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Quatrième Année.
29 Novembre 1878
N. 48
LE TÉMOIN
ËCHO DES Vallées vaudoises
Paraissant chaque Vendredi
Vous me sirez témoins. Actes 1, 8.
Sui'oant ia vérité avec la charité. Kf. 1, ]5.
PRIX D’ABBONNEMENT PAR AN
Italie . L. 3
Tous les pays de rUnion
de poste ... » ù
Amérique ... * 9
On s'abonne*.
Pour 1 Intérieur chez MM. les
pasteurs et les libraires de
Torre Pellice.
Pour Tiîirf^ncurauBureau d’Àdministraiion.
Un numéro séparé*. 10 centimesA on onces : 25ci*ntitn€S par ligne.
Les envois d'argent se font par
fettre reiomhmndée ou par
mandats sur le Bureau de Pe»
rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction d,u 7’evnoin, Pomaretto (PineroloItalie.
Pour rADMINISTRATION adrosseraînsi : A l'Administration du Témoin, Pomaretto iPinerolo) ItaJi»
O xn m. a 1 JT e.
Télégrammes à S. M. flumbert L — Avis
important. — Un compte à rendre. —
Eneore TEvangile à rExposUion de
Paris. — Corr$spondame. — Arilhméliqiie
Biblique. — Une lettre du député Laiiza.
— Rsvue politique.
- - .................ilL J:-.. ilL:..
Le 20 novembre
à S. M. le Roi le télég^lfirne siiivanl
au nom du peuple Vaudois:
« S. M, il Re
Napoli.
Il Popolo Vâldese, ringraziando'
fervorosamente Iddio che ha liberato V. M. dalle insidie dei perversi, porge a V. M. le più sentile
felicitaziani, ed offre sirAug.usta
Regina, nella ricorrenza del suo
giorno natalizio, voti sinceri di
lunga felicità ».
Il Moderatore
G. D. Charbonnier ».
Le lendemain 2^1, les professeurs et
tes étudiants du Collège réunis avec
d’autres maîtres et élèves ont chargé
le directeur du Collège d’expédier à l’adresse de S. M. le télégramme suivant:
S. M. il Re
Napoli.
« Professori e studenti Collegio
Valdese appositamente adunati con
altri insegnanti e numerosa scolareaca, anche a nome -di tutti
insegnanti e scolari Valdesi, indicibilmente riconoscenti a Dio per
conservata preziosa vostra esistenza, pregano V. M. gradire sensi
di lor profonda affettuosa devozione ».
Charbonnier , Directeur ».
Dans la même réunion il a été décidé d’envo|er une adresse au Roi par
l’imerinédiaire du Ministre de l'instruclion Publique; elle fui en effet
expédiée le jour après dans les termes
suivants :
A S. E. il Ministro
della Pubblica Istruzione
Roma.
« Eccellenza,
« La prego d’aver la bontà di far
gradire a S. M. il Re il qui unito
2
umile indirizzo, per il die Le offro
i miei sentiti ringraziamenti.
Torre Pellice, li 21 novembre 1878.
Di Vostra Eccellenza
Devol. ed Umil. Servitore
G. D. Charbonnier.
Maestà,
I professori o gli studenti di
questo Collegio , come pure gl’insegnanti e gli allievi di tutte le
Scuole Valdesi , profondamente
commossi aU’infausta novella dell’orribile attentalo commesso contro
la vita vostra, sentono vivo il bisogno di venire ad esprimere a
Vostra Maestà la loro [gioia pel
vostro scampo, e la viva loro gratitudine inverso il Signore, il quale
vi fu scudo ai colpi dell’arme
scellerata. Salmo cxuv. 10.
Maestà, $
La vostra vita è a noi tutti
preziosissima , e alla nostra patria
sommamente necessaria , pel mantenimento delle libere istituzioni
onde godiamo, e per l’avanzamento
di quella giustizia che innalza le
Nazioni ( Prov. xiv) 34 , rendendole prospere e grandi.
