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LE TEMOIN
ÉCHO DES VAELÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me eiBfi;/, liiiiiuina, Act. 1,8 SuivanUa vârjlB avec la charité. Epli. IV, 15, Qua ton règno vienne. Matth. VlflQ
M «I III III 11 i r :
K. de Amicis ot in Sociali,snio — Missions
__ Société Pra del Torno ~ Clironjiino
Vaudoisc — Nouvelles religieuso,s —
Abonnements payés Avis.
AV I S
L’iulm'misli'âUon du Témoin inviUi
les lecteurs de ce jourual qui ii’oul
pas ericuro payé leur abomiemeiil
peur 1891, à vouloir .se mettre en
l'ègle sauB retard,auLrenieut lejuurual
lie leur sera plus eiiveyé.
Le célèbre écrivain a doiiiié jeudi,
dans les salles de l'Asseciation Universitaire,, et devant un |)ublic entièrement cornpo.sé d’éluilianls, une
coul'érence annoncée sou-s ce titre;
Observations sur la question sociale.
Il n’y a pas passé en revue les difl'érenls systèmes de socialisme, en
.s’arrêlanl, pour le déieiidre, à celui
qu'il auraii adopté. Non, il s'est contenté de développer cette thèse que
la question .sociale, entendue au sens
le plus général du mot, mérite que
tout homme de cœur s’en occupe.
Qu’ou ne dise pas que celte question ne doit pas occuper la jeunesse
sludieuse, — qu’elle a’intéresse
qu’une classe seulernenL (ici une.
page éloquente sur la bourgeoisie
pauvre, sur les déclassés)'; — que
c’est une question ancienne comme
le monde et qui durera autant que
lui (c'est vrai! dit-il, mais nous .sommes dans une période aigue); —
que rilalie est à l'abri des orages
socialistes ('il démontre que rien
n’est plus faii.’i); — que c’e.st une
question insoluble (et si elle l’était,
s’éci'ié-t-il, quelle culpabilité n’encourraient-ils pas ceux qui ne veulent rien faire pour la résoudre!).
Il terrqlne en exhortant ses jeunes
amis à faire de ce problème une
élude approfondie, en y mettant
toute leur iulelligence et tout leur
cœur. Pour donner une idée de la
splendeur des développements dont
celte conférence abonde, nous traduisons une page dù commencement,
et la conclusion.
« Vous me demanderez avant tout:
Qu’entendez-vous par question sociale ?
« C’est là une de ces' demandes
auxquelles on ne peut mieux répon
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dre que par une nouvelle interro
gation.
« Or cette interrogation la voici:
« Ce fait de la vie misérable et
du mécontentement justifié de la
majeure partie de l’humanité, fait
dont on constate l'existence dans les
pays pauvres et riches, quel que soit
le degré de leur civilisation, est-il
un effet des lois de la nature ou
des lois humaines? Celle force qui
accumule à l’un des pôles de la société les ricl.esses et la culture et
à l’autre le paupérisme et l’ignorance, qui restreint au profit d’une
seule classe ou à peu prés, les bienfaits de la civilisation et de la science
et qui barre presque complètement
aux multitudes l’accès à l’éducation
et à la vie de l’esprit; qui fait subsister les uns en présence des'autres tant de trésors superflus et tant
de besoins qui attendent en vain
qu’on les satisfasse, tant d’aises insouciants et tant de fatigues sans
espoir, est-elle un destin de l'Iiumanité ou provient-elle ü'inslitutions
sociales viciées? Que la civilisation
actuelle lirise sous ses pas des myriades, de créalures humaines; (¡ue
sous, les pieds de notre société civilisée s’ouvre, comme une menace
pour tous, la crevasse liorrible de
la misère; qu’elle prenne une forme
tous les jours plus sauvage cette
lutte pour la vie qui absorbe la
meilleure partie des forces de tous,
qu-i fausse la consciejice et endurcit
le cœur, tout en jelanl à Leri'e cent
vaincus autour d’un seul vainqueur;
que des millions de travailleurs en
soient réduits à maudire comme un
fléau toute invention du génie humain ayant pour effet de diminuer
la demande de leurs sueurs; que le
pain, que l’existence de familles innombrables dépendent, même en
temps ordinaire, des mille vicissiLu
des d’une guerre commerciale dé
sordonnée et furieuse, où elles n’en'trent pour _rien, ilont elles no se
rendent même pas compte; est-ce
une nécessité invincible ou la con
séquenced’uiie longue série de failles?
