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Quarante-troisième année.
7 Février 1908
N. 6.
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L’ECHO DES VALLEES
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Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie . . Fr 3 00
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Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
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On s’abonne : à Torre Pellice an bnrean d’administration et à
1 Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’arance.
Annonces: S’adresser à l’Imprimerie Alpine; voir conditions à
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tonni, prof., 7'orre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Le Convegno de Turin — Epliémérides
raudoises — Lettre de Florence —
— Notes d’un voyage d’évangélisation
— Lettre d’Edimbourg — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Livres
et journaux — Revue politique.
Nous remercions vivement les abonnés qui ont bien voulu nous
régler leur abonnement de l’année en
cours, en priant instamment les autres — les deux tiers environ —
d’imiter ce bon exemple. Quant aux
retardataires obstinés de 1907 et 1906
sans conscience et sans dignité, nous
les vouons au mépris des honnêtes
gens et nous gardons leurs noms
dans nos livres... pour la postérité.
L'Administrateur.
Le Convegno de Turin
Les organisateurs du « Convegno per
lo svïluppo delta vita spirituale», qui s’est
tenu à Turin les 2g, 30 et 31 janvier,
peuvent se réjouir à juste droit de la
réussite de leur projet. Les six entretiens qui ont eu lieu alternativement
dans les locaux de l’Eglise Vaudoise et
de l’Eglise Baptiste, (l’Eglise Méthod.
Episc. n’ayant pu nous recevoir par des
motifs d’ordre matériel) roulaient sur
les sujets de la plus haute actualité :
l'œuvre du St-Esprit, le réveil, l’esprit
qui doit animer chaque dénomination,
lé chrétien dans le monde, ora et labora — Chacun des sujets était introduit à tour de rôle par le moyen d’une
courte allocution, et développé successivement par des discours qui n’ont jamais dépassé les limites convenables, le
tout alterné de prières et de chants que
l’assemblée enlevait avec un entrain admirable. Des réunions d’appel ont eu
lièu chaque soir dans les locaux des
trois dénominations, et nous n’oublierOns pas de si tôt la dernière surtout,
bondée d’un public qui a écouté pendant plus de deux heures dans le plus
parfait recueillement des appels sérieux
à la repentance et à la prise de possession du salut. '■
Nous avons l’intime persuasion que
ces trois journées ont été en bénédiction d’abord à ceux qui ont eu le pri’t'ilège d’y prendre une part active, et
ensuite pour les trois Eglises qui travaillent dans un si bel esprit de fraternité à l’évangélisation de notre ancienne
capitale. Et nous souhaitons vivement
que ce qui a si bien réussi à |^urin
puisse se voir bientôt dans d’autres
villes où des dénominations différentes
Se coudoient et ne savent pas toujours
fraterniser.
Merci à nos collègues de Turin qui
ont eu l’amabilité de nous inviter à un
festin qui nous a retrempés et rafraîchis
— et tous ensemble à l’œuvre pour
réaliser de mieux en mieux l’ordre du
Maître : qti’ils soient nn en nous.
B. G.
EPHËMEBIPES YAOIIOISES
6 Février.
Les Barricades de St-Germain.
Charles Emmanuel I ne fit point de
persécutions sanglantes aux Vallées
comparables à celles faites par son prédécesseur Emmanuel Philibert et par
ses successeurs Charles Emmanuel I et
Victor Amédée II, mais il y fit pourtant quelques expéditions armées, entr’autres une au Val Pérouse, que la
date du 6 Février nous rappelle particulièrement parce que ce fut en ce
jour-là qu’eut lieu la plus grosse bataille de cette expédition — Gilles (II
279-292), Rorengo (Mem. hist. 212-214)
et une relation des Archives d'Etat de
Turin publiée par M. le prof. Salv. Foa
dans le dernier Bulletin de la Société
d’Hist. Vaud. nous renseignent assez
complètement sur cette expédition pour
nous permettre d’en retracer la chronique précise.
Il s’agit de l’attaque faite contre StGermain en 1624 pour obliger les Vaudois de Val Pérouse de démolir six
temples qu’ils avaient bâtis « hors des
limites tolérées». En voici les faits saillants :
Janvier 15. Le duc, étant à Rivoli,
ordonne au sénateur Sillano d’aller en
Val Pérouse faire démolir 6 temples.
Janvier 25. Le duc ordonne à Andrea
Di Ceva, gouverneur de Pignerol d’assister Sillano dans cette mission, d’accord avec le colonel Taffino.
Janvier 25. Le régiment du sieur de
Savinas, à St-Second, est mis sur pied
de guerre, pour prêter main forte. Les
Vaudois du Val Luserne en avertissent
aussitôt ceux de St-Germain et intercèdent en vain pour eux à Pignerol
auprès de Taffino.
