujours:
malgré sa santé délicate, démentie par
une superbe apparence, elle profitait d’un
séjour habituel à la Cadenabbia, sur le
lac de Còme, pour monter à San Fedele.
Et ce n’était pas une promenade en touriste dans la ravissante vallée. Elle visitait fidèlement, longuement chaque famille, jetant sur ses pas des semences
de paix et d’amour qu’elle n’a pas vu
germer, hélas !
Comme elle souffrit, cette amie chrétienne, quand, se rendant à l’évidence,
elle dut reconnaître que la famille la plus
tenace dans ses âpres ressentiments était
précisément celle qu’elle avait le plus
aimée... Mais elle n’interrompit point, pour
cela, un ministère d’amour qui ne prit fin
qu’avec sa vie. Ses dernières lettres en
font foi. Si j’invite les lecteurs de l’Echo
des Vallées à déposer avec moi des fleurs
sur la tombe de Miss Magee, c’est qu’elle
aimait nos Vallées ; elle y avait encore
passé des journées « inoubliables, » m’écrivai-t-elle, en septembre 1905, les plus
belles sans doute de son dernier séjour en
Italie. Tous les Vaudois perdent en elle
une amie dont il faudrait cultiver le souvenir béni.
EMILIO RIVOIR.
d 4î îf O IQ iJ y,
---•—•----
Ascension Unioniste (g mai).
Finalement la pluie a cessé. Dès la
pointe du jour chaque Unioniste pouvait prévoir une belle journée. A 8
heures, nous attendîmes à la gare de
La Tour un groupe d’Unionistes représentant les Unions de Jeunes Gens
et de Jeunes Filles de Turin, Pignerol,
S. Germain etc. puis tous ensemble nous
fendre, jusqu’à frapper à mort mon
ennemi ? Car je puis faire cela tout en
ayant dans le cœur une douloureuse
compassion pour lui, en priant pour
lui ?
La question a été résolue pour l’individu dans le’ paradoxe' de l’homicide.
Mais on sait avec quels tempéraments
et quelles réserves. Il faut la résoudre
pour la collectivité, puisque la collectivité peut avoir des ennernis : des nations rivales que des convoitises ou
des haines héréditaires arment contre
elle.
*
* *
En restant sur le terrain de la défense légitime il est hors de doute que
les mêmes circonstances absolvantes
de l’homicide, nous ne pouvons dire
les mêmes prescriptions, l’homicide n’ér
tant jamais prescrit mais seulement
reconnu inévitable, sont valables pour
la société comme pour l’individu,
La société est un organisme préétabli pour ses membres actuels ;
elle S;’ est donné une forme légale
par l’institution de l’Etat qui a pour
but d’assurer à tous la liberté et la
sécurité. Elle a le droit de se défendre contre les ennemis du dedans et
contre ceux du dehors. Il lui convient
donc d’organiser une force de police
nous dirigeâmes vers les hauteurs-^^'
Piampra en gravissant la crête de
montagne. La chaleur commençait à se
faire sentir, lorsqu’enfin à lo h. i\2 noûi
arrivâmes au but proposé, respirant eh.P
fin l’air frais de ces hauteurs. Un petîH
affaissement du sol nous permit de noûiâ
disposer^comme en anphithéâtre, pcm|®
le culte qui eut lieu à 11 h.
Quelques versets de cantique etîuh^
prière, puis on lit au chap. I des ActèÿS
M. Falchi, toujours prêt et dispos noùsl
adresse ensuite quelques paroles ; enyi-S
ron 200 personnes étaient rangées aja-l
tour de lui, pour partager avec lui Ifegll
impressions que laissent toujours après!
