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Année XV*
nnX U’ABONNKMËÏTT TAB AN.
italîo . - i , . L 3
Tons les pays de l'Uition flo
poste .
Amérique dix Sud _ . » 0
0u‘s’abonne:
Aa biiroftu d’Admînistratiou;
0h0'.5 MM. les Pasteurs;
Cbo;i M. Ërnost Kobert ('Pignerol/
et k la TilbralrÎB Oiiiautnre et
Masearellî CPignorol ). ,
'abonnement part du 1- Janvier
et sn paie d’avanoe.
N. ^22.
KmnérOH séparés deSbandés avant
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' l’Admlnistritdon A M. le Pas
j teur H. Bosio — Sciint Germciitt
j Oluson ('Pinorolo.i îtaUe.
I Tout changement d’adresse est
I payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO OES VALLÉES VAUDOISES
Paraisiîant chaque Vendredi
\’<nm itfB ssvss téntuitm, .Artbs 1,8. Su^v(int ta véviiô attc tu cttiints. Bpit, iv , I&.
i Si
«Oïiimal t*©.
Le message dii Roi. — Journal de l’Exliédition. — Pour la veuve et pour les orphelins. — Correspondance. — Souscription.
.. Nouvelles religieuse.?. ■ Chronique Vau
doise. — Revue Politique.
IJ ÜKSSiGK DU BOI
La Circulaire de la Table que nous
publions aujourd’hui est destinée à être
lue, dimanche prochain, jour de la
léle du Slalulo, du haut' des chaires
des Vallées. Le Témoin pouvant être
considéré, à juste titre, comme une
chaire vaudoise, nous croirions manquer il un devoir si nous privions nos
lecteurs de la lettre du Ministre Visone
accompagnant le, don du Roi pour le
Bicentenaire.
À monsieur le Président et à messieurs
les membres du Consistoire de.........
Messieurs et chers frères,
Il n’y a que peu de mois que nous
avons eu l’honnèiirdevous iransmétire
un message de notre bien-aimé Shpverain, dans lequel S. M. daignait exprimer le désir qu’une occasion favorable s’offrît bientôt à elle de témoigner
au peuple vaudois sa royale bienveillance.
C’est avec une profonde joie et une
sincère reconnaissanceeriversDieu que
nous venons aujourd’hui vous annoncer
que le Roi, avec celle chaude sympathie qui le pousse à s’associer aux
Joies, comme aux douleurs de tous.^es
sujets, a bien voulu choisir l’occasion
dii 2'™ Centenaire de la Glorieuse Rentrée pour nous donner nn gage précieux de la sollicitude avec laquelle
il s’intéresse aux destinées du peuple
vaudois, dont il se plaît à louer la fidélité.
Voici ce que son Excellence, monsieur le commandeur Visone, Ministre
de' la Maison Royale, écrivait, sous
la date du 18 courant au Modérateur
de l’Eglise vaudoise.
.. Róma, 18 tfiaggiü ISSO.
« 1 fedeli valdesi celebreranno, fra
breve, il secondo Centenario del loro
ritorno nella terra natale da essi amala
fino al sacrificio.
D L’avvenimento,cagione di cosi giusta
esultanza per tanti cittadini che diedero esempio di forti virtù, viene pure
salutalo con gioia dal nostro Re, che
ben conosce la devozione costante dei
Valdesi alla Casa di Savoia.
» E questa loro fede alla Dinastia,
congiunta a vivo amore di patria.
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2
-170
avendo dato all’Italia soldati coraggiosi
e figli affezionatissimi, S. M. il Re, a
dimostrare i suoi sentimenti verso
quelle affezionate popolazioni ed a
mantenere sempre più vivo nelle medesime il cullo alle civili e morali
virtù, destina L, 5.000, da ripartirsi
fra la Casa Valdese ed il Collegio, che
intendono inaugurare, nella seconda
ricorrenza del giorno che segna da
due secoli la fine del loro esilio.
» Voglia la S. V. far conoscere questa
reale disposizione e spiegarne il pensiero al popolo Valdese, e gradisca
gli atti della mia distinta considerazione (1).
Firmato; Il Ministro
Visone ».
