1
Quarante-septième année..
âO Juin 1911
N. 26.
\ M
L É(
PARAISSANT G H A Q E VENDREDI
Pïlx d’abonnement par an:
. Fr. 2,50 — Italie .
Vallées Vaudoises
Etranger ....
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . >
Alternane, Autriche-HongriCi Belgique, BrAsil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne.....................»
Fr. 3,00
» 5
3,00
On s’abonne: à Torre Pellioe au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs. .
' ..-TV.JS’Ttiiyr
L’abonnemeut se pajre d’avanee.
Fonr tontes les annoaees, s’adresser à l’imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______________ *
S’adresser pour la Rédaction àM.O.<-A.TROit, pa8ti,Fo»niPiKici,
1 et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof,, TorrePelltce.
Tout changement d’adreOse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. t
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..dignes de louan^ vos pensées. (PhiL IV, 8).
SOMMAIRE :
Communication ofiicielle — La fréquentation
des cultes — L’Assemblée générale de l’Eglise Presbytérienne des Etats-Unis (Nord)
— Correspondance — Les étudiants chrétiens à Constantinople — Le Synode de
Montauban —Courrier anglais —Chronique
vaudoise — Minerva — Feuilleton : Le trésor de grand prix — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Liceo-Ginnasio Valdese - Torre PelHce
Pareggiato ai governativi
AVVISO DI CONCORSO.
La Tavola Valdese, amministratrice
del Liceo-Ginnasio Valdese, pareggiato, di Torre Pellice, in conformità
del Regolamento 3 Agosto 1908, N. 623 bandisce 1“ un concorso interno ad un
posto di insegnante di materie letterarie di 2^° grado.
2" ed un concorso pubblico ad un!
posto di Jnsegnante di materi^lette-i
Varie di 1“" grado. "
Gli stipendi sono quelli fissati dalla
tabella B, della legge 8 Aprile 1906,
N. 142.
Le domande accompagnate dai titoli,
in conformità dell’articolo 62 del predetto Regolamento, dovranno essere
trasmesse entro il 31 Luglio al Sig.
Moderatore della Chiesa Valdese in
Torre Pellice.
29 Giugno 1911.
Per la Tavola
B. Lecer, moderatore.
La fréquentation des eultes
Tous les rapports des Consistoires
ont touché la même note; si les cultes dans les quartiers sont suivis d’une
manière réjouissante, ceux du Temple
laissent beaucoup à désirer. Cette note
monotone a impressionné la conférence
qui s’est hâtée de nommer une commission chargée d’examiner le problème et en référer ensuite, D. V.,
l’année prochaine.
En attendant que ces messieurs recueillent tous les matériaux requis
pour nous éclairer et aviser au mal
qui ronge nos Eglises, nous nous permettons de signaler quelques-unes des
causes qui contribuent au dépeuplement de nos Temples.
Avant tout nous éloignons l’idée que
la principale cause se trouve dans les
pasteurs qui, d’après quelques critiques, seraient trop nébuleux, c’est à
dire pas assez pratiques. Nous con-naissons assez les pasteurs des vallées,
pour affirmer qu’ils sont tous pratiques et ne s’adonnent pas à la spéculation théologique en chaire. Sauf
de très rares exceptions, la brièveté
jles discours est aussi entrée dans nos
habitudes modernes; la préparation
est faite consciencieusement, chacun
donnant d’après son intelligence et ses
dons; toutes les occasions sont saisies
pour être vraiment, comme diraient
les anglais, upto date, c’est à dire modernes. Du côté des pasteurs, en ce
qui a trait à la prédication, qui est,
nous osons l’espérer, toujours ft-anchôment évangélique, nous ne trouvons
pas l’explication de l’abstention.
Cependant si la chaire n’est pas la
pierre d’achoppement, les pasteurs soignent-ils toujours le troupeau qui leur
a été confié, comme le fait un bon
berger ? Ici nous nous hâtons de réciter le confiteor; malheureusement
ou pour une cause ou pour une autre,
il y a de la négligence. On ne voit
pas toujours les absents, on ignore
souvent ceux qui sont malades, on
ne sait pas qui a quitté la paroisse,
et ce n’est qu’au bout d’un mois ou
.aieirx.qm’on-fajidadécmme£te_d’ma dA-i; ^
part pour l’étranger ou d’une maladie.
Certains diront: voilà la faute. Hélas!
qu’on n’écrive pas qu’après avoir préparé un sermon et visité les paroissiens, tout est en règle.
Visité les paroissiens et comment?
Quand on a 100 familles, 200, jusqu’à
535 et qu’on a des distances de 7 kilomètres à parcourir comment visiter
toute la famille ? Un pasteur fidèle
peut à peine suffire à visiter les malades et probablement une fois par
an ceux qui sont en bonne santé, et
puis ? et puis on se perd de vue. Il
est vrai que nous n’avons pas un million ou 100 mille âmes à évangéliser,
mais nous avons 535 familles à soigner sans compter les enterrements, les
réunions, les catéchumènes, les entretiens familiers et tout ce qui s’ensuit.
Nous affirmons donc que une des
causes qui expliquent l’éloignement du
Temple, c’est que la cure d’âmes laisse
à désirer et pour des motifs plus que
plausibles.
Dans quelques paroisses il faudrait
pu dédoublement ou deux pasteurs ou
des lecteurs de la Bible ; dans tous les
cas un soin plus assidu pour veiller
sur les membres de cette grande famille, qui nous reçoivent toujours avec
affection et bienveillance.
Quand on peut être en contact régulier, semaine après semaine ; quand
on peut se serrer la main et échanger
quelques mots, on sent aussi le besoin
de se voir, de se trouver ensemble et
d’adorer Dieu ensemble.
