1
Année HnUième.
PllIX D’ABBONNRMENT par AN;
itali« . ■. R. 3 !
Tou« les pavH
do jiysite - . , * 6
Améi'ijije , . . » 9
«lijj «'abciftüfi •
f’our rZrtÎcJ'îfiU/ iibez MM. leM
paeteurs et lea libraires d«)
Torre Pollice.
Pour rS'a^Îist'triuravî Uuïvuu d'^'îluiniiitTatioii.
N. 16.
21 Àvi'il ÎÎ5B2
Un uu pIuBÎanrs numéros séparés, itamanâés avant 1« iirapre 10 oent cltacun,
Annonoes: 25 continiaa pa/ ligiit.
ï.es auvols fVûi'ÎJ^ni ko font par
Utlrf rucûMmandée ou p»t
mandii/s sur le Bureau de /’ef'os» A>‘(/e«fi«a.
i-'uur la RÉDACTION adresser
ainsi ; A la Direc i ou du IViu ufo,
Pomaretto fPinoroîa) Italie,
il’our I'ADMINISTRATION adresi serainsi ; A l'Adnihiisiration du
I L'émoin, PonmvcHo iPiaerploJ
Italie,
L E l'É M 01N
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant cîiaque Vexidrecli
V'-ilts ■'*? foee; piíUUÍOS, ACXBS 1, -,
«eOin tttilt 1-4.'.
îtinférf'tic.c' il 11 Ytil Piilid. — l.Uj!Vivi'iiti.n‘;i
Muï/arcll'ii lii'l. Cui-vKKpondanfi'. —
Wüitr/nUeK rt.’UgH'unex. — (’hi'o.niqnn muWoiw. " if'.iiiiii* ji ililifuie.. .Suuscrinliiiii'''.
— A'i-i lit' l'i'iii'iiiivs,
l'i 1 ! ; U , , ........ , .
Oortfél'eKC« ilo Val félis i
"■ i
Avec, celle <jui vieul d’avoir lieu
à Roi'à le 11 uvfil com'iuil nous en
sommes h notre quiilorziême session
des conférences du Val Péüs ; e(. nous
avons de bons motils pour croire que
nous avons sagement agi en ne nous
laissant pas entraîner à les attubliu’
d’un caractère ofïiciel i qui n’aurait
rien ajouté et aurait très probablement nui k leur bonne marche. -iiacliaiil de Montesquieu que la multiplicité des lois est ttn stfjiiM de décadence des mœitf-s, nous nous gardons
bien de passer notre temps A légifé'
rer, ou à discuter des articles de
règlemenL'. ,Nous employons la plus
grande et la,mei!leure partie de notre
sf;s.sioii à ¡étudier un sujet d’entre
des plus importants et d’entre les plus
"actuèls que nous connaissions.
Celui qui vient de nous occuper à
Horà, en présence d’un oornbreus
public, et avec le concours de tous
.Vtt TfliiÉlûi Píil'iít' lit ■ J lo,
les passeurs de b' Vallée cl de deux
représénlanls du val , St. ^arlip , a
été aimsi iormulé ; ics^'ewnçs
.... ... n t ' I ■‘m ,4A vlnvin' ê vi'inVi*
de. ■iw.s- é
.......^________ et traité dan.s trois
séances. Deux ont eu lieu le soir du
(0 courant, rune aux Fusines et
l’au tre à Rorà même, et une troisièiTije
a eu lieu le lend.emain également
dans l'école paroissiale de cette déi';
nièro iboalite. C’est daft'i? cette tj*dv
sième séance qué le pasteur,de Rprâ
nous a lu un bon travail sur les jebnés
membres de l’église rt nous à indiqué
les principaux soins ;i donner à notre
jeunesse pour la porter à se souvenir
de son Créateur avant qué. lesjonrs
mauvais viemient, desquels ilpourrait liii arriver de dire: je n’y prends
plus dé plaisir. ,
Le rapporteur débute en déc,i’jyaiit
à grands traits T étal actuef’ des
choses i état qu’il ne faut'pas voir
trop en noir et dont il ne laül pas
se plaindre outre mesure; puisque,
après tout, nos catéchumènes sont çn
général plus instruits qu’ils ne l'étaient dans lé passé, et qqé^ dans
bien dc.scas, ils pourraient êlrfe,comparés avec avantage aux vieux' éléments qui composent nos égliseé.
