1
Année XII®.
.RWX iD'ABONNEMENT :PA® AK i
ItAlif» , , . . L. 3
fôas InA pays de TUnien de I;
poste . f . , » fi '
Ainéj'Utwe du Siid * 9
On s'abonüe: '
tnirnau d’AdinUîl.stii*aUop ;
CheK ItM. les pAsifiiirs .
Chez M. Erues' Robert (Piffperpljiet
à la LIhrai\de Chîantoro et ^
,3la8cayelU (,î?ignerol ).
L’AbAtu^ment part du Janvier
et SG paie d'avanoe.
<Si
e?*3
N. 43.
Numéros 8épa'î*QS demandÇB • ayant
le tirage 10 oentimes cliacuh.
AmtOHr^eH: 20 centimes par ligne
pour une seule, fois i —*15 eentimes de 2 à 5 fois et 10 oen»
times pour 6 fois et.au des^tts.
S'adresser pour la Hédactton
r.^dmîn|striitlpn à M. 1© Pasteur K. Bosid —iPaini Gemmiti'“
Oimot^ (Piuorolo) Italie.
Tout cliangoment d'adresse est
payé 0,25 centimes.
I
.E. TE
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vl^S; fMS .
it^nofn.!(. lVüíbs ,1, 8.
fíuipant la vérité nvee la charité. Erii. iv, 15.
.<s»yt>liaKnair'e.
:La question du Nom. — autres
vyix .sur ilo projet dlUpifin. — CoiitTier
dos Mlssigns. [I y g .<ieu.\ couls ans.—
Nouvelles religieuses. — Cron iquc Vaudoise.
— Revue politique.
La question du Nom
Que le.s lecteurs du Témoin veuillent
bien me permettre quelques observations à propos de la question, longuement déballue, du nom, ou des
noms à donner à la future Eglise
unie.
La soliitioA, proposée par Mr, H.
B., de 'b continuation du quo
est celU.,;que j’ai çiussi longtemps
cares.sée, inais que j’ai cependant fjpi
par abandonner comme peu jnmitqMe.
— Et en effet, S’il n’y avait pas trop
d’inconvénients jusqu’ici, à laisser les
congrégations de la mission libres de
s’appeler « Eglise Ev. Vaudoises » ou
simplement .«Eglises Evapgé|iqpes, »
en serait-il encore de mêpie, une
fois que l’union avec l’Eglise Libre
serait faite“? Serait-il convenable, serait-il prudent que dans une même
ville, par exemple, trois congrégations
de noire Eglise s'appelassent, l’une
« Eglise Vaudoise, » l’autre « Eglise
Libre, » et la troisième « Eglise Evangélique ?» Je ne le pense pas; ce ne
serait plus seulement quante tinte,
mais « quélle bAbylpnè! » —TÎ ^ a
plus. Les églises de la mission, dans
leur ensemble, dans leurs conférences
de district et dans leur conférence'
générale, ont absolument besoin d’un"^
nom, qui les distingue des au,très
dénominations. Jusqu’à présent nos
Eglises et nos conférences se sont
appelées du npra officieux « d’Eglise
Ev, Vaudoise ». Mais cet usage ne
serait plus admissible après l’union
avec l’Eglise Libre, car ce serait une
manière officieuse de lui imposer notre
nom. Comment résoudre cette difficulté, sans scinder l’Eglise en de,u5i
parties trop distinctes en donpant un
nom différent à chaque partie, et
sans imposer aux paroisses des Vallées le nom générique « d’Eglise Evangélique d’Iialip , » qu’elles pe me
paraissent pas disposées, pour,,Iè‘
moment, à accepter? — Voici qnelie'
serait, selon mon humble'avis, la
2
.106.
solution qui tendrait à concilier les
convictions et les sentiments des deux
parties intéressées, et qui me serfible
n’êlre que l’expression de ce qui est
implicitement contenu dans les premiers articles du Projet d’Union:
«L’Eglise Libre s’unit à l’Eglise
Vaudoise pour former avec celle-ci
une seule et même Eglise ».
