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PRIX D'ABONNEMWSÎT par an
Italie..............L. 3
Tous les pays de l'Union
de poste ...... » 6
Amérique dui Sud .... »
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le tirage, 10 centimes chacun.
On s’abonne;
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Chez MM. les Pasteurs i
Chez M. Ernest Robert. (Pignerol)
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le Past. H. Mfolle» Torre Pellice
et pour l'Atlnilnlstration à M
Elisée Costabel, TorrePellice’
1/abonno.ment part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
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payé 0,25 centimes.
TÉMOIN
ECHO DES YALLEES VAUDOÏ8ES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité, Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. Matth. VI, 10
Sommaire:
Humeur chagrine — User sans abuser —
Tout dépend du point de vue — Correspondance,— Le feu à la maison — Un
congrès contre l’Alcoolisme à Christiania
— Evangélisation — Nouvelles Religieuses
— Revue Politique.
HUMEUR CHAGRINE
Entre le fils prodigue et celui qui
était resté à la maison, nous n’hésitons pas. (u’est le preña 1er que
nous blànaons le plus';. Avons-nous
raison? Nous ne possédons pas de
balance pour peser nos péchés réciproques, et «plus grossiers » et
« plus fins » ne sont que des paroles
humaines; cependant des péchés se
produisant dans la partie la plus élevée de.l’homme peuvent être moins
excusables que ceux qui se produisent dans sa partie inférieure; et
aux yeux de celui qui est amour,
un péché contre l’amour peut paraître cent fois plus abject. Aucune
forme de vice, la mondanité, la soif de
)’or, pas même l’ivrognerie ne concourt davantage à dé-christianiser la
société que la mauvaise humeur.
Rien, qui puisse l’égaler pour remplir d’amertume la vie, pour mettre
en pièces les communautés, pour
briser les liens les plus sacrés, pour
désoler le foyer domestique, pour
dessécher les cœurs de maris et de
femmes, pour enlever a 1 enfance sa
fleur, pour exei'cer une puissance,
source , parfaitement gratuite de
toute espèce de tristesses., Voyez
ce frère aîné, tnoral, tray'ai'l|eür',
patient, respectueux .‘-r rp lui ôton«
aucune de ses quaiflés' — voyez
cet homme ou plutôt cet enfant boudant hors de la porte de la maison
de son père. «Il se mit en colère,»
lisons-nous, «et ne voulut point
entrer. » Considérez l’effet que cela
dut produii'e' sur le père, sur lés
serviteurs, sui’ les dispositions des
invités. Jugez aussi dé l’effet sur le
prodigue — olri combien de prodigues sont tenus hors du Royaume de Dieu par les caractères
peu aimables de ceux qui professent
être dedans! Analysez, comme étude de caractère, la nuée orageuse
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elle-même, tandisqu’elle envahit le
front du frère aîné. Quels sont les éléments qui la constituent? La jalousie,
la colère, l’orgueil, la malveillance,
la cruauté, la propre justice, la susceptibilité,’ l’obstination, l’esprit
chagrin — voilà ce qu’il y avait dans
cette âme ténébreuse et sans amour.
Dans des proportions variables,
tels sont aussi les éléments constitutifs de toute mauvaise humeur....
Il n’y a réellement aucune place
dans le ciel pour une pareille disposition. Un homme disposé de la sorte
ne pourrait qu’assombrir le ciel pour
tous ceux qui y seraient recueillis.
Si donc un pareil homme ne naît
de nouveau, il ne peut pas, il ne
peut simplement pas entrer dans le
royaume des cieux.
Vous voyez par là pourquoi l'humeur est significative. Ce n’est pas
seulement eh ce qu’elle est ellemême, mais en ce qu’elle révéle.
C’est une fièvre intermittente qui
laisse soupçonner un mal permanent
au dedans; c’est la bulle montant de
temps à autre à la surface et témoignant de quelque corruption au dessous; un échantillon des produits
les plus secrets de l’âme, laissé
tomber par mégarde; en un mot, la
forme « en rapide éclair » que prennent cent péchés hideux et contraires à l’esprit du christianisme;
car un défaut de patience, un défaut
d’amabilité, un défaut de générosité,
un défaut d’abnégation sont tous
reproduits instantanément dans un
éclat de colère.