elles ces excur.sions alpestres. Il nous*
a tout d’abord lu quelques passagèsl
pris ça et là dans la vie de J.-C. adap-f
tés à l’occasion. — I. Jésus gravit lêsl
flancs d’une haute montagne, fort hautenous est-il dit, puis il regarde autouel
de lui ; à ses pieds le mont des Olivier^
le jardin de Gethsémané qui devait êtr^;
pour lui le présage de la plus ignoble|
des actions, et il frémissait ; puis lesÉ
déserts de l’Arabie, plus loin le berceau?i
du genre humain, le royaume de Persê. i
et l’immense Céleste Empire d’où de^vaient venir les tribus civilisatrices de-i
nos pays. De l’autre côté, les beaux ’i
villages de la Palestine, qu’il visitera ^
pendant son ministère, la fraîche vallée
du Jourdain, le lac de Génésareth, peu-“
plé de barques de pêcheurs, la Mef|
Morte, les grands ports de Tyr et Sidon. l
la belle Méditerranée, le palais des’Césars etc. etc. Et Satan lui dit: Je te b
donne tout ceci si..... (lire Matth. IV,-'’’
8-g-ii).
II. Il faisait très chaud, Jésus fatigué ’
par la prédication au milieu d’une foule'i
immense qui le presse de tous côtés,"
gravit les flancs d’une montagne, s’as-’^
sied, puis enseigne la multitude qui l’a"^
suivi. Quel discours! quelle éloquence! ’
quelle science ! surtout quelle simpli-|
cité! Matth. V, VI, VIL ' >1
III. Un soir Jé.sus monte sur une^
montagne, il s’assied, seul; que fait-il T’
il se repose, il passe la nuit en prière
prier 1 avait-il besoin de prier lui le
Saint, lui le Juste? Pour qui prie-t-iU,:
ainsi une nuit entière ? Nous ne le sa- I
vons pas, mais par une petite révéla
et des milices. Tout cela est logiqqe-^
au premier chef. T’a
La police protège les membres de la
société les uns contre les autres lorsque
les convoitises et les passions aveugles ê
déchaînent la haine et engendrent la violence parmi eux. Elle doit protéger les 't
non méchants contre les entreprises cri- .i.
minefles des méchants. Elle doit réprimef
le malfaiteur qui ne veut pas s’amena
der et prémédite de nouveaux forfaits.
Les milices protègent la nation contre :
les entreprises criminelles des peuples %
divers qui l’entourent. En cas d’attaque %
injuste et soudaine, elles doivent se I
porter contre l’ennemi qui pille et tup,
et elles l’exterminent si elles ne peu-"*|
vent l’arrêter. Le scandale sera incong- I
préhensible, le malheur infini, mais ici,
aussi, malheur à celui par qui le scam |
dale arrive et non malheur à celui qui
en devait être la victime. Il n’y a pas |
deux morales : une pour l’individu et |
une autre pour la collectivité, Toutes |
les théories pacifistes extrêmes viennent
se briser contre cet écueil : elles ne
peuvent condamner pour la société ce î
qu’elles admettent pour l’individu. -|
Pour quiconque admet que la passivité absolue en face du méchant n’est |
point un enseignement authentique ■ de |
Jésus, que le devoir très positif de l’a- ï|
3
•S-
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¿2
r,r
' < ■ ■ • j . i • ,
tion que nous laisse l’Evangile, il prie
-pour moi, pour toi, qui vivons bien des
¿ècles après, comme il priait pour ses
contemporains. Qu’il nous est précieux
de savoir que, si nous sommes tentés,
jééùs a déjà prié pour nous et que sa
prière fut exaucée. Matth. XIV, 23,
Luc XXII, 32.
Jésus monte sur une montagne,
: Xette fois il a pris avec Lui trois de
disciples, ceux qui peut-être lui té■’’.joignaient plûs d’amour, plus de sympathie, et il leur montre sa gloire, les
iiiystères cachés du Ciel .par Une vision,
et,transfiguration. Matth. XVII, It8.
^i^V- Enfin et pour la dernière fois,
^.ius monte sur une montagne, celle
Oliviers ; après quelques enseigne-vf'^ments à ses disciples il fut enlevé au
où il s’est assis à la droite de Dieu.
ÎÀ.Ctes I, 12.
g, On termine par le chant de quelques
.»versets et une prière. Après quelques
j’’’ heures de récréation sur ces belles hauteurs on recommence la descente, le
xoeur joyeux plein des bonnes impres5 sions que nous a laissées cette excur.j,' sion alpestre.
i D. CAIRUS.