«Dans le champ de la Mission,
l’Eglise ainsi unie prend le nom
« d’Eglise Evangélique d’Italie».
D’après cet amendement le nom
de l’Eglise dans son ensemble serait
« Eglise Evangélique Vaudoise ; » et
il ne pourrait en être autrement même
d’après le projet d’union accepté par
l’Eglise Libre, puisque, d’après ce
projet, le Synode de rEglise Yaudoise
continuerait d’être l’autorité suprême
(art. 3) et que la Table Vaudoise
continuerait à représenter l’Eglise
auprès du Gouvernement et serait
propriétaire des biens de l’Eglise unie.
(Articles 4 et 13). A ce double point
de vue, l’Eglise dans son ensemble ne
peut logiquement avoir un autre nom
que celui d'Eglise Evang. Vaudoise.
— D’un autre côté, les jeunes congrégations de l’Evangélisation, qui
jouissent d’une certaine autonomie,
d’une organisation spéciale, sont libres de prendre, pour elles seules,
un autre nom, vu que le Synode ne
prétend pas leur imposer le nom,
pas plus que la constitution, des
Paroisses des Vallées. — Peut-être
objectera-t-on que ce 'bouveau nom,
que choisiraient les Eglises de la
mission, n’aurait pas une grande
valeur, étant subordonné au nom de
VEglise entière. Cela est vrai; mais
lors même que l’on adoplerail, pour
celle-ci, le nom « d’Eglise Evangélique
d’Italie», ce nom n’aurait, pour
longtemps qu’une valeur irès relative,
et le nom « d’Eglise Vaudoise » serait
encore celui qu’il faudrait prendre
dans bien des circonstances importantes , attendu qu’il est le seul reconnu dans notre patrie.
Du reste, le 2® nom, tel que je le
propose, aurait exactement la même
valeur que {’Organamento qui nous
régit actuellement; et son importance
croîtrait avec l’Eglise qui le porterait,
jusqu’au jour où cette Eglise, supérieure par le nombre de ses membres
et par sa force vitale, engloutirait
l’Eglise des Vallées, qui deviendrait,
tout en conservant son nom dans
les paroisses, un des districts de la
grande Eglise Evangélique d’Italie.
Ce jour-là, l’Eglise des Vallées se
laisserait engloutir bien volontiers,
j’en ai la profonde con vici ion.
l’urin, mars ISMH.
J. Longo.
Deux autres voix sur le projet d’Union
Un ancien d’une de nos églises nous
écrit: «Mon impression en lisant ce
qui s’imprime au sujet du projet
d’union est qu’il ressemble à une rose
qui n’est pas sans épines. La plus
grosse est l’art. 5. Je désire de tout
mon cœur que l’on parvienne à l’union
non seulement de l’Eglise Libre et de
l’Eglise Vaudoise, mais de toutes les
églises afin de se rapprocher toujours
plus de ces temps heureux où il n’y
aura qu’un seul troupeau sous la con-.
duite du seul Berger et où l’Eglise
ne portera plus qu’un nom: celui de
son Chef. Je laisse à d’autres plus
habiles de défendre le beau nom de
Vaudois; mais je tiens à exprimer
mon attachement inébranlable pour
3
■ 107.,
un nom consacré par tant de mémoires
sacrées et par tant de souffrances».
Vn descendant des mudois de Pragela
♦
♦ f
Sous la date du 24 mars Mr. J. P.
R. professeur de dessin à Turin nous
écrit une lettre un peu étendue que
nous n’avons pas le temps de traduire
de l’italien, pour ceux de nos abonnés
étrangers qui ne comprennent pas
notre langue nationale. En voici la
substance ;
« Je suis partisan de l’union vu que
l’union fait la force. Mais je suis convaincu que si on laisse de côté, dans
le nom à donner à l’Eglise unie,
celui de Vaudois qui a une si haute
importance historique et que même
plus d’une d’entre les églises de la
mission veut conserver, on demande
une chose que les Eglises des Vallées
repousseront.