Ce n’est donc point assez de corriger le caractère. 11 faut aller à la
source, changer la nature intérieure,
et alors les dispositions acrimonieuses
disparaîtront d’elles-mêmes. On n’adoucit pas l’âme en en expulsant
les liquides acides, mais en y introduisant quelque chose: un grand amour, un nouvel Esprit, l’Esprit de
Christ En compénétrant le nôtre,
l’Esprit de Christ l’adoucU, le purifie,
le transforme tout entier. La volonté
ne change pas'l’homme, ni le temps
non plus; mais oui bien Jésus-Christ
....Il vaut mieux ne pas vivre que
ne pas aimer.
Extrait de T/ie greatest thing in
the world.
USER SANS ABUSER
II est bon nombre de choses dont
l’usage est profitable mais l’abus est
toujours funeste. Le fait que quelques uns abusent d’une chose ne
veut pas dire que nous ne puissions
plus en user? Bien au contraire.
Verserai-je mon vin dans la rue
parcequ'il-y a des ivrognes? disait
Luther, Ne mangerai-je plus de ce
qui a fait mourir mon voisin qui
en a mangé trop? Ne tiendrai-je
plus des armes pour ma défense,
parce que d’autres en ont fait un
mauvais usage? Ne toucherai-je
plus la plume — pas même pour
écrire au Témoin — parceque d'autres auraient abusé de la leur? N’
ouvrirais-je plus la bouche parceque
d’autres ont abusé de la parole et
ont mis leur éloquence au service
d’une cause injuste?
D'un autre côté, les meilleures
choses deviennent les pires par l’abus.
Il n’y a pas de pire créature qu’un
ange déchu. Il n’y a pas de pire
ennemi de l’Evangile que les chrétiens qui ont aposlasié, comme il
n’y a pas de pires Vaudois que ceux
qui ont cessé de l’être. Entre toutes
les guerres, les plus hideuses ‘Sont
les guerres de religion, et entre tous
les genres'de corruptions, la corrup-
3
_ 195 —
tion religieuse nous semble être celle
qui répugne le plus.
C’est, malheureusement, des meilleures choses que l’on abuse davantage. N’est ce pas ce qu’ il y a de
plus saint que l’on blasphème? le
nom de Dieu, le nom de Christ.......
N’est-ce pas le Dimanche, le jour
du Seigneur, que l’on profane plus
que tous les autres jours de la semaine? Et combien n’en est-il pas
qui emploient pour s’affaiblir et
pour s'abrutir le jus de la treille
que Dieu a donné pour fortifier
l’homme et pour réjouir son cœur?
Renonçons à ces aberrations funestes et rentrons dans l'ordre en
prenant pour devise : User sans
abuser !
E. Bonnet.
TOUT DÉPEND nu POINT de VUE
« Malheureux que
un seau, « je ne remonte
e suis», disait
jamais
plein, que je ne doive redescendre
vide ».
« Quel bonheur! », répondait l’autre, « je ne descends jamais vide
que je ne remonte bientôt tout
plein ».
CORRESPONDANCE
Villar Pollice, le S Juin 1890.
Monsieur le Rédacteur,
A propos des annotations sur ma
lettre insérée dans le N.'^ 22 du
Témoin, vous faites observer que
c’est une idée des plus erronriées,
croire que les Sermons ne conver'tissent pas. Veuillez, s’il vous plait
remarquei-, que je n’ai pas dit que
les sermons ne convertissent pas,
d’une manière absolue, mais j’ai dit
des (article, indéterminé) Sermons.
Évidemment il y a des Sermons
qui Louchent les cœurs et amènent
des âmes aux pieds de la croix.
