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Italie .... ïr. 3
Etranger ... „6
Allemagne,.ALUtrielie-Hoiigrie,
Belgique, Brésil,Danemark,
Egypte, Hollaiiiie, Suède,
Suisse, par ri 0 ti n c-m e a t
pris tal selon 1'Aen,rd de
Vf ernie . . . Er. 3
On s'altonne ;
Au bureau d’Adnilnistration ;
Chez MM. les Pasteuis ; et à
l'imp. Besson à Torre Pelliee..
L’aboimement se paye d’a¥ance.
jVnnée XXXIV. X. 7.
Numéros séparés ileraandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
AuuoHces.- 20 centimes par espace
de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction à H.
N. Touru, jjrof., l'oi-re FeUice et
pour VAilministratioii à 31. Jean
Jalla, prof-, Torre PeUire.
Tout changement d’adresse coûte
16 centimes, sauf ceux du commencement de rannée.
L’ECHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Act. [, 3. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Malt. VI, 10.
Sommaire ;
licho.s de la semaine — Pour réussir dans les
afiaires — Lettre d'Angleterre — Asile
évaiig'éli()ne de Valleenisia — L’Egliae
Libre et 1' “Affaire,, — LibliogTaiiliie —
“ Nouvelles et fuit,a divers — luforraation.s — Revue Politiiiue — .4imaiiee.s.
Echos de la semaine
Echos de carnaval. On s’amuse,
et nous voudrions pouvoir nous en
réjouir. Nous ne nous plaindrions
pas de ces mascarades grotesques qui
SC font un devoir de parcourir en
tout sens la oilhi de la Tour en chantant (quel chant!) ou en grimaçant de
mille manières. Ce n’est pas spirituel,
oh non, mais, en soi, ce ne serait
pas précisément dangereux. Mais on
ne se contente pas de ces amusements plus ou moins inofFensifs en
eux-même.s, sauf le mal qu'on y apporte. Les bals se multiplient, et ce
ne sont pas seulement de.s bals d’occasion. On se constitue en sociétés,
en cercles dansants, et ■ 1' on s’ en
donne pendant toute la durée du
Htdnt carnaval, avec quel avantag'c
pour les mœurs, je laisse à. penser.
Maintenant c’est fini, en apparence;
les cendres ont lavé tout ça. Plût, à
Dieu que ce fût fini ! Mais le,s mau
vaises habitudes qui ont été prises,
mais le besoin de distréictions malsaines qui a gagné beaucoup de
jeunes gens, mais la corruption qui
a pénétré dans le cœur de beaucoup
de jeunes filles ! Tout cela reste.
Nous voulons bien admettre que
le plus grand nombre de ceux qui
font partie de ces sociétés de dissipation ne sont pas vaudois ; mais il
y en a beaucoup plus que nous ne
le voudrions, et nous n’ en vojmns
que trop les fruits. Et parmi les entrepreneurs de ces sortes d’aiFaiics,
n’y en a-t-il pas plus d’un qui porte
un nom vaudois ? Il ne pourrait
guère en être autrement, étant, donné
la prédilection que tant de nos gens
ont pour le commode métier d’aubergiste et le fort contingent qu’ ils
fournissent à la classe des débitants
de boissons.
Ces réflexions mélancoliques doivent nous faire .sentir plus vivement
le devoir que nous avons de veiller
sur notre jeune.sse, sur nos enfants,
devant lesquels se dressent tant de
pièges de tout genre, que tant de
tentations entourent de tout coté.
Une éducation soignée, la vie de famille et une vigilance constante et
éclairée les préserveront. Mais combien sont-elles les familles où toutes
ces conditions se trouvent réunies ?
2
50 —
Que chacun y pense sérieusement et
se rende compte de sa responsabilité
en face des dangers qui entourent
nos enfants.
