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DES VALLEES
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PARAISSANT CHAQUEJ VENDRED 1
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Vallées Vaudoi r''. . ... . .
Italie (en dchoiv .a Vallées) et Çolouies
Btranger ......................... . . .
Plosieuia abonnements à la même adiesse
Etats-Unis d'Amérique ..................
Par aA Poor 6 moia
L. 8,— 5.—
• 10,— 6,—
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» 14.—
I doll. Yt doll.
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•wv Le Numéro; ÎtO centimes w
Qne toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV. 8).
Malgré les frivolités, les vices, les passions violentes et les extravagances par
lesquels les hommes de notre époque
cherchent à oublier leurs misères, nous
sentons qu’un malaise profond agite la
conscience humaine. C’est une force —
parfois un peu brutale — qui cherche
une issue vers un ciel plus pur et plus
calme. Dans les classes cultivées ce travail intérieur est plus accentué et prend
la forme d’une véritable crise morale,
avec des aspirations plus ou moins fortes vers une nouvelle conception spiri; tualiste de la vie.
Dans ce monde en fermentation, les
églises, pour le moment, marquent le pas
et semblent, elles aussi, chercher une direction nouvelle, pour reprendre leur marche avec plus d’élan et d’assurance vers
la lueur lointaine qui annonce l’aurore
d’un jour nouveau. Quoi qu’on en dise,
elles sont un peu éperdues, parce qu’elles sentent que le contrôle de la conscience humaine leur échappe, tandis que
I leur voix semble se perdre dans le mugissement du torrent de la vie, qui passe
avec une rapidité inouïe. Les noyaux de
vrais fidèles s’amincissent, la foi s’affaiblit chez le plus grand nombre, la vie
chrétienne s’affadit, le monde fait son
entrée triomphale dans les sanctuaires,
et les églises vivotent spirituellement,
lors même que leurs conditions extérieures semblent s’améliorer.
L’Evangile aurait-il perdu sa force, sa
saveur, son efficacité ? Plusieurs le croient.
Ils estiment qu’il a fait son temps, qu’il
a donné tout ce qu’il pouvait donner et
qu’il est maintenant dépassé. Il est donc
inutile de vouloir galvaniser un cadavre
vénérable pour le faire revivre ; l’onde
de vie qui l’a animé s’est éteinte, après
il;avoir créé une civilisation qui se décompose déjà, sans que l’humanité ait atteint
l’idéal de sa destinée. Ainsi, tandis que
les uns s’attardent à croire que ie remède
héroïque de tous nos maux consiste en
une révolution extérieure et violente, qui
change complètement notre régime social
et nos organisations actuelles ; d’autres,
qui croient à la supériorité de l’esprit
sur la matière, attendent une nouvelle
révélation du monde divin, capable d’imprimer un rythme meilleur à notre vie
Amorale; ou du moins ils espèrent qu’une
évolution profonde vienne transformer ces
vérités qui ont été proclamées par le Prophète de Nazareth, au commencement de
notre ère.
I Nous ne partageons pas ces illusions,
iJarce que nous croyons que le Christ est
venu pour rendre témoignage à la vérité
divine, en l’illuminant d’un jour nouveau.
11 n’a même pas eu la prétention d’abolir
la vérité ancienne contenue dans la loi
et les prophètes ; il n’a fait que la mettre davantage en évidence, en l’accom5 plissant et en la complétant dans tout
! ce qu’elle avait d’éternel et de divin:
• * Je suis venu non pour abolir, mais pour
■' accomplir. Car, je vous dis en vérité,
j tant que le ciel et la terre ne passeront
i;4)oint, il ne disparaîtra pas de ia loi un
Seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé ». Tout ce
jfju’il y a de vraiment nouveau dans
î
l’Évangile c’est la personne sainte, divine du Christ, qui incarne et humanise
la vérité en la greffant, pour ainsi dire,
au prix de sa vie, sur l’arbre de l’humanité. Le commandement de l’amour, qui
est le centre vivant et lumineux de sa
doctrine et de son œuvre, est ancien,
mais il est « nouveau », parce que le
Christ seul l’a vécu d’une manière idéale.
L’amour incarné en lui devient la grande
force de rédemption qui devra remuer et
transformer le cœur de l’humanité, en y
détruisant les forces sombres de l’égoïsme et de la haine.
« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Tel est le testament du Christ. Pour ce qui regarde les
relations des hommes entre eux, c’est
tout l’Evangile, c’est la source qui jaillit
pour la vie éternelle.
Voilà pourquoi nous affirmons, avec
une pleine conviction, que l’Evangile
n’évolue pas. Dans son essence divine
il est éternel, parce qu’il est le reflet vivant d’un aspect de la Divinité. Il peut
évoluer dans la forme et dans l’application, selon les temps, les pays et les besoins particuliers des individus et des
peuples, mais il reste le même dans sa
substance. Le sacrifice du Christ n’est
pas un point mort dans l’histoire; il est
actuel, il se renouvelle à travers le temps
dans le corps de l’humanité croyante.
Pour être efficace dans le milieu juif,
vingt siècles passés, l’Evangile devait revêtir une forme particulière, en se rattachant aux traditions, aux révélations, aux
mœurs, à la culture et aux conditions
religieuses, politiques et sociales de ce
peuple. Aujourd’hui il conserve la même
fraîcheur, la même originalité, la même
puissance rédemptrice. Ceux qui disent
qu’il est vieux, qu’il a fait son temps,
ne le connaissent pas, ou bien n’en
connaissent que l’enveloppe extérieure.
L’Evangile peut paraître vieux, quand on
le regarde à travers les dogmes et les
organisations ecclésiastiques, mais en
lui-même il est si plein de vie, si moderne qu’il dépasse encore de beaucoup
les conceptions les plus hardies de la
vaine sagesse de l’homme.