Voilà pourquoi, aux chers et respectables frères de l’Eglise libre, je
proposerais de faire bon accueil au
nom de Eglise Vaudoise Evangélique
d’Italie ».
Courrier des Missions
Nous nous demandons parfois, si
les quelques nouvelles que nous donnons aux lecteurs de notre journal,
sur l’œuvre des missions, atteignent
le but pour lequel nous les recueillons !
Ce n’est pas un intérêt passager et
pmi-ètre superficiel que ces nouvelles
doivent produire dans nos coeurs,
mais bien un profond désir de contribuer nous-mêmes, par nos prières
et par nos dons, à la grande œuvre
que le Seigneur a confiée à son église
sur toute la terre; il n’est permis à
aucun chrétien de demeurer inactif
devant elle.
Les Missions occupent sans doute
‘déjà une place honorable dans nos
réunions de quartier, mais ne serait-il
pas bon de s’entendre pour consacrer
une de ces réunions par mois (peutêtre la l®) dans toutes nos paroisses,
exclusivement aux missions? Nos frères
les réformés de France, le font, et
Sar l’initiative de la Société des
'issions Anglicanes, la S"“® semaine
du moisi de février a été consacrée
dans toute l’Angleterre à des réunions
semblables.
« Pour ces réunions (a dit un des
pasteurs qui y ont pris part), nous
pouvons être assurés de l’approbation
de Dieu; nous pouvons donc compter
sur la présence de Dieu, agir avec la
certitude d’être assistés par la puissance de Dieu, et attendre avec une
pleine foi l’accomplissement des promesses de Dieu ».
Les réunions de ce genre, se pratiquent déjà à Turin, où le Directeur
de l’Ecole du Dimanche consacre la
4® réunion du mois aux missions. Les
récits du Groënland, du Zambèze,
du Lessouto, et des voyages ’de Livingstone sont bien aptes à intéresser
les enfants, d’autant plus que Mr. M.
déploie devant son auditoire de grandes
cartes en toile qui illustrent la narration.
Vers la fin de janvier une charmante
petite fête en honneur des missions
a réuni la jeunesse dans un des
chalets du Valentin. Dès le commencement de l’hiver, les enfants avaient
recueilli divers objets destinés à la
Mission du Labrador; la caisse qui
devait les contenir fut solennellement
remplie en présence des petits donateurs, et expédiée à M. le pasteur
Seuft, représentant de la Mission
Moi'ave, en Suisse.
Pour faire suite à la lettre de Mr,
Weitzecker, publiée dans le dernier
numéro, , donnons maintenant quelques nouvelles, glanées dans les journaux des missions:
Morija(Lessouto). —Ladernière fête
de Noël a été particulièrement bénie
pour cette église qui a vu réunis au milieu d’elle les fils, les filles et les petits
enfants de M. Casalis son fondateur.
4
700 cbnAmuhiàiltff se' sont' approchés
de la table sainte.
Grâce à l’ouverture dü chemin de
fer, quj va dü port d’East' Londdri à'
Aliwal-iNorth, sur le fleüVe Oi'sihg^e,
le trajet depuis là' preniiè,re de Cé^
villes à Morija peut se faire en 4
jours, ce qui est un progrès iitirtiensé',
qüi nous rapproche aussi de ribS
amis W.
ikc ViCToftiA* NVAN2A. — La Société
dés missions de l’Eglise AnglicàneV
répondant à üri appel du célèbre
voyageur Sfariley, a commencé, dès
rannée 1877, à évangéliser la population de BOu-Gandà, sur les rives
de ce grand lacde l’Afriq’üe'centra'lei
Dès le début de cette mission la
persécution a commencé, et plusieurs
missionnaires durent sceller leur fo'i
par leur sang. Gependant l’évangile
ne demeura pas infrüetueux' et: au
mois de mars 1882, cinq ba-Ganda
furent baptisés. Peu après, une fille
du roi Mtèça se eonvei1.it.
