1
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_Un^. Besson à Torre Pellice.
Année XXXYI. N. 24.
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N. Tonni, nrof., 2'orre Fellice et
pour rAdiiunistration à M. Jean
Jalla, prof., 'Forre rellice.
13 Juin 1901
Tout changement d'adresse coûte
j' 16 centimes, sauf ceux du coin
mcnceTneut de l’année.
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
me aurez léiiuiiiia. Aul.I,!). Suivant la vérité avec la charité. Hpli. iV, 16. Que Itm résua vieiiua. llatt. VI, 10
Sommaire 1
Echo» de hi aetnaine — Lettre d’Ecu.sse tJürrespoudanee — Chronique — llevue
l’olitiqne — Aiinonees.
Echos de la semaine
« Compagnon Sébastien Faure, je
^ous provoque sur l'idée de Dieu».
mots furent prononcé,s il y a
Hyelques semaines par M. le pasteur
fulliquct, de Lyon, après une des
innombrables conférences que l’anarnhiste Sébastien Faure allait faisant
[ié ville en ville pour propager ses
^fiées d’anarchie et d’athéisme. Ceux
^ni lisent les journaux protestants
français auront lu avec le plus grand
^ntérêt le compte rendu de la conjnrence contradictoire qui eut lieu à
(a suite de cette provocation, devant
des milliers d’auditeurs. Il est arrivé
reste, plus d’une fois au fougueux
Conférencier de rencontrer sur sa
’’oute des pasteurs qui, non ' .seulelertient osaient le contredire, mais
parvenaient à se faire écouter aveç
^itention, même avec sympathie, par
auditoires aussi difficiles à inté*‘'îsser aux choses religieuses que Iç
sont d'ordinaire ceux qui accourent
aux conférences anarchistes.
Quelque chose do pareil vient de
se passer à Livourne. C’est le Carrière Tüscano qui nous en a apporté
la nouvelle, avec ce ton que prennent beaucoup de nos journaux libéraux quand ils parlent de choses
religieuses, railleur et sceptique sous
une apparence d’impartialité et de
bienveillance.
C ’ était le lundi soir 3 courant. Cinq
ou six cents personnes, presque toutes
des classes populaires, se trouvaient
réunies dans un jardin de l’Ardenza,
pour entendre une conférence de
propagande en faveur de l’athéisme.
L’orateur est le docteur Fulin, un
jeune homme qui «sait son compte »,
dit le Corriere. A vrai dire, les arguments par lesquels il veut prouver
la non existence de Dieu ne nous
paraissent pas d'une grande profondeur philo.sophique. Si Dieu existait
il n’ y aurait pas tant d’injustices
dans le monde. Si Dieu était 1’ auteur des phénomènes célestes et terrestres, s’il distribuait à volonté la
foudre, la grêle et les tremblements
de terre aux diverses zône.s terrestres,
il ne permettrait pas aux hommes
de placer des paratonnerres, des instruments sismiques et même des
2
186 —
canons contre la grêle. C’est la force
et la matière unies qui ont créé le
monde, ou plutôt les milliers de
mondes qui tournent comme le nôtre
avec une parfaite régularité « dans
l’orbite de l’harmonie céleste». La
science avance triomphalement et
toute conviction religieuse doit disparaître devant elle. L’homme, né
d'un singe, s’est élevé par lui-même
à ce merveilleux degré de développement, comme pour défier ce Dieu
imaginaire créé par la superstition et
par r intérêt des riches...
Inutile de dire que la fin de cette
conférence est saluée par de grands
applaudissements.
Quand ils eurent cessé, M. le pasteur Buffa, qui avait assisté à la
conférence, demanda la parole et
■ exposa, « assez heureusement », dit
le journal cité plus haut, « quelquesunes des raisons 'pour lesquelles,
même après la savante conférence,
il continuait à croire à 1’ existence
de Dieu». Il y eut réplique et contre-réplique, et la séance, ouverte à
8 h. 1J2, se prolongea jusqu’à 11 h. i [4,
avec un ordre parfait.
