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Cinqaante-septlème année.
1 Avril 1921
N» 15
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
^ PRIX D'ABONNEMENT: P»r an Pour 6 mois
/Vallées Vaudoises ....................... h. S.— 3.—
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies . . » 7.— 4.—
Etranger . .......................... » 10,— 6,—
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.»., dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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MÉDITATION
RESSUSCITÉS AVEC CHRIST.
Si tu crois dans ton cœur que
Dieu l’a ressuscité des morts tu
seras sauvé. Rom. X, 9.
Ce n’est pas sous la forme d’une adhé, sion purement intellectuelle à un fait survenu il y a 2.000 ans, que l’apôtre se représentait le devoir de croire pour être
sauvé. Sans doute, l’édifice de sa foi n’était
pas le produit de la seule spéculation : il
reposait d’aplomb sur des vérités certaines,
dûment contrôlées et expérimentées. Saint
Paul, sur le chemin de Damas, a su que
Jésus était ressuscité ; il a vu lui-même le
Seigneur lui apparaître. Mais il ne s’est pas
senti sauvé pour cela. Il lui a fallu encore
connaître la détresse de la mort au péché,
suivie de la joie triomphante de la résurrection avec Christ ; il lui a fallu, à maintes
reprises, refaire pour lui-même les expériences successives du vendredi saint et du
dimanche de Pâques, avant de pouvoir
prononcer la parole de victoire joyeuse et
sereine : k Ce n’est plus moi qui vis, c’est
Christ qui vit en moi». La condition du salut,
pour l’apôtre, c’était «la foi du cœur», c’està-dire la communion de plus en plus intime
et entière avec le Christ, dont la nature
divine pénètre progressivement notre nature
charnelle, et la transforme à son image.
•« Etant donc morts au péché, et vivants
pour Dieu en Jésus-Christ», nous sommes
«sauvés». Sauvés d’abord du monde qui
nous entoure. Nous admirons la sagesse
avec laquelle le Tout-Puissant a soumis
l’univers à un ensemble de lois étemelles
et immuables; nous restons confondus devant
ces forces qui règlent la course des mondes
à travers l’espace, comme elles veillent à la
reproduction de la moindre graminée. Mais
notre admiration s’accompagne d’un sentiment d’effroi. C’est que, dans cet enchevêtrement inextricable de causes et d’effets,
il n’y a point de place pour un épanouissement de notre personnaUté. Nous subissons
mille influences contre lesquelles nous ne pouvons nous défendre, nous sommes entraînés
par mille courants auxquels nous ne pouvons
résister. Esclaves d’une vie que nous n’avons
pas demandée;' et qui nous mène où et
comme elle le veut, nous essayons en vain
de nous révolter; nous porterons jusqu’au
bout la chaîne de la servitude. Mais « Christ
est ressuscité ». Un des fils des hommes a
échappé à l’implacable étreinte. Désormais
dans le filets où se débat l’humanité il y
a une déchirure; et les hommes, grâce au
Libérateur des captifs, peuvent connaître à
nouveau «la hberté glorieuse des enfanst
de Dieu ».
Mais avons-nous bien le droit de parler
de hberté? L’affranchissement à l’égard du
monde extérieur ne nous fait-il pas sentir
plus douloureusement encore combien peu
nous sommes maîtres de nous-mêmes ? «Je
ne fais pas ce que je veux », telle est notre
constation quotidienne. Je veux penser, et
des pensées qui ne m’appartiennent pas
naissent dans mon cerveau. Je veux parler,
et des paroles qui ne reflètent pas mes
sentiments sortent de mes lèvres. Je veux
aimer, et la préoccu^tion du moi ôte à
mon amour sa beauté et sa chaleur. Je veux
agir, et, au lieu du bien que je désire,
j’accomplis le mal que je hais. Oh! la triste
situation que celle de l’être humain, petit
monde en proie au désordre et à l’anarchie !
Mais «Christ est ressuscité». Il vit, lui le
Saint et le Juste, dans la gloire du Père,
pour que nous aussi vivions d’une vie nouvelle. Il est revenu à la vie, afin de nous
sauver de nous-mêmes.
Sauvés du monde et de nous-mêmes, nuus
n’en sommes pas moins pour cela des êtres
éphémères, proies certaines de la mort. Nous
avons beau employer nos dons et nos forces
à améliorer la condition de nos semblables,
nous avons beau vivre en fidèles serviteurs
de Dieu, le jour viendra pour chacun de
nous où il faudra traverser la sombre vallée.