Janvier 27. Sillano arrivé à Dublon
confère avec les députés des Vaudois
qui lui présentent une requête adressée
au duc qu’il les exhorte d’envoyer au
duc, mais tandis que cette conférence
a lieu les troupes ducales arrivent à
Saint-Germain. Les Vaudois quittent la
Vallée et se réfugient plus haut, construisant des remparts et des barricades.
Alors quelques officiers et soldats huguenots du régiment de Savinas voyant
qu’il s’agissait de combattre les Vaudois demandent aussitôt leur congé.
Janvier 28. De Ceva gouverneur de
Pignerol fait défendre sévèrement au
Val Luserne de secourir le Val Pérouse.
Février i. Le comte Philippe de Luserne convoque une assemblée à La
Tour pour empêcher qu’on envoie des
secours ,à St-Germain, tandis qu’à
Dublon ’tous les pasteurs du Val Pérouse et les députés traitent avec Sillano pour obtenir le départ des troupes
moyennant la démolition des temples.
Pendant ces pourparlers, arrive de StGermain la nouvelle que les troupes
ont attaqué les barricades et que la
bataille est dans .son plein. Les députés quittent le Doublon et accourent à
St-Germain d’où, la bataille finissant
avec la nuit une troupe vaudoise part
pour Dublon pour tirer vengeance de
cette trahison ; et ce n’est qu’à grand
peine que les pasteurs parviennent à
l’arrêter et à conduire Sillano en sûreté
au Pragela.
Février 4. Taffino trompe les Vaudois par de belles promesses et les
réunit aijp Doublon où ils promettent de
démolir les temples pour que l’armée
déloge.
Février 5. Les temples sont démolis,
et l’armée ne part pas, Taffino exigeant
maintenant que les Vaudois posent les
armes et démolissent leurs barricades.
Février 6. Les Vaudois refusant, Taffino envoie à St-Germain le capitaine
Bonnet de Pignerol et il s’engage aux
barricades une bataille furieuse qui dure
de 6 à II h., dans laquelle ce capitaine
est tué.
Février 7. Les Vaudois de St-Germain font demander des secours au Val
Luserne ; sur quoi le comte Philippe
pour obtenir qu’on ne les envoie pas,
va auprès de Taffino, et retourne disant
que tout va bien.
Mais des secours se préparent quand
même en secret.
Février 17. Le Comte Philippe informé de ces préparatifs, va avec des
Vaudois de sa vallée à St-Germain conférer avec Taffino et les principaux du
Val Pérouse ; et Taffino finit par faire
déloger l’armée demandant que des députés Vaudois l’accompagnent auprès
du duc, ce qui est accordé.
Ainsi finit l’expédition grâce à Dieu
qui persuada Taffino d’y mettre fin
moyennant l’abondante neige qui paralysait son armée et le secours promis du Val Luserne qu’il redoutait fort,
Teofilo Gay.
LETTll BE FLBillCI
Florence, 26 Janvier 1908.
Cher Directeur,
Vous avez mille fois raison de vous
plaindre qu’on ne vous envoie pas assez
de nouvelles. Je m’en fais pour mon
compte de vifs reproches, car je vous
en avais promis et pendant quelque
temps il me semble avoir tenu ma
promesse. Et puis ? Je l’ai trop oubliée.
Eh bien, je veux tâcher de me la rappeler plus souvent à l’avenir, comme
je vois avec plaisir, dans votre dernier
numéro que font plusieurs de vos lecteurs.
Pour aujourd’hui j’ai le plaisir de vous
envoyer la statistique de la vente des
Saintes Ecritures pendant l’année 1907,
dans l’Agence Italienne de la Société
Biblique Britannique et Etrangère.
Vendu par 24 Colporteurs Ex. 57.313
» au Dépôt ... » 26.075
» à d’autres Sociétés » 26.682
Donné gratuitement . . » 86
Total Ex. 110.156
Ces ventes se décomposent ainsi :
Saintes Bibles .... Ex. 4.956
Nouveaux Testaments, la
plupart avec Psaumes. » 12.179
Portions séparées ... » 93.021
Total Ex. 110.156
Soit 12.006 ex. en plus de l’année 1906.
*
* *
Ce résultat est éminemment encourageant, et nous en félicitons de cœur
le nouvel Agent, qui a su l’obtenir
malgré la fermeture de la plupart des
dépôts et la diminution de trois colporteurs. Qu’il me soit permis d’ajouter
quelques détails sur l’œuvre de la Société en général.
Le dernier exercice de la Société
s’est clos, au 31 Mars 1907, avec un
total de ventes, depuis sa fondation en
1804, de 204.000.000 d’exemplaires des
Saintes Ecritures en tout ou en partie,
en 409 langues et dialectes divers. La
Société avait, à cette date, une petite
armée de 900 colporteurs, plus 740
lectrices de la Bible qui pénètrent dans
les harems et les zénanas, pour y lire
la Bible (et enseigner à la lire) aux
pauvres femmes qui y sont prisonnières.