^ *
Mais si l’Evangile n’évolue pas, il y a
deux choses qui peuvent et doivent évoluer: l’homme et la vie. Le but de cette
transformation, de cette ascension lente
et graduelle, c’est la perfection, c’est le
règne de Dieu, l’harmonie universelle
dans le sein de la Divinité. L’Evangile
est la force cachée, la loi mystérieuse qui
règle cette évolution grandiose. Aussi n’y
a-t-il qu’un moyen de moderniser l’Evangile, c’est de le vivre. Le vivre c’est l’appliquer intégralement à la vie de fous
les jours, dans tous ses détails, coûte
que coûte, même lorsque cela vient heurter contre les institutions et les habitudes, contre les préjugés et les faiblesses,
contre les vices et les passions des hommes. H y faut pour cela une foi de nature à transporter les montagnes, un courage héroïque, une persévérance à toute
épreuve.
L’âme humaine, à part les conditions
extérieures, a aujourd’hui les mêmes besoins, les mêmes tressaillements, les mêmes espérances, les mêmes aspirations
qu’au temps où le Christ fit son apparition sur notre terre. Elle a besoin de
vérité, de paix, de justice, de sainteté.
A qui irait-elle sinon à Celui qui a les
paroles de la vie éternelle ? — Ce que
nous attendons, ce n’est pas une vérité
nouvelle, c’est quelqu’un qui puisse délivrer la vérité ancienne des entraves de
l’ignorance et- des préjugés des hommes ;
c’est quelqu’un qui sache lui rendre sa
liberté et lui imprimer une force nouvelle,
càpable de soulever l’humanité du marécage où elle s’est embourbée, pour lui
redonner des ailes qui l’aident à prendre
l’essor vers sa glorieuse destinée.
Un prophète?! Oui, plus qu’un prophète : une nouvelle manifestation du
Christ de Dieu ! F. PEYRONEL.
de Hollande.
IV.
Le collecteur Vaudois qui se rend en
Hollande peut compter, dans chaque ville
où il s’arrêtera plusieurs jours, sur l’hospitalité de quelque excellente famille de
l’endroit; particulièrement attachée à l’œuvre de notre Eglise, et à laquelle il s’est
précédemment adressé. Beaucoup de ces
amis sont reconnus comme les hôtes traditionnels du collecteur. Lorsque, pour
iw: raolif quelconque, Us. ne sont pas ..à
même de le recevoir, ils lui font l’agrément de lui trouver une autre famille de
leur rang et qualité, où il sera entouré
des mêmes soins et prévenances.
Je ne me sens pas de force à vous
parler de l’hospitalité hollandaise après
tout le bien qui en a été dit par les étrangers qui ont séjourné en Hollande et par
beaucoup de plumes autorisées en particulier. L’on sait qu’elle est une vertu proverbiale de ce peuple, universellement
reconnue. Je ne pourrais ajouter autre
chose pour mon compte sinon qu’elle est
parfaite et qu’elle est exquise. Quand on
vous offre tout le confort désirable et
même un peu plus, que l’on prévient,
avec une cordialité charmante, tous vos
besoins, que l’on cherche de vous rendre le séjour aussi agréable que possible, et qu’on vous laisse avec cela une
liberté complète de mouvement, que pourrait-on désirer de mieux?
Il y a mieux encore, cependant. Et
c’est l’intérêt fraternel, extrêmement précieux, dont ces amis entourent la mission
du collecteur. Nous n’avons pas en Hollande, comme on les a en Angleterre, en
Ecosse, aux Etats-Unis, de ces Comités
locaux qui organisent la tournée du collecteur, qui lui fixent ses conférences et
meetings, et qui souvent recueillent euxmêmes les dons des souscripteurs. La
collecte, en Hollande, se fait essentiellement à domicile, et c’est le pasteur Vaudois qui en est chargé. Les prédications
et les conférences qu’il donne, et dont
l’importance est très appréciable, les réunions de salon qu’il préside, servent surtout à le présenter au public des souscripteurs, à ie leur recommander quand
il se présentera chez eux, à les intéresser à nos œuvres.
A côté de MM. les Pasteurs wallons
et d’entente avec eux, ou bien de leur
propre initiative, ce sont ces hôtes aimables qui lancent le collecteur, qui lui réunissent un public dans quelque salon ou
dans un local loué à cet effet, qui invitent des amis chez eux ' pour les faire
rencontrer avec le Pasteur vaudois ou
qui lui procurent ailleurs des invitations
du même genre.
La chose n’est pas facile, assurément,
quand il s’agit de conférences. Que voulez-vous ? les conférences sont légion en
Hollande, pendant la saison d’hiver, et
lorsque arrive, au printemps, le collecteur vaudois, l’on préfère, comme un peu
partout, se promener au grand air, que
d’écouter encore des discours. Mais ces
convocations ne sont jamais inutiles, ainsi
que l’on peut en juger d’après l’exemple
suivant. Un excellent Pasteur réformé,
de Baarn, fidèle ami des Vaudois, m’avait,
sur ma demande, organisé une réunion
de salon dans cette ville. Une trentaine
d’invitations personnelles avaient été distribuées et une famille très distinguée
avait préparé la réception. J’arrive tout
content. Mais voilà mon guide qui me
présente aussitôt une lettre: une lettre
désolée de l’aimable dame qui avait offert son salon et qui m’informe que tous
les invités, l’un après l’autre, se sont fait
excuser, comme les invités de la parabole, et que la conférence ne pourra avoir
lieu ! La lettre terminait par une invitation à déjeuner, après ma tournée du
matin.
En bon collecteur, toujours prêt aux déboires et to.ujours confiant quand même
dans sa bonne étoile, je prends la chose
en riant, je trotte mes quatre heures, de
porte en porte, et me constitue ensuite
au rendez-vous. Une réception charmante
m’attendait, suivie d’une consolation inattendue. La plupart des invités au meeting
avaient accompagné leur lettre d’excuse
d’un joli don pour l’œuvre vaudoise. Avec
le don généreux de mes hôtes, les souscriptions recueillies au cours de mes visites, je me trouvais avoir triplé, à la fin
de la journée, la collecte des années précédentes. Tout est bien qui finit bien.
Evidemment, l’autorité du nom de mon
hôte avait joué comme un levier sur la
générosité des souscripteurs; et c’est
bien là un des secrets les plus efficaces
pour la réussite de la collecte.