Chaque fois que cette pensée se présente
à notre esprit, notre cœur frissonne,
comme la nature au moment d’une
éclipse de soleil; et nous nous hâtons
de chasser le sombre fantôme, et de nous
plonger à nouveau dans la lumière de
l’existence. Jusqu’au jour où, devant l’ordre
que l’on ne discute pas, nous courbons la
tête, embrassant d’un regard attristé tout
ce que nous laissons derrière nous. Mais,
au-dessus des grands cimetières silencieux,
et des lits d’agonie de ceux., qui y dormiront demain, le éri retenti! : « Christ est
ressuscité ! » Heureux ceux qui meurent
dans le Seigneur ! Ne crains plus, triste
créature d’un jour: tu ne marches pas vers
la mort, mais vers la vie. Tu n’entreras
pas, par la porte du tombeau, dans le
sombre royaume des morts ; mais porté par
ton Sauveur dans ses bras, tu franchiras,
radieux, le seuil de la Patrie éternelle.
E. Brunnarius. Le Témoignage.
La« Casa Italiw delle Dlaconiisse)).
Cette excellente institution qui nous a
rendu jusqu’ici de si précieux services, et
se prépare à nmis en rendre de plus grands
encore, ne fait pas beaucoup parler d’elle.
Quelques conférences de propagande par-ci
par-là, à bâtons rompus; un modeste rapport annuel d’une sobriété exemplaire... si
les vertus exagérées étaient toujours exemplaires. Et c’est tout, depuis que la Maison
existe.
Mais ce tout n’est pas suffisant; il n’est
pas juste qu’une si belle oeuvre soit si peu
connue. Et si les personnes qui consacrent
leur temps, leurs soins, leur intelligence,
leurs talents ou leur argent à son entretien et à son développement, se taisent par
excès de modestie ou d’humihté; nous,
qui n’avons rien fait, qui ne faisons rien,
n’avons pas les mêmes raisons de nous
taire. Nous voulons dire ici ce que le cœur
nous dicte, d’abord pour essayer d’apaiser
un remords personnel, et aussi pour mettre
sur le cœur et sur la conscience des milliers de nos lecteurs qui n’ont pas fait plus
que nous, cette bienfaisante institution.
J’ai sous les yeux le «XIX rapport»
(i' oct. 1919-30 sept. 1920) de la «Maison»
de Turin et j’y glane les données que voici:
1° Contribution des « Pjaroisses » et des
Eglises L. 7493,95 (dont 4000 environ collectés à Turin) ; rétributions aux Diaconesses
employées L. 6172,30; Intérêts L. 1411,10.
Total entrées L. 15.078,35 qui permettent de'
clore l’exercice sans déficit. Cependant, la
Direction nous avertit qu’avec les seules
ressources ordinaires, si l’on ne peut compter
sur un large, toujours plus large concours
des souscripteurs extraordinaires, l’CEuvre
ne parviendra jamais à couvrir ses frais,
ce qui veut dire, en langue pauvre, qu’elle
ne pourra que végéter ; 2° Consécration de
trois Diaconesses le 2 février 1920; 3° Le
service complet de direction et d’infirmerie
de l’hôpital vaudois de Turin est assumé
par les Diaconesses de Turin à partir du
ir septembre 1920; 4° le Rapport constate
l'absence totale de novices au cours de
1919-20; 5“ à parti! du. !>• octobre 1920,
l’CEuvre est aux dépendances immédiates
de la Table Vaudoise, tout en gardant son
Comité particulier.
Il n’est pas nécessaire de ressasser ici
un lieu commun, en répétant que notre
« Maison des Diaconesses » a comblé une
lacune. Les « sœurs » de nos hôpitaux et
de nos autres institutions de bienfaisance
nous venaient toutes de la Suisse ou, pour
être plus précis, de St. Loup, depuis des
temps presque immémoriaux ; et avant l’heureuse initiative de M.Giarapiccoli, il semble
que personne n’eût jamais spngé eju’on
pourrait préparer chez nous ces ouvrières
de la charité évangélique, ni que les jeunes
filles vaudoises eussent ni l’abnégation ni
les rares qualités que cette noble mission
exige. C’était si commode de recourir à
l’étranger et l’on nous « servait \ avec tant
de bonne grâce ! Les magnifiques résultats
obtenus jusqu’ici par la « Maison » de Turin
ont surabondamment prouvé que i nous
pourrions, en redoublant d’efforts, suffire à
la tâche, sans abuser ultérieurement de la
bonté généreuse de nos amis.
Il n’est pas un bon Vaudois qui ne soit
pénétré de la plus profonde, de la plus
sincère reconnaissance envers l’institution
de St. Loup et envers les diaconesses qu’elle
nous a fournies pendant si longtemps, dont
le dévouement a été et est traditionnel
parmi nous; qui ont soigné les malades et
assisté les mourants de nos hôpitaux avec
toute la charité chrétienne qui les caractérise. Mais il n’est pas \m bon Vaudois non
plus qui n’ait rougi plus d’une fois à la
pensée que les « filles de la maison » cédaient volontairement leur place, une place
d’honneur, à des « étrangères » (le terme
est dur mais ne lui faites pas dire ce qu'il
ne veut pas dire) ; pas un bon Vaudois
qui n’ait hâté de tous ses vSux le jour
où, dans cet immense champ d’activité
aussi, nous aurons affirmé notre complète
indépendance.
