1
Comptes-courant avec la Poete
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Italia............... L. 3
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de poste..............» 0
Amérique du Sud . . . . « ü
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Année XX. N. 32.
11 Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes ctiaoun.
Í) Août 1894.
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Sri’udresser pourla UédacUon àM.
le Past. E. Bonnot Angrogne,
(Torre Pollice), et pour r AdiiiliiistraUon à M. Joun Jallu,
prof., Torre Pellice*
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 cenllnioa.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous ma soraz liimalns. Ad. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. K|>li. IV, 15. Que ton régna vionue.'flst lli. VI, 10
» m in a i r « :
Un retoui'i — évangélisation. — A propo.s
des petites industries. — Cliroiiiqno
__ T^AaÎI.v ta jlrt
Vaudbiso. — L’Asilo évangélique de
Valleorosia. — Polémique historique.
Missions. — Revue politique.
UN RETOUR
Retourner, en arrière quand tout
manehe de. l’avant? C’est une lolie!
Le progrès scientifique et social de
notre siècle ne peut le permettre;
absolument pas! Relourner! et où?
dans quel système, dans quelle civilisation auprès de qui? — On se le
demande avec anxiété. Les âmes
souH'rent de nausées intolérables dans
l’atmosphère actuelle toute saturée
d’émanations politiques, sociologiques, juridiques, qui donnent le vertige et.... la mort morale.
La science nous pourrait-elle sauver? Hélas! elle n’a pas encore découvert le pourquoi de la viq dans le
mince et tenu fil d’herbe dont les
tnuUHucles forment nos prétj verts ou
les gazons des jardins à l’anglaise.
Elle ne sait ee qui donne la vie à ces
bacléres dont les mouvomenls ne
sont visibles qu’au microscope, et elle
pourrait retourner une âme et coiiverlir ,un cœur? Allons donc! vous
plaisantez sur une question vitale,
et cela n’est pas bien.
:s
f
L’ai't nous élève vers l’idéal, à
la condition de l’avoir d’abord contemplé, mais de loin; en essayant
de nous eu approcher avec des bonds
généreux ou à pas de loups prudenls et sous l’ombre. 11 est si haut
cet idéal.
L'art cependant n’a jamais converti U» cœur vùvem {bm«ktÿ eenmae
le dit si bien noire laqgue maternelle), il n’a jamais régonéré personne et nous le voyons aujourd’hui,
trop souvent, sous se^s Îonnes bigarrées, peinture, sculpture et ¡loésie,
lavoriser le slalu quo de lu démoralisation, ou lui donner un coup
de poussoir.
Nos journaux les plus sérieux nous
répètent avec des lamentations dont
Jérémie lui môme, pourrait être jaloux, qu’il faut retourner en arriére,
aux temps graves, sérieux et généreux où le sacritice était en houneur
et où les honneurs mondains et pécuniaires étaient eu horreur!
Ils ont raison; inaisjo ponso toutefois qu’il nous faut retuurnei', remonter, sans crainte de rctai'der le - ,
progrès, aux sources puros et crislallines du bien, de la limpide liüfi*^ç.
riéteté, aux paroles et à la vie puis-*'
.sautes du Christ. Hors de laiiJpoint
de salut. Il est l’unique Sauveur
ï’'À.-b ■.
toujours.
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2
- 250. -■
Quel Esprit pourrait-on jamais
opposer aux esprits modernes inquiets (1) tremblants, incertains,
malfaisants surtout dans les relations sociales, de bas en haut et de
haut en bas? Si, comme l’a dit Thon:
Colombo, (c il fango sale », ne pouvons-nous pas dire aussi que: <îü
fango, anche dall’alto ceto discende^
Il nous faut donc retourner à l’Esprit du Christ; Lui seul peut régénérer nos masses, et refaire les Italiens. Ils ne seront « pleins de confiance », ils ne se sentiront affranchis
des mille jougs qui les oppriment
et les écrasent que s’ils se mettent
« con fede e con amore » sous le
joug du Christ, joug doux, léger,
pur, comme II est pur! C’est la pureté qui nous manque.
Chers lecteurs, travaillons avec zèle
et en prière pour que ce retour s’effectue. Lisez les 17 premiers versets
du Chapitre VlII.me de l’Epître aux
Komainsetvous rne donnerez raison.
Ambrosiano.