Per la qual cosa noi facciamo
e faremo sempre preghiere al' Signore perchè continui a vegliare
sui giorni di Vostra Maestà , su
quelli dell’Augusta Regina, vostra
Consorte e del Principe Reale,
-concedendovi un regno lungo e
felice quale,si convierìe al degno
Figlio di Vittorio Emanuele.
Torre-Pellice, li 24 novembre 4878,
Il Direttore del Collegio Valdese
G. D. Charbonnier,
Lettre Circulaire à MM. les Pasleui's.
Türre Pelliûe, le 92 novembre 1878.
*
Cher Monsieur et frère.
Nous avons la certitude de répondre à un besoin que vous partagez avec nous et qui , pour sûr,
est profondément senti par notre
peuple tout entier, en vous invitant
à avoir dimanche 1" décembre un
service d’actions de grâce à Dieu
pour la faveur qu’il nous a accordée dans la conservation de la
vie précieuse de S. M. notre bienaimé Souverain en le délivrant
des atteintes de l’arme criminelle.
Ps, CXLIV. 10.
Nous vous laissons décider de
la convenance d’avoir à cét effet
un culte spécial ou d’unir ce service au culte ordinaire du matin.
, C'était dès dimanche 24 courant
aue rious alitions désiré avoir un
^|ôl sorvléefdiMn^toates no«églises,
^TSais craigrianf^à cause de la difficulté des communications, que
notre âvis,;i|é*F*ût parvenir à temps
à tous les «pasteurs, nous avons
cru bien faire de le différer de
huit jours afin que nous pussions
tous en ce jour là être unis dans
un môme sentiment.
%)ur la Table
.1, D. Charbonnier, Modérateur.
Avis Important
Une centaine d’abonnés ne
nous ont pas encore donné signe
de vio, ni par quelque communication intéressante, ni surtout
par l’envoi d’un mandat de poste
montant du leur abonnement;
et nous sommes au commencement de Décembre I
3
-379^
Y aiirait-il de l’indiscrétion à
leur demander pour f|iielld époque néns pouvons compter sur
cette entrée dont le journal a
un urgent besoin? Nous parlons du
Journal et non des personnes
qui concourent à la rédaction et
dont l’œuvre esl plus <]ue gratuite
comme l’est celle du Directeur.
lit comme nous avons une répugnance très légitime pour toute
œuvre su ré roga toi re, nous serions
extrêmement heureux si les Vaudois, pour lesquels notre modeste feuille a été fondée, voulaient bien nous dire s’ils tienncmt
vraiment à ce que cette publication soit continuée ou si, peutêtre, ils la jugent inutile.
Un cnmiile à tendre mo,
-----■Rah-gixi'io ^\p.e
A l’occasion de l'all6n(aï''*éontre la
vie de noire roi, — qur Dieu veuille
garder comme il l'a gardé dans celle
dernière circonstance, — les journaux
ont présenlé dîflerenles considéralions.
Il nous plail de l'elevei' celles qui .se
rapporlenl à la morale el à la religion.
L'Opinione, par exemple, pai'le de
naufrage du principe religieux el dil
que le clergé doil en rendre compte
à l’humanilé. Car il a changé la religion en un recueil désordonné (zièddone) de formules, qui tend à satisfaire
les désirs terreslre-s landisqu’il a refusé
au peuple la pairie , aux opprimés la
liberté. A cela nous pourrions ajouler,
que le gÈ'und lorl du clergé est d’avoir
ôlé la Bible au peuple, et c’est là le
grand crime dont il doit rendre compte
à riuimanilé et plus qu’à l’humanité[,
à Dieu. Il est hors de doute pour quiconque sait el veut voir, que le clergé
romain sous le souffle diabolique du
jésuitisme], s’esl rendu coupable d’un
vrai assassinai conlre les âmes qui
se sonl, Irouvées et se Ironvcnl sons
sa domination. Le premier grand coup
meurtrier porté conlre la vie de l'âme
humaine, esl ceriainemenl celui de
l’avoir éloignée par Mous les moyens
possibles el imaginables de la Parole
de Dieu. Il n’a pas craint de mettre la
Bible sous clef, de l’interdire , de la
calomnier en. disant que l’homme du
peuple ne peut la comprendre, qu’il
est réservé aux seuls prêtres de l’expliquer, il n’a pas craint de la persécuter, de la déchirer et de la brûler.
