1
Année XIV®
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Ain6rîqu& daii Süd^ '■ ■'.‘‘i.î.'V 9
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Au btireau d’Adrainistration;
ChGîi Bfjr. les Pasteurs;
Cîife« jMiffîrWesti -’febbert f'Pipfnerolj
. , I ^ ot, la et
îfasoareilt ^Pigner<^l )
^’abannpuieat. du 1- Janvier
■" et SQ paie d’aVanoG;
N. 17.
27'Avril 1888
Numéros séparés demandés avant
le tirage 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois, —15 centimes de 2 a 5 fois et 10 son
times pour 6 fois et au dessus.
I S'adreaser pour la Rédacdon et
' ridmlnlslradon à K. le Pasteur H. Bosio — Saint OermainCluson CPinerolo j Italie.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
3
ÉCHO DÇS:VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
if?**!®
ioins. Actes 8.
:'l /!:»•.
J'.'-- ;
tu maire.
Comipunic'î|lion offl'cieile. — Michel Long,
-r Eyangclisation. — Un dimanche à MarseilioV — Missions. — Evitant toujours
l’œuvre du Seigneur. - Nouvelles religieuses. — Chronique Vaudoise.
;7,jT7^7rr~=r'=^ ' ” ’
Cômmuiiicàtion officielle
Les plans de la Maison Vaudoise
ni doit s’élever en face du Collège
C'La Tout’j à l’occasion du Bicentenaire de fa Rentréei ont été reproduits par la photographie et se trouvent exposés à la Salle de Lecture du
Cdllége, A la Typographie Alpina,
chez le libraire Gilles, dans les Cures
va'udoises de Pignerol, de Turin et
de Pomarel.
I La Table.
NICHËI. LONG
Encore une précieuse existence qui
vient de s’éteindrej encore un Vaudois
dC; la vieille roche qui vient d’être
renversé par le souffle de la morí,
Samedi 21, vers A 1|2 heures de
Caprès midi, notre cher frère Mr.
Michel Long de Pignerol s’endormait
paisiblement entre les bras de son
Smnoni la ucVí'íe aves ¿a charité. Eph. tv, 15.
Seigneur, et lundi matin, une foule
nombreuse, évaluée à plus de 500
personnes, envahissait la vaste cour
de la maison du défunt pour en accompagner les dépouilles mortelles
au champ du repos.
.Protestants et catholiques, ceux-ci
pliis nombreux peut-être encore que
ceux-là, quelques représentants des
Municipalilé.s de Pignerol et de l’Abbaye, au sein desquelles notre ami
avait siégé pendant quelques années; de nombreux représentants de
la Société de Secours Mutuel de celte
dernière localité, dont il était membre honoraire, 5 Pasteurs des paroisses voisines, plusieurs parents
et amis, accourus de différents côtés,
élaienl venus témoigner de leur haute
estime et cordiale affection pour le
défunt ei pour la famille affligée.
Le service, présidé à la maison
mortuaire par le Pasteur de Pramol
(lieu d’origine de notre frère) el par
le Vice-Modérateur de notre église,
le fut, au Cimetière, par le Pasteur
de Pignerol assisté de Mr. H. Meille,
l’un des Pasteurs de La Tour,
Le soussigné, développant les consolantes paroles du verset IS'”® du
chap. XIV de l’Apocalypse, en fit
l’application au défunt auquel, en
effet, elles pouvaient s’appliquer admirablement, et rappela, ensuite.
2
,130—
d’nne manière générale, l’activité
énergique et persévérante de ce cher
frère, ses luties de différenle nature,
ses nombreuses œuvres de bienfaisance chrétienne, et, surtout, celle
foi, cette piété humble et vivante
dont ces œuvres elles-mêmes étaient
la manifestation évidente, et qui,
après l’avoir fortifié dans les diverses
épreuves qu’il fut appelé à traverser
le soutint encore et illumina son
cœur et son visage dans les derniers
moments de sa vie.
Que de choses nous aurions â racconter sur le compté de ce fidèle
serviteur de Dieu, que de détails
émouvants pourraient dévoiler ces
nombreux amis et frères qui l’ont
connu de près et ont ressenti les bienfttisanlsi:effets de sa charité chrétienne! ;
Qu’il nous soit permis de lui payer
ici, comme Pasteur et repi’ésenlant
de l’Eglise dont Q étaiti une des colonnes, un modeste tribut de recon,naissance on rappelant brièvement ce
qu’il a été et un peu de ce qu’il a
fait pendant,celle vie si bien remplie.