III' Éissir (is les a
(1(1 ‘ (Tl
oMVig ■
Oh ! ne croyez pas que je sois possesseur d’un secret particulier, ni que
j’aille vous donner une série de directions techniques. Valdémii^ n’est
ni industriel ni commerçant et il
entend fort peu aux affaires. Aussi
bien n’est-ce pas le manque de connaissances et d’habilité qui nuit le
plus à bon nombre de vaudois, mais
bien plutôt certaines habitudes cpii
nous sont plus ou moins communes
à tous et que nous portons avec nous
partout où nous allons, quelle que
soit la. profession que nous exerçons.
Je ne me propose que d’attirer
encore une fois votre attention sur
quelques-unes de ces mauvaises habitudes. I.es conseils que j’ai à vous
donner sont donc tout ce qu’il y a
de plus commun, de plus banal.
Permettez-moi de sous-entendre le
plus banal de tous et de vous supposer une qualité sans laquelle on
ne peut pas plus être un bon négociant qu’un bon avocat, un bon
artisan qu’un bon médecin, parce que
sans cette qualité essentielle on n’est
pas un bon homme. Si vous n’aviez
pas une conscience droite, un caractère loyal et honnête, je me bornerais, en fait de conseil, à conseiller
à vos clients de se servir chez d'autres.
Il y en a malheureusement do ces
vaudois qui sont tout-à-fait indignes
et du nom qu’ils portent et de la
préférence que nous voudrions pouvoir accorder à tous ceux qui le
portent. Ce n’est pas de ceux-là que
je veux parler. Je m’adresse ici aux
meilleurs parmi les Vaudois, et comme
je me considère comme un de ceux
(1) Voir le ¿»i^cédeiit.
là (excusez ce manque de modestie)
croyez bien que je m’adresse avant
tout à moi-même les conseils que je
me permets de vous donner et tous
ceux que vous pourrez ajouter vousmême.
Soyez ¡miduei.
Il -¡mit arriver à tout le monde de
ne pas pomoir tenir exactement une
promesse. Pour ces cas de force majeure bien constatée, personne ne vous
jettera la pierre. Une dette est cho.se
sacrée pour tout honnête homme :
cependant il arrive à des hommes
d ’ une loyauté au-dessus de tout
soupçon de ne pas pouvoir payer
leurs dettes. Mais que diriez-vous de
quelqu’un qui régulièrement, par habitude, presque par principe, ne
payerait pas ses dettes et prétendrait
cependant passer pour un parfait
honnête homme? N’est-ce pas à peu
près ce que vous faites? Vous me
promettez un travail pour tel jour, et je
compte sur votre parole, sachant que
vous seriez incapable de mentir ni
de tromper qui que ce soit. .Puis.....
vous savez ce qui arrive. Et quand
je vous manife.ste mon étonnement
que vous n’ayez pas tenu votre promesse, c’est vous qui vous étonnez,
tant vous trouvez cela naturel.
Croyez-moi, vous ne ferez rien
avec ces habitudes-là. Les faits vont
bientôt vous le prouver. Comme vous
n’avez pas livré un ouvrage au moment voulu, vous ne payerez pas un
effet le jour de l’échéance; comme
vous faites attendre le travail vous
ferez attendre l’argent, et vous voilà
sur la voie de tous les désordres.
Votre activité même s’en ressentira
vite; en vous habituant à ne pas
faire les choses à temps, vous devenez . négligent, et de négligence en
négligence vous irez loin. Regardez
autour de vous, vous en verrez de
nombreux exemples, chez des gens
qui étaient aussi honnêtes qüe vous.
Vos clients, même les mieux disposés
commenceront par se plaindre et finiront par vous abandonner.
Ne soyez donc pas trop facile en
3
- 51 —
fait d’honnêteté. 11 n’cist pas plus
honnête de manquer à sa promesse
envers un client qu’envers un créancier, et vous n’avez pas plus le
droit de faire perdre à l’un son temps
qu’à l’autre son argent. Ne promettez que ce que vous savez pouvoir tenir, mais tenez exactement ce
que vous avez promis.
Ne aoijez pas hnpaÜerd.