^ lia Tour. Dimanche l’assemblée d’église a tenu une séance pour s’entretenir
‘ ■ de la discipline, sujet à l’ordre du jour
de là prochaine conférence- On a échangé
' des idées mais aucune résolution n’a été
adoptée.
Samedi dernier a eu lieu le mariage de M.r Ch. Alb. Albarin, de l’Imprimerie Alpine, avec M.lle Blanche Bleynat.
Pifllos cordiales félicitations.
Saint-Jean. Jeudi dernier 9 courant
S a eu lieu au temple la Réception des
. catéchumènes en présence d’une assemjblée imposante, après un sermon sur cette
gcparole de l’apôtre Paul: “Je vous ai
¡... fiancés à Christ» (2 Cor. 11, 2).
è: Le même jour, à 8 h. du soir a la
^• Maison Yaudoise, MM. les étudiants Del
'Pesco et Tron tenaient au nom de la
Société du Pra du Tour une fort inté
IVfeusante réunion qui fut suivie d’une col
''
^ lecte.
Le Dimanche suivant, au temple, pre, mière communion de Pentecôte, avec
serjnon sur «la première communion ».
ïmour n’exige point le sacrifice des
faibles aux forts, n’ absout point les
poltroneries criminelles, et fait de la
, défense charitable une: défense légitimé,
il va de soi que la société a le droit
d’organiser une police et des milices
en vue de sa propre défense, . j
, Le chrétien peut donc être commissaire de, police ou capitaine des milices,
bon lui semble ; je ne vois pas en
quoi cela est contraire à sa profession
; chrétienne. Oui, sincèrementj je ne le
vois pas aussi longtemps que je me
meus dans l’idéal, dans les définitions
théoriques du devoir,
* *
Mais quel est l’enseignement des faits,
et comment accorder notre idéal chrétien avec l’ordre réel des sociétés ?
La najjon, tout d’abord, n’est pas un
êtrp concret comme l’individu ; c est un
ensemble parfois hétérogène ; le lien
intérieur des parties 'de cet ensemble
n’est pas toujours la race, la religion,
où les traditions, ou les intérêts, c’est
le fait historique, c’est le droit de la
^force. Un tel être peut théoriquement
s’anéantir par le consentement de ,1a
majorité ; et la nation peut fusionner
avec une ayV® nation présentant les
mêmes traits ethnographiques ou d’autres traits. La nation n’a qu’un droit
X0U8 avons vu avec joie plusieurs des
nouveaux admis s’approcher de la Table
du Seigneur.
Le même jour à 3 h. à la Maison Vaudoise, fête dé réception 'des nouveaux
communiants par les deux Unions chrétiennes des Jeunes Gens et des jeunes
Filles, avec allocution du pasteur, do M.
J. D. Rivoir prof., et de M. J. Long,
suivies d’amicales conversations et de rafraîchissements.
Villar Pélis. — Échange de Chaires.
Le dimanche 5 mai, notre pasteur M.r
H. Tron, tint les divers cultes à Massel
ét le pasteur de cette paroisse M. Bertalot présida au Villar l’école du dimanche, le culte principal, une réunion à la
Piantâ à 3 heures, un ensevelissement et
(enfin une réunion à la tombée de la nuit
— Promenade Unioniste. Dès l’année
dernière nos diverses Unions Chrétiennes
avaient décidé de faire, l’après midi du
jour de l’Ascension, une promenade dans
une localité de cette paroisse. Par ce
moyen on peut réunir tous les Jeunes
gens tandis que la chose n’est plus si
facile si la coursé devait se faire plus loin.
Cette année la dite promenade devait
avoir lieu au Peuy, charmant plateau de
l’envers du Villar ; aussi ne pûmes-nous
nous rendre à Piampra avec les chers
amis du Groupe Piémont. Vers 3 heures,
une centaine, si ce n’est plus, de jeunes
gens, se trouvaient au Peuy. On fit d’aborj un culte auquel M.r Tron pasteur
et plusieurs unionistes prirent part active.
On chanta aussi plusieurs cantiques et
plus tard on eut une agréable surprise.