Or la « Maison des Diaconesses » de Turin
Veut nous offrir le moyen de nous émanciper - sans que nous soyons jamais ingrats
envers ceux qui nous ont secourus jusqu’ici
- à deux conditions, cependant : 1° Que les
Vaudois ne lui lésinent pas les fonds ; 2° que
bon nombre de nos jeunes fillles qui se reconnaissent la vocation, se dévouent à cette
Oeuvre, noble et belle entre toutes.
Ne dites pas qu’il y a déjà tant d’œuvres, trop d’œuvres en souffrance; qu’on
fait trop souvent appel à la bourse des
braves gens, qu’il faut courir au plus pressé.
Il ne s’agit pas ici de très grosses sommes,
ni de fonds de dotation, je suppose, mais
de quelques miUiers de francs à ajouter
chaque ^année aux entrées ordinaires de
l’œuvre afin qu’el{e puisse vivre dignement et se mettre en mesure, par la préparation d’un personnel plus nombreux, de
répondre à toutes nos exigences, à tous
nos besoins. J’ai la conviction que les Vaudois ne lésineront pas ces quelques milliers
de francs à leur « Maison des Diaconesses ».
Une question bien plus grave est celle
du recrutement des novices. Les temps où
nous vivons ne préparent guère notre jeunesse à l’abnégation, au dévouement. Tout
le monde court après l’argent, pour l’entasser ou comme moyen de jouissance immédiate. Vous n’oseriez pas adresser un
appel à nos jeunes filles qui amassent des
dollars en Amérique ou des billets de cent
francs dans nos usines ou nos ateliers. Par
les temps qui courent, avant d’embrasser
une carrière quelconque on suppute les
gains sûrs ou probables. Aussi est-ce sur une
autre catégorie de jeunes filles que la « Maison » de Turin doit pouvoir compter; des
jeunes filles d’éhte, absolument supérieures,
qui ont placé leur idéal ■ beaucoup plus
haut que la plupart de leurs compagnes,
bien au-dessus des misérables questions
d’argent ou de jouissances matérielles: se
dévouer corps et âme * aux souffrances de
leur prochain, joyeusement, sans arrièrepensées. Il y en a encore. Dieu merci, et
le Comité de Turin saura les découvrir.
]• c.
Origine Nistoriqne des Oeufs de Pâques.
Un usage qui a survécu à beaucoup
d’autres, c’est celui d’échanger, à l’époque
de Pâques, des œufs de toutes couleurs et
de toutes dimensions.
La signification de ces cadeaux étant à
peu près oubliée, la coûtume pourrait disparaître sans qu’il en résultât, dans nos
mœurs, aucun trouble sensible, mais l’industrie est là pour ne pas la laisser tomber et, s’il en était besoin, pour la faire
revivre. Chaque année au mois de Mars ou
d’Avril, l’imagination des confiseurs se met
en frais pour raviver, par l’attrait du
luxe et-de la nouveauté, le goût faes œufs
de Pâques.
Ces cadeaux du printemps répondent à
une idée qui nous vient des orientaux. Chez
eux, l’œuf est le symbole de l’état primitif
du monde, de la création qui a développé
le germe de toutes choses. Ap nouvel an,
qui s’ouvre encore en Orient à l’équinoxe
du printemps, on célèbre une fête |nalogue
à celle de notre jour de l’an. On échangé
des présents et l’on envoie de toutes parts
des œufs peints et dorés,' destinés à rappeler le commencement des choses.
L’origine des œufs de Pâques remonterait aux Romains, d’après les historiens.
Ehus Lampridius raconte que le jour de
la naissance de Marc-Aurèle Sévère, une
des poules de la mère de ce prince avait
pondu un œuf dont la coquille était entièrement couverte dé taches de différentes
couleurs. Cette princesse fut très frappée
de cette particularité, et elle s’empressa
d’aller en demander la siignification à un
augure célèbre. Celui-ci, après avoir examiné la coquille de l’œuf, lui répondit que
cette chose étrange annonçait que l’enfant
nouveau-né serait un jour empereur des
Romains. — La princesse revint à son palais très frappée de cette prédiction; mais,
craignant les embûches qui pourraient être
dressées contre son fils, si elle montrait
son espérance, elle garda le plus profond
secret jusqu’en 224, époque où, en effet,
Marc-Aurèle Sévère fut proclamé empereur.