Qu’enfin il y ait dans chaque nation,
deux peuples dont l’un se méfie et
craint, fandisque l’autre frémit et
menace; que ]iour contenir, je ne
dis pas quelques rebelles, mais des
foules entières, il faille avoir recours
à la terreur des lois et à la force
des armes; que les cris de joie de*
la peliU; IroLipe applaudissant au
[irogrés, soient cou veris constammen t
par la lamentation immense, toujours
croissante, implacable d’mie foule
itffinie, est-ce le produit d’une mystérieuse loi socialesur laquelle l'homme ne peut l'ien, ou est-ce reffet de
l’égo'isme humain qui a pénétré dans
les institutions et d’ans les mœurs,
de, quelque énorme obslacle enclavé
dans l’organisme de la société, et
dont l’éloignement permettrait au
sang de parcourir librement tous ses
merfibres en leur rendant la santé
et la fiaix. Y a-L-il, en un mot, ou
n’y a-t-il pas quelque remède souverain' ou un ensemble de remèues
pour comballre cet amas énorme de
maux?
A cette question le Socialisme réjiond; Oui. Des millions de voix répoiidonl: Non. »
« Vous connais.sez le lable.au lei;l'ible pélnt par Caijyle. Pour lui le
monde actuel est ,uii.e plaine sauvage et cliaotique, sur laquelle s’étendent des brouillards pestilentiels
et pèse une atmosphère de plomb
d’où lornbenL des déluges ,et les
coups de foudre de la révolution.
À. travers ces épaisses léiièbres, on
n’aperçüil, que les lueurs phosphorescentes de la philanthropie'; mais
|)lus d’étoiles au ciel. A* ce tableau,
toutefois, il manque une image; une
foule qui remplit riiorizon, foule ex.tériuée et en liaiilons, qui a les yeux
tournés vers un point où l’aurore
blanchit le ciel. Les bras tendus,
elle invoijue le nouveau soleil, le
soleil qui eS'Uyera ses larmes, qui
réchanffern ses membres, qui ern-'
belbraMa lei're, qui’lui fera aimer
sa.»,'
3
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SÔ
la vie. Oh! ce soleil reppleiidifa,
ayoïis-en l'assurarice! Puissiez-vous,
vous qui êtes encore jeunes, le voir
se lever, et bienheureux ceux, qui
saluant son premier rayon, pourront
se dira; Je l’ai désiré et attendu. »
Ce soleil,, nous permeltons-nous de
dire à l’illustre conl'érencier,resplendit déjà. Il a porté et il porte la guél'ison dans ses ailes. Ce soleil c’e.st
Jé.sus Christ. Si seulement ces foules
avid'es de lionheur pouvaient le voir!
et si seulement les clirétiens, dépouillant tout égoi.sine et toute avarice,
abondant en œuvre.s d’abnégation,
pouvaient le leur laisser voir et les
aidçr à le voir. C'est ici qu’est la
solution de la question sociale; des
hommes de lumière, de.s hommes
remplis d’amour, se courbant sur
leur.s frères, (|ui sont dans les ténèhres et Ip malheur, bandant leurs
plaies, relevant leur front courbé
et dirigeant leurs yeux vers, celui
qui est l’Àmour, et dont l’esprit, le
cœur, la volonté s’expriment dans
cette seule parole: «Comme je vous
ai aimés, aimez-vous les uns les
autres ».