Malgré son désir d’être impartial,
le Corriere, dans son compte rendu,
résumait assez longuement la conférence et ne faisait que mentionner
la réponse de M. Buffa. Notre ami
lui écrivit le lendemain pour rappeler les arguments qu’ il avait exposés. Et comme le journal annonçait
■ une autre prochaine conférence contradictoire, il se déclara prêt à y
prendre la parole. Il désire seulement que le sujet lui soit fait connaître davance. Il voudrait aussi,
d’accord en cela avec le journal, que
la conférence eût lieu en ville, car
il est peu commode de revenir de
l’Ardenza après 11 li. du soir.
■ Qui sait si de nombreuses occasions ne seront pas offertes de cette
manière à nos évangélistes, d’annoncer r Evangile à des auditoires
convoqués dans un but tout opposé.
Nous le souhaitons et nous demandons .à Dieu de faire fructifier la
semence jetée dans uri terrain si
difficile. N. T.
LETTRE D’ECOSSE
Edimbourg, 1 juin 1901.
Monsieur le Rédacteur,
Les assemblées des deux grandes
Eglises presbytériennes d’Ecosse se
sont séparées hier soir, après dix
jours de séance.
On attendait avec grand intérêt
celle de l’Eglise Libre Unie, la première depuis l’union. Une étonnante
harmonie et unanimité y ont régné.
Les rapports entre les Comités et
les Consistoires des deux églises ont
été beaucoup plus faciles que ne
l’avaient cru les pessimistes.
Le Rév. Thomas Kennedy, D. D.,
d’Edimbourg, un des membres du
bureau du Synode Presbytérien Uni, •
a été élu Modérateur, et il s’est acquitté de sa charge avec beaucoup
de tact, de sagesse et de succès.
On a constaté que l’Eglise Unie
compte ÓOO.OOO membres. Les entrées dépassent 26.000.000 de francs,
dont 5.000.000 pour les Missions.
Malgré ces fortes contributions,
le Synode a demandé qu’elles fussent accrues pour subvenir aux nouveaux besoins de l’Eglise, à l’in- •
térieur, et aux appels toujours plus
pressants qui viennent du dehors.
L’Eglise a des champs de missiontrès étendus dans les Indes Occidentales, dans l’Afrique Occidentale,
méridionale et centrale, en Arabie,
en Inde, en Chine. Elle poursuit
aussi une œuvre importante parmi
les Juifs à Buda-Pesth, Constantinople, Breslau, et en Palestine, autour du lac de Tibériade. Un nouveau centre d’activité vient de s'ouvrir à Hébron, un membre de l’Eglise
Anglicane ayant donné 125.000 frs.
pour y fonder un hôpital.
Le Principal Rainy, ayant atteint
l’âge de l’éméritation, laissait vacante une chaire de professeur dans
3
‘T
— 137 —
le nouveau Collège, à Edimbourg.
La nomination de son successeur .a
provoqué une grande animation.
Après que les votes de l’assemblée
furent portés sur cinq noms différents, le Docteur A. K. Mac Ewan,
de Glasgow, a été nommé.
Dans une réunion tenue le premier jour du Sjmode, le Docteur
Rainy avait reçu de ses collègues
une caissette en argent, élégamment
ciselée et contenant 25.000 francs.
A la soirée missionnaire, quatorze
nouveaux missionnaires ont été présentés au modérateur, qui leur adressa
des encouragements appropriés aux
différents champs de mission où ils
se rendent, et je ne doute pas que
ses paroles ne reviennent souvent à
leurs mémoires dans leurs postes
perdus aux confins de la chrétienté.
C’est le Docteur Mitchell Leith
qui a été élu modérateur du Synode
de r Eglise Etablie. Il s’en est, lui
aussi, acquitté avec distinction. Los
rapports, qui ont été lus, accusent
un accroissement dans le nombre
des membres, ainsi que dans les
contributions.