Si les membres ont besoin de voir
le pasteur, celui-ci de son côté, a besoin de la sympathie des membres, il
doit sentir qu’on prie pour lui et son
travail sera d’autant plus béni qu’il
est entouré et aimé.
Noüs verrons dans un autre article
quelles aont les causes que nous pouvons encore mentionner pour expliquer ce que tous nous déplorons.
C. A. Tron.
L’Asséilëe oénéraie de l’Eolise Presbytérienne
- des Etats Unis (Nord)
Le i 27 mai, comme nous l’avions
annoncé; l’assemblée générale de cette
puissante Eglise qui compte au delà
d’un;i;million de communiants, s’est
réunie à Atlantic’ City.
Il nous semble, qùe les délibérations
prises jspnt de la plus ä haute importance. En effet, l’Eglise presbytérienne
ayant à cœur l’œuvre de Dieu dans
le monde entier, a décidé dei construire à rPrague un établissement; d^édueation pour rappeler le grand martyr Üean Huss. Ellej a ensuite tourné
ie-1
à «ne forte somme, dans l’intérêt de
l’Eglise vaudoise.
1 Elle a recommandé de veiller à ce
que la Bible soit enseignée dans les
écoles. Elle a entendu le célèbre W.
J. Bryan pendant une heure et demie,
plaidant lia cause de la tempérance.
Elle a accepté la proposition d’un
congrès mondial de toutes les Eglises
chrétiennes ayant pour chef ,T.ésusChftist Dieu et Sauveur.
Elle a applaudi à l’idée d’unir l’Eglise réformée allemande à l’Eglise
presbytérienne et elle eut le privilège
d’avoir comme délégué des églises
soeurs un représentant de l’Eglise épiscopale, ce qui ne s’était plus vu depuis
très longtemps.
Bref, assemblée surchargée de travail, mais abondamment bénie. Nous
devons, nous Vaudois, d’une manière
particulière, exprimer notre reconnaissance à Dieu de l’affection qui
nous a été témoignée d’une ¡manière
si éloquente. À Dieu la gloire.
CORRESPOTTOANeE
La femme < dépulée ».
Turin, 24 Juin 1911.
Monsieur le Directeur,
Vous avez accordé l’hospitalité à
une lettre fort amusante, de M' Rochat
sur la délibération de la Conférence
de .District de la Toscane au siget de
l’éligibilité des femmes aux charges
de l’Eglise. Veuillez me permettre
quelques observations à cet égard.
Tout d’abord, si je ne consulte que
mes sentiments personnels, je dis:
pourquoi pas? Si dorénavant l’Eglise
voudra nous donner comme collègues,
dans nos Conférence de District et
dans notre‘Synode^des déjantées au lieu
de députés, nous les accueillerons avec
joie et avec extrême déférence. Et qui sait? - peut-être nous entendrionsnous mieux avec elles qu’avec certains
députés grognons, qui trouvent toujours quelque chose à redire, souvent
aussi contre leurs pasteurs, parce que,
eux, hommes d’affaires, ont une haute
opinion d’eux-mêmes, très j ustifiée sans
doute... mais enfin, il veulent toujours
savoir mieux conduire les choses que
d’autres! Peut-être - qui sait? - nous
entendrions-nous mieux avec nos sœurs
qu’avec nos frères !...
Il est vrai, toutefois, que dans les
corridors, pardon ! dans les jardins de
notre Synode, où, entre une cigarette
et l’autre on traite bien des questions,
de façon qu’en rentrant dans la salle
pour délibérer, il n’est plus question
que de forme, la délibération ayant
été prise dehors, entrer une cigarette
y et i’autï;e, si d’onia a à^fakei^4e| ¿ïd- ,
- chose ^est Jlus
ne conviendrait pas de leur offrir une
cigarette; mais on pourrait leur offrir
galamment le bras et traiter la question tout de même, peut-être mieux
encore! Et pourquoi n’aurait-on pas,
dans un coin des jardins, à l’ombre,
un petit service de rafraîchissements,
quelques glaces - nos sœurs les aiment
beaucoup!! - Et puis, les dîners en
commun, qui étaient pourtant si beaux,
et que nous n’avons pas su maintenir,
seraient certainement repris avec nos
députées, et avec un nouvel intérêt.,.
Tout cela me sourirait fort!
Mais voilà l’ombre des Réglementa
qui s’élève entre cet avenir si rose et
la réalité actuelle. L’art. 33“® des Actes
du dernier Synode s’exprime de la façon
suivante : « Il Sinodo, sentite le rela€ zioni sulla questione della eliggibi« lità delle donné alle cariche eccle« siastiche, esprime il desiderio che
« detti lavori vengano stampati e ven« gano largamente diffusi in seno alle
« nòstre Chiese per prendere con co« noscenza di causa una deliberazione
€ su quella questione ».
Donc, pour le moment, nos Réglements sont contraires à l’éligibilité, de
la femme, et la délibération qui les
modifierait est encore à prendre ! Comment alors la Table aurait-elle pu
écrire une lettre comme celle à laquelle M' Rochat fait allusion? I14oit
y avoir malentendu. Et s’il y a réellement une lettre de la Table à cet
égard, la portée de cette lettre ne
pourrait-être contraire aux Réglements et à un acte du dernier Synode.
Nous faisons donc appel àia courtoisie
de la Table afin que ladite lettre soit
confirmée ou non.
Il serait dangereux si dans nos affaires ecclésiasti^ueà^ on laissait pén^
é-.
2
J
trer l’anarchie et que les Réglêments
ne fussent plus respectés. La question
était sur le tapis; le Synode devait se
prononcer; il me semble qu’il attrait
été tout naturel de rie pas faire des
coups de tête, que toute personne d’ordre, pour large d'idées qu’elle soit, ne
saurait que blâmer. G. D. Büpfa.