Je ne dois pas à autre chose le succès
inespéré que j’eus en 1920, dans une
conférence donnée à Amsterdam dans un
temple hollandais. Le public nombreux
y avait été amené par l’invitation insistante, je dirais presque par les pressions
du regretté et fort estimé M. le docteur
van Noort, un fidèle ami des Vaudois
s’il en fut. Nous montons tous les deux
ensemble dans une petite chaire et, au
moment voulu, cet ami vénéré, qui ne
dédaignait pas le badinage et les jeux
des mots, me présente ainsi à l’auditoire :
« L’Eglise Vaudoise nous a envoyé un
gros bonnet ! ». Bruyant éclat de rire
dans l’assemblée, car j’étais en effet de
plus haute taille que ce cher collègue,
et puis M. Noort continue sa harangue en
hollandais. C’est à peu près le seul endroit où j’ai été traduit. Mais quelle perplexité et quelles émotions ! Ne connaissant pas le français assez couramment,
mon vénéré interprète m’avait demandé
précédemment le texte de ma conférence
et l’avait sous les yeux. J’aurais dû, évidemment, me tenir à ce texte, dans mon
discours. Mais qu’y puis-je si je ne retiens pas ce que j’ai écrit et si ma vue
est plutôt malheureuse? Et j’allais en
avant, improvisant mon discours de mon
mieux, tandis que mon cher traducteur
traduisait à la lettre mon manuscrit, tout
2
différent, dans le fond et dans If fornte,
au grand amusement des auditeurs qui
connaissaient les deux langues ! %
A un certain point, M. van Nbort, q^ui
s’apercevait fort bien de la chose, perdit
patience, lâcha le manuscrit, et avec la
puissante éloquence qui le caractérisait,
se lança lui aussi, sans tenir aucun
compte de mes pauvres phrases, dans
une improvisation qui devait être superbe
à en juger par l’attitude de l’auditoire,
gagné et transporté, et où il pérorait avec
une chaleur entraînante la cause du peuple Vaudois. A la collecte à la porte, il
y avait 334 florins ! plus de L. it. 2400;
au change d’alors! En face d’un si niagnifique succès, il me regarda tout ému
dans le blanc des yeux, là, dans la salle
du Consistoire, et, souriant de son sourire spirituel, il me dit: Vous m’avez
joué un drôle de tour, cher ami; mais
vous avez remporté le record de toutes
les conférences tenues ici, avec votre
collecte ; venez, que je vous embrasse de
tout mon cœur !
Je l’ai pleuré de toute mon affection,
ce fidèle serviteur de pieu, cet ami si
dévoué de notre Eglise, quand, l’an dernier, j’ai appris sa mort, et je ne puis
rappeler sans émotion ces souvenirs de
notre première rencontre.
Après son départ, il n’y avait pas d’espoir de pouvoir le remplacer, et ce n’est
pas sans appréhensions que j’arrivais à
Amsterdam. Mais mes chers hôtes de
cette ville, maintenant transférés à Naarden, ne pouvaient me laisser dans la
peine. Et voilà qu’ils me ménagent chez
une excellente famille de leur parenté un
meeting fort bien réussi ; ils me procurent une conférence dans la chapelle luthérienne de Bussum et me donnent
maintes adresses pour ces deux localités.
Ce sont des débouchés nouveaux que je
m’empresse de cultiver. Il est vrai que
dans ma première tournée à Bussum, un
vaste labyrinthe de villas, je n’eus pas
de succès très encourageant ; trois florins
de collecte et quatre florins de frais pour
le guide et les bicyclettes! Et quelle
gymnastique des bras et des jambes pour
essayer de faire comprendre, en une mimique désespérée, à je ne sais combien
de personnes arrêtées au passage, que
je désirais trouver un guide et deux bicyclettes pour faire mes visites ! La plupart des gens visités n’étaient pas chez
eux, comme cela arrive souvent; mais
les circulaires et les billets déposés à
leur porte ne furent pas infructueux.
Ici encore je devais le succès obtenu
à l’intérêt et à la recommandation de mes
hôtes. Il en est toujours ainsi, en cette
année de crise surtout et de renouvellement obligé des adresses. Et j’aurais beau^ coup à dire de ce que firent pour moi, à
cet égard, mes hôtes de La Haye, de Rotterdam, de Leyde, le Secrétaire de l’Eglise
Wallonne à Dordrecht, et mes hôtes encore de Arnhem et Bloemendaal.
Ah ! la maison hospitalière de Bloemendaal, vraie providence des collecteurs ! Voilà une dame qui distribue les
circulaires du Pasteur vaudois, qui lui
organise une conférence, qui le recommande à ses amis de toute l’autorité de
son nom et de sa souscription exemplaire, qui lui offre l’automobile — rara
avis! ~ pour sa longue tournée. Un jour,
chez elle, un Pasteur hollandais en retraite me demande: Vous n’allez pas à
Hilversum pour votre collecte? Non?
Vous devriez essayer; il y a là d’excellents chrétiens que je sais généreux. Et entre lui et la dame, ils me donnent
six adresses avec autorisation de me présenter ou d’écrire en leur nom. Je ne disposais pas de temps pour cette visite et
je savais par expérience qu’il est presque inutile d’écrire quand on n’est pas
connu. Mais voilà, que, depuis Utrecht,
j’ai une matinée de libre. J’en profite pour
concerter ma tournée à Hilversum, où
l’idée de revoir aussi M. le Trésorier du
Comité Wallon, membre du Consistoire
de l’Eglise Wallonne d’Amsterdam, et
son aimable dame, excellents amis des
Vaudois et bienfaiteurs de notre Refuge
mm
Roi Charles-Albert, m’attirait agréablemeijt. Je leur écris pour un guide et l’immançable ^jcycletje et suis servi à sou?
f^ait à mob arrivée à la gare. Six adresses! ce n’est pas beaucoup quand aucune
d'elle n’est sûre. Y aura-t-il seulement
de quoi couvrir les frais du jour ? En
marche quand même ! Les trois premières
ne rendent rien: les personnes recherchées sont absentes. Mais la quatrième
décide du sort de la bataille: une bonne
souscription et plusieurs nouvelles adresses, dont quelques-unes vraiment bonnes.
