1
Cinquantième année.
24 Juillet 1914
N. 30.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables,.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
La connaissance de Christ — Le conquérant
,. Une Eglise protestante italienne — Affamés négligés — Un décalogue Japonais
— Courrier d'Angleterre — Chronique
vaudoise — Pro Scuola Normale.
f LA CONNAISSANCE DE CHRIST.
Ce qui est en honneur aujourd’hui,
parmi les hommes, c’est la science dans
toutes ses ramifications; c’est la connaissance, sous tous ses aspects. Même la connaissance du Christ est en honneur, dans
certains milieux tout au moins. Cette con-^
naissance, toute spéciale, plus morale
qu’intellectuelle ne vient pas toute seule,
mais s’acquiert par un effort constant.
Elle peut coexister avec beaucoup d’ignorance dans le champ de la science, de la
littérature et de l’art et nous devons l’acquérir beaucoup plus par l’action que par
la raison. La foi et l’obéissance sont les
deux graniffes avenues par lesquelles Dieu
se révèle à nous. Dieu ne peut pas être
connu par l’homme, il faut qu’il se révèle. Le Christ seul possède l’entière connaissance de Dieu qu’il révèle à ceux qui
ont foi en lui et lui obéissent. Il est vrai
que quelques rayons de la vérité divine
se trouvent aussi au sein de la nature,
Paul adnjiet qu’il y a une espèce de révélation de la vérité divine dans les saisons,
dans l’ordre et l’activité de l’univers.
Mais le chemin qui nous mène à la connaissance de Dieu se trouve dans l’homme et d’une manière parfaite dans le
Christ. Il n’est donc pas étonnant que les
écrivains du Nouveau Testament soient
Christo-centriques. Le désir passionné du
cœur de Paul consiste à connaître le
Christ et à le posséder. Le chrétien doit
donc continuellement augmenter la connaissance qu’il a du Christ en qui se
trouvent tous les trésors de la sagesse et
de la connaissance. Pierre tout spécialement insiste sur la nécessité d’ajouter
cette . connaissance à notre vertu. Nos
plus grandes bénédictions proviennent de
la connaissance du Christ. Sans elle nous
courons le danger de devenir des arbres
sans fruits.
L’apôtre ne cherche pas à rabattre l’importance et l’utilité des autres connaissances, mais il nous fait sentir en même
temps qu’il y a une connaissance infiniment supérieure à toutes les autres, qu’on
ne peut pas obtenir dans les écoles, la révélation de la vérité à l’égard de l’homme
et à l’égard de Dieu, qu’on ne pourrait
jamais obtenir par le moyen des facultés
rationnelles seulement. Nous devons
donc connaître Jésus-Christ si nous voulons obtenir cette connaissance. Nous devons le connaître pour le bien de nos
.âmes (avant tout, car sans Lui nous vivons dans les ténèbres spirituelles. Par
ççttei connaissance, nos rapports avec
Dieu sont changés et notre vie est transformée. La connaissance de Christ est
conséquemment nécessaire à tous les
hommes et de cette nécessité ressort l’impérieuse obligation morale d’évangélisation et de mission.
Mais comment pouvons-nous obtenir
cette connaissance ? L’Ecriture nous répond: Par le moyen du Saint-Esprit. Le
Saint-Esprit est la lumière divine (jui ilr
lumine nos facultés et nous fait apercevoir le Christ. Sous son influence ce qui
était auparavant obscur, devient clair.
Cette connaissance, dans ce qu’elle a de
plus élevé, est un don du Saint-Esprit et
nous la faisons nôtre par notre communion avec le Christ. Cette connaissance
ne peut pas être traduite en paroles; elle
est instinctive et mystique, mais infiniment plus réelle que tout. ce qui nous
vient de la science purement humaine,
car en Christ Dieu et nos âmes se rencontrent.
Dieu est le contenu suprême de cette
connaissance du Christ ; Dieu est amour
et vie. Le connaître signifie connaître sa
volonté pour le temps et pour l’éternité.
En Christ nous trouvons un guide sûr
pour tout ce qui touche notre foyer, notre
travail, la société, les affaires civiles, po1 litiques et nationales. En Lui nous découvrons la signification et la portée de
l’existence. La sagesse est aussi un don
de cette connaissance, car Christ est la
sagesse de Dieu. Et cette sagesse est profitable pour les biens matériels comme
pour les biens spirituels. C’est aussi elle
qui procure l’unité de tous les chrétiens,
car en Christ seulement on peut oser l’espérer. Elle procure aussi la paix. Si nous
sommes en paix avec Dieu, nous le sommes aussi avec nos frères; si nos difficultés sont si grandes, c’est parce que nous
négligeons le Christ. Il y a des hommes
qui vivent et meurent pour la science et
la fraternité, et nous en bénissons Dieu,
mais l’idéal suprême, la connaissance suprême, nous la trouvons en Christ seulement. Que le Christ devienne donc notre
ami suprême et dans la vie et dans la
mort. E. B. B.
LE CONQUÉRANT.
Il y a quatre ans, écrit M.r le pasteur
Banchetti à la Voice from Italy, j’eus le
plaisir de faire la connaissance d’Antonio
Cattini de Trani, dans la province de
Bari. Je fus un jour appelé de Corato, où
j’étais pasteur vaudois, pour visiter quelques frères dans cette belle ville. Ces frères étaient au nombre de trois, peu nombreux mais fervents. Ils avaient l’habitude de se réunir régulièrement chaque
dimanche, dans la maison de l’un d’eux,
pour adorer Dieu en esprit et en vérité.