Mon cher « Echo des Vallées » !
Je n’ennuie pas trop souvent tes
lecteurs par ma prose ; ils me pardonneront ces lignes.
La question de l’administration unique doit intéresser tous les membres
vivants de notre Eglise, j’ai été un des
premiers qui s’en soit occupé, déjà
en 1875 (modérateur le toujours regretté J. D. Charbonnier). Et pendant
longtemps cette idée me souriait comme un idéal, vraiment idéal, je pensais
à S‘ Augustin: de unitate Ecclesiæ,
à S‘ Paul (Rom. xii, 5) « nous formons
un seul corps en Christ », à la prière sacerdotale de Jésus: * ut omnes unum »
(S‘ Jean xvir, 23) et j’ai été extrêmement affligé lorsque pendant le ministère de notre collègue C. A. Tron l’église de Turin a été divisée en deux
fractions administrativement bien distinctes : la Paroisse de l’œuvre d’Evangélisation. C’était bien là qu’une admimistration unique aurait été à lÉa place
et aurait pu fonctionner adrûirablement ! Une paroisse faisant l'œuvre
d’Evangélisation ! Voilà un idéàl. Mais
il paraît que l’on a vu surgir dès difficultés, réelles ou imaginaires, et Punité
a été détruite. Aujourd’hui l^on demande à grands cris l’administration
unique pour toute l’Italie, mais je crains
bien que tous ceux qui la demandent
soient bien loin d’être d’accord sur le
but qu’ils se proposent par là et sur
la voie à* suivre pour arriver à cette
unité administrative tant désirée.
Eh bien, pour ma part, je confesse
que plus j’étudie la question, plus je
vois surgir les difficultés qui s’opposent
à sa réalisation. Je m’opposerai toujours mordicus à ce que l’on décrète
que Rome doit être le siège du Modérateur. Cela serait une capitis diminutio pour toutes les autres églises de
la péninsule: pour moi, autant vaut
Rodoret que Rome, l’air de la capitale
a été fatal à l’église primitive, ne
l’oublions pas et gardons-nous bien de
toute velléité de mégalomanie. Je conclus: Restons toujours plus intimément
unis à Christ par une vive foi et les
uns aux autres dans l’amour fraternel
et... étudions encore avant de prendre
Une décision qui pourrait bientôt être,
pour nous la cause de très désagréables
surprises.
Cordiales salutations, cher Echo.
Ton Paolo Calvino.
A M. Buffa nous répondrons, que il
paraît bien prouvé qu’il existe une lettre
de la Table au chef du district de la
Toscane, et que si la lettre a été écrite,
la Table aura eu ses bonnes raisons
pour interpréter la loi dans un sens
plutôt que dans un autre.
A notre ami Calvino, nous nous limiterons à dire, qu’il n’a pas saisi
la question de Turin et qu’il a eu tort
de se chagriner. En effet, il n’y avait
pas là une administration mais deux,
le pasteur dépendant de la Table et
l'Evangéliste dépendant du Comité.
Ce n'était pas la paroisse qui évangélisait mais le Comité qui faisait
évangéliser pour augmenter le nombre des membres de la paroisse. L’ad)pi»i8traWori unique aurait précisément I
le beau rôle de faire disparaître ces
inconvénients; il n’y aurait plus qu’une
seule Éamillé/Nous ne parlerons „pas
pour le moment du siège du Modérateur, puisque cela n’a rien à voir dans
la Constitution ; c’est une question de
réglement que le Synode, dans sa sagesse, saura contempler calmement.
Nous voudrions cependant dire à notre
correspondant, que si St-Paul pôuvait
l’entendre, il serait scandalisé de voir
son homonyme s’exprimer ainsi sur
Rome ! ! Cher correspondant, en vivant
en Suisse, connaissez-vous bien les
besoins des Vallées et de notre'évangélisation ? Rodoret et Rome vous diraient: nous en doutons.
La Direction.
Les EtuÉotrcMieiis 1 Coostaotiple
Les étudiants chrétiens avaient choisi
cette année, pour siège de leur Conférence universelle, Constantinople, la
seule des grandes capitales d’Europe
où domine non la croix de Jésus-Christ,
mais le croissant de Mahomet.
Les premiers échos qui nous en arrivent sont réellement encourageants.
Les deux cents congressistes ont
tenu leurs séances dans une petite localité de la banlieue, au bord du Bosphore, et en face d’une gigantesque
forteresse que Mahomet II, au milieu
du XV® siècle, édifia pour assurer la
prise de Constantinople et la défaite
des chrétiens. Dans leurs réunions fraternelles, ces étudiants ont pu s’informer mutuellement des progrès de leur
œuvre dans les trente nations où elle
est organisée, entendre des travaux
d’apologétique, et se fortifier dans la
prière. Mais quârid ils se réunissent
dans une contrée où l’EVangîle"^ possède qu’une petite minorité de fidèles,
ils ne concentrent pas tout leur effort
sur ce travail « intérieur ». Les congressistes ont voulu faire servir leur
voyage dans ce bel Orient au progrès
de l’œuvre de Dieu. Divisés en groupes,
ils ont fait, avec hardiesse, œuvre d’évangélistes, à Constantinople d’abord,
et ensuite sur divers points de la péninsule. ,
Les délégués français ont été frappés de voir le rôle que joue dans ces
pays notre langue, et par conséquent
aussi notre civilisation. Les différentes
dénominations chrétiennes, sans vivre
en parfaite harmonie, n’y semblent
pourtant pas donner, comme à Jérusalem, le triste spectacle d’une haine
réciproque farouche. Elles ont toutes
— à l’exception des catholiques romains — répondu à l’appel qui leur
était adressé de s’unir sur le terrain
de l’action chrétienne: Arméniens,
Grecs, Grégoriens, Protestants. Dans
une série de quatre conférences, M.