11 a réussi à inculquer de telles préventions contre la Bible, qu’un grand
nombre la méprisent, el d’autres plus
nombreux encore, n’osent y regarder.
De là il s’ensuit que l’on ne connaît
pas dans le catholicisme le changement
du cœur', la régénération ou la nouvelle naissance par là Parole de Dieu.
L’on ne connaît pas celle grande source
de vie, qui nous communique la connaissance du seul vrai Dieu el de JésusChrist qu’il a envoyé, les cœurs ne
débordent pas de reconnaissance envers
le Rédempteur, el ne peuvent se réjouir
comme Isaïe qui s’écriait; « Je me
réjouirai en l'Elernel, mon âme s’égaiera en mon Dieu, ca)' il m’a revêtu
des vêlements de salut, el m’a couvert
du manteau de la justice » comme
Si Paul qui abandonnant tout le reste,
comme des balayures, ne voulait qu’une
chose ; gagner Christ ¡et être prouvé
en lui, ayant non sa propre justice,
mais la justice qui vient de Dieu par
la foi en Jésus Cririsl.|,El cela pareeque
d’après- l’enseignement de l’Eglise romaine , les cœurs ne peuvent qu’être
partagés entre* la grâce elles œuvres;
entre les plaies de Jésus-Christ, les
messes el le Purgatoire; entre le Sauveur parfait qui passe dans l’ombre ,
el les œuvres surérogaloires des saints
CL des saintes; entre le Médiateur qui
e,sl notre avocat unique auprès du
Père, el celte nuée d’intercesseurs
auxquels l’on iie cesse de crier: Ora
pro nabis, priez pour nous.
En ôtant la Bible au peuple, le clergé a
élouiïé les âmes qui lui étaient confiées.
Car ce n’esl que par la Pai ole de Dieu
accompagnée de son Esprit, que l’on
respire à pleins poumons; l’amour, la
joie, la sainteté dn ciel. Ce n’esl (pie
4
par la Parole ¡de Dieu que l’on apprend à prier, à prier avec foi|, à
prier sans cesse. Aussi la prière, qu’esielle devenue dans l’Eglise romaine?
une vaine redite, un vrai Dredouillemenl,
une répétition sans fin de prières,
jusqu’à rendre l’àme hébétée. Gela est
'si vrai que les français ajisent ; défiler
son chapelet, pour parler de mémoire
et sans comprendre ce qu’on dit, sans
s’en rendre compte. Et quand en priant
l’on ne comprend pas ce que l’on dit,
quel exaucement, quelle bénédiction
peut-on attendre de Dieu?
La Parole de Dieu reçue dans le
cœur crée le sentiment de la responsabilité dans toute sa grandeur. < Si
vous invoquez comme votre Père, celui
qui juge... conduisez-vous avec crainte...
sachant que vous avez été rachetés... par
le précieux sang de Christ ». i Pierkë i.
« Malheur à moi si je n’évangélise ».