Leur chef, sans déprécier Trombetta et
iCantarone, était, sans contredit. Antonio
CaitinL Ce vétéran, âgé de 70 ans, avait
appris à ¡connaître l’Evangile, il y a de
ceci plus de 40 ans, c’est à dire avant le
massacre des évangéliques à Barletta et
à Tfani. Il embrassa l’Evangile pendant
le ministère de Jacques Spigno dans cette
viHej et c’est à ce serviteur fidèle, qui se
trouve actuellement au nord de l’Italie,
queiseîforma une congrégation, laquelle
graduellement fut réduite à trdis membres. Notre brave Antonio appartenait
à la dénomination des frères de Plymoutii
il n’était pas facile de se présenter à lui
comme pasteur consacré par un Synode
et habillé'en pasteur ; cependant je fis
mdn> possible pour le trouver, le désarmer!* de tout soupçon et arriver jusqu’à
soiiicœur; c’est ce que Dieu m’accorda.
En ‘entrant dans sa boutique, il était
un vendeur delivres, j’appris qu’il n’était
pas bien et que ce jour-là il n’était pas
sorti/de la maison. J’allai le trouver et
je me t'appelle fort bien avec quelle froideurUl me reçut quand je me présentai* 4 lui comme le pasteut? deiCoraFtp.
Ih ne m’invita pas à m'aàsemri^Tttìài^ je
fis comme si je l’avais été, en lui pfésentant mes cordiales salutations. Après un
long silence et avoir jeté un regard pénétrant sur ma personne, hésitant s’il devait parler, il dit enfin: J’ignore si vous
savez quels sont nos principes ; nous ne reconnaissons pas le ministère évangélique.
Il i continua en expliquant quelle était
sa position. Je d’écoutai en souriant affectueusement, lui donnant raison en
grande partie, dans le but qu’il put se
persuader que j’étais un chrétien, quoique
pasteur et, à ila fin de la conversation
je lui dis: Nos différences sur ce point
ne peuvent pas nous empêcher de prier
ensemble, et c’est ce que je fis. Il fut
vaincu, la prière était à peine finie qu’il
se précipita du côté de la porte en criant
à sa femme: Sophie, venez ici, je désire
V0BÌS présenter à un chrétien 1 — Je revis
¿rarement notre frère ; quelques temps
après ma visite, il perdit sa femme. N’ayant pas d’enfants ni même de parents
éloignés, sa vie aurait été bien misérable
sans la société des deux amis. Frappé
par le rhumatisme et âgé. Antonio devenait impatient et fatigué, mais ses amis
et frères en la foi ne le quittèrent jamais.
En le revoyant, il me reçut presque avec
indifférence, répondant cependant énergiquement avec un amen à mes prières,
Après quoi il redevenait taciturne.
L’été dernier, j’eus l’occasion de passer
trois mois à Trani. Cattino était alors
bien souffrant, dans son corps comme
dans son esprit. Sentant la mort s’approcher, il était tourmenté par l’idée qu’il
ne pouvait pas avoir la paix avec Dieu
par Christ. Parfois il tombait dans le désespoir, et en pleurant amèrement, il s’écriait: Je suis perdu, je n’ai point de paix
avec Dieu; je suis un trop grand pécheur
pour que Dieu puissem’ootrbyer son par
don. — Les frères tâchaient de le rassurer et de le consoler, mais tout paraissait
inutile, il retombait dans le désespoir, en
déclarant que pour lui il n’y avait point
de salut. -- J’allais le voir souvent et je
le trouvais se roulant dans son lit, souvent saisissant ma main et criant: Je suis
perdu, pour moi il n’y a point de pardon.
Je le repris assez sévèrement en l’appelant insensé et orgueilleux. Pourquoi,
mon frère, voulez-vous toujours regarder
à vous-même au lieu de porter vos regards
sur l’amour de Dieu et sur le sang versé
par Christ pour nous ? C’est à cause de
cela que vous vous sentez malheureux,
de n’est pas le moment dé discuter si
nous sommes pécheurs ou non, c'est une
chose trop claire: vous êtes un pécheur,
un grand pécheur, peut-être le plus grand
des pécheurs. Mais vous n’êtes pâaappelé
à vous sauver par votre propre justice,
car Dieu veut votre salut, Christ -vous
-offre sa justice et son dnnoceniee. Dieu a
envoyé sonîfils pourAauver ce-q^i¿était
perdUiLl Me repMdMt âlwsy JeinE
point de Dieu, mais de rnoi-même;>fé’8uis
un trop grand pécheur. —- Après ihes
prières il semblait consolé et-me remerciait en disant: Je crois à mon'îsal'üt par
la grâce de Dieu et le sang de Christ^ et
puis dans ma prochaine visite, je le retrouvais de nouveau abattu. Je dus quitter Trani le laissant un peu plus calme..
Deux mois après je reçus la Jettre suivante de notre frère Trombetta ; ,4 >
Cher frère en Christ,
Je vous annonce avec douleui'le départ de notre frère Cattino.' Il fut Saisi
par une congestion cérébrale et expira
dans mes bras et ceux de Cantarone, pendant que nous le consolions. Il est mort
en Christ. Au moment où il entrait dans
l’état comateux, Caritaroné l’exhortait à
chasser toute frayeur, et Cattiho répondit: Je ne crains plus; je m’eh vàih à la
rencontre de mon Seigneur. ‘
Cette mort est une victoire, un triomphe par Christ qui est le Conquérant.
.5 .