Raoul Allier a pu s’adresser à un auditoire cultivé, encore plus mélangé,
où libre-penseurs et musulmans venaient s’ajouter aux chrétiens des différentes Eglises. Et nous comprenons
l’émotion sainte ressentie par l’orateur,
tandis qu’il rendait son témoignage
au Sauveur: le nombre de ses auditeurs, qui allait augmentant de séance
en séance, a dépassé le chiffre de 600;
la salle n’en eût d’ailleurs pas contenu
davantage T
Leurs assises terminées, étudiants
et professeurs se dispersèrent pour
rayonner à droite et à gauche, dans
les Balkans, et même en Asie. Le grand
port de Smyrne leur fut malheureusement fermé par une épidémie de
choléra. A Scutari, le port asiatique
qui fait face à Constantinople, le message évangélique a été reçu avec sympathie dans une école supérieure arménienne. A Athènes, c’est M. Grauss,
l’ardent secrétaire des Etudiants chrétiens de France, qui a cherché à organiser et à imprimer un élan aux
jeunes universitaires grecs.
En Roumanie et en Serbie, un pareil effort a été tenté, et tout permet
de croire que ce n’est pas en vain.
Voici ce que M. Allier nous dit de
son passage à Bucharest:
« L’Université de Bucharest est celle
« qui, dans l’Europe Orientale, subit
« la plus grande influence de Paris,
« celle où le scepticisme, le matéria« lisme et le nietzschéisme sont l’état
« d’âme le plus ordinaire. Jamais nulle
« part je n’ai senti mieux que devant
« ces auditoires l’impuissance de l’hom* me qui ne pourrait compter que sur
« ses propres forces.
« A la méfiance, ou tout au moins
« à la froideur des autorités- acadé« miques, une cordialité chaleureuse
« n’a pas tardé à succéder. Le doyen
« de la Faculté de droit nous a invi« tés chez lui avec le Ministre de l’Ins« truction publique et les représentants
« des étudiants et étudiantes roumai« nés. Ces dernières ont particulière« ment répondu de la façon la plus
« imprévue aux appels personnels de
« deux étudiantes françaises ».
A Belgrade, c’est John Mott lui-même
qui a parlé. Là-bas aussi, les éléments
avancés au point de vue politique sont
hostiles à toute idée religieuse. La
réaction contre le ritualisme les rend
aveugles sur la valeur éternelle de,
l’Evangile. Les « républicains serbes »
voulaient interrompre l’orateur; il sut
pourtant s’imposer à l’attention de tous
et faire sur plusieurs une profonde
impression, à ce que vient de m’assurer une dame, professeur à Belgrade,
et qui connaissait déjà le mouvement
des Etudiants chrétiens, depuis ses
études en Suisse.
Nous ne savons quel rôle joueront
dans l’histoire de demain les populations de l’Europe orientale, balkaniques ou slaves : il est peut-être considérable. Ce Congrès peut avoir contribué à les empêcher d’être entraînés
par leur soif de science et de liberté
vers le scepticisme et vers l’anarchie
intellectuelle ou sociale.
En tout cas, il aura affirmé, dans
le pays même d’où nous est venu la
lumière, que les vieilles nations occidentales n’ont pas renié la foi qui
a fait leur grandeur, et que l’esprit
missionnaire, cet esprit de Dieu qui
dit jadis à St-Paul: — Passe en Macédoine! se réveille aujourd’hui chez
les disciples de Jésus. Aujourd’hui
aussi, ils font retentir la prédication
de la Croix en Macédoine, en Asie, en
Grèce, et demandent à Dieu que, comme au premier siècle. Il y fasse Luimême son œuvre.
(Témoignage). Aug. Lemaitee.
LE SYNODE DE MONTAUBAN
Le Synode national des églises réformées s’est réuni à Montauban du
13 au 16 juin. Il s’est ouvert par un
discours de M. le pasteur Benoit, qui
a souhaité la bienvenue au Synode
au nom de l’Eglise et de la Faculté.
M. le pasteur Lächeret a répondu au
nom de la Commission Permanente.
Le Synode s’est constitué en appelant
au bureau M. le pasteur Gambier com
me modérateur et M. le pasteur Chante
comme vice-modérateur.
On a rejeté, et avec raison, la taxation des actes pastoraux. Les traitements des pasteurs restent fixés comme
suit: 2.200 fr., P® classe; 2.000 fr.,
2’“® classe; 1.800 fr., 3“® classe; 3.000
fr., Paris; augmentés de l’allocation
pastorale: Mariage, 200 fr.; par six
années de service, 50 fr. ; par enfant
mineur, 50 ou 100 fr., et de l’indemnité de logement ou logement.
Les associations cultuelles auront
le droit de donner des suppléments
de traitement.
Quant à l’éligibilité des femmes, le
débat est ardent et par 35 voix contre
25, on adopte l’ordre du jour suivant:
« Le Synode,
« Rendant hommage au concours
précieux apporté par les femmes dans
toutes les œuvres de l’Eglise, et désireux de voir ce concours s’affirmer
de plus en plus ; mais reconnaissant
que, par leur nature même et par leur
éducation, les hommes sont mieux préparés à occuper les fonctions relatives
à la direction et à l’administration
de l’Eglise,
«Ne juge pas utile de modifier l’état de choses établi et de consacrer
par un vote le principe de l’éligibilité
des femmes.
« Toutefois, il n’entend poser aucune
règle à cet égard laissant toute liberté
aux Associations cultuelles en ce qui
concerne les Conseils presbytéraux,
seulement, en les priant d’user Me eette
liberté avec une extrême prudence ».
Au l' janvier 1911, l’U. N. comprenait 441 Associations formant 441 Eglises avec 457 postes de pasteurs titulaires. Le Synode national de Montauban,
dira l’avenir, a été un bon Synode.