Lès dernières nouvéHes de ce pays
sotif, HéfaS, bien alarmantes'. Le Suc^
cesseur de Mtèça, Mouanga, n’est
guère favorable aux missionnaires
étrangers. Une; lettre, du Rev.' Maokay
raconte la mort de trois jeunes chrétiens de la mànièrè' suivante.:
«,Glri tdrlifra Seroüangà, Rokoumba
et îoüçèüf; on leur coupü leè bras;
on lés lia sur un bûcher qu’on allum'âi
lié frirent ainsi lentement brûlés vifs.
Moujaéi él ses hommes les rai.llài'eat;
ils letir disaient: ^Adressez maintenant
Vos pHères à Iça Maciya (Jésüs' lé
Messie) pour qu’il Vous delivre ». Eux
chantaient, au milieu des flammes,
le cantique: « Chantez tous les jours
séS louanges! ». Les chers jeunes'gens
testèrent fermes dans la foi ! — Nëé
cœurs se brisent ! ». “
Après cëtte scène douloüreusé’ là
Mission jouit de qüélqUe temps dé
répit, mais Un télégramme arrivé
dernièrement en Angleterre, annonce
que l’évêque anglican Hannington,
qui devait allér visiter la missîOn dU
lac Victoria Nyanza, a été tué par
des'émissaires'de Mouanga; Dieu protège ses serviteurs dans la fournaise!
Statistique Missionnaire. — Les
(fontiées ci-après, sôüt tirées' du' « Tableau général des Missions évangéliques en 1883-84, » que vient de
publier IC' Dr. Grundemann.
Le total des recettes s’élève à frcs.
88,537,368.
97 sociétés de Missioris (ou œuvres
particulières) empfôîéttt' 2676' rnÜssiôrinaires et 23,360 aides indigène^.
Le nombre dés oonlmuniants pour
la mission! s’élève à 602,608,: — celui
des chrétiens à 2,034,951.
644,448 écoliers fréquentent les écoles missionnaires et 90,488 nouveaux
membres Ô'rU été ajôü’ms à ï’Eglis'é
dilrant l^anriêe. P. Ai
Une îetthè ôe M. GoillaUd
La lettre qu’on va lire nous est
cOmmtlriiqüée par lios jeürieé atHis dü
Pra-dél-TorriOi C’est avec joie que
nous la pribliônS, puisqü’élle donine
de bonnes nouvelles de ce vaiüant
pionnier qui a daigné nous déclarer
qu’il se considérait aussi, après nous
avoir visités, comme Ib missionnaire
des Vaudois. Reste à savoir si les
vaudois n’ont pas oublié cet honneur
.au)oura'nui cjüe par
le moyen de M. le'prof. B. Trôn il a
été recueilli paniculièremeüt â Là
tour, péüdàhl éèl hiver,, là feoráme
de 427 francs, ppür PoàüVrè dü Zàmbèzë, et que 327 frartcs ont été cplléclés dans là mêlrie paroisse, sàüf
quelques dons qui nous sont parVéüuà
du dehors et que nous flous sotirtmés
biêfl gàrdéà de refuàer, pour lës catéchistes dé nptre ami M. Wéitzeckër
dé Léribé. If flous semblé que’ é*’éèt
là la seule manière de se SpüVehir
pratiquement dé riOs missjontiaire's. «
Í. Pï P*
5
■1Ü0^
Voici-la«'leUTé:
A rAssociatioo SS'issiortrtaii'o
dû « P’rcC-del-Tdfno ».
Sesiléké. Za-rtibiize, 1« *¿-1 ootohre IrtSS.
Mes ùh^te Am^,
Votre lettre de février nous a vivement intéressés, et je vous en remercie. Le récit de votre fête annuelle
a évoqué chez nous des souvenirs
bien doux, et l’aperçu que vous nous
donnez de votre activité nous a réjouis
et encouragés, âoyez de plus en plus
bénis, mes amis! Soyez de plus en
plus en bénédiction aux Eglises de vos
chères Vallées, et aux missionnaires
avec lesquels vous correspondez. Pour
nous qui som’mes aux avaot-postesv,
il est bien doux dq jeter un regard
en arrière ef de voir uiie phalange
comme la vôtre qui nous soutient et
saura au besoin nous donner du renfort.