Jil.““ Signor Pons,
Moderalofìi'e della Chiesa Valdese,
Toure-Pellice.
(1) Voici pour les lecteurs étrangers ta
traduction française de la lettre:
Rome, Jt* 18 mai 1889,
Les fidèles vaudois célébreront, sous peu,
le deuxième centenaire de leur retour dans
le pays natal qu’ils ont aimé jusqu’au sacrifice.
L’évèuemeiH, qui est la source d’une si juste
allégresse,. pour tant de citoyens qui ont
donné l’exemple de vertus virïles, est aussi
salué avec joie par notre Roi qui connaît
bien le constant dévouement des vaudois à
la Maison de Savoie.
Let attachement fidèle à la Dynastie, accompagnò d’un vif amour pour la patrie,
ayant donné à l’Italie de courageux soldats
et des enfants très affectionnés, S. M. le Roi,
pour montrer quels som ses sentiments envers ce peuple dévoué, et en vue d’entretenir chez lui, toujours plus vit, le culte des
vertus civiques et morales, offre L. 5000 à
partager entre la Maison Vaudoise et le collège, que les vaudois se proposent d'inaugurer, le jour qui marque, depuis deux siècles, la fin de leur exil.
Veuillez, Monsieur, faire connaître cettè
décision royale au peuple Vaudois, et lui
expliquer i’iniention qui fa dictée.
Agréez l’expression des sentiments de ma
considération distinguée.
Signé; Le Ministre
Visone.
Monsieur Poms
Modérateur do riSgliee Vaudois
Torhk Pellicb.
Tel est le noble message du Roi.
Depuis le jour mémorable, où le magnanime Charles Albert signait l’édit
de notre émancipation, l’acte que vient
d’accomplir S. M. Humbert I«'' est le
témoignage le plus éclatant que nous
ayons reçu de la bienveillance des
Princes de la Maison de Savoie.
'' Nous avons la certitude que les descendants des anciens proscrits salueront avec un tressaillement d’allégresse «elle marque louchante de la
bonté de notre Roi, et qu’ils s’efforceront de s’en rendre toujours plus
dignes, par leurs vertus civiques, par
une moralité exemplaire et par une
piété qui honore la foi évangélique
qu’ils professent.
En vous invitant à donner lecture
de la présente à votre Eglise, le dimanche, 9 juin, jour de la fêle nationale, nous vous prions d’agréer les
salutations fraternelles de vos bien
dévoués
/
Les Membres de la Table Vaudoise
et pour eux
J. P. Pons, Modérateur.
JUljBKU m L’EXt ÊOITIO!^
(lar Paul ileyiiaiidin
(Suite).
Pour revenir à notre voyage, nous
admirâmes et contemplâmes tons ces
ba.siions, et rendîmes grâces à Dieu
en nous mêmes de tant de faveurs que
nous recevions. Ayant donc pris la descente et marché quelque peu sur la
neige, nous vînmes en une ou deux
maisons, où l’on acheta un tonneau
de vin pour faire boire les soldats en
pa.ssanl, et quand presque la moitié
eurent bu, l’avant-garde ayança toujours chemin, étant suivie de l’armée;
et puis, étant venus à un petit village qu’ils trouvèrent au pied de la
montagne, ils tirèrent quelques coups
de fusil, ce qui fit courir un faux bruit
que l'avant-garde se ballait déjà, c’est
pourquoi l'on avança promptement
tei
3
• r«,fvvs/vx A)« « *
chemin,la plupartaimant mieux quitter
le vin afin de profiter du temps.
Nous fîmes un peu halte le long de
cette vallée où l'on ordonna que
les oornraunaiités fussent séparées et
marchassent par ordre, deux à deux,
ce qui pourtant ne dura pas fort longtemps.
Nous suivîmes toute cette vallée laquelle est fort étroite, vu que le torrent qui est très rapide en occupe toute
la largeur, et tous les petits villages
étaient abandonnés par leurs habitants
de façon que n’y ayant personne qui
nous donnât du pain, nous en prenions
où il y en avait comme la raison le demandait. Nous traversâmes diverses fois
cette rivière, et lorsque nous vînmes
à un certain pont de bois, voici de
cette vallée quantité de paysans, sur
le sommet d’un côteaii, qui avaient
fait amas de pierres pour nous, empêcher dépasser; s’ils avaientaccompli
leur dessein, nous aurions eu bien
de la peine, d’autant que le passage
où il fallait nécessairement passer, est
très étroit, et qu’il n’y en a point
d’autrci Mais Dieu nous délivra encore
une fois de ces embûches, etfil tomber
nos ennemis entre nos mains.