On y a beaucoup travaillé et ce travail a été accompli avec zèle et dévouement. Ce Synode a aussi été un
Synode unique, à cause de l’affection
de l’Eglise de Montauban et de la Faculté entre elles et de leur affection
commune pour l’Union nationale. Que
Dieu bénisse les Eglises Evangéliques
de la France.
COURRIER ANGLAIS
Le docteur Meharry de Crooch Hill,
pasteur démissionnaire, vient d’être
rappelé en activité de service par l’Eglise de St-George, Southand, qui lui
offre 12.000 francs de salaire.
S Cheltenham vient de perdre un
pasteur fidèle par la mort du Rév.
Walker, appartenant à l’Eglise Anglicane indépendante. Il avait construit
une Eglise en fer et prêchait dans les
alentours de la ville, en consacrant
son temps, ses forces et son argent au
service du Maître. M. Walker était un
excellent ami de notre Eglise.
8 Le Rév. Dixon, de Chicago, vient
d’arriver à Londres, où il va occuper
la chaire du célèbre Ch. Spurgeon. On
le dit un des meilleurs prédicateurs
américains.
S Le docteur Campbell Morgan, dans
un discours demande à ses auditeurs
plus de vie, plus d’énergie, en répondant au moins par des amens. A cette
observation l’assemblée entière répondit par un amen solennel, qui dut réjouir ce fidèle pasteur.
Ü M. Lewis, président de l’association des ouvriers mineurs, après 15
ans de service, décida de retourner
au travail manuel en disant: Comme
président j’étais au travail pendant
15 heures, comme ouvrier je ne )e suis
•
à
t
3
r
que pour 8 heures; j’ai d’excellents
bi’as et cela suffit.
S Le couronnement du roi Georges
a eu comme conséquence une vérita
ble pluie de décorations et de titres
nobiliaires. Les anglais tiennent énormément à ces titres, qui les classifient
au nombre de la high life de la société.
C Le pasteur Silvester Home, député au parlement, se trouvant un de
ces derniers dimanches dans un des
parcs de Londres et ayant entendu un
libi’e penseur déblatérer contre Christ
et la religion demanda à répliquer, ce
qui lui fut accordé ; il termina en invitant ses auditeurs à Venir l’entendre
le dimanche suivant dans sa propre
Eglise où il accorderait la parole à
qui voudrait lui répondre.
S La grande capitale a été témoin
d’un fait unique, d’une procession composée de 40.000 femmes, se rendant à
Hyde Park pour réclamer Îe droit de
vote. Tout s'est passé avec ordre, et
le meeting qui eut lieu bientôt après
à l’Albert Hall, a été plein d’électricité. On a souscrit, séance tenante, 2
millions et demi de francs pour soutenir la cause. Les dames sont énergiques, il n’y a pas à dire.
S Nous regrettons d’apprendre l’élection, comme évêque d’Ossory, du
doyen Bernard. Le chanoine Latham
était tout indiqué pour cette place,
mais les évêques ont préféré un homme qui a toutes ses sympathies pour
Rome et qui, comme professeur de
théologie, n’a pas travaillé dans le sens
évangélique.
L’Irlande, surtout maintenant, réclamait un homme capable de tenir
tête à Rome et au rationalisme. A part
cela nous reconnaissons l’érudition de
l’évêque Bernard.
CHRONIQUE VAUDOISE
Ang^rogne. Dimanche dernier la
société de V Union chrétienne de jeunes filles s’est rendue à Rorà au nombre de 15, et malgré la pluie, a fort
joui de la journée.
Tour. Nos collégiens sont partis; il n’y a plus que ceux qui doivent
obtenir la licence, qui se préparent à
passer les examens par devant le commissaire royal. En général les résultats obtenus sont satisfaisants; dans
quelques classes tous ont été promus,
ce qui indique un travail sérieux qui
s’est fait pendant l’année.
ü Huit élèves sur neuf, venant de
l’école latine de Pomaret, se sont présentés pour la promotion en 4“°. Depuis longtemps on n’avait plus eu une
volée si nombreuse.
C Dimanche dernier, dans l’école
des Coppiers, nous eûmes le plaisir
d’entendre notre frère M. Arnoulet,
colporteur-évangéliste à Alexandrie
L’œuvre paraît bien acheminée. Outre un culte régulier fréquenté par une 60"“ d’auditeurs, une
Union chrétienne et une école du dimanche ont été organisées par M.
Arnoulet. Il va repartir dans quelques
jours et nous le suivrons par nos
prières.
O On nous annonce l’arrivée de M.
le missionnaire Louis Jalla, provenant
des chutes du Zambèze. Nous lui souhaitons une année de repos, bien méritée.
Pomarei. Comme cela a été annoncé, Vendredi dernier, ont eu lieu
à l’école latine de Pomaret, cinq admissions et les promotions. Le direc
teur étant absent, c’est M. le pasteur
Giraud qui a présidé la petite fête, et
après avoir parlé sur le caractère, il
fut suivi par ses collègues J. J. Ribetti,
H. Garrou, F. Grill et par les professeurs Porneron, Attilio Jalla et Ph.
Peyrot, qui tous adressèrent aux élèves des paroles d’encouragement en
donnant des conseils pratiques.
Rodoret. (H). Nous avons eu le
plaisir d’avoir la visite de M““ Gardiol,
présidente des Unions chrétiennes des
Vallées et de E. Meynier, secrétaire du Comité National, qui dans une
• réunion qui a eu lieu à la cure ont
pu adresser leur message affectueux
à 25 femmes et filles accourues de
tous les côtés de la paroisse malgré
leurs occupations et le travail intense
de ces derniers jours. Cette visite leur
a fait du bien.