MISSIONS
Nous vou/lrioiis pouvoir tloubler
le format de notre journal ne fût-ce
que pour y reproduire toutes les
lelties adressées par M. Coillard à
ses ami.s, « des lieux ^profonds » où
la mort de .sa femme l’a jeté,, mais
d’où il aperçoit, plus radieuse que
jamais, la face de son Père céleste.
Nous nous limiterons, bien malgré
nous, aux fragments qui suivent.
« La fièvre, malgré mes efforts et
nos prières-, lit de teriibies progrès.
Mars j’étais aveuglé, j’avais de l’espoir; je croyais l’avoir vue plus mal.
Elle, elle ne se faisait pas illusion,
elle me le disait avec un accent de
tendresse dont le souvenir me dé
chire le cœur; « Mon l)ien-aimé, me
disait-elle, eti me regardant longlernps fixement et les yeux remplis
de larmes, bientôt tu n’auras plus
La Cbrlstina... Tu sera.s seul, tout
seul... Mais Dieu est bon, et sa miséricorde demeuré à toujours. » Elle
eut un jour de grande angoisse.
Toute sa vie missionn.aire passait
devant elle. Elle pleurait en épanchant son cœur; « Je suis misérable,
oh! si misérable! une servante inutile, la dernière des servantes du
Seigneur, la plus indigne! Oh! du
zèle! du zèle! Do be in carnes(, do!))
disait-elle. *
Dans les égarements momentanés
de ses pensées, elle passait de nouveau par toutes les épreuves et les
angoisses qui ont fait de cette année une année exceptionnellement
dure. Cela m’était bien douloureux,
mais, gi'âce à Dieu, cela n’a pas duré.
Jé.sus était là. De sop souffle d’amour il dissipa ces noirs nuages, et
il inonda son âme de paix et de sérénité. « Ohl 11 est bon, oui, il est
bon, répétait-elle s,ouvent, et sa miséricorde demeure à toujours. » Et
elle parlait des choses d’En Haut
comme quelqu’un qui est déjà sur
'le seuil de la, porte du ciel, et pour
qui la foi se change graduellement
en vue.
Elle était très sensible aux souffrances physiques, et cet aspect de
la mort l’avait souvent troublée. Nous
en causions très librement ¿t en priions souvent ensemble. La veille de
sa mort, elle me disait: « Mourir, ce
n’est pas'si difficile que nous le pensions et que je le craignais, moi; ce
n’est pas douloureux, et puis c’est un
passage si court... Underneath are
the everlasting arms... « lorsqu’on
est porté par des bras éternels. »
Ce beau passage (Deut. XXXÛI, 27),
d’une si grande douceur dans sa
langue maternelle, l’avait souvent
soutenue dans nos détresses. Et cet
autre aussidu Psaume LXXIII qu’elle
aimait à répéter, et' qui, comme un
ruisseau d’eau vive a rafraîchi toute
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sa carrière; « T i seras loti jours avec
moi, lu m’as pris par la main fl rolle,
tu me confluirás par ton conseil, et
tu m’introduiras dans ta'gloire. »
Avant de gagner,pour la dernière
fols, son lit qu'on venait de cliangfer,
elle me demanda d’ouviir le rideau
de la fenêtre qui était ouvei'te. Alors,
plongeant le regard Hans l’immensité du ciel à travers le feuillage que
le vent agitait doucement, elle resta
un instant muette en contemplation,
puis elle s’écria avec un ravissement
que nous n’oubliei'ons jamais: « Üli !
quç c’est beau! que c’est donc beau!
Ohl how very beatilifull... » 'Avaitelle une vision de cette gloire où
elle allait b'renlôt eut rei'? Elle ga
gna son lit avec peine, a ,ïe suis ennu arrivée, » dit-elle eu mettant sa
tête sur l’oreiller.
Ce furent ses dernières paroles.