Une chose cependant donne à réfléchir; C’est que si l’on reconnaît
que notre église a besoin d’un réveil,
une partie dort; et il en est en matière religieuse comme physique, il
n’y a pas d’elîet sans cause et d’où
proviendrâ-t-elle? Ce ne sera pas le
manque de Sermons, car dans toutes
nos paroisses, sauf quelques exceptions, s’il y en a, le culte principal
n’a jamais manqué depuis de longue.s années et pourtant le sommeil
A mon avis il provien tde deux causes:
la première a déjà été touchée dans
le N.o 18 du Témoin, c’est à dire
l’introduction régulière dans l’Eglise
de personnes indifférentes, La seconde provient de la manière que sont
présentées cerlai nés vérités bibliques.
En général (sauf quelques exceptions) l’orateur qui est, je veux bien
le croire, un entant de Dieu et par
conséquent sauvé, parle du haut de
la chaire comme s’il ne l’était pas,
comme s’il avait encore à recevoir
tout du Seigneur (1), dans ce cas il
me semble que o’est même manquer
de reconnaissance envers Dieu qui
a tant fait pour nous; il va sans dire
qu’on ne doit pas se glorifier soi
même, niais dans l’humilité se glorifier dans le Seigneur; agir autrement, le monde n’y comprend pins
rien, et il se demande, commentI
le pasteur qui connaît sa bible et
qui prêche depuis trente ans tâtonnerait-il encore, ne serait-il pas encore converti puisqu’il dit: convertissons-nous et ne tardons plus. Naturellement en entendant ces paroles
l’auditeur ne peut faire à moins que
de se dire: ou que l’orateur n’est
pas conséquent, ou qu’il n’a pas
encore fait la paix avec le Seigneur.
En pareil cas, la parole conversion
(1) Nous remercions M. G. do ce tje veux bien
le croire»; mais tout en admettant qu’U soit possible,
et cela se voit malheureusement tous les jours
que quelqu’ un qui n’ est pas enfant de Dieu,
parle comme s’il Vêtait, il nous semble fort difficile à
admettre qu’un enfant de Dieu puisse parler comme
R s'il n’était pas sauvé, comme s’il avait encore tbut
à recevoir du Seigneur. »
M
Y;
b|
', '■ V'iæ
lAtÎ'Sitiêil
4
- 196
pour le monde, est un mot vide de
sens, il se formalise et croit que se
convertir c’est tout simplement l’assiduité au culte.
Si les prédications de Pierre éfaient
suivies de nombreuses conversions
c’est qu’il se sentait sauvé, converti,
il était conséquent, il ne disait pas
à la foule touchée de componction :
Convertissons-nous, mais convertissez-vous. De même l’apôtre Paul
disait aux Colossiens; cherchez les
choses qui sont en haut et non pa.s
affectionnons-nous. Se sentant en
paix avec Dieu il parlait en conséquence et non pas comme s’il avait
encore à se convertir, il ne stérilisait pas l’action du St. Esprit en la
limitant dans son cœur; se sentant
racheté et plein de la joie du Seigneur,
il parlait comme la possédant.
Par là le peuple comprenait ce
que signifiait se convertir, et désirant aussi être heureux dans le Seigneur s’écriait: hommes frères que
ferons-hous? ou; que faut-il que je
fasse pour être sauvé?
En résumé je dirai ceci: que la
conversion ne peut se faire comprendre (|ue par le témoignage en
parole; exactement comme la sanctification qui ne peut être comprise
qu’en témoignant par la bonne conduite, et chia sans jamais oublier
que c’est Dieu qui fait tout.
Votre aiTectionné en J. 0.
D, Cairus.
M. G. nous saura gré d’avoir consenti à imprimer une lettre que nous
avons jugée tout de .suite d’une sévérité qui touche à l’injustice. Si
nous l’avons émondée de deux petits alinéas, de simples illustrations,
c’est qu’il nous a semblé que, sans
le vouloir, peut-être, on y frisait lé
dénigrernernent. Voici maintenant
ce que nous avons à remarquer sur
les idées que cette lettre développe :
M. G. a raison lorsqu’il affirme
qu’un prédicateur doit posséder la
foi et prêcher comme la possédant, mais il a tort de croire (et
c’est ce qui nous semble résulter
de son raisonnement) que le ministère de tout prédicateur ayant le St.