S Les Tron ont presque achevé la
construction de l’école du Champ du
Clôt. Les pierres, le sable, les ardoises, les poutres et les fondements
ont été préparés par les personnes
mêmes du village. Tous ont contribué à faire ce travail, ce qui a de
beaucoup facilité la tâche de la commission qui dirige les travaux.
ü Cette année encore, nombre de
personnes bénissent l’aimable Fourmij
et lui expriment leur reconnaissance
pour les objets pratiques et utiles
qu’elle leur à offert. Ils sont et seront
toujours bien reçus.
S D’après le recensement, la population a encore diminué d’un vingtième
depuis 1900. Il est à craindre que ce
mouvement régressif soit loin encore
de disparaître.
S Pour la première fois, après avoir
surmonté quelques difficultés, les autorités scolaires nous ont accordé une
session d’examen de proscioglimento.
Les examens ont eu lieu le 7 et 8 juin
présidés par M”“ Raimondi maîtresse
au Perrier.
Sainl-Caermain. M. le pasteur J.
J. Ribetti, qui a remplacé M. Giraud
pendant ces huit derniers mois, a pris
congé de l’Eglise, dimanche dernier.
Notre collègue a rempli la tâche qui
lui avait été confiée par les adminis
trations, .ce dont nous le remercions.
S Une erreur s’est glissée dans la
somme indiquée à propos de l’Asile;
lisez 5,85 au lieu de 5,45.
Vérone. On écrit au Giornale d’Italio,Nous avons eu ici le congrès
des Eglises protestantes de la Vénitie.
Parmi les présents nous mentionnons
les noms de MM. Balmas et Semini de
Venise; Borgia, Revel et Mantello de
Milan ; Simeoni de Brescia ; Revel de
Mantoue; Klett de Revere; Gay de
Bergame et Sommant de Fellonica Po.
Ont été nommés membres du bureau
M. Borgia, président et Manteili, secrétaire.
On a relevé la bonne marche de
l’œuvre et le progrès avec un .certain
nombre d’admissions.
On a accepté à l’unanimité l’administration unique et la proposition d’a
voir à Rome un représentant de l’administration.
Les congressistes se rendirent ensuite à Villafranca où fut signé le
traité dé paix et â l’ossuaire de Custoza, où ils déposèrent à la mémoire
des héros tombés pour la patrie, une
couronne de fleurs.
critica militare e la via della vittoria - L'insegnamento professionale - L’industria della
pesca in Italia - Il gruppo industriale parlamentare - Il castello e la chiesa da Polenta
- Le assicurazioni sulla vita e lo Stato - Lotta
e coljaborazione di classe - Ippolito Valetta Censimento demografico e ^industriale - Suffragio universale e analfabetismo - Felice
Tocco -• Il monumento a Re Vittorio - Un
dramma della coscienza Nazionale tedescaL’Italia e Dickens — Questioni del giorno: Dal
fastigio delle comnaemorazioni alla triste realtà
- Il progetto delle assicurazioni di Stato - Monopolio e fiscalismo - La Camera e 11 paese ;
Camere di Commercio, Società per azioni Sud e Nord.
(45) LE
TRÉSOR DE GRANO PRIX
PAR
.. MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÈTÈ DES LIVRES RELIOIEUX
Minerva
Sommario del N. 25.
Attraverso le Riviste Italiane : L’inchiesta
parlamentare nel Mezzogiorno e l’emigrazione
negli Stati Uniti - Victor Hugo e l’Italia-La
Bruce, qui considérait toutes choses par le
côté pratique, vint se placer à côté de sa sœur
et répondit:
— Assurez-vous par vous-même si nous
somnms vivants ; pincez-nous, et vous entendrez nos protestations.
Marguerite sourit ; au même instant elle se
sentit attirée dans les bras de son père:
— Ma fille chérie I murmurait-il.
— Oh I père, je sais maintenant que je ne
rêve pas. Le cauchemar, l’horrible cauchemar
qui lùe poursuivait depuis tant de mois est
parti avec tante Cecile; il mé reste le bonheur
et... mon pèrel
Chapitre XIII - Plus précieux que l’or.
Quelle robe mets-tu ce soir, Eisa? Tu sais
que c’est l’anniversaire de naissance de papa
et celui de son mariage avec petite mère. Il
faut faire des frais pour leur montrer que
nous nous en souvenons.
— Ce que je puis certifier, c’est que toi, tu
es charmante, Rita. Quant à moi peu importe.
Marguerite accepta le compliment comme
s’il se fût simplement adressé à sa toilette;
car bien qu’elle sût qu’elle était jolie, elle
n’était nullement vaine de sa beauté.
— Nous avons, Henri et moi, orné la table
dé fliSrs ; mais il a mis les plus fl-aîclies de
côté pour que nous les mettions dans nos cheveux. Il faut mettre cette robe de mousseline
et des rubans mauve. Ne mettons pas de noir
pour un jour de fête.
Los deux cousines descendirent ensemble
dans le salon, où M”“ Brindini les avait précédées et leurs fît compliment sur leur jolies
toilettes. La cloche du dîner avait sonné, et
Bruce n’arrivait pas; on le découvrit enfin
dans la serre, faisant de vains efforts pour
introduire un énorme bouton de cactus dans
la boutonnière de sa veste.
La soirée fut charmante ; parents et enfants
étaient à l’unisson ; chacun payait de sa personne, et si le maître de la maison était toujours soucieux et préoccupé, il réussissait si
bien à le dissimuler, qu’il parvenait presque
à oublier. Après les jeux, le concert; tout le
monde paya son écot: même Eisa surmonta
sa timidité pour chanter quelques vieilles ballades écossaises qui rappelaient mille souvenirs
d’enfance au colonel, et le mirent si bien en
verve que, pendant plus d’une heure, il amusa
tout son auditoire par le récit de ses fredaines dé jeunesse.