Il me semble qu’il y a beaucoup
de vaudois qui ne réussissent pas
parce qu’ils veulent gagner trop viteIls voudraient s’enrichir sans que
cela leur coûtât trop de peine, surtout
sans qu’ils dussent attendre trop
longtemps. On dirait qu’ils ne travaillent que pour arriver au plus tôt
à n’avoir plus à travailler. Ils ne se
contentent pas de petits gains accumulés lentement, de petites épargnes amassées avec labeur. Ils voudraient arriver vite à l’aisance. Et
tandis que d’autres luttent péniblement sans jamais se décourager et,
se contentant de peu, arrivent, à
force de. travail et de persévérance,
à posséder beaucoup, eux s’impatientent, se plaignent de la concurrence qui fait baisser les prix et
de leurs compatriotes qui préfèrent
aller chez ceux qui avec moins de
prétentions ont plus d’activité.
C’e.st un grand tort de vouloir
arriver à de grosses épargnes sans
passer par les petites. C’en est un
tout aussi grand do vouloir jouir des
petites avant qu’elles puissent groésir.
C’est manger son blé en herbe. Combien de vaudois font cela ! Leurs
gains sont assez honnêtes, et s’ils continuaient à travailler assidûment et
à se contenter de peu, ils réussiraient
fort bien. Mais , ne faut-il pas jouir
du bien au jour du bien ? Qui pourra
les blâmer s’ils désirent avoir leur
table mieux garnie, leur cave mieux
remplie, leur maison mieux meublée,
leurs enfants mieux habillés — et
s’ils s’accordent quelques jours de
vacance, quelques soirées au café,
quelques amusements ? Et non seulement on ne parle plus d’épargne,
mais on ne craindra pas, à mesure
que le goût des dépenses augmente
— et que celui du travail diminue
— de faire quelques petites dettes,
qui, n’en doutez pas, grossiront beaucoup plus sûrement que ne l’auraient
fait les épargnes, même avec le plus
grand soin.
Conclusion —■ car je ne veux pas
trop m’ appesantir sur ces réflexions
aussi douloureuses que justes — n’attendez la richesse et l’aisance que
d’un travail assidu, sans relâche,
d’une lutte persévérante contre les
difficultés, d.’une grande modération
dans vos dépenses, qui doivent être
rigoureusement proportionnées aux
entrées. Et si vous trouvez cela dur,
regardez autour de vous ceux qui
ont réussi, et vous verrez que c’est
à cela qu' ils le doivent; — regardez
ceux qui ont fait comme vous seriez
trop disposé à faire, et vous serez
deux fois convaincu.
Ayez de l'ordre.
I.e manque d’ordre est un de nos
plus grands défauts. Il nous est fort
nuisible dans tous les champs d’activité ; il l’est particulièrement dans
le vôtre. Valdésius vous en a longuement parlé il n’ y a pas très
longtemps. Sachez toujours à quel
point en sont vos affaires. Ayez vos
livres en règle et tenez votre comptabilité avec une scrupuleuse exactitude. Qui n’a pas d’ordre dans ses
affaires ne sera jamais qu’ un mauvais commerçant, qu’un mauvais industriel.
Ayez des prie fixes.
Est-il vrai qu’ il vous arrive de
changer vos prix en route f Vous
aviez établi d’avance les conditions
avec vos clients, puis, le travail fini,
ou la .marchandise livrée, les choses
ont changé. Avec le manque d’ordre
et d’exactitude signalé plus haut, je
ne m’étonnerais pas que cette plainte
fût plus d’une fois fondée. Cela
prouve une fois de plus que vous ne
devez pas être trop facile en fait
d’honnêteté. Dans les affaires en quoi
4
— 52 —
tionsiste r honnêteté, si ce n’ est à
faire bien ce que l’on fait et à remplir exactement toutes les conditions
qui ont été établies ? Ne promettez
pîis de travailler à des conditions que
vous ne pourriez observer, mais
quand vous avez promis, encore ici,
tenez scrupuleusement votre' promesse. Que vos prix soient connus,
et que chacun soit sûr que vous vous
y tiendrez] Que votre nom soit une
garantie aux yeux de tous ceux qui
vous connaissent.