Nous.,ayons franchi un pas difficile,
en voici encore un autre plus difficile,
car étant arrivés au village (1) de qui
les habitants étaient au sommet de cette
montagne, nous entendîmes un tintamarre effroyable de cloches, lequel
dura l’espace d’une grosse demi-heure,
et comi'.0 ¿10US approchâmes du pont,
le voici tout barricadé de ronces et de
grosses poutres et semblables embarras, de manière qu’on aurait eu bien de
la peine à le passer, et tant plus nous
approchions du pont, tant plus on
sonnait l’alarme, semblant que l’on
voulût briser toutes ces cloches, leur
pensée étant que par là, ils nous épouvanteraient. Sur cela, notre commandant fit mettre en ordre trois ou quatre
bataillons dans une petite plaine fort
proche du pont, et alors les Savoyards
qui étaient sous les armes, nous voyant
ainsi résolus se retirèrent après quel
(1) L.e village de S. Maurice, diiMuslon.,
ques façons, et ô|èrent eux-mêmes ce
qu’ils avaient mis sur le pont, craignant que nous ne missions Îeur'ville
à feu et à sang, comme nous les en
avions menacés s’ils ne nous laissaient
pas passer librement.
On fit donc mettre de nos soldats
en haie à droite et à gauche du pont,
après quoi l’armée passa au milieu.
Il semblait que nos ennnemis devinssent nos amis, voyant avec quelle .modération nou.s marchions; car en pas- .
santdans la ville deSy(1), de laquelle
les habitants étaient sous les armes, et
gardaient le susdit pont qui en est
éloigné de la portée du mousquet, ils
ne nous refusèrent rien dfr ce qu’On
leur demandait en payant, mais c'était
plutôt par appréhension que par aucun
autre motif.
Nous campâmes au delà de la ville
pour y passer la nuit, étant le mardi '
jour de notre marche, et puis nous
partîmes de-là quelques heures avant
jour pour entrer dans la Vallée, d'hère,
où l’avant-garde trouva uncuréet quelques paysans armés et après les avoir désarmés ils les firent marcheravec nous.
11 y eut ensuite quelques montées par
où nous vînmes à un petit bourg que
les paysans n’avaient pas abandonné,
et où nos gens ne commirent aucun
désordre, mais payèrent tout ce qu’ils
prirent.
On nous avertit que nous trouverions un pont coupé, ce qui effectivement nous arriva; car au lieu de
passer le pont qui était à la droite,
il nous fallut passer à gauche sans
pourtant nous éloigner beaucoup de
notre chemin. Nous voyions de l’autre
côté de Vhère des paysap's qui prenaient la fuite, et tous' ces petits villages où nous passions étaient abandonnés, ce qui faisait que nos soldats,
manquant de vivres, s’en pourvoyaient
avec raison.
Le Val d’Isère est fort étroit, mais
bien long, d’aulanl que nous fûmes
tout le jour à le passer. Quand nous,
fûmes venus presque au bout, nous
rencontrâmes un petit village aban
(t) On écrii Scez.
4
donné, et !à près une montagne, au
N^essus de laquelle il y avait un assez
^ \rand nombre de paysans armés, et
\qui semblaient vouloir résister, mais
^ ils n’eurent pas le courage, car comme
%nous les prîmes, les uns d'un côté,
les autres de l’autre, ces gens s’enfuirent subitement, et nous avançâmes
chemin pour venir en un bourg nommé
Tigne, que les paysans n’avaient pas
abandonné, et étant le soir, nous campâmes dans un pré pour y passer la
nuit faisant partout grand feu, et nous
reposâmes paisiblement. C’était le 5“®
jour de notre marche le SI™“ d’Août.
