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Conipis-iouifaftt avec la Poste Année XXI. N. 8.
¡•wx D’abonnement PAR an I • . . . Fr. 3 1 Etriinger . , , » e ^ Aulriche-HoDgrio, •“ Brésil. Danomnrk, Egypt©, HoÎlande 5 Suèrle, Siusse, ürugiitiy elc. ,• on aobomiantà Ja posto Fr. 3 Ou s’abonne ; Au bureau d’Administration; MM. les Pasteurs ; ^ A E, Robert (Pignorol) et rimp. Alpina A torre Pellice. abonnement part du 1. Janvier et sa paye d’avance- 1 1 Numéros séparés demandés avant le tirage, 10 centimes chacun. 1 Annonces: 30 ceatimes par lîgM pour une seule fois — 16 cen- times de 2 à b fois et 10 cen- times pour 6 fois et au dessus H'adresser pour la ttédaciion àM le Prof. II. Meillo, Torre Pet- lice, et pour r Administration à M. Jean Jàlla, prof., Torre Petlice, Tout chanKément d’adresse eèl I payé 0,10 centimes.
1 31 Février 189S.
Le témoin
^ou,
« tue sertjx témoins. Act. 1,8.
ÉVAU) DES VALLÉES VAUDOÎSES
Paraissant chaque Jeudi
Suivant la vérité avec la charité. Epli. !V, 15. Qu© ton règne vienne, ilifcLtb, VI, iü
Si» O ni m a i r e i
’Sur le Projet de Constitution — Mnie
Henderson — Clironiqne Vaudoise
Sur les réceptions à époque fixe —
Revue Politique — A,vis.
;'K..
Sur le Projet de Coiistitiition
Synodes régionauæ et Synode
, général.
Je regrette que le temps me man'tee pour cooi'doiuier mes pensées
®t les iii'ésenter d’une manière |)lüs
/l'appante. Mes lecteurs (|ui savent
H elles sont mes occupai.iotis auront
bonté, je ti’en doute pas, de parflonner le décousu de mon exposi
Ma première objection à l’inslitu3^ üon des Sÿnodes régionaux est que
Æ Je-nom lie correspond pas à la chose,
-pes mots ont une valeur consacrée
par J’üsage, Eli les appliquant à ce
'fui ne répond pas à l’idée qu’ils ré"''eillent (dans l’esprit de ceux qui le.s
entendent, ou trompe, involontaires
eient je l’admets, mais on ' ti'Orope
e PebMc. Qui, parmi les chrétiens
d Angleterre ou d’Amérique, pour•"sit se figurer, en entendant parler
® bynode de Rome-Naples (par ex.)
que cette vénérable assemblée ne se
composerait que de 10 ou 15- périsonnes* et représenterait sîic*EgHses
dorrt quatre contribuent cení fiutrCs
entre tes quatre pour le naaiütieii
de leurs cottüucleurs spirituels 9
Et les autires synodes, seraient-ils
mieux partagés? Qu’on en juge par
le^tablêau- suivant, indl-quant ce tjue
chaque disitrict (on devr-ait lire synode régional) a coûté à l’administration et ce que chacun d'eux con-,
trihue pour la ¡caisse centrale:
Piémont-Ligurie a contribué en
1893-94'Livres 4555,83 et a coûté Lire 67150,16. — Lombardie-Vénétie
id. 4206,25 id. 46067,10. — ToscaneSardaigne id. 2583,80 id. 26920,23.
Sicile id. 3061,45 id. 49031,15..—
Rome-Naples id. 4922,55 id. 42549,16.
Soyons modestes; la modestie sied
à tout le monde, aux Eglises comme
aux individus. Ai-je besoin- de di.re
que je serais le- premier à me ré-y
jouir si vraiment^ nous étions déjà
arrivés au point de pouvoir former
des synodes régionaux? J’en remercierais Rien à deux genoux et entonnerais, de grand cœur, le cantique de Siméon.' Je puis dire, sans
vanterie, que j’ai consacré ma vieet tout ce que Dieu m’a donné de
force.s pour atteindre ce but et, lors
même: que nous conlinuerions en-
2
58
core pendant des années, avec les
petits progrès actuels, je mourrai en
croyant que nos enfants le verront
un jour réalisé. Mais, précisément à
cause de cela, je redoute ce qui, à
mes yeux, en retarderait infaillildement la réalisation. Une analogie
qui ne frappera pas tout le monde,
mais qui me frappe, moi, vivement
c’est celle ci: Nous ne serions pas,
comme nation, dans l'atroce position
actuelle, avec 15 milliards de dettes
et écrasés par les impôts, si l’Italie
ii’avail pas voulu jouer le rôle do
grande nation avant d’en avoir la
lorce. J’ai là-dessus l’opinion des
liommes les plus compétents, ils
avaient de belles intelligences, de
l’enthousiasme el du patriotisme,
ceux qui ont dirigé les affaires de
l’Italie, mais le sens pratique a maii ■
qué .à la plupart d’entr’eux et nous
en suppoilons les tristes conséquen
ces. Le gros bon sens vulgaire te
dit aussi: « 11 ne faut pas vouloir
faire le pas plus long que la jambe».
N’oublions pas que, comme Eglise,
nous sommes dans une position exceptionnelle, je pourrais dii-e unique,
poursuivant une oeuvre colossale en
comparaison de nos faibles forces,
et ayant, par conséquent, besoin de
l’aide d’autres chrétiens. Or qu’est
ce qui arriverait avec cette tran.sforrnatioii en Eglise à six synodes couvrant l’Italie entière et les îles? Ceux
qui connaissent vraiment l’état des
choses diraient qn’ un peu plus de
modestie nous irait mieux, et ceux
qui ne le connaissent pas (l’immense
majorité) en concluraient qu’une
Eglise qui a six synodes peut bien
faire ses alTaires par elle-même et
(ju’il y a d’autres œuvres en Italie
qui ont plus besoin de secours. Ce
qui frappe les chrétiens auxquels
on s’adresse, ce qui les émeut, c’est
le fait que le petit résidu de tant
de persécutions évangélise l’ilalie.
l’ai' là nous recueillons le fruit des
larmes et du sang versés par nos
pères. Ne soyons pas .si pressés de
jeter dans un coin un héritage qui
a été si chèrement acheté. Que l’oh
ne se trompe pas en se figurant
qu’il serait facile d’expliijuei' aux
milliei's (]ui contribuent à notre œuvre, et aux autres milliers qui ne
la connaissent pas encoje el qu'il
s’agit d’intéresser, le changement
introduit ou la dilférence entre ce
que nous aurions l’air d’être et ce
que nous serions en réalité Les paroles élogieuses de la « Qiiarterly
Review » imprimées en tête du Projet
ne me touchent pas le moins du
monde; à mes yeax elles ne prouvent qu’une chose, l’ignorance de la
situation de la part de ceux qui les
ont écrites.
2. — Nos Eglises de la mission
sont-elles mûres pour la [lart qu’on
veut leur donner dans la vie ecclésiastique? Les membres déployentils, dans leurs congrégations respectives, un si grand intérêt pour l’œuvre, une telle activité, qu’il soit nécessaii-e de leur ouvrir un horizon
plus vaste où tout le zèle puisse se
dé[)loyer?... Le lecteur intelligent
n’aura pas de [leine à compreiidi’e les motifs qui m’obligent à répondre un-« non » tout sec, sans
entrer dans les raisons qui le dictent.
Les conférences de district sont là,
du reste, pour répondre à ce besoin.
Que l’on voye jilutôl:
« Esse (les conférences) si occupano di promuovere, nei migliori
modi possibili, l’opera di evangelizzazione nei loro rispettivi distretti ».