Toutefois , nous som.nies encore bien
loin de l’idéal auquel nous visons.
Que de catéchumènes qui entrent
trop jeunes par la grande porte , de
réglise, et cela sans avôir coiihu st?f-
2
1-'
...122...
fisamtnenl le Seigneur et sans comprendre toute la portée des promesses
solennelles qu’ils vont faire avec trop
de facilité ! Et combien de jeunes
gens qui oublient leurs promesses et
affligent les enfants de Dieu par leur
conduite peu en harmonie avec la
profession de foi qu’ils ont faite !
L’un des premiers soins à donner
aux jeunes membres de nos églises
consiste donc veiller à ce que les
admissions ne se fassent que dans
des coitditions convenables. » ;
Nous ne sommes peut-être ‘pas encore prêts pou,s réaliser d’une façon
quelque peu tranchée la distinction
entre église et paroisse. Il y a parmi
nous bon nombre d’âmes réveillées
à salut, mais nous en sommes encore
à attendre un réveil qui prenne los
proportions d’un mouvement religieux. Plus d’un ne saurait pas expliquer nettement la dilférence qui existe
entre église et paroisse, Pour jeter
un peu de lumière sur ce point et
pour préparer une transformation
dont mous n’allendons que du bien,
nous pourrions commencer par admettre les catéchumènes comme membres de la paroisse, sauf à les admettre plus tard dans l’église, savoir
quand ils auront bien appris à discerner le corps du Seigneur et à se
consacrer à Dieu avec plus de dèvouôrnent, en même temps qu’avec
plus;de connaissance do cause. Il y
aurait donc deux ou trois échelons
pour pas'ser du monde à l’église.
Gela dit, le rapporteur énumère
quelques lins des soins à donner aux
jeunes geh.s des deux sexes, déjà reçus
comme membres de l.a paroisse. Voici
leÈ principaux :
, ,i.' Rassembler des jeunes gens,
mèmè dans des réunions sî>éciale.s à
leur unique intention, leur témoigner
de l’affection et conlimier à leur
àpprendi’c ^ à éviter : les nombreux
écueils qu’ils trouveni dans le monde;
î. Leur fournir, ou leur indicpier
un champ d’aç'tivité, et s’efforcer de
faire surgir en eux des vocations en
vue du service du Seigneur. C’est
parmi eux que sc recrutent les moniteurs et lois monitrices des écoles
du dimanche et que pourrait sc former aussi une petite légion de personnes qui iraient visiter les malade.s
et leur lire la Parole de Dieu ;
3. Pourquoi a’essayerions-nous
pas de fonder, ou d’encouragei" de
petites sociétés dont le but sérail
l’instruction et‘l’édification de leurs
membres ? 11 faudrait pour cela savoir
se contenter des petits commenceinciUs et aller en avant quand môme
l’on serait en petit nombre, en attendant que le gland devienne un chêne.
C’est jci le cas de remarquer, —
comme du reste l’a fait ressortir la
discussion, qu’il n’est pas facile d’avoir de bonnes sociétés, si l’on vise
au giand nombre et si l’on presse
en un même faisceau des éléments
peu homogènes. La désunion remplace l’union, la société devient une.
étoile filante à lumière douteuse, ou
bien elle prend un mauvais pli sous
l’influence de quelque meneur, et finit
par nuire à la vie religieuse de l’église. Que la Parole de Dieu soit la
base (constante de la société et que
l’on n’y fasse rien qui ne soit -en
harmonie avec l’esprit de l’Evangile;
i Qu’il serait bon de pouvoir
continuer riiisiruction des jeune.s gens
après leur ., admission ! El la chose
ne serait pas impossible ; pouj' peu
que la jeunesse demeurât accessible ;
on pourrait la diriger dans les lectures à faire, peut-être même entreprendre avec elle l’étude de tel livre
de rEci'ilure, de tel persoûnage biblique, ou même des droits et dés
devoirs des membres de l’église d’après les enseignements de la Parole
de Dieu. Des classes bibliques dans
les école.s de quartiers ppirrraienl
faire beaucoup de bien. Le pasteur
ne pouvant tout faire, que les anciens
et toutes les personnes pieuses et
qualifiées l’aident dans cette immense
besogne. Que Dieu nous donne en
grand nombre rie jeunes gens comme
Samuel, Josia.s, Daniel et Timothée!