Une question très importante a
été soulevée au sujet de la confession de foi de Westminster, qui est
celle de l’Eglise Etablie comme des
autres Eglises presbytériennes. Vieille
de deux siècles, elle a déjà été rajeunie dans d’autres églises. C’ est
ce que l’Eglise Etablie aimerait faire
à sort tour, mais il semble qu’ elle
devra préalablement obtenir 1’ autorisation du Gouvernement. Son alliance avec l’Etat est au détriment
de sa liberté ; cette union, comme
l’a rappelé le Principal Rainy, n’est
bonne que sur la base de la formule
de Cavour : « Eglise Libre dans un
Etat Libre ».
Les deux assemblées ont.reçu des
députée étrangers. L’Eglise Vaudoise
était représentée par M. Luzzi, pasteur à Florence, qui a présenté un
tableau vivant et frappant de l’œuvre que votre Eglise poursuit en
Italie. Il fut cordialement accueilli
et chaudement aiDplaudi. L’œuvre
que nous accomplissons a-t-il dit,c’est l'œuvre des églises d’Ecosse, et
c’est au cœur du Romanisme qu’ il
est important de frapper. Il y a près
d’un an qu’ un mouvement intéressant a surgi en Ecosse pour favoriser 1’ esprit d’unité parmi tous les
chrétiens protestants.
Outre les conférences qui ont eu
lieu, des députations ont été chargées de se présenter aux assemblées
d’église pour demander qu’un jour
soit mis à part, en octobre, pour la
prière et la méditation sur ce sujet.
Episcopaux, Presbytériens, Wesleyens, et Congrégationalistes ont
pris part à ces conférences.
Quel qu’en soit le résultat, il est
certain qu’ il y a entre les églises
un plus grand esprit d’affection et
de bienveillance que par le passé ;
et cela ne peut qu’ être de bon augure pour le progrès du christianisme en Ecosse,
Votre dévoué,
R. M.
Massel
(1)
Si tous les lecteurs de l’Ac/w étaient
à Massel, il ne serait pas nécessaire
de donner une réponse au chef que
tout le monde ici connait parfaitement bien.
Il nous offre, dit-il, le texte authenthique de son discours prononcé
à la visite d’Eglise. Il n’a pas cru
convenable de résumer les autres
allocutions qui ne sont pas d’accord
avec la sienne. Et cela se comprend.
(1) Des lettres comme celle que iioiis avons
publiées il y a deux sesnaines et celle-ci ne
devraient paraître qu’avec la signature en
toutes lettres. Nous avons inséré la précédente, parce que l’anteur y était aussi clairement désigné que s’il y avait en sa signature.
Nous faisons de même pour celle-ci, tout eu prévenant ceux qui voudraient encore nous écrire
sur cette question que nous nous réservons
do ne publier qu’avec la signature. lUâ.
4
Ì8'g
Son discours a déjà été entendu
à Massel et comme il est le miroir
parfait de l’état de son cœur, il a
cru bon de le mettre aussi sous les
yeux des lecteurs de Vüdio- Mais
ce discours,’ auquel, à Massel, personne n’a pu répondre parce que celui qui l’a prononcé prit la porte à
peine terminée la dernière parole,
ce discours, dis-je, restcra-t-il à jamais sans réponse ? Non. C’est une
complainte du commencement à la
fin. Il est des gens qui ne voient
que du mal dans ceux qu’ils combattent.
Il n’est pas étonnant qu’il y ait
eu des plaintes, car un pasteur qui
se trouve en contact avec un grand
nombre de personnes de diiFérentcs
humeurs, contente très difficilement
tout le monde. Il a oublié de dire
que les encouragements n’ avaient
jamais manqué au pasteur qui ne
méprise pas les bons conseils qu’on
peut lui donner.
Il faut l’avouer, une chose bien
extraordinaire et unique dans les
annales vaudoises, a eu lieu à Massel.
lœ chef, a initié, il y a maintenant
un an, une pétition pour que l’on
fasse du régent élémentaire un secrétaire communal et un cadastraire.
De là sont nés bien des troubles
dont les conséquences se voient encore maintenant.
Il dit que recourir à une pétition
a été « chose bien pénible » — Cela
est vrai pour ceux qui ne la voulaient pas signer et qui regrettent
maintenant de l’avoir fait, mais non
pour le chef qui s’occupe volontiers
de pétitions.