Qu’est-ce que l’on veut de plus dans .
l’état actuel? On répondra probable- ;
ment: Les conférences n’avaient pas :
les moyens pour le faire. Les aulonl-elles, quand on les aura transformées en synodes? Celte transformation fournira-t-elle à l’Eglise de ;
Ceralo, par ex., l’argent r^écessaire
pour envoyer son pasleur et ses dé- ;
puiés au synode légional? Je n’ai
pas voulu (lire, et pour cause, les ;
raisons qui me forcent à déclarer ;
que, à mon avis, nos Eglises ne sont )
pas mûres pour avoir des synodes ;
3
59
l'égionaux, mais je me vois obligé
cie le prouver par un exemple i|ui
me paraît assez frappant. De loules
les conférences de district la mieux
à même, et par sa position topographi(|ue et par ses membres, de mettre en pratique le § cité plus liant,
qu’a-t-elle fait? L’Eglise de Lacques
allait s’étiolant, la conférence le savait, le déplorait, et puis....? Elle
n’avait pas les moyens d’intervènir?!
11 y a à Florence l’un des mieux
doués parmi nos évangélistes et, à
côté de lui, cinq pasteurs Vaudois
(je dis cin(|> qui ont leurs dimoncbes
libres et qui ne demanderaient pas
mieux que de les employei' à prêcher l’Evangile. Quelle difficulté j
fflurail-il eu à ce que M l.uzzi, bien
remplacé à Florence, eût été donner
un coup de main à son collègue de
LucqueseU’encoui ager daiisraccornplissemeiit d’une tâche, spécialement
ardue? Ce n’est certes pas la Commission qui l’aurait vu de mauvais
œuil, bien au coniraire. La conférence de Toscane avait et a les mains
tout aussi libres pour « promuovere
l’opéra di evangelizzazione nei limiti
dfci suo dislretlo » que pourrait les
avoir un synode. Si elle ne l’a pas
fait, qu’est-ce que cela prouve? Cela
prouve que si la conférence de Toscane n’est pas mûre pour être un
synode, les autres le sont encore
moins.
Mes chers amis de Florence me
pardonneront si je les ai mis en
avant. J’ai été forcé de le faire pour
être clair. Je ne leur jette pas- la
pierre pour cela; mais cet exemple
me sert pour démontrer que ce qu’il
faut à notre œuvre d’évangélisation
pour progresser c’est que radministralion, au lieu d’être entravée dans
sa marche, soit, au contraire, fortifiée ^.^t prenne une initiative plus
grande que par le passé. La Commission, respectant l’organamento, a
laissé aux Eglises une atilonomie
complète et l’expérience de ces vingt
dernières années me pousse à désjrer
qu'elle puisse, par des dispositions
.synodales, intervenir d’une manière
plus efficace. Je reviendrai probal)lement sur ce point.
3. — Lors même que les conférences de district aciuelles seraient
plus fortes, numériquement et financièrement, et qu'elles auraient des
hommes plus rompus à la vie ecclésiaslique, elles ne pourraient pas,
par leur position topographique ,
répondre à ce qu’on demanderait
d’elles une fois quelles auraient été
transformées en synodes. Prenons
un exemple;
« Le Synode régional émet son
préavis sur ce qui concerne l’aggrégaüon de nouveaux ouvriers destinés
à travailler dans les limites du district, et donne son appréciation sur
ceux qui y ont déjà travaillé (p.22).
Que l’on piemie une carte, qu’on
y cherche où se trouvent Rome,
Poggic Mirteto , Ancone , Naples ,
Corato et Rocca Imperiale et que
l’on dise si les représentants de ces
Eglises réunis en synode peuvent
donner un préavis éclairé sur l’opportunité ou üon de commencer
une œuvre à Potenza, par exemple,
ou sur un ouvrier que 99 fois sur
190 ils n’ont jamais vu! Et si cet
avis est défavorable et que l’administiulion ait une conviction contraire, qui devra céder? Pourquoi
créer celle possibilité de conflits
nuisibles à l’œuvre? Quant à l’appréciation sur ceux qui y ont déjà
travaillé, je demande à toute personne ayant une certaine connaissance du cœur humain s’il serait
prudent de se mellre sur celle voie,
lors même qu’elle serait praticable:
non, mille fois non, et je ne crois
pas nécessaire d’entrer dans des
détails.
4. — Je ne cite qu’en passant un
fait qui devrait,cependant,avoir quelqu’importance, c’est que les Eglises
n’ont pas demandé ce qü’on veut
leur donner. Le Projet de Constitution, tel qu’on nous le présente, n’est
pas le fruit de l’expérience des ^
Eglises arrivées au point d’en sentir
4
GO
là nécessilé et de l’exiger. Que les
honorés frères qui l’ont rédigé me
])ermetlent de le dire: il me fait
lonjours plus l’effet d’avoir é(é compilé, en ayant sous les yeux des
eouslilulions d’Eglises (|ui sont dans
de tout autres conditions que la
nôtre.
5. — Les remèdes qui ne font
pas du bien font du mal, c’est la
l’ègle. Les globules homéopathiques
font seuls exception. Le Projet, n’étant pas adapté aux Eglises, leur
fei'a du mal en leur faisant jusqu’à
un certain point oublier le grand
but que nous pour.suivons, l’évangélisation de l’Italie. Je vois d’ici les
signes de dénégation que la lecture
de ces deux lignes pi'ovoquera chez
plusieurs. Un peu de patience et je
m’explique. Je raisonne par analogie. Nous avons cru bien faire, en
1872 et 1873, en organisant nos stations d’évangélisation en Eglises, et
je crois qu6j sous bien des rapports,
nous avons bien fait. Nous n’avons
[>as prévu que cela amènerait plus
d’un évangéliste, appelé depuis.pasleur, à se considérer vraiment et
seulement comme pasteur de la petite eougrégaliou à la lèle de lar]uelJe
il était placé et à oublier qu’il était
là pour- les milliers de catholiques
romains qui l’enlouraient. En veuton des preuves?
Je me souviens d’un pasteur évangéliste à qui l’on proposait d’aller
dans une ville,et qui répondait avec
le plus grand sang-froid: « Je ne
comprends pas pourquoi la Commls■sion m’enverrait à X, il n’y a rien. »
C’est louli comme si le.missionnaire
Adolphe jalla, invité par son Comité
à se trarisporler dans une autre tribu,
répondait: « pourquoi irai-je? il n’y
a pas un chrétien parmi ces sauvages »il!
üri autre (dont le nom surpren drait bièn des lecteurs si je le disais) écrivait: a Dai 10 ai 15 nuovi
membri ogni anno hasLerebbero per
compensa-re ogni no.stra fatica e ogni
noalra spesa»!l Cela signitie ©n
bonne prose: a l’adagiamenio pacifico nello s/flOi (/KO alíñale »;. car 10
ou 15 par an compensent à peine,
dans cei'laines Eglises, les peiies que
leur font subir les décès et les dépoils. Comme nous .sommes loin de
l’enthousiasme du regretté D’’ J. P.
Revel...! En 1886 je faisais une visite (intéressée) à un de nos bons
amis de Londres. — « Vous êtes là,
me dit-il, et encore pour votre œuvre d’évangélisation?» — «Oui
Monsieur » — a Et vous ne pouvez
pas encore marcher par voiis-tnêrnes? » — « Hélas! non». — « Cependanl, dés avant 1866, le D'' Revel
nous disait; aidez-nous pendant
am el, après, nous nous suffirons à
nous-mênres, Y¡Íalia farà cia sé; en
voilà vingt et vous en êtes' encore
au même point? »...
Au même point! Non ^ car si
en 1866 noms recevions 128,000 frs.
(le l’élinnger, nous avons dû en
chercher 316,000 pour nous remettie à îlot en 1894!...