Ifanimation était à son comble quand le valet de .chambre apporta le courrier du soir.
Marguerite fut la première à s’apercevoir
du voile de tristesse qui se répandit sur le
visage de son père pendant qu’il lisait une
lettre, dont la forme et le volume trahissaient
l’origine. C’étaient des papiers d’affaires.
— Qu’y a-t-il de nouveau, père ? demandat-elle.
Le colonel tendit la main à sa fille et passa
autour de la taille de sa femme avant
de^^épondre^ suivre).
IVoiivelles poHüqoes
La famille royale est en deuil. La
princesse Clotilde de Savoie vient de
s’éteindre dans le château de Moncalieri où elle vivait depuis de longues
années, uniquement occupée à des œuvres de piété et de charité. Tout le
monde connaît l’histoire de la Allé de
Victor Emmanuel II, son mariage avec
le prince Napoléon Joseph, fils de Gérôme Bonaparte, gage de l’alliance
entre l’empire et le Piémont, les glorieux événements de 1859, les malheurs
de 1870. Retirée dans la solitude de
Moncalieri elle s’occupa de l’éducation
de ses trois enfants. La mort Ta prise
à l’âge de 68 ans. Toute l’Italie s’est
associée au deuil de la maison de Savoie. Après une digne commémoration
la Chambre des députés a suspendu
ses séances pour un jour et envoyé
une députation aux funérailles.
La grande discussion sur le projet
de loi sur les assurances vie a commencé depuis quelques jours^ et elle
ne flnira pas de si tôt puisque cinquante orateurs sont inscrits pour ou
contre et les ordres du jour commencent à pleuvoir.On parle même d’un obstructionnisme qui serait organisé par
le parti nouveau-né des jeunes députés
d’opposition constitutionnelle. M. Giolitti est pressé d’en flnir. Les grandes
chaleurs commencent et il devient toujours plus difflcile de r,ptenir à Rome
nos législateurs. Pourtant le ministère
voudrait mener au port le projet, et
il réussira ti’ès probablement malgré
les objections très graves, d’ordre technique et économique que ledit projet a
soulevé, non seulement dans les milieux intéressés.
La Chambre a voté une enquête parlementaire sur les palais de justice, à
Rome, où on a dépensé des sommes
énormes, et dépassé de plus de 30 raillions le devis primitif.
France. La catastrophe d’Issy-lesMoulinaux a été indirectement la cause
de la chute du cabinet Monis. Le nouveau ministre de la guerre, M. Goiran,
avait prononcé une phrase malheureuse sur l’inutilité d’un chef suprême
de l’armée en dehors du ministre. Vive
émotion danala.presse et dans les couloirs de la Chambre. Le ministère a
démissionné n’ayant pas obtenu le vote
de conflance qu’il demandait. Mais la
crise parlementaire a été vite résolue. C’est M. Caillaux, chef de l’opposition radicale qui a réussi à former
un nouveau cabinet, gardant M. Delcassé à la marine et donnant à l’ineffable M. Augagneur (bien connu au
Madagascar pour ses idées radicales
en fait de liberté religieuse) le portefeuille des travaux publics. Le grand
problème à Tordre du jour, la réforme
de la loi électorale, a dans le nouveau
cabinet des fauteurs et des oppositants
également convaincus.
Les fêtes du couronnement des souverains d’Angleterre se sont déroulées
dans toute leur somptueuse magnificence, et aucun incident n’est venu
troubler la joie du peuple britannique.
Le calme est rétabli, la trêve est finie,
chacun reprend ses occupations, et les
grandes luttes politiques et sociales
vont recommencer. Conservateurs et
démocrates, patrons et ouvriers, suffragettes et antiféministes, chacun se
battra pour le triomphe de ses idées
et la revendication de ses droits, mais
il restera dans le cœur de chacun
le souvenir de cette journée avec
un sentiment de légitime fierté d’appartenir à un si grand royaume. La
dernière journée de fêtes a été une
superbe revue navale dans les eaux
de Porstmouth. Deux cents navires de
guerre ont salué Georges V de leurs
caronades. Notre marine était représentée par le cuirassé San Marco.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
MM. J. D. Armand-Hugon, Colonia Vaidense
et P. Bounoua, Cosmopolita, solde 1911 pour
tous leurs exemplaires.
C.-A. Tbon, Directeur-responsable,
4
iñlüB
WÊ^S
D." D MVOIR
MÉDECIN DENTISTE
REÇOIT TOUS liBS JOURS
dans r après nfidt 'd’nne heure à quatre
DENTS ET' DËlÎTltBS ftRTlFlCÎEtS
EXPOSITION
DE TURIN
Le Comité du FOYER d« TURIN
ayant décidé que celui-ci serait ouvert
tout l’été, avise les Unionistes et
Dames de passage, r qu’elles y seront
reçues à des prix avantageux..
S’adresser à M‘” E. BONNET, Dire&triee
82 - Corso Vittorio Emanuele - 82.
AMERICAN DENTIST
Or. JOim RIAWA, 2 Quintino Sella, Milano.
Diplomato in Italia, Svizzera e New York.
OenlI sensa plaeche. Otturazioni. Corona
in oro. Dentiere. Estrazione senza dolore.
0
^MALADIES
DES VOIES URINAIRES»
Beilis - Vessie
Prostate - Urèthre
0
Docteur S^COIOMBIIID g
«'S- SPECIALISTE •«'s' ancien assistant à l’hôpital Neckef
de Paris
Turin - 30, Via Orto Botanico
Téléphone 23-26 - Q
ETICHETTE PER VINI
a centesimi 25-30 il cento.
Rivolgersi alla TIPOGRAFIA ALPINA.