EVANGELISATION
L’œuvre de Pise.
Cher Monsieur,
Je n’ai pas oublié que j’ai été un
de ceux qui, en plusieurs occasions,
ont manifesté le désir que vos lecteurs eussent des nouvelles plus régulières et plus abondantes du
champ de la Mission afin que la
sympathie et l’intérêt pour cette
grande œuvre de l’Evangélisation de
l’Italie ne viennent jamais à tarir
dans nos chères Vallées. Et à présent que je m’apprête à vous donner quelques nouvelles de mon
champ de travail particulier, je me
sens obligé de m’excuser de mon
silence obstiné et d’esquiver le re^|î|&ri^éroche du « Medice cura te ipsum ».
"^t^de ne connais pas assez le fran et ce défaut, de connaissance a
■ifle grand obstacle que je n'ai
-OÎé^.Aiïjwa inquieta donee requiescat in
Deo.
(S.t Àgustin.)
pas osé franchir pour communier
librement avec vos lecteurs. Si à
présent je me décide à faire le saut,
c’est que j’ai été assez tourmenté
par le be.soin de m’adresser une fois
aussi à des personnes qui ne sont
pas pour moi des étrangers, mais
des frères en Christ. Je prends donc
mon courage, et je me prépare a surmonter le grand obstacle. Si je ne
tombe pas sur mes pieds et si je
prends quelque entorse en français,
je demande dés à présent l’indulgence
des spectateurs.
La première année de ma demeure à Pise a été une année d’étude de mon champ de travail ;
étude bien nécessaire, car si l’Italie
d’un bout à l’autre, jouit malheureusement de celte triste unité de
l’indifférence, de l’incrédulité et de
la superstition, il y a pourtant parci, par-là, des nuances dans la disposition des esprits, qu’il ne faut pas
négliger si^ on veut travailler avec
conscience.'
La seconde année a été pour moi
un temps d’essais; et voici ce que
le Seigneur m’a permis de recueillir après de si courtes semailles.
Dans notre chère église il s’est
formé un noyau de personnes trèsintelligentes et très-zélées pour l’œuvre du Seigneur. 11 s’agit de trois
familles qui allaient chercher ailleurs
la nourriture pour leurs âmes et
qui se sont reliées à nous parcequ’ils ont estimé que chez nous ils
auraient trouvé plus aisément le
pain spirituel dont ils avaient besoin. Parmi eux if y a un certain M. G., professeur dans notre
Université, qui se fait remarquer
non seulement par sa position sociale, mais surtout par son zèle et
par la charité qu’il déploie constamment pour soulager nos pauvres.
J’ai voulu mettre en relief ce fait
pareeque avant tout, pour une petite
Eglise comme celle de Pise — qui
ne compte à présent que 86 membres, et a pu donner cette année
seulement 60 frs. à la Caisse du
3
— 251
Comité — des nouvelles recrues
doivent être toujours envisagées
comme une vraie bénédiction. Mais
même pour l’œuvre d'évangélisation
ce fait à son importance, car, on le
sait, on ne peut pas avancer sans
avoir un point de départ, et ce point
de départ il faut toujours le chercher dans une Eglise et dans les
membres zélés de l’Eglise. Nous
avons donc bien raison de nous réjouir de r admission de ces nouveaux frères qui nous donnent de
bonnes espérances pour l’avenir de
notre œuvre à Pise, et nous avons
raison de croire qu’elles ne seront
pas trompées d’autant plus que nous
avons déjà une arrhe de leur réalisation. Nous avons obtenu en effet
— par le moyen de ces frères — de
trouver accès dans la presse locale
o’est-à-dire qu’un nouveau moyen
d’évangélisation nous est oJfert.
Dans un petit village — tout prés
de Pise, à Putignano — nous avons
eu, cette année aussi, le privilège
d’annoncer l’Evangile à des centaines de personnes. Mais la lumière
de la Parole de Dieu qui avait commencé à briller dans cet endroit,
attira malheureusement une partie
de l’essaim d’anarchiques qui bourdonne tout autour des murs de
Pise. On a discuté, on a même essuyé des insultes, mais la lumière
n’a pas été éteinte. Quand les anarchiques eurent vidé la place on a
continué l’évangélisation de ceux qui
avaient de réels besoins religieux
et on a eu le privilège d’en recevoir
deux à Pentecôte dans l’Eglise, On
a été particulièrement édifié par
l’examen du plus vieux d’entre eux.