A une heure j’avais mes soixante florins
à la poche, mais j’avais fait quatre heures de vé}o, de cette marche hâchée et
pneryante où l’on ne fait que descendre
de selle et y remonter, et j’étais rendu.
Quelles bonnes heures après cela, à la
villa « Les soucis dehors », chez ces amis
si accueillants !
C’est la seule fois, au demeurant, que
j’ai tenté le sort d’une façon si hardie.
L’on n’est pas toujours prêt à donner
ainsi l’assaut à des portes inconnues,
à essuyer des refus ; pas toujours prêt à
cette tension de nerfs, intenable à la longue, par laquelle il vous faut, en queL
ques secondes, persuader les personnes
visitées que vous méritez leur confiance
et leur dire en cinq minutes l’histoire du
peuple Vaudois et les besoins de ses
œuvres. Et puis, il n’est pas sage de tant
demander à la bonne fortune.
Il est bien plus agréable, comme à
Arnhem, par exemple, d’être dirigé dans
vos recherches par les conseils assidus
d’une dame appartenant à la haute aristocratie de la contrée, qui ne dédaigne
pas de vous accompagner elle-même dans
vos dernières visites et qui, pour épuiser la place et gagner du temps, vous
fait accompagner en auto jusqu’à la frontière où vous rattrapperez votre train.
Ou bien, comme à Gouda, de s’en remettre à deux amies dévouées, qui, en
une rencontre de hasard, ont entendu l’an
dernier parler de l’Eglise Vaudoise par
le collecteur, se sont attachées à son œftvre et lui ont recueilli pour son arrivée,
tout dernièrement, une jolie collecte, et
lui ont préparé, d’entente avec un cher
collègue de l’endroit, un nombreux et
sympathique public, tout nouveau, pour
une conférence sur l’œuvre vaudoise. Que
ne peut-on en voir surgir davantage de
ces collectrices dévouées qui, à l’instar
des chères demoiselles Gaydou de La
Haye et de nos distinguées amies de
Gouda, facilitent à ce point l’œuvre du
collecteur ?
Que nos lecteurs se gardent de croire
qu’il suffit de partir pour le pays bienheureux de Hollande, de faire entendre
sa voix, de frapper aux portes pour
qu’une jüuie de florins commence à tomber. 11 en est tombé un petit peu plus
que les années précédentes: voilà tout.
Et si c’est beaucoup par les temps qui,
courent, il s’agit, somme toute, d’un secours assez modeste, vu la grandeur de
nos besoins. Des portes, il en est qui
restent closes, et des bourses aussi. Et
encore les portes auxquelles on ose frapper ne se comptent-elles jusqu’ici qu’à
quelques centaines, de quatre à cinq cents,
dans toute la Hollande. Et puis... je ne
vous ai pas tout raconté ; je ne vous ai
pas dit qu’il est des jours où l’on n’y
tient plus, où l’on filerait par le premier
train, si l’on osait, pour s’en retourner
au pays et prier nos bons Vaudois qui
marchandent leur collecte et qui, sans se
priver de rien, jouissent de tous les bienfaits que leur offre l’Eglise, pour les prier,
dis-je, d'aller un peu essayer à notre
place de ce labeur délicieux...
Mais on oublie tout cela; il ne me reste
que les doux souvenirs que j’ai remportés
de là-haut, que l’impression profonde de
la sympathie dont y jouit notre peuple,
des témoignages de bonté innombrables
qu’y a reçus notre Eglise. Et c’est pour
vous dire cela, essentiellement, que j’ai
pris la plume à la main. C’est pour vous
dire que lorsque on raconte à ces frères
l’histoire rnerveilleuse de notre Eglise, vivante et §gî§sante, biep ayant )a Réforination d^ J^VI® siècle, l’histoire de ses
luttes et de ses martyres, cjq’on leur parle
de son activité après le 1848, du déve-‘
loppement de ses institutions nombreuses, de ses conquêtes auprès de nos
concitoyens gagnés à l’Evangile par son
moyen et des espérances invincibles de
son œuvre d’Evangélisation en Italie,
quand on leur raconte tout cela avec
amour, ils écoutent avec une sympathie
touchante et un intérêt croissant. Dans
tous les milieux où j’ai eu le privilège
de leur adresser la parole, milieux populaires, ou aristocratiques, ou universitaires ; auprès des Eglises orthodoxes ou
libérales. Réformées ou Remonstrantes,
partout j’ai recueilli la même impression
de fraternité sincère et vivante à notre
égard. Et il est fort probable que j’aie
compris alors, mieux que jamais, d’après
l’impression que suscitait chez nos frères lointains, l’histoire et la qualité de
notre peuple, la grandeur que Dieu lui a
descernée à travers les siècles et la haute
responsabilité qui nous incombe de la
maintenir intacte par notre fidélité.
En exprimant le souhait que la lecture
de ces lignes puisse aider nos lecteurs à
sentir comme j’ai senti, il ne me reste
que rappeler à leur reconnaissance toute
cette fraternité précieuse de nos amis de
Hollande. Il fait si bon pour un peuple,
comme pour les Individus, de pouvoir
compter sur beaucoup d'amis et des amis
si fidèles! J. Bonnet.
Les Lantelme Relanqui.
La famille Lantelme s’est tellement multipliée à Pragela que, dès les XVI® et
XVII® siècles, on a eu recours à des surnoms pour en distinguer les différentes
branches. Voici comment la légende explique l’origine du surnom Relanqui.
La Révocation de l’Edit de Nantes,
accompagnée des terribles dragonnades,
vint jeter la désolation dans ces familles,
comme dans toutes celles de la vallée
du Cluson.
Une branche des Lantelme passa dans
les vallées du Piémont et s’établit à Pramol. Plusieurs se joignirent aux centaines de Pragelains, qui choisirent la route
de l’exil, abandonnant tous leurs biens
à la rapacité du fisc royal et du clergé
romain, pour sauvegarder la paix de leur
conscience.