Un généreux membre honoraire fit distribuer à toute la nombreuse troupe, du
thé, un verre de vin et des brioches, le
tout très apprécié par chaque membreVers six heures du soir chacun prit le
chemin du retour très content de la belle
promenade.
— Une agréable visite. Dimanche dernier 12 mai M.me Midleton, qui depuis
tant d’années s’intéresse aux réunions
des mères de famille, accompagnée par
M.lle Müller, Visita les mères réunies dans
la salle de la grande école. Le local était
bondé et les bonnes paroles adressées par
ces dames firent une excellente impression sur toute l’assemblée.
— Un médecin libre qui s’établit au
relatif à l’existence. Elle a le devoir
de se rapprocher des peuples frères. Et
si elle tient compte des intérêts supérieurs des individus, elle pourrait avoir
dans bien des cas le devoir suprême de
s’unir et de se fondre aux peuples frères plus avancés dans la voie du vrai
progrès.
Mais, dans les limites de son droit
à l’existence, la nation peut se défendre. Les nations n’y ont point manqué.
Elles ont organisé des armées permanentes toujours prêtes à la défensive
— et .à l’offensive.
L’existence d’une armée permanente
dans une société chrétienne serait une
très grave altération de l’Evangile. Mais
la société n’est pas chrétienne. Il n’y a
pas de société chrétienne ; il n’y a que
des individus chrétiens perdus dans une
multitude et groupés dans des églises
qui sont des cercles d’édification — parfois d’obscurantisme alors qu’elles devraient servir au recrutement des pionniers du royaume de Dieu. La civilisation occidentale, dont nous sommes
si fiers, n’est, pour la grande masse des
hommes, qu’une barbarie savante et raffinée. Les sociétés politiques que nous
connaissons sont toutes des compromis
entre la barbarie et la justice idéale.
Sans doute la société tend, par les meil
Villar. M.r le docteur Humbert Moraglia
de S. Remo a fixé sa demeure dans cette
commune dès le 5 m^i dernier. C’est un
jeune homme sur la trentaine, plein de
bonne volonté, et qui se fera certainement apprécier.
— Mariage. Hier jeudi notre ami H.
Dalmas s’unit en mariage avec M.lle M.
Pons nièce de M.r Tron pasteur. Nos félicitations aux époux. J. B.
Bobi. Nous venons encore d’avoir une
journée bien agréable et comme nous en
souhaiterions plus d’une semblable au
cours de l’année.
C’est Mrs. Middleton qui nous l’a procurée par la visite qu’elle nous a faite,
vendredi passé. Quoique la plupart des
mères aient dû faire plusieurs heures de
chemin pour descendre des chalets et y
remonter, elles ont accouru en grand nombre pour entendre les paroles pleines de
chaleur chrétienne que leur adresse depuis quelques années, celle qu’elles considèrent avec raison comme leur mère
spirituelle. Il est impossible que tant d’amour et de sympathie de sa part, ne
trouvent le chemin dés cœurs, et ne portent des fruits. Grâce à Dieu nous en
voyons déjà et nous avons la ferme assurance M’en voir de plus beaux.
Tous nos vœux accompagnent notre
chère et fidèle uunie dans son voyage de
retour et c’est le cœur plein de reconnaissance que nous lui avons dit : Au
revoir, si Dieu le permet.
Une mère.
Nouvelles et faits divers
— La votation populaire du canton
de Genève vient de décider la suppression de la vente au détail de l’absinthe et de tout produit qui en constituerait une imitation. 7-^95 voix ont
voté l’interdiction, contre 7.173. La loi
entrera en vigueur le i.r janvier 1908.
— On annonce la mort du comte
Bernstovff, ancien diplomate, conseiller
au ministère des cultes prussien. Il
i
était en Allemagne le représentant le
plus en vue de l’Alliance Evangélique.
Pendant ces dernières années, il s’était
entièrerement consacré à l’œuvre des
Unions chrétiennes et aux Ecoles du
Dimanche.
— D’après la dernière statistique,
L’AIsace-Lorraine compte 1.391.067
protestants, 1,387.462 catholiques et
31.708 juifs. ^______________
Ouvrages reçus
Pureté et vérité. Ce que toute fillette devrait savoir. Dix-neuf causeries dédiées aux fillettes et à leurs
mères, par Mme Wood-Allen, Docteur
en Médecine. Traduction autorisée par
l’auteur. Genève, Jeheber. Prix ; 2 fr.