A chaque demande qu’on lui faisait
il donnait une courte réponse et il
terminait toujours en disant ; « 'fout
ça je ne le savais pas avantj je remercie Dieu qui me l’a fait connaître ».
A Pise nous avons, en union avec
l’Eglise libre, un Cercle qui s’est annexé une section de Secours mutuèl et auquel peuvent appartenir
même des catholiques. Le Cercle
avait été établi en vue de l’Evangélisation, et on se proposait de
soumettre à une bonne intluence les
membres adhérents; c’est-à-dire les
catholiques. Mais, ces membres adhérents, paraîL-il, se faisaient bien attendre, car après trois ans d’existence
on avait pu en inscrire seulement
six. Grâce à Dieu cette année les
choses ont changé en mieux et les
membres adhérents longuement attendus sont arrivés. Noua avons reçu,
en' trois mois, 32 demandes, et je ne
puis passer, en allant à l’Eglise,
par le chemin de fer, sans être arrêté par quelque employé qui me
demande des renseignements sur
les démarches à faire pour entrer
dans le Cercle. Quel champ de travail s’ouvre, n’est-ce-pas? devant nos
yeux, avec toutes ces âmes qui ont
commencé déjà à écouter la Parole
de Dieu et à prier avec nous dans
nos séances! '
Et à présent permettez-moi encore — cher M. Bonnet — un dernier mot sur nos écoles.
On a dit avec raison qu’en Italie
nous n'avons pas la charge de faire
apprendre l’alphabet mais d’évangétiser, en nous servant des écoles. Pourtant si on veut évangéliser par le
moyen des écoles, c'est bien naturel
qu’une attention particulière soit
vouée à l’instruction qu’on veut employer. Car si on se trouve dans le
cas de mériter le même reproche
qu’on fait aux écoles cléricales d’enseigner « molle Avemarie ma poca
Geografia », et si on trompe la légitime attente des parents en laissant échouer aux examens les élèves, on se trouvera dans l’impossibilité de nouer des relations avec
les familles et de les évangéliser. C'est
à cause de cela que nous avoii3i,vÿ
voulu avant tout cette année réorganiser nos écoles, diviser les qlâlses plus logiquement, acheter tov^ ce Jf
qu'il fallait en fait de bancs,
collections pour 1’ ' ' ' ' - • "
oggetiivo », soigner
it/rn Sf!
4
t#r.' ■■■ ■ '
ikv' - .
- 252
eaux et enfin ouvrir un cours spécial dirigé par le soussigné, pour'
préparer les élèves de cinquième qui
demandaient d’être admis au Gymnase ou aux Ecoles techniques, et
qui n’élaient pas suffisamment préparés. Quels ont été les résullals?
i.es voici. Nos écoles ont reçu un
grand nombre d’élèves et plusieurs
de ceux qui n’ont pas pu être admis rannée passée se sont déjà inscrits pour l’année prochaine. J^es enfants de nos écoles qui se sont présentés aux examens au Gymnase eî aux
Ecoles techniques ont tous été approuvés con Iode. Nous voila donc
bien surs de l'estime du public, et
bien assui'és de la prospérité de nos
écoles. Il faut penser maintenant sérieusement à l’oeuvre d’évangélisation
que nos maîtres ont déjà commencée
en exerçant une ))onne inlliience
sur les élèves, et qu’il faut continuer
avec les visites aux parents par le
moyen des maîtres et du pasteur.
Cher Monsieur, perraetlez-moi de
vous remercier^ en terminant, île
l’hospitalité que vous avez liien voulu
m’accorder — hospitalité qui j’espère produira ce fruit, non d’attirer
l’attention sur Pise et ses ouvriers
-— mais de faire monter à Dieu des
priérés en notre faveur, pour qu’il
nous soit donné de continuer notre
sillon avec cour*age et fidélité.