Je n’insiste pas sur le», paroles de
l’ami de Londres, mais leur importance n’échappera pas à mes leeleui\s. Je ne jette pa.s la pierre aux
(leux pasteurs-évangélistes dont j’ai
parlé plus haut; ils ont subi sans
s’en douter un des effets que devait
produire l’organisation en Eglises,
celui de se figurer que le devoir
était accompli quand on avait réussi
à maintenir ce que l’on avait! Jamais nous ne ferons une œuvre véritable avec un tel idéal devant les
yeux, et si noms ne savons pas le
faire, Dieu donnera la place à de
meilleurs ouvriers. Ce qui est arrivé aux pa.sleurs est arrivé aux
Eglises et sera d’autant plus confirmé ^
quand elles se verront transformées
en synodes. En petit, elles feront ce
que font nos églises sœurs df’Amérique, qui ne s'occupent pas plus
des dix millions de catholiques romains qui vivent avec, elles, que si
ils n’existaient pas.
Mais il y a un inconvénient plus
grave encore. Les auteurs du projet
5
61
(lisent (ju’ils veulent af'Olii’ un ditalisme et ils proposent.... un morcela
lemenL
Encore une fois, f|ue l’on veuille
liien tenir compte de lu petite.sse de
nos Eglises et de leur éparpillement:
le synode de Sicile (par ex.) (¡ui
peiuiant trois ans vivrait pour luimêrne et n’aurcdt de rapports avec
la mère Egiise (jue par une Table,
'lui resterait, pour lui, une espèce
(le mylhe, devrait, par furce, se
sentir toujours moin.s une seule et
même chose avec l’Eglise Vaudoise,
tout en porlant le nom de «synode
régional Vaiidois ». Les deux délégués ipTil enverrait (ou n’enverrait
pas) chatpie troi.s ans au Synode
général ne pourraient certes pas
contrebalaricer les elVels de cet isolement. D'nn autre côté, les paroisses de.s Vallées ijui seraient iai.ssées
dans leur coin, ne sentiraient pi'obahlement (!) pas augmenter leur
sympathie pour les églises de^ la
Mission. La ciio.se me parait si évidente (|ue je croirais perdre ou faire
perdre un temps précieux eu accumulant des preuves de ce (|ue j’avance. ■— Il y a harmonie dans les
diverses sphères de la vie d’une
nation. Si l’on avait suivi ce syslèrne
pour î’unilication de l’Ilalie, je demande où nou.s en serions aujourd’hui. — Non, nous ne sommes pa.s
, assez forts, nous ii’avons pas assez
: de vie propre pour négliger tout ce
([lie l'on peut retirer d’une cohabitation plus intime, (si je puis me
permettre celte expression) des différentes parties de l’Eglise, Je crois
fermement à l’importance vilale de
la continuaUon du synode vumuel
soit pour les pasteurs, soit pour les
évangéliste.s, pour les églises de la
Mission comme pour les paroisses
des Vallées.
Ce Synode je le voudrais encore
dans cèlle Maison Vaudoise (|ui,
avant d’être reléguée au rang de
curiosité, devrait justifier son nom
en devenant un geyser (.source) de
vie et d’activité cbrélienne, et je
suis si pressé d’expli(]uer ma pensée,
(|ue je renvoyé à plus lard de parler (le la Table nouvelle que l’on
propose et je dirai immédiatement
les changements ([iie, suivant moi,
il conviendrait d’apporter à noire
organisation actuelle pour obtenir ce
(¡ne nous voulons tous, c’est à dire,
le bien de l'Eglise, sans bon le veiner
de fond en comble noire édillco ccclésiasthjue.
1) . AbolUion de la ConTérence
générale i[ui n’a plus eu sa raison
(J'êli'e du jour où les délégués des
Egli.ses de la rnis.sion out élé l’eçus
au Synode.
2) . Constitulion en conférenc(;s
ciidcielles des trois conférences oflicleuses des Vallée.s avec les mêmes
foiictions et le.s mêmes pouvoirs (¡ue
j les conférences actuelles de district,
3) . Un chapitre pour Ja Table
acluc-lle réglant ses rapports ' avec
les paroisses.
4) . Un autre réglant ceux de la
Commission d'Evangélisalion avec
les congrégations de son ressort,
avec un paragraphe porlant (jne les
mernbre.s de la Commission préposés aux districts représentent la
Commission dans la conférence et
celle ci dans la Commission à la(|iielle ils Iraiisniellent les désirs, et
font connaître les besoins de la Couféren(m.
5) . Le Synoile serait le synode
annuel actuel ' avec (¡uelgues inodilications. Je laisserais aux paroisses
le droit d’élire leurs députés comme à présent et aux conférences de
(listi'ict (le la mission de nommer
le.s leui’s.
6) . Tous le.s membres des administralioiis seraient de droit membres du Synode,
7) . Pour avoir autant que possible parité de nombre entre les
pasteurs et les délégués laïques, les
coiiférences de district nommeraient
elles-mêmes pqrmi leurs pasteurs
6
- 62
ceux qui doivent ,les représenter au
Synode.
8) . Mais je voudrais que tous
les pasteurs, que l’élection laisserait
en dehors, pussenl assister au synode avec voix consultative.
9) . Qu'aucune proposition ne
pût être discutée en synode à moins
d’avoir été présentée par une conférence de district ou une administration.
10) . Que le synode choisisse
lui-même la paroisse ou l’Eglise
dont il veut entendre le rapport, ou
bien d’en remettre la déci.sion au
sort..
11) . Que les commissions examinatrices des admini.strations lussent nommées par le Synode, une
année pour l’autre.
l'2). Que ce.s commissions exarninatrices fussent tenues de conférer
avec les administrations avant de
l'édiger leur rapport.
13) . Qu’il n’y eût plus de ces
propositions renvoyées à la fin de
la session synodale pour être traitées... comme l’on sait.
14) . Que les paroisses et les
Eglises fussent tenues de verser une
« contribution à leurs administrations
respectives (10 cetilimes par communiant, par ex.) afin de former un
fonds qui servirait à aider les délégués éloignés à se rendre au synode..,.
.... Tout n'est pas là évidemment,
mais j’en ai dit assez pour expliquer
ma pensée. Je n’oppose pas Projet
à Projet, j’expose simplement ce qui,
à mes yeux, paraît fautif dans le
Projet présenté à l’examen des Eglises; ce qui ne m’empêche pas de
rendre justice au travail de ses Rédacteurs.
Mes lecteurs auront compris, je
n’en doute pas, l'objet de ma proposition; bouleverser le moins possible et apporter à notre organisation
actuelle les changements requis par
les circonstances et le but que l’on
se propose d’atteindre. Qu’il me soit
permis d’entrer dans quelques détails:
Les Commissions examinatrices
feraient aux administrations toutes
les observations d’ordre secondaire,
comme « la couleur de l’encre des
copie - lettres » et autres de ce
genre que nous avons entendues
année après année; elles demanderaient toutes les explications dont
el'es auraient besoin pour se former
un critère éclairé et impartial et ne
porteraient en synode que les questions vraiment dignes d’occuper
l’assemblée. La discussion, se maintenant toujours à la hauteur d’où
elle ne devrait jamais descendre,
donnerait aux synodes un ton que,
malheureusement, ils n’ont pas toujours eu. On peut sourire à l’ouïe
de phrases comme celle-ci : « allons
entendre chicaner les pasteurs». Mais
si l’on y rélléchit bien, elles sont
plutôt de nature à faire pleurer.
Dieu seul pourrait dire le mal produit par certaines discussions et
certaines paroles. Les sermons les
plus éloquents.,ne suffisent pas à les
effacer de la mémoire. Ce ne .sont
pas préci.sérnent les synodes tels
qu’ils ont été, que je regretterais,
mais les synodes tels cpi’ils pourlaient être avec un peu de bonne
volonté de part et d’autre. Je verrais avec un profond chagrin que la
série des synodes passés fût close
de cette manière et ne laissât pas
un meilleur souvenir. Il e.st évident
que, les discussions pour des futilités
ou des questions qui n’ont d’importance que pour deux ou trois individus, étant écartée.s, il resterait un
temps considérable qui trouverait
un emploi utile et béni dans des
conversations et des exhortations
fraternelles. Nos .pasteurs vivent
isolés les uns des autres, étant toujours appelés à donner, et souvent
dans des milieux très peu favorables au développement de la vie
religieuse. Ils anivent au synode
7
- 63
fatigués et quelquefois, souvent peutêtre, découragés; ne serait-ce pas
une vraie bénédiction qu’une semaine passée dans une vraie communion fi'aternelle? On s’y retrem
perait et chacun, pasteurs et délégués,
•■etournerait à son champ de travail,
^vec une nouvelle provision de foi,
de charité, d’espérance et plus disposé que jamais à se consacrer tout
entier nu service du Maître. De pareils synodes les délégués des Eglises
éloignées retourneraient avec une
impression qui, communi((uée à leurs
mandataires, ne pourrait que conti’ibuer à rendre toujours ptns forts
ot plus doux les liens qui unissent
los meml)res si dispersés de la famille Vaudoise.