Une Eglise IMBimB^t
Venise. Une Vraie féérie. Orientale déjà.
Une cité qui semble émerger d’une vaste
plaine inondée; On dirait'qu’un cataclisme l’a frappée et l’ensevelit dans Un impressionnant sîlencès Beaucoup de mouvement, mais pas de bruit. Ni véhicule, ni
cheval, ni auto.* lie miroitement de l’eàu
partout. Une large voie centrale, nn
fleuve, serpente de la gare jusqu’à SaintMarc, bordé d’exquis petits palais dont
lés assises sont baignées par les flots sillonnés de gondoles nobchalantes, un peu
funèbres — les voitures — et de « vaporetti » ou « pyroscaphes » haletants — les
trams. Des canaux secondaires que longe
un trottoir et que traversent des ponts;
aux tournants, l’appel chantant des gon-
2
doliers. Les rues dallé^^puvent de la
largeur de deux|ib|ffs é^i|i|is, ib^ bordées dans la « M||^ria » ^|mag^li|s superbes. Les Véiiti^neS p|essèes y
circulent, en chevétik, cfeipÎes d’urt xhâle
A i^oir aux longues franges de soie. Voici la
lllace Saint-Marc, dallée aussi, de granit
X eit de marbre, écrasée par son campanile
trop neuf. Puis, sous les arcades,- uUè'pas, s^relle. de .b^s,|gtée sur un éteo^t çanal,^
A nous conduit à une maison de fort modeste apparent^, op siège, dans une salle
de cülté très siriiple, le synode annuel de
l'Eglise „méthodiste italienne.
Quarante pasteurs sont là. Ils desservent soixante paroisses. Leur evêque, le
bishop D.r théol. Nuelson, préside. G’est
un Américain, préposé à.-toute l’Europe
continentale, et résidant à Zurich. Il
parle anglais, articulant avec une rare
netteté. Un habile interprête le met en
communication avec l’assemblée. On lit
> des rapports ; on les discute ; les orateurs
sont brefs et précis ; le temps est mesuré ;
le synode va durer cinq jours, mais la besogné est multiple. On siège le matin, l’après-midi; on célèbre le soir des cultes
d’évangélisation. Beaucoup de vie, de
gaîté même; on sènt T entrain, la joie, la
confiance. Plusieurs fois revient le terme
de « perseeuzione ji ; alors un voile de tristesse passe sur l’assemblée émue. Puis
l’impression de force renaît, on veut
triompher, on triomphera.
Quelle est donc cette Eglise ?
Le protestantisme est représenté principalement en Italie par trois groupement ecclésiastiques: l’Eglise vaudoise,
l’E^ise baptiste, et l’Eglise méthodiste à
laquelle se sont rattachés la plupart des
membres de l’ancienne Eglise évangéli. que nationale, fondée vers l&50,'et qui,
après une période, de succès (28 paroisses
: a été diàtquée pas des dissen
sions intérieures. L’Eglise vandoise s’:ocGupe essentiellement de conserver la foi
dans les vallées déjà protestantes; les
Eglises baptistes et méthodistes sont des
œuvres de conquête, s’efforçant d’aiuener à l’Evangile les populations encore
catholiques. ¡,.
L’œuvrç est immense, et l’Eglise qui
l’entreprend doit être fortement charpentée. Celle dont nous parions possède une
organisation solide, dont le caractère hiérarchique est tempéré par l’esprit démocratique qui règne dans les institutions
italiennes. En voici les principaux éléments,
L’Eglise méthodiste épiscopale dans
son ensemble, qui groupe huit millions
d’adhérents dans le monde entier, est dirigée par un conaité de seize évêques, siégeant aux Etats-Unis. C’est en Amérique
également que se réunit , tous les quatre
ans le grand synode général, composé de
pasteurs et de laïques; il nomme les évêques. Les,^synodes nationaux s’assemblent chaque année. Celui d’Italie com
gélisation italienne en Suisse, rattachés
au groupe de la Lombardie. À la tête de
chaque district se trouve up président
déchargé de toute activité paroissiale.
Ses pouvoirs sont étendus. C’est lui qui,
sous réserve de ratification par l’évêque,
choisit et déplace les titulaires de chaque
poste. Son mandat dure six ans. Chaque
paroisse a son conseil élu par les membres
de l’Eglise; tous les quatre ans, les conseils paroissiaux envoient des délégués
laïques au synode national pour participer à la nomination des membres du synode général d’Amérique. Les trois autres sessions annuelles du synode national ne réunissent que les pasteurs.
.1 .L’assemblée de Venise rentrait dans
, cette deriiicre, catégorie. Elle a cons]
.;de réj^issan|ÿ progrès;’*Surtout daip
'Ecoles qu di^rtche qui se sont dévj
pée$ bfâucoup plus que chez les ittn
Eglfies 'd’Itaiié. G’est rEglise méthoi
qui travaille d’ailleurs,avec le plui.d’énergie pafini la jeunesse. Elle a quatre
instituts d'éducation, dont deux à Roçiç.;
elle entretient trois orphelinats, à à'
Venise et à Naples, où l’on a recueilli les• orphelins protestants laissés par la ë^sV
i.trophe. de Messine. De nouveaux lieu^de,
culte ont été ouverts; une campagnf de,
Croix-Bleue s’est organisée et l’un-des,
pasteurs s’est voué complètement à cette'„
tâche. L’œuvre se poursuit sans entraves, et. ce n’est guère que dans la Valtelline, que les protestants ont été sçBeUe
-.sement persécuta,_ ; ,„4.^.