Ne né(jli(jez pas les formes.
J’entends dire de différents côtés
que les vaudois ne sont pas aimables, qu’ils manquent de politesse
avec leurs clients et que pour cette
raison, beaucoup de gens se servent
plus volontiers chez d’autres. Est-il
possible qu’on se fasse du tort pour
quelque chose qui coûte si peu ? Tout
le monde à le devoir d’être poli ;
mais vous ! Vous devriez l’être par
calcul, par intérêt, lors même que
votre caractère vous porterait à être
tout le contraire ; et je ne puis croire
que ce soit votre cas. Allons, n’ insistons pas. Je crois bien que sur ce
point on est quelque peu sévère envers vous. Cependant je vous conseille d’y réfléchir, et de ne vous
contenter que si vous pouvez vous
rendre ce témoignage qu’ au moins
sur ce point, qui est le plus facile
de tous, vous ne craignez pas de
concurrence.
Valddsim.
Lettre d'Angleterre
L’Eglise Anglicane.
Ce n’est plus
une réunion d’adieux.
un mystère pour
personne, l’Eglise Anglicane est sérieusement menacée par des dissensions intérieures qui nous font
souffrir. Nous aimons cette noble et
puissante Eglise qui a tant fait pour
l’avancement du règne de Dieu dans
le monde entier et même en Italie.
Seulement nous ne sommes pas seuls
à l’aimer : on la convoite, oïl l’entoure,
on l’attire, et Rome lui fait la cour,
quoique, extérieurement, elle paraisse
raide, en attendant qu'on aille vers
elle. Tant qu’il ne s’agissait que de
cérémonies extérieures, personne ne
s’est ému, mais maintenant c’est la
doctrine elle-même qui est en danger.
La Bible n’a plus la place d’honneur
qu’elle avait, là où on plaide la confession, la messe, la prière pour les
morts, et ce qu’il y a de bien triste
c’e.st qu’en tant qu’Eghsc officielle,
le gouvernement seul a le droit d’intervenir et de modifier, s’il y a lieu.
Le Parlement fait la sourde oreille,
pourquoi ? Malgré une grande démonstration protestante à Albert
Hall où plus de loooo personnes
s’étaient donné rendez-vous, malgré
une longue dépêche à la Reine,
malgré l’intervention de plusieurs
Lords et membres du parlement on
voudrait ramener le silence. Est-ce
possible? il nous semble que non.
C’est une question de temps et, ou
la discipline sera observée, ou l’Eglise
d’Etat aura fait son temps. Nous
faisons les meilleurs vœux pour que
Dieu garde cette Eglise en la conservant fidèle à sa haute mission,
car c’est dans son sein que nous
trouvons un si grand nombre de
chrétiens zélés et amis de la cause
de Christ.
Hier au soir, dans l’Eglise Suisse
de Londres, nous eûmes le plaisir
d’assister aux adieux des Missionnaires partant pour le Zambèze. C’est
avec bonheur que nous serrâmes la
main à l’arrière-garde de M. Coillard,
14 en tout, et que nous pûmes leur
dire; allez de l’avant avec les trois
mots de l’apôtre : « Quand je suis
faible, je suis fort ; Je puis tout par
Christ qui me fortifie; ma grâce te
suffit.
Le pasteur suisse, le pasteur français, l’aide de M. Dupontet de la
Harpe, sous la présidence de M.
James Matheson, prirent part à la
touchante cérémonie. Nous n’avons
5
— 53
pas oublié de faire saluer nos chers
missionnaires des Vallées Vaudoises.
C. A. Tron.
I', k
ivaiiffc.
(le V,
(iiiCCl'OSI
L’Administration de cet asile, fondé
à Bordighera (Italie) par M.me Bo}’ce
et administré par l’Kg-lise Vaiidoise
constate avec reconnaissance, dans
son S® Rapport (i8g8) que Dieu a
' béni son œuvre de telle sorte qu’elle
a pu aller de l’avant malgré de nombreuses difficultés.