Le prêtre, en se plaçant entre l’homme
et Dieu, en se faisant ledirecteur unique
des âmes, en exigeant impérieusement
que la Bible n’arrive à ses auditeurs
que par son organe , et en .mettant,
par là même beaucoup plus librement'
la tradition ou les commandements
des hommes-, à ja place de la Parole
de Dieu, a diminué ou même fait disparaître la responsabilité de l’homme
(ievanl son Dieu. « L’obéissance au
directeur a tout remplacé ». Mais «si
un aveugle conduit un autre aveugle,
ils tomberont tous deux dans la fosse »
Matth. XV, De celte manière, le mal
va lonjours en croissant, les ténèbres
sont toujours plus profondes, et les
mauvaises oeuvres s’accroissent ep proportion.
Sans entrer dans plus de détails sur
ce péché si grave, qui consiste à faire
périr les âmes en les' privant de la
Parole de vie, il est certain que le
clergé qui s’en rend coupable, a et
aura un terrible compte à rendre.
Mais|, si un des membres du clergé
accusé, à propos d’un attentat .à la
vie de notre roi, d’être la cause de
la décadence et du naufrage des principes religieux, voulait répondre, il
nous dirait probablement: Otez d’abord la poutre qui est dans votre œil.
N’esl-ce pas dans l’Allemagne protes
lanie, .là où la Bible est entre les mains
du peiiplel, que deux hommes, l’un à
la suite de i’autre et à bref délai, ont
cherché à ôter la vie à rérnporeur
Guillaume? — Oui., cela est vrai
très humiliant pour tes pays protestants. Mais, à qui la faute ? A la Bible
mise entre les mains du peuple? Oli !
non, jamais cela n’a été et ne sera.
La faute en est à l’indilférencè, à
l’incrédulité à l’égard de la Bible. La
faute en est à ces docteurs, à ces
écoles qui ne reconnaissant point le
grand principe d’égalité posé par l’Evangile et résumé dans ces paroles :
« Soumettez-vous les uns aux autres,
dans la crainte de Dieu », veulent faire
les paris égales des biens de ce monde,
en usant de violence, en excilant à la
révolte , et en répandant le sang (1).
Quant à nous vaudoLs, personne ne
peut nous accuser d’avoir changé la
religion en l’orrnutes, noms avons la
Bible et toute la Bible, et rien que la
Bible. Seulement, ne soyons pas catholiques en la tenant fermée ou en la
refrwUonsrla en.h.onneur dans libs'familles, en la lisant
chaque jour pour être rendus sages à
saliiL, par la foi en Jésus-Christ.'
(1) Nous ferons de plus observer que Ton
a trouvé dans la chambre de Nobiling, l'un
de ceux qui ont attenté à la vie de l’empereur , une collection du journal catholique
le plus influent de l’Allemagne.
Eiieure Uvangile
à rExposilton de Paris
J'avais à peine expédié un premier
article sur ce sujet, lorsque j'ai appris
que les Evangiles et le.s Nouréaux Testaments distribués au kiosque biblique
pendant toute la dxirée de VExposition,
ont atteint le beau chilTre de un million et demi d’exemplaires, imprimé.s
en vingt-deux langues. Le dernier dimanche .seulement, on en a distribué
41.000 exemplaires.
Nous n’avons parlé jusqu’ici que des
distributions faites au kiosque biblique,
et nous pourrions parler de celles qui
5
^381V
ofll élé faites darivS l’intérieur môme
•Je l’Exposition par la Société Biblique
britannique et étrangère , et par (J’aii1res encore. Gela nous amènerait à
ajouter aux cliiffres précédents quel-,
ques centaines d’Evangiles disiribués
chaque jour aux visiteurs, de l’exposition.
A côté du kiosque biblique, placé
comme nous l’avons dit sur la place
du Trocadero, il y en avait un autre
destiné à la disiribulion des Irailés religieux , et appartenant à la Montlüy
Tract Society. Sur la façade et sur
les parois extérieures de ce beau kiosque on lisait, entr’aulres passages de
l’Ecriture, les suivants; « Dieu a lel» lemént aimé le monde, qu’il a donné
» son Fils unique, afin que quiconque
» croit en lui ne périsse point, mais
» qu’il ail la vie éternelle (Jean iii,
• 16). Il y a un seul Dieu, et un seul
Il médialeür entre Dieu et les bomUies,
» Jésus Gbrisl bomme (1 Tim. ii , 5)».