Une séance officielle a été consacrée à
la réception des délégués des Elises
amies, italiennes ou étrangères. Elle a
été touchante, émouvante parfois. Le représentant des méthodistes autrichiens a
retracé la triste situation de leurs communautés, dans un pays où l’intolérance
officielle est si grande qu’un pasteur fut
condamné pour avoir publiquement prêché l’Evangile, et que l’Eglise elle-même
n’a pu s’établir légalement que sous le
titre de <t Société pour l’étude de l’hMoire
et de la musique». «¿h ■
Le délégué de l’Eglise nationale du
canton de Vaud fut accueilli aveciune
î cordialité toute particulière. Notre Église
est en effet la première et jusqu’ici la
seule qui pratique avec l’Eglise italienne
une politique non seulement d’eiftente
cordiale, mais d’alliance et de coopération. Elle a pris à |sa charge le traitement
des deux évangélistes italiens de VaÉarbe
et de Renens, dont l’œuvre de pffopa: gande protestante est dès, lors patronnée
. Jet. surveillée parj nbs ,autorités ieccj'ésiàsi tiques. Nous l’avons fait dans un intérêt
national autant que religieux, et pour
assimiler au protestantisme des »étrangers qui ne sont plus des « hirondelles »,
mais qui le plus souvent se fixent chez
nous et bientôt s’incorporent à notre peuple. Nous avons associé notre effort à celui
dé l’Eglise méthodiste, quoique nos relations avec l’Eglise vaudoise du Piémont
soient plus anciennes et à certains égards
plus naturelles, parce que les méthodistes
seuls travaillent dans notre pays à l’évangélisation des Italiens. Cette décision
a; été saluée avec joie par l’Eglise italienne, elle sera également bien accueillie dans la notre, et nous espérons que
cette collaboration provisoire —■ car ce
n’est encore qu’une expérience — pourra
devenir plus tard définitive.
Le synode s’est terminé, comme chaque année, par un acte des plus impressionnants. Tout à la fin, au moment de la
prière de clôture, l’évêque désigne à chaque paroisse son titulaire. Minute solennelle, attendue avec angoisse, où chacun
reçoit — d’en haut — son ordre de marche, qui est parfois un ordre de bataille,
puis s’incline dans le silence d’une acceptatipn joyeuse ou vaillante. Les mutations, cette fois, ont été nombreuses. Le
pasteur de Lausanne, M. Cacciapuoti, se
rend à Rome, comme professeur à l’école
de théologie où l’Eglise méthodiste italienne prépare ses futurs pasteurs. 11 laissera chez nous, dans son Eglise et dans
la notre, des amis nombreux et des regrets
unanimes. Il sera remplacé par le dévoué
pasteur de Vevey, M. Panza. C’est sous
l’émotion de cette heure que le synode se
termine.
De cette réunion pastorale si vivante,
se dégageait une impression à la fois de
, ferme discipline et de franche liberté, de
vaillance et d’espérance. Dans une mois
ges de la superstition romaine, quand
■'.'Çètté'^Jclarté sera partout celle du pur
Evangile de Jésus-Christ. A. Chavan.
,.SQ.n.singuliè„rement vaste, il y a peu d’ouvriers sP‘ns..idoute, mais y» luttent-.'avec’
foi, et noiis-avons eu raison'de no.us’associér à leur-œuvre. ElÎé'snia bénie'chex
lous comme elle l’est da'”ns ce’pays en
chanteur où le ciel bleu et l’éclatante lu
¡- i.Ai - , i % A" ■
miere dissiperont un jour les lourds nua
% Nous avons tenu à reproduire du Semeur Vaudois cette lettre, puisqu’il s’a
git de r Italie, mais surtout pour rectifier
une erreur colossale. Non, les Vaudois ne
s’efforcent pas essentiellement de garder
la foi dans les Vallées protestantes; les
Vaudois sentent que leur raison d’être est
d'évangéliser V Italie et que Dieu a gardé
cé'pèüple ùniqüemént dans ce but. Nous
désirons être une armée conquérante,
tout en ne négligeant pas les Vallées,
Nous regrettons de n’avoir rien en Suisse
et nous le déplorons. N. de la R.
AFFAMES NÉGLIGES.
Le luthérien Standard, d’Amérique,
contient l’article suivant, écrit par M.r
Morse de Hartford:
Je suis un affamé: C’était à un service
luthérien. Un pasteur récemment arrivé
des Indes venait d’adresser au public un
touchant appel en faveur de ces lointaines
populations décimées par la famine. 11
avait décrit admirablement les effets de
la sécheresse sur la végétation et montré
par des photographies les horreurs de la
famine. Le public avait écouté en silence,
vivement impressionné. L’orateur termina ainsi : Ce que vous venez de voir se
passe dans un pays payen, maudit par
l’idolâtrie. Il y a là-bas des millions de
créatures sans Christ, ne soupçonnant
ipas même qu’il existe le soleil de justice,
etJà encore se trouve le spectre de la famine. Vous pouvez vous réjouir et vous
rassurer de ce que cela ne se trouve pas
dans un pays chrétien; ce serait une impossibilité. Que devons-nous donc faire
pour ces peuples sans Christ ? L’orateur
s’assit et le pasteur s’avançait pour offrir
' à Dieu une prière, quand tout à coup, un
homme se leva et dit: Moi aussi je souffre
de la famine. C’était un homme de taillé
moyenne, très bronzé, avec des cheveux
noirs et bien habillé. L’orateur étonné se
leva en disant : Ah ! vous êtes un Hindou,
vous venez confirmer ce que j’ai dit I
Avancez donc, et montrez au public ce
qu’est un homme qui a souffert.