Les élèves ont eu une bonne conduite, il n’y a pas eu de cas de maladie g'rave, mais quelques familles
n’ont pas versé la contribution dûe
pour leurs enfants. Ceux qui ont
terminé leur séjour et sont à l’œuvre
pour gagner leur pain se souviennent
avec affection et avec reconniiissance
des belles années qu’ils ont passées
à l’Asile.
— «Je n’oublierai jamais, écrit l’un
» d’eux, les six belles années que je
» passai à l'Asile, et j'}’ retournerais
» bien volontiers. »
— « Mon fils, qui est venu nous
» voir à Noël, écrit une mère, no
» fait que parler de l’Asile
Une troisième ne trouve pas assez
de paroles pour exprimer à l’Administration et au personnel qui donne
l’enseignement, toute sa reconnaissance pour le bien que l’on a fait à
son enfant.
Le Rapport rend un bon témoignage au Directeur des écoles et à
ses deux collèg'ues dans l’enseignement, qui tous s’acquittent de leurs
devoirs avec amour et avec zèle.
Une nouvelle industrie a été implantée dans rétablissement; c’est
celle du blanchissage et du repassage
qu’une personne capable enseigne au
grand profit des élèves. C’est à M.r
Keene que l’on doit la bonne idée et
le moyen de payer les gages à la
maîtresse repasseuse.
L’Administration a le bonheur de
clore l’année sans dette ; mais l’en• caisse est si minime cpic nous souhaitons a la bienfaisante institution
beaucoup d’amis et bcaucouj^ de souscri23teurs.
E. B.
Eu présence de la déplorable “Affaire,,
qui divise si pi'ofomKnnerit les esprits et
suscite des [cissions si violente de
l’autre coté de,s Alpes, les protestants
n’üiit mnlheuronscmout pas su re.ster
tous nuis dans le même esprit. La
grande majorité, il faut Le reconnaître
à son honmuii’, s’ost dès le commencement montrée favorable à ceux qui
s’efforcaient do faire entendre la voix
do la justice et de bi légalité au milieu do ce décliainemont de ])assions
aveugles; mais il s’on est trouvé un
bon nombre qui so sont unis aux défenseurs à tout prix de la chose jiig-ée
et ont traité d’ejinemis do la patrie
leurs coreligionnaires qui ne pensaient
pas comme eux. Aussi les journaux
protestants, et ils sont nombreux, qui
se sont montrés favorables à la i-evisioii
ont du [jasser par de mauvais jours.
C’est ce qui c.st arrivé à
Libre,^ que beaucoup de nos lecteurs
connaissent et a])prceient depuis longtemps. Mettant la vérité et la justice
au-dessus de la populailté, rL)/llse
Libre s est rangée dès l’abord parmi
ceux qui demandaient que la lumière
se fit dans cette ténébreuse affaire.il
s’on est suivi de nombreux desaboiineineiits, et la crise a été d’autant plus
terrible pour le journal cprello oohicida.it avec la perte de .sa constante
bienfaitrice, M.me Schérer. I[eureusement ses amis ne l’ont pas abim. donné. Plusieurs aboiiiiés lui ont fuit
])arveiiir des don,s “ [UJur l’iiidcmuiseï'
des pertes subies „ ; et cette souscriiniou spontanée a. déjà déinussé les
800 francs.
Nous profitons de l’occasion [jour
recommander VL'çjUse libre à ceux de
6
nos lecteurs qui désirent s’ adonnor
à un bon journal évaii^’éliquc l'ran-'
çais. ib'ix d’abonneuieiic pour l’étranger, 11 Ir. 50. ¡S’adresser à- lbl(//in'nidnikxr de /'E'gli.Siî libi‘0 à Jioiitpnllier (U/'ranÜ).
Î| a,,li «XI, ©
Demsurerions-nous dans ¡e péché?