A la date du 15 octobre, on avait
déjà distribué à ce kiosque an delà
à’un 'million pâ cent mille petits traités
pour lu plupart en langue française.
Ün en a placé trente mille en un dimanche seulement. Les frHi'l&, quelques
uns du moins des fruits de cette distribution n’ont pas tardé à se montrer.
Plusieurs de ces traités ont été portés
dans» les départements, et ceux qui
les y ont vus ou en ont entendu parler,
sont venus (en visitant l’exposition)
au kiosque pour demander eux aussi
les petits traités qui parlent religion.
Desipublicalions religieuses de genre
divers ont élé distribuées aussi dans
l’intérieur de l’exposition et notamment
dans la section des machines. Pour que
le publie-pût examiner ces machines
dans tous, les détails de leur construction , il fallait bien les mettre en mouvement, et pour ne pas les faire lournef'
inutilement on leur faisait imprimer,
entr’autres choses, des feuilles volantes sur lesquelles étaient indiqués les
prix des Bibles avec l’adresse des dépôts où l’on pouvait se les procurer.
Ün imprimait aussi d’autres feuilles en
grand nombre sur les quelles on lisait
des passages de la Bible et que l’on
répandait par milliers chaque jour. Le
public pouvait de cette manière .se
rendre compte de la puissance de la
machine et en même temps lire les
précieuses déclarations de la Parole de
Dieu. La Société des traités leligieux,
de Londres, enlr’autres, a exposé dans
sa vitrine des publications excellentes
en diverses langues, et a fait distribuer
des traités au public. Sans énumérer
ces différentes sociétés, nommons en
passant celledeToulou.se quia obtenu
une médaille à l’Exposition.
On a pu voir aus.si,, 1e dernier dimanclie d’octobre, un pasteur anglais
et un exposant américain se placer
dans l’une des avenues' les plus fréquentées , et distribuer en quelques
heures 3000 évangiles et 600 traités
comme : Venez à Jésus, et Mort à son
poste.
La Société de Londres pour la propagation de l’Evangile parmi les juifs
a exposé dans le Champ de Mars un
beau modèle de l’ancien tabernacle et
l’un de ses agents missionnaires était
là pour expliquer au moyen de ce
motièle la doctrine de l’expiation, celle
de la médiation de Christ et le libre
accès au ciel par Jésus Rédempteur,
tant ¡pour les juifs que pour les gentils.
Remarquons ici, en passant, une carte
de la Palestine que nous avons admirée
dans la Galerie Etnographique , section
de l’Egypte. Celle belle carte, que nous
aimerions voir réproduite et publiée
à bon marché, représente la Terre
Sainte telle qu’elle était quelques siè
des avant Moïse et l’Exode, à l’époque
de Thaulmès III, le grand Pharaon.
Sous le patronage de l’alliance évangélique on a ouvert en face de l’entrée
principale de l’exposition un beau petit
temple qu’on a fait venir d’Amérique,
et qui est construit avec du fer, du
Imis et du cristal. Ce temple, appelé
aussi la • salle évangélique ‘, est placé
sur les hauteurs du Trocadero qui dominent le Champ de Mars, la Seine
et l’expo.dlion toute entière. C’est ainsi
que l’Evangile doit être placé au dessus
de tout ici bas, car il y sera encore
quand tout le reste auia passé. L’exposition .s’en ira avec toute .sa gloire,
les deux et la terre passeront, mais
la Parole de Dieu , précitée dans ce
6
modesLe sancluaire, durera élernellemenl.
