1
Troisième Airntie.
¿á Jilin 1877
de VE^ç^lise Evarij^*élîqoe Vaxiddi^e
Paraissant chaque Vendredi
Foms me »eres témoinn, Actbs Í, 8,
Prix de x.’^bonrrmkm' p.ui an
Italie ...............L 3
Tons les pays de l'IInion d«
poste ..... » «J
Amérique .... . » q
^ ^^i-panÈ ià oérile o.tec la ckarilé, Ep. Ì, U.
Ofi >î'ia bonre ; ÏJd. n.uniéro isi^parti; JO ceniimes.
i-p !►* i • • L t: 1 ■ ■ AniiQnoGs: i5 06ntí[H6á dst UffHtì
.FO'IjT' I/rtíerteíír ch^/ 3iiM, Itth iiaiílours fìi leíí
librairfi« d-Ci 'Î'orïH Féiiiïc^'ï.
Pour !"í'.TÍe>í<?fir ¿ni Burea-iv fV-Aííínmiíitrat'OH.
Les envois d'argont s« fojìt pur UHre recommandée on pur Tnajïrfais .aiur Je
Buriîau fjo Perora AfÿetiUnfi.
Pour ja Redaction adresser afosi: A la Dir^^ciiiMi du Témoin . f^oioareflo (Pinnrolo) IiaHe,
Pouf MdanimistrattoH adressor aiiii.i; v l’.vdiniuislralîori du Témoin, Pornarelto (Pinoroio) Italie.
.Srtiixrna] r-e.
32 .Juin. — La qupslton dû climancbR.
— Une aonrdo au templi». — Lo Güllégie
vatidois. — Une iron versa lion. —Uno leçon
ifbamilHé. — Fails dicers. — Chronique
tócale. - Heene potinque.
22 JUS
Nos lecteurs du dehors, xseiix,
du moins, qui ne .<oohnalssôiiLt pas
notre leiBpémnieiit'Éet no» fetbitudes , ont dû s’étonner quelquefois de la vivacité très gîHiwie *
pour ne pas dire de la violence,
qui s’eet produite dans la discussioirde certaines questions traitées
dans notre journal. Notre grand
tort, avouons'le sans détour, et
c’est un peu le tort‘même dés plus
doux et des plus inotfènsifs, cólisiste en ceci, c’est que toutes les
questions deviennétit trop facilement personnelles. Ce n'est pas tel
OH tel principe, telle ou telle opinion
que l’on combat, c’est la personne
qui a manifesté cette opinion, ou
qui soutient ce principe. Si, d’un
eô^te, les imperfections de ceux
que l’on aime sé changent 'aisément en qualités, ra^me en vert us,
de l’autre côté, la paille qui est
dans L’œil d’un adversaire ou
simplement d’un contradicteur,
prend volontiers les proportions
d’une poutre
il y a-des gens qui , avant de
se prononcer sur la valeur d’un
article, recherchent tout d’abord
quel en est rauteur. Si 'c’est l’ami
A. l’article est excellent , si l’on
découvre qu’il est de M/ B..^ L’art
licle devient médicoFe , oiF même
déies^ble. il n’y a tien à djpe
peut-ôtfe quant à la forme, mais
c’est l’esprit qui est mauvais.
Péché confessé est |d moitié pardonné , s à la condition qaVn y
renonce, en faisanti de sérieux
efforts pour n'y pitis retomber.
Soyons moins délicats et moins
pointilleux; sachons supporler la
contradiélion,- et: puisque nous
faisons pression dé tendre à la
perfection .^disons-nous bien que
nous avons eneore ifbeaucoup à
lai'ssër (terriéré itouf et beaucoup
à acquérir. Sartqut^,ne perdons
jamais de vuq lu hut^quel doivent
tenlire hos.. ®thi.Et!#^'avau6«m.6fR
du règne de la vérité, dt ta gloire
de Dieu, en toutes choses , et Uoii
pas la nôtre.