La conférence est d’accord avec
M. Hugon poui’ recommander ce.s
moycn.s d’action sans qu’il soit nécerssaire de les discuter et croit devoir
porter son attention sur l’admission
3
-123v
même des jeunes gens dans l’église.
G’egl sur ce point d’une importance
capitiile que roule ia (Îiscnssion dont
nous parlerons, Dieu voulanl, dans
un prochain numéro.
Et. Bonnet, paM.
Brtiiavenlura Nazzardia
III
( r N" U" pc ii',.
Ce qui res.sort de la correspondance
de notre frère, c’est encore mi qmnd
zèle pour l’EvoMr/élisation de l’ilalie,
joint à une vive affection pour l’Eglise
Vaudoise, qu’il considérait coiiime
l’instrument particulièrenient cimisi
de Dieu pour .cette oeuvre.
Pendant quelque temps, l’idée qu’il
dût y travailler directement kii-rnème,
ne put se faire jour dans son esprit.
A quelqu’un qui .s’efforçait .de l’y
pousser, il répondait : « Quando io ho
» letto che tu vorresti venissi io cosi stà ( il était alors à. Genève ) per
'1 predicare l’Evangelo, ne ho vera» mente benedetto Dio , perchè lio
» visto la fiducia che hai in me, e che
» certamente non dovresti avere. A
» Genova (c’est là qu’on le pressait
i de se rendre) vi sono molti emigrati;
» io sono conosciuto^ Avanti l’Evan» gelo, la mia vita sociale poteva
» essere dichiarata lodevole dagli uo» mini di mondo , ma . (Io dico con
» rossore ed insieme con gioia) era
» molto lontana dall’ Evangelo. Che
» eifetto ! ridicolo farebbe dunque la
>1 mia conversione colà! Senaa antece» denti, sorto in poco tempo, io sarei
» dichiarato o un imbecille o un ipo» crila. Questi pensieri aveva a To,1) rino, e perciò mi pareva mille anni
» di partire ».
Mais que l’Egirse Vaudoise fasse
celte œuvre et s’y applique avec toujours plus de zèle e d’énergie, c’est
ce àiquoi il la pousse de toutes ses
forces : «Bisogna, fratelli miei », ditil dans une lettre écrite, 6 jours
aprÂs la précédente, le 27 mars 1852
(( unire zelo a zelo. Dio m’ha fatto la
» grazia di farmi veramente suo qui ;
» io non bado che all’ingrandimento
» del suo regno in Italia. Siamo chia» inati a ciò. Si cerchi di estendere
5> quanto è possibile con , zelo e con
cristiano e prudente ardire, la Chiesa
» in Piemonte. Incoraggia tutti i fe» deli veri a fare altrettanto. Per
» carità! siamo in momenti, preziosi
» e solenni. Fra qualche anno si poai> nifesterà l’opera di Dio, ma anche
» quella di Satana ; che 13io non ci
» trovi aver mancato ! Diffondi Bibbie,
» libri, opuscoli santamente scritti ed
i> in modo popolare c conciso, che
» facciano conoscere la Chiesa Val» dese. Oh ! che^ il lavoro di tanti
» .secoli che Iddio ha fatto in Italia
» non si perda ! Oh ! pensiamo con
') Irernoi’ea ciò ! Adoperiamoci, e Dio
» farà il resto ».
À propos toujours de l’Eglise Vandoisc et du rôle qu’il estimait lui être
dévolu dans l’œuvre de l’Evangélisation italienne, il écrivait, encore ce qui
.suit : «: lo per me credo che la Chiesa
n Valdese ê destinata ad allargarsi in
» Italia e a dare dei colpi fieri al
» Papato. Essa è la piccola pietra che
!> scende dal monte e deve colpire la
» statua. Ho detto questa idea a M.
» Gamssen che, come .sai, ha scritto
» una bell’opera sulle profezie di Da» niele, ne abbiamo ragionalo, ed
» egli ha finito col convenire che la
» la mia idea ha molla probabilità.
» De-Sanctis mi diceva che egli pure
» l’ebbe quando lesse la prima volta
» questa m'ofezia. Sin dal primo mo» mento, Dio mi ha fatto capire l’im» portanza delia Chie,sa Valdese in
»Italia».