Agréez les salutations cordiales de
votre en Ehrist
G. nODIÜ,
Le Piccolo Messaggero journnl de
l’Eglise Evangélique Libre d'Italie,
publie daas son N.® 12 et sous le li- I -Axe; Noies d’un voyagefur leu impressioos reçues, par quoiqu’un qui les
_____visitées, des stations d’éGatVgélisa
«ijnn ressortissant à cellej église. quelqu'un est évidemment un
»y A'',‘tèV'"f'^,h‘Qtiitne doué d’autant de l)on sens
Î'hy’j., ^I^i^ô-^de piété, et c'est avec une
aÉrt|fe|aetion loule particulière que
-• nous ayons lu et que nous repro
duisons la partie de l’article qui se
l'apporte à Luserna-S-Giovanni:
« Mercredi, 27, je continuai mon
voyage dans la direction des historiques Vallées Vaudoises. Une grave
_ - _ Jt i /. ^ ^ ».v, i .-V A i n v\ Î A
erreur a été commise en ôtant à
eff
ise de St. Jean son pasteur et
et en la lais.sant, toute une annee,
sans ouvrier à poste fixe. Il en est
résulté que quelques frères sont
tomliés dans le découragement et
sont passés à d’autres églises. Gomme je l’ai dit à plusieurs reprises
à mes collègues, pendant ce voyage,
je le répète encore une fois: Si notre église a le droit d’exister en
Italie, ce droit repose sur son vieil
esprit missionnaire. Mais je crois ne
pas me tromper en disant et en affirmant qu’en limitant notre œuvre
à St Jean, tout esprit missionnaire
est impossible, dans le sens dn prosélytisme et de l’acquisition de nouvelles âmes pour l’évangile. Si l’on
veut rester là-haut, qu’on y reste,
mais à condition de rechercher les
moyens de" répandre la parole deDieu parmi les calholique.s qui soni
nombreux, surtout à Luserne où ils
forment la i.»resque lotalité de la
population.
. Si cela est possible, Dieu soit béni d'avoir j)U faire quelque chose
pour la gloire de son nom; aulremerd, il vaut mieux nous retirer
définitivement. Ces bons frères ont
compi'is combien ce point de vue
était raisonnable, et ils se sont'mis
à la recherche des moyens à employer pour faire du prosélytisme
non parmi les évangéliques, mais
jiarmi, ies catholiques, »
A projigs de petites Industries.
La Tour, le 6 Août 1894
Monsieur le Direcleur,
J’ai lu avec le plus grand plaisir, dans le dernier numéro du
Témoin, le petit article signé des
}m
5
- S53
initiales W. M,, et comme membre
de rUnion Chrétienne de la Tour,
je vous demande la permission de
remercier l’auteur d’avoir si bien
compris le but que s’est, proposé
cette société en prenant rinitiative
d’une modeste exposilion (le mot
est bien gros pour la chose, mais
par quel autre le remplacer?) des
peiUes industries dans les Vallées.
Il est l)on d’observer, pour éviter
tout malentendu, que ce n’est pas
une exposition d’objets confectionnés
exclusivement par des Vaiidois, mais
de produits des petites industrias
qui s’exercent dans les Vallées Vaumises. L’union n’a pas cru devoir
être exclusive sur ce ])oint, cornprenant bien que, s’il y a des per
sonnes étrangères à la famille vau
doise par leur naissance ou par
leur religion, qui contribuent à iavoriser une industrie s’exerçant dans
les Vallées ou à en introduire une
uduvelle, cela ne pourra être qu’un
avantage pour les Vaudois eux-mêmes.
Car, il n'est peut-être pas inutile
de^le répéter, l’exposition n’est qu’un
moyen. Le but c’est d’encourager
et de développer les petites industries parmi nos populations, et en
parliculiei' i)armi les habitants de
la campagne qui pourraient ainsi
occuper utilement leurs journées,
et même leurs soirées, pendant les
longs mois d’biver. Mais il fallait
avant tout se rendre compte de ce
qui se fait déjà, et c’est la raison
pour laquelle on a proposé de préjiarer cette petite exposition. Quel
en sera le ré.sulLatf C’e.sl ce que
nous pourrons voir dans quelques
semaines. Ce qui ne fait pas de
iloule, c’est qu’elle aura de modestes proportions; car, quoique l’industrie de.s Vallées ne se réduise
pas, comme paraît le croire M’’ W.
M., à la confection des cuillers, pochons, rouels, rateaux, fourches et
autres instruments de ce genre, il
est certain, cependant, qu’elle est
fort peu développée et que les pro
duits n’en sont ni riches ni bien
varies.