Le malin venu on congédia qiiel^ues-unsdeces genlilhorames que nous
faisions marcher avec nous et quelques
autres se sauvèrent par mégarde; nous'
passâmes au milieu du dit Tigne. et
fîmes rendre quelque argent qu'on
avait pris à quelques personnes. qui
étaient avec nous, et moyennant une
aiiiUance de tout on ne refusa ÎDoint
e le rendre, et même plusieurs d’eux
prirent la peine de marcher av^ç nouç,
l'ouT la veuve el pour les orphelios
Nos journaux religieux ont annoncé
le départ inattendu de Mr. C. B Ribelti inalitutear à Pignerol, et ont eu
dé louchantes paroles de sympathie
pour là veuve qui pleure son époüx
bien-aimé.
Cela est bien, raiiis nous devons
faire plus et mieux pouf la' veuvé'et
pour les quatre orphelins d’un inslituieUr qui èsl mort â la brèche, et
qui ne laisse après lui aucupe ressourcé pour l’entrélièn de ses biéh-|
aimés, y i:
Nous avons eu le sentiment d’accomplir un devoir en ouvrant, dans
Vlialia Evangelica, une souscription
qui fourtlît aux amis chrétiens^ l’Occasion de venii’ en aidé â une farUilie'
doni le chef est mort'au séi‘vice"de'
nôtre Eglise,;'". /'
Mr. Ribetti aÿàùl été au'set Viéé dé
l’Evangélisation pendant les quatorze
dernières années de sa vie, nous avons
l’assurance que nos collègues les pas
leurs, les instituteurs et les institutrices, qui travaillent dans le champ
de l’Evangélisation, prendront en leurs
mains la cause de la veuvm et celle
des jeunes orphelins de leur compagnon
de travail, et la recommanderont cnaiidernenl autour d’eux. Celle souscription
a produit déjà en quelques jours tout
près de 500 francs. Nous en parlons
dans le Témoin pour engager nos collègues dans le ministère, et noS amis
les instituteurs et les institi!trices des
Vallées, à recommander chacun dan.s
leur entourage cette souscription et
à faire parvenir ce qu’ils auront collecté à l’un ou à l’autre des soussignés.
Que l’on en fasse de même dàns le
champ de TEvangélisalion.
'Les souscriptions abondent, dirônl
avec raison nos lecteurs, Il est irlécéssaire en èlïet'qu’elles se rtiulliplienl
en raisòn des besoins i réels qüe' le
Seigiletir pièce devant noiis. Que notre
charité se multiplie d’autant, jusqu'à
donner selon la prospérité que le Seigneur adcorde à chacun, et alors tout
ira bien. ‘ , ^ ^ ^ ^ ^ ^
' 'No'üs né'Voudrions ôtVe ^j changé à
personne, mais' si ceüx auxquels le
Seigneur à prêté (’or; pu l’argent, on
seplertiénl le ciiivre, Véiilerit bien faire
chacün'^un 'èffûrt, la veUVe 'èt les orphëliris'sei'Ont ' secourus et béniront
leilrs bienfaiteurs. '
' Il ne' sera pas' Hors dé"prOpos'd'ajouter, qué'c’ést madame 'Kibelti qui
a commencé à Pignerôl là souscription
en faveur de' madame Vé’uve Cougn
de Ròrà, éf 'qii’ellë rà"éôiilinuée jusqu’a'n moménl 'où jA;màladie de sbu
propi’é mari t^a 'réteiiüe auprès du lit,
de mort'dé ce dernier.'.'^ ' ,
, , :■■■'< . l'I.HI ni' ' I ij ' ■
nAuguste Meille, ministre.
' Etienne Bonnet, pasteur.
.i,.i
' f ùrii;, Ae'Vj 'ii'iàj ISSii, 1’
:> I Ili I. !li J 1 •• !j !-i i 1.- ! 11 1 '-I i ;;
Très honoré Monstêur, •
Voire entrefilet, dans le dernier nu
mèro du Témoin, relatif à la décou
! I 1 1
J J} J ;1 >
I
5
verte d’une médaille dans les fossés
creusés pour les fondements de l’Ecole de Balsille, m’a persuadé, une fois
de plus, que si quelques hommes de
bonne volonté voulaient faire quelques
feuilles dans les endroits bien connus,
comme ayant été le théâtre des événements historiques les plus raar
3liants, le Musée en voie de formation
ans la Maison Vaudoisepourrait être
enrichi en peu de temps de souvenirs
très précieux des luttes d’autrefois.