C’est, dans celle chapelle que des
conférences apologéliques ont été données le jeudi à 4 heures par des orateurs dt renom, lels que MM. Pozzi,
Bois, Doiimer^ue, Couiin el d’autres
qui ont traite des sujets comme les
suivants ; la terre el le récit biblique
de ta création, te miracle, la divinité
de Jésus-Christ, la méthode expérimentale el le christianisme, etc,
La salle évangélique s’ouvrait en
outre deux fois par jour pour le culte
fait en diverses langues et présidé à
tour par des prédicateurs de dénominations différentes.
Dans celle maison de prière on a
pu rencontrer des chrétiens qui connaissent déjà l’Evangile, el des milliers
d’auditeurs occasionnels qui arrivaient
sur la place du Trocadero probablement pour tout autre chose que pour
entendre la prédication de l’Evangilè.
Parmi le grand nombre, voici un
homme qui arrive de l’Amérique (Vénézuela ) pour consulter quelque bon
médecin de Paris sur une maladie qui
le préoccupe, el qui Irouve, sans s’en
douter, le vrai médecin qui peut seul
guérir sa pauvre âme atteinte par une
maladie bien plus grâve que celle qui
afflige son corps, « .le suis entré ditil, une fois dans voire salle évangélique , el depuis lors je n’ai plus
manqué un seul jour au culte qu’on
y rend au Seigneur. Indigne du pardon
je l’ai cependant trouvé par la foi en
Jésus mon sauveur ».
Ce n’esi pas la première fois.el ce
ne sera pas la dernière, qu’un malade
cherche la guérison de son corps el
Irouve en Jésus le salut de son âme.
<ÎTorre0))onbance
l’oiTt,' l’eVuce, ‘¿5 .Xüvuriihre
Très honoré' frère,
Veuillez insérer dans le prochain
N“ du Témoin, si la chose est possible, les lignes suivantes:
Un paroissien de la Tour se permet
de demander an Consistoire |de celle
Paroisse, des nouvelles d’une décision
prise en .assemblée paroissiale dûrnenl
convoquée à cel effet le 4 AoûlJ878.
Il s’agit d’une augmentation de salaire
allouée par la susdite assemblée au
Pasteur de la Tour. Le versement at-il été fait, ou est-on au moins en
mesure de l’effectuer avant la fin de
l’année courante? Je pense que ma
question ne paraîtra pas indiscrète ;
parceque le chrétien doit lenir sa promesse.
Agréez, Monsieur, l’a.ssurance de
mon respect.
J. Rbvel ex Prof.
Arithmétique Biblique
Addition. — Ajoutez la vertu à
votre foi; el à la vertu la science, el
à la science la tempérance, el à la
tempérance la patience, et à la 'palicncejaipiélé, et à la piété l’amour
frâlérfteï, ot.rà l'amour fraternel la
charité. (2 Pierre I. 5 à 7).
Soustraction. — Ayant donc renoncé
à toute sorte de malice', de fraude ,
de dissimulation, d’envie et de médisance, désirez avec ardeur, comme des
enfants nouvellement nés, le lait spirituel et pur, afin que vous croissiez
par son moyen. (1 Pierre IL 1. 2).
Multiplication. — La grâce et la
paix vous soient multipliées par la
connaissance de Dieu el de notre Seigneur Jésus Christ. (2 Pierre 1. 2).
Oue celui donc qui fournit la semence
au semeur, veuille aiussi vous donner
du pain pour manger, el multiplier
ce que vous avez semé et augmenter
les fruits de votre justice, afin que
vous soyez enrichis en toute manière,
pour faire toute sorte de libéralité, el
qu’ainsi nous ayons sujet de fendre
(les actions de grâces à Dieu. (2 Cor.
IX. 49. U).
Division. — C’est pourquoi, sortez
du milieu d’eux, et vous en séparez
dit le Seigneur; et ne touchez point à
ce qui est impur, el je vous recevrai,
je serais votre Père el vous serez mes
7
fils el, mes filles, dit le Seigneur Tout
Puissant. (2 Ct)R. VI. 17. 18).