Né en rlSIfi, notre vénérable ami
vint, jeune encore, s’établir à Pignerol, ou aux environs, à une époque
où les iracasfeeries contre les Vaudois
étaient loin d’avoir cessé, comme du
reste, il en dut faire l’expérience plus
d’une fois.
Ayant terminé son apprentissage de
teinturier, il alla, après quelque
temps, s’établir à Turin, où de concert avec son frèim et sa sœur, mettant en commun leurs petites économies, il put ouvrir une bien modeste
fabrique do passementeries, travaillant tous avec une énergie infatigable,
rougés soqvent de soucis, mais s’ac(luéi'anl peu-à peu la confiance d’une
discrèlè clientèle. A époques plus ou
moins fixes, il abandonnait son atelier pour parcourir, sa balle de marchandi$es sur le dos, une bonne
partie du Piémont et surtout la Savoie, se nourrissant, logeant mal,
mais ajoutant Chaque année quelque
chose à son petit capital.
C’est ainsi que commença celte fortune dont la famille Long sut toujours
faire le meilleur usage en donnant
davantage pour toutes espèces de bonnes œuvres à mesure que Dieu bénissait ses efforts.
En 1855, frères et sœur transpoiv
talent leurs lentes à l’Abbaye de Pignerol, où, en dehors de quelque
filature, n’existait aucune industrie de
3uelque importance, apte à fournir
Il travail aux femme.s et jeunes filles.
Ce qu’îl fui làcomme à Turin,
pour ses ouvriers nous ne le dirons
pas ; ceux d’entre eux qui lui survivent ne l’ont pas oublié.
P’atigué, maladif, jouissant avec
les siens d’une aisance chèrement
achetée il dut renoncer à loin travail matériel, continuant seulement
comme ancien et membre de l’Eglise
de Pignerol et comme ami des pauvres
sa vie si saintement occupée,
N’oÙblions pas de dire, qii'^i'i’fut
appèlé aussi à siéger 'pendànl quelque temps; comme Membre de ' 1a
Ven. Table, " ^
Depuis' plùsfeurè anhéès , obligé
de chercher pendant les mois les plus
rigoureux un climat plus doux, il
avait celle année renoncé à s’éloigner
de sa famille, siipéré assez bien les
rigueurs d’un long hiver, quand la
maladie qui le minait depuis longtemps empirant toul-à-coiip, il comprit, et avec lui se* parents et amis,
que sa fin approchait.
Hahilué à cacher son mal quoique
ses souffrances fussent bien imues
quelquefois et son sommeil rarement
ciilme, il attendit le motnenl du départ avec une sérénité d’âme admirable, se confiant sans réserve entre
les mains de son Père céleste, s’oiibli.ant soi-même pour s’occuper de sa
famille et de .ses protégés.
Ce qu’il a fait ici bas pour le service
de son Maître, ce qu’il a fait pour
l’Eglise de Pignerol qfi’il avait vu
éclore, slir laquelle il a veillé comme
un Père, dont il â rendu possible
l’érection ep Paroisse, le nombre de
familles qu’il a retirées de la misère
et secourues sans .se relâcher, les
nombreux orphelins qu’il a comme
3
m
adoptés, les jeuntó p;ens, auxqueis
il a ouvert une carrière honorable,
ses contributions généreuses, requises ou non, en faveur de toutes
espèces de bonnes œuvres, sa modestie, son humilité, sa franchise,
son esprit de paix et de pardon, sa
piété vivante, tout cela nous ne faisons
que le rappeler.
Du reste, hâtons nous de le dire,
lorsqu’il s’agissait de quelque oeuvre
de bienfaisance il n’était jamais seul;
frères et sœur, cas trop rare, formaienti un seul cœur et une seule
âme.
l'Et main tenant nous ne lé reverrons
plus ici-basi'fïous ne sentirons plus l’éIreinle de céile main fralèrnellei nous
ne verrons plus ce sourire afTectoeiix
avec lequel il accueillait ses amis,et ses
amis chrétiens, siirlout, s’inforuiani
avec un vif interêtde tout ce qui pouvait concerner son église et l’œuvre dé
Dieu en général. Son nom ne figurera
pins sur toutes les listes dé souscription
où il occupait une des premières
places, son posle restera vide dans
cette maison de Dieu dont il était un
des plus assidus et des plus sérieux
fréquentateurs*!
Il né vit plué ici-feasi mais il vil
là haut, se reposant de seis fatigues,
suivi de ses œuvresen attendant la
glorieuse résurrection ; il vil là haut
dans la présence de ce Sauveur pour
lequel il a vécu ici bas.