. Il y a plus encore; l’aide matél'iel dont j’ai parlé plus haut permetlrait d’envoyei' au synode, les
membres les ])lus vivants des Eglises
de la mission (et Dieu merci il y
a) qui pourraient rendre des
Services aux quels on n’a pas pensé
insqu’ici. Si ces membres invités
par les différents pasteurs visitaient
ma diverses paroisses entre lesquel'os on les partagerait, il n’est pas
difficile de comprendre le bien qu’ils
pourraient faire, heur présence ,
murs pai'oles feraient plus que tous
16s rapports et bien des discours
pour rendre non seulement plus
populaire l’œuvre de l’Evangélisation,
^ais pour la rendre, dans toute
‘extension du terme, Vœuvre de l'Etilise Vaudoise. C’est ainsi que les
jOuilles de certaines plantes recueil'oot la rosée bienfaisante et la
h'ansmettent au tronc qui leur a
donné naissance et qui continue à
'es nourrir.,..
Il faut que je m’arrête, malgi’é
lout ce que Je voudrais encore dire
Il ce st^et, car il me reste à dire
mon opinion sur le troisième capo
saldo du Projet.
La Table.
Le projet fond ensemble les deux
administrations actuelles, connues
sous le nom de Table et Commission d’évangélisation, sous le prétexte de détruire le dualisme, ,1’ai
déjà dit ce que valait ce reproche
et je n’y reviendrai pas.
(Quelqu’un a trouvé une nouvelle
expi'ession pour caractériser l’organisation actuelle de l’Eglise Vaudoise;
il l’appelle un monstre à deux têtes.
En courant après l’esprit, dit le proverbe, on court le risque d’attraper
bi sottise.
II. n'est pas vrai qu’il y ait deux
têtes dans l’Eglise Vaudoise; il n’y
en a qu’une; le synode qui est son
autorité suprême. Les administrations (pour suivre la similitude) sont
des bras pour exécuter ce que la
tête a conçu et ordonné. Toutes les
églises que je connais ont leurs administrations indépendantes l’une de
l’autre, et il n’ est jamais venu à
l'idée de personne (que je sache)
de les appeler des monstres, à deux,
trois, ou quatre têtes, suivant le cas!
Ce n'est pas un pas en avant que
l’on nous propose, mais un grand
pas en arrière, que toutes les considérations du «projet» ne réussissent pas à justifier. J’admets que le
fait que toutes les autres égli.ses
suivent une marche inverse du « projet » ne serait pas une raison suffisante pour le rejeter. Nous avons
le droit de croire savoir mieux que
d’autres ce qui nous convient; mais,
dans le cas actuel, il .s’agit de changer ce que nous avons, sans que
l’on en démontre les inconvénients,
pour adopter quelque chose d’autre
dont les inconvénients sont visibles
pour quiconque a un peu de vraie
expérience administrative.
Rappelons d’abord que le synode de
1860 a créé la commission d’évangélisation lorsque l’œuvre était, pour
ainsi dire, à son commencement. Ce
n’était donc pas la .somme de travail
8
- 64 ~
qui suggérait cet .acte, mais le sentiment qu’il fallait'(leux admiiiisttatioris distinctes, afin que chacune
pût se donner tout eiiliéte à la partie qui lui était couiiée. Il vaut la
peine de ci 1er textuellemonl l’acté
synodal de 'I860. «Le synode, ])énélrô de la nécessité pour l’Eglise
Vaudoise de devenir toujours plus
une église missionnaire, décide de
nommer une Commission d'Evangélisation et de transporter l’école de
théologie à Florence ». Ils ne manquaient pas d’intelligence, que je
sache, les J. 1^ Revel, les P, Eaiilaret, les Joseph Malan, les J. I*.
Meille et tant d’autres! cl, iroftendant, au lieu d’augmenter le iiortil)re des membres do la 'i’able et,
ensuite de la subdiviser eii.seciious,
ils ont cru qu'il était plus convcnablo
o! plus utile,. p.our le- but que l’on
se proposai! (et tpalheur' à nous si
nous oublions ce but), d’avoir depx
adminislratious distinctes.--- Qu'ils
aient eu l'aison, jl rpq semble que
les laits l’otil prouvé avec exubél'ance.
J’ai lu, relu et encore relu le chajùlre VIP du « pro je 1 ».et i’exposilion
qui le précédé, et il m’a élé impossible d’y. .trouver une seule raison
valable (à mes yeux., bien entendu)
pour juslifler le cliangernent radical
que l’on, propose. J’y al trouvé, il est
vrai, un paragraphe qui conlieul une
accusation très grave, contre les adininistrations actuelles.,Si olle.u’y est
pas.,formulée en autant de mots elle
y est impliquée. Je cite; « Ça délimllaüqn (des !aLtribulio.us) etrlre .les
deux seclion.s aurait pour résultat de
¡lermetli'e à cljacuuo d’elles de Iravailler d’une manière plus directe
et complète au but qu’qlle se propose, tandis que leur réuniop assure
à ,1’iigUse, Tunilé de.,dire,cü;on désirable » (p. 28). Qui ne conuaît ¡»as
les adtnirii.slralions, actuelles de l’Eglise ’Vauçioise et la manière dont
elles marclieuL, est forcéj après lecture de ces ligues, dé conclure c/di’îi
n’y (t pas, mainte/iant, a^zione ço«
conle, (le texte français dit réunion/.
Je crois être très modéré en, appe- 1
laiil cela une accusation gratuite qui
ii'a pas le moîmlre fouderneiit et !
que je délie quicouqu.o de prouver.
Je doimefai une seule pi'euve du
contraire. Quand, il y a se[)t ans,
le Modérateur a élé si rudement
éprouvé dans sa sauté, la Commis- •
sioii n’a pas allendii que la Table
l’eu priât pour cnvoyei' un pasteur
à Torre Pellice, avec l'aide duquel
M. Pons a ])u se remettre |)eu à
peu et consacrei' encore a l’Eglise le
(Ion d’admiuisli'.alion que Uieu lui '
a .donné. Cela s'appetle-t il vivre en
clésaccoi'd ? Je voudrais que mes lecleurs pussent nssi.sler à la séance
que Table et Commis,sion ont ensemble, au commencement de cliaqne nn.nce ecclésiastique, et ils ji’aul'aient ,‘])as besoin de mes .paroles
l>oni' se couvainci'c (¡ne' f aztone
concorda exislo dans loule l’e.-dension du terme, et ils seraient obligés
d'avouer <]u’ü n’est,pas possible de
1’augménler. Aprô.s cette séance,
chacune de.s deux administrations
vaque à la lâclie que le synode lui
a confiée, pour un an, de son mieux,
et d’autant mieux qu’elle en porte
toute entière la respousabililé. Gela
u’empêche pas les deux administralious de se l'endre muluellëment
maint petit service dans le courant
de rannée. Si cela n’esl [las 'de lace concorde» de Uqu aioi, j’avoue que
je, ne sais pas ce (|ue le mol veut
dire. ' ,
... (ç Assure <à l’églPe rtinilé de direction désii'able(!)B Un mot sur cette
|)lirase, et que les auteurs du ((].u'ojet»
me pardon lient ma fi'anchise; elleme lait reO'et d’une de ces phrases
d’un de nos philosophes modernes,
à la Dp vio, faisant beaucoup d’effet
de-,loin, mais ne supportant pas
l’examen de pi'ès. Qu’est ce que
veut dire cotie tatUè. de .direclîon'?