Cela ne signifie pas que nous
devions traiter avec un calme
impassible et froid les-sujets que
touchent aux intérêts les plus
précieux du chrétien et de l'Egiise,
les contemplant du haut d’une
grandeur imaginaire. Mettons an
contraire do ut notre cœur à ce
que nons faisons, mais en oubliant
les considérations d'amour propre
et de vanité. — Que nos débats
soient aussi vifs que noue,saurons
les rendre; on ne lit pas ce qui
est doctrinaire et empesé; mais
étudions-nous à lès rendre impersonnels.
Nous sommes heureux de constater le progrès qu’ont déjà réalisé
dans ce sens nos chers frères
M. le prof. A. Revel dans la lettre
qui a paru dans notre dernier nain éro et M. le prof. Charbonnier,
Modéraieur, dans celle qui suit et
par laquelle le vœu de M' A. Revel
qui est ahaeh'le nôire reçoit un
coinmencédaent de éhtisiictiQiî;
Torre-PelljcB, le 1.5 Juin 18“7.
Ü/on.siei.ir et honoré frère,
Je regrelte de revenir encore sur
line question déjà longuerneni débattue,
mais je me vois en devoir.de présenter
qiielqués observations sur le contenu
de la derniéie leitre de M. Hevel. —
En lenani pour bonne l’explication qn’il
donne de la cause de son erreur je
pense qu’il ,a tori de vouloir maintenir
les tèl'mes de sa première assertion :
.sH/ipmsiow compîète, etc. ; car dn ne
Stime pas ce qui ii’a jamais été
i. Or, si jlJ. Revel voiitail nous
montrer qu’a une époque quelconque
de l’'histoirc de noire .église, avant ISM,
la' fable comptait en son sein des la'iqitós, membres, régufiiws, dé cette édminisiralioii, ^jé lui çn serais’'très reconnais,«ani. En e.ssayanl de le faire,
je ni’assure qu'il se persuaderait enfin
qu'il n’y a eu aucune .mppression d&
I éiémenl laïque ni au .«ein dés Synodes,
ni an sein dé la Table. .Pobserve inênie
que, pondant Je XTlIf-siècle, qui est
I époque incriminée comme coupable
de la suppression de rélémenl laïque,
dans lès questions qui élaieni anlam de
la çOiïipét'ence des laïques que celle
dés pasteurs, le Svnode nommait des
laïqués popi’ lés vider , et que lâ où
l’on pouvait ^concevoir quelque soupçon sur l’irilégrilé ou sur l’impartialité
de ta Table , des laïques lui élaienl
adjoints, pro tempore, et cela sans opposition ;de sa pari et de son plein
gré, pour l’expédition de telles affaires,
nolammcnl pour la perception ét ré^
partition des subsides, pour Texamen
des jeunes gens, qui se destinaiohl aijx
études ihéologiques, etc. ; ce qui
montre que les pasteurs n’étaient pas
animés d’ime ardeur excessive de suppression laïque. "
On prétend que les quatre premiers
Synodes tenus pendant l’année 1602 font
exception à la règle, et que pour céux
la du moins subsiste là suppression complète, efü. Je soutiens que quand il n’y
aurait point en de laïques au sein de
ces qiiâtrp premiers synçdes, çeja/né
pourrait être raisonnabièiûent appelé
une suppression de l’éléineïU laïque ,
car pn ne stippnwe pas ce qiïè Ton
2
m
LE TÉM01^
m peni avoir. En i692, les églises vaudoises étaient: à peine en voie de se
reconstituer : les exilés ari’îvaienl ,chague jour; loua ,les hommes valides
elaienl sous les armes, occupés à défendre la frontière contre l’invasion
française. En de telles .circonstances
il était difficile, pour ne pas dire impossible, que les églises envoyassent
aux Synodes d’une manière régulière
des dépuialions laiûues, surtout si l’on
considère qne ces Synodes se tenaient
de deux en deux mois et jneilaienl
pai lois un intervalle de iiuii jours entre
une session et la suivante. Or, malgré
de si grandes difficultés, la pi’emière
assemblée seule, l'éunie pour commencer à meUi c quelques ordres aux
églises, se composait excliisiveraeni de
pasteurs, à cause de limpossibililé
d’avoir avec eux des laïques. La remarque en est faite dans les actes, ou
procès verbal de rassemblée, où il est
dit qu’il n’y avait pour lors aucun dé~
pnlè.