Je me sentis soulagé quand .je la vis
enfin fermer les paupiéi'es et .s’endormir paisiblement..,. J’étai.s plein
d’espoir. Hélas! ce sommeil finit par
m’inquiéter. Vers le matin, il se
produisit un cbangernent qui m’aiairma. Je ne pouvais plus me tromper, c’était bien le sommeil de la
mort. Dans mon angoisse j’eusse encore voulu avoir une'dernière parole, un dernier regard d’adieu...
Voici la fin de la lettre de i\l.
Goillard :
Il faut maintenant que je vous
quitte. J|i ne me sens pas bien. Mais
soyez sans souci, je ne succomberai
pas quand mon œuvre n’est pas finie. Quelqiies changernents qui se
fassent autour de moi,- je suis prêt
à tout. Je boirai jusqu’à la lie, s’il
le faut, la coupe que mon Père me
donne. Je n’ai qu’un seul désir: faire
sa volonté et glorifier son nom. Où
qu’il m’appelle, je le suivrai sans
hésitatiovi. Et s’il le veut, dans la
solitude que lui-même m’a faite,.je
souffrirai, je travaillerai, et j’attendrai jusqu’à ce qu’il me dise; C’est
assez!
Le lendemain de la mort, le 29
a eu lieu l'ensevelissement. La dé
])Ouille mortelle ile M.me Coiilard,
avait élé, suivant son désir, déposée
à l’omlire d’im grand arbre au pied
du(|Litd elle aimait à s’asseoir pour
causer, lii'e ou méditer. M. Coiilard
a pu prier, e.xbortei' les assistants
et même entonner un canti(|ue d’es|)érance au bord de la lo.ssè. C’est
là, n’esi-il pas vrai? iine force qui
vient de Dieu !
M.me Coiilard u emporté dans la
viè éteinelle une gerbe, fruit fie son
ti'avail et fie ses soulfrances. C’est
d’abord la conversion du dornestiipje
de la mission,Andi'éase.Puis c'est Lilia
qui aborda un jour M. Coiilard en
lui disant avec émolion: « Mon père,
je ne suis plus le Litia d’aulrefois;
je suis converti; j'ai trouvé Jésus.
C’est encore Mokamba, jeune homme
de la famille royale i]ui pendant une
prédication faite à- Léahiy se met à
éclater en sanglots. Et elle laisse
d’autres gerbes, saus d'outö nue mois
son aboli,lante à rocueilUr à son
compàgnon de pèlerinage et de peine.
On raconte en elfet que N yon do,
jeune . esclave du roi, ti'és ébranlé
par la inoi't de M.e Coiilard, s’est
senti repris dans sa conscience et
a accepté l’évangile.
D’autres viendront liientôt...Quelle
consolation pour le missionnaire! Et
aussi, comme il doit être heureux
de ce qire le roi Léwanika lui a
renilu toute sa confiance I Le traité
par lequel l’Angleterre. accorde son
protectorat aux Barolse contient de.s
clauses si avantageuses pour la tribu,
que Léwanika, bien loin de persister
à le soupçonner d’intentions inléressées, à son détriment,,1e considérera
désormais, comme son meilleur ami
et conseiller. ' •
Société “PRA-DEL-TORNO,,
,, j
4.
Mercredi, 3 février, la société
« Pra-del-Toruo »; bien connue dans
nos Vallées par les nombreuses ré-
5
- ël ^
unions qu’elle préside ainuiellement
dans les diiîérentes paroisses, a célébré te amii versaire de sa fondalion. À celle séance oui pris pari,
outre 25 m. bon., un nomiire assez
considérable de personnes amies des
missions et qui ont à coeur les missionnaires pour lesquels nous li'availlons d’une manière toute spéciale.
Le « Pra-del-Torno » cornple actuellement 107 m. bon. et 13 m.
erfectiïs.
Le Président o;.vre la séance à
7 1|2 par une allocution ciierchant.