Il vit dans le souvenir, dans le cœur
de seé frèrès, dé ses amis, ; des
pauvres, des. aiDigés ; il 'vil dans ce
frère, dans ceflle sœur duremenl
éprouvés par son départ, et qui,
a.s-sociés à ses travaux et à èes œuvres
de biènfaissance, perpétueront sà mémoire.
Tandis que Dieu daignera les conserver à notre affection il nous sCta-'
blera que co cher frère n’a pas cessé
d’élre avec tiouS.
Que Dieu fortifie dans leur corps
et dans leur âme ce frère qu’il laisse
après lui, infirme depuis plus de
2 1(2 ans, cette sœur, faible do
corps et pou riant si active et si vaillante;’qu’ils puissent survivi'é longlemps à celui qui viçnide les quitter.
que l’assurance qu’il lesattlend dans
la patrie céleste, que l’&mour et les
promesses du Dieu des consolations,
les prières, la sympathie de leurs
frères en la foi soient un beau me
pour leur cœur ulcéré'et adoucissent
les derniére.s années de leur vie.
Que le Seigneur comble par sa présence le vide qu’il a fait dans celle
famille bien-aimée, el qu’il se suscite
beaucoup d’autres serviteurs, si ce
n’est riches en biens de ce monde,
riches comme, Mr. Michel Long, en
Dieu, en foi et en bonnes œuvres.
H. P.
Evangélisation
Vérone, avril 1888.
Notre Eglise a été bien éprouvée
ces derniers temps; en moins de deux
mois nous avons eu quatre sépultures. — C’est beaucoup pour une petite
congrégation de 80 personnes — y
compris le.s communiants de Monzambano sul Mincio. —
Nous avons perdu d’abord en février une charmante jeune fille, vraie
enfant du Seigneur par sa piété et
son aimable caractère. — « Elle ne
s’esl pas couchée.un seul soir sans
avoir lu sa Bible » -^.me disait dernièrement sa mère, et, chaque Di-,
manche, elle.notait dans le petit livre'
de Textes que vous lui aviez donné
— le texte èt les idées principales
de voire sermon ». —
Elève assidue de l’Ecole du Dimanche et du Cathéchisme, elle laisse
un grand vide dans l’Eglise comme
dans sa famille. Nous l’avons tous
pleurée quoique nous sachions qu’elle
est bienheureuse auprès de son Sauveur qu’elle a beauco'up aimé.
La jeune Faniiy Henking, fille de
l’Ancien de noire Eglise, parle encore
après sa mort; la famille a voulu
publier à ses frais les paroles prononcées à la maison mortuaire et aii
Cimetière, pour les donner à toutes
les compagnes 'dé la jeune fille, qui
fréquentait un Institut féminin de la
ville. U
»
4
132 —
C’est ensuite la veuye B, R. de 73
ans qui a été appelée presque inopinément à se présenter devant son
Dieu. Cette sœur, quoique âgée et
habitant un assez mauvais quartier
de la ville, à plus de 2 kilom. de
notre temple, venait encore assez souvent au culte; elle y était le Jour des
Palmes, et le Vendredi Saint nous
l’avons ensevelie. On a fait des pro-.
grés à Vérone, en fait de respect dû
aux morts qui n’appartiennent pas
à la Confession Romaine. Lorsque en
1880 on 81 on ensevelit le mari de
notre sœur défunte, il y eut des cris,
des injures, de vilains mots à l’adresse
du mort. Cette fois, au contraire,
ordre parfait, respect, même plusieurs personnes écoutèrent avec intérêt les paroles de l’Evangile et
malgré la pluie et la houe suivinënt
le convoi funèbre jusqu’au cimetière,
où je leur parlai de Christ, la Résufr
rection et la Vie.
J’ai appris que notre sœur a légué,
du peu qu’elle possédait une centaine
de francs pour les pauvres de notre;
Eglise; elle a bien fait. Puisse son
exemple être imité par d’autres. i
Quelques jours après, Dieu faisait
entrer darisson repos le bon vieillard
Dell’Ara de Monzambano sul Mincio.
Tous ceux qui l’ont connu n’otiblier.
ront pas de sitôt cette bonne figure
toujours squriante, où on voyait
briller la joie de i’âme, la paix du
cœur qui a obtenu son pardon en
Jésus. Il accueillait toujours le pasteur,
avec une bonne poignée de main,
une accollade, et, lorsqu’il en avait,
il allait à la cave prendre une bou,
teille du bon vin de sa petite vigne
et voulait qu’on se rafraîchit.