Depuis ce moment, les Romains contractèrent l’habitude de s’offrir des œufs
dont la coquille était revêtue de pourpre,
comme souhait d’une bonne fortune. Les
chrétiens adoptèrent cette coûtume en y
attachant une pensée religieuse.
Les R^ains commençaient leurs repas
par un service d’œufs. Cicéron, Catulle,
’Horace, Varron, mangeaient à la table dé
Micène, à ceUe de Lucullus, à celle même
de César, et ils comihençaient toujours par
un œuf frais, comme ils finissaient par le
dessert où les pommes jouaient un grand
rôle, ce qui donna lieu au proverbe: Ab
ovo usque adámala. '
Au IVe siècle l’Eglise ayant interdit l’usage des œufs pendant tout le carême, une
certaine provision se trouvait accumulée à
Pâques dans chaque famille, de sorte qu’on
en donnait ce jour-Ià aux enfants, aux
pauvres. On commença alors à les teindre
et les enfants s’en amusaient.
En France, on faisait rechercher les œufs
les plus gros pour l’usage de la Cour. Après
la messe de Pâques, au Louvre, l’aumônier
du roi les distribuait aux personnages de
la Cour. Louis XV reçut un œuf d’une
grosseur extraordinaire, il le fit dorer
moyennant 200 fr., et le mit dans la corbeille de fleurs de Mme Dubarry (1769).
Prof. Arthur Garnier.
Une tournâe il'âvangélisatioii niouvenieiitâe.
II.
Le Mardi premier Mars, je rebrousse
chemin et vers 10 heures j’arrive à Piombino. La grève a éclaté. Les employés des
chemins de fer, qui sont toujours les pre
miers lorsqu’il s’agit de ne pas faire leur
devoir, ont croisé les bras. Je fais bonne
mine à mauvais jeu. Les 14 kilomètres
qui séparent Piombino de Campiglia ne sont
pas pour m’effrayer et je me mets en route.
Je fais une partie du chemin avec deux
ouvriers, qui n’ayant rien à faite, vont à
la pêche des grenouilles. Ce sont des hommes avisés. Leur nom mérite de figurer
à côté de celui des 7 sages de la Grèce.
Il vaut mieux aller à la pêche de la gent
coassante que de risquer de prendre des
horions et des coups de fusil dans Piombino où la population est rouge comme le
minerai en fusion qui sort de ses hauts
fours.
A Campiglia nous apprenons qu’à ii kilomètres de là, à S. Vincenzo, un train est
en panne depuis le jour précédent. Un
machiniste me pertnet de prendre place sur
la locomotive avec une dix aine de voyageurs pour aller le rejoindre. Il n’y a pas de
chauffeur. Nous le remplaçons à tour de
rôle. Chers collègues dans le ministère !
Lorsque « Laicus » et ceux qui pensent
commie lui, ne voudront plus de nous, ne
perdons pas courage. En travaillant nous
aurons toujours du pain sur la planche.
La carrière est ouverte au talent, disait
Napoléon I, eUe est ouverte atix... chauffeurs et à une foule d’emplois.
y
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r:.
Le train arrive par miracle à Pise vers
10 heures du soir. La ville est dans la plus
complète obscurité; les hôtels sont fermés.
La demeure du pasteur vaudois n’est pas
loin de la gare et je m’y rends en tâton- '
nant. M. et Mme Buffa m’accordent une
hospitalité empressante. La ville est sens
dessus dessous et il n’est pas question d’avoir une rérmion quelconque. Il y a bien
longtemps'qu’on ne balaie plus, les rues.
Des tas d’ordures se trouvent un peu partout. Les effluves qui s’en dégagent ne
sont pas à l’eau de rose. Lqs balayeurs ont
appris que leurs pareils de Milan avaient
38 lires par jour pour faire le moins possible et ils tiennent la dragée haute. Je
profite de l’occasion pour visiter le Camposanto (jue je ne connais pas. Ici au moins
tout est paisible et tranquille. Aujourd’hui
on serait tenté -de répéter avec l’Ecclésiaste.- <( J’estime plus heureux les morts
qui sont déjà^ morts que les vivants qui
sont demeurés en vie jusqu’à présent ».
Le trois Mars, les trains essaient de reprendre leur marche. On commence à revoir
quelque timide casquette rouge à galon
d’or des chefs et des sous-chefs de gare.
11 me faudra 15 heures pour me rendre de
Pise à Sienne en passant par Empoli où
ont lieu des scènes de sauvagerie qui n’ont
pas de nom - mais j’ai appris à posséder
mon âme par la patience et je ne me plains
pas. Fr. Rostan,
CHRONIQUE VAUDOISE.
COURRIER MISSIONNAIRE.
Situation financière de la Société
des Missions évangéliques de Paris.