à démontrer aux membres elieclifs
qu’ils auraient pu travailler davantage si tous avaient conlrihiié- suivant leur force; d’autre part il les
excuse, jusqu’à un certain point seulemenl, car leur bonne volorilé fut
souvent entravée pai’ des circonslances qu’il cita en passant.
Après le cbant et la lecture du
Lhn|>. 4-4 d’Esaîe, le laré.sident donna
iecture du rapport sur l’exercice
1891, relation exacte du travail accompli pendant l’année , par les
membres du P.-d.-T.
Bonnet past, en nous disant
que c'est un plaisir poui' lui que
(le pouvoir assister à notre séance
•annuelle, se réjouit de voir les résultats obtenus, et nous encourage
à travailler pour l’œuvre du Seiffueur. « Même quand le fruit de
vos
.collectes sei'ait inférieur à celui
de cette antiée, ne vous découragez
])as, tious dit-il, car te Seigneur ne
demande à la sentinelle que de lui
être fidèle, et il est avec celui qui
travaille avec foi ». 11 remeinie les
membres qui (bi'igent les écoles du
Dimanche de.s .Martels et des Jourdans et nous invite à retourner
« quam primum » présider des réuniops dans sa paroisse.
M. J. P. Pons, mori, .s’étonne de
voir qu’un si grani nombre de ni.
bon, oublient d’envoyer au V, Président leur cotisation et comme remède, il conseille d’expédiei' \’ultimaium à ceux d’enti’ciix qui après
3 ou 4 ans n’auront pas réglé leur
compte avec le,trésorier de la Société.
La société accepte avec reconnaissance l’offre de Al. le prof. Jabier :
(le coopérer avec nous à l’œuvre
des missions.
Il y aurait bien d’autres observations encore, mais les m. hott. nous
excuseront, si nous ue le.s transcrivons ici à cause du manque d’es[)ace.
Aux corre-spondaiices ce fut avec
uu vif intérêt v]Ue nous entendîmes
la lectui'o d’une ietti'e de M. L. Jalta
(datée de Kazuiigula le oct. 91)
nous annonçant l’envoi d’une quantité d’objets en usage parmi les Zambézieri."'. — M. Weitzecker rnis.sion.
ne pouvant assister à notre séance,
à cause de sa santé, a bien voulu
lui aussi témoigner sa grande all'ecUon |)Oiir le Pra-del-Torno en
nous écrivant mie lettre et nous eiir
voyant un portrait qui représentait
le (ils aîné du feu roi Moshesb. —
l.e mission, R. Pascal nous Iransraet
ses salutations par le moyen de M.
le prof. Jaliier.
Le Bureau propose de diviser la
somme collectée pendant T année
4891, frs. 959,01, en 4 parties dont
frs. 400 aux frères L. et A. Jalla,
200 au mission B, Pascal, 150 à M.
Coillard et le reste frs. 209,01 à la
Société des missions de Paris.
Après le chant 116 du recueil
fi'ançais, M. El. Bonnet past. termine par la prière et la séance est
close à 9 li2 h.
Colonia Yaldense.
I,a Paz L. 107,25 — Saraudi 59,00
— Felix 60,90 — Bonjour 30,05 —
Castro 141,70 — Sauze 60,05 —
Gombe 41,05. Total frs. 500.
Ces 7 réanioiis onl.élé présidcàes
par M. H. Lcnüs Jourdan,
Torre Prllice. , i .. '
AppioLli Frs. 5,52 — Simourid
12.00 - Ravadera 3,30 — Taillaret
3.00 — Bonnets 1,55 ~ Envers 1,75
— Chaliriols 4,27 - Coppiers 3,55.
Total Frs. 34,94.
m
6
-62'- ' i
Pom a rot to (chef lieu) Frs. 20,00,
Angrogne.
Ih'a del ,Tomo Frs. 2,i0 — Jourdans 3,85 — S.t Ijaureut, 4,25 —
Marlel 5,82 — 8eire 1,55 — Serre
Malati 1. Total frs. 19,17.