' Cette Veniarqiie iv’élïmt pas répétée
dans les .Actes des assemblées subséquentes, on peut supposer que les députés n’y firent plus défaut. En effet
dans les Actes du second Synode, le
sieur Antoine Rostain est mentionné
comme député'de l'Eglise de Rocheplate. On peut en conclure que, sans
doute, tl’aulies églises y avaient également leurs représentants laïques. —
Le troisième synode était pour sûr
'composé de pasteurs et de députés ,
dont plusieurs sont nommés dims les
iicte^ ; toutefois ce ft’éialt-|)as: un ^ytiode
complet,^ car il se qualifie lui-même
commé défeçlumx. Le quatrième synode
enfio ne dit rien de sa composition;
d'oii l’on peut conclure qu’il était pins
complet et plus régulier que les autres
S’il en était aulioment on en tidtive-;
rail sûrement.quelque déclaration dans
ses actes ; et ce qui appuie celte conclusion, c’est que ce synode fut tenu '
à l’entrée de l’hiver, lorsque la plupart des eombattaiits étaient rentrés
dans leurs foyers et que par conséquent
il élan plus facile de sc réiiuii' un assemblée d’églises et de nommer des
députations.
Ainsi même l’appui des qualres premiers synodes manque à l’assertion que
je combats.
Appliquer aux pasteurs qui ont vécu
depuis la. rentrée jiisqu’eiv 1823, ce
que dit le fappporl du Slodérateur au
Synode de 1828, liae paraît être un
procédé tout au moins peu charitable.
«Jiisqu’en,'I823, dit Ri; ReVel, les pas- ^
leurs s’élàient fait un devoir d’exdure !
soî'gmusémeni iè’s laïques clC l’admini- !
stration ». Accusation grave, mais heu- ^
reiisément éxce,s;>ive,.ot ch' partie gratuite. Si les pa'stèttfs se soiit fait un
tel devoir, ce n’a |ïu être que de 1795
à 1801 et dans là suite ,, de 1818 à
1823 {on sait iqiie de 18(H à 1818 H
n^était question ni de Table ni dé Sy-c
node ). Eh effet on n'exdtU pas ceux
qai • ne veulent pœs entrer. Or, c’est!
en 1795 que , pour la première fois,
un député . d’un caraclàce ,
homme politique , d’un esprit doniinaleiir, proposa d’adjoindre désjfïqués
a la Table. Jusque là on avait étié très
satisfait qu’elle fût composée de- trois
membres, tous pasteurs, comme elle
l’avail lonjoui’s été p\de temps immémorial. Homme jamais on n’avail dëmandé Venlrêe en son sein de l’élément laïque, il ne poiivsA , ce me
semble, être question d’en eædure cet
élément.
_M. Rovel trouve que la rcpré-seutalion
laïque au sein des synodes no peut
être dit avoir été réelle; qu’elle était
passablement dérisoire et il déclare
que « si l’on n’avail pa.s osé la supprimer, l’on avait an moins trouvé le
nioypti de la parah/scr«. Evidcrumenl
par le pronom on il faut onlcndre les
pasteurs du. xvm* siècle et d’une bonne
partie du xix®.
Parla il accuse injusteiiiciii des hommes qui ne peuvent se déleiidre, ce
qui n’est pas très généi'cnx. Plii'sieiir.s
pa.sleui’s de celte époque l;i, po«r îhitaut que nous pouvons les connaiire,
rnéi’iienl que nous ayons leur mémoire
en plus grilnde véuéralion. Ils ouLcomhallLi, soiiffei't et accompli leur œuvre
an milieu de difficultés qui nous sont
maintenant inconnues ,|ípt ils étaient
animés d’un esprit pins large qu'on
ne semble te. supposer.^ Ce soul les
paslenrs qui ont voulu la représenta-’
tion laïque , ce sont eux qui ont insisté pour Pavoii', jusqu’à süùtneltrc
à la censure publique régtise qui aurait manqué mi devoir de se faire ré-'
pré.senter laîcjuement au synode. —
M. Revel (lil.qu’ilsonUroqyé hy (uoyon
« de par'afi/.'ièr'la repr'éscntaiidn laïque ».