C’est ce que décida de faire un chef
de famille Lantelme, du Duc, un des hameaux les plus élevés de Pragela. Il partit avec sa femme et ses petits enfants,
n’emportant que ce qui ne pouvait pas
les encombrer en traversant les Alpes.
Une monture servait à reposer à tour
ceux que la marche fatiguait.
Ils traversèrent le Chasal, passèrent
au-dessus de l’Allevé, rejoignant sur le
sentier les familles des différents villages, qui s’étaient accordées pour franchir
ensemble la montagne. Ils s’encourageaient les uns les autres à persévérer,
et à considérer la liberté de conscience
et de culte, avec le contentement de l’esprit, comme un bien supérieur à tous les
biens matériels qu’ils abandonnaient. Cependant Lantelme soupirait profondément
et, au moment de s’enfoncer dans le vallon du Rif pour atteindre le col de Côteplane, il s’arrêta pour, contempler encore une fois sa vallée, le cours argenté
du Cluson, dont le murmure bien connu
montait à ses oreilles, le bassin verdoyant
de la Tronchée, la belle cime de Rougnousa, et surtout le frais vallon de Sestrière, qui lui était particulièrement familier. — Tu relanquiss! (c’est-à-dire, tu
t’alanguis, tu commence à céder), lui dirent ses compagnons de route. C’était
vrai. Comme la femme de Lot, Lantelme
n’avait pas entièrement détaché son cœur
de ses biens matériels. Il n’eut pas la
force de poursuivre sa route vers les pays
du Nord, qui ne pouvaient lui offrir qu’un
refuge incertain, à travers mainte misère.
Il dit adieu à ses frères en la foi et re
descendit au Duc, prêt à subir la messe
pour,garder l'héritage de ses pères, AdI mirphé la grandeur d’âme des exilés volontaires, sans oser jeter la pierre à L^ntelme; savons-nous ce que nous aurions
fait à sa place?
C’est de lui que, selon la légende, descendent les Lantelme Relanqui actuels.
Les Légendes des Vallées Vaodoises,
par Jean Jalla, ne se trouvent plus en librairie. 11 en existe encore quelques
exemplaires chez l’auteur, à Torre Pellice, au prix de cinq lires. Y ajouter 30
centimes pour l’intérieur, 45 centinies
pour l’étranger, si on désire les recevoir
par la poste.
Sœur MAME REBMAN.
Notre chère Directrice de l’Hôpital Vaudois de La Tour nous a quittés Mardi
soir, à 7 heures, pour la patrie céleste,
après quelques semaines de maladie qui
ne laissaient pas, toutefois, prévoir une
fin si subite. Pendant les deux derniers
jours, la santé de Sœur Marie déclina
rapidement et elle s’endormit enfin dans
le calme le plus complet et sans souffrances, entourée par Sœur Emilie Châtelain, venue directement de Saint-Loup,
Sœur Alice et Sœur Emilia, du Refuge,
Sœur Estelle, du Pomaret, et M.lle prof.
Adèle Tron, qui a soigné avec beaucoup
de dévouement son amie Sœur Marie,
pendant sa maladie, tout en s’occupant
aussi de la Direction de l’Hôpital.
Sœur Marie était née dans le Canton
de Neuchâtel, il y a 61 ans et avait répondu à l’appel de Dieu qui l’appela à
Le servir comme diaconesse de la Maison de Saint-Loup. Pendant 22 ans elle
travailla dans nos Vallées, au Pomaret
d’abord, puis à La Tour, si bien qu’elle
considérait les Vallées comme sa patrie
d’adoption. Elle comptait au milieu de
nous un grand nombre d’amis sincères
et dévoués, soit parmi les malades qu’elle
avait soignés, soit parmi ses connaissances qui admiraient son caractère égal et
ferme et sa grande sincérité.
Sœur Marie avait une charge bien
lourde à La Tour, mais elle l’aimait,
parce qu’elle sentait qu’elle était au poste
que Dieu lui avait confié et elle est restée ferme à sa place jusqu’à la fin.
Nous exprimons notre profonde sympathie à sa famille en Suisse, à la grande
famille de Saint-Loup, au personnel de
l’Hôpital, si douloureusement frappés par
cette mort subite, et demandons à Dieu
de nous donner de voir surgir au milieu
de nous de nouvelles servantes du Sei
gneur, qui aient la foi et le dévouements
de Sœur Marie.
Fête du I ó Août.
Elle aura lieu aux Pians de Prarustin,).
pour les trois Vallées (si nous sommes
bien informés), et le culte commencera à
10 heures précises.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Le Bureau de la « PRO
FRANCESE» a tenu, dernièrement, â
Pignerol, une séance qui, par la nature
des sujets qu’on y a traités, a eu son importance. Nous allons en dire quelques!
mots à l’intention des amis et sympathi*
sants de cette Société, pour leur démontreïj
que nous avons encore droit à l’existenCfl
et aussi pour leur rappeler... respectueusement, mais de la façon la plus pressante,
qu’on ne fait rien sans argent, que les c<^^
tisation doivent être payées — avec toute
la générosité que les temps exigent — a®
caissier M. le prof. A. SUnlla.
L’ordre du jour de la réunion portait,
entre autres sujets, celui des « livres # '
lecture ». Mais avant de l’aborder, on pas9»j
rapidement en revue le peu qui a été faiii
depuis la dernière séance annuelle, à sa*
voir: la circulaire adressée aux 25 SyB'
3
dics des Communes où l’on enseigne le
français, pour qu’on nous communiquât les
( résultats du recensement concernant le
nombre des familles ayant répondu au
<}uestionnaire relatif au français. 2<> Le mémorial adressé à S. E. Facta et à Thon.
Olivetti pour demander leur appui auprès
du Ministre et de la Chambre, sur certaines modifications du fatneux projet Croce,
et surtout pour que le subside du français
soit très sensiblement augmenté, payé avec
plus de ponctualité et proportionné aux
heures d’enseignement. Nous avons la réponse du ministre Anile où il s’engage —
le moment venu — « nel concretare i nuovi
provvedimenti, di tenere nel giusto conto
i desiderata délia « Pro Francese ». 3° Démarches auprès de r«Alliance Française »
en vue d’obtenir des livres ou un subside
en argent pour une bibliothèque circulante
des instituteurs. 4» Correspondance suivie
avec le Duc de Beauffremont pour un objet à peu près analogue et subside de ce
dernier.