Yillasecca.
Glo.s -Frs. 7,00 — Boiivil 4,00. .Tolai Frs. 11.
Bobbio Pellice (chef lieu) Fis. 4,00
Roumana 0,90 — Peyreln 1,50 —
Champ 1)50 — l*uis “2,10. Total
Frs. 10,00.
Tillar Pellice (cheriieu) Fi's. 6.
Un ila 3,70. Total Frs. 9,70.
S.t Jean.
Bbnats Frs, 4,05 — Gonin.s 1,00
MoürciOu.s 2,50. Total Frs. 7,55.
Rorà (chef lien) Frs. 4,25.
Pinorolo.
S.t Second Frs, 3,00.
COMPTE RENDU FINANCIER
< Exercice 1891.
Collecté da!ns les36 réunidns F.619,61
ContrUaitions de 68 m. li. & 293,00
Dons dive.rs , » 46,40
TctaT général ■ - » 959,01
LE BUREAU:
' ' Aug. Cûisson, président,
J. Nisbet, V. présid.,
E. Pons, secret.
i ' i
€HPl\iaUE VAUDOISE
IjA Tour.,— Le iT Février. IWev
Mercredi, le Collège, l’Ecole Supérieure et les écoles élémentaires se
réunissaient daps le temple pour
i^ppeler les événements si inapor.t^iljts et de si heiireuse 'nature que
eeUe journée nous rappelle. Le syndic, plusieurs membiies de la junte
M. l’Avocat Vola délégué scolastique,
quel(|ue.s professeui'.s et un public
trop restreint ont bien voulu s’unir
à notre jeunesse. Après l’invocation
et la lecture de Esaïe IX, 1-3 et
Ps. CXXVI M. Meille dans une courte
allocution compare l’émancipation
des Vaudois à l’adoption d’un jeune
homme, jusque là un serviteur pauvre, soulîrant, mais patient et dévoué, dans une famille qui l’élève
à la dignité de fils et d’héritier—et
eiinmére les devoirs que notre jeunesse a vis-à.-vis de la patrie, .
M. l’avocat Vola, dans un discours
qui dépassait peut êire la portée de
la majorité de se.s petits auditeurs
mais qui a été fort apprécié de ceux
qui étaient à même de le suivre,
nous a fait voir Charles Albert placé
entre un douille courant de rninisii'es rétrogrades et de conseillers libéraux, poussé par des événeraenis
(jui semblait s’enchaîner à dessein,
entraîné par l’enthousiasme des populations, obligé eu uu mot de donner une constitution qui recelait dans
.son sein l’émancipation des Vaudois.
Ce qui faitje mérite principal de
ce roi ce ii’est pas tant d’avoir engagé .su parole pour unè réforme
politique devenue inévitable, que de
l’avoir loyalement maintenue sur
des champs de bataille où son armée avait subi des désastres, et au
prix de l’exil.
La séance agréablement variée par
des chants exécutés sous la‘direction
de M. Ihnst. Forneron s’est terminée
par une prière de M. le past. Bons.
Nous ne devons pas négliger de
dire que noire Collégè avait paru
en uniforme et qu’il avait fort bonne
façon. C’était très joli de voir défiler
nos enfants des écoles éléménlaires
devant leurs aînés du Collège qui
leur présentaient les armes.
