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Ginqiiante-qnatpiéme année.
4 Octobre 1918
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
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Vallées Vaudoises ...............
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SOMMAIRE: La victoire est en marche
— ^Les deux frères Coïsson; Max et
Félix — La page du soldat — Chronique vaudoise —Nouvelles religieuses.
La yictoire est en marche.
L’illustre écrivain français Zola, lors
du célèbre procès Dreyfus, s’écria, dans
un moment de grande foi: «La vérité
est en marche ». Ces paroles nous pouvons les répéter aujourd’hui avec une
non moins grande foi en disant: «La
victoiçe est en marche ». Tout comme
après plusieurs jours d’un ciel voilé, on
salue avec joie le soleil levant qui vient
éclairer la nature qdii paraissait si triste,
après plusieurs années de luttes, d’angoisses, de défaites, parfois même de terreur, nous saluons aujourd’hui avec joie
et reconnaissance les nouvelles qui nous
parviennent des différents champs de
bataille.
Eh France les armées alliées serrent
de près les Allemands qui reculent méthodiquement en perdant tout le terrain
gagné avec tant de peine. La Somme est
complètement libre, les fameuses lignes
de Hindenburg sont brisées sur plusieurs
points;. St-Quentin est pris et Donai
ne tardera pas à tomber. Les canons à
longue portée placés sur les côtes de la.
Belgique sont enlevés précipitamment,
ce qui signifie que l’ennemi a la persuasion qu’il faut se préparer à déloger. Les
prisonniers pris par les Alliés dépassent
de beaucoup les cent mille et on compte
les canons par centaines et centaines,
sans tenir compte des mitrailleuses. Les
aéroplanes détruits ne se comptent plus.
Il paraît que* les Allemands se sentent
perdus et aussi ils n’hésitent pas à se
rendre lorsqu’il y en a l’occasion. Le généralissime Foch, qui s’acquiert une célébrité mondiale, sait si bien faire manœuvrer ses armées qu’à l’heure qu’il est
personne ne doute plus de la victoire finale. Français, Anglais, Italiens et Américains, se battent avec un tel eourage
que rien ne peut leur résister. Il n’y a
rien de mieux que la certitude de la victoire pour le triomphe d’une bonne cause.
Cette assurance, il faut bien le confesser, est due aussi en grande partie à ces
millions d’Américains qui déjà sont arrivés ou vont arriver pour faire pencher
la balance d’une manière définitive.
Si de l’Occident nous tournons nos
regards vers l’Orient, les nouvelles sont
tout aussi réjouissantes. On s’est souvent
demandé: « Mais que fait-elle donc, cette
armée de la Macédoine? Ces Grecs qui,
enfin, se sont rangés du côté des Alliés,
qu’attendent-ils? Et ces cent mille Serbes échappés aux massacres qui paraissaient pleins de zèle, où sont-ils? ».‘ Le
commandement unique a enfin fait Sentir son influence et au mot d’ordre donné
les armées se sont ébranlées: aujourd’hui
les nouvelles de la Macédoine sont palpitantes d’intérêt. Là aussi, les Alliés
àvec les Serbes, désireux d’arracher leur
pays aux ennemis, font des merveilles.
D’après les dernières nouvelles, 8.000
kilomètres carrés ont été arrachés à l’ennemi qui est en pleine déroute.
La Bulgarie est envahie et ces hommes
cruels qui ont commis des crimes épouvantables sur les innocents, femmes ou
ehfants, ces criminels, traîtres indignes,
réclament la paix ou tout au moins Par
mistice. Ce dernier a été nettement et
énergiquement refusé par le général en
chef des armées des Alliés, et pour cause,
mais il paraîtrait que le désir de faire la
paix est sincère. Si cela est, malgré la
rage allemande, c’est le commencement
de la fin, la vraie dégringolade, la route
ouverte pour aller donner le coup de
grâce’ à Constantinople. Nous nous réjouissons donc du succès obtenu en Macédoine, et d’une manière particulière
nous en sommes heureux pour les Serbes,
qui rentrent dans leur pays dévasté,
mais qu ils sauront faire prospérer.