Règle de trois. — Maintenant donc
ces trois vertus demeurent: la foi,
l’espérance et la charilé: mais la plus
grande est la charité. (1 Cor. Xlll.
13).
Portrait de l'homme charnel.
Extérieur. Les yeux. — Ils ont des
yeux pleins d’adultère, et d’un péché
qui ne cesse jamais (2 Pierre 11. 14).
La bouche. — La bouche des méchants prononce les choses mauvaises.
(Prov. XXIV 2).
Les lèvres. Leurs lèvres parlent de
nuire. (Prov. xxiv, 2.
La languie. Leur gosier est un sépulcre ouvert ; ils se sont servis de
leur langue pour tromper, il y a un
venin d’aspic sous leurs lèvres.'( Hom.
iti, 13).
Les oreilles. Ils fermeront l’oreille
la vérité, et se tourneront vers des
fables. (2 Tim. iv. 4 ).
Les mains. Vos mains se sont souillées de sang, cl vos doigts d’iniquité;
vos lèvres ont proféré le mensonge,
et votre langue a dit des choses perverses. ( Esaïe lix, 3).
Les pieds. Leurs pieds courent au
mal et se hâtent de répandre le sanginnocent. (Esaïe Lix, 7).
Intérieur. L’esprit. Le dieu de ce
siècle a aveuglé l’esprit aux incrédules.
(2 Cor. iv, 4).
' Les pensées. Les pensées du méchant
sont en abomination à l’Eiernel. (Prov.
XV, 26 ).
Intelligence. Ayant leur entendement
obscurci de ténèbres, el étant éloignés
de la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, par l'endurcissement de leur cœur ( Eph. iv, 18).
Cœur. Le cœiir est rusé, el désespérément malin pardessus toutes choses,
qui le connaîtra ? (Jer. xvii, ,9).
Conscience. Toutes choses sont bien
pures pour ceux qui sont purs ; mais
rien n’est pur pour les impurs el les
infidèles ; mais leur entendement el
leur conscience .sont souillés. ( Tite
I, 15).
(A suivre.)
Une lettre du député lanza
Un journal avait attribué à l’honoi-.
Lanza'des paroles très graves sui- la
nécessité d’une réforme religieii.';e,
lorsque le député de Turin était ministre de l’Intérieur et président du
Conseil des Ministres. M. Lanza sous
forme de rectification a écrit la lettre
suivante â La Patria, journal de Bologne.
Monsieur le Rédacteur,
Je ne me souviens pas d’avoii' piononcé les paroles qu’on m’attribue,
du moins ce ne sont pas là les expressions que j’ai employés. J’avoue cependant* que j’ai pensé et dit qu’à
mon avis le pouvoir temporel des
papes étaient l’obstacle le plus considérable à toute réforme réligieuse,
ayant pour but de rétablir l’harmonie
des croyances catholiques avec nos
institulionsciviles ; que, une fois tombé,
l’Eglise acquérait une plus grande liberté et tôt ou tard enfanterait les réformes nécessaires. Ce que devraient
être ces réformes je n’ose le dire; c’est
là un sujet bien grave. Je crois cependant avec une entière conviction
que l’Evangile renferme le germe de
progrès presque infinis, dans le champ
des intérêts civils el humanitaires. Ce
divin livre qui a proclamé l’abolition
de l’esclavage, la fraternité universelle,
la paix sur la terre, le devoii- de
donner aux pauvres le superflu de nos
biens, etc., doit avoir assez de vertu
pour répondre aux justes exigences de
la civilisation la plus avancée, el devenir le credo de l’humanité entière.