— Tel est le titre d’un bon lit're du
D“' Arthur T. Picrson traduit de
l’anglais par M. le pasteur D. Lortsclj
de Nîmes et cir vente à Genève, 4
Boulevard du Théâtre, comme aussi
chez les primdpaux libraires do la
France et dda. Suisse. Cet ouvrage est
un résumé d’allocutions prononcées
en i8(j6 en (IrLiiubî Bndagne et en
Irlande sur une cpiestion vitale pour
le.s chrétiens et sur la réponse de la
Parole de Dieu.
Le D'' Pierson ■ montre dans son
livre r Union du dieeipie, avec Clu'int,
présentée sous sept aspects différents
et dans autant de discours, savoir;
l'uuhn Icf/ole, l’unkm. on/aiiiqiie, l'ujwin
effiem'e^ Idinkhi de fad., l'ii-nioH coiijugah, l’nnion spiritHelle et- l’aulon dternelk. L’auteur semble avoir une prédilection particulière pour le nombre
sept, celui de la perfection : ses allocutions sont au nombre de sept et
chacune d’elles est divisée en se])t
points.
Nous avons remarqué dans ces
pages une admirable clarté de conception, une grande précision dans
l’exiDression, une profonde connaissance des S,tes Ecritures, une logicpie
serrée dans l'argumentation, une
doctrine foncièrement évangélique,
des comparaisons frappantes, ingénieuses et torxjour.s propres à expliquer la pensée de Tautcur. Les personnes studieuses de la Parole de
Dieu trouveront dans le -livre du
D‘‘ Pier-son des éléments précieux et
tous le-s fidèles y trouveront de l'édification.
E. B.
Bart. Pons: Ore di pace. Poesie
religiose, morali, infaiitili ed altre.
Eirenze, y)rem. Ifibreria e Tip. Claudiana, 1899. Prezzo L. i.oo; rilcgato
L. 2.00.
Nous ne sommes pas un peuple
d’artistes et nous n’avons pas beaucoiqj de poètes; et parmi ceux qui
aspirent à ce titre, il en est peu qui
réussissent à concilier les exigences
de la prosodie avec celles de l’inspiration poétique, la rime avec la
raison, comme disait Boileau. M. Pons
est de ce nombre. Son vers est
correct, harmonieux, facile et coulant
sauf de rares exceptions, et la pensée
en ressort claire et limpide sans paraître gênée yicirles lois de la métrique.
Ces 85 poésies, composées à différentes époijiics et dont la plus ancienne remonte à l’année 1869, ne
.sont pas toutes inédites. Plusieurs ont
paru dans les journaux évangéliques
et quelques-unes font partie de nos
recueils de chants et figurent parmi
les meilleurs morceaux. Nous devons
savoir gré à M. Pons de nous en
avoir donné le recueil complet dans
ce joli petit livre de 130 pages, avec
cet aspect-élégant que nous sommes
habitués à voir depuis quelque temps
aux ouvrages qui sortent de' cette
imprimerie, bien digne de. la distinction que l’expo.sition de Turin a
voulu lui accorder.
Le livre est dédié à la mémoire
de M. Niccolini, et l’auteur est certainement piirmi ceux qui ont su le
mieux profiter des leçons et de
l’exemple du regrette professeur. Nous
en avons ici une nouvelle preuve,
N. T.
louYellss ei faits divers
D’après le dernier rapport de la
Société française de tempérance de
la Croix bleue, il y a en France «•?<
ddbd de v:u par 80 hahitants, y compris
les femmes et les enfants. «Nul ne
soutiendra plus, dit le rapport, que
7
65 —
la France ne marche pas à la tête
des nations. Notre pays tient, en
effet, le degré le plus élevé dans
réchclle alcoolique par rapport aux
autres, et il est en passe de les battre,
non pas au detail, mais tous ensemble
réunis, en ce qui concerne la ' consommation de l’absinthe..,, léa Imanco
absorbe, en moyenne, 14 litres d’alcool pur à 10()0 par tête et par an.
Après elle, viennent successivement
et par ordre, la Belg'iqne, l’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse, la Hollande et l’Amérique. »
Tj€ liien Horiul cite l’exemple d’une
Commune de 1385 ludjitants où il y
a 53 cabarets, soit nn rabarei pour
26 hahltaiifr. En comptant une moyenne de 5 personnes par famille il
y a donc h\ un cabaret pour 6 fainiller.