La Société a reçu du Avril 1920 à la
fin de Février 1921, le 40 ojo de plus que
l’an dernier à pareille date, ce qui est très
encourageant et dénote de la part des amis
des Missions un gros effort. Mais comme les
dépenses ont augmenté du 100 op (soit
à cause du renchérissement de la vie, soit
aussi à cause du vaste champ de Mission
du Caméroun, dont la Société a dû se
charger), celle-ci doit recevoir encore une
somme de 700 mille francs, pour clôturer
(le 31 de ce mois) ses comptes sans déficit.
C’est un chiffre très considérable et qui
ne laisse pas d’être préoccupant,* mais qui
peut être obtenu par le fidèle concours de
tous les chrétiens, petits et grands, riches
et pauvres, de tous ceux qui demandent
chaque jour: « Que ton Règne vienne », et
qui sont résolus à y contribuer de toutes
leurs force ». Plaçons-ruous devant la Croix,
et à nous, comme à Zinzendorf, elle dira:
« Voici ce que j’ai fait pour; toi, qu’as-tu
fait ou que veux-tu faire pour moi ? ».
C’est la semaine Sainte, que Dieu bénisse
son Eglise et chacun de ses membres, en
nous aidant à tous à faire notre devoir.
— Je saisis l’occasion pour dire un cordial merci à MM. les pasteurs D. Forneron
de Coazze, E. BertalotdeBobi, L. Marauda
de Pignerol et J. Bonnet de St-Jean, ainsi
qu’à leurs chers paroissiens, de l’excellent
accueil fait au soussigné en organisant des
réunions missionnaires avec collecte dont
le produit a été transmis à la Société des
Missions de Paris:
1° Coazze, réimion du 6 Février, lires 86
— 2° Bobi, Dimanche missionnaire, 27 Février, lires 54 — 3° Pinerolo-S. Seconde,
Id. id., 13 Mars, lires 141,50 — 4° St-Jean,
collecte au culte du 20 Mars, lires 105 collecte à l’école du Dimanche, lires 12 produit du « petit nègre », hres 21 - collecte
après réunion par M. Pascal, le 15 Mars,
lires 27 — 5° En outre, une seconde réunion
avec projections a été faite à Coazze le
6 Mars, ayant produit hres 130, transmises
à la chère Société des Missions « Pra-delTomo ». La hbérahté de la petite, mais
vivante congrégation de Coazze, est profondément encourageante.
Une bonne nouvelle du Zambèze.
Le dernier courrier nous apportait une
excellente lettre de la station de Nalolo,
de Mlle S. Amez-Droz nous annonçant que
le 27 Janvier dernier. Dieu touchait à salut
le cœur de la reine Mokuae de Nalolo !
Oui, notre chère vieille reine (elle a environ 85 ans), qui a tardé si longtemps à
ouvrir son cœur a, enfin, écouté la Voix
qui lui disait de ne plus résister, de ne
plus renvoyer sa conversion, et elle a fait
le grand pas, tout simplement. Louange et
gloire à Dieu, qui a été si patient. Amis
des Missions, du Règne de Dieu, faisons
monter des actions de grâce vers le Trône
des miséricordes pour cette belle, éclatante
victoire de l’Evangile; car la reine Mokuae
a longtemps été, ainsi que son mari Ishee
Kuandu, comme la personnification du paganisme. Ishee Kuandu se convertissait le
33 Février 1913, et était baptisé en Décembre 1917. Prions pour eux ainsi que
pour le roi chrétien Yeta III (neveu de la
reine), afin que Dieu les bénisse et leur
fasse la grâce d’être en bénédiction à leur
peuple.
Torre Pellfce, 22 Mars 1921.
A. Lageard, missionnaire.
^ la tour. La série des conférences du
Dimanche soir à Ste-Marguerite a été close
le Dimanche 20 Mars par M. le prof. M.
Falchi, qui parla d’une manière simple et
complète de' la Religion de Dante.
— Nos cultes du Vendredi Saint et de
Pâques, accompagnés par un temps magnifique, cmt attiré au temple des auditoires
très nombreux. Le jour du Vendredi Saint
36 jeunes gens ont confirmé les vœux de
leur baptême et le jour de Pâques la SteCène a été célébrée. La collecte du jour de
Pâques à donné L. 304.
- ♦♦ Deux frères viennent de nous
quitter pour la patrie céleste : Henri Cougn
de Bompian et Auguste Favout. Ce dernier,
reduce et mutilato de guerre, a passé les
derniers 5 mois de sa vie à l’Hôpital Vaudois où il est mort. Il avait contracté la
terrible maladie qui t l’a emporté pendant
qu’il était prisonnier en Autriche ; il laisse
une veuve et un orphelin.