Nous manquons seulement d’un apôtre
qui sache redonner la vie à ces saintes
doctrines de la foi chrétienne el ré- «
veiller l’enthousiasme religieux de no- .
tre peuple. J’espère qu’il surgira lorsque les temps seront mûrs. Ce que
nous traversons est un âge de préparation. Tous ceux qui doués d’un esprit
supérieur et de saines doctrines, se
ernployent à instruire el à élever le
peuple pour raviver en lui les sens
8
..384.
religieux sans lequel, comme vous le
dites avec raison, rien de grand ne
saurait s’accomplir, font une œuvre
méritoire.
Heoue pitttque
Mtniie. — L’attentat à la vie de
notre bien-aimé roi Humbert a eu un
douloureux retentissement dans toute
l’Italie. Partout, et toutes les classes
de citoyens ont déploré qu’un si triste
événement soit venu troubler momentanément un voyage triomphal. Mais
partout aussi on a appris, avec les
pins ardentes manifestations de joie,
la nouvelle de la préservation de la
vie de noire jeune monarque, et des
actions de grâces ont été rendues à Dieq,
Des milliers de télégrammes et d’adresses ont été envoyées â Humbert J“',
à la reine Marguerite et au président
des ministres l’honorable Cairoli, pour
les. féliciter de la délivrance dont ils
ont été les objets, et pour Cairoli, en
particulier de la part qu’il a eue, grâce
à sa position et à son courage , à la
conservation des jours précieux de notre
souverain, — Les évangéliques de notre
patrie ne l’ont cédé en rien, h leurs
concitoyens dans les manireslalions de
la douleur, du regret et de la joje;
car ils apprennent chaque jour à la
lumière de la parole de Dieu, â obéir
au roi, a loi être soumis, à l’honorer
et à prier pour lui.
Toutes les nations amies se sont associés à notre indignation ,pt à notre
joie. Pour nous italiens ce Iriale événement a été l’occasion d’un nouveau
plébiscite ; nous avons prouvé à l’Europe, une fois de plus, que nous avons
une vive aifection pour le fds loyal du!
Roi libérateur Viclor^EmmanueL
Du reste, la secte funeste des socialistes et des internationalistes menace l’Europe toute entière. On assure
que des menace.s semblables à celles
qui ont été faites à notre roi , ont
aussi été adressées au roi des belges
et à l’empereur d’Autriche.
Les journaux de toute couleur ont
reprouvé l’attentat, et, sans le faire remonter au gouvernement, ou à la négligence apportée par lui dans l’administration de la police , pensent,
plusieurs d’enir’eux du moins , que, en
vertu des principes de liberté illimitée,
qui ont été proclamés , les méchants
ont cru pouvoir tout se permettre impunément. Il est évident que les principes religieux et moraux ont été fortement ébranlés ces dernières années
dans certaines associations et par une
partie du journalisme ; on a attaqué
non seulement le catholicisme romain,
mais l’Evangile , et, l’on n’a rien rais
â la place, pareequ’on n'avait rien.
Un sérieux retour à l’Evangile est le
ti>eime»r,. ou plutiajt le äet,i,I vegi ïoi
rnede
Ce qui ne permet pas de considéror
rallenlat comme un fait isolé cl comme
l’acle individuel d’un fou ou d'un
homme pervers, ce sont les eriraes; de
Florence, de Dise, de Pesatfo et d’ail,
leurs ; à Florence pendant que la population faisait une démonstration dé
joie pour la conservaiipn du Roi, des
malfaiteurs ont jeté des bombes qui,
en éclatant, ont iqé trois personnes et
blessé quatorze; à Pise il n’y a eu que
deux blessés et légèremepL, grâce à la
mauvaise compositio>a de la bombe.,
Beaucoup d’arrestations ont eu lieu.
Leurs Majestés sont entrées à Rome
dimanche dernier, an milieu des ovations les plus splendides.
La Chambre et le Sénat, se sont
réunis. Leurs devoirs ont été augmentés
par les tristes événements de ces derniers jours.
£ia»sT RqRiHT, Gifrant ei.4d*ntnûiiTciim/r.
Pigueral., Impr. Chiantore çt Mascarvlli,