Aussi, quand — surmontant les
répugnances dont nous avons parlé
ci-devant — il eut consenti à accepter
l’appel' qui lui était adressé de venir
travailler, au nom de l’EgliseVaudoise,
à côté de M. le ministre et depuis
professeur Geymonat, envoyé comme
Evangéliste de celte Eglise à Gênes,
non seulement il se tfonna de tout
cœur à cette œuvre, mais quand —
sous l’influence surtout de deux exilés
loscîins établis à Gênes, et qui avaient
plus où moins sucé les idées plyinou-
4
•IM-..
thiiïles qu’un pieux ex-officie-r anglais
iivail importées à Florence -■ des geimes de division cominencôrenf à se
manifester, et d’injustes accusations
contre l’EIglise Vaudoise, ses doctj ities, son organisation, à se répanilre,
le plus vigilant à discerner ces germes
de division et le plus actif à les combattre ce fut Mazzarella; « Qui (écriï vàit-il dans une lettre du 20 février
i> '1853) le cose nostre vanno senza
i) ostacoli esteriori, grazie a Dio. Si
» cammina lentamente. Nelle riunioni
j l’incredulità é .sconfìtta, ma la fede
» non viene ancora. Ma speriamo.
* Ora ti dico una cosa in segretezza,
Il e .segretamente rispondimi, e presto.
j) Qui, si è proposto nella Chiesa di
« fare gii anziani. A.... li vorrebbe a
* tempo; B... a vita; secondo me
i l’Evangelo non decide nulla, c d’al» tronde, hanno la fede in Cristo, ed
» il resto è di poca importanza. Ca» pisci bene dunque che io non c’entro
>: per nulla in questa quistione, la
j» quale però vedo che potrebbe por» tare qualche sconcerto i>.
C’étaient là les toutes premières
avvisailles ; d’autres tentatives plus
hardies et dans lesquelles l’esprit sectaire se révélerait avec plus de force,
allaient leur succéder. Mazzarella le
constate, et l’effet que ces tentatives
produisent sur lui, ne pourrait être
mieux rendu que par les lignes qui
suivent:
« Quello che fanno e che di-cono
li. .. e Y.... non potrei dirtelo : il
1* mio cuore ne è alfranto ... ed ohi
i> quanto vorrei nascondermi nel seno
» di Dio e piangere sui nostri peccali !
)) No, nòn c’entra per nulla il mio amor
» proprio, La mia preghiera è : Si
* gnore, umiliaci, ma cha il tuo regno
Il s’avanzi ! Che disgrazia per la pos vera patria nostra di avere sempre
» di questi faccendieri ! Se si parla
» lóro con carità, credono sia per
» timore e ringalluzziscono!... Prega
» per noi, cioè per l’opera di Dio a
» Genova. Essa deve avere una grande
» inmortanza agli occhi di Dio, quando
i> il Diavolo la iÌagella cosi ! Il Diavolo,
Ï ah ! io ne conosceva la potenza in
> me, ma la ignoravo in mezzo al
■> l'opera di Dio ; che sarebbe di noi
il senza la sua mano ! Non siamo ohe
)) un’orgogliosa polvere ! >'
Comme rnoyenpuissarit de s’opposer
à ce que ces intrigues portent les tristes fruits qu’en espèrent ceux qui les
ourdissent, Mazzarella insiste sur ta
nécessité urgente de l’acquisition,
par riuilorHé administrative de l’Eglise Vaudoise, d’un local qui, en
meme temps qu’il mettra notre œuvre
dans une plu,« grande évidence, lui ,
donnera aussi plus de stabilité et de
force : « Qui la folia aile nostre riu» nioni (écrit-il dans une antre lettre)
■fl è cosa smodata nelle domeniche.
Non v’è speranza d’aver un locale?
Guai per i’ avvenire della Chiesa
Valdese c dell’Italia , se non si bada
al moto di Genova ! Con uomini
come X e Y fra le gambe, per met!> tere disordini, se la 'l’avola non
■i pensa di comprare un locale, l’o» pera sarà immancabilmente com» promessa ì.
Plus d’amour pour l’Eglise Vaudoise
et plus de confiance en elle comme
instrument choisi de Dieu pour l’Evangélisation de l’Italie, que n’eu
exprime Mazzarella, dans les ligne.«
que nous venons de transcrire, pourraient-ils. s’imaginer ?
Et cela étant, comment se fait-il
que l’homme, qui tenait ce langage
et qui, encore en mai 1854, acceptait
de représenter au Synode annuel de
cette Eglise , la paroisse de Turin qui
avait tenu à honneur de le choisir
pour l’un de ses délégués à cette
Assemblée, moins d’un an après, ait
rompu ses rapports officiels avec cette
Eglise (quoique, hâtons-nous de le
dire, il n’ait jamais cessé de lui être
étroitement attaché de cœur ainsi
qu’à ses ministres)?