2 .■iié
7
POUR IjIS ÂîFAillS DE Li RUSSIE Nouvelles Religieuses
Í- À re|iüt'ier L. 364,00
Paroisse de Tui'in (2.me liste).
kr-. M.tïie ,1. de Feriiex » 100,m M. . ... » 100,g' M. H. Appia . • . » 10,t Anonyme » 10,/ M. G. de Fernex . » 100, M. Barone » 4: M. J. P. Bevel » 5,—
î M.rne G. de Fernex » 25,ii « La Skouplchina » » 15,R .M.rne Decker-PeyroL » 4, L. 737,
Nous ne trouvons pas de paroles
pour exprimer la reconnaissance
avec laquelle nous avons reçu ce
nouvel envoi. Il faul, pour nous
coiïiprendre avoir lu les lignes qui
suivent et que nous errjpriintoiis à
l’Evarigéiisle:
«. Aucune parole ne peut dépeiiiilre, dans toute SQti horreur, le misérable état du peuple. Nous avons
, visité une cave humide et sombre,
de six pieds de lai'geur sur trente
de longueur et n’ayant pas plus de
•sept pieds de liauteur, où vivent six
familles, hommes, femmes et enfaiiLs, en tout Irei'ile et une personnes, Quand la porte s’ouvril, l’in. l'eclion laillit nous sulïbquer. Quand
ijies yeux furent hnl)ilué.s à l’obscurité, je, vis, éleiulus sur des bancs
ilui leur servaient de lit, des femmes et des enfants au visage émacié.
Une pauvre femme, atleinte du typhus, gisait près de la ¡rorte, n’ayant
pour couverture qu’un dé!)ris de
drap sale, qui servait à elle et à hoji
enfant. Elle me dit qu’elle se sentait
le courage de 'ont suulVrii', excepté
les cris de soli enfanl, auquel elle
n’avait rien à donner. Ailleurs, un
homme se rnourait du ly|)hus, t'I
tons les enfanbs élaient alteinls (l’o[>li' talmie, causée par l’impuielé de
l’almosphère. »■
Dans une leliro publiée par le
Guetteur de Saint Quentin, M. Dècle, le jeune exploraleur français
s’exprime ainsi, à propos de l’accueil que lui oui fait nos missionnaires du Zambèze: c .Te dois une
grande reconnaissance aux missionnaires, car c’est grâce à eux que je
puis eoiilinuer mon voyage; ils m’ont
ravitaillé et offert une hospitalité
touchante. Je suis arrivé à,Kazungula .dénué de tout, et sans eux,
j’aurais couru grand risipie de mourir de faim. »
Une circulaire du général .Saussiei', gouvertioui'' miliiaire de Paris,
[iresci'it le repos du dimanche pour
les soldats de toutes armes et les
employés des bureaux à partir de
neuf heures du matin, dans Inule
l’éiendùe de son command, nunii.
A|)rès rEglisc Morave, lisons-noiis
tlans le (’^pngregatio.nalist de Boslon, c’est l’Eglise Unie Preshyté-.
rieiiue d’Ecosse c|üi a le ¡dus droit
au titre de « Eglise missioniiaii-e ».
.Ses 570 coiigiégations* (jui compteiii,
185,000 membres, ont doinié l’ioinée dernière deux millions, de- li anes
[)Our leurs missions, et cejles-ei oui
compté, [ioiir l’année, un gniu .de
600 eoiivei'lis.
Slalisliquc générale des ' Unions
Chrétiennes ati Janvier iS92. —
Etals Unis et (lanada. Unions, 1.885;
Membres, 225 501 — Améri(|ue dn
Sud, U. 12; M 315 - Grande Bretagne et Irlanile, U. 613; M. 78694
- France, U. 82; M. 1.517 - Allemagne, ü. 880; M. 44,000 — Hollande, U.'641 ; M. 13.475 — Suisse;'
U. 70; M, 2.000 - Belgique, U. 39;
M. 720 — ‘ Danemark, U. 110; M.
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S®iì /,
**'.5'Si
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Sì;:
t*«®
W''
mf-'
2.600 — Espilane, U. J2; M. 150 Italie, U. 38; M. 700 — Turquie, 0.
4 ; M. 25 — Autriche-Hongrie, U. 9;
M. 329 Russie, .U. 9; M. 737 Norvège, U. 133; M. 10.000 — Asie
(excepté Indes et Japons). U. 20; M.