Voici maintenant, en quelques mots, les
décisions qui ont été prises au sujet du
premier livre de lecture: le Bureau proposerait de le refondre, ainsi que cela a
été fait pour 1’« acheminement à la lecture»; de retrancher les chapitres ayant
un cachet trop exclusivement vaudois, si
nous voulons le voir adopter aussi par les
non-Vaudois; d’augmenter sensiblement le
format en y ajoutant un certain nombre
de chapitres à l’intention des élèves de la
3e, pour lesquels le livre serait aussi destiné. La Commission de révision, qui devra introduire les réformes sus-mentiènnées et toutes celles qu’elle jugera nécessaires, est formée de M. le prof. A. Sibille,
M.lle Joséphine Arnoulet et M. Héli Long.
Nous avons tâté le terrain au sujet du
prix de revient du nouveau volume et
nous pouvons affirmer dès maintenant qu’il
pourra être mis en vente au prix modique
de fr. 1,50 « 0 giù di li ». j. c.
— Samedi passé nous avons eu au temple une gentille fête de reconnaissance. 11
s’agissait de la célébration des noces d’or
de M. et M me Pilade Margiunti. M. Margiunti, natif de Mantoue, après avoir passé
une bonne partie de sa vie dans le sud de
l’Italie, est venu s’établir, il y a bon nombre d'années, à La Tour et s’y est formé
un très large cercle d’amis.
Samedi, M. et M.me Margiunti avaient
la joie d’être entourés par leurs trois filles,
un des fils (l’autre n’ayant pas pu venir
de l’Amérique), de leurs gendres et de
nombreux petits-fils. Le culte solennel d’actions de grâces fut accompagné par un jeu
d’orgues et par le chant du cantique 256
du nouveau recueil italien.
- -f-f Deux familles de la Paroisse
ont été frappées, cette semaine, par de
grands malheurs.
Vendredi, un jeune homme de l’Envers,
LES VAUDOIS
jiliés par leurs amis et par leurs euneiuls.
{Suite, voir N“ 30).
En 1260, l’INQUISITEUR ANONYME
DE PASSAU, de l’Ordre de Saint-Dominique, fit une enquête sur les Vaudois. On
y lit: « On peut reconnaître ces hérétiques à leurs mœurs et à leurs discours.
Us sont réglés... et modestes; ils évitent
l’orgueil dans leurs vêtements, qui sont
d’étoffe ni précieuse ni vile. Ils ne se mêlent d'aucun trafic, ne voulant pas s’exposer à mentir, à jurer ou à tromper. Ils
vivent du travail de leurs mains... Ils n’accumulent pas des richesses, mais se contentent du nécessaire. Ils sont chastes...,
modérés dans leurs repas; ils ne fréquentent ni les cabarets ni les danses, ne goûtant pas ces sortes de vanités. Ils se tiennent en garde contre la colère. Toujours
au travail, néanmoins ils trouvent le moyen
d’étudier et d’enseigner... Ils vont à l’église,
participent au culte..., communient et assistent au prêche... On les reconnaît aussi
à leurs discours, à la fois sobres et discrets.
Ils fuient la médisance et s’abstiennent
de tout propos oisif ou bouffon, comme
du mensonge. Il ne jurent pas... » (Max.
Bihliuth. P. P., t. XXV, ch. III et VII,
p. 263, 264, 272).
Le même inquisiteur écrit: « J’ai vu et
ouï de mes oreilles un agriculteur qui sa
Louis Roland, de 24 ans, se rendait dans
la Combe des Charbonniers pour y pêcher
des truites et y était victime d’un accident
en tombant dans le large toumpi de la
Romana.
Lundi, M. Georges Rivoire d’Angrogne,
âgé de 67 ans, après avoir dîné chez son
frère, à La Tour, allait prendre un bain
dans TAngrogne et y mourait d’une manière subite. I
Ces deuils ont vivement frappé notre population, qui entoure de toute sa sympathie les familles affligées.
SAINT-JEAN. Nous rappelons le culte
du Chabas, à 4 heures, qui sera présidé,
ce prochain Dimanche, par M. le prof.
Théodore Longo.
TURIN. Les journaux nous apportent la- nouvelle que M.me Marie Giampiccoli-Gerenzani, la mère de notre regretté
Modérateur, est entrée dans son repos le
26 du mois dernier, à l’âge de 80 ans.
Nous adressons à la famille affligée Texpression de notre sympathie bien fraternelle.
CHRONIQUE POLITIQUE.
Qu’allons-nous vous dire sur la crise
ministérielle, datant du 19 juillet et
menaçant de s’éterniser? Vous ne vous
scandaliserez pas de notre perplexité en
songeant que les nouvelles, données pour
certaines aujourd’hui, peuvent être totalement démenties avant que ces lignes
vous parviennent. Nous nous trompions,
il y a huit jours, en annonçant la très
probable formation d’un Cabinet Bonomi.
Bonomi a échoué et, après lui, Meda, et
Orlando, qui a fait une deuxième tentative, et De Nava, et De Nicola, qui continue à se dérober pour garder intacte sa
popularité. Chacun de ces hommes de
bonne volonté s’est heurté aux mêmes
difficultés, à la même intransigeance des
groupes, à la même politique mesquine
des ambitieux ; le tel n’a pas réussi à
cause du veto des populaires ; le tel autre s’est choqué à celui des « fascistes»;
un troisième aurait probablement abouti
si les collaborationnistes socialistes ne
lui avaient pas mis des entraves. Bref,
on a pu se persuader, une fois de plus,
qu’il est bien plus facile de renverser
que de reconstruire et que le fractionnement dès partis chez nous est un obstacle pour la formation d’un Gouvernement
viable..., si chacun d’eux s’obstine à faire
prévaloir ses vues particulières sans démontrer le moindre souci des grands intérêts de la Patrie.