Quoi qu’il en soit, il faudra poursuivre l’œuvre commencée ou plutôt
préparée par Texposition, et chercher
à encourager les industries qui paraîtront les plus susceptibles de
développement et lâcher en même
temps d’en faire naître de nouvelles.
Par quels moyens? H serait difficile de le dire d’avance. Quelquesuns seront sans doute suggérés par
les résultats mêmes de l’exposition;
il faudra chercher les autres.
A cet égard la proposition par
laquelle M‘‘ W. M. termine son article mérite d’être sérieusement
examinée, et pour ma part, toujours
comme membre de l’Union, je le
remercie et de la proposition ellemême et de l’olire qu’il fait de sa
coopération pour la traduire en
réalité.
Je n’ose pas espérer que le prix
qu’il propose pourra être décerné
dés cette année à quelqu’un des
exposants. Mai.s, comme il est plus
que probable que celte première
exposition ne pourra pas encore
donner une idée complète de ce
qui se fait, ni surtout de ce qui
peut se faire dans les Vallées en
fait de petites industries, je suis
d’avis qu’il faudra la répéter dès
l’année prochaine,
li’expérience acquise par ce premier essai permettra à ceux qui
l’organiseront de mieux s’orietiler
dés le commencement ; ils pourront
ainsi tracer d’avance un programme
plus précis et mieux déterminé
qu’il n’a été po,ssible de le faire une
première fois, et le faire conhaîti'e
avant l’hiver dans tous les hameaux
où il y a des personnes qui s’occupent
de travaux de ce genre, et alors la
proposition de M’’ W. M. y trouvera
naturellement sa place, à côté d’au-_^
très qui pourront encore être faites,"
soit avant, soit après l’exposition,
qui se prépare maintenant. LjâJmt
est excellent; sur ce point le
monde est d’accord. Les,,tp^j|iijç^de
: mm
■■ i;-' "v 'Ri-.'. "i' Í -sa
ñ
6
- 254
Talteindre se trouveront aussi, si
chacun y apporte sa part de lumière.
Un membre de VUnion
dite de la Ville.
CHRONIQUE VAÜDOISE
LA TOUR. — Conférence de M. G,
Appia. Notre ancien et fidèle ami
a donné Dimanche soir, devant un
nombreux auditoire accouru à la
Maison Vaudoise, une conférence
sur ra.ssemblée des Unions chrétiennes du monde entier réunie dernièrement à’ iiOndres. Suivant M,
Appia, pour répondre aux besoins
nouveaux, les individus isolés ne
suffisent, plus, il faut des associations; i! faut même de nouvelles
organisations. Or l’Union chrétienne
des jeunes gens est un de ces
instruments nouveaux qui semblent
Je mieux répondre aux nécessités
de l’heure présente. Son développement admirable le prouve. Depuis
le jour oùj il y a 50¡ans, M. Gleorges
Williams réunissait chez lui quelques
uns de ses compagons de bureau, au
moment actuel, le progrès a été des
plus .rapides. À Londres environ
4900 unions étaient représentées,
appartenant ,â 20 ou 25 nationalités
diiiérentes. Ces unions comptent actuellement 250,000 membres et ont
des propriétés pour le valeur de 90
raillions de fr. L’accueil fait au congrès deâ Unions par le clergé anglican, par le Lord-maire de Londres
et par la reine elle-même a été des
élus bienveillants. Le fondateur des
nions, M. Georges Williams a été
comblé d’honneurs; titre de baronet,
bourgeoisie de Londres, buste en
marbre, etc.; mais il avait bien .soin
de dire que ce vu’était pas lui que
. l’on entendait honorer ainsi, mais les
„Unions cbréliennes dont la valeur
-^'tîfeligieu.se et morale est dêsorraai.s
,.!/l imiversellement reconnue, M, Wilest r homme humble, bien
l'',' "f; - • ' VeiüauL par excellence. C’est en
kt" . *
tP>
■■ ' -%•
>‘■<1 ij,.- ;
V V
même temps un Chrétien de son
temps, et qui en a compris les besoins. il est une foule de détails
intéressants que nous voudrions reproduire ici, si l’espace nous le permettait; nous nous bornerons à cette
parole prononcée par un orateur
affligé de surdité, au moment où le
congrès allait finir. Après avoir, en
un discours qui respirait toute la
joie d’une ferme espérance, parié de
la patrie à venir, il traça le programme de l’activité des Unions par
ces deux mots: «Avec Christ, pour
un monde sans Christ. »
Me EyansÉlluye de Vallecrosia
On nous écrit de Bordighera:
I.