Que de luttes n’eut-il pas à soutenir dans son pays, pour demeurer
fidèle à l’Evangile qu’il avait embrassé! Il était fabbnciere de l’Eglise
Romaine, il abandonna celle cbatge,,
et le Curé fit tous ses efforts ipour le
faire rentrer dans l’Eglise Mère, mais,
peine perdue! —quand on a trouvé
en J. C. le salut de son âme on n’a
plus besoin du prêtre, et des vaines
cérémonies de l’Eglise, Romaine. H
e U t. 4 , CO rab a 11 re co n t re,, s es pro pyes,
frères donli.lluii estiiprêtre, à, Peschiera, ,el ipendanf, des nannées.,-!,il,
fut,honni des siens.- On allaju.sqii’â
exciter ses propres.Mepfenls contre,
lui, en, écrivant, aq, .filg, icapilaine
da-ns 1 l’armée i,ta,Ijonne , d>ç ije. plus,
aider son vieux père ./¡parcequ’il,
s’était fait et,'était devenu
la honte de h famille,et dU|paTO;,ÍÍeu-;
reusem,entque le fijs;,,homme,qe ccenri.
méprisa ces viles,insinuations eLco-p--;
tinua à, subvenir, qijx,: hesoiiijS.,-.,die
l’auteur de ses jours. , ,hk;
. ,Ces ,'deruiièjîes nâflnéeaî natfift bon
vieille#jd éleic plus.iconiionU'.U iV¡oyni.i,
qu6/jl’Èyangil.e» ¡s’;il).,ne :gagnailii;pas
des- , pfpséiyteS î,déclarés!,!} au,, ¡moins
j était respecté., léceMté;;, qùe lee Bvanr,
gébqueSi étaienti ¡bien 'VUS- i.iSi >iori'
avait pu avoir,! mei-disail-U souvent,;
une bonne école.,' dés les icammen-î
cements , nous,se,rions¡beaùcoup plue
nombreux. Mois Dieu est ipuisspini ,et
il remuera un(,joui! casiosidesséiühési,
En autómneií'on le - prouvait danssa vigne^i et; Suntout dans, son -,Ue^.
cellandaroaisdn en bois où,
l’on guette les oiseaux:,) qui,i vien*!
nenl se prendre dans les: filets tendus
le long de deux, fortes haies).!Là
il fumait: sa , pipe,lî et lisait ison
Nouveau Testamenti,- et ises journaux
évangéliques, en attendant les oiseaux^
qui souvent ne venaient pas.:
Cet hiver, tout heureux de ce qûe
son fils avait été transféré à Vérone
il vint s’établir chez itui, et il se réjouissait de pouvoir;¡fréquenter tous
les cultes, même les Leçons Bibliques
du Jeudi données aux enfants. i ■!;
A Noël il vint avec nous; ài. Ment
zambano, nous fîmes le culte chez;
lui et nous célébrâmes la Sainte-Géiie.
' Il fut heureux de, voir, le premier
arbre de Noël à Monzambano et
d’entendre les élèves de l’Ecole Sécale^
tous catholiques, .iCbanler à pleins
poumons quelques-uns de nos chants
sacrés et il les encouragea à' persé*
vérer.,' ‘ , ,,l- , -n; Cii
Gomme nous, il souffrit .du- froid
et de la neige, et de irelourià Vérone
il; se mil BU lit pour me plus sepran
5
.133^
Pen^arjl deux mpis, ¡.indisposé^
moi .aussi,; jei.ne pus le visiter,,ruais
mps fiUs¡eÍ d’autres, personnes a.y,è.|
rent réguliiàre,raenl¡ le voirrat lui lire
la.,Bible. , ,,
Iravsque je pus le visiter, je le Irou^
val. parfaitement prêt, se; confiant,
f en ,,Dieu et daras . le Sauveur; bn
j voyait qu’il jouissait lorsque je lui
j lisais quelques .psaumes, ou l’EvnniI gilo et pos beaux ;càntiques, et, lorsjque l’oq, priait avec lui, et pouij Iqi.'
]i.béqfit,jses enfants avanj de mour,/);^,'
les pressant de suivre eux-, aussi,
l,’Îlvangi|e,,s’il yoq|aient être heurepx
içi.jBas, ..et bjenhmireujç, poqr Î’éleiv,
ni.|,ê.,,pu,is| il, ,&’endornriib 'pais,iJi)(en^enf
■ aq.'$.elgppur,d,ans‘ea ^
;. I Les, i jfp.n,ê,f;ai I le;^, ^e■ f’ppqP;lvéc óî’dre,;
il y avait "'urie,,|0®!.d'ei;pei'sqp,lies, ! d,e
notice Eglise, puis’ un Major des
Alpins, deux Capitaines, plusieurs
officiers. Le fils suivait avec moi le
char funèbre, àurqirailière nous étions
une cenlaine et plus.