El à propos de ce iMusée •qu’il me
soit encore permis de faire un pressant appel à tous les Vaudois des
Vallées et de l’étranger, afin qu’ils
veuillent concourir à la bonne réussite
de celte entreprise, soit par le don ou
le prêt d’objets en leur possession,
soit par des contributions en argent,
rendues nécessaires par l’achat de vitrines et par les'frais d’aménagement.
Votre biéh dévoué
M. Meille,
VicerPT''S|tieiA lie Commission du .Musée
^11 usciiptioii (I’hcUuiis de grâces
"polir.1« Bicentenaire de la Glorietise Bentrée
Eglise de PoMaret, 3®'liste; '
Mr. Charles Gay (Pérouse) Frs. ÎOO.
Quartier des ilfassei :
Mr. J. J. Ribet, ancien, Frs., 4;
Thomas Ribet, 9; M"®'. Perrou Mad.
et Calli., 40; Mr. P. Aug. Micol, 30;
Thomas Bleynat, 4; Henri Bleynat, 9;
Thomas Bibetifeu Paul, 0,90; J. J.
Gi-il, 1,50 ; Frères Jean et Jaques Gril,
3; Ji Ânl. Balme, 8; Jean Gril feu
Ànt., 1,50; Jean Pons de Matthieu, 9;
P. Reynaud, 9; Jean Ribet feu Jacques,
4; MaUhieu Pons, 9; Pierre Ferrier,
9; Jean Clapier, 9; Aug. Bleynat, 9;
J. Fr.' Lageard (Balsille), 2; J. J. Lageardi, i 1,50; icVincent Juglet,., 0^50;
Pierre Lageard, 1; Jacques 'Léger,
1,50, Pierre Léger, 1,95; Ji Peyronel,
1; El, Justet, 1; Michel Lageard, 1;
Quartier des Cerisiers: ic ‘
Pierre Barel Cons.',; 5; J. Pierre
Bernard, 10; J. J. Bernard, 3; Paul
Gaydou, 1 ; Victor Baret, 2; Paul Barel
feu Jean, 9; Jean Baret (Baretih); 3;
Paul et Pierre frères Baret, 4; Pierre
Baret, 1,50; Madelaine Bernard veuve,
9; Jean Baret feu Jean, 3.
Quartier des A imar :
Ancien Constantin, frs. 10; Thomas
Ribet, 3; Jacques Ribet, 9,50; Jean
David Ribet, 1 ; Jean Henri Tron, 1 ;
Jacmies Gaydou, 8; Marie veuve Pasfre,
4; Pierre Pastre feu David, 4; Phil.
Pastre, 3; Pierre Pastre feu Jacques,
1 Jean Pastre feu J. P., 9; Jean
Pastre feu Jean (Balsiiie), 9; Pierre
Pons (Déjrina)', 9.
Total des trois premières listes francs
1355,65.
fiouoellee l£cltg*teu0c&
Une mission parmi les aveugles. —
La Société de mission intérieure de
Londres a, parmi ses. ouvriers, trois
aveugles qui visitent 930 autres aveugles; ils leur lisent les Ecritures, ('ont
la prière, donnent une instruction religieuse et remellenl aux aveugles
pauvres les secours dont ils sont chargés par la Société.
ün nègre distingué. -*• Le rév. Alexandre Grummel est un noir des EtatsUnis. Il a fait, rapporte l’Eglise Libre,
ses études en Angleterre, à Ôambridge,
paraeque, au temps de sa jeunesse, il
n’y avait pas aux Etats-Unis une seule
Université où un noir pût être admis.