Esprit, comme l’avait Pierre, sera
scellé de nombreuses conversions; et
que le manque de semblables conversions est une preuve à peu près certaine que le ministère n’est pas fidèle.
Que de missionnaires, que d’évangélistes pourraient lui dire:« Nous avons
cru; c’est pourquoi nous avons parlé, et
cependant, qui a cru à la voix de
notre prédication? Dieu a permis
que nous semassions avec larrne.s,
laissant à d’autres la joie de la
moisson! »
M, G. se trompe aussi là où il
dit: « En général (sauf quelques
exceptions) l’orateur qui est, je veux
bien le croire, un- enfant de Dieu et
par conséquent sauvé, pai le du .haut
.de la chaire comme s’il, ne l’était
pas B.... par ex. au lieu de dire convertissez-vous, il dit converiissonsnouSy ne tardons plus. M. G. parlant,
nous le craignons fort, sans con
naussance de ('ause, fait une règle
de ce qui est, peut-être, quelque
exception et une exception de ce
qui est la règle. Nous n’hésitons
pas à faite appel à nos troupeaux
des Vallées et à leur demander; Vo,s
pasteurs, dans leurs sermons, vous
font-ils l’impression de gens qui ne
possèdent pas les vérités du salut,
qui n’en sont pas sûrs, qui n’en
jouissent pas? - Nous allons plus
loin, nous doutons fort de la réalité
de ce qui serait, suivant nous, l’exception M. G.f aura entendu un
de nos pasteurs terminer son disfouis en disant: convertissons-nous,
ne tardons phis. Si l’usage fait de la
première au lieu de la seconde persohiie du pluriel provient d’un manque de foi ou d’une foi faible, incertaine, c’est fort regrettable, et ce
pasteur ne devrait pas se donner
de repos qu’ il ne se fût affermi
5
- 197
dans la doctrine qu’ il annonce ;
mais ce langage ne pourrait - il
pas venir d'une autre source? Ne
pourrait'ce pas être la voix d’un
homme délivré de la lèpre qui, pour
en engager d’autres à aller vers le
médecin, descend à leur niveau, les
prend par la main, leur dit, « allons
ensemble » et qui ne les laisse que
'lorsqu’ilsont ti'ouvé le Sauveur?N’estce pas dans cet esprit de solidarité
fraternelle,d’ardente charité que sont
écrits 'Daniel IX, Hos. 6: 1, et d’autres portions encore de la Bible?
S’il en était ainsi de cet orateur,
auquel M. G. fait allusion, nous
sommes sûrs qu’il cesserait de dou-'
ter de l’efficacité de sa prédication,
car un pareil appel de la charité
ne peut provenir que d’un cœur
croyan t.
Il y a encore un point sur lequel
M. G. et nous, allons nous trouver
d’accord, c’est que, tout en déplorant,
si nous venons à la rencontrer, toute
prédication peu claire et peu forte,
nous trouverons moyen de nous y édifier davantage qu’ en entendant
certains terribles convertissez-vous
venant de la bouche de personnes
qui hier vivaient dans le péché,
et qui sont loin d’offrir encore au
monde la preuve, que le monde a le
droit de leur demander, touchant la
sincérité de leur zèle, c’est-à-dire
une vie changée dans ses penchants,
dans ses habitudes, dans ses paroles,
dans ses actions; une vie 'humblement consacrée à faire la volonté
de Dieu dans les petites comme dans
les grandes choses; une vie aimant
beaucoup plus la piété humble que
' les manifestations extérieures et
bruyantes. Une prédication forte,
agressive, comme l’on dit, n’est victorieuse qu’à CCS c,onditions-là. Entré
deux prédications imparfaites, dont
l’une serait encore tremblante et
l’autre serait dés l'abord téméraire,
nous n’Iiési^erons pas à donner à la
première la préférence.
H. M.
LE FEU À LA MAISON !!
Monsieur H... est préoccupé, il n’a
de pensées que pour ses livres et
tout le reste ne lui est rien. Aussi
ne vous étonnez pas s'il sort sans
chapeau, sans cravate ou en pantoufles..,. à moins que sa femme ne
l’avertisse à temps de sa distraction.