La Société a pensé même aux aveugles
et a imprimé les Ecritures ou quelques
portions de la Bible en caractères en
relief pour porter la lumière de l’âme
à nos frères qui sont privés de celle
du soleil.
Mais qu’il reste à faire encore ! Des
centaines de peuples et de tribus sont
encore complètement privés de la Parole de Dieu. Et même chez les peuples
qui la possèdent déjà en tout ou en
partie, l’accroissement de la population,
et les progrès de l’instruction augmentent indéfiniment le nombre des lecteurs, auxquel c’est un devoir des chrétiens de porter le message de la vie.
La Société pourra-1-elle jamais atteindre son noble but ; mettre la Parole de
Dieu entre les mains de chaque créature
humaine ?
C’est une erreur profonde de croire
que notre Société est riche. Pendant
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huit ans de suite les dépenses annuelles
ont surpassé les recettes de plusieurs
milliers! de livres sterling. Et peut-il en
être autrement si l’on réfléchit que pour
chaque 25 fr. que la Société dépense
pour traduire, imprimer et répandre ses
éditions des S. E. elle ne reçoit que 10
fr. pour continuer son œuvre.
Aussi cette année encore aurons-nous
en Italie la visite d’un collecteur : le
Rev. James Thomas, de Londres,
secrétaire de district ancien de la Société. Il ne pourra visiter que quelquesunes de nos villes principales, mais ailleurs les colporteurs ou des amis de la
Société pourront agir comme collecteurs.
L’on pourra aussi envoyer des souscriptions ou des offrandes au soussigné,
ou directement au Nouvel Agent pour
l’Italie : Rev. R. 0. Walker, 185 Vide
délia Regim, Borna.
A. Meille
51, Via Serragli, Florence.
Notes d’un Yoyage d’Evangélisation
II.
24 Décembre.
Tout en me chauffant comme un lézard au soleil je cause avec le colporteur. Il me raconte quelques-unes de
ses aventures. Je fais une fois de plus
une remarque intéressante. Les gens
simples, les évangéliques peu lettrés
ont une façon de faire de la polémique
fort différente de celle que nous faisons
parfois — toujours plus rarement par
bonheur ■— du haut de la chaire. Et
je n’bésite pas à déclarer que leur polémique vaut beaucoup mieux que la
nôtre. Il n’est pas facile en peu de mots
de caractériser ces deux genres. Nous
discutons intellectuellement, nous raisonnons, nous citons les pères de l’Eglise et l’Ecriture — eux s’adressent au
sentiment, et surtout au bon sens, et
citent plus rarement et plus à propos.
Un exemple fera mieux comprendre
ce que je veux dire.
Dans un village voisifi on fêtait Vincoronazione de la Madone de l’endroit.
Le colporteur, s’adressant à un badaud quelconque :
— J’aimerais bien savoir quelle est
la femme que vous couronnez aujourd’hui.
— C’est la Madone.
— Quelle Madone ?
— La mère de Notre Seigneur JésusChrist.
— Impossible !
— Comment impossible ?
— Parce que la mère de Jésus était
une femme simple et modeste qui n’a
jamais prétendu ni désiré des honneurs
semblables.
— Qui vous le dit?
— Elle-même 1 Elle s’est déclarée la
servante du Seigneur et a donné dans sa
vie un seul ordre : « laites tout ce que
Jésus vous dira ».
N’est-ce pas de l’excellence polémique ? L’interlocuteur de notre frère
n’a-t-il pas été conduit de cette façon
à toucher du doigt toutes les erreurs romaines se rapportant à la Vierge ?
*
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Le colporteur me raconte bien d’autres choses ; je me souviens de ce détail intéressant d’us et coutumes de tout
le midi de l’Italie.
Le rite juif et païen de consacrer
certains produits du sol à la divinité
s’est maintenu tel quel parmi ces populations. Un paysan vient et apporte
au prêtre per divozione ou per sciogliere
un voto des œufs, un cochon de lait,
un coq, une chèvre, un kilo de pommes
de terre, une tête de salade, une miche
de pain, que sais je; et le prêtre après
avoir bénit la chose ou la bête en
question, les place pendant quelques
heures ou quelques jours au pied de la
statue ou de l’image de la vierge. Ces
objets deviennent ainsi il gallo délia
Madonna, le patate délia Madonna, la
porchetta délia Madonna, etc. etc.
Mais comme la Madone ne sait qu’en
faire, le prêtre prend ces choses pour
lui ; et comme il ne sait qu’en faire
lui-même, il les vend, en général aux
enchères. Pour pouvoir manger une
tranche ou un morceau de ces choses
sacrées les paysans les payent deux,
trois, six, dix fois leur valeur réelle,
et le prêtre intasca gaîment, remerciant
Dieu de la bêtise humaine,..;
*
* *
C’est la veille de Noël. Je m’en vais
voir deux vieux fratelli dans une ruelle
solitaire de la ville.