En jetant nos regards du côté de la
Mésopotamie soumise aux Turcs, nos
cœurs débordent de joie. Déjà, lors de
la conquête de Jérusalem, nous avons
eu l’occasion de remercier Dieu, car c’était la ville sainte qui venait de passer
entre les mains des chrétiens, mais il restait tout le reste du territoire. Aujourd’hui le général anglais envoie les meilleures nouvelles. C’est, en effet, le triomphe sur toute la ligne. C’est Béthléhem,
la vüle où naquit Jésus, c’est Nazareth,
la ville où il passa les premières années
de sa vie, c’est Tibériade, c’est le Jourdain, c’est tout ce beau pays qui nous
est si familier, qui passe entre les mains
des Alliés. La déroute turque est générale, c’est la fin d« l’occupation brutale
de la Turquie sur le territoire si cher aux
chrétiens. Pouvons-nous ne pas nous réjouir de ces succès éclatants, et pouvonsnous ne pas remercier Dieu pour ces belles victoires qui assurent à jamais ces
pays historiques à l’influence chrétienne,
èn permettant aux Juifs de rentrer chez
eux et d accomplir cette œuvre prévue
par les saints hommes de Dieu?
N’oublions pas cette malheureuse Russie, victime de quelques fanatiques et de
l’appétit monstrueux allemand. Là aussi
le ciel s’éclaircit, car les Japonais avec
les Alliés ont promis la rédemption de
cet immense empire. Non, l’Allemagne
ne pourra pas compter sur cette vaste
proie. L’homme du jour, le grand Wilson,
l’a solennellement promis: «Toutes les
nations seront reconstituées sur des bases
de justice et de liberté ».
La victoire est en marche, il ne faut
plus en douter, mais tenir bon jusqu’au
bout. La dernière étape peut être encore
pénible, mais èlle est courte, et quel bonheur quand on pourra dire: «Tout est
fini, j’ai accompli mon devoir ».
La victoire est en marche, ne l’oublions
P®®- C. A. Tron.
Lts den ta Coisssn; Msx et Félii.
Bien des familles sont passées par l’épreuve pendant ces quatre dernières années de guerre. La mort a fauché ses victimes en faisant disparaître de nos chères
Vallées un grand nombre de ces jeunes
gens sur qui nous comptions et que nous
étions heureux de v,oir au milieu de nous.
Parmi les familles grandement éprouvées,
nous n’hésitons pas à placer celle de l’instituteur d’Envers Pinache, qui a perdu
ses deux fils.
Max, était né le 24 février 1894, et après
avoir suivi les cours de l’Ecole Latine du
Pomaret, s’était rendu à Pignerol pour
y suivre les cours de l’Ecole Normale.
Ayant obtenu son diplôme, il ne tarda
pas à s’occuper, mais la guerre ayant
éclaté, ce qui le hantait c’était de se
ddnner à sa patrie. Ce fut en 1914 qu’il
obtint l’autorisation de fréquenter les
cours de l’Ecole de Modène, d’où il sortit avec le grade d’officier dans les alpins.
Il a parcouru les vallées du Trentin et les
hautes montagnes ; il a déployé toute son
habilité d’enfant de nos Vallées jusqu’au
jour où défendant les tranchées de Bodrez, le 17 mai 1917, il tomba au champ
d’honneur frappé par une balle ennemie,
mais ce ne fut qu’un mois plus tard qu’il
expira dans un hôpital de Milan. Ses
obsèques ont été présidées par le pasteur Fasulo.
Félix, lui aussi, sortit diplômé de l’Ecole Normale de Pignerol. Lui aussi suivit les cours de l’Ecole de Modène en sortant avec le grade d’officier des alpins.
Lui aussi se mesura héroïquement avec
l’ennemi séculaire de l’Italie, soit sur le
Montenero, soit sur le Trentin0. Il fut
blessé une première fois et eut quelques
mois de convalescence, mais de retour
à l’armée, il ne tarda pas à se trouver de
nouveau en présence du même ennemi,
et le 13 décembre 1917, à Sclarolo du
mont Grappa, il tomba en héros, donnant sa vie pour la patrie.
Dimanche dernier, le 29 septembre,
une grande foule se rendit au chef-lieu de
da Commune, où on inaugura un monument élevé à la mémoire de ces deux vaillants officiers.
Les discours, prononcés par MM. Grill,
l’hon. Facta, le prof. Valente, le comm.