Vous êtes un lien précieux entre
les Egfises yaud’Oi'seir et* notisï
Puidéë-t-il rie jamais sé relâcher!’
Avant due ceci ne vous parvienne,
le jolirhal des Mis.s'io'ns vous âiira déjà
appris, je suppose, que nous avons
èniiii' pù' fcaversor 'lë Zatubè^d ët pê-i
riétrët* déils lé pays des Barotëife. G’ëSi
poü'r nons uili sujet dë grâiidë'joië et
de lëcoTidaissaricë envers Dieu. G’est
la réponse à lïo's' prières ét à’ celles
de* rtdrtihreua amiS. Oh éSf gébérâlémeiit soua l'impression que Leshoma
est un ceriffb dfe' populaiiOrtl
Oh oublie que, des gràttdes cata’râctes de Mosioal'hdriya, jusqu'à 400
kilom. en arnonf, il d’y a p'His de
popivlatroo au Sud du Zambèze. Elle
a été exterminée par les guerres de
Mo'séiekatsj, et les restes se sont dispersés sur les rives septentrionales,
dui fleuve 11 ne reste plus que d'immenses solitudes boisées, 14 où,vivaient jadis de nombreuses trihics dans
une sécurité relative. On frémit en
pensant à toul le sang que Moséléka'isi
— cet Attila Africain;— a versé, aux
soulfranees, aux calamités qui ont
marqué son passage et ses eonquêies.
* L’homme, mes chers amis, l’hoinrae
«ans Dieui nt livré sans frein à ses
penchants naturels, c’est-le plqs sauvage de tous les animaux. Nous le
voyons tous les murs, et nos cœurs
en sont navrés. Rien ne peut décrire
l’épouvantable dégradation de ces
tribus parmi lesquelles nous vivons;
On rit du mensonge, du meurtre, du
vol comme de quelque chose de- tout
à fait naturel et- qui brise la monotonie de lal vie.
Ah! comme nous sentons bien qùe
c’est ici que Satan a sor trône! Ne
croyez pas que ce soit impunément
que nous avons fait invasion dans son
royaume. Il est furieux, il se démène,
il n’est point de difficultés qu’il ne
nous suscité.
C’est une lutte, de ; chaque instant
el, dirait Luther, dè cortis'à c’oVps
avec lui. Cela n’ertlpêche p.Ts qfife"’rioùs
sdyiJn’s trèé h'ëüretix!. Jarndik rio'hk ne
ravous été' plhs; Le Seigneur tiohs
soutient par la r'éâlîté (fé sa prêsétibe
ëtM’acCtitiriplisserttent'dë ëëli promesfeeâ,
lilous clous proposons sous peuy de
qpitter Seshéké, pour nous rendre à
la capitale. Mais le, pays est dans un
tel étal de discorde qqe nous rencontrons rnijie, obstaclés imprévus.
C’est â tel poinf' quéj n,eus. risquons
%'t, d’éire surpris- par la eaisbn des
pluies avant d’arriver à notre flestinatiop.; Dans dix jours doit avoir l'j'eU
le mariage de ma hiéçe avec Mr, jéaninaireL Notre séparàtîbrt sera .pénible ;
mais j’espère qu’efle serâ pour la
gloire de Dieu’,
Le rot Aliufuna,,. que j!ai été vjsiter
au commencement de cette année-, a
été a son tour expulsé, et B-ohosi'est
rentré au pouvoir- Quelles sont actuellement ses dispositions vis-à-vis; de
^Evangile,. ¡.6; ne le-sais.
Les chefs; de; Sehéké se sont ,divisés
en deux partis, et se craignant les
uns- las autres, ils ont abandonné Jeu»
village commun ,! et cfiacun. s’est re^ré
là ou il‘a cru trouver, quel que sécurité.- Nous avions essayé d’araeneir une
réconciliation entre eux, mais sans
succès. Je crois pourtant que aimons
n’avons pas réussi à faire la paix,
neira présence â empêché l’efTusion
du satig.