N’avoir qu’un cœur et qu’une âme
ppui' travailler de toutes ses forces
au liieii de l’Eglise'? Que Pou ne
me taxe [las do* vauilé si je dis que
9
6S
Cela y es(. ; je réponds pour mes col
lègues. Si l’on eiilend une unilé
matérielle de détails, j’ai ré|)cmdu
déjà el. j'ajoute, COIVI me exemple, que
vouloir Iraiter Riesi et Villa)' i*ellice de la même manière est tout
simplement absurde. ,
Dois-je l'épéler ici ce qui ru’ est
''evenu de plus d’un côté? l.es
deux udininislralions, iTj’a l-on dit,
inarclienl paifailemenL d’accord, à
cause des deux hommes- qui Ic.s
pré.sident, mais nous ne sommes
pas sûrs (jue cét accord continuera
quand il y en aura deux dulres!
«i M. P
*ons était ici, je le [irierais
de s’incliner et , de dii'e avec moi
d»e nous n’acceplons pas le coin pHinenl. ]..e compliment est ou un
pi'élexte ou le li'uil d’une ci'ainle
'■éelle. Dans le , pi'emier cas, il ne
mérite, pas de réponse; dans le second cas il'rno rappelle l’histoire de
^'el homme qui s’.administrait une
forte dose de médicaments «juoiqu’il
iût très bien p.qrtanl. Gomme on lui
demandait la raison de celle étrange
dt>inluite, il répondit: « Je crains de
devejiir malade!» Sérieusemeiil pai'Huiî,e.st,-ce qu’il y a une telle pénurie
d'bomme.s de cueur dans l’Eglise
\^audüise pour que l’on puisse réel, hmenl craindre des dissensions fuJu,res entre les deux adminisLraLions'?
puis Dieu est toujours là, ¡lour
diri
ger le c.lioix, gvand on vent bien
'"■Sf“ laiiiser diriger par lui.
Mais voyous d’un peu plus prés ce
•‘Ouage compliqué que l’on appelle* ’'>‘Ut encore Table mais qui lie serait
Idii.s la,Table. J’ai interrogé plusieur.s
, T,ri m'ont répondu qu’ils, n’en coinPj'enaient pas bien le mécani.sme.
^’et :uveu m’a soulagé; je craignais
Mue (l’avoir doi'mi dans les ranchos
de r üruguay.,.u’ eût .porté, atteinte
'* ipes feicuilés cérébrate-s, car, ipoi
jmn ¡.ilus je ne eomi>rends ¡vas. l,a
^^b)e, si je ne fais erreur, sprait
*”f^,.;et, tout eu se. subdivisant en
deux sections que nous appellerons
. éi B. pour .qitus de, l'acililé de
c’ojnprébensioii, elle resterait une.
Bien! la conséqueiiGe logique est que
les membres de la,section A. porteront la responsabilité des erreurs
que pourront commellre les membres de la section B. et vice-versa;
e„st-ee agréable ? est-ce naturel ?
est-ce juste'? à moins qucil’on ne
croie à la possibiJdé de juslitications,
lelles que celle-ci, préseniées soit
au synode soit à l’étranger: «Il est
vrai, que la Table a cbinmi.s,. uiie
grave erreur, mais nou.s vous prions
de remarquer que c’est la section
B. qui l’a commise et que nous,
membres de la section A., au tond
n’ea sommes pas responsables,,quoique nous eu portions tous la responsabilité, comme membres de la Table »! !
Il est notoire que, pour qu’ une
adrainistralion mar,clie Ikien, il faut
une cei laine bomogérieité de vues
entre les meralires , qui la composent, et c’est .pour cette raison que,
chez les nations - civilisées, un premier ministre a le droit de choisir
ses collègues,
iGela laçibtera-t-il la marche des
alVaires d’avoir 'H personnes, appelées à délibérer, souvent ,sur des
sujets sur lesquel une partie d’entr’elles n’est pas comiaétente pour
donner un .jugement éclairé? Prenons un exemple :
Il s’agit d’envoyer à Aidone l’évangéliste X qui u’est pas connu
du tout par les membres de la secr
lion. A., lesquels, en oulrÇj ignorent
complètement ce qu’ est Aidone et
ce que cette place requiert..., comment pourraient-iLs (ces membres
de la section A ) donner un volé
éclairé et compétent? On bien, au
contraire, l’évangéliste X e.st bien
connu de ces membres, mais n’a
pas envie ,d’a.ile,r , à Aidone et se
recommande à ses amis pour qu'ils
le protègent, le défendent devairtila
Table et, lô lassent envoyer dans tel
autre endroit, qui lui plairait davain
lage. J’entends, parler des pasteui'Sévai)géliîstes„car,c’est pour eux seuls
qu’il est néce.ssaire que ce .soit ÎU
10
-
Table cjui décide.; le Projet considère les évangélistes non pasteurs
et les maîtres d’école comme du
menu fretin pour statuer sur le sort
desquels une section suffirait.
C’est la Table qui « veille à la
discipline dit corps pastoral qui est
sous .sa surveillance directe » (p, 29).
[.lien; supposons un cas comme celui
du Pomai’et nécessitant une intervention prortipte et énergique. Comme il serait facile à ces H membres
de la Table d’arriver des dilTéi-entes
parties de l'Italie pour examitn r le
cas et l’étudier à fond, afin de pouvoir prononcer un jugement consciencieux et avec pleine connaissance de cau.se!
Que dire de cette obligation consUliitionelle de piésenter un bilan
sur des foilds presijue totalement
éventuels et subissant des oscillations
aussi considérables? Que le gouvernement italien taxe les citoyens,
passe, mais que la Table assume
l’air de taxer la générosité des amis.
J’avoue que cela me dépasse.
.le ne poursuis pas l’enumératioii
des difficultés énormes que présente
i’aelualion du Projet, il y en a quelques unes que je ne puis pas meltie en avant, mais je prie iiistammenl tous ceux qui assumeront la
responsabilité de se prononcer sur
l’acceptation du projet tel et quel,
ou sur ses modificalions, de penser
sérieuseraenl é une difliculLé que
je ne fais aussi qir’énoncer, persuadé
que « a buon inleiiditoi' poclie parole
bastano ». La Table est et restera
enle morale (nous devons à l’intelligente énergie du modérateur si
elle n’est pas aujourd’hui une «opéra
pia » avec tout ce que cela eiitraîiie
avec soi) ; elle sera donc ente morale,
.soumise à un contrôle qui avec le
vent qui sotilfle deviendra toujours
plus direct... Que Dieu veuille donner
en temps et lieu rentendement nécessaire, afin que l’on n’ait pas, un
jour, à regretter amèrement un pas
que rien ne néce.ssite et qui pourrait coûter fort cher.
À titre de curiosité j'aimerais savoir si mes chers et houorés frères,
les pasteurs des paroisses, ont pensé
à une évenlualilé. Si oui, et s’ils
r envisagent le front serein el le
cœur tranquille, je les en félicite,
mais i’aimei'ai.s le leur entendre dire
à trente voix, afin qu’à l’occasion
ce soit une chose entendue. Nous
émergeons à peine d une crise 1errihie de laquelle Dieu nous a délivrés d'une manière miraculeuse.