Bosio et le chev. B. Léger, ne manquèrent pas d’attendrir les assistants, et
les paroles prononcées, dictées par un
esprit patriotique et de vraie sympathie,
diront aux parents affligés que dans
leur deuil ils ne sont pas seuls. Leurs
parents, leurs amis, leurs coreligionnaires, leurs compatriotes, sont avec eux.
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LA PAGE DU SOLDAT.
Andrion Edouard de Pramol, remercie
et fait saluer ses parents, ses amis et son
pasteur; le caporal Long Ernesto est toujours heureux de recevoir son journal et
fait saluer parents et amis; le gendarme
Ribet E. a reçu pour la première fois le
journal, qui lui cause un vif plaisir et remercie; Long Bartolomeo ne peut assez
remercier de recevoir le journal pour la
première fois, journal qu'il lit avec le
plus vif plaisir: il serait heureux de recevoir la visite d’un aumônier: voici son
adresse: 5® Sezione Croce Rossa Americana, 27° C. d’Armata; Bleynat Augusto
et Gaydou Tersillo remercient, saluent
les compagnons d’armes et demandent
changement d’adresse; Beux David qui
est en France, est bien, salue et demande
modification d’adresse; Michelin Giovanni est bien. Ut avec plaisir le journal,
salue ses compagnons d’armes ; Coucourde
David est en bonne santé, pense à ses
Vallées, salue et remercie ; Bosio Enrico,
vice-brigadier, demande la suspension du
journal devant se rendre au front, salue
et remercie ; le lieutenant Cresto, avec
les soldats Monnet et Jean Vola, de La
Tour, envoient leurs meilleures salutations; Louis Beux, d’Envers-Portes, ne
peut assez remercier pour l’envoi de l’Echo et de La Luce, est biën et salue; le
caporal Ribet Carlo écrit une bonne carte
de Sassuolo, est avec le lieutenant Pons
de la Pérouse, qui commande la batterie,
et parlent.entre eux de leurs chères Val
lées; Bounous Alfredo est bien, salue et
donne une nouvelle adresse ; Lotig Georges de Pramol salue son pas.teur, remercie et demande modification d’adresse ;
le eaporal Andrion Michel, de la Macédoine, remercie pour le mandat reçu, salue ses compagnons d’armes et demande
changement d’adresse.
— Du front, septembre 1918.
Cher Echo,
Nous te savons généreux etjfidèle.
Nous osons l’affirmer sans crainte de démenti. Trois ans de guerre, durant lesquels tu n’as pas cessé de nous rejoindre,
sont la preuve la plus claire de ton dévouement. La lassitude n’est point ton
partage. Tu es venu à nous - scldats^à
la frontière - en des moments plus ou
moins difficiles, suivant les nécessités,
nous apportant sans délai, l’espérance, la
foi, le courage, la force. Tu as été le lien
sacré de nos cœurs, le trait d’union entre
nos chères familles et nous, le messager
de nos affections et de nos souvenirs. Reconnaissants, nous t’en remercions^ te
suppliant de persévérer encore, jusqu’au
revoir. Ta parole douce et bienveillante
est un baume qui soulage. Dans les heures d’attente, ainsi que durant l’orage,
nous sentons le besoin de t’avoir près
de nous : de relire tes bons conseils : d’humer l’essence de leur parfum. Viens, oui,
viens à nous toujours, afin que nous puissions te redire l’espoir qui nous anime,
la foi qui nous soutient, la force qui nous
pousse vers l’horizon de la délivrance
bienheureuse. L’aurore de ce jour de bonheur va luire bientôt.
En attendant, nous te prions de bien
vouloir apporter aux nôtres, nos nouveaux messages, les rassurant de notre
bien-être et de notre bon souvenir.
Puisse notre haleine parvenir jusqu’à
-eux par ton moyen; les vivifier ‘et les
encourager.
Lieutenant Henry Tron
(et plusieurs soldats Vaudois).
Merci, chers amis, et de grand cœur.
— 7-9-1918.