L’homme obéit, se plaçant en face de
la chaire, et on ne tarda pas à reconnaître
un coiffeur italien très connu. Je vous demande mille pardon, dit-il, je ne suis pas
un Hindou, mais je suis un affamé, je
souffre de faim et je ne suis qu’un au
milieu de millions de mes semblables.
Dans ma chère patrie il y a la famine, et
vous ne pouvez pas concevoir combien
ils souffrent, parce qu’ils sont affamés. —
Il sortit de sa poche une Biblie : Oh 1 docteur, dit-il, en s’adressant à l’orateur,
vous venez d’affirmer qu’il est impossible
que la famine puisse exister dans un pays
chrétienJ Je ne veux pas vous offenser,
mais l’Italie est un pays chrétien et la famine y existe. Il Ouvrit sa Bible, en la
présentant à l’audience. Voulez-vous, s’il
vous plaît, écouter ? dit-il. En Italie,
s’accomplit à la lettre ce qui a été prophétisé par Amos. Ecoutez ceci : Voici les
jours viennent, dit le Seigneur, rEternel,i
où j’enverrai la famine dans le pays, non
pas la disette du pain et la soif de l’eau,
mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Eternel. Ils sont peu nombreux,
en Italie; ceux qui ont vu ou entendu la
parole de Dieu 1 L’EgliSe de Rome, a;
pour jhjncipe, de défendre la circulation
/¡de la B^le. Quel ôàt le résultat ? La fa'^iine.ï U’p quart de aqillion de mon peuple
'vient ici du pays où la prophétie d’Amos
's’est accomplie. ’'Tous nous appelez catholiques. Très peu peuvent prétendfé-de
s’appeler ainsi. Nous arrivons ici -complètement indifférents à toute religion,
et si nous voulons aller à la messe, les catholiques Irlandais nous repoussent: N’étaie,nt lesprotestants qui nous accueillent
nous continuerions à être dés affamés. Je
le sais, car quoique j’aie trouvé Christ, je
souffrais de la famine, jusqu’à ce que je
l’ai trouvé. •;
II s’assit, et dans la< prière qui suivit,
en faveur des Hindous, on n’oublia pas
d’y associer les protestantsi qui ont un
devoir spécial envers Jes.Italiens qui, aux
aussi, sont tourmentés par la famine de
la Parole de Dieu. ;> •
Uu l>éoa1og^iie Japonais.
La Revue du 15 avril, publie les curieuses remarques' suivantes sur la vie religieuse et morale du peuple Nippon ;
f On a publié des volumes sur les croyances des Japôftais] mais ceux qui sont écrits
par des étrangers attestent généralement
l’incompétence des auteurs. Quant aux
écrivàins japonais eux-mêmes ils s’abstiennent d’ordinaire de renseignements
sur les articles de foi, ou ne traitent la
question qüe superficiellement. S’ils visitent r Occident on est suspendu à leurs
lèvres, mais ce qu’ils disent n’apprend
rien, ou peu de chose. Or, rien ne saurait
être plus préjudiciable que de maintehir
les esprits dans cette ignorance. L’Occident attache la plus grande importance
à tout ce qui concerne la religion au point
de vue de la'bivilisation. Il est difficile
•' pour un Européen Ou um Américain de
comprendre un homme et enéore moins
une nation, s’il n’est pas informé de ses
convictions. Bien des'geiis sont convaincuéique le-JapônaiS ne croît à rien; les
Nippons prétendènt le Contraire; mais ils
ne s’expliquent pas sur ce qu’ils croient
en réalité. Leur attitudé'négative est, par
suite, tout à fait insuffisante à donner satisfaction à quiconque veut être éclairé.
Il y en a qui répondront que le Japon observé le culte "du shinto, mais aùéun
d’eux ne dit"d’une manière précise 'ce
qu’il faut entendre au juste par le shintoïsme. D'autres affirmeront que le fondement de la doctrine et dé l’évolution
japonaise est le bushido, mais ce qu'ils
en rapportent est si vague, qu’autant
vaut garder le silence d’étrangers répandus dans toutes les parties de l’empire du
mikado. Il y en a aujourd’hui environ un
millier. Parmi eux, comptons les missionnaires, qui, aidés par les capitaux venant par millions de francs, par millions
de livres sterling ou dé dollars, que leur
fournissent les sociétés de propagande,
prêchent leur religion et pratiquent avec
ferveur leur apostolat. Ces Occidentaux
prouvent ainsi la valeur qu’ont pour eux
les croyances. Or, le Japon n’en est nullement dénué, seulement l’étranger ne
trouve plus à qui s’adresser pour en être
instruit. Or, le hasard a fait tomber dans
nos mains un manuel, un simple petit livre d’école qui nous a mis sur la vraie
voie. C’est un décalogue qui contient,
comme celui des chrétiens, les préceptes
auxquels, depuis des générations, les Japonais ont conformé leur vie. Ces lois
sont au nombre de dix, pareillement à
celles qu’qn appelle les dix commandements de Dieu. Les Nippons en ont Composé un chant qua les enfants récitent
comme une leçon et dont s’imprègne'la
mémoire. Les voici en langue japonaise
a
i
4
i
,.ff
3
i
. avec la traduction françâisé au-dessous
de chacun d’eux.