Soi'lirons-rious aussi .aisément d'une
autre qui peut nous frapper d’un
moment à l’autre? Noter bien qu’il
ne s’agit pas ici de paider de foi ;
ce ne .sont pas toujour.s ceux qui
en ont le plus qui en pailent davantage. N’üubtions pas que si Dieu
a délivré maintes fois nos pères
miraculeusement,il lésa laissés écraser en 1686. Les temps continuent
à être difficiles, par conséquent la
crise peut revenir et revenir plus
forte. I.e 5 0(0 prélevé sur les subsides des ouvriers de ia section D
peut-être ne suffira pins mais B
ne sera plus qu’une section, ce sera
la Table tout entière (|ui sera responsable et qui, j)ar conséquent, devra
prendre à une section pour donner
à Taulre, el pour mettre en pralique
r unité de direction, prendre aux
pasteurs des Vallées ce qui manquera
aux pasteurs des Eglises de l’Evangélisation. Si l’on n’a pas rintenlion
d’en arriver là, si le moment venu
le pasteur de Turin n’est pas disposé
à partager avec celui de Syracuse
et le pasteur de la Tour avec celui
de Go rat O, celte unificatioti tant
vantée n’est qu’un leurre. Pour
ma pai't, si j’étais membre de la
section B. Je me sentirais soulagé
d’un grand poids, en pensant qu’après tout c’e.st la Table qui a la
responsabilité et que je n’eiicai, moi,
(|u’ une onzième ou une Ireiziénie
partie sans compter que le modérateur devrait, tout ifalurellement,
en avoir une double portion pour
le moins. Venons-ea au mode d’élection des sections A. et B. Je ne
11
- Ô”? _
’^l’arrête pas sur la manière de don•|er i0 vote, elle est de trop peu
''importance ; je vais droit à l’iiiî'ûvuüon que l’on veut introduire,
la lin de l’art. 25: «Aucun des
^aeuibres de l’administration ne peut
®t'i'e réélu plus d'une fois aux mêmes ,
’dictions dans une même section » i
(p. 32).
^’avoue que j’ai hésité un mol^eni, de crainte que l’on n’accueilmes paroles par ces mots muri^uré.s avec un certain sourire:
" Cieeru pro dorno sua » ; « il prêche
j'^ur sa paroisse, » J'ai vaincu mon
‘issilation, en pensant que ceux qui
bonne mémoire se souviendront
raisons (|ui m’ont poussé à ne
maintenir la déclaration que
levais l'aile en plein Synode de
de ne [dus accepter l’année
'’’vivante, donnant ainsi nue année
temps pour me choisir un suc*’®sseur. S'il y a de ceux (jui ne
'“^'dent pas s’en souvenir et qui
P^i'sislent à croire tà des motifs in®i'essés, tant pis pour eux, je dii'ai,
malgt.0 cela, ma l'uçoM de penser.
•le trouve le système que l’on
P^opos’e cotitraire à la Parole de
jmi. N'ouhlions pas qu’il s’agit
l*-.g|jRe e(. non pas d’administration
.^mrnunaie. Dans l’Eglise il y a des
oris divers accordés par le Chef
l’Eglise, et dont personne (qui
a réellemenl) ne songera jamais
glorifier. Dans l’Hivangile il est
Dh'lé de celui qui enseigne, de
qui présitle, de celui qiii ad„..'•’istre ou gouverne, etc. lÆ^'^6 peul, reconnaître le don, elle
Q peut pas le créer par son vote,
^'^•md on a été dirigé dans le choix
•' l’Esprit de Dieu et que ce choix
ij.l tombé sur un véritable don que
a acqprdé à un homme, uon
l'homme hii-méme, mats pour
dans laquelle II l’a placé
•^que l’on met cet homme de côté,
essayer un autre, je crois
J ® est. en rlehors des préceptes
® I Evangile.
Je trouve le système contraire au
bon sens. Je comprends que l’on
fasse des elTorts pour arriver à une
liberté plus grande que celle ijue
fou possède, je ne puis pas comprendre que, de gaieté de cœur, on
fasse fi de cette liberté et qu’on .se
lie volonlairernent les mains. Avec
nos lois actuelles nous pouvons
changer nos administrateurs, chaque
année, si les faits pi'Ouvent que
nous nous sommes trompés dans
notre choix, et nous pouvons nous
servir d’eux aussi longtemps (|u’ils
réjiundenl à notre attente.
Avec le nouveau Projet nous devrons élire nos adniinislrateurs pour
trois ans; si, par malheur, nous
nous trompons dans le choix, il
faudra les garder, quand même,
et dans trois ans ou peut faire
plus d’une bévue, même de celles
auxquelles il est impossible de remédier. Si, par coiilre, Dieu nous
a dirigés dans le choix et nous
avons de bons administrateurs, il
faudra les changer, au bout d’un
certain temps, par force. Peu im-porte que l’époque du changement
coïncide précisément avec des années difficiles, dans lesquelles les intérêts les plus sacrés de l'Eglise
exigeiaient des liommes expérimentés, il faut les changer, la Goiistitulioii l’exige. J’ai beau regai'der autour de moi, je ne vois rien de
seinblab!'^, nulle part, ni dans les
Eglises, ni dans les administrations
civiles.
" — On me dira: « vous vous trompez, il sera seulement défendu de
réélire dans la même section » —
J’ai compris cela, mais cela ne m’avance guère. Esl-ce qu’api'ès avoir
fait le tailleiir pendant six ans un
liomme sera qualifié pour se rendre
utile comme menuisier? Viendrait-il
à la pensée du gouvernement de
prendre son chef de division au
ministère des finances pour en faire
son chef de division au ministère
des travaux piblics? ou bien prendra-t-on un colonel d’artillerie pour
12
- ôâ ~
comandei- un .régiment de « bersaglieri? » — Ici un lecteur m’interrompt, pour me dire: « Vou.s ouhliez que l’on change très fiicileraent
de HDifiistére, que tel qui est cette
année ministre des travaux public.s,
.sera peut être ministre des fninnces,
l’année procliaiiie ». Non, je ne l’ouhiie pas, mais je sais aussi que
c’est à cela que nous devons, en
grande partie, de nous trouver dans
la triste posilion actuelle comme
nation.
N'üublipns pas une aiiire chose;
lors même que l’on a reçu un don
spécial, ce don a besoin de l'exercice pour se perfectionner. Cest une
vérité qui eourt les rue.s. Or, ce
serait précisément lorsque l'adrninislraleur commencerait' à se rendre vi'aiment utile que tious nous
forcerions à le mettre <le côté pour
lui faire faire un autre apprenli.s.sagè,
quitte à le reprendre quand, ayant
■perdu la main, il fera moins bien
et avec plus de fatigue ce que
l’exercice lui avait déjà rendu relativement facile.
J’ai ouï dire que la raison mise
en avant pour appuyer cette étrange
manière d'agir, c’est que la mort
peut enlever radministrateur expélimenté, au beau milieu tle. son
travail et laisser rEgli.se dans l’embarras. Est-il vraiment possifde que
l’on ne voie pas rénorme dilTérence
qu’il y a entre ces deux C)s? Nous
sommes toujours dans l’Eglise, ne
l’oublions pas Quand son divin
Chef juge à propos d’enlever un
ouvrier, ih a soin de le remplacer.
On peut aller à Lui eu toute confiance et le Lui demander avec foi.
11 n’en est pas de même quand,
par caprice humain, on se prive
de ce que Dieu avait doinné, quel
que soit le prétexte dont on se
serve pour donner à l’acte une apparence de raison.
i^e Projet dit <lans sa « parte
■e-sposiliva » qu’il y a des - Comités
étrangers habitués à traiter avec lu
Table et que etc.». C’est juste, mais
i
j pourquoi ne pas aller jusc|u’au bouf
I et lenir compte’de ce à quoi S'
I Imbitués les nombreux amis .sans'
lesquels nous serions, arrêtés dans
notre œuvre? Ils sont habitués à
traiter avec la Commission d’Evangélisation (|ui représente exactement
ce que toutes les autres Eglises pos-^i
sèdent. On leur a dit depuis 34'
ans: la Table dirige l’Eglise mère, la
Commission son œuvre d’évaugélisa'
lion. C’est ce qu’onI répété ceux qui
ont plaidé notre cause, les L) rs Guthrie, Stewai t, Poberlson, Blaikie etc.