Qu’on en juge par les faits; ll'esl cci*lain que depuis la Rentrée jusqu’en
1830 , rélénienl laïque était de droit
égal en force à l’élément ecciésinstiquc ;
de fait, if lui était souvent supéiieiH'
VH que cliaqii^ église envoyait au moins
une deputalion laïque au Synode, tandis
que soiiveiil le paslèur y falsari défaut:;
et si, comme' il est probàble, ehaqiiç '
dépiilé régulier avait ¡son vote inM-’i
pendant, l’influence laïque était ton-'
jours prépondéranlej
■Te ipe soiïvièiisdu.temps dont parie
Mr Rëvel, où chaque, députation n'avait qu’un vole;.p’élail une mesure
que je désapprouve hautement et qui
sans doute fut admise lorsque surgit
la^« rivalité fadmise » entre les deux ‘
éléments. Mais est-ce à dire que la
représentation laïque fût paralysée ?
Je crois avoir démoniré que même en
celle condition, elle élait encore souvent prépondérante. Qu’on veuille bie'n
tenir compte que chaque députatiod
recevait de son église ses instructions
et que pour y être fidèle chaque membre
de” cette (lépuiatiori devait voter .çn
accord avec ses collègues. Le fait que
Ip dépb.làli,pns se composaienl pour
l’ordinaire de plusieurs membres était
im réel iivaijtage (>ôur la discussion
ou éhaeua pônvaii: parler, ■ , (
Si j’ai insisté sur la fréquence des
synodes, a’esl uniqueineni pour montrer
qu’il n’y,avait pa.s cheX' les pasteurs
du xvni®. sîiçle riiicurie que pourraient faiitì suppose!' à eel égard les
expressions de M. Revel. Si quelques
i rjM’es fois il y a eu tiu intervalle oon¡“sidérable entre "ileux synodes, il est
facile il'en trouver l'explication dans
les Iroubles politiques qui en rendaient
la leuue très difficile.
Voire très dévoué
J. b. Chaobonnier.
La qiieslíoii tlu DimaiirItÊ
l,e Conseil SupeVieiïr de l’Eglio«
de P russe a publié naguère sur
la question du dïmanche le manifeste suivant :
« l^üur Vtndivtdu , le .dimanche
chrétien a pour efl'et de réparer
-les forces physiques et intsllectiielles dépensées dans la semaine;
Il a pour but de purifier , de
donner à l’existence une direction
, consciente, réfléchie, avec le regard
; tourné en avant, en arrière et en
haut, il oppose une barrière au
courant et un, frein à l’agi talion
: de l;a vie do*,ce jnoude < de manière à_sauvegarder la liberté indi viduel 11 periqetle à chacun
de se rappeler so,n' .tvrigiue, sa
haute, vocation comnïè enfant de
;l)ieu Christ; de se tremper
dans ces nobles sentiments, comme
dans .çoloi de la fraternité, chrétienne. En nous ramenant à la
paix de Dieu, au sein de la patrie
spirituelle , iPest la source des
progrès de la partie la plus élevée
dé n.pjlre être.
«ï” »rPotir tà le dimanche
est le joiir du bonheur domestique,
des ¡saintes joies. 11 contribue à
réducation de da jeunesse, eu l’accoütumant.à se vaincre, à. renoncer
à sei, â se .soumettre à. une discipline salutaire, condition indispensable pour p.drveuir à la liberté.