Ils sont en train de discuter très fort.
La femme voudrait allumer le feu au
pauvre foyer et préparer quelque -chosette de bon. N’est-ce pas la veille de
Noël ? Ne faut-il pas se réjouir ? Tout
le monde ne fait-il pas bombance cette
nuit ?
Le mari, lui, ne veut pas allumer le
feu. Il est évidemment plus avancé que
sa femme. Il a l’impression très nette
que la joie de Noël doit être une joie
intérieure, une joie de l’esprit. Il a
profondément horreur des bacchanales
païennes par lesquelles les soi-disant
chrétiens, fêtent Noël dans les maisons
voisines. Il dit à sa compagne : Ne
comprends-tu pas que ce n’ est pas
l’estomac, mais le cœur qui doit se
réjouir de la naissance de Jésus-Christ ?
La vieille pleurniche, résignée. Le
mari a bien raison, certes ; niais est-ce
bien vrai qu’il faille bannir toute réjouissance matérielle ce soir ? Un modeste repas empêcherait-il notre esprit
de sentir la sainte allégresse de cette
nuit merveilleuse ? — Est-ce que le
chrétien doit renoncer absolument aux
bien de ce monde ? Gare à l’ascétisme
des moines ! — Je crois que le chrétien
doit jouir, au contraire des dons de
Dieu avec modération, avec reconnaissance, n’oubliant jamais ses frères plus
misérables.
Le vieux a l’air de se convaincre.
Bientôt la flamme claire brille dans
l’âtre.
Quels drôles de types que ce couple,
et dans quelle drôle de masure ils vivent 1
C’est une espèce de cave, à moitié
écurie, creusée dans les fondements
d’une antique maison. La voûte basse,
à quatre arceaux qui partent des angles
et se rejoignent au centre, est noire de
fumée et de poussière. Appuyé à une
paroi un grand lit coniugal, très propre,
refait avec grand soin, mais sous le
lit... des poules 1 D’un côté la cheminée
pleine de suie, de l’autre une petite
table sur laquelle je vois un morceau
de miroir, un vieux peigne, un bougeoir ébréché... Au fond: des bambous,
des joncs, de la paille tressée. Les vieux
sont empailleurs de chaises, mais s’ingegnano pour gagner quelques sous à
droite et à gauche : la femme fait le
gros service chez une dame, le mari
court le pays à la chasse de cheveux...
Ah monsieur ! me dit la .vieille, c’est
une affaire sérieuse de gagner un sou
par les temps qui courent !
Et elle dessine en l’air un geste vague
de sa main amaigrie.
Je continue à observer la pièce. Elle
est pour le moins originalement tapis
sée ! Des deux côtés du lit deux immenses cartelloni, hauts environ deux
mètres, larges un, sur lesquels on lit
le Notre Père et les Dix commandementsau chevet deux autres cartelloni plus
petits avec des passages du“ Nouveau
Testament ; plus loin un drôle de stemma
valdese, avec le chandelier sans étoiles
sur fond noir, et tout autour, en blanc
sur fond bleu les paroles fatidiques ; La
luce riluce nelle tenebre. Enfin, juste en
face de la porte d’entrée, suspendu au
plafond, et pendant en l’air, un autre
immense cartellone avec le Credo des
Apôtres.
Ah, me dit la vieille I Qu’ils viennent
pourtant questuare pour leurs fêtes 1
L’autre jour ils sont venus pour Sainte
Lucie ; je leur ai dit : S.te Lucie ne
mange pas, elle n’a pas besoin que je
lui fasse l’aumôme ». — Ils m’ont traitée
de scomunicata. Je leur ai répondu :
Lisez là I
Et elle pointe énergiquement son
index vers le Credo des apôtres.
— Lisez là ! — Oui ! lisez là et puis
faites passer ce que vous avez lu dans
votre conscience et dans votre cœur ;
et témoignez de l’Evangile par votre
vie pure et honnête, par votre amour
du prochain, par votre confiance en
Dieu 1
suivre). J.. H. Meille.
M. le Directeur,
Permettez-moi de vous envoyer, avec
les salutations des Vaudois d’Edimbourg,
quelques nouvelles à l’égard de ces
bons amis Ecossais qui s’intéressent à
nous et qui travaillent pour notre œuvre dans cette grande ville du Nord.
Il faut avoir vécu ici quelque temps
pour se faire une idée de l’admiration
et de l’affection dont notre peuple est
encore de nos jours l’objet ; jamais le
privilège d’appartenir à l’Eglise Vaudoise ne m’a paru si grand. Ce nom
Waldensian a quelque chose de magique : il nous ouvre toutes les portes, il
nous fait trouver partout un accueil
bienveillant et sympathique.