355 — Afrique, U. 13; M. 580 —
Océanie, U 21; M. 7.250 — Japon,
U. 18; M. 500 — Jnde.s, U. 37; M.
1.896. 'fotaux: Unions, 4.522; Membres, 396.957.
Le Messaffef.
+
La Société anglaise des traités religieux dispose maintenant, pour ses
publications, de 204 langues dill'érentes, dont les dernières en liste
sont: le dialecte Kaisingmin, parlé
au nord-ouest de Foochow, le Rangri, un des patoi.s de l’Inde centrale,
et le Kigogo^, dialecÎe du grand district d’Usagara, à l’ouest de Zanzibar.
+
On a posé, dernièrement, la première pierre <lu nouveau temple que
lait construii’e, .à Sobo-Square, l'Eglise protestante rrancaise de Londres. ' '
De 1842 à 1888 cette Eglise avait
eu son lieu de culte à Sainl-Martin
le-Grand; mais les travaux d’agran
dissernent de la Poste centrale l’o
bligérent aloi's & louer un autre loca
leçonnu par la suite insuflisant.
, L’existencedecette Eglise remonte
au XVI® siècle. Elle fut fondée p.ir
quelques huguenots réfugiés, en vertu
d’une charte à eux octroyée par
Edouard VI.
H"
Aux obsèques de l’éminent savant
A, de Quatrefages, M. .Milne Edwards
a, dans des paroles émues, rendu
un beau témoignage au proteslantisme de l’illustre défunt. Ce .savant
était, en effet,un chrétien convaincu;
c’était un homme de foi qui ne craignait pa.s de confesser ses croyances
et ses espérances à l’Académie comme dans ses remarquables ouvrages,
ERRATA-CORRIGE
Dans le dernier numéro, p. 1, col.
2, lignes 17 et 18 les paroles «un;-3
prédication » devaient être placées
plus bas, avant les paroles <j en outre etc.
Troisième Liste des Abonnés gui ont
vayé Lmr abonnement iwur 1892.
PRAL, Guigou J. fsaac - S. GERMAIN,
Ralmas Et. ma,jor; Revel Elisabeth; Boero
M.tie; Balmas J.u (Rounc); Bounou.s FJeiiri;
Bertalot Michel, ancien; Justet J.n François, syndic (Cheneviéres); M-me Cat. Rostan; Long J.n ancien; Vinçon Bart., conseiller; chev. J. P. Meynier; Griset J.n ;
C.-A, Tron, past.; .Avondet .1-s, ancien;
Combe Henri; Bertalot Henri (Rosebelle);
Bertalot Alex-; Bertalot Daniel- — ANGROGNE, M.lle Fontane. — S. JEAN, Cat.
Bert; Circolo Letterario; Gay Ant., past.
Vole Lamy; Reymondet-Cougn ; Fenouil
Pierre; Peyfot Arthur; TournBmi; David
Vola;. Qhigho Franc.; Melile cav. Gugl.
LA TOUR, M-ine Ollagnier; Sylvie Feyrot;
Gugl. Rohdé; Rostan J n J.s, ane.; Goss B.mi
anc.; M.me Jos. Rostan; M.me Niccolini;
Henri Bein, inst.; M.me Malan (Appiots),
BOBF, M.me C. Davyt;'Gardtol B„ pasteur;
Mondon D.l D-d, ano. — TURIN, Vertu Am.
M.me Mylius; D.d Peyrot, past.; IT. Appia,
past. -7- AUTRES PARTIES DTTALIB, J.ri
Rocliat, past.; Beux D.l, cap. en retraite;
Rostan Francesco, pa.st. — SUISSE, Grill
Marie. — GRANDE BRETAGNE, Rev. Rob.
Mackenzie. — HOLLANDE et ALLEMAGNE,
M.me Lôsener-Mathieu; R. Brandt; M.llo
Fôlsing.
PETITE GAZETTE
r- Le 17, la rente italienne a été quetée
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