Dans un récenl discours au congrès
de l’Eglise épiscopale, il a fait ressortir íes progrès réalisés depuis peu
par la race nègre et cité à ce sujet
un souvenir de sa jeunesse: A .treize
ans il avait entendu l’un des premiers
hommes d’Etat des Etals Unis, John
C. Calhomi, grand adversaire des abolitionnistes, déclarer ceci: —■ Qu’on
me montre un noir qui sache la grammaire grecque et alors j’admettrai que
le noir est un être humain etudoil
être traité en conséquence. .i;
Si le grand homme politique vivait
encófe, á’ ajouté Mr. Grummel, nous
poui'iuons lui montrer ce qu’il de-
6
174
wmSj'Wï/WU' vu W1
mandai!, c'est-à-dire un noir qui n’a j
pas seulement appris la grammaire
grecque mais qui a rédigé et publié
une grammaire grecque.
Congrès catholiques. — Le Vatican
sent, parait-il, le besoin de mesurer
de temps en temps ses forces et de
sonder les eaux dans lesquelles il promène la barque odieuse du pouvoir
temporel. Pour atteindre ce but il
donne le mot d’ordre à ses nonces
éparpillés aux difl'érents points de son
horizon politique, et íes sentinelles
toujours alertes sonnent la cloche du
rassemblement et voilà sortir des
congrès, comme des champignons, en
Espagne, an Portugal, en Autriche etc.
Ces assemblées n’ont jamais eu qu’un
but principal: celui d’affirmer que le
Seigneur Jésus s’est trompé lorsqu’il
a dit que «son règne n’est pas de ce
monde»; son représentant sur cette
terre a besoin d’un règne temporel;
parceque, sans ce règne, il ne peut
plus ceindre l’épée, ni manier le mousquet, ni faire tonner le canon contre'
le.s hérétiques qui commettent le crime
impardonnable de ne pas vouloir concourir à le glorifier. C’est ce qu'en
des termes plus ou moins masqués
ont affirmé les trois congrès ultramontains réunis dernièrement à Madrid, à^Porto et à Vienne.
Une grande famine sévit en ce moment avec une effroyable intensitédaos
le Nord-Ouest du Shauboung, en Chine,
.sur une étendue de territoire de 50
milles de largeur sur 80 milles de
longueur et comprenant un million
d’habitants. Un missionnaire Chinois
Si Ping 1 envoyé vers ces malheureux
par l’Eglise Pi'esbylérienne Chinoise de
Tiingclioii a adressé à son retonr, à
toutes les âmes charitables un appel
qui est navrant par les détails qu’il
rapporte. — La cause de cet affreux
désastre est attribuée aux inondations
Sue faif chaque été la Rivière jaune,
epuis J883, époque où elle rompit
ses digues.
Libéralisme et superslitiotf. — Entre
le Vésuve et la mer se trouve Braoigliano, pays aussi doux que supersli
tieux. C’est là qu’un certain don Bartoio Longo, avocat calabrais très actif,
a su profiter de l’ignorance et de la
superstition pour en fitire une honteuse spéculation religieuse sous l’apparence d’une œuvre de philanthropie.
Ce fourbe avocat, devinant à qui il
avait à faire, abandonna aussitôt le.s
pandettes et se. mit à professer d’ôtre
un « bon catholique, un admirateur
de la It^adone de Pompei dont le.s miracles surpassent désormais tous ceux
qui ont été vantés ailleurs 1», Il se
recommanda à des hommes haut placés
dans la société et il n’eut pas de peine
à trouver de nombreux Complices,
même parmi les soi-disant libéraux!
En effet c’est un nommé Marco Rocco,
député progressiste de Casoria qui déclare que sa femme « Concella di
Santo, prise par une maladie trèsgrave et très-dangereuse, ayant recouru avec confiance à la Madone du
très-saint rosaire, obtint dans un
temps !rès-bref une guérison complète ». — C’est l’Aa». Délia Rocca,
député de ta gauche et ami des radicaux, qui déclare que « la Madone de
Pompeî en parcourant la parabole récemment commencée, s’élèvera bientôt à l’honneur d'un vrai culte uni à
une prodigieuse philanthropie chrétienne!! » C’est ensuite, le député Trin~
chera, celui qui dirjgea l’année dernière les jibéraux dans les élections
administratives à Naples contre les
cléricaux, qui se voua à l’avidité de
don Bartolo Longo avec les déclarations les plus bizarres. Et \’hon. Ca~
pozzi, député libéral d’Avellino n’a-l-i!
pas fait une déclaration pour prouver
la guérison de sa femme Joséphine,
accordéé par l’intercession de la Madone ?