Chez le prof. N. TOURN, à Torre PèlMce
Pension de famille pour l’été
PRÉPARATION POÜR EXAMENS
Pi^ochaine année scolaire :
PENSION POUR ÉLÈVES DU COLLEGE.
SI VINCENT (VALLÉE D’AOSTE)
lel-Pension des Vipes
(à 12 m. de la source)
Lumière électrique - salle de bains jeux de boules - grand parc ombragé chambres à partir de fr. 1,50 par jour service soigné - grande propreté. —
Prix très modérés.
Propriétaire : D. PAGETTO, Èvanjélique-i
OQSOSS0OÜSO^O0Ü9S80OO8
Studio Denlisüco lllecc"
diretto dal Sig. P. A. MOAROH D. D. S.,
Laureato e premiato all’Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario deU’ÀssOoiazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
TOBItVOi via S. Quintino, N. 15 - Piano I'
angolo Corso Re Umberto (lato Nord)
TORRE PEELICE--------------
Casa Ugo - Piano 11° — Ogni Sabato.
8Ü8S8SÜ8S8^Ü88G8888888
CHARLES VOLLA, Représentant — LUSEkJSE S. JEAN.
VOLETE
SALUTE ? 1
I
co o
0)
P 0)
fi ..
a
g
>
o
I
I
ì3 -M
o a
a
O
I
I
5 a?
Ah
Ü
C12
a
Pi
<D
I '
n
o
u
p
q;
; a
<o
a
I t-i
I o
03
(Ü
Si
u
o
<n
si
•J
I
I
I
I
P
SQ
O
' ai i-H
<
HH
U
O
o
tonico ricostituente del Sangue.
ACQUA-NOCEfiA-UMBRA
* Sorgente Angelica >
H
X
u
rv’ AOQÜA
ANTICANIZIE-MIGONE
BIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
Al CAPELLI BIANCHI ttd alla BARBA
IL COLORE PRIMITIVO
preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli bianchi
oliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza senza macchiare ns
È un .
la biancheria nè la pelle Questa impareggiabile composizione pei capei i non è un*
tintura ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria nè la
nelle e 'che si adopera colla massima facilità e speditezza Essa agisce sUl bulbo dei
r ^ capelli e della barba fornendone il nutrimento ne.
cessano o cioè ridonando loro il colore primitivo,
fa-orendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morii & bidi ed arrestandone la caduta. Inoltre pulisce pron
rrora —
I
I
Esportazione in tutto il mondo.
Produzione annua> lO.OOB.OOOi di bottìglie.
«amente la cotenna e fa eparire la forfora — Unà
sola bottiglia basta per conseguirne un effetto sur“
prenaente.
a.tte;sta.to
Sigaer/ ANGELO MIGONE & C. - Utlaue
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che mi
ridonasse ai capelli e alla barba il colore primitivo, la freschezza o bellezza della gioventù senza avere il minimo
disturbo neirapplicazione.
Una sola bottiglia della vostra Anticanizie mi basto ed
ora non ho un solo pelo bianco. Sono pienamente convinto che
questa vostra specialità non è una tintura, ma un'acqua che
non macchia nè la biancheria nè la pelle, ed agisce sulla cute
e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi noo
cadono più, mentre corsi il perjcolg di diventare calvo.
* PsiRAMi Enrico.
Co8U L. 4 U bottiglia, cent 8o in piu per la sedizione,
9 bottiglie L. 8 — 3 bottiglie L. Il franche di porto da
tutti i Parrucchieri, Droghieri e Farmacisti.
L In vniMlita grasso tutti i Profumisri, Farmaoiati a Droghlarl.
a SRalianae f CrrWtSMqfV
.. . <N eewaafS sr.ClwerR.
i MsHi èMU I alaiiB
Deposito generale da fMIQOBE • C, - Tia Torino, 12 - Ri lano.
Doel.àRDUIIVOEËRMROÜ
exschef intern«
DE LA CLINIDUE OTO-RINO-URINGOLOGIQUE DE fURIN
et assistant das HDpitanx de Paris.
Spécialiste pour les maladies
dn HEZ
0
de la aOROE
et des OREÍEEE81
Guérison sûre et rapide (en 24
heures) des défauts de respiration nasale.
TURIN - Via Goito, 6 (près de la
QareCentrale) de 1 h.à 4 del’aprds-mldi.
PEíNTURE MODERNE
sjstëmes nationnanx et étrangers
Via Venll Settembre - N.
iim'iiiimmimiitimHHMiiiiiiiimmiimimi
Affresques - Peintures à l’huile
Tapisseries en papiers et incrustations
Blanchissages à la chaux
Dorures, etc.
Prix modérés -'aa/v—
EN SOUSCRIPTION
SIX CONFERENCES D’HISTOIRE VAUDOISE
PRIX: Un franc pour les souscripteurs — Fr. 1,50 après publication
S’adresser k VImprimei-ie Alpine - Torre Pollice.
PHARMACIE DOCTEUR GEYMONAT
TORRE PELLICE (aux Dagots)
PRODUITS DE PREMIER CHOIX
Exécution riQoureusemenI scientifique des ordonnances médicaies
Eaux minérales de toutes provenances
Parfumerie normale
Savons médicinaux et de toilette
Oxygène - Spécialités Snlsses et étrangères
Huile pure de foie de Morue, de provenance directe
POUDRE ALCALINE PHOSPHATÉE
SIROP MAGISTRAL — ARCTAMYSOL
türand choix d’articles pour l’Hygiène et ponr l’enfance
Analyses chimiques et microscopiques
examen des urines etc.
@arif très mobéré
BIGLIETTI DI VISITA - uso Litografia
. Rivolgersi alla Tipografia Alpina.
TORRB PSLUGS - QfPRDIERIB AlePINE.