L’explication de ce fait que, pour
notre part, nous n’avons cessé de regretter, sera fournie au lecteur dan.s
un prochain article, qui sera la fin
de ces lignes qu’un besoin de cœur
nous a pressé de consacrer à la mémoire du frère que le Seigneur vient
de retirer à lui.
5
iÜ^ottes|)onbAttcc
Vill-PéilS, :IV/il iii»-.'.
Le bonhomme Richard, qui n’est
pas le même .que le bonhomme Lafontaine, a dit quelque part que
l’entretien d’un vice coûte plus que
l’entretien d’une famille. Salomon l’a i
dit de la paresse. Vn peu de soni- i
nieil, un peu de sommeil, un peu de I
ployement de bras pour demeurer cou- j
ché, et la pauvreté viemlra comme un j
passant et la disette comme un soldai. !
pRov. VI, 10, 11. Cola se voit tous j
les jours, et les robes déchirées pro- \
viennent souvent, — pas toujours ■
cependant, -- du long dormir. La |
gourmandise et l’ivrognerie mènent i
tout aussi sûrement à la jpauvreté. j
C’est ce qui se voit également à i
chaque pas, et je pourrais citer une |
longue liste de ces pauvres gens qui j
se sont réduits à la misère, en enri- j
chissant les aubergi.stcs, ou les gar- ;
goliers.
Mais je me suis proposé de parler
aux lecteurs du Témoin d’un vice,
particulier ou d’une passion, qui
pour faire probablement moins de
victimes qu’autre fois parmi nous,
n’en est pas moins une source de
maux de toute espèpe, une cause funeste de ruine matérielle et de perdition ; je veux dire la passion des
procès.
On m’assure que la justice est horriblement chère maintenant ; je le
crois sans peine, car il y a une nuée
de gens qui en vivent et qui entendent bien vivre. Pour moi je ne vois
que detix alternatives dans l’administration de la justice, au nom du
Souverain. Ou bien elle est rendue
gratuitement et par lû même d’une
manière expéditive. Nous payons assez
d’impôts pour que l’on ptît en employer une part convenable pour rémunérer généreusement le travail des
juges, des avocats et de.s procureurs.
Peu déjugés, moins d’avocats, moins
encore de procureurs, et des arbitres
en nombre suffisant, feraient bien
mieux notre aifairc que cette légion
d’agents dont le ministère, souvent
inutile, ou nuisible, coûte toujours
fort cher.
L’autre alternative qui ae serai!
pas moins efficace que la première,
pour couper court aux procès, ou
pour les prévenir, c’est que la justice
soit tellement chère, que les tribunaux no soient accessibles qu’à un
très-petit nombre , et que la plupart
soient, en quelque sorte, forcés de
reconrir à quelque transaction équitable, plutôt que de jeter le peu de
bien qu’ils possèdent dans ce gouffre
insatiable qui ne rend jamais rien.
Dans nos campagnes, ce sont ordinairement les motifs les plus futiles
qui donnent lien à des procès. C’est
une bête qui a tondu du pré,du voisin la largeur de sa langue ; une
I poule qui a fait quelque dégâts dans
i son jardin potager, un chien ou un
! chat'qui ont commis quelque larcin;
1 un arbre qui dans sa chûte a cassé
i quelques branches, ou même de simi pies rameaux dans le champ d’à côté,
j — A ce propos, j’ai entendu raconter
I un fait pareil, qui a eu des suites
i très-sérieuses, et je veux le raconter
i à mon tour, sans' espérer que ce réj cil fasse rougir le personnage prinI cipal qui s’y produit dans toute la
laideur de sa passion. - Que Dieu
vous préserve du ma!benr d’'avoir
pour voisin un plaideur de profession,
l’un de ces hommes qui ne goûtent
quelque satisfaction que lorsqu’ils ont
réussi à traîner quelque malheureux
.devant le tribunal.