Quami arriveront les délégués de
la Table, leur sera-t-il facile de faire
comprendre que la Table n’est
i la Table d'une iois? On admet gé-î
j néralement (¡ue la tâche ,do recueilj lir les fonds est diflicile, pourquoi
I la rendre plus diflicile encore sans!
avoir an moins comme com|)ensatioi|
j liM a van läge réel?
Je voudrais encore dire deuXi
mots sur
La Corps Pastoral et les
Consécrations.
Le corps pastoral disparaît doi
la scène dans le nouveau «projet».^
Je le regrette. .l’aurais aimé (|u’orl3
lui eût consacré deux ou trois ar-f|
ticlesàpeu prés comme les suivantsïj
i) Le corps pastoral comprend'
tous les pusteur.s Vaudois réguliére-t
ment admis,et se subdivi.se en trois
catégories:
a) Les pasteurs émérites, b) leàpasteurs en activité de service, c)‘
les pasteurs placés sou.s la haute!
surveillance (l’une des administra.-S
lions de l’Eglise.
2) Le doyen de.s pasteurs , esf
de droit président et choisit luL
môme ceux de ses collègues qüt
doivent l’aider soit comme vice
président soit comme secrétaire
3) Le corps pastoral a, commÇi
'aie, celle de veiller ^
la conservalion, dans l’Eglise, de
charge s
13
- C9
(]iie I exprime
l'ui'e doclrine, telle
'ü confession de foi
4) G’esl lin car])s pasloral qn’im^ornbe le devoir d’examiner les
^iiridiihUs an Sl.-Minislère, et.de les
Çoiisacrer, quand il les a jugé.s aptes
® en rem|)lir les lonctions.
5) Les consécrations auront lieu
■'iti service d’onvertuie du synode,
excepté dans le.s cas d’nryence, dont
[e corps pastoral lui-même sera
i'ige.
■ l*es détails rentrent dans les réSlernents organiques. J’ai trop abusé
^^ià de la patience de mes leclenr.s
Pom- pouvoir me permettre encore
yP® discuter arufilement ce sujet. Je
ferai, [larconséqneni, qu’énumérer
3*ielques unes des raisons <pii me
prendre la défense du coiqi-s
pastoral et de.s consécrations acPifelles.
Le corps pa.storal m’oftre, pour
'pxamen et l’acceplalion rieis candiP-iils, une garantie que les synodes
''^gionaux, comptant ciiu| ou six
P*Jf<leurs, ne m’ollVeut pas.
, Les pasteurs de Sicile peuvent
.®L'e plus larges ou plus étroits que
.Peux d’un autre synode régional, et
PP^ïepler ou repousser quelqu’ un
Hui croirait exactement ce que croit
^Plui que repousserait ou accepterait
4*® autre synode. J^e corps pastoral
Pmdè à cet inconvénient.
La consécration, telle que nous
fl
.'‘vons aujount’hui, est la plus sop®uelle des fonctions que nous
verrais à grand regret
CTOns; je la
• ®^er la place à des ccHisécrations
f® petit comité comme le seraient
^'’cément
_____ les consécrations telles
fte le « projet » les impose.
■y Enfin le corps pastoral avec
j^^j/onctiqns actuelle.s nous concilie
..psympaOiie de l’église Anglicane
^jtns laquelle nous comptons de
J'.*®uds^ amis, et dans laquelle il
faudra, par lorce, en cliercher
_ autres. Pourquoi jeter ce que nous
'y®®*’ et qui nous sert, pour pren
dre ce qui n’ajméiiorera en rien
notre position, bien au contraire?
+ +
En conclusion, les’ trois capi saldi
du projet, s’ils sont adoptés, sans
(aire gagner quoi ijue ce soit à l'Eglise en vie religieuse ou en force
evangélisatiice, retarderont le [irogrés,
rendront la lâclie des administrations lieaucoui* plus difficile, et
pourront, éventuellement, être la
cause de graves inconvénients, [loiir
ne pas dire davantage.
Ma Ijarbe plus biancbe (¡tie grise
et mes 58 ans me donnent, je ne
dirais [»as le droit, mais la permission de m’arlresser, sans i inconvenance, à mes collègues dams le ministère et à tous les Vauduis appelés
à se prononcer sur le « projet», et de
leur dire, eu frère:
Prenez garde* a Pacte solennel
([ue vous allez accomplir ! On nous
dennande d’en finir avec l’organisulion actuelle, et d’en adopter nne
nouvelle bâtie sur des principes tout
lif'féreril.«. Ne précipitez rien; diles
vous à voies-mêmes: L’organisation
actuelle (pour ne- parler que de la
commission d’Evaiigélisation) durant
34 ans nous a fait avancer de Gènes
au lond de la Sicile, nous a donné
trenle trois liàl.issés, temples ou écoles, a su trouver aiipi'és de nos
amis de Î’éli-anger tout ce qu’il
fallait pour tnaintenir et étendre
l’œuvre et, avec l’aide de Dieu, a
■lieureusement traversé des temps de
crise très difficiles montrant par les
faits, que nosi prédécesseurs qui
font créée,, ont été bien inspirés.
Les temps actuels sont gros d’orages, soit à luntérieuf soit à fé;
Iranger; est ee que le moment est
venu (le changer et de faire fessai
d’un nouveau sy.sléme qui, s’il est
chaudement appuyé par les uns,
inspire de sérieuses craintes à d’autres ? '
Que le Seigneur nous dirige et
I
14
- 70 —
qu’il oit pitié .de noire chéi e Eglise,
c’esl mon ardetile prière.
ROME, 9 février 1895,
¿/^'latteo yyochd.
Madame HENDERSON DE PARK
Florence, le 17 Février 18i>5.
"GUr ^jDirectmrj
À mon grand regret et à mon vif
cliagriii je lis dans le dernier N®
de la Votte from ilaly la nouvelle
du départ de cette excellente dame,
veuve de celui qui a été, .sans le
moindre doute, le plus généreux et
le plus conslant hieiil'aileur de notre
Eglise, ainsi que de bien d’aiiires
Eglises pauvres du Conlineiil. Et
mes regrets sont d’autant plus vifs
que le journal qui nous apporte
cette triste nouvelle ne nous dit
rien des derniers jour.s de notre
amie, et ne mentionne pas. même
la date de sa mort. Je ne veux cependant pas attendre nn jour de
plus pour vendre dans les colonnes
du Témoin un dernier témoignage
d’aliection et de respect à cette
dame chrétienne dont j’ai en l’occasion mieux que personne de
connaître le noble caractère, et
l’alTection qu’elle nous portait.
Madame Mary Heridei-son appartenait à une riche famille du haut
commerce de Idverpool, les Macfie,
qui eux aussi ont souvent richement
contribué à nos dilïérentes œuvres.
Mariée assez jeune au riebissime
John Henderson de Park, elle devint
véritablement son aide dans toutes
ses entreprises de bienfaisance chrétienne et liumanitaire. Il est bon
de rappeler ici que John Henderson
dépensa pendaiil bien des années
une somme annuelle de trente mille
Livres sterling, soit les trois quarts
d’un million de fi’. pour l’avancement du règne de Dieu, non seule
nient dans sa p)'opre Eglise (l’Eglisq
Unie Presbytérienne) mais, on peut
bien le dire, dans le monde entier
Dans la disltibulion de cette munilicence vraiment princiéie, Madamü,'
Henderson était la conseillère et;
l’aide de son mari. Je les ni vüï:
moi-même, pendant bien des jours,cotisacrer cliaque matin plusieurs
heur'es à dépouiller un énorme
courrier (pii leur apportait des re'i
quêtes venant de tous les coins dU;
monde, et à chacune desquelles l’on
répondait le jour même selon ses^
mérites et le plus souvent avec un
de ces chèques, qui lotit Iressuillii'
d’aise les cœur» des trésoriers dont
la caisse e.st vide.
A la mort de son mari, il y 9.
plus de vingt-cinq ans, Madame!