Jei|parlai»isqii les belles paroles »de
Simé©n¡:» '«iSeigneur, tu laisses.inainT
tenant alle>i,’i: ton servitegr ,en paix,
selon.ita parole; car mes yeux ont
Viunton,salut'(log.¡.Il,; 29¡ SO)*,*. ,etje
fus.iécouléi avecf»respeçt, par tous tps
assistants*,Dieu veuille que, tes,enfants
de noire,.; frère défunt mettent en
pratique les vecp.mraandalions de leur
vieil Xi I père, fil] embrassen t,. l’Evangi le.
J’en iBii quelque espoir,,, , ,
um'ir,'!. Í )■ Em. LoSGQ:.
^1 ’i'{ü—lirai) ■'7; iV
■ , J-J *Î ' ' ' ' î 1 I
diman,çjlie;,à.i Marseille ,
;Les: dimanclrasi. Se isuiveat et, se
ressemblent passablement.-i Je par-,
lerai dercelui d’hier (15), parce que.
le soiivenirícn est encore tout vivant.
On se dit ,1e malin: tu as* à recevoir
eiàdonner le pluspossibleaujourd’hui.
Profile de ton temps. Quel besoin,
s U r t O U t ; .Bi é P rouvert rOQpas;d'onvi'ir
son -coftor au Seigneur et de luiide,manderi! dnibéniiH/pour tous j cette
sainte journée !,Mais comment pourral•'ellfllêtre bénie pour ces »foules de
ffialheui'eux quii, net» se¡ s»ouviennent
du jour, du. repos que pour le profanerl
Commoon s’habitue vile A Marseille
à ne plus avoir de dimanche ! Descendant dans la rue, il iSèmble que lé'
mouvement des .affaires soit plus foÎM,.’
encore que les autres jours.Virest
facile, au, milieu de, tout ce bruit’.(
! de s’étourdir e.i de, perdre bientôt
' tout besoin religieux.' El puis l’on
s’étonne queues affaires aillent pins
mal que jamais et que l’on ne puisse
pas se débrouiller,;même,,en, travaillent; l.es sept jours lie la semaine!
Quand est-coi qu’on saura reconnaître
que le pain volé à Di,eu ne peut pas
être béhi? ,
,;Quélle joie que de se trouver dans
la mmson do, l’Efernej, et dej, po.uyoïi:
écpuleriiaivec les autres,, ap lieu d’aypir à parler. C’est, lé cas, de dire ici,
qu’il y, a plus de bonheur à'recevoir
qo’à donner.,0ndirait que Mv.Brngîiièiiei
a choisi son' texte pour moi. (Expo,
X;Vi„,23 à ,27 )., To,ul-à-l’beurey. dans
la .rue., j’étais à liiara.: Dans In maison
deiiDieq,!»je, me.'Se'ns à Elim., Q(.ii nt’y
a conduit,? Le; même qu,i ' conduisait;
son peuple dans, le désert.,Ofi,,si beaucoup d’àmes malheureuses' .savaietil
et voulaient se laisser conduire dé
Mara , à.-iEljm.jq Le , seryiee |iin.i, jq
cours à (la n;iais,oo.,jle coeur res,lauré.
Je,,n’ai pas de [temps à perdre et spi^
même, impatient de me .trou ver arrêté, sur la Cannebière, par iine foule
compacte. [Un icliar gigantesque, pré
cédé de la musique avance lentement
au milieu de celtc' masse de têtes.
C’est le char de la quête 'pour les
pauvres. Il est arlistiquement enjoiiré
de verdure. Une jeune fille, ornée
d’une couronne, est assise tout, au.
haut., C’est la reipp des pauvres.. Au,
dessous d’elle et ap milieu dçs,branches de lierre, sont d’autres jeunes
filles. ,, ' .1 r j’ ’
Elles tiennepl è la main leur long!
bâton, avec le petit ,,sac,au bout,»
qu’elles présenteut au public, cnj*la-i
vilant à donner pour les |paiîyr,e,s,|
J’arrive enfin] à la maison où jei trpuye
une bonne lettre des Clos, i,,..,.,,,
Nous pouvons,.parler à notre aise
de la paroisse,. Nous sommes quatre
à table ,el par, exceplion, tous les
quatre de Millesèch’e. i,;,,, ,
6
AU
A 2 heiii'es, je Fais ma visite ordi
naire à rinfirmerie. Notre Eglise y
est lonjoiu's bien réprésenlée; elle
y compte dans ce moment 9 malades,
Les soins corporels et spirituels ne
manquent pas. mais le cœur vaudois
est facilement porté à croire que tout
cela lui est dû.