Pour en revenir à l’homme dont
j’ai entendu parler, un arbre abattu
dans la propriété voisine, était venu
toucher la sienne et y eanseï’ un
dommage de 20 cent,, porté plus lard
par des exports à 60 cent. Go qui
avait mi,s le comble à l’injure l'aile
à cet homme c’est que, dans un temps
où l’on u’art'osail pas les prés, quelques copaux , nu autres menus morceaux de bois, étaient venus encom
brer le, canal qui sépare les deux
propriétés. — Vite un procès, avec
déscente sur lés lieux du tribunal ou
préture, nomination d’experts, rela-
6
.126
lion des mêmes , anditioa de plusieurs
lémoins. Fort, heureusement, la chose
était trop évidente pour que le chicaneur put obtenir ^^ain de cause.
Il fut condamné, c’est-a-dire, débouté
de sa poursuite et chargé de tous les
f'rai.s, qui, si j’ai bien entendu se
sont l'devés à plus de cinq cmls francs.
C’est cette jolie somme qui m’a frappé
lorsque j’ai entendu raconter l’tusloire. Dommages reçus 60 cenl. au
maximum ; dommages qu’il s’est lait
à lui-même 500 fr. au miniraum. Il
n’est pas probable qu’il ait dépensé
une somme pareille pour entretenir
sa famille pendant toute une année.
Vn cnrimx,
Nice, liî H avrü
Tfès-hoiwrê H citxr Mon.sienr^
.le crois vous avoir envoyé un
exemplaire du compte-rendu de la
soii.scripliou qui avait été ouverte par
le Conseil de l’Eglise Evangélique de
Nice en'faveur de la famillê de notre
frère'M” E. Bonhotal, au lendemain
même de l’assassinat de celui-ci, et
qui a été close dernièrement, .le vien.s
maintenant vous prier d’annoncer à
vos lecteur.s que le montant de cette
souscription s’csl élsvé ;’i neuf mille
Irois-cenl-soixmUe-küit francs, cÂnquawlecinq centimes (9368 fr. 55 cenl.)
Je vous ‘serais aussi t.rAs-reconuaissant si vous vouliez bien dire un
mot du rapport .sur notre M-aimi
lmj)üaUè'e que je dois aussi vous
avoir envoyé.
il n’est que juste de eon.stater que
l’Eglise'Vmidoisc de Nice a su faire
.son devoir en faveur de la famille
d’un de ses ouvriers, comme il est
juste aussi que Ie.s bienfaiteurs des
quarmle-dmx jeunes fillei? vaudoms
qui, d.ms l’espace de trojs mois seulement, ont été recueillies dans notre
maison hospitalière, reçoivent un mot
d’encouragement.
Veuillez rne croire, très-cher e(
honoré monsieur,
. Voire dévoué
' .1. Wëitzeckek pa.st.
l'C' , iV. ‘J.'-. ]■ t c i
iïouycUes reliigicîiece
France. — Mardi dernier M. le rnissionaire Coiilard , à la veille de repartir pour l’Afrique, a. dû faire .ses
adieux dans le lejnplc de. l’Oratoire,
à Paris, fjuand dés défaiÎ.s Sur cette
séance, cjui n’a pu manquer d’être des
plus interessant.é.s, nous seront parvenus , noiis nous empresserons de les
communiquer à nos lecteur.s.
~- Des journaux publient une lettre
adressée au peré Monsabré, prédicateur fort en Vogue A Paris, par l’expére îTvacint.lie, t’invitant à une discussion publique sur la légitimité de
l’Inquisition dont le père Monsabré
.s’étàit fait, dan.s une de ses prédications à Notre-Dame, le fervent apologiste'. Inutile d’ajouter que l’invitation
n’a, point été acceptée, et cela par
crainte.... « du .scandale » qui pourrait résulter d’une discussion de ceUe
nature !
^AnGLETKBRif. — IJïi bel exempte de.
dévouetnenl jusqu’à la mort a été
donné par une diaconesse de l’hôpital
Guy à Londres, Miss Clara Lumiey,
fille d’un ancien membre du Parlement
anglais. Le 26 du mois de février, on
amena dans la salle un homme qu’on
disait tombé d’un oninibus et blessé
à lij,,Lêlc. Le lendemain, on s’aperçut
qu’il avait: une éi'uplio.n .semblable à
la petite vérole^;, mais il dissipa Ie.s
soupçons des infirmiers en disanl
qu’il avait ou une éruption pareille
quelques semaines auparavant. Le soir
il devint évident qu’il était atteint
d’une des pires formes de la petite
vérole, p(, transporté à l’hôpital spécial ,à cette maladie, il mourut quelques heures après. Que fit sœur Clara
quand il fut question de ce transfert? Reconnaissant la gravité du mal,
elle refu.sa toute aide, et le soigna
.seule jusqu’à la fin. Le il mars,
elle fut alteinle de symptômes ^fébriles, et, quoiqu’elle .n’eût jamais été
malade, elle succombait le 19 à la
petite, vérole hémorragique.