NICE. Monsieur le Pasteur. Dans deux
numéros de V Echo des Vallées que j’ai sous
les yeux, je viens de hre avec plaisir' les
divers comptes-rendus des fêtes du 17 Février aux Vallées et ailleurs, mais je n’ai
rien trouvé de Nice. Et pourtant nous avons
eu notre fête aussi et je pensais que quelqu’un de plus autorisé que moi vous en
aurait envoyé un mot.
M. le pasteur et M.me E. Rivoir ont invité les Vaudois habitant Nice et tous ceux
qui aiment notre chère Eglise à se réunir
pour comn^inorer la date historique du 17
Février. La chapelle attenante à l’Eglise
Vaudoise présentait un joyeux air de fête
avec sa décoration de drapeaux et de verdure; les assistants, très nombreux, ont entendu des allocutions de MM. les pasteurs
Rivoir, Delattre, Arnaldo et Aonio Malan.
La deuxième partie (thé, chocolat et gâteaux très aimablement servis par de charmantes jeunes filles) a été fort appréciée;
ensuite des jeux divers, des conversations,
des souvenirs évoqués ont fait trouver le
temps bien court à tout le monde et c’est
à regret que l’on se quitta vers minuit.
Je vous remercie, monsieur le Pasteur,
pour l’hospitalité que vous voudrez bien
accorder dans votre journal à ces quelques
lignes: il est bon qu’on sache aux VaUées
que l’Eghse Vaudoise de Nice reste fidèle
aux vieilles traditions de chez nous.
Une vieille Vaudoise.
PRALY. Le Vendredi Saint devant une
imposante assemblée ont été reçus dans
l’Eglise les sept ’ catéchumènes instruits
pendant la saison d’hiver.
Le Dimanche de Pâques, par un temps
splendide, notre temple des Guigo s’est
remph d’auditeurs assidus et respectueux,
dont 100 se sont ensuite approchés de la
Table du Seigneur. Nous avons été réjouis
par un magnifique chœur de circonstance
et deux chants chantés par notre jeunesse
sous la direction de M. Coïsson et de sa
dame. Notre reconnaissajnce à M. et Mme
Coïsson, ainsi qu’à notre jeunesse. B. F.
PRAMOL. Dans le but de combler le déficit qui pesait encore sur le monument
érigé à la mémoire des Caduti de Pramol,
notre cher ami M. Albert B. Long a collecté
parmi les Pramoulins résidant à New-York
la somme de dollars 18,85.
Jé désire leur témoigner à tous, et d’une
façon spéciale au généreux collecteur, ma
profonde reconnaissance.
Voici les noms des donateurs: M.me Adèle
Jahier, dollars i — M. Héli Long, 2 — M.
et M.me H. L. Long, 2 — M. Henri Ernest
Jahier, 2 — M. Emile Long, 2 — M.Ile Alice
Travers, 2 — M.lle Alexandrine Ribet, i
— M.lle Emilie Ribet, i — M.me Jenny
Reynaud, i — M. Albert B. Long, 4,85.
— Total dollars 18,85.
PRARUSTIN. La semaine sainte a été
pour notre Paroisse une semaine riche en
bénédictions.
Le Dimanche des Rameaux, l’après-midi,
un culte spécial a été dédié aux trente catéchumènes que nous avons admis dans
l’Eglise.
Tous les soirs, nous avons eu des réxinions
dans différentes écoles, avec un auditoire
très encourageant, sauf le Jeudi et le Vendredi; le Jeudi soir, en effet, le culte a eu
lieu dans le temple de St-Barthélemy, avec
une assemblée imposante et la célébration
de la Ste-Cène. Ce culte solennel a produit
une excellente impression. Le Vendredi
Saint, deux cultes: le matin à St-Barthélemy et l’après-midi aux Rostans.
Le jour de Pâques a été particulièrement
beau. Le matin, non seulemqpt le temple
de Prarustin était bondé, mais beaucoup
de communiants, relativement au passé, ont
participé à la Ste-Cène. Il y a pourtant encore de la place au progrès, à cet égard,
dans nos Vallées! Deux beaux chœurs ont
été exécutés sous la diligente direction du
régent paroissial, M. Henri Jahier. L’après
midi un autre culte,'avec Ste-Céne, à été
célébré dans le temple de Rocheplate.
, Que Dieu veuille bénir jes sain tes impressions reçues et fortifier notre chère Eglise!
/. Bertinatti.
ROME. Nous sommes heureux d’annon* cer que les dernières nouvelles du modérateur, M. Giampiccoli, sont sensiblement
meilleures, ce dont nous remercions le
Seigneur.
RORÂ. Le Vendredi Saint 12 catéchumènes se sont présentés devant une bonne
assemblée pour leur confirmation. Grâce à
la générosité d’un membre de notre Eglise,
M. Humbert F. Tourn, établi à Paris, nous
avons pu offrir à chacun d’eux un Nouveau
Testament, version Segond, édition de luxe.