Il a donc fallu revenir à M. Facta,
qui va donner de nouvelles preuves du
plus noble esprit de sacrifice; qui veut
oublier — pour que l’Italie ne tombe
pas dans l’anarchie — la façon vulgaire
vait par cœur tout le livre de Job, jusqu’à le réciter mot à mot, et j’en ai connu
d’autres qui savaient parfaitement leur
Nouveau Testament» (Ivi).
ETIENNE DE BOURBON {XIID siècle), rend aux Vaudois le même témoignage: « Jai vu des laïques qui savaient
presque d'un bout à l’autre les Evangiles
de Matthieu et de Luc, et surtout les discours du Seigneur, cela avec une telle assurance, qu’il suffisait de leur en dire un
seul mot pour qu’ils continuassent de mémoire » (Anecdotes, p. 349).
ALBERT CATTANEE dit DE CAPITANEIS, légat apostolique, archidiacre de
Crémone et chef de la croisade de 1487,
écrit: « Ces hérétiques ne se distinguent
ni par leur savoir, ni par la qualité de
leur esprit... Entièrement à leur profession
de pauvreté, ils ont poussé la clémence et
l’aveuglement jusqu’à dérober les apôtres,
les martyrs, les autres saints et la majesté divine même du culte et de l’homjnage qui lui sont dûs. En effet, ils croient
qu’il ne faut pas élever des temples à Dieu,
ni lui chanter des louanges. Leur mépris
pour les saints est si grand, qu’ils croient
que leurs prières n’apportent aucun bénéfice aux hommes. Et par conséquent ils
soutiennent qu’il ne faut ni les invoquer
ni célébrer des fêtes en leur honneur ->.
CLAUDE DE SEYSSEL, archevêque de
Turin (1517), rend ce témoignage aux Vau
et indigne dont on lui a signifié son
congé, il y a quinze jours, et qui a bon
espoir de nous donner bientôt un Gouvernement. On prétend qu’il aurait l’appui de la Droite, des Populaires et d’une
partie de la Gauche ; qu’il renoncerait au
ministère de l’Intérieur, ne gardant que
la Présidence et peut-être l’intérim des
Affaires Etrangères ; que plusieurs ministres du dernier Cabinet, dont M. Anile à
l’Instruction, garderaient leur portefeuille
respectif; qu’il y aurait, par contre, un
large mouvement dans les sous-secrétaires. Mais il nous faudra attendre la confirmation de ces nouvelles. v
Sur l’initiative de VAlliance du Travail
et du Comité secret d’action, la grève
générale, étendue à toutes les catégories,
sauf aux infirmiers des hôpitaux, est proclamée dans toute Tltalic, à partir du
P août, « afin de protester contre les
conflits sanglants de Ravenne et de défendre les libertés politiques et syndicales menacées par les forces réactionnaires ». Voyez les bons apôtres! Les social-communistes, violateurs de toutes les
libertés, s’érigeant maintenant en défenseurs de ce qu’ils ont toujours, par principe, foulé aux pieds ! Et la forme même
de la soi-disant protestation en est une
nouvelle preuve. Mais il y a gros à parier que la grève échouera: la «Confédération Blanche » (populaires) n’y a pas
adhéré; elle a même ordonné la mobilisation générale de ses légionnaires pour
protéger les ouvriers; le parti national
« fasciste », ennemi déclaré de toutes les
grèves, a également ordonné la mobilisation générale de ses quatre ou cinq cents
raille affiliés et s’opposera par tous les
moyens à ce que la grève aboutisse. Et,,
à côté de ces deux puissants organismes,
il y a la nation tout entière pour désavouer la tentative criminelle et la faire
avorter.
On n’a pas oublié que parmi les conditions proposées par les Alliés pour la
pacification de la Grèce et de la Turquie
il y avait celle de l’évacuation des troupes grecques de Smyrne et de la restitution de la ville à la Turquie. Or la
Grèce vient de « forcer violemment » la
situation en proclamant l’aatonomie de
Smyrne par l’organe de son haut commissaire ; elle a en outre débarqué 25.000
hommes à Rodosto, à moins de cent kilomètres de Constantinople; et tout cela à
la veille de la nouvelle Conférence de
Londres, afin de forcer la main aux Alliés. Et, à propos de celle-ci, la presse
nous informe qu’elle sera très probablement convoquée pour le 7 courant, et
que l’unique sujet de discussion sera
celui des réparaiions. La question brûlante
des dettes de guerre serait encore ajournée, ainsi que tout le fatras de problèmes concernant l’Orient, y compris les
dois: « Pour leur vie et leurs mœurs, ils
ont été sans reproches parmi les hommes,
s’adonnant de tout leur pouvoir à l’observation des commandements de Dieu » (Léger, Histoire générale des Eglises Vaudoises, I™ partie, p. 184).
Et cependant il s’efforce de les convertir, les jugeant — à ce qu’affirme l’historien catholique Cantù (Eretici d’Italia, III,
350) — K una genia abjetta e bestiale,
avente appena tanta ragione che basti a
distinguere se bestie o uomini sieno, se
vivi O morti ».
GUILLAUME DU BELLAY DE LANGEY (XVIe siècle), chargé par François R
de prendre des informations sur les Vaudois de Provence, Mérindol et Cabrières,
affirmait « qu’ils savaient souffrir avec patience et le travail et la nécessité; qu’ils
étaient doux à l’égard des pauvres; qu’ils
payaient avec beaucoup d’exactitude et de
fidélité le tribut au roi et les droits à leurs
seigneurs; que leurs prières continuelles et
l’innocence de leurs mœurs faisaient voir
assez qu’ils honoraient Dieu sincèrement »
(De Thou, Histoire Universelle, Bâle 1742,
t. I. p. 539)
L’inquisiteur franciscain DAVID D’AUGSBOURG (XVIIIe siècle), écrit: «C’est de
nuit surtout qu’ils se réunissent, c’est à
Theure du sommeil, afin de vaquer plus
librement à leurs rites iniques... On raconte
que, après avoir éteint leurs lumières, tous
se mettent à paillarder; mais je ne crois
revendications de l’ItaUCj envers la France
pour la Syrie, envers l’Angleterre ppur |a
Mésopotamie et la Palestine, « afin que
les conditions des Italiens dans ces régions n’aient pas à devenir pires qu’elles
ne Tétaient sous la domination turque ».