Des neuf conseillers communaux il
y a cinq cabaretiers.
Sardîligiie. — Il se publie à Iglesias un journal mensuel intitulé la,
Surdegna Kraiigelieu. Après avoir dû
pendant quelque temps su.sjjendre ses
publications, ce périodique annonce
qu’il possède maintenant une impri •
merie et continuera à paraître régulièrement.
Il se publie par fascicules de 16
pages en deux colonnes avec couverture. L’abonnement coûte 2 francs
par an pour l’intérieur et 4 francs
pour l’étranger.
Chronique jiulieiaire.
Henri RrvoI, surnommé Viüea, et sa femme
Henriette Momtoii, résidant à Roeea Houdet
(la 'four), coiivaiiiens d’avoir fait périr raie
enfant do cette dernière, vicniiont d’être condaniiiés, lui à 19 ans et 2 mois de réclnMioiii,
elle à 13 ans et 1 mois.
Les conscrits de 189<S seront probablement
appelés SOU.S les armes le 1,6 mars.
— La junte provinciale a approuvé l’institution d’uii nouveau huissier communal à
la Tour ; elle a autorisé, pour Prarnstin et
Roebeplate, Y “ eecederaia della sovrimposta
sui terreni e fabbricati „ pour l’exercice 1899.
— La députation provinciale a autorisé le
payement dc.s frais de manutention, pendant
le deuxième séiiicstre de 1898, des roules |irovineiales de .Pignerol é Lobi, de Pigmerol à
8. Second etc..
Revue Politique
Le ministère Pellon.x vient de rsaisir le Parlement d’un projet do loi qui a suscité des
polémiques interminables dans tous les journaux de la |)fininsnlo, H s’agit d’une vraie
réforme des lois eoiicernant la liberté de la
presse. Le projet est à vrai dire quelque peu
restrictif; aussi rien d’étonnaiit que les radicaux et les cléricaux s’agitent ; habitués
comme ils l’étaient à tout dire impunément,
la vérité et.... le mousonge, sans inéiiagoments,
sans égards, sans mesurer les coirséqueiices
ni la portée des articles diffamatoires et des
fausses uoiivellos, ils redoutent la muselière
et se liiftent do crier a,vaut d’etre battus. 11
est fort iiossible que le Parlement modille le
projet de loi dans ses ipielques artiele.s à
l'iipparenec anti-libérale, et qu.’ii en émo\isse
les ongles; mais le ministère est bien décidé ■
à le faire voter dans son cuscmhlo, et nous
souhaitons qu’il ait gain de cause. Liberté
de ])resse tant qu'on voudra, mais défense,
absolue de publier sciemmeut des nouvelles
mensongères et d’insulter publiquement les
gems, en les couvrant d’ordnres.
Un journal de Turiu ' a publié, au grand
scandale de tous les intéressés, une longue
liste de membres des deu.x (..'hambres qui ont
perqn des sommes sur le budget de l’Etat, à
titre de rècomiiense iionr services ou missions
extraordinaires. M. Orispi, (pii jouit toujours
à CO (in’il iiaraît d’uii excellent appétit, y figure pour la jolie somme do dix mille îwneH.
La nouvelle convoiitiou eouimerciale entre
la France et l’Italie est entrée eu vigueur
le 13 c. A cette occasion, JIM. Tornielli,
Luzzatti et Pelloux ont reqn de M. Félix
Faure le grand cordon do la I.égion d’Honueur, et les ministres des Finances, du Trésor
et de l'Agrieiiltnre la croix de eomniandenr
du même ordre.