Notre vœu c’est que le joh souvenir de
confirmation devienne leur compagnon de
route.
La fête de Pâques a été particuhèrement
solennelle à cause de l’assemblée imposante
qui a pris part au culte. Si cette assemblée
devenait celle de tous les Dimanches, nous
pourrions dire que l’Eglise de Rorà vit !
— Nous tenons à envoyer une pensée de
reconnaissance à M. A. Jalla de Turin,
qui nous a fait parvenir des secours pour
nos pauvres pendant l’hiver, et a voulu
doter dernièrement notre Patronato Scolastico d’une rente de 50 francs par année.
SAINT-JEAN. Nous avons eu de très
bonnes journées pour nos fêtes de Pâques.
Bonne assemblée au culte de Vendredi Saint
avec réception des catéchumènes, où l’Union
des Jeunes Filles chanta un joli chœur'de
circonstance.
Au culte de Pâques, grâce aussi à la présence de nombreux Turinais... de St-Jean,
le temple était si bien rempli que tout le
monde n’a pu s’asseoir. Notre Chorale nous
a donné, sous l’active direction de M. A.
Coïsson, un très beau chœur de Bortnianski.
Nous avons repris deux fois encore le chemin du cimetière dans le cours
de la semaine sainte pour l’enterrement de
nos sœurs Madeleine Boulard, décédée à
l’âge de 75 ans et Marguerite Rostagnol, à
l’âge de 65 ans.
Que Dieu veuille soutenir les familles affligées et les nombreux malades de notre
Paroisses.
Chroniqoe politique.
La Chambre s’est donc ajournée, avec
le consentement du Gouvernement, au 19
avril. Cela ne veut nullement dire que la
question de sa dissolution soit préjugée et
que l’épée de Damoclès des élections générales ne continue à être suspendue sur la
tête de nos députés. M. Giolitti demeure
impénétrable et personne ne connaît ses
intentions à ce sujet, quoique l’opinion des
différents partis soit désormais fixée quant
à l’époque probable (mai) de la convocation des comices. Mais l’opinion publique
demande à être éclairée, et nous espérons
que le Ministre de l’Intérieur nq va pas
nous tenir le bec dans l’êau plus longtemps.
Le Pays a besoin de savoir les choses à
temps et n’aimè pas les surprises de la
dernière heure.
Nous avons encore eu une semaine ensanglantée, plus agitée et plus troublée
que jamais. A côté des inévitables conflits
entre socialistes et fascisti, que nous ne mentionnerons plus désormais qu’en bloc. Milan
a eu sa journée de sang, une vraie écatombe
d’innocentes victimes, imè vingtaine de
morts et plus de cent blessés dont plusieurs
très grièvement. Il s’agit d’une bombe (ou
de plusieurs) déposée à l’entrée du théâtre
Diana pendant que les acteurs étaient en
scène et la salle comble; un criminel attentat anarchiste dont les auteurs sont encore inconnus et qui a soulevé l’indignation
et la réprobation universelles. Même VAvanti
le désavoue et essaye de faire du sentiment
sur les horribles conséquences de ce crime
aveugle et stupide, oubliant qu’à force de
prêcher la violence, à tort et à travers, on
finit toujours par trouver des fous et des
criminels qui prennent vos paroles imprudentes et insensées au pied de la lettre.
La ville de Milan a fait aux malheureuses
victimes des funérailles de protestation fort
solennelles où tous les corps de l’Etat,
toutes les corporations, tous les partis politiques étaient largement représentés. Le
comte de Turin représentait le Roi.
Mais voici la note comique, au milieu de
cette désolation: l’anarchiste Malatesta,
qu’on aurait dû fusiller cent fois et qui
attend son jugement, voulant stupidement
imiter feu le àyndic de York, refusait de
se nourrir depuis quelques jours et disait
de vouloir se laisser mourir de faim, en
guise de protestation contre sa captivité.
Or, à ce qu’il paraît, les évènements tragiques de Milan l’ont si péniblement affecté, qu’il a soudainement renoncé à son
dessein et... a demandé à manger.
Avant de se rendre à Pignerol pour y
passer les vacances de Pâques, le Ministre
des 'finances, M, Facta, a achevé de compiler le projet de réforme des tributs locaux.
Il s’agit non seulement des inévitables
augmentations, sur plusieurs chapitres; mais
surtout d’un complet remaniement simplifiant le système de recouvrement et qui
donne aux communes les ressources nécessaires pour faire faÇe à tous leurs besoins.