On sait que l’Asile Evangélique
de Vallecrosia, fondé en 1848 par
feu M.me Boyce, passa à l’Eglise
Vaudoise par legs, lors de la mort
de la fondatrice, en 1891.
Ce joli établissement, qui se trouve
dans une.position bien choisie, à
deux cents mètres de la plage, où
les élèves peuvent, jouir des avantages du climat ligurien et des bains
de mer, consiste en trois corps de
bâtiment, communiquant à l’intérieur, et contenant des salles d’école,
des ateliers pour renseignement de
trois métiers, de beaux dortoirs bien
aérés, etc. le tout entouré sur trois
côtés, par une vaste cour qu’ombragent de grands encalyptus.
L’Asile peut abriter jusqu’à quarante élèves; lors de la mort de la
fondatrice, il en comptait trente-sept;
aujourd'hui il n’en compte que vingt,
soit la moitié du nombre normal.
Ce dépérissement inquiétant n’est
attribuable ni à l’organisation matérielle de l’établissement, qui est
excellente, ni à la direction intérieure, qui ne laisse rien à désirer;
il est dû exclusivement à la baisse
régulière des listes de souscriptions.
Pour s’en convaincre il suffit de jeter les yeux sur les rapports àes
7
j?.-!
— 255 —
Voici les chiflVes
L.
»
it.
16,657
13,507
12,823
12,000
dernières années,
qu’ils accusent:
1891
1892
1893 . »
1894 (prévision)
Ces chiffres trahissent une véritable décadence financière et font
prévoir la chute complète de l’oeuvre d’ici à quelques années, à moins
que des mesures énergiques ne
soient prises pour la^ relever.
En présence d’un pareil état de
choses, on se demande ce que fera
l’Eglise Vaudoise, Laissera-t-elle périr une œuvre fondée dans un noble
but et soutenue par sa fondatrice
avec amour jusqu’à sa mort? Et en
acceptant le legs de cette œuvre
n’a-t-elle pas contracté l’obligation
poursuivre
positions aptes à opérer un changement radical dans la marche des
choses, a été présenté au Comité
d'Evangélisation. Nous examinerons
les conclusions de ce mémoire dans
une prochaine correspondance.
morale de la poursuivre, ou tout au
moins de ne pas rabandonner sans
avoir fait des efforts raisonnables
pour la soutenir?
La réponse ne saurait être douteuse. 11 est évident cependant que
le Comité d'Evangèliëaüon, appelé
à administrer des intérêts autrement
importants, se trouve dans l’impossibilité de s’occuper en détail de
l’Asile de Vallecrosia. U est donc
forcé de s’en remettre à un directeur, et celui-ci, étant en même
temps pasteur d’une église, ne saurait avoir le temps, ni surtout tes
relations à l’étranger, qui seraient
indispensables pour assurer les souscriptions nécessaires.
Le système de soutenir des œuvres par des collectes ne fonctionne
pas tout seul. La concurrence e-st
énorme, l’activité des collecteurs est
prodigieuse, et l’on comprend aisément qu’une œuvre obscure, qui ne
peut recourir au grand moyen des
voyages de collectes, rencontrera
inévitablement le sort du paralytique de. Belhesda: il y aura toujoui's
quelqu’un qui lui passera devant.
Un mémoire, rédigé pour attirer
l’attention de qui de droit sur celte
question et qui formule deux pro>
POLÉMIQUE HISTORIQUE
Le N.o 26 Juillet de l’Italie contient un nouvel article de M, Buffa
en réponse à de nouvelles affirmations erronées de M. Lallemand.
M. Buffa profite de l’occasion qui
lui est ainsi offerte, pour établir la
distinction très nette qui existe entre Cathares et Vaitdois, et pour
fixer certains faits, l'elalifs aux
Vaudois de France et d’Italie, dont
ïauthenticité ne saurait être mise
en doute. Cela aura eu pour résultat
d’éclairer bien des personnes sur
une question qu’elles ne penseraient
pas à aborder si le journal quo'tidien ne la mettait sous leurs yeux.
Nous remercions pour notre part,
M. Buffa d’être entré, aussi sagement que vaillamment, en lice. Le
ton modéré de ses réponses n’aura
pu, qu’impressionner favorablement
le lecteur.