J’entre en retard à la chapelle C’est
presque un luxe d’avoir un service
spécial pour les Vaudois, à côté de
tant d’autres qui ont lieu un peu
partout dans la ville. J’ai pourtant
cru devoir l’établir; mais je pourrai
dire à mon successeur qu’il peut,
s’il veut, s’épargner la peine de le
continuer. Ceux qui sont là savent
aussi trouver ailleurs l’édification;
sauf peut-être quelques pauvres qui
ont besoin du pasteur et qui le cherchent ou ils sont à peu prés sûrs de
le trouver.
Je laisse la chapelle pour me rendre
au temple, en Faisant un petit détour
par la plaine St. Michel. Bon nombre
d’habitués n’y sont pas. Ils auront
pris d’autres directions. J’invite ceux
que je rencontre à me suivre pour aller entendre un nègre, le missiortntiirte
Taylor du Sénégal. Deux m’accompagnent et quelques autres nous suivent de près. Nous aurions dû arriver
une demi-heure plus tôt. Le temple
est comble. 11 y a là peut-être 400
enfants, avec leurs moniteurs. Toutes
les tribunes sont occupées par les
gràndes'personnes. Un signe des yeux
de noire bon ami Bouchard, ie concierge du tempie, suffit pour me
laisser entendre qu’il n’y a qu’à
avancer. Me voilà assis. C’est M. le
pasteur Houter qui parle. Il passe
rapidement en revue les principaux
champs missionnairesdel’Afrique. Dieu
lui-même, dit-il, choisit ses ouvriers
pour évangéliser le monde. Il compare
le missionnaire Coillard à un nouveau
Livingstone. C’est liii qui est aciuellernenl le héros de l’Afrique. Quoi
d’étonnanl ? La mère Coillarîi était une
chrétienne. On rappelâlî «bonté».C’esi très intéres.sanl, mais combien ,
.surioiil parmi les enfants, qui allendenl avec impatience de voir se
lever l’homme noir qui est assis
là-bas sous la chaire mais dont on
n’aperçoit que le blanc de la chemise^
Enfin on l’annnonce et il se présente
avec tout le sang froid d’un missionnaire. Il parle le langage du missionnaire qui a rein dràns son cœur
l’appel du Maître, pour le suivre
partout joyeusement. Soiis celté peali
noire on sent qu’il y a un cœur
de frère et une âme candide. Comme
je voudrais que le désir qu’il m’a
exprimé de pouvoir visiter aussi nos
Vallées, avant son retour en Afrique,
pût s’effectuer!
Il y a eu encore à 9 heures, tin
2rr.(. jgpvice missionnaire. Le temple
était bondé. Mais ma place n’était pas
là. J’étais engagé, pour là mênfté
heure, à la conférence populaire de
la rue de la République.
J. P. M.
Missions
à-ll >-»J
As(ë: Càré&. La vaste presqu’île
monlngUeuse de Oéréé^ k l’Est de la
Chine, prendra dorénavant sa place
dans la chronique «lissféurtairede nos
journaux... 11 vient de s’ÿ constituer
une Eglise indigène dans la-eapilale
du royaume: Séoul. C’est apbés DicUj
à la mi.Ssion médicale de la Société
des Missions presbytériennes d’Amérique et surionl aux efforts du Dr/
II. N. Allen que ce sucés est dû.
Di'eU permit à celui-ci ( raconte le
Journal de Paris ), peu après son
arrivée à Séoul, de sauver ie neveu
du roi, blessé dans une révolution de
palais... Tous les étrangers, même
ies représentants diplomatiques, furent
obligés de ! qu i lier la ca p i ta ie a p rôs
cette révolution; seul le Dr. Allen'
put rester ; sa maison fut même protégée par les gardes du corps. Plus
lard il ouvrit iin hêpital que le gou»'
vernejnent patronne
Un leslamefit chinois, trouvé par
un Coréen sur la table de la » salle
d’attente du Dr. Allen fût pourcelui“
ci l’instrument de sa conversion. R
l’emporta et passa laniiilàledéchifier.
Dès le matin., il courut chez un dé*
I ses anciens professeurs d’ anglais >-
7
135
et, levant le précien? volume, il ne
put que s’écrier: «Ohl le bon livre!»
fl s’en suivit une conversation prolongée, et plus tard, malgré la loi
sévère qui interdit rinlrodnclion dans
le pays d’une religion étrangère, il
Au secrètement baptisé: « Dût-il m’en
coûter la; tête , dit-il, if faut que je
sois baptisé ».