1. Hitotsu to y a,
Hiiobito chugi'wo dai khi ni
■" Oge ya, takaki Kiîhi no on, Kuni no on !
lie fondement de toutes les vertus est la
loyauté; il faut honorer la personne auguste de l’empereur avec une profonde
vénération, et servir notre pays avec une
incessante dévotion. ,. - , •
2. Fuiàtsu io <ga,^:, ^ î ■ I
Futari no oyago wo taisetsu ni,
Omoye yajukaki chiehi no ai^ haka ng ai !
Iljfaut entourer ses parents d’une sérieuse sollicitude en se rappelant toujours
leur amour et leur affection. '
3. Mitsutoya,
Miki wa hitotsu no eda to eda,
Nakayoku kuraseyo, ani ototo, ane imoto !
Frères et sœurs, comme membres
d’uhe même famille, doivent s’aimer les
uns les autres en vivant unis et en paix,,
i 4. Yotsu to ya, - .
Yoki koto tagai ni susume ai, [hito !
Ashiki wo isame yo, tomo to tomo, hito to
Chacun doit travailler au bien d’autrui,
encourager le bien, décourager le mal,
traiter pareillement les étrangers et les
amis.
5. Itsutsu to ya,
Itsuwari iwanu ga kodomo ra no,
‘Manabi no hajime zo, ¡tsutsushime yo,
[imashime yo !
S’abstenir du mensonge est le commehCement de la connaissance, soyez donc
circonspects et reprenez-vous les uns les
autres.
6. Mutsu to ya, !/
Makashi wo kangae, ima wo shiri,
'Manabi no hikari wo mi ni soye, mi ni
\ [tsukeyo !
ÎEn étudiant le passé, on comprend le
présent; nourrissez donc la passion de
;rejnbellissement intellectuel et, moral.
* - » i
Nanatsu to ya,
IH^ngi wo snru hito miru toki wa, *
^hikara no kagiri itawart ypf awareine go !
■. En regardant les affligés, montrez-leur
' de la sympathie et de la compassion autant qu’il est en votre pouvoir.
8. Yatsu to y a,
Yymai wa kuchi yori ira to iu,
Nomi mono, kui mono ki wo tsukeyo, ko-- .. [Iforo seyo !
i La maladie, dit-on, entre parla bouche
veillez donc avec soin à ce que vous mangez et buvez..
9. Kokonotsu to y a,
Kokoro wa kanaraza takaku mote, fmb !
' fatatoi mibun wa kikuku to mo, karaku to
(iardez toujours une noble ambitipn et
■ fUn esprit élevé, même quand les circpns,tances vous tiennent dans l’abaissement
et que votre vie est, obscure.
10. Toto y a,
^ Toki moyoka no oshie wg mo,
;; :Mamgriie tsukuse, ie no tame, kuni no lame!
j, - Ayéz -soin-d’observer fidèlement les
' .préceptes de nos ancêtres pour l’honneur
du foyer et du pays., (Foi et. Vie).
COURRIER D’ANGLETERRE.
Le Bill pour le Home rule en Irlande
après avoir été examiné par les Lbrds‘, va
retourner à la Chambre des Communes,
qui ne prendra pas- en-considération les
àmandements proposés; et serai ensuite
Insoumis au roi pour la sigiiatùrë. On pepse,
généralement, que les provinces de TUls¿ ter serpnt écartées du projet et qu’elles
auront la faculté de s’unir au gouvernement d^Irlande, quand elles le croiront
convenable. — S’il y a 100.000 volontaires dans rUIster, prêts à se battre, il y
à. 150.000 nationalistes tout disposés à
Si^gter le défi, ce qui njaura jamais lieu.
—*l^rts îe monde rêligiieujt bîl est très
surpris de voir l’Eglise anglicane se mo
derniser au point .d’accor^r le vote aux
femmes et de leur donner üHe ïilace dans
l’administration de l’Eglise. Les évêques,
en ceci, sont plus progressistes que les
laïques eux-mêmes.
— À Edimbourg on a vu avec plaisir
lors de la visite du Roi et de la Reine, les
protestants des deux grandes églises, officier d’accord, dans la cathédrale de StGiles, en présence de Leurs Majestés.
— Le Rev. Campbell, de City Temple,
harrassé par la fatigue et menacé de névrasténie a dû suspendre la prédication
et renoncer aux engagements déjà pris.
i-i'M.r W.p;Temple,, le fils de l’archevêque de Canterbury, a été appelé à
remplacer M.r Mc Corwick dans l’église
de St-James, Piccadily. C’est une excellente acquisition pour Londres.
CHRONIOUEJ/ftUDOISL
BOBI. La chaire de Bobi a été occupée,
dimanche dernier, par le pasteur de la
Tour.
— La colonie étrangère protestante est
représentée par M.r le doct. Coldstream
et sa dame, de Florence; M.r et M.me
Edouard Jalla, M.r Welsh, sans tenir
compte de M.rs Farrar, doct. Worcester,
de Boston, et le Rev. Lowrie, de Rome,
qui sont déjà repartis. j
CHABRANDS. Samedi dernier on a
confié à la terre les dépouilles mortelles
de Jean Ribet, père de M.r le prof. Ribet,
décédé au Faureng, dans sa 85. me année.
Nous avons connu ce frère, il y a de ceci
35 ans et plus, et nous avons gardé de lui
le souvenir qu’il a été un homme actif et
ami de son église qu’il suivait régulièrement. Nous exprimons à la veuve, aux
troisTils et à la fille, qui viennent de perdre leur bien-aimé, notre sincère sympathiè chrétienne.