A ce propos je veux vous raconter
deux épisodes, et vous pourrez juger
par vous-même de la manière dont nos
amis écossais montrent, dans la pratique, leurs sentiments d’affection à notre
égard. J’ai fait la connaissance d’une
dame qui a visité l’année passée les
Vallées Vaudoises en s’arrêtant tout
spécialement à Rora. — Au Nouvel-An
elle m’a invité chez elle avec plusieurs
amis (entre autres son pasteur), et nous
a fait passer une agréable soirée en
nous montrant, au moyen de la lanterne
magique, quelques-unes des plus belles
vues que son frère avait photographiées
lors de leur voyage dans les Vallées.
A mesure qu’elles apparaissaient sur la
toile, la dame les expliquait, et réussit
ainsi à intéresser vivement ses amis à
notre histoire et à l’œuvre que nous
poursuivons en Italie.
— Vos lecteurs savent certainement
qu’une des curiosités historiques d’Edimbourg est la maison de John Knox.
Un des bibliothécaires a étudié à fond
notre littérature vaudoise et a réussi
avec beaucoup de peine et de persévérance à se procurer presque tous les
livres anglais qui s’y rapportent. Quelques-uns sont très précieux, comme par
ex. l’Histoire de Morland (1658). Il les
a dernièrement exposés dans une des
chambres du grand réformateur avec
quelques manuels d’Histoire Vaudoise
en français (entre autres celui de Léger),
et plusieurs documents très intéressants.
Il y a par ex. des lettres du modéra-à
teur J. J. Pons (au commencement du
siècle passé) adressées au Dr. Gilly et
de longues listes de dons de la même
époque. Ce même monsieur a donné
une excellente conférence sur ces livres; |
je sais en outre que beaucoup de personnes ont été les voir et en ont été
vivement intéressées.
— Mardi 14 Janvier M. le pasteur |
Pietro Griglio, envoyé cette année en
Ecosse comme député de notre Eglise, 1
a donné devant un auditoire de plus de f
60 personnes un compte-rendu très intéressant sur notre œuvre dans les
Abruzzes, et a montré d’une manière
persuasive comment malgré maintes op-')
positions la lumière de l’Evangile se
propage rapidement dans ce pays. M. î
Griglio s’arrêtera encore quelques jours |
à Edimbourg puis il ira à Glasgow et ^
dans le Nord.
— La dernière nouvelle que j’ai à
vous communiquer est très triste pour |
nous. Une de nos amies les plus dévouées et les plus fidèles nous a quittés ;
la semaine passée pour un monde meil- j
leur. Miss Guthrie était la seconde fille..
du Dr. Thomas Guthrie à la mémoire
duquel Edimbourg va bientôt ériger un |
monument. Elle avait hérité de son '
père avec des dons intellectuels et spi- ^
rituels peu communs, un grand amour
pour l’Italie et pour les Vaudois en
particulier. Pendant plus de 45 ans elle 3
n’a cessé de suivre avec sympathie^ les
progrès de notre œuvre, et d’y intéresser nos nombreux amis. Elle connais- ,
sait bon nombre de nos pasteurs qu’elle J
avait vus à Edimbourg comme étu- ]
diants ; dans une des dernières visites j
que je lui ai faites elle m’a encore de- |
mandé des nouvelles de plusieurs d’en-i^
tre eux. En 1861 elle avait été un des 1
fandateurs de notre Mission Italienne '
à Edimbourg et depuis lors n’avait ja- ;
mais manqué d’assister ni à nos cultes
ni à nos services sur semaine, et chaque année elle collectait pour cette œuvre à peu près 600 francs. Nous avons
Dimanche passé consacré notre culte '
italien tout spécialement à sa mémoire
qui certainement ne s’effacera pas de
si tôt au milieu de nos italiens.
C’est avec ce témoignage à la mémoire de notre amie Miss Guthrie que
je désire aujourd’hui clore ma lettre.
Votre dévoué
Un étudiant Vaudois.
La Tour. Cette paroisse a eu la joie
de voir cette semaine, en plusieurs occasions, M. le missionnaire et Madame
Lageard. Mardi après-midi la Société
de missions que préside M.lle M. Meille
les avait invités à assister à sa séance
annuelle, tenue dans le salon de la présidente. 84 personnes étaient présentes.
Après le culte et une chaude allocution
de M. le pasteur C. A. Tron, la Présidente lut une relation très intéressante sur l’année sociétaire, qui terminait par un affectueux message à l’adresse des missionnaires. M. Lageard
remercia en termes émus pour tout
l’intérêt que la Société entretenait fidèlement pour l’œuvre missionnaire. Plusieurs cantiques intercalés contribuèrent
à laisser une impression bienfaisante sur
tous ceux qui asssistèrent à cette séance.