» Pour le peuple, poür la société
■civile, ©om'rne pour l’Eglise, ses
biebiàits sont innombrables.... il
préserve les nations de se perdre
■da.nsdeS;Choses inatérienes et dans
W;éi existence machinalè. Il sanctifietravail et le repos., il les
purifie et les tónit; ii coiitidbue
à les tnaintenir. dans 'due'Jòste
mesure, par les dispositions qu'il
inspire. Il pro'Cffitié aux travailleurs
tine situa-liori. plus iiixrmalé qt litre
3
LK TtfiMÛlN
40S
exi$teçjce plus humaine. U imporle,
de nos jours surtout , d’en faire
pour les nations un jour de paix,
de récoiicitiation des masses avec
leurs destinées, comme avec leurs
semblables». (Témoignage),
Une sourde au temple
Deux femmes retournent ensemble du temple et causent en marchant; c'est tout, naturel.
— Vrius avez bien du courage
de venir au temple par le temps
qu'il fait.
— J'è ne demeure pas loin d’ici,
et je suis si contente d’étre venue,
,et d'y venir toujours.
— Vous ne pouvez cependant
pas suivre ce qui se dit dans
l’Eglise ■
—J'aimerais bien tout entendre
et tout comprendre; ab! si j'étais
à voire place! Mais comine vous
le savez,/ je suis sourde depuis
longteinp.^j' Malgré cela' je sens
que c'est v.ne chose bonne et fjue
c’est une chose, hgréahle que tes
frères demetírehÉ unis etisemble.
Ps. 133, 1 i et'jè ttié trouvé heureuse dans la tbaisori de prières
CL au milieu de ceùi qui adorent le Seigneur. J’.ai poûrlànt^pü
entendre linc cbosë'",' une' séùle
.chose, iwais qui. tn'd fàil”beaucoup de bien. '
—■ Qu’avez vous entèbdir! ,
— Le pasleiir a ditr
.¿■rot/ (Ut Fils a la nie 'èteiMélle ;
et en expliquant ces paroléis de
Jésus, le prédicateur ajdütaît', .si
j’ai bien compris ; lé Seigneur n’a
pas djl : Celui qui croit an fils aMî'd
.plus tard, (■«<)•« peul-èire . peut
■espérer il'avoir la vie, mais i! Lu
dé.s ttiainleiianC el d'une manière
cerlafne, c'est Dieu qui l’a pl’Ofnis.
Je n'ai rien compris de tout-' le
reste du discours, à part quelques
.fju)t.s isolés pal* ci par là , mais
ces [uiroles: t/ a la vie éternelle
et leur explication , le pasteur doit
les avoir prononcées avec une voix
pins forte ; .elles sont arrivées jusqu’à mon cceur et me font un
gi.'and bien.. /c ,
Puisqu'une sourde a }5u entendre
une parole bénie p-Oui' son âme,
nous insistons auprès de ceux qui
ne sont pas sourds .et nous leurs
disons:; Qiié celui .qtii a-,ii^s,4}reil/es
pou7- ouirl'entende !,( LuCf ,14,, 35).
Le ,€ftllége Vaudois
Nous sommes placés à difFérents
points de vue pour apprécier le
monde où nous vivons et les objets
qui nous environnent,
Voici une grande est belle bâtisse entourée d’une cour.spacieuse
et ombragée. C'est le Collège vaudois. 1 Fabrique de régents et de
pasteurs! » dira un [lassanl en
haussant dédaigneusement les épaules,
L'n autre exhalant un gros soupir
dit: « Quel dommage que ce ne
soit pas une filatureî »
Un troisième: « Le bel enclos
pour un jardin potager! Les capotes y prospéreraient à merveille.
L’eau pour l’arrosage est sous la
main »,
|¿¡i•
Un mendiant de professioa fail
observer que l'on dépense inutilement de l’argent qui ferait vivre
tous les pauvres dë la vallée.
Un petit nombre s’arrête et fait
des voeux^sincères pour la prospérité de l’établissement. La plupart
passent sans se douter de sa présence, ou sans 1/hdnorer d'un
regard, san^ y,.çotisacrer une
pensée. . a.