Il motive sa sortie brusque et
inattendue en disant qu’on ne pouvait débattre certaines choses en
présence des femmes et des enfants.
Mais pourquoi les priver d’entendre
le tout ? La raison est plutôt celle-ci,
c’est qu’il ne voulait pas de visite
d’Eglise, ni un public qui le connaissait et qui pouvait lui répondre
avec connaissance de cause.
Il ne doit plus parler de 67 si
gnatures mais de 55, puisque 12
d’entre eux sont avec les g8. Il aurait pu ajouter que parmi les 55 il
y a 21 électeurs et que parmi les
98 il y en a 56. Le pasteur qui a
eu l’occasion de trouver la plus
grande partie des 55 signataires, a
été étonné et en même temps réjoui d’entendre leurs déclarations et
leurs révélations à ce sujet.
Le Consistoire, à l’unanimité (7),
dans une lettre à la V. Table, a lui
aussi jugé la pétition du chef et
pris la défense de son président.
I.aissons maintenant à Dieu, de
mettre au clair la parfaite vérité et
de produire le calme par ses paroles
de pardon et de charité chrétienne.
{Suit ia signature).
Milan, ce 8 Juin 1901.
Cher et honoré frère,^
Voici quelques nouvelles qui, je
l’espère réjouiront les cœurs de tous
ceux qui dans nos Vallées s’intéressent à l'œuvre de propagation de
l’Evangile dans notre patrie. J’ai
eu la joie à Pentecôte de recevoir
dix nouveaux membres et peu de
jours avant cette fête si solennelle
et si intimement chrétienne, j’ai eu
l’avantage rare de baptiser et de
confirmer chrétien un Juif de race.
Son témoignage chrétien, savant et
convaincu a profondément ému nos
chers anciens qui avec moi ont assisté à son admisson à l’Eglise. Les
cultes sont très fréquentés le Dimanche matin. Ceux du soir le sont
moins. Parfois c’est le froid qui en
est la cause et maintenant c’est la
canicule. Mes meilleures amitiés.
P. LONGO.
Brescia, le 10 Juin 1901.
Cher ami.,
Nos amis M. et M.me Calvino de
Lugano viennent d’être frappés d’un
nouveau deuil. Un frère de M.me
Calvino, M. F. Wiebel s’était établi
à Salò, il y a un an, et y avait
aménagé une pension destinée à lit
5
ISÍI
colonie allemande qui accourt chaque année plus nombreuse sur cette
rive si abritée du lac de Garde. Luimême, éprouvé dans sa santé depuis
quelques années, s’était décidé à s’y
établir après avoir constaté, pour son
compte, une amélioration sensible,
presque un temps d’arrêt de la maladie
qui le minait. Hélas, il vient de succomber malgré la douceur du climat
et les soins les plus éclairés, malgré
sa taille de géant et sa carrure
athlétique, laissant derrière lui une
jeune femme en proie à la douleur.
Ils sont nombreux ceux qui le pleurent avec elle : c'est d’abord le vieux
père âgé de 75 ans qui voit tomber
le fils de sa jeunesse avec une résignation toute chrétienne ce sont
les sœurs, le frère profondément
affectionnés, d’autres parents, enfin
une foule d’amis, car Fritz Wiebel
civait le don de se faire aimer. C’était
un bon géant au cœur d’or. T.es
enfants s’empressaient autour de lui,
sans s’inquiéter de sa haute taille.
C’est ce que l’on me disait à Salò
où il ai'ait su se faire apprécier par
bien des personnes malgré la bidèveté
de son séjour. De son côté, il aimait
ce pays, son beau lac, ses horizons
de douceur. Mais son regard ne s’arrêtait pas à la Terre. F. Wiebel avait
appris dès son enfance à rechercher
les choses invisibles qui sont éternelles. Il aimait Jésus son Sauveur ;
dans ses bras il s’est endormi avec
une paix parfaite, le 4 Juin dernier,
comme un enfant s’endort dans les
bras de sa mère.