Bien cher M.r Tron,
Je ne sais comment vous remercier
assez du cher Echo que je reçois régulièrement, et que je lis avec avidité, portant
les si intéressantes nouvelles des chèr;s
Vallées. Jen’ai habitéLa Tour que peu de
temps, mais la beauté des Vallées et la
gentillesse de ses habitants m’ont laissé
une si grande impression que je ne puis
l’oublier, et je me promets bien d’y retourner après la guerre.
Si vous le permettez, par ie moyen de
VEcho, j’envoie mes salutations aux amis
qui se trouvent au front.
Agréez, cher M. Tron, mes bien sincères salutations. Saccaggi Paolo,
— Le 11-9-1918.
Mon cher Echo,
Me voici de nouveau bien loin de nos
chères Vallées ; maintenant au lieu d’entendre le son doux et subtil de quelques
cantiques, j’entends le grondement sourd
et lugubre de l’œuvre de Satan, aussi
je viens m’adresser à toi, mon cher Echo,
pour me porterquelques doux échos de nos
Vallées; en même temps, aurais-tù la
bonté de porter m*es salutations à M. le
pasteur Léger que je n’ai pu voir avant
de partir; à la famille Gay et à tous les
amis de Massel et aux voisins de Vivian; aux amis de La Tour et du Villar.
En même temps, aurais-tu la bonté de
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dire à M. le capitaine E. Bertalot, aumônier, que quand il aura le tempe et l’occasion de me faire une’visite à \^con,
près du Palazzo Bosso (Treviso), B sera
le bienvenu, et, en attendant, le plaisir
de le voir, de le saluer de ma part ainsi
que le cher lieutenant aumônier A. Tron?
■Je prie M. Tron d’avoir la bonté de
charger VEcho de ces salutations, et je
vous salue affectueusement en Jésus.
Rochon, colporteurt
ELI BOUNOUS de Pramol fPeumian)
tombé sur le champ de-bataille, au Piave
le 19 Juin 1918 - dans 25.me année
CHRONIQUE VAUDOISE.
BRISTOL Pa (Etats-Unis). Nous recevons la nouvelle du mariage de M.lle
Marie Rostan avec M. Jean Rostan: l’épouse est de La Tour et l’époux de Praly,
Nous envoyons aux nouveaux mariés
nos plus cordiales félicitations.
FLORENCE. M. Edouard Jalla nous
envoie l’Amico di Casa, pour 1919. Il est
bien mince ce cher messager, mais très
riche et presque totalement consacré à
la guerre. On le lira avec plaisir.
LA TOUR. ,Nous avons eu, cette semaine trois décès deux desquels dans
la même famille. Madeleine Durand née
Michelin-Salomon, décédée, à la Ville à
l’âge de 50 ans, et Catherine Durand, sa
fille, décédée à l’âge de ,24 ans. La mère
a été emportée en quelques jours, la pneumonie étant survenue comme conséquence de la grippe espagnole, tandis que
sa fille avait été atteinte, depuis quelques
temps, par,la consomption; la mort de
sa mère a hâté sa fin*. Le départ de ces
deux sœurs, à trois jours de distance, a
produit une profonde impression et nous
demandons à Dieu de soutenir et consoler le pauvre père et ses enfants. '
— Le petit Honorai Garibaldi, de quelques mois, a été enelvé à l’affection de
sa mère et de son père qüi est au front
et qui était si heureux d’avoir ce cher
petit.
— M.lle Noémi Arnoulet, fille de l’exrégent des-Coppiers, a été nommée directrice de l’Orphelinat; nous lui souhaitons
une longue carrière au milieu de cette
nombreuse et chère famille.
— La V. Table a dû se limiter dans les
transferts de^ ouvriers, se contentant du
stricte nécessaire. La paroisse de Praly a
été confiée au diacre B. Fontana; les pas-;
teurs en retraite MM. B. Ùardiol et J. J.
R. Tron ont été priés de continuer leur
œuvre, le premier à BoM et le second à
Massel; M. F. Peyrone/a été placé comme
second pasteur à La Tour.
Les temps sont difficiles, et aussi On
comprendra comment, après tout, nous
sommes encore des privilégiés en nous
comparant aux églises de France, puisque tous les postes sont occupés.
NEW-YORK. Nos soldats. Nous voulons dire les jeunes gens de notre Colonie
de New-York qui servent sous le drapeau américain. Nous en avons compté
12, mais il se peut qu’il y en ait fl’aûires.