La France dit-on, s’opposera, le piprnent
venu, à nos très légitimes revendications.
j
.... ........... ........... ■ ..VT
J, Bonnet, Rédacteur-Responsable. '
Torre Pellice - Imprimerie Alpne.
/ figli Ulrico, Ottavio, Ernesto, U$o;
la figlia Luigia col marito Ing. Caipillo
Olivetti; i nipoti Elena, Adriano, Massimo, Silvia, Laura, Dino Olivetti
annunziano la dipartita della loro amata
Madre, Suocera è Nonna
11
Vedova del Pastore DANIELE REVEL
spirata serenamente all’età di 79 anni.
Ivrea, li 25 Luglio 1922.
Signore, io mi sono confidato in te.
Salmo LXXl, v. I\
La famiglia del compianto
QIORQiO RIVOIRE
morto per improvviso accidente il 30
Luglio 1922, all’età di 67 anni, esprime
vivissimi ringraziamenti a quanti cooperarono con fraterna simpatia nella dolorosa:
circostanza e vollero associarsi al suq
angoscioso lutto.
Tdrre Pellice, 1® Agosto 1922.
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pas que cela se puisse dire de cette secte,
et, à vrai dire, je n’ai jamais rien ouï de
pareil de la bouche de gens dignes de foi »
(Tractaliis, 10).
Le prieur MARCO AURELIO RORENGO
(XVIle siècle), des comtes de Luserne,
l’ennemi le plus venimeux des Vaudois,
soutient cette calomnie, dans son ouvrage
Memorie hisioriche dell’introduttione dell’heresia nelle valli di Lttserna, ecc. (1632). Il
écrit: « Facevano delle congregationi notturne e bestiali, nelle quali, dopo il sermone, seguivano abbominevoli commerci,
proferendo il ministro Barba, o sia predicante, quel motto: A quel eh’estegnerà lou
lume de la lanterno gagnerè la vio eterno »
(Gilles, Histoire ecclésiastique des Eglises
Vaudoises, chap. II, p. iq; E. Comba,
Histoire des Vaudois, p. 584, note).
SAMUEL DE CASSINIS (XVD siècle),
cordelier, ayant été envoyé en mission dans
les Vallées, en les quittant, décoche la flèche du Parthe: « J’ai ouï dire des choses
telles que j’aurais honte de les rappeler de
vive voix, et encore plus de les écrire... Je
sais bien que, quant à vous, vous paraissez tous religieux et extérieurement honnêtes: mais j’ai appris par ouï dire qu’il
y en a ailleurs de ceux de votre religion
qui commettent des choses illicites » (Gilles,
Histoire ecclésiastique des Eglises Vaicdoises,
chap. II, p. 19; E, Comba, Histoire des
Vaudois, p. 584, note). (A suivre).
4
INDIRIZZI
éliie pÉtiiiail Uies! ed Jp^ Valdesi lo Italia
VALLI VALDESI.
Aaa:ro(na • Pastore: Eugenio Revel.
BobbioPellice - Pastore: £. Bertalot.
Ltticma S. Giovanni - Pastore: Giovanni
Bonnet.
Maaacllo - Pastore: Pietro Chauvie.
Parrero • Pastore: Enrico Tron, S.
Plncrolo - Pastore: Luigi Marat^da.
Pomaretto • Pastore: Giulio Tron.
Proli - Pastore Guido Comba.
Promollo - Pasto^ : Em. Tron.
PMiroaittno « Pascle: Giov. Beitinattl.
Riclaretto: - Pastore: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore; Alberto Fuhrmann.
RorA - Pastore: P. Peyronel.
S.Gennano Chisone • Pastore : Enrico Tron. J.
Torre Pellice - Pastore: Davide Bosio.
VillarPellice - Pastore: Bart. Soulier.
Aosta - Chiesa : 3, Rue Croi* de Ville - Pa*
store: Ang. Jahier, ivi.
Bari* Chiesa: Corso Vitt. Em., 164.
Benevento • Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro'
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore;
G. G. Ribettl, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello * Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore : Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zàccaro » Pietro Vatvelli, Via Cir' cohvallaziohe.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Porneroo.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pa*
store: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta * Chiesa: Via Maida, 15 . Pastore: Luigi Micol, ivi.
'Cbieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati,
Villa Comunale.
Coazze - Pastore: R. Biiràttini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi *
Pastore: G. Moggia, ivi,
Dovadola * Chiesa Evangelica.
Pelonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiome - Chiesa: Via Sem Benellì, 6 - Pastore; Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsani,
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa; 5, Corso Botta - Pastore;
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica: Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lacca - Chiesa: Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80 - Pastore;
G. D. Bufia.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore ;
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Beuv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Canea Pastore: V. Alberto Costabel - 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore; Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore; Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa; Via Mac^ueda, 36 - Pastore; Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Valiecrosia - Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore: G.
D. Buda - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco •
Pastore; Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore: Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Alarianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: 16. Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo. 13 Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa : Viale Curtatone, 5 - Pastore :
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore i8 - Pastore: Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
R. Buràttini.
Taranto - Chiesa; Via d'Aquino, 132 - Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele li
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori: Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto.
i i
Trieste - Chiesa: ViaS.M.Maggiore - Pastore;
GuglielmofDel Pesco - 535, Via Scorcolia.
Venezia - Chiesa ; Palazzo Cavagnis (Santa (
Maria Formosa)-Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa; Via Pigna (pressoil Duomo).
- Pastore; B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea..
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V, Trobia. ì
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
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Scuoia Normale Pareggiata: TorrePellice
Direttore : Prof. G. Ribei.
Scuola Latina: Pomaretto - Diritto« ; Pro/
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Convitto Maschile; Torre Pellice - Direttore:
Past. F. Grill.
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