■ ■ -i,;;; '
CifiUimetils corporels dans les l'cote.'i
Le mauvais effet des châtiments
.çoi;,porels sur les enfants a été
compris plus lot par les hommes
d'état que par les pédagogues.
l.'ii lie ces liommes'd’élai éclairés,
sif, Wit.liain Ceeil. tniiiisire d’é^ la
reine; UUsiibclh,. blàtuàiL avec force
les maîtreSi qui^ p«.nisseiit le tempérament de. l’élève eli lui font ainsi,
.disait-il i prendre en aversion les
livres et r.élude. C'est à la sollicilaiion fie ceLdiomme d’Ëlal qu’un
'écrivain du;. méine' pays , Rogei'
Ascltam,,.;. composa son ouvrage intitulé:; Le Maître:td'école . où il
insiste avec force sur la nécessité
d’élëver les enfants avec bonté et
douceur.
,. Quaraüle .ans.(avant Ceeil , le
fameux DQiiiistre diflenri viii , le
cardinal Wolsev , .iiffer-disait l'emploi.des coups au.v maîtres d’école
d’Ipswjçh ,.)json lieU;!natal. « Le
jeune âge, di'saiuil .tjpns une .mémorable lettré du,,. septembre
1528; ne doit' jamais .être conduit
avec; des coups on des menaces;
car avec un traitement aussi pernicieux .on délruit ou tout au
moins on affaiblit ' toute vivacité
d’esprit».
Le moyen âge liiirrnême avait
déjà profondément saisi celte vérité , emnme le ]irimvent les ¡'¡troles pleines de justesse et d’humanité que Saint-Anselme, arohevêqne
de Cantorbéry au 12'’ siècle, adressait à uii-abbé de monastère qui
se plaignait qü il 'fallût coiUîmie!lemeiU frapper les ienfanls pour
les. faire étudier.
— Et que d&Ÿietuienl vos écoliers
q U an du Si s 'soi it' -gtands? defiian'd'â
l'archèvêque.''-/ '
— Stupides comme des brutes.
— Belle éducation , dit Saint
Anselme, qui change les hommes
en hôtes! Mon cher frère, que
voulez-vous obtenir !-des enfants ,
si vous ne leur inspirez que de
la crainte et n'avez pour eux ni
bonté, ni indulgence? j,
Wm €0I\\L»ii4TIO\
■- : :- if
llfl^vaudots rPÀ.nprogne sc troiiviuit
dci'ifiièreinehl a Bra, une convei.-ialion
sur des sujets reiigieux’s’engagea bientôt
entre lui et quelques ciiUiofiqiicà romains de Gelle ville. Ces bprnips ,gçn?
UO'surent dire que ce (ju'ils avaicui
nppris.de leurs comiiicleiirs spirituels,
c’est-à-diim bien peu de diose cl pas
du merveilleux.
-fr-Vous .n'èles pas. chrétiens , vous'
aiittes vaUdois, puisque vous n’;ip|tiii '
tenez nas à la S‘“ Mère Kgtisc.
— Savez vous bien ce que cela veni
dire ; êireèhréliÈnîrépartil l’Angrugniii.
Ils ne purent donner aucune réponse
satisfaisanle cl se bornèrent à dire que
ceux-là setds sont cluéliens qui- se
trouvent dans le giron de l’iiglise
romaine.
. Le vandois lenr ht coiViprendre que
le nom de chrétien vient de Chrisl (cristiano da Ciísltí) el ne peut êue donné
qu’à ceux qui reçoivent Jésns-Clirist
comme l’unique et .tout puissant sauveur de leur âme, et règlent leur vie
sur la Parole de Dieu. Il ajouta que
le nom porté par telle ou telle église
ne l'ail rien à iacho.se, niais que l’iiuporiant cortstste à croire en Christ et
a vivre chrélierinemenl.
-— Mais comment pouvez-vous ótre
ebrèi icn, puisqu’on nous dit que vous
nUidorez ni les Saints ni la Madone.