Voici leurs noms, plus ou moins d’après
le temps de service; Jean Goss (volontaire, cuisinier), Onesto Cao (volontaire,
aviation), David Coïsson (volontaire,
ambulance, au front depuis des mois),
Laurent Rivoire (infdnterie), Louis Malan (id.), en France), Robert Tron (sanità), Théophile H. Giraud (artillerie),
Attilio Constantin, Humbert Clôt, Benjamin Genre-Bert, Emile Poët, Etienne
Monnet«
Giraud, un ancien élève de notre Collège de La Toiît et un’laureato de l’Ecoffi
eommerciale de Milan, avait, depuis peu,
transféré sa résidence de Troy à NewYork quan.d il fut appelé sous les armes.Resté.vaudois de cœur et d’esprit bien
que lancé dans le commerce et ayant devant soi un promettant avenir, — il s’était hâté de s’unir à nqtre Congrégation
et même avait accepté avec joie la direction d’un Comité nommé vers la fin
de notre année ecclésiastique dans le but
de gagner des amis et, si possible des
membres — des membres contribuants,
cela va sans dire — à notre Eglise.
A tous ces amis, à tous ceux, du moins,
qui nous tiennent au courant de leurs
pérégrinations, nous nous faisons un
plaisir, non seulement de faire parvenir
nos journaux vaudois, mais de leur
écrire, leur recommandant, entre autre,
-, de ne pas manquer d’ouvrir — et sans
préjugés — le petit N. T. que je leur ai
envoyé et d’y chercher surtout les paroles de Christ, de Celui, qui, dans son
caractère et dans sa vie, a si bien reproduit Dieu qu’il a pu dire; « Qui m’a vu,
a vu le Père, moi et le Père nous sommes
un ».
Tous nous ont répondu, non pas précisément pour nous dire qu’ils Ont déjà
mis en pratique la recommandation, mais
pour nous remercier de l’attention que
nous avons eue pour eux et nous parler
de leurs premières expériences de la vie
au camp.
A prochainement quelques extraits de
leurs lettres.
A.ujourd’hüi nous nous bornerons à reporter quelques fragments de plus d’une
correspondance que nous avons reçue
d’un jeune homme italien (une figure
sympathique, honnête, que nous pourrions bien ajouter à notre liste de soldats
vaudois, quoiqu’il ne soit pas encore rattaché officiellement à notre Congrégation ni à aucune autre église évangélique.
Amené, il y a deux ans, à notre réunion du jeudi par son ami Adriano MasiMicol, Antonio Giannetti (c’est son nom)
n’a plus cessé de se tenir en contact avec
nous.
«Camp Hancock, Georgia: ...Qua fa
molto caldo... per noi che siamo abituati
al clima del Nord. Però la vita militare
mi piace assai, mi-pento di non avermi
presentato come volontario l’anno passato, s’imparano molte altre cose e si
acquista più salute... Pochi giorni prima
di partire io seppi della disgrazia toccatale per la morte della sua cara Signora.
È un gran dolore davvero quando Iddio
ci prende le persone che ci sono più care.
Non posso trovar parole come farle le
mie condoglianze... Saluti affettuosamente quei compagni e compagne di preghiera che ogni giovedì si restringevano
per pregare insieme il Signore ».
« ...Sono due o tre giorni che ho ricevuto il libretto che Lei mi ha mandato.
È utilissimo, specialmente per noi che
siamo confinati sotto queste tende. Il
leggere qualche pagina di cose del Signore
ci fa molto bene. Si acquista più fiducia
per l’avvenire e si diventa più coraggio, i
a sfidare qualunque disinganno... Quando
ricevetti il pacchetto vi erano dei soldati
con me, io m’immaginavo subito che
cosa era, ma nelmomento che l’apersi uno
di questi ebbe la faccia tosta di assettarsi
vicino per vedere se uscissero sigarette.
Nel vedere, invece, il libro, ed io che lo
sfogliavo, scoppiò in una risata e si mise
a far tante di quelle domande che Lei
può farsene un’idea senza che io continui »...
« ...Non Le ho scritto prima per non
rubarle troppo tempo. Io so che è molto
affaccendato con altre cose più importanti...