Ch. W. Châtelain. Socialisme patriotique et patriotisme international. Genève, Jeheber. Prix i fr. (96 p.)
La Puissance de la Résurrection.
Sermon prêché au Victoria Hall le 31
mars 1907, jour de Pâques, par Frank
Thomas, pasteur. Genève, Jeheber. Prix
0,50. (N. 5 des Cahiers de prédication
genevoise.
Le Epistole pastorali. Commentario
di Teof. D. Malan, Dr. Theol. Vói I
— I Epistola di S. Paolo a Timoteo.
Philadelphia, Pa, « Mastro Paolo» Printing House, 1Q07. Prezzo: Doli. 0,35
(Pagg. 54 in 80). ,______________"
SOTTOSCRIZIONE
RI FONDO "MSTTEO PROCHEt;,
PER
SCUOLA MAESTRI EVANGELISTI
(Sesta lista)
Somma precedente L. 4162,35
Sig. G. C. Maugeri, Falerna 100
» R. Gatti » 20
» Giovanni Rochat, Firenze lOO
Cav. Romolo Piva, Romsr 40
Sig. F. Boriglione, » 50
Cav. e Signora Luigi Angelini
Forano 500
Sig. Bart. Pons, Firenze 50.
Sig. e Sig.ra Bompiani, Roma,
2.0 versamento 50 .
Sig. G. Ayassot, Roma 50 |
» Enrico Garrou, Macdonald, Pa. 50'
Totale L. 5172,3&
leurs de ses membres, et cela en dehors du code, au-dessus des lois écrites, à élever son niveau moral toujours
plus haut, mais la masse de ses membres tend à abaisser lourdement le niveau de cet idéal.
La nation organise donc, comme c’est
son droit et son intérêt, des armees
permanentes pour se défendre. Elle les
met à la disposition de ses mandataires
pour cet objet. Et comme ceux-ci ne
sont pas en général des prodiges de
vertu, ils courent le risque de faire servir cette formidable puissance à d’autres fins que celles de la justice.
Déjà, l’existence de l’armée permanente, sans parler des misères et des
vices inhérents au régime de la caserne,
est la source d’un malaise social indéniable. Elle est de plus une incitation
perpétuelle à compter sur la force, à
fonder la politique sur la force, au lieu
de la fonder sur la justice, et de ne
compter qu’avec .la raison, l’équité, la
prudence et la bienveillance.
Ce sont là des vérités banales, des
lieux communs. Les armées permanentes ont occasionnellement servi à tenir
en respect un ennemi agressif, à maintenir la paix entre les nations, mais
elles ont été presque toujours les instruments de l’iniquité quand on les a
Ab- payés et non quittancés.
1907 : Et. Charboimier, La Tour.
effectivement employées. Les causes
que l’on défendaient étaient aussi injustes que celles au nom desquelles on
attaquait, plus injustes même quand lâ
défense était l’obstination de la nation
dans la voie de l’iniquité. f
Le casus belli fondamental est la rivalité des ambitions coupables, des convoitises iniques. Il n’existe pas un gran^
nombre de guerres dont on puisse dire
que telle nation est innocente du sang
qu’elle a répandu, parce qu’elle a lutté
pour se préserver de T iniquité. La
guerre anti-esclavagiste des Etats-Unis
est peut-être du nombre ; les guerres
de l’indépendance italienne en appro^chent de plus loin. (
I.’histoire nous enseigne que les guerres de conquête coloniale sont des entreprises criminelles, des actes de piraterie et de brigandage officiels. Et
elle nous apprend que les autres guerres
sont nées du conflit des ambitions et
des orgueils nationaux qui ne sont ni
plus sacrés ni plus respectables en leur
essence que l’ambition et l’orgueil des
individus. Mais tout cela est la confirmation de la barbarie persistante et
apparaît comme normal aux demi-barbares du monde civilisé.
(à suivre). .
A. Rivom, gérant.
4
- 4
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