Lu loi coréenne n’a pas changé
depuis et ce n’est que seerèleraenl
que l’église dont nous saluons la
naissance a pu être constituée.
Dès l’année 1884 le conseil presbytéraJ des églises du Japon avait
organisé une mis.sion dans ta Corée.
b,e Japon étant le seul pays en relation avec cette presqu’île,, lui seul
pouvait tenter d’y semer l’Evangile.
Le port de Tousan avait été choisi
comme premièra station.
*
* '*
Indes. Les ennemis de l’Evangile
ont fondé à Madras une «Société
hindoue pour la diffusion de traités
contre le Christianisme ». Nous avons
là uii signe certain de la décadence
du paganisme aux Indes puisqu’il
commence à imiter les institutions
chrétiennes pour faire concurrence
au Christianisme.
Le choléra a fait dernièrement des
ravages dans la partie sud de la
presqu’île. Le développement de cette
terrible maladie est favorisé par la
superstition des Hindous qui ne veulent
nas croire qu’elle puise sa force dans
leur malpropreté proverbiale, Pour
eux , le choléra est une déesse qu’ils
nomment Mari. Les saletés et les
immondices demeurent entassées dans
les rues, et les indigènes ne veulent
pas se déshabituer de boire l’eau
fétide de leurs fleuves. ■— Pourcomhntlre le fléau ils organisent des
processions et des danses, ils chantent
ieurslitanies elbrûlenl des chandelles.
— Et dire qu’on se sert des mêmes
moyens dans la Sicile civilisée!
»
« *
Tonkin. — Les missioniuiires Callioliques ont baptisé dans te courant
de l’année écoulée 80.0(10 enfants en
danger de mort et 1434 adultes.
Liban. — Le Dr. W. Carlslaw éciil
ce qui suit: «Chouéîr, 4 décembre
1887. ^ Dimanche dernier j’ai été
à Kefr-a-Kah, où j’ai célébré la communion avec quatorze membres de
l’église. Quatre nouveaux membres
furent admis avant la célébration de
la sainte cène.J’ai bon espoir pour
ces montagnards. Cette église multipliera ».
*
.■* *
Perse. —Démissionnaire anglais,
Dr. Bruce écrit; « Voilà 30 ans que
je travaille au milieu des mahorpé'
tans... Si le Seigneur prolongeait rqa
vie, pour un nombre d’années égal, je
serais heureux de les employer dans
le même champde travail Ici en Perse
nous ne sommes nullement tourmentés
par les raahornélans. Dans 9 cas sur
10, nos colporteurs sont accueillis
avec joie. Les ennuis que j%ii rencontrés jusqu’à ce jour sur ma roule
ne me sont pas venus de la pari des
mahométans, mais de la pari de
Chrétiens de nom ».
ilotmellce reltigtcue^o
Messieurs Moody et Sankey viennent
d’achever à Lonisville (Kentucky) une
série de réunions d'évangétisalion qui
ont produit des fruits réels et palpables. Des haines invétérées ont été
oiibliéesf, des époux séparés se sont
r éconciliés, les œuvres cnaril.able.s ont
reçu un accroissement nouveau et des
■secours abondants; enfin, à la suite
du sermon de M. Moody sur « le
devoir de restituer, » plusieurs marchands ont reçu le payement d’anciennes créances vieilles de quinze
années, lis s’y attendaient si peu
qu’ils les avaient dès longtemps tracées
et p.‘is.sées par le compte des profits
et |)erles.
* *
Dans une vente qui a eu lieu à
San Bemo pour relevér la chapelle
évangélique, détruite par le tremblement de terre de 1887, l’alïliiBnce des
Allemands en séjour a été si consi-
8
dérable que les fonds nécessaires sont
réunis. Une photographie de l’impératrice Angusiai, portant sa signature,
s’y est' vendue àu poids dé l'or, dans
le sens liliéral de cette expression, i:
■ !. ^ . T.,J. . ■ ;
■ La • eréat i O n, des colm ies, des trmail~
letirs en Alletnagneia eu pour résultat
de réduire considérablement le nombre
des vagabonds. Non seulement des
économies considérables sont faites
dans, les mai.S;on,s de correction,, mais
la .dimjnuti.on des .mendiants, a eu'aussi
popr.¡conséquence ¡u,nc,i:édnçÎ5ion,con'
sidérable,, des aumônes qu’ils arraehai,eni'’à,U .public.,,;... ,
• ÏI-Tt ~r : ! • ; i : ’ ’ H " t • ; il ‘
'11'' î i } ■ / r ' ' ^ r - , ‘ ■
Clironiqate ^iuiboieei
■ni , 1.1 ir . lii: • 'r.Ii:. .( 'ir.i!
il lü'i'ir. ii'd
■iEiumcouhg!.' J. D. Maiirk nous
écrit: ............. ■■ ‘ I r - ■ - ■
«Hier, 18 avril,' dansnla salle du
Synode de l’Eglise UnieicPreshyié*
rienne d’Ecosse, .a eu liepi lauprésontalion des gradués en Théologie et
en Loi, au Principal de l’üniversité
d’Edimbourg, sir: William Muir.