— Nous avons pour les vmis saints
et pour l.a Madone un plus grand léspecl que les papistes qui disent souvent
du nuil cotïtrc eux en blasphémani leur
; nom foui en l'invoqnatrt dans le-ms
prières. Mais nous ne pouvons adoiér ni
4
404
lÆ T K MO I N
les "Saints ni la Madone, parceque le
Rédempteur nons l’a défendu dans l’Evangile en disant; lit adoreras le Seigneur, ton Dmi, et lu le serviras lui
seul. (Luc. IV, 8). j
A la suite de celle conversation qui
a conservé du commencement à la tin
le tou le plus convenable et le plus
amical, les catholiques demandèrent an
vaudois des renseignements sur ses
croyances et manifestèrent le désir de
lire l’Evangile en langue italienne,
puisque le prêtre no le leur donne que
dans un langage qu’ils ne comprennent
pas. Et l’Angrognin ne manquera pas
de leur faiie parvenir le Nouveau Testament en langue italienne. Dieu veuille
bénir la lecture qu’jls en feront et
faire tomber les écailles de leurs yeux
afin qu’ils connaissent*;Celui qui seul
peut leur donner la vie étemelle.
Une leçon (rimmililé
fatte btDcrs
Benjamin Franklin raconte qii’élanl
allé luire nue visite à M. Maslher de
Boston, ce dei'uier l’accompagna, en le
congédiant, jusqu’à la poi le de son
habitation. Ils passèrent par un corridor étroit et traversé par une poutre
peu élevée.
— Abaissei-votis! abaissez-vous ! cria
M. Maslher à Franklin.
Celui-ci n’y fil pas attenlion et hegirta
violemment contre la poutre. Sa tête
lui faisant bien^mal, il se souvient
pendant longtemps de cette aventure.
Aussi n’oublia-l-il pas de recommander
à son fils d’fléaisser la fêle à temps
pour éviter certains inconvénients qui
ne rnanauenl pas d’arriver à ceux qui
portent la tète baule.
(Vie de B. Franklin, Ch, vi, Note).
^ Les notaires de l’Arrondissement
d’Agen, réunis en assemblée générale
le mai dernier, ont décidé q^u’ils
fermeraient leurs études le dimanche.
Qiieks que soient les motifs de celte
décision, elle honore ceux qui l’ont
prise cl il est giandemenl à souhaiter
qu’elle soit bienlô| imitée dans beaucoup d’autres arrondissements de France
et d'ailleurs, ■
Chronique locate.
J
jPraiyi. Le 11 juin a eu lieu la
conférence fibre des parois.ses du Val
Saint Marlin à la quelle ont pris pan
quatre pasteurs et les délégués des
paroisses’; M. Aug. Malan pasteur de
Rodorei, quoique,en, pleine cotivalescepce «’ayant pu encore retourner à
son poste. Dès le dimanche soir, un
peu lard parceque les pasteurs venaient
de loin, une modeste assemblée composée en. majorité de femmes, se réunissait dans le temple et écoulait avec
attention l’exposé du sujet qui devait
cire traité plus en long le leudemain;
le oïdle pour les enfants ou Vécote dît
dimanche, sujet assez vieux déjà, même
parmi nous, mafs loujours actuel.
Le lendemain à 9 iieures, dans le
temple, s’ouvrait la conférence proprement dite par un culte présidé par le
pa.sleur du lieu e! suivi d’un entretien
prolongé sur la question à l’ordre du
joui’. Il y avait un peu plus d’hommes
que ta veille, mais les travaux de la
campagne très noml)re.ux à celle saison,
expliquent, .s’ils u'exciisent pas il’abslenlion d’une grande partie de la pa
roisse de Praly.
L’on fera bien, à l’avenir, dans la
fixation de l’époipie des conférences
de tenir toujours grand compte des
travaux agricoles du moment.