— Un. riche laïque éco.ssais, ami
bien conpu deR,mi.ssiops protes1nple.s
7
,4-27.
-f j'-A/'j-f ty f
4«' f» ^ai'SV'VtA ’
en Afrique, a proposé, dit lo Témoignage de Paris, cité par VEglise libre,
de faire exécuter à ses frais une route
qui partirait du lac Nytissa (Afrique)
pour aboutir au lac Tanganika, c’esta-dire, du parcours de 70 lieues environ !
Un autre bienfail,eLir , pins, connu
encore, des missions africaines, ,M- Arlin^Hon, de Leeds, a offert de fournir
iinbâtpau à vapeur, qui servirait également à faciliter les communications
sur l’un ou l’autre de ces lacs. Ces
deux offres ont été acceptées, et serviront puissamment à ouvrir au Christianisme et à la civilisation lé centre
de l’Afrique.
‘¿(irontC|U( ®nubjoi)&c
■i\ >• -.
Jeudi 13 avril a eu lieu , dans la
salle de la Bibliothèque du Collège
de Torre-Pellice, la première assemblée generale de la Société (Thisloire
aaticioise, dont les bases avaient été
.jetées à l’epoquc du dernier Synode. !
Objet principal de la réunion était la '
discussion du'projet de statut préparé
par lé Comité directciiiv et oui a été
adopté avec quelques rnodincations,
lieux sujets de recherches ont été proposés à la Société, dès celte séance
cl en attendant la liste que le Comité
s’est engagé à élaborer pour la seconde
réunion générale , fixée à l’époque du
Synode: 1“ la traduction en-1 patois
dé chaque Commune, et même, dans
certains cas, dé chaque fraction' de
commune des Vallées Vaudoises; de
ta parabole du semeur, d’après SaintMathieu et d’après la version d’Ostervald ; 2“ La liste aussi complète que
possible de toutes les localités portmil
utt nom , dans chaque Commune, et
d’après l’ortographe en usage dans
celle-ci.
Si ce double travail est fait avec
exactitude, il ne pourra manquer d’en
résulter des données Irès-inléressanles au' point de vue de lu linguistique
et par là même des origines, surtout
ce travail, au moins lepiremier, ^3ant
complété par un travail analogue ac
compli dans la vallée de Pragelas et
dans celle du Brianeonnais, parliculiêrement des Hautes-Alpes.
Une troisième décision <jui|a été
prise est celle de la fonâatiow d'une
Bibliothèque dans la quelle, au moyen
de dons ou d’achats, seraient réifflis
tous les ouvrages, manuscrits etc. relatifs à l’histoire des Vaudois. »
La quota à payer par chaque
membre, a été fixée à ■lO fr. pour
la première année et à 5 pour les
années subséquentes. Qu’aucun des
Vaudois qui le peuvent, soit des Vallées mêmes, soit d’ailleurs (et ¡1 y en
a beaucoup qui sont dans ce cas) ne
refuse son concours à une œuvre aussi
éminemment utile que celle dont noirs
venons' de parler.
—- Les étudiants du Collège vaudois
de Torre-Pellice ont eu l’heureuse
idée de donner, jeudi 13 avril, dans
la salle d’école de S‘" Marguerite, une
soirée littéraire , très-bien réussie ,
nous assure-t-on, au profit de la veuve
du régent Monnet d’Angrogne, réeem
ment décédé. Les billets d’entrée
étant de 9 fr. et de 1 fr. et la salle
assez bien garnie d’auditeur.« , il est
à espérer que la recette aura été
conforme àu désir charitable dès promoteurs de cet utile autant qii’agréable délassement.
— Nous avons appris avec plaisii'
et une vive reconnaissance que mesdames de Gasparin et de Pressensé
avaient fait don à la naissante bibliothèque de noire Ecole supérieure déjeunes filles, la première^ de plusiebrs
de ses publications et de celles de
son défunt mari, M. le comte Agénor de Gasparin; la seconde, de la
plupart de ses publications en prose,
d'un attrait si charmant pour tous,
jeunes et vieux, et dont le .succès ,
au lie« de diminuer, va en grandissant tous les jours.