D’un autre côté, la Gazzeita Piemontese à qui nous empruntons ces détails,
nous apprend que les couvents se multiplient dans tout le midi de l’Italie.
Les communes se prêtent souvent avec
complaisance à des cessions d’immeubles qui sont contraires à la loi.
Combien n’est-il pas nécessaire d’apporter l’Evangile à ces populations
où les plus éclairés eux-mêmes sont
esclaves de la superstition et de l’ignorance 1
7
_____115
C^ltroutque
ìNous avons appris avec joie que la
délégation Vaudoise aux Etats Unis,
composée de MM. le docl. Prochel et
Ch. Alb. Tron, est heureùsemenl arrivée à New-York, et s’est immédiatement mise à l’œuvre.
La conférence annuelle du District
Lombardo-Veiieto-Emilia doit se i*éunïr à Corno, le mardi 4 juin à 10
heures du matin.
L’Osierttuioi’ciiomÉmo, organe du Vatican, rapporte, en première page la
nouvelle du don fait par Sa Majesté
Humbert 1 au Collège Vaudois, comme
les jouinaux. Les commentaires du journal papisle sont aussi brefs que sij^nificalifs. Il souligne le rfipi: Valdesi, et
fait suivre la nouvelle de deux points
d’exclamation, qui veulent dire sans
doute: «Esl-il possible que le Roi d’Italie fasse ail don pareil à ces maudits hérétiques ! !» L’Osservuiorepourra
ajouter encore deux autres points d’exclamation en annonçant à ses lecteurs
que îe dòn Royal est fait à l’occasion
du Bicentenaire de là Rentrée de ces
Vaudois que le Vatican avait juré d’exler'rainer, ou tout au moins de balayer
à toujours du sol italien.
Il se trouve toujours encore des personnes qui nous adressent, pour le
journal, des lettres non signées, dont
nous no pouvons tenir aucun compte.
Cpux qui ont une conviction arrêtée
sur une question quelconque, doivent
avoir le 'courage de se faii'e connaître,
au moins à la Rédaclion.
Mademoiselle Marguerite Long de
Pignerol a fait parvenir dernièrement
au Modérateur de l’Eglise Vaudoise,
un, don généreux de fr. 500 de rente
nominale au porteur, destinés à être
répartis, par portions égales, entre l’Orphelinat Vaudois des Appiots et la
Société des Missions de Paris.
Avec le 28 mai, s’est chose la dernière série des réunions spéciales le
nues dans toutes les paioisses. Partout
elles ont été bien fréquentées.
La pluie, presque constante, qui a
beaucoup retarde les .travaux de la
campagne, a permis aux cultivateurs
de se rendre à ces réunions, même
lorsqu’elles étaient fixées pour la matinée ou pour l’après-midi d’un lundi
ou d’un mardi. Une. autre fois, la
bonne semence a été répandue et Dieu
ne^manqdera pas de la faire fructifier.
La conférence-concert donnée, samedi dernier, à Edimbourg, dans la
Salle du Synode Presbyléricn-Uni, a
en un plein succès. Le Doct.-Thomson
de Broughton Place présidait, et l’auditoire remplissait complètement la
vaste salle. Gomme le portait le programme, les récits relatifs à l’exil et
à la Rentrée des Vaudois, illuslrês par
la parole du ReV. Docl. Guthrie et par
de magnifiques vues, furent entremêlés
de chœurs et de solos, adaptés’au sujet, et fort bien exécutés.
IKctiue poltt'tniuc
MtnUe. — S. M. Humbert, le prince
de Naples et leur suite sont arrivés
à Monza le 28 c à 1,35 a. Le voyag#
à Berlin n’a pas coûté moins, disent
quelques journaux, de 500.000 francs.
Quelques noüveàux désordres se sont
vérifiés encore à Passirana, fraction
de la commune de Saronno. Le dép.
Imbriani a interpellé le Ministère touchant ces désordres et les précédents.
La reine est présentement à Naples}
quelque journal croit savoir qu'elle se
rendra, pendant l’été, â Kissinfen et
aura là line entrevue avec l’impératrice d’Allemagne.