Les différentes sociétés de la paroisse
n’ayant pu s’entendre, mardi une réception toute semblable, présidée par
M. le pasteur A. Jahier, fut offerte aux
missionnaires par le Pradeitorno, la So-
3
f:é.' ,
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3
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I
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c-ï.
ciété des Copiers et la Zambézia, représentés, outre M. Jahier, par MM.
Falchi et Del Pesco.
Le meme soir, M. Lageard assistait,
au College, a une réunion ordinaire du
Pradeltorno, encourageait ces jeunes
gens à continuer leur noble tâche et
leur donnait plusieurs conseils excellents, quelques-uns desquels ont été,
séance tenante, mis en pratique.
Notre missionnaire prêchera à Bobi
dimanche ; il continuera ensuite sa'tour
0
nee d’adieux aux Vallées, qu’il quittera
probablement le 24 pour Genève, Lyon,
Paris, Londres, ou M. et^M.me Lageard
pensent s’embarquer vers le 20 mars.
Que Dieu les accompagne dans tout
leur voyage et garde leurs enfants qu’ils
ont dû laisser en Autriche 1
M. le candidat au Saint-Ministère
David Forneron, évangéliste à Orsara
di Puglia, a dû revenir aux Vallées
pour se remettre d’une fièvre persistante. IPest actuellement à la Tour
et s’y est fait déjà beaucoup de bien ;
nous espérons qu’il sera bientôt entièrement remis.
Le 17 Février sera fêté comme les
autres années par la réunion des enfants
dans le temple et par un banquet populaire. Par contre il n’y aura pas la
traditionnelle soirée de l’Union chrétienne, qui sera remplacée par une conférence de M. le pasteur Jahier.
Le banquet aura lieu à l’Hôtel de
l’Ours. Prière de se faire inscrire avant
le 15, à l’Hôtel ou auprès de l’ancien
du quartier.
M. le professeur Falchi a été la semaine passée tenir des conférences à
Pavie et à Gênes, et a eu dans l’une
et l’autre ville de beaux auditoires. A
Pavie, les conférences ont eu lieu dans
le temple de l’Eglise Méthodiste, faute
d’un local neutre ; cela n’a pas empêché bon nombre d’étudiants et même
quelques professeurs d’y assister. A
Gênes le local de l’Université populaire
était littéralement bondé.
Société « Pra del Torno » — Nous
rappelons aux membres honoraires et
à tous nos amis que nous tenons nos
séances ordinaires les premier et troisième mercredis de chaque mois au
Collège ; et nous les prions de bien vouloir adresser leurs contributions au caissier G. Del Pesco (chez M. le pasteur
Romano). Le Bureau.
La section de Torre Pellice de la Société V. d’utilité publique est convoquée pour vendredi soir à 8 i\2
dans l’école de S.te Marguerite.
Ordre du jour ;
Relation de la Direction ;
» Bureau de location ;
» Chemins vicinaux ;
Propositions et communications ;
Nomination de la Direction.
Le Président: J. Geymet.
Pour le repos du Dimanche. On
nous prie d’avertir lé Ç’ublic que les
coiffeurs de Torre Pellice, de commun
accord, ont décidé d’observer les dispositions de la Loi sur le Repos du Dimanche, en ne travaillant que 5 heures
le matin, c-est-à-dire de 5 h. à 10 du
i.r Avril au 30 Septembre, et de 7 h.
à midi d’Octobre à fin Mars.
Conférence. Sous les auspices de la
Société d’Utilité Publique, l’avocat
Attilio Per, président du Comizio Agrario
de Pignerol, donnera Dimanche, 9 courant, à 3 h., dans VAula magna du Collège, une conférence pratique sur Vinnesto delle viti americane.
Nous espérons que nos agriculteurs
surtout, y assisteront en grand nombre,
vu que le sujet les intéresse tout particulièrement;
Saint-Jean. Le programme de la
fête du 17 février est ainsi formulé :
10 h. - fête au temple pour les enfants.
Midi - dîner traditionnel à la Salle
Albarin (Maison Vaudoise).
8 h. - soirée donnée par l’Union
Chrétienne des jeunes gens ; représentation d’un drame nouveau en 5 actes
«Il 17 febbraio nella Storia Valdese».
La représentation finira à g h ij2 en
sorte que les amis de La Tour venus
par le train de 7 i]2 pourront s’en retourner par le train de 10 heures.
Décès. Tourn Virginie, 30 Janvier.
Les examens de quartier ont fini par
une nombreuse réunion tenue Mercredi
29 janvier à la Maison Vaudoise.
Nous recevons la participation du
mariage, célébré le 6 courant, de M.lle
Adeline Cougn, fille de M. le caissier
de la Table avec M. le lieutenant Jean
Ribet, du Pomaret. Nos affectueuses
félicitations.
NooYelles et faits divers
Venise, le l.r Fév. 1908.