6
Jusqu’à présent on a respecté nos
personnes et notre propriété. On ne
nous a pas pillés, comme on nous le
présageait. ■
Nous envoyons par vous nos salutations affectueuses à tous ces cherS
amis dont nous chérissons le souvenir,
et des noms desquels nous faisons
souvent mention dans nos prières.
Croyez-moi toujours, chers, bieil
chers amis,
Votre affectionné dans le Seigneur
F. COILLARD.
110 ...-.......
Secr., Jean Laurens Min., Jean Jahier
Min. G. Malanot Min., P. Leydel
Min., P Jahier Min., Giraud Min.
Bertrand Min., Jean Malanot, Jaques
Pêyrot, Jn. Bapt. Robert, Et. Gautier,
Paul Beux, Jn. P. Guanta, Daniel
Albarin.
11 y a deux cents ans
Le S8 mars 1686. —Les ministres
et députés des Vallées n’ayant pu
obtenir du Duc un sauf-conduit pour
envoyer à Turin la réponse des vaudois aux propositions des Ambassadeurs, renaettent au secrétaire de
l’ambassade, venu tout exprès aux
Vallées, une lettre où ils remercient
les délégués suisses pour leurs bons
offices et s’en remettent à leur sagesse.
Ils exposent en même temps dans un
rnémome les difficultés qu’ils voient
à accepter l’exil.
I! n’y aura que les familles riches
qui puissent se mettre en route, les
autres seront forcées de se calholiser.
Si on est capable de révoquer les
Edits les plus solennels, on pourra
bien manquer à la parole donnée
aux Ambassadeurs; on ne manquera
pas d’entraver la vente des biens de
fa plaine et quânt à ceux de la montagne qui les achètera ? Si l’on en
doit venir à cette extrémité, qu’on
leur garantisse le paiement des biens
vendus et que les terres du Val Pérouse
qui sont sur terre d# France puissent
se vendre. Qu’un sursis soit accordé
pour la vente des biens. Dernière
difficulté: comment irouVer assez de
montures pour transporter hors du
pays toutes les familles et leurs hardes
y avant pour le moins dans les Vallées
J5.000 personnes?
La lettre accompagnant ce mémoire
est signée par Sidrac Bastie Mod.,
David Léger Adjoint, Jean Chauvis
lioinocÜee rdu^tcueee
Tempérance.,— Un projet de loi
prescrivant la fermeture des cabarets
le dimanche a récemment passé à la
Chambre des Députés du royaume
de Suède, mais il a été repoussé par
la Chambre des Seigneurs. 11 faut dire
que la plupart des mejnbres de cette
Chambre haute sont de grands propriétaires qui distillent de l’alcool
avec les déchets de leurs récolte.s.
— C’est regrettable et nous espérons
qu’on reviendra à la charge.
*
■* *
Vocations missionnaires. — Le récit
du meurtre, survenu en 1876, des
deux missionnaires Smith et O’Neill,
alors slaiionnés dans une petite île
du Lac Victoria Nyanza, avait déterminé la vocation missionnaire du
jeune pasteur James Hanninglon.^La
nouvelle du martyre de cet évêque
anglican, qui a été mis à mort, en
octobre dernier, dans l’Ou-Songa,
près de l’Ou-Ganda, a déterminé,
elle aussi, plus d’une vocation missionnaire. On assure même que 26
jeunes gens ont offert depuis lors
leurs services à la Société des Missions
de l’Eglise anglicane.
iSem. Eelig).
+
■* *
Lord Jîoùert Montagu, fils du duc
de Manchester, député ou ancien député conservateur à la Chambre des
Communes, et vice-président du Conseil d’Education dans le cabinet Disraeli
avait passé, il y a quelques années, à
l’Eglise romaine, pour des motifs que
nous ne connaissons point, 11 y a,
quelque mois, il a annoncé au public
qu’il avait quitté cette Eglise en juin
1882, à cause des « principes anti- *
chrétiens et révolutionnaires » que
7
,111.
le cardioal Manning et les évêques
romains propageaient dans l’empire
britannique, et surtout en Irlande.