Notre cher ami M. Calvino, appelé
par dépêche du Grand Duché de
Baden où il était en mission pour
notre église, arriva à temps pour
les funérailles : quoique brisé de fatigue et d’émotion c’est lui qui présida le service funèbre intime qui
eut lieu à la maison mortuaire en
langue allemande. Sur le cimetière
le pasteur de Brescia prononça une
courte allocution en italien : s’inspirant de la mort paisible du défunt
U se borna à annoncer l’Evangile
■ dans la connaissance duquel F. Wiébel avait puisé le secret de sa résignation en présence de la souffrance
et de la mort.
C’est là aussi — et ce n’est que
là — que la veuve affligée et tous
les parents en deuil trouveront le
secret de la consolation. Accompagnons de notre sympathie nos amis
affligés. Ils en ont un immense besoin. Recommandons-les à Dieu dont
les compassions sont par dessus toutes ses œuvres. Puisse cette mort
chrétienne porter des fruits bénis
pour ceux qui en ont été témoins.
Parmi les lecteurs de VEcho M.
et M.me Calvino comptent bien des
amis qui me sauront gré d’avoir
écrit ces lignes ; ceux-là surtout qui
se souviennent d’avoir rencontré à
Torre Pellice M. F. Wiebel et d’avoir salué en. lui un ami sincère des
vaudois et de leur œuvre,
Agréez, cher Monsieur le Directeur et ami, les salutations de votre
dévoué E. R.
HOME 1)E TÜRÍÑ
Le « Home de Turin » a été
transféré Via Masâtna 5 (3.® étage)
— à trois minutes de la gare de
Porta Nuova, côté des arrivées.
C Jî îf O j\ IQ F1Í
--_5
La Tour. Nous apprenons que jeudi
matin prochain, 20 courant, à onze
heures, aura lien, dans le Temple
Neuf, la bénédiction du mariage de
M.lle Linda Pons, fille de notre pasteur et Modérateur, avec M. le pasteur
L. Dupin de Saint André, de l’Eglise
Réformée de France. Nous formons
les meilleurs vœux pour leur bonheur.
— Nous voudrions pouvoir donner
des nouvelles rassurantes de M. le
pasteur Henri Appia. Il y a bien un
léger mieux, mais son état est toujours grave. Nous demandons à Dieu
6
100 —
de conserver à sa famille et à l’Eglise
une vie aussi prociouse.
Luseriie Saint Jean. — Une fêle
-¡MU)' les écoles communales.
Sur l’invitation de la iminicip.alité,
diinanclio 9 courant, à 4 heures de
l’après midi, tous les élèves dos écoles
communales se sont donné rendez-vous
aux’ Ayrals à l’emplacement destiné à
devenir un jardin public. On les voyait
arriver des différents centres deux à
deux, bannières déployées, naturellement accompagnés et dirigés par leurs
maîtres et maîtresses. Qu’ y avait-il
d’extraordinaire? — Il s’agissait de
planter un chêne à l’honneur de la
princesse Yolafide, et on avait établi
de le faire huit jours après sa naissance. Nous voyons en effet, d’après
les Actes de l’état civil de la famille
royale, que Samedi l.r courant, à 9 h.
du matin à Rome, au Qnirinal est
née une princesse de la maison de
Savoie fille de S, M. le Roi Victor
Emmanuel III et de S. M. la Reine
Hélène, à qui l’on a donné les noms
de Yolande Marguerite Milène Elisabeth Romaine Marie.
A peine le chêne a-t-il été planté
1’ assesseur M. Sp. Maggiore fait un
bref discours au public, où il déclaro
que la Municipalité a décidé cette
convocation extraordinaire des écoles,
pour fixer un monumentà riionneur de
la naissance de la princesse Yolande.
Si on a choisi un chêne, c’ est parce
que cette plante est 1’ emblème de la
force et de la durée ; et nous désirons
qu’il en soit ain.si, non seulement pour
la jeune princesse, mais pour le Roi,
pour la Reine et pour'toute la famille
royale. Après quoi tout le mondé a
crié : Yive le Roi !
Cette fête a aussi été égayée par
de nombreux chants patriotiques, appropriés à la circonstance, que les
élèves sont toujours heureux de chauter
dans de telles occasions.