Plus d’une centaine aussi de volumes ont été donnés, dans le même
but, par. la iSoaéié de Toulouse, le
tout, à la sollicitation de l’excellenle
Directrice de rEcole,M”'’Niccolini que,
pour notre part, nous sentons le besoin de remercier pour sa louable
initiative, en faisant des vœux pour
8
qu’elle soit couronnée de beaucoup
de succès epcore pareils à ceux que
no,us venons d’enrégistj’er.
Êiàiie. — La Chambre des dépuSés est enfin eu nombre suffisaiu pour
délibérer. Il a fallu bien des jour.s
et bien des plaintes de Thon. Farini
il l’adresse des absents pour amener
ce résultat tant désiré. Cette assemblée va s’occuper incessamment de
l’approbation du traité de commerce
avec la France ; lît le Sénat attend
la relation de, l’hon. Lamperlico pour
discuter la loi du scrutin de liste.
La sûreté imblique laisse encore
bien à désirei', un peu partout, et
sourlout en Sicile où, aux environs
de Palermo , M. Notarbartolo, ancien
syndic, a été capturé par des brigand>s
Iravestis en bersaglieri. M. Notarbartoio a été rendu a su famille moyennant une rançon de 50.000 francs,
(laribaldi u été plus heureux dans
ces mêmes parages ; après n’y avoir
reçu que des ovations, il a pu s’embarquer et voguer pour Caprera.
Les retours de froid ont endommagé les campagnes dans le Nord de
l’Italie et plus particulièrement dans
les provinces de Brescia et de Vérone.
Fi'MHce. — M. de Freycinet se
montre disposé à régler, d’une manière plus équitable, avec l’Ilalie, les
(jueslions de Sfax , et de la Tuni.sie
en général.
La situation en Egypte est toujours
très précaire. La France et l’Angleterre interviendront-elles les armes à
la main ? Telle est la question sur laquelle reviennent les journaux depuis
quelques jours.
428-
S<JUSCIUI*TION
i!ii f'teawi' fies yaudoifi du FreyissinU‘,re.
Jsie précédeiUe . l'V. ■ISb
or»
iM.i Antoine Cay, pasteur Fr. 2
Mr et M™“ Revel de Briquéra.s » 4
M""* Jouard-Pans, Beaune
(France) .... * 5
Tot.al Fr. 446' 25
SODSCRIPTIOK
en fa.vp,ur
lin ht Vruu; lin râijeni MonniU-d'Anfiroynti
Lisle lu’écédcnic . Fr. il60 i<5
M^et M'”'’ Bevel de Brique
ra.s...................Fr. 8
M“*“ Jouard-Pons (Beaime) » 5
De la Table . . . . . » 50
Totat, li;. 418 85
AVIS Bi: coîAcimas
Le concours ouvert, le 47 janvier
4884 , par le Bureau du Synode de
4880, n’ayant donné .que des résultats
incomplets, quoique, à certains égards,
très réjoiiissanu. le jury d’e?tamert
désigné égalfinicn! par le mêtne Synode, s’est chargé d’aiiiioncer que le
Uév. Donato Miller, pasteur de l’JEgli^e
libre d’Ecosse, à Gênes, propose pour
lu seconde fois, un prix de liv. ital.
400 et un accessif de 450, à assigner
aux deux tnémoire.s, ou traités, qui
en seront jugés digne.s. Le sujet à
traiter ,cst le suivant ; de l’obligation
pour chaque chrétien de donner systématiquement pour le Seigneur,
Les concurrents peuvent sc servir,
à leur gré, de la langue française.
ou de la langue italienne. Le terme
extrême pour l’envoi ides manuscrits
est fixé au 34 Juillet prochain. Cha
3ue manuscrit devra être accompagné
’une enveloppe cachetée, contenant
à l’intérieur le nom de l’auleur, et,
au dehors, un motto destiné à le
désigner, le tout adressé à l’un des
membres du jury d’examen, nommé
par le Synode et composé de M- P.
Lantaret, pasteur et modérateur , J.
P. Mcille, pasteur, B. Tron et ,1. I».
Cliarbonniei', professeurs.
IjK Jükv.
Ivii.xKST Roiiüin . (i‘ rinil. (•/ AiJiiiiiiisnitifiir
t’i£;vi' lu!, Itiip. Clii.'iiilure cl Uiisciji-tHli,