Au reste, les motifs de cette nouvelle
conversion ne peuvent pas être purement politiques, car Lord Robert
Montagu est un homme foncièrement
religieux, qui a pris, au mois de
novembre, la parole dans de grandes
réunions d’évangélisation populaire.
—- Les feuilles papistes ne nous avaient
pas apporté cette nouvelle après avoir
tant parlé de la perversion de ce lord !
(iPhrontquc 0aubotee
Florence. — La Conférence générale des Eglises de la Mission est
convoquée pour mardi prochain 30
mars, à Florence. Elle s’ouvrira à
10 h. du matin, par un culte présidé
par Mr. J. D. Turin de Gênes. Son
ordre du jour porte, entr’aulres matières importantes, l’examen des Rapports des cinq districts de l’Evangélisation , l’examen du Projet d’Union
et plusieurs modiiication.s à VOrganamento provenant des Conférences de
district.
Quelles décisions prendra la Gon-,
férence à l’égard des articles du projet
d’Union et tout spécialement au sujet
du nom? C’est ce qu’il est difficile
de prévoir en présence de la grande
variété d’opinions qui existe sur ce
point. Nous formons le vœu que la
Conférence adopte une solution qui
assure au projet en question les suffrages des Paroisses des Vallées.
Dieu veuille conduire nos frères
par son Esprit de lumière cl de sagesse.
Turin. — La paroisse vaudoise de
Turin comptait, à la fin de 1885, 150
électeurs. Le nombre des personnes
qui participent habituellement au
culte, varie entre 120 et 350 pour les
dimanches ordinaires. Aux solennités
de Noël et de Pâque le temple est
comble.
Le chiffre des personnes qui communient s’élève à 180. Un service
spécial de S. Cène a été institué pour
la veille du jour de l’An, et fort goûté.
L’Ecole du dimanche a été organi-'
sêe, depuis le mois d’octobre, d’apr.ès
le système des groupes, ce qui a
permis d’utiliser les services d’qne
vingtaine de moniteurs et monitrices
qui se réunissent une fois par semaipe
chez le pasteur pour la préparation
de la leçon du dimanche et une fois
par mois pour prier én faveur des
enfants. Chaque premier dimanche du
mois est consacré aux missions. Quarante-un catéchumènes suivent les
instructions qui se donnent, quatre
fois par semaine, dans la chapeUe.
L’élection des députés au Synode’ a
été faite par une assemblée plus nombreuse que de coutume et les membres électeurs, au nombre de 70 à
80, se sont en outre réunis deux feis,
un soir sur semaine, pour disculet:
dés modifications à la constitulion.
De telles assemblées sont bien faites
pour développer la vie d’église.
Les contributions ont atteint, en
1885, le chiffre total de fr. 23.277,50
ainsi réparties:
Pour les Missions parmi
les païens . .... fr. 185 —
Pour l’Evangélisation : . » 890 75
Pour les Artigianelli Val- , .
desi (en argent) . . » 3730 --
Pour rHopilal (id.) . . » 200 —
Pour la Société des Demoiselles ...... 4161 —
Pour l’Œuvre des Bains
d’Aix et de Mer . • 2146 —
Pour les pauvres . . 1915 75
Pour la Société Ev. de
Genève 819 —
Le Rapport imprimé du Consistoire,
dont nous lirons ces détails,exprime le
désir de voir figurer aussi, dans les
listes des contributions ce qui a
manqué jusqu’à présent: les dons des
petites bourses.
Rora. — Nous avons eu du 14 au
16 courant, trois ensevelissements,
trois jours de suite. Chose plutôt rare,
si même un te! cas s’est jamais présenté, dans notre petit pays. Le
premier a été celui de B. Saîvageot
de Ruraer, qui avait 89 ans, le second,
celui de Aime Durand, âgée de 83
ans, et le [loisième, celui de Pierre
8
-112
D,'Çaflion, q,ui él^it dans ëës 29 àna,.