Henderson se i élira à Édimbourf^
où elle vécut depuis lors dans W
retraite, mais non dans l’oisiveté^
Elle conlintitt jusqu’à la fin à faire
parlie du C'omilé des daines de la
WaldenKÎan Missions Aid SociehJ\
et nos collecteurs trouvaient fonjonrS
sa porte, son cœur et sa bourse
ouverts à nos besoins. Tou.s ceu)t;
qui l’ont connue coriserveroîil d’elle
un atl'eclueux et reconnaissant sou-i
venir.
A. Meillb.
CHRONIQUE VAÜDOISE
TORRE PEI.I.ICK. Deniis. —
Quel hiver que celui que nous lra‘1
versons ! Que d’existences précieuse^;
il emmène! Nous avons encore celte
semaine à parier de deux de noS
frères dont la dépouille mortelle fu*
accompagnée an cliamji^ du repo^
par des centaines de personnes-;
C’est M. Paul Revel décédé Mardit
le 12, après une longue maladie- l'
avait été pendant bien des année^
ancien de la paroisse de S. Jean
il fut estimé jusiju’au bout à caus^
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lie l’iritégrité de sa vie, de la douceur de son caraclére et. de la simplicité de sa piété. — C’e.st ensuite
M. rinstitutcur en retraite E. Poëtti,
I décédé samedi, le 16. Il fut i’un des
l'égenls les plus infelligenls et capat)les que l’Egli.se Vaudoise ait jamais ftossédés. Son activité .s’exerça
surtout à Roià et à Angrogne et
combien de ceux qui accoururent de
ces deux communes pour suivre son
cercueil n’avaient ils [)as bénéficié
• de son enseignement! Iau aus.si fut
préparé par Dieu an départ, au
moyen de longues et pénibles épreu
ves qui produi.sirent leur fruit à
salut. Que les familles de nos Irères
veuillent bien le croire; nous comlirenotis toute la graiideur des perte.s qu’ils viennent de faii'e; aussi
leur présentons-nous l’expression de
louLe notre syinpatliie cbrélieiine.
— Béanmts de réveil. MM. J.-P.
Micül et H. Trün ont présidé pendant toute la semaine du 10 au 17
et dans tous les quai tier.s, des ré
unions de réveil. I.es écoles de
quartiers et centrales purent à grand
l)eine contenir tous ceux ((ui y accoururent. Un esprit de recueiliemenl et de prière se fit sentir partout. üb! combien d’âmes ici aussi
qui connaissent la bonne part, mais
qui ne peuvent se décider à la saisir! Et que de chrétiens qui suivent
le Maître de loin et en se traînant
- et (jui ne se sont pas eticore résolus
à rnarcfier joyeusement sur ses Iraces et à lui consacrer leur vie. Nous
lie doutons pa,s (|ue pour les uns et
i les autres ces réunions iraient été
lies plus'bienfaisantes
— Le 17 Février. Celle fête tombant un Dimanctie n’a pas eu son
. cachet fliccoutumé. On la transféra,
du mieux que l’on put, an Lundi.
Ces écoles cependant ne tirent pas
mur jolie procession habituelle; mais
par contre un frugal repas accueillit
Une centaine de Vaudois dans le
®afé Roma, Les choses que nous y
en tendîmes nous prouvèrent que noire généralion se rend bien compte
des Î)ienfaits que l’Emancipation nous
apporta, qu’elle regarde d’un œil
confiant, mais vigilant, à l’avenir
pour qu’aucune des libertés dont
nous avons joui jusqu’ici relativement à l'inslruclion de nos enfants
ne nous soit enlevée, et pour (|ue
nos familles ayant besoin de quitter
les Vallées Ironvent à s’établir en
Italie; et qu’enlin elle entend restei'
altacljéeaux principes qui donnèrent
la vicloire à nos pères et se consacrer toujours plus à la prospérité
de la pairie ilalienne.
— Lundi soir l’Union Chrétienne
de S. Marguerite conviait notre public à un IraUenimenlo <|iii, cointne
ceux des années précédentes, a laissé
chez tous la meilleure impression.
Nouvelles Religieuses
Uu journal américain cite ces
paroles de Moody. « l/eiilbousiasme,
voilà ce (|u’il nous faut dans l'œuvre
chrétienne. Apportons le l'eu sacré
dans la chaire, car si nou.s ne l’avons
pas dans la chaire, nous ne l’aurons
pas non plus parmi les bancs de
l’Eglise. »
{Eql. Libre.)
BOHÊME. Les persécutions leligienses redoublent, raconte l’Eglise
"Libre, dans certaines |.*arlies de la
Bohème. A Hnssinels, par exemple,
petite ville de 2,000 âmes, au sud
de la Bohême, la prière et l’étude
de la Bible sont considérées comme
dangereuses et criminelles, aussi l’Eglise libre réformée a-t-elle beaucoup à soutirir. Maintes fois les
réunions ont été dissoutes par la
police, les audileurs cilés devant le
tribunal, et le prédicateur M, Paul
Zeliuka mis à l’amende ou emprisonné, Donner un renseignement
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(luelcortr|ne sur la Büjle, même en
particulier, conRlilue un délit. Aux
coins des rues, dit le Journal reitffieux
de Neuchâtel, sont affichés des placards menaçant d’amende ou de
prison tous ceux qui assistent aux
réunions religieuses. La police va
jusqu’à se servir de mowsrjuels et
de baïonnettes pour tenir éloignée
des lieux de culte la population de
Hussinetz.
+ +
ReVpic, Poliü(nie
ïlsd:'< '
■: t
Ixes travaux de M, Moody à Richmond (Virginie) ont été accompagnés d’un succès plus qu’ordinaire.
Un tahernacle pouvant contenir 7 000
personnes a été rempli dès le début;
et un. samedi soir, dans une réunion
composée d’hommes, 250 se sont
levés pour prier.
(Eglise Libri).
SUR LES RÉCEPTIONS * tPOOUE FKE
Notre communieation du dernier
numéro sur ce sujet a provoqué
une réplique de M. C. A. Trou. Le
U’’ FVochot ayant désiré que toute
sa lettre fût publiée dans un seul
numéro double, dont les frais ne sont
naturellement que pour la moitié à
la charge de notre administration,
nous prions M. d’avoir patience
jusqu’à k semaine prochaine.
dTALlE. Rien de nouveau, et
il n’y aura rieq’tant . qu’au décret
.royal ne clôt pas la fégislatùre actuelle-et, ne proclame,) pas les noU'
vellés.élections. Alor.siiles diO’érénk
J. P; Mai.an, Gérant
I
partis s’organiseront [lour la lutte.
Noua continuons à penser que' si
une prolongation du régime actuel
de Buppres.sion de parlement et de
décrets-lois, peut donner à l’Italie une tranquillilé ' apparente et
éphémère, elle n’aménera que des secousses toujours plus violentes lorsque noire peuple voudra rentrer en
possession de toutes ses libertés qui
lui sont plus chères que la tranquillité et la prospérité matérielle.
l^e député GiûIiUi a été cité à
comparaître pour répondre aux accusations dont il est de loute part
assailli.
— Les niéputés .de l’opposition
piémontaise ont eu 'une nouvelle
réunion à Turin.
— i.e comte Tornielli, nouvel
ambassadeur à Paris, a présenté ses
lettres dé créance à Faure.
— La neige est tombée eri’aho'ildance à Florence, Sienne, Rome et
même à Messine et à Palerme.
AUTRICHE. - I.’Afchidüc Albert,
le vainqueur de Custoza en 1866,
est mort à Arco, le 18.
Abomiemeiits reçus:
' Pour 1895: MM.; MACËL. Tron
past,;. Je. Trou, . Robers ; Giraud;
aiic, du‘Didier; anc. du Chpforan;
Micol, Pbrinche, — Ane, Momlon,
Dohi; Maurin, Biollè; Brandi, Ghariollemburg; Kleiiih.ans, Berlin; Béringuier ib ; Gautier, Genève, .
'il
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