L’Union monarchique-libérale s’esl
réunie dernièrement à Rome dans le
but de reconstituer l'ancienne Droite
parlanientaire, ou quelque chose d'approchant. ,
Les fêles en l’honneur de Giordano
Bruno commenceront samedi l«“' juin.
La statue doit être inaugurée le jour
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suivant. Le pape est furieux contre les
orjjanisateiirs de la fête et contre le
Goiivernemenl et la Municipalité qui
la permettent.
Pisé et Florence viennent de faire
la commémoration des soldats tombés
à Gurtalone et Monlanara en 1849.
Le Po a débordé dans plusieurs localités des Provinces de Ferrara et
Rovigo et a causé de grands ' dégâts.
Æ'rance. ^ Perrin, la garde-marine qui avait déchargé un coup de
révolver contre le Président Carnot a
été condamné à 4 mois de prison.
Í.
MSêpaffue, — De graves désordres
se sont produits' à la Chambre. Le
Prés. Martos a été hué par les progressistes minislériaux et obligé de
quitter la salle. Le Ministère a présenté ses démissions à son chef qui
les a pourtant refusées.
Atiennagne, — Le roi Humbert,
le prince de Naples et Grispi ont continué à être fêtes partout, avec grand
enthousiasme, au théâtre,* à Potsdam,
à la revue de Luslgarten, à Friedrichskrue où Humbert a déposé une
couronne de grande valeur sur la
tombe de Frédéric III, aux courses de
Gharlotlembourg, durant leur trajet
en yacht sur l'Havel, à la feinte bataille qui s’est déroulée sur les collines avoisinantes, de Berlin, à l’Exposition des appareils de sauvetage
des ouvriers, à l’occasion du dîner à
lui offert par l’ambassadeur italien
De Launay, et de la'grande ^cco/ato
du ^4 c. à laquelle ont pris part 1100
musSiciens.
üne'-précieuse médaille lui a' été
offerte en commémoration de son séjour à Berlin.
, L’hon. Crispí a partagé avec le roi
l’accueil enthousiaste de la population
berlinoise. Après celui qui lui avait été
offert par Bismark, un grand banquet
a été dressé en son honneur samedi
soir, 25 courant. Le_ Président du
Ministère, en réponse aux allocutions
prononcées par quelques convives, a
fait un discours dans lequel, tout en
remerciant chaudement ses hôtes, il
a protesté de son vif désir de conserver la paix à l’Europe, et a affirmé
très énergiquement que dans les circoqstanceï présentes une guerre serait
un véritable crime de lèse-majesté.
S. M. Humbert et sa suite sont repartis pour l’Italie dimanche 26 cour.
L’empereur, tous les princes présents
à Berlin, tous les ministres, le syndic
de la ville, l’ambassadeur italien, l’ont
salué à son départ de la gare.
Les adieux échangés entre jes deux
souverains ont été on ne peut plus
cordiaux. Guillaume II a embrassé par
6 fois son royal visiteur.
Humbert s’est arrêté pour quelques
heures à Francfort, où il a passé en
revue le 13“® /ég. des hussards et a
eu une entrevue émouvante avec la
veuve dé Frédéric 111.
La fausse nouvelle'que Humbert I
aurai l accompagné l’empereur àStrassbourg, dans le bul d’inspectionner les
fortifications de la ville, a suffi pour
mettre é'n émoi toute la France et pour
provoquer de la part du journalisme
français, sans distinction de partis,
des articles violents et honteux à l’adresse de l’Italie, de Crispi et du roi
lui-même. L’on suppose que la fausse
atlarme est due aux contracLeurs de
Bourse.
Le Reichstag a adopté le projet d’assurances en faveur des ouvriers.
Serbie. — Le capitale a été, pendant quelques jours en proie à une
espèce d’émeute populaire, provoquée
par le fameux Garascianin, chef du
parti progressiste. L’on régislre quelques morts et plusieurs blessés; 74
personnes ont été arrêtées et Garascianin a dû se soustraire à la fureur
populaire en se réfugiant dans une
forteresse. '
Ernest Robert , Gérant.
Pignerol, lmp. Chiantore-Mascarelii.