Parmi les nouveaux Docteurs en
T;héalogie, l’Eglise Vaudoise avait un
l'Cprésontiînl dont le Docteur Taylor
pa,,rla, en ,ces termes: «J’ai ij’lionnewn.jde^présenter Mr. Albert Reyel,
prof,; d’Exégése biblique au Collège
ihéologiqne dç Florence., {a-ppla^dissçmenis} homme docte et accompli,
riqhe.en don.s divers. Le pi'of. Revel
a mérlLé la d,i,slinction à la fois comme
prédicateur et ¡.comme professeur de
théologie. , ;
lle.st fécond comme,auteur. Son aclivilé littéraire couvre un espace,, de
20,arts, pendant lesquels ¡.il a .payé
un Jar.ge,,tribuL. à la liLléraiure tbép
logique. Se.s écrits prouvent amplement son érudition, son activité et
su pénélration d’esprit.
Parmi ses production.s nous devons
iiuc U J I (.'lUUL' Ura îj'ii**“
tes, Ëcritufe.s, » une Graminm’re, hébraïque, » Une liradnclion ;avéccom
nreniaire) d’une partie du livre des
P.sijnime.f 9 et' xfne‘ €‘lSiicydopédvs des
sciences théolo^iques ii. " — Deux
ouvrages méritent une mention
Ciale.' Ge sont: l’irb x.VHistoire tiltéfaire dé f Anci^en Téstameni',: » ¡dont
une nOUyeile édition, en deii3i>volumes,
avec le titre de ij'Ri Itéra tore' hébraïque;';» à é'ié'ipubliêie par’illdepli'ûde
Milan et rangé parmi les ’onvirages
slrictemett't seîentiflqnés, l’autre la
'ii’Traduetim du Noûmau TeMament »
en italien, qu'i'peutv â’jnstélitrej se
considérer comme nine œuvrei d’utre
importance nationale, 'uir'': - ii
En outre; lé proL'; Revel, iauquel
le Sénat vous; b demande de ''cooferer
le grade de: docteur en'théologie, est
un ancjen étudianl'i'd’Edirnbourg;
qiii'connafl à fond la® langue anglatseï
Lé service 'commémoràlif dans la
cathédrale de St;i Giles fut; présidé
par le prof. Flint.,
■il 'U
Florence,;;—A |*p(x;aqiondu séjour
de la Reine d’AngjptejTe,, à,Florence,
Ies p.rofqçgeiirs,, ,de,,,’potve; 'Rçol e,,,de
Théologie lui opt ,p,):ps,entè.|l,ejirs,hpn[i’'
raa,ges comme ministres évailgéliqpes
et,comme Vaudois, dans.une adresfté,
h, l.aquelle,,a répondu ,par;,dq^,.re,me!'7
ciments 'le général Pç,pkftnt).y., ¡¡i'.
, I DApuTATiON.i.-T-, M. le pasteur,Turin
d'e Gênes deva,Dt,,ae,, t,rouvep(',encore
en Angleterpe. ,lprs,,, de, c¡la,, prochaine
ouverture, ,du ,%nQde!dé*l’Egl|isé-Î'.ffl^^
bylériénne „d’Angielerre, a é|pqnai'^
par la Tabfe'Vandpisp,.;<Jé,r,e|.p;feepsipr
notre Eglise aupi/è^ çlç'.bptte ! Assetn:
hlée. Le Synode ¡doji,,^e j ienii’,„|À
Newcastle on Tyne ,,dèà, le.
i ! I , • 1 ' i 1^1 - • I i
La. Tour. —t M„ ,lo,^,pai>l,ejpr Pons,,
Modérateur, étan,l oRlig.é par, |]’ét.^i., d.ç
sa santé, ,el en suite de,s..pres.eriplions
médicales, de suspenÜre. .j.einporai;
remenl ses occup,a):jQns diverses,. Ig
Table lui a accordé un congé ije .quelques mois , afjni qulit puisse .entreprendre une cure hydrothérapiqueIl sera remplacé à La Tour par un
ouvrier au service dû.Comité, probablemenl M. Romimo de VéniSe.
. RK'NKST Robert i
Pignerol, trap. Chiantore Mascarelli.