Vorrei dirle qualche cosa del campo,
ma mi e un po’ difficile, la mia penna non
mi vuole ubbidire a mettere sulla carta
quello che ho nella mente... In poche ore
si scavano condotti d’acqua per qualunque parte del campo con macchine che
fa meraviglia a vederle scavare la terra
a qualunque profondità, mettendo nello
stesso tempo la terra scavata in un margine del fosso come fanno gli uomini...
, La sua lettera che mi scrisse il 21 Giugno l’ho ancora ed ogni tanto la rileggo,
mi sembra di non aver mai ricevuto una
lettera bolla come questa... ».
« ...Giovedì prossimo, il 18 di questo
mese, andrò alla posta e Le spedirò cin
que dollari coi quali vorrei essere abbonato al giornaletto La Luce q puramente
a qualuqnuévaltro giornale settimanale.
che Lei crede buonò, il resto che rimarrà
della somma lo spenderà per qualunque
cosa utile per la Chiesa. (Ce n’était pas
seulement une bonne intention que Giannetti exprimait là; les 5 dollars sont
venus).
Spero che Ella goda buona salute come
pure il mio amico Masi, quando viene
in chiesa gli dia tanti saluti insieme a
tutti i fratelli, sperando con l’aiuto di
Dio si finisca questa guerra per poterci
riunire un’altra volta ancora a pregare
insieme come nel passato... ». Reporter.
PÉROUSE. Mardi dernier ont eu lieu
les obsèques du cadet des fils de l’avocat M. Gay, et nous disons à la famille
combien nous prenons part à son deuil.
SAINT-JEAN. Dimanche 29 septembre nous eûmes, au Ciabas, la dernière
réunion de la saison, présidée par M.
Barth. Revel, pasteur à Gênes, qui le
matin nous avait déjà donné, au temple,
un excellent sermon. Ces réunions, qui
eurent lieu régulièrement chaque dimanche pendant les trois mois d’été, furent
bien fréquentées et obtinrent leur but
qui est celui de donner l’aliment spirituel
qu’elles désirent à bon nombre de personnes empêchées par la distance ou par
d’autres motifs d’assister au culte du
matin de leur paroisse.
Nous remercions très cordialement les
collègues qui de si bon gré accordèrent
à cet effet leur collaboration au pasteur
dont la tâche n’est pas petite même
pendant l’été.
— Dans l’après-midi du jour suivant,
ce dernier était appelé à présider les funérailles de M. Louis Malan, décédé aux
Turin, à l’âge de 87 ans.
Avec lui nous voyons disparaître une
des figures plus typiques et plus populaires de St-Jean. Qui ne connaissait pas
le bon Paganini, ainsi qu’il était surnommé à. cause de son remarquable talent
musical. Son caractère jovial, gai, le humour de sa conversation, sa grande bonté
naturelle le faisaient aimer d,e tout le
monde, et on continuera à parler de lui
«sous le chaume bien longtemps ». Quoiqu’il eût atteint un âge avancé, son départ fut tout à fait inattendu, car il
jouissait d’une très bonne santé. Une
violente rafale vint tout à coup s’abattre
sur lui et l’emporta en moins de 48 heures. Un long cortège en accompagna la
dépouille mortelle au champ du repos.
Nous exprimons aux nombreux parents du défunt et en particulier aux familles Malan et Fenouil notre très vive
sympathie.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
18.me Liste de Souscription.
M. E. Giampicçoli, modérateur (Hôpitaux) L.
Le même (Refuge) ’ »
Le même (Orphelinat) »
M. Gamberto (Orphelinat) »
Colonia Vaidense (Orphelinat)»
La même (Refuge) »
M.me Servettaz (Refuge) »
M. Pierre Tron, ancien, Massel (Refuge) »
M. N. N., Torre Pellice, en
souvenir de son père (Orphelinat)
Le même (Refuge)
Le même (Hôpitaux) '
M.lle Alice Perodi, Rome
(Hôpitaux)
100,—
100,—
100,—
625,—
700,—
700,—
500,—
5,
Listes précédentes
» 40,» 30,—
» 30,—
» 100,—
c)» 20,—
L. 3.050,—
» 13.044,55
L. 16.094,55
CONSERVAZIONE E MIGLIORAMENTO DELLA VISTA. — Soltanto
Venerdì 4 e Venerdì it Ottobre si
tratterrà in Torre Pellice il rinomato
specialista di diottrica-oculistica Comm:
Massimiliano Neuschùler, di Torino.
Riceverà in tali giorni per la correzione della vista debole e difettosa, mediante il suo particolare sistema di lenti,
dalle ore 10 alle 12 ant. e dalle 2 alle
5 pom., in Via P. Geymet N° 1, angolo Via Arnaud, casa Ayassot.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
f ANGLETERRE. Les chrétiens qui
avaient mis à part le premier dimanche
d’août pour le consacrer à la prière, sont
heureux de constater que dèâ lors il n’y
a plus eu de revers, mais plutôt d’éclatantes victoires. Certainement il y a là
une réponse de Dieu. ^
—• L’archidiacre Moule, frère de l’évêque de Ripon, l’apôtre de la Chine, vient
de mourir à un âge très avancé; il a été
un ouvrier zélé au service du Maître.
—■ Le problème dé l’Union des Eglises
est toujeurs en première ligne, et les
non-conformistes aussi bien que les Anglicans font de leur mieux pour se rapprocher les uns de» autres.
—■ L’évêque de Manchester, docteur
Knox, vient de traverser une terrible
épreuve; son fils, en effet, a fait le grand
pas passant au papisme. D’autres clergymen ont suivi la même route, et nous
disons : tant mieux. Les positions nettes
sont toujours les meilleures. Les traîtres
sont toujours à craindre; mieux vaut
s’en débarrasser.
—■ L’Ecosse, avec une population de
4.750.000 âmes, a fourni comme contingent de la guerre, 900.000 hommes !
P FRANCE (Villefavard- Haute Vienne).
Pâques s’approche; le pasteur de l’église
de Villefavard est capitaine au front à
la cote 304 près Verdun. L’église se demande s’il obtiendra une permission pour
cette époque. Vain espoir. — Qui le remplacera? Ni pasteur, ni évangéliste est
disponible. '
La guerre, la tranchée, aussi bien que
le brancard, que l’hôpital, que les salles
d’infirmeries, de rééducation des mutilés,’a réduit de beaucoup le clergé protestant français; bien des églises sont
privées de leur conducteur, et celle de
Villefavard est du nombre.
Que faudra-t-il donc faire? Supprimer
le culte de Pâques? Non; après la sombre semaine de la passion que toute la
France et l’Angleterre venaient de passer, plus que jamais l’église avait besoin
de se réunir en prière, de célébrer Pâques,
la Résurrection du Sauveur, gage de
toutes les résurrections de se grouper autour du Seigneur triomphant, qu’elle sait
toujours, vivant pour intercéder et pour
bénir. Mais un ancien est trop âgé, l’autre n’ose affronter la chaire. Faudra-t-il
donc fermer le temple ce jour-là? Non,
cela ne se peut pas, cela ne se doit pas I
Pâques arrive. L’église est réunie; l’assemblée est au complet. La femme du
pasteur monte sur la modeste chaire, et
le culte a lieu. Après le chant la lecture
de la Parole de Dieu la prière suit la
lecture d’un sermon, bien choisi et bien lu.
L’église recueillie émue s’est édifiée.
Pâques lui a apporté son rayon de soleil,
son souffle divin de force, de foi d’espérance.
Encore une fois Dieu a maintenu sa
promesse: Je répandrai de mon esprit sur
toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront. G. R. C.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
La vedova Emilia Mailer, i figli,
nipoti e parenti tutti, ringraziano di cuore
tutte le persone che presero parte al loro
dolore accompagnando al campo del riposo
la salma del loro carissimo
Long Davide fu Michele.
Chiedono venia a coloro che nella triste
■circostanza non fosse pervenuta la dolorosa partecipazione.
Torre Pellice, 2 Ottobre 1918.
GRAZIOSA MANCIA
a chi, avendo trovato un ombrellino
■di seta verde, manico argento, smarrito in Torre Pellice, lo consegnasse all’Hòtel Flipot.
pour
ON CHERCHE un PRÉFET
V Institut Gould de Rome.
S’adresser pour renseignements à
M, Antonio Rostan - 107, Via Nazionale - Roma.
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