Un jour, la domestique ouvre précipitamment la porte du cabinet où
Monsieur est enfoncé dans ses livres,
et s’écrie avec l'accent de la frayeur:
— « Monsieur, la maison est en
feu! » ” '
— « Allez le dire à Madame », fit
le savant sans lever les yeux de
dessus ses livres », ce n’est pas moi
qui ai charge des affaires de la
maison. »
D’autres également oublieux de
leur salut sont livrés aux plaisirs au
point qu’ils oublient les devoirs les
plus élémentaires. D’autres encore
courent après les richesses et y
donnent leur cœur comme s’ils ne
devaient jamais les quitter, ou recherchent les honneurs que les
hommes décernent, se souciant peu
ou point de la gloire de Dieu.
Et pourtant la maison est en feul
Nous n’avoiis point ici-bas de cité
permanente; la terre sur la quelle
nous marchons est réservée pour le
feu au jour du jugement et de la
condamnation des hommes impies.
Quand les. flammes s’élèveront
menaçantes, nul, à 1’ exçeption des
rachetés, ne pourra dire que cela
ne le concerne pas. Ghacun portera
son propre lardeau et devra paraître
devant le siège judicial de Christ.
Pendant qu’il en est temps encore,
faisons notre paix avec Dieu et
soyops réconciliés avec Lui’ par
Jésus Christ notre Sauveur.
, E. Bonnet.
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inOISlEllE congres INTERNATIONAL
contre l’abus des boissons alcooliques
Il ae tiendra à Ghriatiania, cnpUale
de la Norvège, Hu 3 au 5 septembre prochain. On y étudiera les
questions suivantes:
1. Les moyens de combattre l’alcoolisme qui se sont ti'ouvés être
les plus efficaces en Norvège.
2. Les résultats du système de
Gotbemhourg.
3. Ij6s rapports de la question de
l’alcoolisme avec l’éducation de la
jeunesse.
4. La dégénérescence des peuples
indigènes non civilisés, par le commerce de l’eau de vie.
5. Boissons non ou faiblement al
cooliques, bon marcbé et d’un usage
agréable et commode comme moyen
de combattre l’alcoolisme.
Toute personne, désirant prendre
part à ce Congrès, e-t priée de s’adresser à M. le Dr. G. E. Bentzen,
Christiania, Norvège.
A propos de ce congrès, nous recevons de M. J. Rochat, évangéliste
à Lucques, les lignes qui suivent;
Il ne faut pas confondre les pro
moteurs du Congrès de Christiania
avec la Société de la Croix Bleue,
qui prescrit l’abstinence totale. Pour
adhérer au Congrès, il suKit simplemant de l’approuver, de désirer combattre, et puis de combattre, par la
parole et par l’exemple, [’abus des
boissons alcooliques, l’usage trop
fréquent et si répandu aujourd’hui
des liqueurs fortes.
« Si l’Italie jouit à l’étranger de
la triste réputation du couteau, elle
jouit d’une excellente renommée
quant à la sobriété, grâces à ces
centaines, à ces milliers d’ouvriers
qui franchissent les Alpes pour aller
gagner quelque pécule par un travail a.ssidu et une sobriété exemplaire.
l’étranger?
« Le nombre des buvettes de toutes espèces, qui a doublé, triplé pen
dant ces derniers 25 à 3ü ans, ne
que nos législateurs en ont été ef
frères de Norvège,
d’Allemagne
ÉVANGÉLISATION
« Mais hélas! cette réputation estelle méritée aujourd’hui? Nos ouvriers
sont-ils aussi sobres chez eux qu’à
donne pas une réponse favorable.
« L’usage et l’abus des liqueurs,
l’abus du vin, a fait de tels ravages
trayés. Aussi le nouveau Gode est-il
l’un des plus rigoureux pour ce qui
regarde l’ivrognerie.
a Nos pasteurs, nos fi'ères qui ont
à cœur le salut des âmes, ne ferontils rien, rien pour combattre cet ennemi auquel Satan doit tant de victoires?