&ms une série do résolutions qu'elle
a sucT,essivement volées niais que n’ofIVent d’ailleurs rien de nouveau ni de
saillant, la conférence affirme; 1’’ la
grande utilité et la nécessité des écoles
dn dimanche; 2 ■ ta possibilité de les
avoir à toute saison; ;T’ le besoin de
régularité de la part des»enfants et
de concours de la part dos parents;
4° rinconvènient et le danger du prix
à quelques élèves seulement, — au
lieu d’encouragements à tous; 5° l’imperfeclions des résultats obtenus jusqu’ici et la confiance que des fruits
plus abondantes couronneront des efforts plus energique.5 et plus persévérants. ‘
11 est décidé que la prochaine conférence se licndia au Périer dans la
l*"® quinzaine de novembre.
poUttque.
Mtatie. — Le Sénat di.scute les loi.si
d’urgence, déjà approuvées par la
Chambre des députés. Dans quelques
jours pourra avoir lieu la prorogation
des deux branche.s du Parlement.
Les joiii’naux des divers partis examinent et commentent la somme de
travail accompli par nos assemblées
législatives depuis ravèriemenl de la
gauche; et là où il n’y a pas mécoritenlernent absoln, il y a désappointemenf, 'd^is plusieurs organes
nagu#e i«in'isièl*Sels. M n’y a que les
organes officieux, plus ministériels que
le minnière, qui on* soient loujours
à leur lune de miel. *
Dans les élections- nliinieipales de
Rome, .luxquellfis les ch?ricaux ont pris
part, la liste; libérale a eu Je des.sus
.sur beélfe la ligne, grâce à d’uwie« dès
diverse»-fraeliobs libérales. * '
Æ^anée. — La Chambre des députés et le Sénat, prorogés pour un
mois par le. ministère Broglie-Fourlon,
oui été réouverts le 16 juin dernier.
A la chambre le ministre de l’intérieur M. de Fouriou a annoncé la résohiiiou du inaréchaj Mac-.Mahon et
de ses conseillers de demander au
Sénat, rauîarisation de procéder à la
di.ssoluliou de la Chambre à cause dû
sou désaccord avec le président de la
République,
JklhinonI, développe rinterpellalion
qui suii « Les soussigné.s considérant
que le ministère est composé d’hommes'
dont la France a déjà condâmné la
politique,’ que leur présence au pouvoir
compromet la paix iiilèiioimi et exlé-t'ieure, demandent à lulei peiler le Gouvernement .siu’ la conduite du Cabinet ».
.M. de Fourtou, ministre de l’intérieur, répond av(3c un apipmb, ou
plutôt avec une audace e.xli'ôme. —
Ayant dit que les hommes qui sont au
pouvoir ont fait partie de l’a.sseml)!ée
nation,ale qui fut en 1871 la libératrice
du territoire, tous les membres de la
gauche ,se lèvent , comme un seul
homme, toutes les têtes et toutes les
mains se tournent vers Thiers, et tous
avec nn élan sincère et patriotique
s'écrient unanimémenl: ce fut 'tut! ce *
fut lui! lui!
Gambetta monte alors à la tribune
et prononce un discours splendide,
souvent interrompu par ie.s s.ai’casiues
et les insultes de la droite .siirtoiii de
M. de Càssagnac à l'égard duquel le
président M. Grévy a dû épuiser tous
les moyens disciplinaires à sa disposi-^
lion. M. Gambetta s’est écrié: « le miài;^|èrç.Simon a été renversé parcequ’iï: a accepté l’ordre du jour du 4
maii coBlr® les menées de rultiimonlanismo; le coup est parti dn Vatican;
et en effet le cri qui a traversé In Francé
a été celni-ci; « c’est un coup des
prêtres! » —• Le discours de M. Gaïur
bella a produit une vive sensation.
tínerre tM'Orienl. — Aucun fait
important et décisif ni en Asie ni en
Europe. Les russes n’ont pas encore
passé le Daiufbé.
.¿^.nnoxioe.
L’exarnen d’inlrodnclion à l’Ecole
latine do Pomarel est fixé au 29 juin
ù 8 heures du malin.
Pour la Table èt avee charge
,, La Direction de l’Ecole
EkNBSI* Robert, Gérant et Adminislrateu r.
Pigaerol, Impr. chiânlore 91 Mascarelli.