Monsieur le Directeur,
Veuillez me permettre de rectifier une
légère inexactitude dans la nouvelle que
vous avez publiée au sujet des réparations au palais Cavagnis de Venise. Ce
n’est pas dans le vestibule au rez-dechaussée, qui effectivement, « sert de
passage à tous les habitants du vaste
édifice » que se tiennent les cultes depuis tant d’années, mais dans le vestibule
du I .r étage, égal en grandeur au premier, et qui fait partie de l’appartement
occupé par le pasteur.
Quant aux frais de la chapelle, qui
va être terminée dans quelques semaines et qui sera plus jolie que nous ne
pouvions le supposer, nous ne savons
pas encore exactement à quelle somme
ils s’élèveront. J’espère toutefois qu’on
ne dépassera pas de beaucoup le don reçu.
Votre dévoué
G. D. Buffa.
Dimanche 26 janvier, M. Louis Rostagno, pasteur de Palerme, chargé, cette
année encore, de collecter dans la Suisse
romande en faveur de l’évangélisation
italienne a tenu à Genève, au temple
de l’Auditoire, une conférence sur ce
sujet. La Semaine Religieuse du i.r février en donne un résumé très intéressant, d’après lequel on voit que l’orateur, tout en sympathisant avec les modernistes, ne se fait pas d’illusions au
sujet des résultats qui pourront découler de ce mouvement.
— Notre vénérable frère, M. le pasteur Georges Appia, de Paris, vient
d’achever sa 8i.e année. Il n’en conserve pas moins sa verdeur, si bien que,
observe l'Eglise Libre, non seulement il
prêche à son tour, mais encore au tour
des autres.
— On annonce du Lessouto la mort
de Madame Lantré, la veuve du missionnaire décédé en 1893, et que M. le
missionnaire Marzolff, vient d’avoir une
attaque d’apoplexie dont il commence
à peine à se remettre.
LI¥1IS ET illïïES
L’Enfer du Dante et celui d’un
poète anonyme. Une page d’histoire
de la Philosophie du Moyen-âge, par
le Docteur Jean Balma, professeur au
Lycée de Pinerolo. Torre Pellice, Typ.
Alpine, 1907 — 38 p. in-8°.
L’Auteur étudie les rapports — indirects — qu’il y a entre le Novel Sermon et la Divine Comédie, et trouve
que le poème vaudois a tout autant de
droits à être cité parmi les visions qui
ont précédé celle de Dante, que beaucoup de celles qui ont été exhumées
par le professeur d’Ancona.
Revue Politique
La réouverture de la Chambre a eu
lieu mardi 4 c., avec l’affluence ordinaire
des premières séances lorsque l’équilibre
du ministère n’est pas en jeu. Il va de
soi que l’assemblée s’est tout d’abord
acquittée d’un premier devoir, en commémorant, par l’organe de son président
et de M. Giolitti, le roi et le prince du
Portugal, les deux malheureuses victimes
d’un odieux attentat. Nous n’avons pas
à nous arrêter sur les distinctions, inopportunes s’il en fut, que l’hon. Chiesa a
cru devoir faire à ce sujet et que la
grande majorité de la Chambre a, du
reste, désavouées. Chaque chose en son
temps, est une maxime que certaines
gens feignent d’ignorer. Cette première
commémoration est aussitôt suivie de celle
du regretté député de Suse, M. Chiapusso,
dont la fin prématurée suscite de profonds et sincères regrets. On reprend
ensuite l’examen des “ conventions maritimes „, demeuré en suspens depuis la
dernière séance de décembre et qui aboutira à l’approbation à peu près intégrale
de la loi.
M. Manfredi continue à diriger, avec
son énergie et sa rondeur habituelles, le
procès Nasi, et l’on a fait joliment du
chemin au cours de la dernière huitaine,
sans que la physionomie morale de l’accusé ait sensiblement changé. Les nombreux témoins à décharge — les gros
bonnets de la franc-maçonnerie, entre
autres — ont dit, à qui mieux mieux,
le plus grand bien de l'homme, de son
honorabilité, de sa générosité (de l’argent
d’autrui) de sa simplicité même, ne vous
en déplaise. Mais aucun fait nouveau qui
détruise un seul chef d’accusation, n’ a
été produit. Jusqu’à nouvel ordre, Nasi
reste Nasi, et nous attendons toujours
la ou les preuves qui feront éclater son
innocence, la sincérité de ses intentions,
la candeur de son âme !
Une question de capitale importance,
qui agite et passionne depuis longtemps
l’opinion publique, l’instruction religieuse dans les écoles élémentaires,
vient d’être tranchée, ou, si vous voulez
ensevelie par le Gouvernement. Auronsnous l’abolition totale de l’instruction
religieuse ou le retour pur et simple à la
loi Casati ? Ni l’un ni l’autre... puisque
c’est le Gouvernement, vous dis-je, qui
a mis la main à la pâte. Or il fallait, si
possible, « contenter tout le monde et
son père », c. à d. les cléricaux en première ligne, les radicaux et les librespenseurs ensuite et même les indifférents
qui sont le grand nombre. Le règlement
pour l'instruction religieuse, élaboré par le
conseil des ministres, établit donc qu’à
l’avenir, les communes qui veulent l’enseignement religieux le feront donner
aux élèves dont les parents l’exigent.