« Et puisque l’occasion se présente
de témoigner leur sympathie à ces
d’Angleterre, de Suisse qui combat-,
tent avec tant de courage, de persévérance, le redoutable fléau, nos
frères des Vallées ne le feront-ils
pas, en envoyant au moins leur adhésion au Congrès de Cliristiania?»
Riesi. — Le dernier Bollettino de
h Mission Vaudoise publie, une lettre écrite par un néo-converti Sicilien à un membre de l’Eglise de
Riesi. Nous en reproduisons ce qui
suit :
« Le proverbe ancien dit avec
raison: Dis-moi qui tu fréquentes et
je te dirai qui tu es. On me demande: êtes-vous pi’otestant? Je réponds:
Oui, très-cher ami, je le suis. »
«A vous la récompense de la part
de notre Seigneur Jésus-Christ. Vous
m’avez conduit au bercail, m’ayant
trouvé comme une brebis pei’due,
au milieu du champ de la superstition. En m’expliquant l’Evangile,
vous m’avez fait devenir chrétien.
« Je ne trouve pas de moyen de
satisfaire à mes obligations envers
7
— 199 —
VOUS, ni des termes pour vous remercier d’avoir été patient, infatigable, prévenant, en m’expliquant
toutes les difficullés que je ne pouvais résoudre dans le grand livre de
l’excellence; mais Jésus-Christ, oui,
il vous récompensera secrètement
de la fatigue à laquelle vous vous
êtes soumis pour me faire devenir
chrétien..
« Ah! comme elles me semblèrent
douces ces heures que nous passions
à converser (dialoghettavamo), soit
assis, soit en marchant, soit en travaillant dans la Zolfara Grande!
«Je reçois ce que dit le grand Apôtre; Crois au Seigneur Jésus-Christ
et tu seras sauvé toi et toute ta
maison. Je crois en lui, et voici j’ai
trouvé le salut. Je ne crains pas la
mort et de nouveau je rh’iinis à lui
en disant; Pour moi de vivre c’est
Christ, et de mourir est un gain.
« Saluez M. le Pasteur et diles-lui
encore que je vis dans une lumière
resplendissante, à cause de vous qui
m’avez conduit à la vérité de l’Evangile de Jésus-Christ. •
«Recevez mes salutations cordiales
et croyez-moi votre frère en JésusChrist,
Rampolla Filippo.
IjA Salle. — Le dix Mal dernier
notre maître-évangéliste M. G, T.
Peyronnel fermait l’école où il avait
enseigné avec tant de succès pendant
les 5 mois de la saison d’hiver à 24
élèves, dont 17 protestants et 7 catholiques. Il tint, en même temps,
dans les alentours 30 conférences
évangéliques à Ai'betey avec une
20"« d’auditeurs, à Grassey avec 22,
à Morge avec une 40"«, et à Ghallancin avec une 50"®. Il fut traité
par ces populations de la manière
la plus alfable et encourageante,
souvent invjté à dîner chez des familles catholiques, et salué, à son
départ, de la manière la plus affectueuse,
« Ma plume est impuissante à décrire combien a élé émouvante notre
séparation. Jeunes gens et.vieiiiards,
protestants et catholiques, tous rn’emhrassérent en pleurant quanrl je
passai de maison en ' maison pour
les saluer. Mou cœur était déchiré
et je me fis violence pour retenir
mes larmes et ne pas les affliger
davantage.. Le Seigneur m’a béni
spirituellement et s’est tenu près de
moi. Les cinq mois pas.sés là-haut
furent pour moi un grand bienfait
moral et spirituel. En méditant et
en m’appliquant les Saintes Ecritures, je parvins à connaître-clairement
la grande puissance miséricordieuse
du Dieu très-haut.
Nouvelles Religieuses
Les unions chrétiennes en Chine
Il existe à Pékin, depuis 4 ans, une
Union Chrétienne de jeunes gens,
comptant 60 meml)i’es tous très actifs. Un certain nombre d’entr’eux
sont chinois. Ils distribuent la Bible,
autant qu’ils le peuvent, et tiennent
des réunions publiques. Ils s’attachent spécialement aux étudiants
qui viennent à Pékin pour y pas.ser
les examens et se répandent ensuite
dans tout l’empire, il y a encore
deux autres Unions en Chine, l’une
à Fou-chou et l’autre à Shanghaï.