FLORENCE. Nous sommes heureux
d’apprendre que parmi les conseillers
conimuhaux dé là ville de Floreiice, figure le nom du docteur Carlo Càmba, le
frère de notre professeur de théologie.
“* LA TOUR. Le collège des professeurs
a, dans sa dernière séance, nommé comme
présidé du Collège M.r le prof. D. Jahier,
qui est appelé pour la deuxième fois à
cette charge honorifique. Le prof. Maggiore, qui vient d’avoir un successeur, a
accompli son devoir de la manière la plus
louable, emportant avec lui la reconnaissance de ses collègues et de l’administration.
—’ Le collège des professeurs sera représenté à la prochaine assemblée synodale, par M.r le prof. Edouard Longo.
— L'Ecole Normale, qui comptait pendant l’année 22 élèves, en a un bon nombre promus en deuxième année; ce sont:
Armand-Bosc Emma, Armand-Hugon
Catherine, Cesan Léa, Coïsson Emilia,
Giordan Emma, Jalla E., Jalla Graziella,
Jourdan Ida, Olivetti Ettorina, Poët
Giulia, Armand-Hugon Charles, Pons
Théophile et A. Revel, c’est à dire 13 sur
22, ce qui est un bon commencement.
■— Le* Conseil Communal, dans sa séance de vendredi dernier, vient de confier au chev. H. Arnoulet la charge de
maire de la Commune de la Tour. Sont
nommés membres de la Junte; MM. E.
Vertu, L. Pesando, chev. J. ArmandBosc, Sybille et Alessio. ■
* — M.r le pasteur Fasulo, qui vient
d’arriver au milieu de nous avec toute sa
famille, a occupé ia chaire de la Tour di. manche dernier. Nous aurons encore le
plaisir de l’entendre dans le courant du
»mois d’août. îï4î
’'-’v t 'i
— Nous avons eu 1 honneur d’avoir en
visite le pasteur Rudolph Hermes de^
l’Eglise Réformée dé Hambourg. Celami
qui s’intéresse aux Vaudois, a visité les
vallées d’Angrôgne et du Pélis, et il a <
maintes fois exprirné son admiration
pour lafieauté de nos Vallées et pour l’a- *
mabilité avec laquelle il a été accueilli
chez nos pasteurs et autres personnes,
dont il a fait la connaissance. M.r Hermes, après un court séjour en SuisSe, rentrera à Hambourg où l’on attend de lui
une relatìoh de ses impressions^e voyage.
Que Diéu^véuille le'bénir durant son
voyage et dans son travail. , ,
PIGNERÒL. M.r Edouard Giraud, fils
de feu le pasteur Pierre Giraud, vient
d’ôbténît* à Pignerol son grade de ragioniere^ dont nous le félicit-ons cordialement.'i■ ( . ■
',-'v
ROME.' L’^Evangelisla nous apporte la
nouvelle que lundi, Í3 juillet, eut lieu
une soirée d’adieu offerte à M.r et M.me
Muston et au pasteur baptiste MaCioci.
Il paraît que presque tous les pasteurs de
Rome étaient présents, ainsi qu’ un bon
nombre dé dames êt d’amis. C’est M.r le
pqs|ejr gVlfredo TagUalatela qui adressa
la parole, en premier lieu, à M.r Muston
qur partait pour Livourne ét à M.r Macioci-^^ partait pour Ferrare. Après lui
se su|?cédèrent le doct. Prochet, l’avocat
Piacentini, le pasteur Filippini, et tous
eurent des paroles élogieuses à l’adresse
de ces frères qui allaient porter ailleurs
leuc'zèle et leurs talents. MM* Macioci et
Muston répondirent en remerciant, et la
soiréé fût close par une fervente pnere
adresséaà Dieu par le doyen des pasteurs
M. Pigoft, de l’Eglise Wesleyenne. Après
les discours on offrit des rafraîchissements
èt eem’est que vers minuit que l’on se
sépara. tí i ^
R,Q|IA. ta fêip du 15 août, fiouî la valÎée du Pélis aura lieu, cetté aAé^ D. Y-.S
à Finn-Prà, Rorà./J^a. ^œlfeiliteqôréaidéel
par le pâsteur de Korà, M.r D. Forneron.
Depuis longtemps cette localité historique n’a plus été visitée ; aussi nous espérons que nos frères, de la Vallée sauront
accourir en grand nombre.
TURIN; " Du rapport sur des Artigianelli, de Turin, nous reproduisons ce qui
Suit, en relevant que le nombre des élève§. a été dé 26? et que les dépenses ont
été de frs>H2.574,’laissant un boni de
^ 300CL _ ^
Cari ed onorati Signori,
Eccoci alla fine dell’anno. L’augurio*
col quale terminavamo il nostro ultimo
rapporto si è avverato. Questo anno è
3tato migliore dell’anno precedente, Ventisei furono i giovani che beneficiarono
del nostro Istituto. Fra di essi alcuni fu-,
reno rimandati alle loro famiglij a causa
della cattiva condotta, non essendo Tlsti’ iuto in nessun modo « Casa di Cori|zione».
I ■ È peccato che i Benefattori dei nostri
giovinetti non possano seguirli al lavoro,
poiché sarebbe per loro gioia l’osservaré
Con quale zelo la maggior parte di essi
lavora e l’affetto che godono da parte dei
loro Capi d’arte.
: I giorni festivi, occupati in sane e piacevoli passeggiate, ed in visite Sstruittivé
ai Musei, continuarono ad esseìe premio
ad una settimana di lavoro.