MISSIONS
Œuvre de M. Weitzecker.
M. Weitzecker, momentanément
en résidence à Arcachon, vient de
faire une visite aux églises de Nantes,
d’Angers et de Saumur. 11 se loue
beaucoup de l’accueil encourageaent
qu’il a reçu de ces Eglises et de leurs
pasteurs.
Avant cela, M. Weitzecker avait
fait une fatigante et fructueuse tournée dans le Béarn, où il avait pu
visiter une vingtaine de localités.
De là à Bordeaux, où il avait donné
des prédications, des conférences
pour les enfants ou pour les aduHed,
et vivement intéressé ses nombre)^|c,
auditoires. Il avait, oùtre
f; V;
-'V'
'if
3.'.
cela, rin- .'iTi
'Smi
8
í'fe- .■
a'J'---
256
tention d’aller en juin à Gensac, au
synode de Dordogne et Gironde,
f - De son côté, M"' MarzoKï visitait,
en avril, les églises du Gard, Nîmes,
Caveyrac, Ganges, etc. 11 allait en
mai à Ferney, de là dans le canton
de Neuchâtel, à Gorceltes, pour une
conférence sui' les missions, dans
plusieurs localités du voisinage, et
même jusqu'à Berne; partout il a
reçu un accueil des plus favorables.
Eh juillet, il a fait une visite à
Saint-Etienne, où M' le pasteur
Comte l’avait invité; il voulait enfin
attaquer la Haute-Ardèche. Dieu
veuille récompenser le zèle de nos
ouvriers et leur donner une riche
moisson d’amis nouveaux et de bonnes volontés retrempées.
{Journal des Missions),
Revue Politique
Italie. — De grandes manœuvres
ont eu lieu sur plusieurs points de
^ l'Italie. Des coups tirés à balle et
dont plusieurs hommes et un cheyal
ont été les victimes font craindre
que des éléments anarchiques ne
se .soient glissés dans l’armée.
11 semble prouvé que parmi les
déchets vendus à tant le quintal par
l’arsenal de Brescia se trouvaient
des pièces de fusil en excéileut état
et pouvant servir à la construction
d’armes complètes. '
Le lieutenant Blanc accusé d’avoir maltraité un soldat a été condamné à 6 mois de prison et à
500 fr. d'amende. Oresie Lucchesi
a confessé être l’auteur du meurtre
du journaliste Bandi.
Une commission s’occupd activement de l’examen et du choix des
manuels à employer dans les écoles
élémentaires et secondaires, dés
l’automne prochain.
Des mesures contre le clioléra
été prisés dans les ports de mer
la gare de Ventimille.
France. — Caserio a été condamné à mort. Il a entendu la lecture de la sentence avec le plus
grand sang froid et s'est écrié: Vive
la révolution sociale! Est-ce chez
lui l’effet d’une conviction profonde
ou d’une inconcevable vanité? 11 a
refusé de se pourvoir en appel.
Suisse. — Le congrès gymnastique s’est clos au milieu de l’enthousiasme des milliers de gymnastes
et de la population. Plusieurs sociétés italiennes ont eu des prix.
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Asie. — La guerre entre la Chine
et le Japon est déclarée. Ce dernier
peuple a pour le moment l’avantage.
CONFESSION D’UN MEURTRIER
Un monsieur visitait dans sa prison un
pauvre malheureux prisonnier qu’on avait
condamné à mort pour avoir tué sa femrao.
Entre autres choses, le monsieur lui demanda:
__ Comment avez-vous donc pu vous
décider à tnev voù'e femme?
— Oh! monsieur, quand je n'avais pas
bu, répliqua le meurtrier, j’aimais ma
femme, mais ça été la boisson, monsieur,
la boisson. Jo l'ai fait quand j’étais pris de
vin. Si jo n’avais jamais touché à la boisson, je ne serais pas ici.
Les ivrognes n’hériteront point le royaume (les cienx. I Cor. 6: 10.
EXPOSITION
des Petites Industries Alpines
Afin de faciliter au Comité le travail de classement, étiquetage, etc. les
personnes qui ont des objets prêts
sont priées de le.s consigner le plus
tôt pos.sible.
«Le terme pour la présentation
des objets est fixé au 90 Août
courant ».
Le Comité.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina