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Cinquante-deuxième année.
10 Norembre 1916
N. 45.
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Que toutes les clioses vraies, honnêtes, iustes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Pbil. IV, 8),
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SOMMAIRE: D’Automne Une visite au
Monte N. — Union Chrétienne de J eunes
Gens — Nouvelles religieuses — Chronique vaudoise — Bibliographie —
Nouvelles politiques.
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L’AUTOMNE.
Les brebis ont laissé- nos alpes déjà
battues par la tourmente des neiges ; elles
ont passé d’un mouvement lent et uni
forme; elles étaient endimanchées dans
leur long manteau de laine blanche; elles
marchaient au son du gai carillon deleurs clochettes; êlles marchaient vers
les plaines fertiles du Piémont. Elles nous
ont communiqué la nostalgie du Pays de
la Promesse.
Les oiseaux, après s’être réunis en tribus, en familles, ont obéi à un mot d’ordre instinctif; ils ont tous abandonné nos
montagnes, où ils sont nés et où ils ont
aimé; ils ont horreur des brumes; tous
ils volent vers les heureuses plages d’un
printemps perpétuel. Ils réveillent en
nous l’inquiétude de l’Au-delà.
Nos enfants descendent incessamment
vers les grandes villes; bientôt nos bourgades serojit vides de jeunesse et de joie;
ils partent tous pour la guerre; ils obéis
sent à l’appel de l’Italie sans toujours It
comprendre et feront leur devoir; rever
ront-ils nos prés, nos villages, notre tem
pie ? Nous étouffons nos sanglots dans
un sourire, nous les caressons de nos
mains, de nos yeux, de notre voix; nous
les suivons du regard aussi loin que possible, le cœur gros nous les recommandons à la garde du bon Dieu et nous pensons avec une douce tristesse aux éternels
revoirs.
Les feuilles, qui semblaient crues dans
le serein du ciel, elles jaunissent et tombent; elles tombent comme les mirages
de notre jeunesse, elles se confondent
avec la poussière des générations qui
nous ont précédés. C’est le grand sermon
sur la vanité de toute chose.
Les ombres deviennent toujours plus
noires; elles flottent sur nos pentes, elles
s’allongent en formes de spectres, elles
s’amassent au fond de nos vallées et semblent s’attarder sur les cimetières où nous
attendent nos pères, où nous ont précédés nos enfants. On les croirait à la re
cherche de la Vallée de Josaphat.
Les nuages qui traversent notre ciel
ont les flancs pleins de neige; elles s’abattront bientôt sur nous et nous enseveliront dans leur blanche solitude. Notre
pays alors semblera une Pompéi glaciale.
Les nuits se font toujours plus longues; elles nous réunissent autour du
foyer paternel, sous le vaste manteau de
la noire cheminée, et nous prédisposent
à communier avec le passé, avec nos ancêtres, avec les chrétiens et les héros de
tous les âges. Bientôt aucun bruit indiscret et vulgaire ne traversera nos campagnes; il y régnera une paix solennelle;
on se croira dans un temple, temple immense où les anges passent, où on perçoit à peine quelque chose de semblable
au lointain soupir d’un océan; c’est le
souffle des choses éternelles; serait-ce un
indice de la présence de Dieu ?
L’automne c’est la saison qui creuse
le vide en nous et augmente la soif dou
loureuse du bonheur; c’est l’époque où
l’homme sent son âme atteinte par une
angoisse mortelle, par le sentiment de sa
solitude, de sa misère et de son néant;
c’est l’heure où l’individu apprend à se
résigner, à faire, comme le grillon, sa
prière du soir, pour se ramasser ensuite,
sans murmure, dans sa sombre retraite
et entrer dans son dernier sommeil.
C’est en automne encore, quand tout
se prépare au silence, que l’âme de nos
montagnes et l’esprit de nos hauteurs
semblent s’unir pour répéter les chants
qui nous ont consacrés à la vie et qui ont
bercé notre enfance. Il en est un surtout
que nous écoutons toujours avec une particulière émotion, car il est la voix de notre
peuple, l’hymne de nos trépassés et des
générations non écloses encore. Il passe
dans nos veines comme un frisson religieux, il relève notre foi, il nous remet
au pas et nous relance dans les armées divines; c’est le psaume de la religion et
du pays, c’est notre marseillaise:
Dès ma jeunesse ils m’ont fait mille maux;
Dès ma jeunesse, Israël peut le dire.
Mes ennemis m’ont livré mille assauts;
Jamais pourtant ils n’ont pu me détruire.
J’en porte encore les marques jusqu’aux os;
Et l’on dirait même qu’une charrue
A grands sillons m’a labouré le dos.
Traînant le soc sur ma peau toute nue.
Mais du Seigneur le juste jugement.
De ces méchants a rompu les cordages.
Puissent ainsi périr honteusement
Tous ceux qui jont à Sion tant d’outrages.
Puissent-ils à l’herbe ressembler.
Que l’on voit croître au bord d’une muraille.
Qui se flétrit, sans que pour l’assembler,
Jamais aucun s’empresse et se travaille
G. G.
Une visite au Monte N.
L’autre soir j’étais en train d’écrire à
l’Echo dans ma chambrette solitaire, lorsque j’entendis frapper à la porte. Avanti I — La porte s’ouvrit' tout dou
cernent, le bout d’un nez commence à
pointer dans la pénombre, puis une
grosse moustache soulignée d’une barbiche bien soignée, puis la souriante figure
de mon cher collègue Arnaldo Comba. —
Tiens, c’est toi 1 - que je lui dis; - et quel
bon vent t’amène ? — Je ne me rappelle
pas s’il me parla d’aquilon ou de zéphir
mais nous tombâmes d’accord sur le faii
qu’il était bon. On s’assit, on causa, on
fuma une cigarette - lire demi toscan pour
mon compte - on parla un'|eu de tout,
de la douce moitié assise au foyer solitaire, des enfants qui pleurent ou qui
rient, selonTes taloches ou les bonbons
qu’ils reçoivent, on alla faire une visite intéressée à notre excellente mensa, on alla
dormir et de grand matin on fila vers le
Monte N. Mon cher collègue Comba ne
se fâchera pas si j’observe respectueusement, en passant, qu’il a du goût pour
l’auto, et qu’il marquait bien lorsque,
mollement étendu sur les morbidi cuscini,
il répondait avec sussiego au salut de
l’humble piéton, qui quelquefois était
même un officier supérieur. Mais avec
tout ça, nous dévorions littéralement les
kilomètriE0ètnous.arrivions;bientôt à C.
Là nous devenons les humbles person
nages que nous sommes en réalité, c’est
à dii’e que l’automobile va se réfugier
dans un- gqrage et nous, nous tournons
nos... semelles vers les .montagnes qui
s’élèvent très haut au-dessus de nous.
Mais une, idée lumineuse me vient et,
mettant | profit l’inspiration du moment,
je me dirige vers Vufficio du major Colombo dèJSan Secondo. Notre entré» est
accueillie par un sourire lumineux de nptre ami, le caporal Ruben Bertalot d’Angrogne, à qui nous serrons cordialemen^t
la main. Le major nous feçoit avec sa
cordialité habituelle et nous demande,
lorsqu’il connaît notre but, si nôüs avons
besoin d’une monture. Je me garde bien
de refuser net, mais je remarque poliment que nous ne voudrions pas abuser.
Alors il ordonne à un alpin de nous amener deux mulets de selle, qui furent bientôt là. Sans autre forme de procès, nous
enfourchons nos montures et filons. Je
me sentais maintenant plein d’enthousiasme et tout disposé à attaquer la terrible montagne. Hélas ! mon enthousiasme fut de courte durée. En traversant le
village, une de mes vieilles connaissances,
un capitaine d’artillerie, me cria: —-En
garde, car c’est un mulet jeune et entier !
—Je continuais ma route en souriant,
mais le sourire avait des nuances jaunâtres.
En delà de l’Isonzo nous commençons
à monter, et ne voilà-t-il pas que tout
près de la route se trouve une bruyante
machine très occupée à préparer du gravier. Mon mulet n’aime pas la musique,
ou du pioins cette musique-là, car il commence à dresser les oreilles, à reculer, à
planter des sauts et des soubresauts qui
mettaient en souffrance les parties charnues de ma personne, pour ne pas dire
davantage.
Par pur hasard je retombe toujours
sur la selle et nous continuons tant bien
que ¿mal notre route.. Mais un peu plus
haut il recommence de plus belle. Je
m’aperçois que mon mulet et moi nous
n’avons pas le même idéal. Lui voudrait
me mettre à terre plus ou moins délicateihent et moi je voudrais rester en selle..
Qui finira par vaincre ? Mesurant de
l’œil le précipice qui bordait la route, je
résolqs fièrement de sauter à bas de mon
plein^gré, de .régaler quelques morceaux
de sucre à ma monture et de le renvoyer
à son écurie. Il mangea son spcr.fi,gt çpus
nous séparâmes les meilleurs amis du
monde. Naturéllement mon collègue crut
de son devoir de suivre mon ex^emple.
Quand on marche à pied, on roule généralement son manteau, on le jette sur
l’épaule et l’on continué ainsi sa route
plus libres et plus dégagés. C’est ce que
nous fîmes en cette circonstance. Mais
cela mit à nu, sur la vaste poitrine de mon
collègue, le stemma vaudois. Un soldat
d’artillerie, qui marchait depuis quelque
temps à côté de qqus, çn .conduisant son
cheval par la bride, le vit et s’approcha
immédiatement de nous. Nous lui apprîmes que nous étions deux aumôniers
vaudois et lui se fit connaître comme le
soldat Fantoni de l’Eglise Vaudojge de
Nice. Il se révéla tout de suite un jeune
homme éduqué et ifistruit et nous apprîmes avec plaisir le fait qu’il âttèiidâi^ sa
promotion à aspirante ufflciale d’un jour
à l’autre. Nous fûmes charmés de faire
sa connaissance et nous espérons le rencontrer encore à l’avenii:.
À D. je rencontre de vieux amis qui
s’empressent de nous offrir un bon dîner.
Comba téléphone à son frère de descendre,
et en effet, quelque temps après j’ai le
plaisir d’assister à l’accolade fraternelle.
On nous offre encore le bene de l’étrier
et, montés nouvellement sur d’excellents
mulets alpins, nous nous acheminons
vers Colletta K. — G;râce aux jarrets
d’acier de nos montures nous atteignîmes ^
bientôt notre but, quoique la route fût
longue et difficile. À Colletta K. officiers
et soldats nous accueillirent avec cette
chaleur et cette libéralité qui distinguent
nos alpins et nos alpins au front. Nous
leur envoyons, par le moyen de ce journal qui est lu un peu partout, nos salutations affectueuses et reconnaissantes.
Le sous-lieutenant Guido Comba est
déjà un vieux de la tranchée et pourtant
il est blanc et rose comme une jeune fille.
Il a su gagner l’estime et l’affection de
ses supérieurs et de ses soldats. Nous allons visiter le cimetière et nous nous découvrons devant la tombe d’un soldat
vaudois, le jeune Rostan de Pral, de la
27^ compagnie, tombé au champ d’honneur depuis l’année passée. Entre temps
la lune se lève et nous permet de jouir
d’un panorama aussi étendu qu’enchanteur. *
Au matin nous montons sur le haut de
la montagne qui fut conquise par le 3°
et le 40 régiment alpins. En voyapt ces
lieux où ont combattu en héros tiant de
nos frères vaudois, nous nous sentons
émus et nous nous inclinons eu si^ne de
respect à la mémoire de ces martyrs d’une
sainte cause. Cette cime a coûté idu sang
mais elle sera l’œil vigilant de la défense
de la patrie. La plaine au loin est cou
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verte par un brouillard épais. Oh dirait
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la mer. Nous apercevons pourtant les
localités où des officiers vaudois sont
tombés victimes du plomb autrichien : les
capitaines Vigne et Coucourde I Noms
qui sont gravés sur les tablettes de notre
cœur. — Plus à gauche ont combattu le
capitaine Saloadori et Jalla et tant d’autres encore. En redescendant nous avons
le plaisir de serrer la main au sergent
Torello, évangélique, et au lieutenant
Charles Egnard. Cet officier est pour moi
le type de l’alpin et je suis heureux qu’il
soit passé effectif. On le tient en haute
considération, car non encore guéri d’une
blessure en guerre, on le rappela pour lui
confier le commandement d’une compagnie alpine.
Vers le soir nous rejoignîmes sans encombres la ville. — Que Dieu garde et
protège nos officiers et nos soldats, car ils
font honneur à leur patrie èt au nom
Vaudois. E. Bertalot, aumônier.
UDÎon Clirétieniie de Jeunes Gens
SEMAINE DE PRIERE
PLUS QUE VAINQUEURS!
La victoire qui triomphe
du monde c’est notre foi.
1 Jean V: 4.
LE VAINQUEUR.
Dimanche 12 Novembre. —Jésus-Christ
notre frère, car il est fils de l’homme, et
notre Seigneur, car il est Fils de Dieu, a
vaincu le péché, le monde, Satan, la
mort, lui, l’homme le plus fort qui a
vaincu l’homme fort et qui pille sa maison, depuis qu’il en a triomphé par la foi
lors de la tentation(Matthieu iv, 2-11 ; xii,
22-30; Jean xvi, 33; Apocalypse vi, 2).
LES ENNEMIS.
Lundi 13 Novembre. — Ennemis du
dehors, mauvais exemples et influences
dangereuses; ennemis du dedans, mauvaises pensées, mauvais cœur; convoitises; passions; orgueil; le moi égoïste
(Genèse vi, 3; Jérémie xvii, 9; Matthieu
XV, 18 et 19; Ephésiens ii, 1-3; Jacques
I, 13-15).
L’ENNEMI.
MMardi 14 Novembre. — Le prince de
ce monde qui s’est emparé de la terre et
l’a corrompue elle et ses habitants, ennemi invisible, spirituel, très puissant mais
pas tout puissant, personnel et d’autant
plus redoutable qu’il trouve dans l’homme un complice et dans des puissances
spirituelles méchantes et insivibles de
terribles auxiliaires (Genèse iii, 1-6; Job
1, 6-12 et 22; n, 1-7; Matthieu xin, 28;
Luc X, 18; Ephésiens vi, 10-20).
LES CONDITIONS DE LA VIE.
Mercredi 15 Novembre. — Rompre avec
les mauvais milieux pour rechercher les
milieux favorables, bonnes compagnies,
amitiés honnêtes. Unions chrétiennes,
églises, etc., et en général la vie de la foi
(1 Samuel vn, 2-14; 2 Corinthiens vi, 14;
vu, 1; Jacques iv, 4-12; 1 Jeanv, 4 et 5).
LA CONDITION DE LA VICTOIRE.
Jeudi 16 Novembre. —• Le renoncement à soi-même et à sa volonté propre,
se laisser vaincre, même briser par Dieu
puisque être vaincu par lui, c’est devenir
vainqueur (Matthieu xvi, 24-26; Luc
XXII, 39-46; Genèse xxxii, 24-32; 2 Corinthiens II, 14 et XII, 7-10).
LES BÉNÉDICTIONS
DE LA VICTOIRE.
Vendredi 17 Novembre. —Toutes les
BÉNÉDICTIONS que la victoire entraîne
pour nous et pour les autres, pour notre
joie, notre paix intérieure, notre sanctification et pour le service de Dieu en vue
de la conquête du monde (Apocalypse ii,
7. 11, 17, 26-28 et iii, 5, 12, 21).
LA VICTOIRE COMPLÈTE.
Samedi 18 Novembre. — La victoire
complète de chacun et de tous, de Christ
dans et par les hommes, pour la terre et
pour le ciel, pour le temps et pour l’éternité. Tous aux pieds de Jésus ou sous ses
pieds, à nous de choisir (1 Corinthiens xv,
20-8; Jude 24 et 25; Apocalypse iv, 1-14).
NOUVELLES RELIGIEUSES.
La correspondance des soldats et l’abondance des matières ont pris une telle
place dans le journal, qu’il a été impossible de faire mention de deux départs,
que nous ne voulons cependant pas passer sous silence. Il s’agit de la mort sou^
daine de Daniel Lortsch qui a eu lieu à
Lausanne, lors de la convention de Merges. À peine âgé de 60 ans, il était plein
de vie et ce savant, car il l’était, avait
devant lui encore un brillant avenir
quand il a plû à Dieu de l’appeler à Lui.
Comme pasteur, comme cultivateur de
la littérature biblique, comme agent général de la Société Biblique Britannique
et Etrangère, comme ami de ses colporteurs et de toutes les bonnes causes, il a
été à la hauteur de sa tâche en homme
fidèle et distingué.
— Une autre mort non moins frappante à signaler est celle de Charles Babul, de Nîmes, décédé le 18 septembre, à
l’âge de 82 ans. C’était une colonne du
protestantisme français et il apporta à la
proclamation de l’Evangile toutes leí
forces de son talent. Tout en étant fidèle
à Christ et à la vérité, il était très large
dans ses sympathies chrétiennes. Grâce
à lui, les deux tendances du protestantisme restèrent unies à Nîmes.
CHRONIQUE VAUDOISE
CANADÁ. Nous avons reçu la triste nouvelle de la mort de Michel Nicolet, décédé
au Canadá le 1 octobre à l’âge de, 49 ans,
après une longue et pénible maladie supportée avec calme et une grande patience,
laissant la veuve et cinq orphelins; que
Dieu les soutienne dans cette grande
épreuve. — Il y a à peine trois ans qu’ils
son? partis de St-Christophe (Villar Pellice) : nous les suivons par nos prières.
EDIMBOURG. Une carte postale de
Miss Brigham nous annonce le départ de
Mrs. Lillie, une amie des Vaudois, enlevée en peu de temps à l’affection de
ses amis.
FLORENCE. Dimanche dernier, M.
le modérateur E. Giampiccoli a occupé la
chaire de l’Oratoire, rue Manzoni,
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE,
L’officier M. Charles Ribet, d’Albanie,
le soldat DegVInnocenti Oitavio, l’artilleur Bein Amato, du Campo Lombardore,
le caporal Mondan David, « dalle più alte
vette carniche », les soldats Pasquet Gustave, de La Tour, Long Daniel, de Pramol,
Chanforan Henri, de La Tour, Odin Wilfred, de Saint-Jean, le lieutenant Max
Caisson envoient leurs salutations aux
parents et amis, remerciant chaleureusement pour l’envoi du journal.
— Zone de guerre, 6-10-16.
Cher Monsieur Tron,
Je viens à vous pour vous remercier
de l’envoi de votre journal l’Echo, que je
reçois régulièrement tous les mardis; je
le lis avec grand plaisir et intérêt, car
tout en nous instruisant de bonnes choses
il nous tient au courant des nouvelles de
nos chères Vallées et de ceux qui sont
au front comme nous, combattant pour
le même idéal. — Ma santé, grâce à Dieu,
est toujours bonne.
Veuillez, cher M.r Tron, par l’intermédiaire du journal, faire parvenir mes salutations à ma chère femme, et un doux
baiser à mon cher fils; je tiens de même
à saluer tous mes parents, mon frère qui
se trouve au front comme moi, et mes
cousins Brez Pierre et Frédéric et Henri
Pons, tous combattants.
A vous mes plus respectueuses salutations. Votre dévoué
Emmanuel Pons (Bessé).
—• Zone de guerre, le 7-10-16.
Cher Monsieur Tron,
Très reconnaissant pour l’envoi du
journal VEcho que je reçois depuis plusieurs semaines et le lis avec plaisir car il
m’apporte les nouvelles des amis qui se
trouvent dans les zones diverses ; je vous
remercie vivement car je vous assure
qu’il m’encourage beaucoup et me fait
du bien moralement. Dans ces endroits
arides et éloignés de la famille et des
amis où souvent l’on a occasion de se
laisser aller au découragement, l’on a
besoin d’une bonne exhortation qui nous
fasse oublier un peu ces misères d’ici-bas
et nous fasse apercevoir quelque chose de
plus beau et un avenir meilleur. Par le
même journal je vous prie d’assurer tous
mes parents et amis de ma parfaite santé
et à tous je présente mes bonnes salutations affectueuses.
A vous, cher pasteur, mes meilleures
salutations. Votre dévoué
Jean Bonnet.
— Albanie, le 11-10-1916.
Cher Monsieur Tron,
Je vous écris ces quelques lignes pour
vous faire savoir de mes nouvelles; elles
sont très bonnes comme j’espère des vôtres. — Cher Monsieur, je vous remercie
infiniment de Y Echo des Vallées; auriezvous la bonté de saluer toiis les parents
et amis des Vallées de ma part, et ceux
qui sont sur d’autres fronts. ■— Recevez
les plus cordiales salutations du soldat
Bertocchio Enrico.
— Du front, le 11-10-916
Très honoré M.r Tron,
Veuillez me pardonner si j’ai tardé à
vous donner signe de vie et à vous remercier de l’envoi de l’Echo qui, jusqu’ici
m’est parvenu régulièrement, quoique
j’aie changé mainte fois de position et
par conséquent d’adresse. J’ai eu si peu
de loisir, ces dernières semaines que j’ai
dû par force garder le silence et sembler
malgré moi, oublier mes chères Vallées,
auxquelles, bien au contraire, je pense
si souvent 1... Je suis hélas ! seul Vaudois et il n’y a rien ici qui me parle des
Vallées, Tout au plus quelque analogie:
les châtaigniers, sous lesquels nous sommes campés, me font songer aux superbes ehâtaigners des Vallées, à l’ombre desquels, en été, l’assemblée des fidèles se
range en silence pour écouter la parole
édifiante de son Pasteur. Il me semble de
revivre un instant au milieu de mon peuple lorsque je lis votre cher Echo, qui retentit dans mon cœur d’une façon bien
plus suave et bienfaisante que les éclats
terrifiants des projectiles meurtriers qui
incessamment sillonnent l’air surtout sur
la ligne où je me trouve maintenant. —
Je jouis d’une santé excellente et jusqu’ici, grâce à Dieu, il ne m’est survenu
aucun mal. — Je vous prie de saluer tous
les MM. de la Vén. Table, mes anciens
professeurs et condisciples et d’agréer,
vous et Madame, avec mes remerciements et meilleures salutations, les civilités de votre dév. Em. Griset.
— Albanie, 16-10-16,
Très honoré Monsieur,
Deux mots seulement, vu que je n’ai
pour le moment que fort peu de temps
pour vous donner de mes bonnes nouvelles, vous remercier de l’Echo que j’ai
reçu régulièrement jusqu’ici et avec
grand plaisir, et vous envoyer ma nouvelle adresse.
Recevez, avec M.me Tron, les respectueuses salutations de votre dévoué
Carlo Riret,
GENÈVE. La Société de Secours Mutuels des Vaudois de Genève a eu pour
la première fois la douleur de perdre sur
le front un de ses membres, Louis Malan,
originaire de Costalunga. C’est le premier
membre de la Société qui tombe au
champ d’honneur pour la défense de sa
patrie.
D’un caractère doux et tranquille,
Louis Malan était un jeune homme sérieux et rangé. Il avait à Genève une conduite exemplaire et faisait honneur au
nom vaudois.
Il s’était fiancé quelques temps avant
la guerre avec M.lle Bertha Wehrli, une
Suissesse du canton d’Argovie. Sa fiancée
eut le bonheur de le revoir en allant aux
Vallées l’année dernière avec M.me Malan.
Dans ses lettres écrites du front, Louis
Malan s’attachait toujours à encourager
sa bonne mère, et à lui cacher ses souffrances. Le 8 août 1916 il écrivait encore à sa mère:
« Je te remercie bien de tes bons vœux,
et que Dieu veuille bien nous les accorder, car voilà deux ans de guerre accomplis, et elle continue toujours avec plus
d’acharnement. Reçois, chère mère,^es
plus doux baisers et fais toujours bon
courage ».
LOUIS MALAN.
Enfin le 27 août IfilfiTl^crivait:
« Je vois que tu te chagrines beaucoup
sur mon compte, mais il ne faut pas,
ma chère, car je ne souffre pas toujours
autant que tu te l’imagines; ce sont des
moments, et des fois je t’écris des choses
que je ne devrais pas, et je me laisse emporter à te les dire, car tu sais que je
n’ose rien te cacher. — Je t’embrasse
ainsi qu’Ines, Hélène et Bertha, en attendant ce beau jour de paix et de retour ».
Hélas, Dieu n’a pas permis que Louis
Malan puisse voir ce beau jour du retour,
car cinq jours après avoir écrit ces mots
il tombait en combattant en brave, et
faisait le sacrifice de ses 23 ans sur l’autel
de la Patrie.
Que Dieu soutienne et console sa mère
éplorée, ses deux sœurs et sa bien-aimée
fiancée, et que la pensée que Louis Malan
est tombé en héros en accomplissant son
devoir envers sa patrie puisse les aider
à supporter cette grande épreuve.
LA TOUR. Samedi dernier a été célébré le mariage de Jacques Chanforan, de§
Bonnets, avec Catherine Agassot, du
quartier des Chabriols.
— Nous venons de recevoir le Rapport
du Synode, très bien imprimé et très
concis.
— Dans la poussée en avant qui a eu
lieu sur le Carso, le 31 octobre dernier
l’artilleur Robert Vertu de La Tour, est
tombé au champ d’honneur en donnant
sa vie pour la patrie. — Que Dieu soutienne le père déjà si durement éprouvé
par le départ de sa compagne au conir
mencement de l’année et qu’il protège
le fils aîné, lui aussi au front,
— Nous avons inséré dans notre dernier numéro que la Table avait nommé
M. le prof. Tourn pour remplacer M. le
prof. A. Jalla à l’Ecole Normale; c’était
exact; seulement, après la nomination,
la Table a reçu deux demandes de personnes en règle avec la loi, ce qui l’a obligée de faire un choix qui s’est porté sur
M.lle M. Venturini, de Milan, tandis que
M. le prof, Tourn donnera ses leçons de
philosophie au Lycée. —• Nous remercions
sincèrement M. Tourn qui, dans un moment difficile, s’est si gentiment mis à
la disposition de l’Administration de
l’Egüse.
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— Les bourses dites des Braide ou
Bénéfice Bianchi ont été assignées aux
élèves: Cesan Riccardo, Eynard Ernest,
Jourdan Emile, Meynet Lévi, Reve)
Pierre et Roland Remigio. — Le Consistoire a, en outre, voté un subside à l’élève
Charles Jourdan et à Emma Bastian. —
Jamais nous n’avons eu un si petit nombre de candidats.
MARINA DI FUSCALDO. La Luce .
nous apporte la nouvelle que le chev.
Jannuzzi, un membre zélé de notre
Eglise, vient de perdre son fils Ruben,
lieutenant d’artillerie, tombé avec bravoure au champ d’honneur. — Nous ne
pouvons qu’exprimer toute notre sympathie à cette famille si douloureusement
éprouvée.
PISE. Nous reproduisons du rapport
annuel:
Cari Fratelli, Sorelle ed Amici,
Vi presentiamo una breve relazione
suH’andamento della nostra Chiesa quale
si svolse nciraiino ecclesiastico testé decorso.
1 cuUi ci parvero frequentati con maggiore regolarità. Tuttavia ci sono ancora
gli assenti. Raccomandiamo con particolare insistenza a tutti il dovere di frequentare regolarmente la « comune raunanza ». Devono essere maggiormente
apprezzati i benefici spirituali e morali
che dal culto pubblico derivano. È degno
di essere ricordato in modo particolare il
culto che venne consacrato alla Commemorazione del XVII Febbraio, al quale
partecipò un pubblico delle grandi occasioni. Non furono eseguiti cori speciali,
come altre volte, ma si seguì ii culto liturgico della Festa Valdese: Riguardo ai
culti ringraziamo la sig.ra Meynier e la
sig.na Steiger che hanno contribuito al
loro buon andamento suonando l’armonium.
La Scuola Domenicale ebbe 121 iscritti,
di cui 99 cattolici, e i rimanenti appartengono alla Chiesa. Per cause diverse, la frequenza non fu molto regolare: raccomandiamo vivamente alle nostre famiglie il
dovere di mandare regolarmente i loro figliuoli alla Scuola Domenicale, che è una
necessaria preparazione al catecumenato.
— La Festa dell’Albero di Natale ebbe la
polita bella riuscita, e rallegrò ancora una
volta i nostri cari allievi, nonché il numeroso pubblico che sempre gremisce il nostro Tempietto in tale circostanza. ^— La
colletta per l’Albero di Natale raggiunse
la bella somma di lire 196.
Fra i membri della Fratellanza non
abbiamo da lamentare nessuna perdita.
iMa ranamentiamo la‘dipartenza di una
cara amica della nostra Chiesa nella persona della sig.ra Caterina Pitschen.
Alcuni nuovi fratelli. e sorelle si aggiunsero nel corso dell’anno alla Chiesa.
Per la prima volta, la Chiesa ha versato alla Cassa Centrale, quale suo contributo diretto, la somma di lire 400.
Raccomandiamo ai fratelli, riguardo alle
contribuzioni, di compiere tutto il loro
dovere.
La Società delle Signore ha lavorato,
nell’ anno ecclesiastico scorso, unicamente per i nostri valorosi soldati. Parecchi pacchi d’indumenti di lana furono
inviati ai nostri cappellani Bertalot e
Pascal, onde fossero distribuiti a soldati
valdesi.
Il nostro pensiero vada ai fratelli della
nostra Chiesa che combattono per la
Patria.
E presto la nostra poVera umanità
sconvolta e dolorante veda affermarsi la
pace secondo il diritto e la giustizia.
« Pace ai fratelli, e carità con fede, da
Dio Padre, e dal Signor Gesù Cristo ».
Pisa, li 7 Ottobre 1916,
Il Consiglio di Chiesa: Enrico
Meynier, pastore, presidente;
G. G. Steiger, anziano e cassiere; Primo^ Bellatalla, anziano; Enrico Razzell, diacono,
PORÀ, Notre paroisse vient de perdre
deux de ses enfants, tous les deux victimes de la guerre et tous les deux tombés
au champ d’honneur: Paul Benech, ex
pirant sur le Trentin, et François Morel
d’Henri, à Nova Vas. Ce dernier laisse
une veuve et deux enfants.
SAINT-GERMAIN. Les deux derniers
jours d’octobre plusieurs personnes de
bonne volonté se réunissaient à la cure
pour y confectionner les 90 paquets destinés à nos soldats au front. Nous tenons
à remercier cordialement toutes les personnes qui, de manière ou d’autre, en
argent, en laine ou en travail, ont contribué à cette bonne œuvre.
En dehors des sommes versées par le
Consistoire, par l’Union des Mères et par
l’Union Chrétienne de Jeunes Filles, nous
mentionnons les dons suivants: M.lle
Martinat, frs. 5 - J. P. Bertalot, 2 - Alex.
Bertalot, 3 - Valentine L. (Turin), 10 Giov. Griot (Milan), 20 - M.me Beux
(Colomb.), 5 - Fam. Bertalot-Durand, 5
- Guido Balmas, 10 - M.lle Marguerite
Balmas, 10 - Jenny Bouchard-Martinat,
1 - M.me Riva, 10.
Parmi les dons en nature: M.Iles Bert
(Ronc), 2 paires de bas - M.me Comba,
1 col, 2 passemontagne - M.Iles Revel, .5
passemontagne, 6 cols - M.lle Jenny Balmas (Ronc), 1 paire de bas - M.me Meynier, 1 passemontagne - M.me Pauline
Balmas, 1 paire de bas - M.me Clémentine Jahier, 2 paires de bas - M.me Elise
Vinçon, 1 paire de bas - M.me Ribet, 5
cols, 3 paires de manchettes - Louise
Revel-Peyrot (Ronc), 1 paire de bas Henriette Bleynat Peyrot, 1 passemontagne - M.me Vinçon, ing., 1 kg. de laine
- M.Iles Turner (Edimbourg), 2 kg. de
laine - M.lle Anita Mosça (Florence),
kg. 1,4 de laine - Rostan Charles, 10
morceaux de savon.
La révision des listes et adresses de
nos soldats transmise au Comité de Turin,
montre que le chiffre des jeunes gens appartenant à la paroisse et actuellement
sous les armes est bien près de deux
cents. Ceux qui sont tombés au champ
d’honneur ou qui ont été réformés après
quelques mois de service, ne sont pas
compris dans ce chiffre.
SAINT-JEAN. Refuge Roi CharlesAlbert: Souscription pour lit W. et L,
Meille — 10“® Liste:
Chev. Pierre Fontana-Roux,
Milan Frs.
M. et M.me Monnet, Ing. »
M. et M.me Thoeni »
Mrs Wood-Brown, Firenze »
M.lle Elvire Dapples, Grezzano »
M-lles S. et P-; Robert »
M. et M.me Blanc-Revel »
» » Margiunti »
» » F. Balmas »
Une amie «
du pasteur et combien est grand le regret
de la paroisse qui voit son chef partir.
M. Villelm aussi partage ce regret, en
disant que peut-être les paroissiens n’ont
pas toujours fait, comme ils auraient dû,
leurs propres devoirs. — En dernier lieu,
le régent M. Berton parle aussi de ce qu’il
sait, quoique jeune encore et nouveau
dans le pays.
Que le zèle que M. Soulier a déployé
dans sa paroisse puisse se répandre et se
manifester en toute abondance dans celle
où il va continuer son saint-ministère.
C’est le vœu de Un de ses paroissiens.
BIBLIOGRAPHIES.
Vers la Vérité éternelle, par Charles
200,-
20,—
10,—
25.—
100,—
10,
10,
30,—
25,—
10,
Jung-Dartienne - Genève.
Ce volume de 169 pages est dû à la
plume d’une personne qui tient à faire
connaître Gaston Frommel comme théologien, mais surtout comme apologète.
Dans la seconde partie il nous place en
face de la vérité éternelle, indiquant les
éléments de reconstruction théologique.
L’auteur se montre d’une largeur chrétienne admirable, sans rien sacrifier de
la vérité qui doit nous affranchir. Ce livre
se trouve très bien placé entre les mains
des pasteurs et des laïcs s’occupant des
problèmes religieux du jour.
Yvonne Pitrois: Les femmes de la
grande guerre - Genève, chez J. H.
Jeheber, éditeur - Prix: frs. 3,50.
Nous avons lu avec un vif plaisir le
contenu du beau livre qui nous présente
de véritables héroïnes ayant soif d’accomplir fidèlement leur tâche. Ce livre,
divisé en trois grandes parties, traite d’abord des Héroïnes, ensuite des Infirmières
héroïques, et enfin des Martyrs. Dans ce
dernier chapitre une place d’honneur est
réservée à Miss Covell. — Tous ceux qui
aiment voir de près les fruits de l’Evan!gile n’ont qu’à se procurer ce volume qui
les édifiera et fera naître le désir de faire
aussi quelque chose pour le Maître. Nous
le conseillons pour les Bibliothèques paroissiales et les familles.
La Providence, par J. E. Roberty, pasteur - Paris, Librairie Fiscbacher ■
Prix: frs. 0,30.
Encore un sermon dû à la plume du
pasteur de. l’Oratoire, sermon pour un
temps de guerre et aussi de paix. M. Roberty est trop connu pour que nous insistions sur la beauté du style et du langage.
Frs. 440,—
Listes précédentes » 11.772,—
Total Frs. 12.212,—
TURIN. M. E. Giampiccoli ayant
donné sa démission comme président
du Comité qui s’occupe des soldats, à
cause de ses nombreuses occupation^,
on vient d’appeler à ce poste M. Charles
Decker, bien connu pour son dévouement
à cette noble cause.
VILLESÈCHE. Dimanche, 22 octobre, une quarantaine de personnes se
réunirent dans la salle de la 2.me classe
élémentaire pour témoigner, parle moyen
d’un dîner d’adieu, combien est grande
la sympathie que la paroisse de Villesèche
a pour son bien-aimé pasteur M. Soulier.
Nous voyons entre autres, M. le Président la de Société Ouvrière qui exprima
quelle est sa gratitude pour l’aide qu’il
- Nouvelles politiques.
Nous sommes hèureux d’enregistrer
une nouvelle victoire de nos vaillantes
troupes sur le Carso. Pendant trois jours,
du l.r au 3 novembre, malgré le terrain
difficile et la vive résistance de l’ennemi,
nos soldats ont poussé en avant sur une
largeur de front de 6 à 7 kilomètres et
une profondeur de 3. Les monts Veliki
et Pecinka, et les côtes environnantes
jusqu’au mont Faiti ont été prises d’assaut et enlevées les unes après les autres.
Plus au nord nous'avous pris les hauteurs
du Volkovniak; au sud, sur la route qui
va de Oppachiasella à ^Castagnevizza,
notre ligne passe à 200 m. de cette localité.
Près de 9000 prisonniers sont entre nos
mains, une douzaine de canons, des armes et munitions en grande quantité. Le
nombre de prisonniers pris sur la Fronte
Giulia ces trois derniers mois, monte à
40.363 avec 1008 officiers.
Un submersible autrichien, qui menaçait un de nos transports de troupes,
a été attaqué et coulé par un de nos torpilleurs qui a aussi péri. L’équipage est
sauf en grande partie.
Plusieurs de nos torpilleurs ont accompli une entreprise de la plus grande
presque toute la flotte autrichienne. Ils
se sont éloignés deux Heures plus tard,
après avoir eu tout le temps de reconnaître les forteresses autour de la ville. Un
gros vapeur autrichien a été coulé devant
Durazzo. ' ,
— Une magnifique victoire des Français au nord de Verdun leur a permis de
reconquérir en peu de jours presque toufr
le territoire perdu après l’offensive de
février dernier. Le fort et le village de
Ûouaumont, les carrières de Houdramont, le fort de Vaux et une partie du
village du même nom, la batterie de
Damloup, toutes les localités dont le
nom est revenu si souvent dans les bulxetins de ces derniers mois. Les vaines et
furieuses attaques des Allemands pour
reprendre les positions perdues, ont sensiblement augmenté leurs pertes déjà
énormes.
— Un nouveau corps de troupes italiennes a débarqué à Salonique pour se
battre sur le front balkanique. Notre cavalerie du corps d’expédition de Valona
est arrivée à Koriza dans l’Albanie méridionale où a eu lieu la jonction de notre
armée avec celle des Alliés. Ainsi le front
de Salonique se prolonge jusqu’à l’Adriatique. Les Serbes et les Français ont
avancé sur la rive gauche du Strouma,
occupant le village de Gardilovo. Les
Anglais ont remporté quelques succès
dans le secteur voisin, mais ici comme
ailleurs le mauvais temps a entravé les
opérations de guerre.
— La condition de la Roumanie n’est
plus aussi alarmante. Grâce à l’arrivée
de renforts russes les Roumains ont pu
se ressaisir sur la ligne des Carpathes et
repousser les Allemands qui, sur plusieurs points, avaient déjà pénétré dans
leur territoire. La lutte continue très
acharnée dans les gorges des Alpes de
Transylvanie: plusieurs passages ont été
forcés, la ville de Prédéal a été prise,
mais les Roumains déclarent d’avoir arjêté là aussi l’avance de l’ennemi et de
l’avoir repoussé sur d’autres points audelà de la frontière de la Valachie.
La province de la Dobrugia reste presque entièrement dans les mains des Allemands qui ont refoulé vers le nord les
armées russes et roumaines. Les villes de
Cernavoda et Harsova ont été évacuées,
le pont du chemin de fer, de 14 kilomètres de longueur, fait sauter par les Roumains, qui ont aussi détruit les provisions et le matériel qui aurait pu servir
à l’ennemi. '
— La lutte présidentielle aux EtatsUnis d’Amérique, menée avec la plus
grande virulence, a eu son couronnement
dans la votation de hier. Deux candidats
restaient en présence: le président sortant M. Wilson et M. Hugues prôné par
M. Roosevelt qui avait renoncé à poser
sa candidature. La plateforme électorale
était l’attitude de l’Amérique vis-à-vis
de l’Allemagne et de la guerre sous-marine.
— L’Allemagne a envoyé à la Norvège
une note menaçante demandant l’abrogation d’un décret qui exclut des eaux
norvégiennes tous les sous-marins des
puissances belligérantes. La réponse est
venue plusieurs jours après, ferme et résolue. Les puissances Scandinaves ne
veulent tolérer aucune atteinte à leur
souveraineté ni à leur neutralité. Le décret sera maintenu. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
J. Ribet, régent, Rodoret, 1916.
Pour l’fEîcho» des soldats.
M. Otto Peyrot, Turin
M. P. A. Billour, Vallecrosia
M. Henri J alla, La Tour
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