X X
Prosélytes Japonais — Deux Japonais de distinction, le comte Arima
et le chevalier Kohayakawa, sont
entrés le 30 mars dernier dans l’Eglise évangélique par le baptême et
la confirmation. La cérémonie a eu
lieu à Filsdorf, près de Berlin. Certains journaux affirment que le
principal motif de cette conversion
a été le désir qii’ éprouvaient ces
deux japonais d’épouser deux jeune.s luthériennes qui entendaient
n’épOuser que des chrétiens. On peut
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néanmoins espérer que des raisons
d’un ordre supérieur son intervenues
dans cette double conversion. Ces
dpux prosélytes comptent se fixer
en Prusse, le premier pour entrer
à l’école rnilitaii'e et le second pour
faire des études de droit.
Revue Polili({ue
Italie — Le Prince de Naples
est retourné de son long voyage,
qui a duré plusieurs mois. La famille royale, et avec elle l’Italie, a
lieu d’être non seulement satisfaite
mais fiére de l’accueil qu’il a reçu
partout. Le Prince a visité successivement la Gi’èce, la Turquie,
la Russie et l’Allemagne, et partout
on lui a démontré la plus grande
simpathie. Nous avons lieu de nous
réjouir tout particuliérement de l’accueil qui lui a été fait en Russie,
parce que nous y voyons un indice
d’un rapprochement entiel’ltfdie et
ce puissant empire du Nord, qui,
par ses intérêts et ses aspirations,
est l’adversaire naturel de la triple
alliance. Quant à l’Allemagne elle a
reçu notre Pi'ince avec un véritable
enthousiasYne, et les journaux avaient
raison de dire que l’Italie reconnaîtrait en cela la sincérité et la fidélité de son alliée. On assure que le
jeune Prince est revenu plein d’entrain et en très bonne santé
La Chambre n’a pas encore achevé
la discussion des budgets Cumme
les vacances approchent et qu’il y
a encore d’autres questions à l’ordre
du jour, elle a commencé à tenir
deux séances par jour, consacrant
celle du matin à l’examen du projet
d’un nouvel Inslitut de crédit foncier.
Une ambassade du Maroc est arrivée à Rome, chargée d’offrir au
Roi Humbert, de la part du Sultan,
une dixaine dé magnifiques chevaux.
Eile a été reçue avec de grands
homieui s, et l’on pense que le Gouvernement profitera de cette occasion
pour établir des rapports commerciaux plus actifs avec ce pays.
X
Eüipajiÿii«. — Une terrible nouvelle nous arrive de ce malheureux
pays, qui a déjà été frappé par
tant de lléaux. Le choléra a fait son
apparition dans la province de Va•lence et y prend des proportions
alarmantes. Trente localités environ
en sont déjà atteintes. Ün blâme le
Gouvernement d’avoir“' trop tardé à
prendre des mesures. Les autorités
municipales des grandes villes prescrivent les plus grandes précautions.
Espérons qu’on pourra localiser la
terrible épidémie.
X X
Afrique. L’Allemagne étend de
plus en plus sa sphère d’influence
dans le continent Africain. Cela cause
nalurellement quelque inquiétude à
l’Angleteri'e. Stanley n’a pas manqué,
dans plus d’une occasion, de mettre
les Anglais en garde contre l'envahissement de l’Allemagne, qui, selon
lui, menace de les chasser de l’Afrique. Il parait maintenant, d’après les
journaux, que les deux puissances
ont [ait une convention d’après la
quelle l’Allemagne céderait à l’Angleterre de territoire des Somalis et
des Wituj, eu échange de l’île d’Helgoland, et l’Angleterre reconnaîtrait
le protectorat de l’Allemagne à
l’Ouest du lac Victoria Nianza,
Maison à louer, pour l’été, aux
Albarins d’Angrogne, à dix minutes
du temple - six chambres meublées
- air salubre - prix modérés —
S’adresser à M.r Paul Rével, aux
Albarins.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.