A la fin la municipalité a bien
voulu distribuer à tous ces enfants
quelques caramels de la fabrique Gray
Rcvel et G., après quoi tous les élèves
s’en sont retournés deux à deux, avec
ordre, comme ils l’avaient fait pour
venir. Je pense que ces enfants garderont un bon souvenir de la fête ;
et même il serait à désirer que les
fêtes patriotiques fussent plus nombreuses, et qu’on se rappelât davantage
les devoirs envers la patrie.
Puisque le nom de Yolande est à
l’ordre du jour, qu’il nous soit permis
do mentionner brièvement les autres
princesses de la maison de Savoie qui
ont porté ce nom.
Nous avons en premier lieu Yolande
de Montferrat, qui épousa le comte
Aimon le Pacifique (Í329-1343). Environ cent ans plus tard l’histoire de
la maison do Savoie nous parle d’une
autre Yolande, que nous connaissons
et dont nos historiens (Muston Yol I
p. 36 et 37 ; Abrégé p. 15 et 16, et
Monastkr Yol. I p. 174) nous parlent.
Cette princesse Yolande était la sœur
de Louis XI, roi de France, et avait
épousé Amédée IX, (1465-1472) l’un
des ducs de Savoye les plu.s doux et
les plus charitables qui aient honoré
sa dynastie, ce qui contraste singulièrement avec son épouse qui était d’un
caracière cruel et viudic tif. — Nous
la voyons en 1476 ordonner aux seignemrs de Luserne, de Pignerol et
de Cavour, de faire entrer à tout prix
les Yaudois. dans le giron de 1’ église
romaine ; ce qui amena la persécution
dirigée par Albert Catanée, où nous
trouvons aussi le Noir de Mondovi,
qui fut suivie par bien d’autres persécutions plus cruelles, plus désastreuses. Nous avons hâte d’ajouter
que si quelques princes de la maison
de Savoie persécutaient les Yaudois,
ils y furent généralement poussés par
le clergé ,de Rome ; et par contre
leurs descendants nous ont donné, et
nous donnent encore des preuves palpables de leur bienveillance à notre
égard.
En terminant ces lignes nous faisons des vœux pour la jeune princesse
Y’olande pour S. M. le Roi, pour S.
M. la Reine et pour toute la famille
royale. Y.
7
1^^
- loi
Avis très important
Messieurs les pasteurs sont priés
d’avertir leurs ressortissants qui ont
été admis à l’asile de Finalmarina
que la squadra des garçons partira
la première de Turin Mardi 2
Juillet à 9 lieiires du matin pour
revenir le 22 du même mois à 5
h, du soir.
Celle des filles partira de Turin
le Mercredi 24 Juillet pour revenir le 14 Août, et cela aux mêmes heures.
Les enfants des deux xquadre
devront donc quitter la Tour et
Pignerol de manière à arriver à
Turin par le premier train. ’Is devront
avoir du linge suffisant pour un séjour de trois semaines, le costume
de bains et 6 franco pour payer le
billet d’aller et retour de Turin à
Finalmarina. Il va de soi que les
parents doivent aussi pourvoir au
voyage des Vallées à Turin et de
Turin aux Vallées pour lequel il n’y
a pas de réduction.
NB. — Cet avis ne sera pas répété.
Importante alle persone sorde.
I Timpani artitìciali in oro dell’Istit.u1o
Hollolicke, sono riputali unici enìuaci
contro la sordità c rumori iicllji testa e
nelle oreceliie. Grazie a un l'ondo permanenle,
sosteso pei doni dei pazienti rioonoseenti,
quest’ Istituto è autorizzato a mandarli gratuitamente alle persone che non possano procurarseli. Indirizzarsi all’Istituto Hollebeke
Kenway House, Karl’s Court, Londra W.
Inghilterra.
s®f»i
L’ordre par Paul Pétavel, étudiant de Bellos-lettres au Gymnase
de Neuchâtel. — So vend au profit
des Missions. — lmp. Besson. — Prix
10 cent.
Abonnements payés.
MM. P. Longa, Milan; J. Brensa,
Colonia; P. Bounons, Cosmopolita (22
copies). J. Constantin, Pranistin ; M.