'Lorsqu’une âme quille ce monde
après une longue maladie. Ton a
l’habitude de dire: « Dieu fui a fait
une belle grâce de 'le retirfei\». '
Çela e^ vrai et d’une .çpqsolalion
inéffáíije, ,51 cpliti qui inprt .était
conyert'i. àvail l’Esprit de Christ,
était ,0nrapt de pieii. Car ¡alors sfiP
délogemetit apporte un changement
semoinble à ééfiii du pauvre Lazare.
Ma,is,, si qplui <qu,i est,mort, Jj’iétajt
pas lun/qpfapit dp Diqu, cpnv^r,ti et
sançUiié, il est 4trangpr à |l,a ¡¿râce
de Dieu, ,11 pe sP itrpuve ,pas dpoà
une situ^ÜAn .ippiilleure, paice qu’il
est^tqrré.
Il îivy a point de pak pour oel,ui
qui meurt dans ses tpéohés.
4'G®nwerli»s«ez-vous et croyez à l'Evangile».
— (rmie af,rps^ab^ di* Roi;a fi
été finie vers la fin de npvçrrib.re
1885. De ce même mois , les chars
en opt.profité pour amener des sucs
de fiirtne et emmener du 'bdjs. L’industrie de la chpux est réduite à peu
de cfipsp, mais celle des pierres prend
un ppirveau développement. Cette
roulé est (approjtirasfivepient) de 4800
mètres, des confins de Luserne
(Poní “Vieux), à la fontaine dp village.
Elle ,a coûté environ ¡i00,000 fren,es.
C’est'Ijï route carossable faite sejpn
lés régies de l’art, qu selon les lois
sur Ifi strade obbligatorie, qui ppur
le ifiotnertt, dans nos Vallées, atteint
la plus grande ahiiude. u. 'h. h.
■- L^i Chamibpe des députés
a adopté, ;à une forte majorité, le
projet de loi' sur lien sembledesiKiesures
financières qui oousliluent ce quion
est coiïvepu.d’appeler Vomniôus. r-r
Peulfélre exaffl!inera-t-P>n encore .la
loi oommnnate ^et provinciale.
La .question iministérielle et celle
des élections .générales IburnisseBit
un Intiment aux journaux; iraais tout
ce qu’on on dit nesôrt pas'du domaine
des suppositions .plus ou pro
bables.
.TT Aprèp les menées
socialistes dp Loin4res sont venues
celles de Liège. Dans l’une .et dains
l’autre de ces deux vi,lles il y a ,e,u
des scènes de sauvagerie et de dpsteuQtipii, çpmtne ¡op ,plen avait pas
vu depuiis longtemps, ^ làilieurs,
en France suitoul, ,ce sont des mapifestations hostiles destinées è céléfirer
l’anoiversaire d^ la Commun e de 1871
à Paris, et des grèves plus nuisibles
aux ouvriers qu’aux maîtres. Malgré
le prix peu elevé des céréales, la
misère est très grande finfis presque
toutes les grandes villes d’Europe.
ÆUematfMe. — L’on a célébré le
89® anniversaire de l’empereur (îuillaurae.
Bi?raark fait la cour au parti clérical, dont il aliepd Papprobalion
de sa loi sur j’alcool.
Auffleterwv. — Deux mernhres
influents du gouvernement ne sont
pas d’accord avec Gladstone aü sujet
des mesures à prendre en fayeur'de
l’Irlande. G^stone cherche à les ramener en cédant sur quelques points.
laixoincîe
üalsèfi à vendre au centre du
bqurg de Saint Gerraain-ÇIugon, —
Sept pièces au premier .étage; ,sjxia«
2'P»; ëk caves et un jardin potager.
Façade sur la rue principale. Pouvant
se séparer en depx lo,tsbien distiacls.
S’adresser à VÂ4ministration du
Témoin à St. Germain Giuson.
Ernest Robert , ííeVant
PignèrQl, Impriin. .Chiantore et Mascarelli.