Quant aux autres communes, l’enseignement religieux sera également donné dans
les locaux de l’école; et dans un cas
comme dans l’autre par des personnes
ayant le brevet de maître élémentaire et
approuvées par le conseil provincial scolaire. Voilà qui est fait pour ne satisfaire
ni les prêtres, ni leurs adversaires, et
surtout pas ces derniers.
«
* *
Vers 5 h. de l’après-midi du 1®"^ courant, la famille royale du Portugal rentrait à Lisbonne après un mois d’absence
passé à Villa Viçosa sur l’autre rive du
Tage. Les notabilités de la ville, le Gouvernement et une foule nombreuse attendaient les souverains à l'embarcadère.
Après l’échange des politesses d’usage,
la famille royale prit place dans une
voiture découverte pour se rendre au
palais, suivie de plusieurs autres voitures
pour la suite. Au beau milieu de la grande
place du Commerce, de la foule massée
sur le parcours, se détache un homme
enveloppé d’un grand manteau qui décharge à brûle pourpoint deux coups de
carabine, d’aucuns disent de révolver, sur
le roi Charles, qui tomba foudroyé. D’autres coups de feu partent simultanément
de la foule en frappant de mort le prince
héritier qui se trouvait assis vis-à-vis de
son père. Le second fils est aussi légèrement blessé à l’épaule, tandis que la
reine Amélie échappe miraculeusement à
la fusillade meurtrière. Toute cette lugubre scène se déroule en un clin d’œil
et avant qu’on eût pu se rendre compte
de l’horrible situation, le Roi et son fils
avaient rendu le dernier soupir. Deux ou
trois régicides - le maître d’école Buica
entre autres - furent abattus sur la place
même, par les officiers de la suite à coups
de sabre et de carabine ; et trois autres,
à ce qu’on affirme, sont assurés à la
justice.
Voilà le drame affreux qui a soulevé
l’indignation du monde entier, après avoir
plongé dans le deuil une famille, une
nation. Nous ne ferons pas de considérations oiseuses sur ce nouveau régicide
dont les auteurs vont être voués à l’exécration universelle, vu que nous répéterions simplement ce que tout le monde
pense. Mais, quels sont les meurtriers ?
quel secret mobile les a-t-il poussés à
commettre ce double attentat ? A qui en
attribuer toute la responsabilité ? Impossible de répondre, pour le quart d’heure,
à ces différentes questions par des données positives. Il est à remarquer, toutefois, que le pauvre Don Carlos ne
jouissait pas précisément d’une grande
popularité durant ces dernières années.
Il s’occupait beaucoup trop de ses plaisirs, de ses études de prédilection, et
trop peu des intérêts de son peuple qui
était mal gouverné et pressuré par toute
une légion de fonctionnaires parasites.
Enclin à la prodigalité, le pauvre Roi
s’etait endetté, et il avait laissé que le
Gouvernement lui anticipât de fortes sommes — quelques millions — sur les fonds
de l’Etat. Tout cela n’était pas fait pour
lui concilier l’affection et l’estime du peuple. Aussi une révolution fut-elle sur le
point d’éclater il y a quelques mois, menaçant l’existence même de la monarchie.
Mal conseillé. Don Carlos voulut jouer
d’audace en supprimant, pour un temps,
le Parlement et en conférant une façon
de dictature au ministre Franco. Ce dernier est allé beaucoup trop loin avec ses
mesures de rigueur et l’abolition des garanties constitutionnelles. De là une profonde aversion pour sa personne et son
système de Gouvernement ; de là, selon
toute apparence, l’odieux, le stupide attentat.
Le second fils de don Carlos, âgé de
18 ans, est proclamé roi, sous le nom
de Manuel IL Le ministère Franco est
démissionnaire et un nouveau cabinet
vient d’être constitué sous la présidence
de l’amiral Ferreira do Amaral. — Les
funérailles du roi Charles et du prince
Louis Philippe auront lieu à Lisbonne
samedi 8 courant. j. g.
Ab. payés et non quittancés.
1907-08: Hôpital, La Tour; Hôpital, Pomaret:
EefPfje Ch. Albert. »
1908: Guillaume Buffa, Marseille; Susette Hugon, Torre Pellice; Ph. Peyrot, Pomaret; Beux,
Belgrano (15 ab. p.r 1908 - merci); B. Griset,
Envers Pinache; G. Gaydon, St. Jean; J. Agnet,
Rome; Alex. Genre, Bovile; V.ve A. Monnet, Pignerol; A. Muston, Rome.
A. Rivoir, gérant.
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