L’afl'airc Dreyfus no inarehe nullement vers
la solution. .lugez-eu plutôt. T.a chambre criminelle de la Cour de cassation allait terminer son enquête et se prononcer pour ou
contre la révision. C’était le eomnieneomeut
de la fin. Mais tout à coup, le ministère Diipiiy, qui avait d'abord fait preuve de.courage,
propose à la Chambre de dessaisir de FAftaire la Chambre eriniinello et d’en saisir les
e,hanibre.s réunies de la Cassation. H s’ensuit
doiio^ que si le riijiport Manaii de la Chambre
eriniinello conclut pour la révision, le procès
à refaire sera renvoyé, aux sections réunies
do la Cassation. Nouvelles comiilications, nonveaux retards qui ne sont pas encore pour
nous rassurer quant à la liberté de la juslice en France,
8
56 —
On dirait qne la Fraiifie at l’Angleterre
sont en bon train de se réconcilier, et que la
qne.stion do Fiiclioda aura nne iiieillenre solution qu’un n’iiurait o-té l'espérer. La France
ne demanderait (|u’nn débomdié sur le Nil et
il semble que l’Angleterre veuille rceuiinaîtrc
la léginiité- de la demande. Tout le iriimde
serait ruinent et le danger d’nne terrible
guerre [luiirrait ainsi être évité,
Le prince Cburles N'aqioléon, descendant, de
Ijuoieu lîomijiarte vient de mourir à Home,
où il était né et où il avait passé la pliis
grande partie de sa vie, à l’âge de 60 ans.
Abonnements payés.
Pour 1899: MM. H. Gay, .Jean; ,Te.
(laydim, Pomarot; Eynard, Turin; Wright,
Angleterre.
Pour 1898: Bertin Bolabert, AngTOgne ;
Doyé, Berlin.
Pour la Paix
- A l’occasion de la inumfeHlatinii
imndiak en faveur de la Paix et de
l’Arbitrag'c international il y aura
sous les auspices du Comité local
pour la Paix, une rdunioH ■puhUque
mercredi prochain, 22 courant, à 8
heures du soir, dans la grande salle
du Collège.
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ogni mattina la GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale il meglio inforimito
e ii più antico del Piemonte
Il suo serviz o telegrafico è il p‘ù completo
Oolovo che sì abbonano alla Octzz^nct
del l'ùiMo diiel-taineiitc a] .sm> ufiìci»
(ramministraziono in Topino, o con vaglia o con
cavtolina'VaglìaT hanno diritto :
1. Alla iid'£7Mti\. (Tol Popolo della Domenica,
settimanale ‘ illustrata ;
2. Alla Cronaca Agricola, colle lezioni della
Scuola Af/ruria deirUiiiversità di Torino ;
3. Al Mollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziai'ic, colla Taindlf/, ò/ntcì/fi/Ve dai corsi dei principali
valoi'i e titoli quotati alle Jtorse })jù importanti
d’Europa.
Nell’aniio 189Ì) la Gazzetta del rosolo pubblicherà
,,1 MIEI TE31PI,„ scritti appositamente dallTllu.stre
VlT’l'OEIO BEIÌSEZIO.
Dopo il romanzo in corso, di Anton Uiulio Barrili,
la Hazzetiii de! J^opofo pnbbiichcrà due novelle di
Suileriiian», del grande scrittore tedesco, che in
quBfiti ultimi tempi acquistò coai vasta fatua.
Coloro che prenderanno Tabbonamento direttamente all’Amiiiinistrazione della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratintanieute i numeri doppi,
colle eori’i.spondenze dei comuni di tutto lo proviucie
pienionteHi, la Cronaca Agricola, lo E.strazioni
Fiiiniiziarie e la Gazzetta del Popolo della Domenica (lotteraria-illustratab L’abbonamento per le
fXnattro pubbìicazioni riunite costa L. Ì, 60 al mese,
L. 4,80 per tre mesi, L. 0,60 per sei mesi, L, 10/40
per un anno.
Afili abbonati ammali, che ne facciano richiesta
con lettera o cartolina, sarà spedito in dono rAIbum
itlii.strato della Esposizione Generale Italiana del
1 898 e la raccolta, dei numeri speciali pubblicatisi
per il Cinquantenario dello Statuto, compresi i
('(nizòìilei'c. J'at.rioKiro 0 la Storia Statitìtica dei Collegi
riemoulesi.
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