Le Comité cen'tral industriel, représentant-toutes les industries italiennes, s’èst
réuni dernièrement à Milan pour examiner
l’état actuel de l’Industrie soit au point
de vue de la production soit à ’ celui de
l’écoulement des produits. Il résulte de cet
examen que, pas plus qu’en France, en
Angleterre ou en Amérique, nos industries
ne sont florissantes. Pour plusieurs branches
la production est réduite de moitié, pour
d’autres d’un bon tiers ; étant donné le prix
exhorbi-tant de toutes les marchandises - il
y a mévente, personne n’achète plus. A
l’heure actuelle les ouvriers désoccupés sont '
au nombre de 150.000 et ceux qui travaillent à un horaire réduit de plus de 300.000
L'Allemagne qui a tout l’air de ne plus
voifloir verser un centime pour Iqs « réparations » s’est naturellement refusée à verser le milliard or qu’elle s’était solennellement engagée à payer le 22 mars. Elle
prétend qu’elle a déjà donné beaucoup plus ‘
qu’eUe n’aurait dû verser jusqu’ici et trouve
toutes sortes d’excuses pour atermoyer, '
pour gagner du temps et se soustraire, si
possible, à ses engagements. Ce qui fait
que, à bout de patience, la France finira
par occuper le reste du bassin de la Rhur
pour avoir d’autres gages en main.
Le conflit minier anglais entre propriétaires et mineurs devient chaque jour
plus grave et si, d’ici quelques jours, les
affaires ne s’arrangent pas, qui sait quelle
formidable crise industrielle se prépare pour
l’Angleterre et pour le monde entier. Que
Dieu ait pitié de l’humanité. j, c.
Abonnements payés.
Bonnet Lina, Torino — Varvelli G., Id.
— Ribet Mathilde, Id. —- Brochet R., Roma
— Chiesi-Alinari M., Firenze —Tron A. B.,
Bordighera — 'Vitale C., Genova — Jaffa
R. , Savona — Odin Albertina, Id. — Gibson
W., Roma — Griset Barth., Inv. Pinasca —
Bouchard C., S. Germano— Giraud G., Abbadia — Micol L. feu Pierre, Chabers, Massello — Poët avv. A., Perrero — Tron A.,
Asmara — Bertalot G., Torino—Revel David,
Luserna S. Giov. — Ribet Césarine, S. Germano — Rivoire Héli, Eigardou, Angrogne
— Constantin L-, Raggio, Id. — Co'isson J.,
Coïs,son, Id. — Buffa Henri, Pradutour, Id.
— Long Jean, Martel, Id. — Malan David,
Coïsson, Id. — Long Henri, Luserna S. Giov.
— Tourn Jacqueline, Rorà — Jahier A.,
Aosta — Barolin Pontet J., Bovril — Barolin B., Villar P. —Peyronel H., Riclaretto
— Fontana-Roux P., Milano — Rostan J.,
S. Germano — Ribet J. J., Biella — Long
Emma, Marseille — Bertalot, Cannes —
Monget A., Paris — Long M.lle, Genève —
Micol G. G., Rosario S. Fè — Grill J. Pierre
feu J. p., Pomaretto — Durand Ribet S.,
Inv. Pinasca ^ Jahier Marie, F'ayole Long veuve Léger L. - Long Pierre, In
verso Pinasca (compì. 1921 ) — Micol Alex, feu
Jacques, Laurens, Maniglia — Perrero F.,
Saret, Perrero — Pons J. A., garetti, Cliiabrano — Pascal J. A., Ribet, Id. — Pascal
Henri, Faureng, Id. — Tron Jean, Id., Id. —•.
Pons A., Baisse, Maniglia — Peyrot J. H.,
Crouset, Prali_ — Poët Albert, Grangettes,
Faetto — Bounous J. D., Crouset, Prali —
Pons Pierre ' Philippe, Baisse, Maniglia —
Peyran J., Saret, Id. — Peyrot Philippe,
Plancio, Id. — Barai E., Laurens, Id. —
Pons Jacques, Bessé, Perrero — Poët Jules,
Grangettes, Faetto — Genre L-, Id., Id. —
Poët J. P., Cloutes, Id. — Clot Henri, Ibrea,
Traverse — Ribet S., Faureng, Chiabrano —
Ferrier François feu Barth., Grangettes,
Faetto — Poët Alex., Id. Id. — Poët Federico, Traverse — Balme M., Id. — Poët
Henri, La Roche, Faetto — Poët Philibert,
Grangettes, Id. — Menusan Alex., Perrero
— Clot Jean, Poumeifré, Prali — Guigou S.,
Perrero — Poët Franc., Cloutes, Faetto —
Pons Pierre, Bessé, Perrero — Perrier J. de
P., Poumarat, Faetto — Martinat Henri,
Baisse, Maniglia — Gelato L., Poumarat,
Faetto — Pons Téophile, Bessé, Perrero —
Tron G. G. R., Massello — Rostagno I,uigi,
Baisse, Maniglia — Micol Anna, Id., Id.
'M
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
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