I nostri giovani ebbero pure, durante
' finverno, alcune,,, lezioni serali;, ma sa1 irebbe vivo desiderio del Direttore che
èsse avessero luogo tutte le sere per i mesi
Svernali. Occorrèrebbe perciò che persone volonterose e che hanno a cuoi» l’O
E'era nostra, sacrificassero un poco del
>ro tempo, per tale intento. Ed a questo
proposito porgiamo i nostri sentiti ringraziamenti al sig, rag. Silvio Bragaglia,
che si occupò in tal modo dei nostri Arti,gianelli. Ai nostri generosi Benefattori
Inandiamo un vivo e cordiale ringrazia-,
mento, come pure a tutti i nuovi Benefattori che tanto spontaneamente risposero all’appello nostro, per mezzo del Direttore, Mercè loro le nostre finanze non
hanno sofferto delle sjpesé inevìtSMff^e
ogni anno porta con sè.
i Esjirimiarao tutta #a nostra rico
scenza alle gentili Signore della Soci^à
di cucito, aumentate di numero, al s|g.
rag. Bertasso cav. Lùigi, per dí prezioso
suo concorso nella gestione della nostra
contabilità ; al sig. dott. Luigi Medie, pier
le, buone cure prestate ai nostri protetti,
al sig. dentista P. 'A. Mondon, ed a quanti
gentilmente vollero contribuire alla nastra festicciuola'dell*Alherplidi Natale.
Un ringraziamento tutto speciale espfimiamo alla sìg.ra Anna Abegg, per il spo
gentilissimo dono di un.a tramezza e pÌpr
i bei mobili che adornano il nostro sal<|ttino, e così pure al sig. comm. Selve, j^r
il graditissimo dono di un pianoforte, éd
a quanti, con tànta generosità vOflSro
concorrere ad abbellire la sala Oell-’^tituto. Q
Ci auguriamo' che J’àffétto addiit^strato al nostro Istituto, aumenti sejnpre, e ché sémprè piûyargamëh|^
ranno eóntribuire neIl’'‘áiütafÍo » nePraccomandarlo ai nostri correligionari, ii
Una spesa s’impone al nostro Istituto,
quella cioè del riscaldàmento centrale, in
uso attualmente presso tutti gli Istituti
moderni ed indispensàbdèlperjy.Lùiostço,
se si tien conto della ubicazipne e défia
deficienza di mézzi di cui a tal uopo dispone. ’Í ■ y
Occorrerebbero duemila lire per un impianto centrale, ed il trovare una soffila
simile, senza intaccare le deboli nostre'finanze,. è cosa che ci preoccupa assai.
Confidiamo però . nell’aiuto di quaj^tí
amano i nostri ragazzi, per raggiungme
questo scopo _di vera necessita ’J
Quest’anno, è stato felice,,,^» ne^j^a'ino le ihevitabili partenze'più sopra ippi"
cate. Possano gli anni^^ seguiranno^Ì^ljietarsi di giorni sempreìpid bell% yo^ia
Iddio che possiamo, andar i fieri pei Rovani che usciranno fegòlarlìient^dal fioistfò Istituto.!^ 0
Il Consiglio d’Amministrazione.
i VILE Ahi.'Vendredi la^pm^^e <ffir
éièr§ nq|te Eglisé faisait’ une'"gra^e
Jerfü daï%^ personne de M.r Jean-L^is
Maghit, ancien du Ciarmis, enlevé d’toe
maniéré; ihattendue: à l’affection de,^a
compagne, de ses enfants et de ses nombreux parents et amis. Notre frère éùit
apprécié par tout le monde*pour son^ractère aimable et droit, sa piété vivaj(,te
et son zèle dans l’accomplissement dë,la
tâche que l’Eglise lui avait confiée^m
1901. J. L. Maghit d’abord diapré,
suite ancien, a édifié ses frères par sa Tÿie
de tous les jours autant que par ses exl^rtations et ses prières dans les rmniojftim"
times. Tròis cents mi'sóhñes'‘enví*ron 6nt
tenu à donner, dimanche 19 cour,j ,au
cher défunt un dernier témoignage d’af»feciion chrétienne, en ácEQíápmuant sa
dépouille mortelle au champ du repos.
Que la chèré famille Màghif reçoive, ici,
l’expression de la. sympathie_pfOfonde de
ses nombreux aïAis qui plenfepi4#yec elle
celui qui n’est plus au mifietí.dé':^uS. A. J.
PRO SCUÒLA
lLE.
43«* liista dù
^850,—
'5,81
totale ■■GENERÀL^'^j^^555,81
C.-A. Æbon. Hiri^U^tà0uàble.
Legato di M.rs Leland, ^
Détroit . . ífeí'-'’
Liste precedenti . ; .
AVI©.
i
La Commission des Institu|i0fi%^ospi
pitalières Vaudoises .oMrehe' uhÎ^^AI
TRESSE DE GOUTHRl^i^^^iir #ORPHELIÑAT. -'—T Envoyer IfefÁJ^des
et s’adresser .polir-ïeÿ irifor^apOT au
président prof. J. Ribel. ' ‘ 1
J Les membres de la Famille EIBËT remercient cordialement les amis âe Werrier,
Maneille et Chabrans, ainsi que les pasteurs et professeurs qui ont bien voulu leur
. témoigner affectiori ef sympathie yx intervenant d la sépulture dé lèüY'éHêf défunt.
4
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l>oM. laEYAlOllAT
* TOBEE PEIMa *
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Telefono intercomunale
o o o Numero 82 i* t
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