A. Yertn, 'rurin (semestre).
Revue Politique
_ Le budget de riii.9tructiou a oocupé plusieurs séances de la Cbarabre. On l’a amplement examiné ; on a prononcé au cours de
la discussion de fort beaux discours, (n’oublions
pas que 20 députés environ sont dans l’enseig'iieuieiit) mais, comme d’habitude, la plupart des recommandations qui ont été faites
demeureront sans effet, et notre enseignement
de tous les degrés oontiimera à être régleineiité plus ou moins comme par le passé.
Sitôt approuvé le budget de l’Instruction
la Chambre entreprend l'examen de celui dos
Affaires Etrangères. A noter le discours de
M. Gnicciardini qui dit à propos de la irijAicc,
qu’il n’y a pa» eu Italie nu seul homme d’état
pouvant désirer nu cliaugemeut de ces alliances
qui ont garanti la paix pendant si longtemps.
Il déclare en outre que IItalie ne doit pas
se désintéresser de la question de l’Albanie
ni permettre qu’elle devienne possession d’une
puissance quelconque (lisez de VAutriche). M.
Le Marini demande la création d’une ligue
de navigation pour l’Extrême Orient. Les
adversaires du Cabinet qui avaient d’abord
l’intention de provoquer une crise à l’occasion
de l’examen du budget des A. E., vont à ce
qu’il paraît se réserver pour celui de l’Intérieur, vu qu’ils eu veulent plutôt à M. Giolitti qu’à Prinetti,
l’armi lo.s députés (lui ont été présenter
leurs félicitations an Roi à l’occasion de la
naissance de la princesse Yolande, on a beaucoup remarqué M. Sacohi chef des radicaux
légalîtaires ainsi que plusieurs autres membres de l’E. Gaucho. M. Sacebi prononcerait
procluiinement un discours à ses électeurs de
Crémone où il expliquerait les motifs âe son
adhésion à la monarchie. Les organes socialistes en sont navrés.
— On a de bonne .source qu’à la suite d’une
entente entre les puissances de la triple et
de la double allianees, et sur le désir d’Edouard
Vît, on ferait à Berlin, des démarches dans
le but de procurer aux Boers une paix honorable et de mettre fin à une guerre iutermimible. On prétend que le voyage récent
de Wllhelmine ne serait pas étranger à la
question.
— Alexandre de Serbie, gravement préoccupé par la situation fliiaucièrc de sou petit royaume a décidé d’apporter au budget ■
de la guerre une réduction de troi.s inillion.s
sur vingt. Voilà un bel exemple que les grandes
puissaiiflés .se garderont bien d’imiter.
— On signale une recrudeseencB d’agitation
révolulioiiiiaire en Russie. Des cnieiitcs, pro
voipiées par les étudiants, ont eu lieip ,jusqu’iui Caucase. I.es paysans du district d’Oinsk
( Sibérie ) se sont levés en masse et les
iintoritcs ont dû procéder à plusieurs arrestations. Les tribunaux militaires viennent de
coiidaniner à mort douze personnes ayant
8
— 192 —
dirigé et organisé des émeutes à Moscou et
à Kiew.
— Les troupes régulières cliihoises étant
impuissantes à réprimer le mouvement des
boxers dans le Gi-li, les Français ont réoccupé Cengting'-Fu. Un message otfleieux de
Singan-fu aimouee à Iji-IIuug-Cliang que la
cour partira pont Pékin à la fin d'Août.
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Diamo ai lettori la lieta notizia che l’illustre
scrittore ANTON GIULIO BAKIULI l>a dottato
ler la Gazzetta del l’oimli) un commovente romanzo;
-L PONTE DEL PAUADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzetta del i’oprdo ha puro acquistata la pròprieta di romanzi di I5I.Y MONTCLEI\C,di UENIS’DU
l'ONT-IliST e di DAUliìiT, cho ebbero in Eraneia
successo clamoroso e di altri, che annunzieremo
a tempo debito.
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della Gazzetta del i'epolo. direttamente
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Mercati Italiani od Esteri ;
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J. Jalla., (jéranPadmiuistratenr.
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