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Soixante-aixiême année - Anno Vili*
7 Mars 1930
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VALLEES
ABAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT: Par .SB Poor 6 mois
Italie (y compris les Vallées et Colonies) . . L. 10,-i- 6,Etranger (y compris les deox Amériques) . . 24,— 12,Plusieurs abonnements à la même adresse . . » 22,—
On s'abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SB PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Pasteur Joies Thon - Torre Pellice
— pour l’Administration, au Bureau du jourtuxl, Via Arnaud, N° 31
- Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Numéro: S5 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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Un appel au secours.
Le pasteur Fuhrmann, de Prah, nous
écrit : « ...à la chronique douloureiœe publiée dans l’Echo la semaine dernière, je
tieins à redire qu’il s’agit d’un grave accident qui a privé de toute ressource quatre familles de notre village, la Maière,
qu’il faudrait secourir au plus vite. La paroisse a fait de son mieux pour leur venir
en aide ; mais ce n’est pas suffisant. Je
propose que les Consistoires consacrent la
collecte d’un dimanche à soulager les
grands .besoins de ces frères et sœurs si
douloureusement frappés dans cette cruelle
saison. Nous implorons les secours charitables de la grande famille Vaudoise».
L’appel sobre mais poignant de notre
collègue ne tombera certainemejnt pas
dans le vide de l’indifférence et de l’insouciance. L’aide qui nous est demaudé
nous allons le considérer moins comme un
devoir que comme une occasion où nous
tenons à donner une preuve de la solidarité qui existe entre les membres d’une
même famille et qui se démontre plus vivante et bienfaisante dans les jours
d’épreuve.
On nous demande la collecte d’un dimaiifïche ; cette collecte, dûment annoncée,
doit être la preuve tangible, donnée à nos
frères de‘Prali.i de la sjunpathie q;ue nous
avons pour eux et uhé réponse aux piièr
res qu’ils ont fait monter vers Dieu, implorant le secours dans la détresse. Dans
u|n .bel élan de charité nous savons que,
sans attendre une invitation à donner, à
peine connu le triste sort des villageois
de la Maière, des cœurs généreux ont envoyé du secours. Dans l’œuvre de la charité ne nous lai'ssons devancer par personne
quant aux sacrifices que nous savons nous
imposer. Dans maintes autres occasions
nous avons eu la preuve que la solidarité
de la famille vaudoise n’est pas un vain
mot. Les Vaudois des Vallées et les Vaudoiis Advant à l’étranger sauront une fois
de plus offrir la belle vision de frères qui
s’aiment les uns les autres.
Nous sommes autorisés par M. le Modérateur à faire cet appel au secours en
faveur des familles de la Maièra
Nous engageons les donateurs à envoyer
directement leurs dans au pasteur Fuhrmann, Prâli - Perrero (Torino). Mais pas
n’est besoin de dire que le soussigné fera
parvenir sans délai au presbytère de Praii
les dons qui lui seraient remis.
Jules Tron.
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SUR LES PASSIONS.
Toutes sont bonnes, quand on en reste
le maître ; toutes sont mauvaises, quand
on s’y laisse assujettir. Ce qui nous ést défendu par la nature, c’est d’étendre nos
attachements plus loin que nos forces ; ce
qui irtous est défendu i>ar la rads^, c’est
de Vouloir ce que nous ne ptouvons obtenir ; ce qui nous est défendu par la conscience n'est pas d’être tentés, mais de
nous laisser vaincre par les tentations. Il
ne dépend pas de nous d’avoir ou de
. n’avodr de passions, il dépend de nous
de régner sur elles, Toûs les sentiments
' que nous dominons sont légitimes ; tous
<Æux qui nous dominent sont crimineils.;.
N’attache ton cœpxr qu’à la beauté qui ne
périt point ; que ta condition borne tes
désire ; que tes devoirs aillent avant teé
passions ; étends la loi de la nécessité aux
choses morales; apprends à perdre ce qui
peut être enlevé; apprends à tout quit. ter quand la vertu l’ordonne !
(L’Ami Chrétien).
POUR LA VIE INTÉRIEURE
PAR LA FOI.
Dans l’épître aux Hébreux il est dit que
David et les .prophètes « ont conquis des
royaumes, obtenu des promesses, fermé la
gueule des lions », etc., par la fm en Dieu.
Je veux donc vous parler de cette foi.
« 4: ^
Certaines «personnes n’apprécient pas à
sa juste valeur l’élément de la foi : d y en
a même qui l’écartent complètement, bien
que la foi soit la porte par laquelle on entre dans toutes l&s cmwûsswnces.
L’enfant qui va à l’école, dit un auteur (1), doit d’abord accepter par la foi
le dire de son professeur, que deux et
deux font quatre. De même il lui faut
accepter par la foi ce que son professeur
lui dit au sujet des lettres de l’alphabet.
Et nos inventeurs du télégraphe, du téléphone, de la télégraphie sans fil, de quelle
foi immense n’ont-ils pas fait preuve I
Songez à la foi magnifique de nos avia,teurs qui osent s’aventurer dans toutes
les parties du globe! Alors, peu à peu,
nous nous rendons compte que la foi est
la porte s’ouvrant sur tous les champs de
la connaissance, de la découverte et de
rinvention. En somme, sans la foi, la personne ine saurait rien accomplir de vraiment grand. “
Lorsqfue Dieu commanda à Moïse de
faire sortir de l’Egypte les enfants d’Israël, il fallut à ce peuple la foi avant que
de pouvoir reconnaître en Moïse le chef
envoyé par Dieu. S’ils n’avaient pas eu
la foi, force leur aurait été de demeurer
dans les ténèbres de l’Egypte. Mais Dieu
accorda à Moïse deux signes ou symbolesi, .
acceptables à ceux qui auraient la foi. Le
premier signe fut celui de la verge qui,
jetée par terre, devint un serpent. Le
Second fut la guérison de la lèpre qui couvrait la main de Moïse. Dieu dit alors à
Moïse que si les enfants d’Israël refusaient
d’accepter le premier signe, celui de la
verge, ils croiraient au dernier signe, celui
de la guérison. Et il en fut ainsi, car la guérœou' donna au peuple la conviction que
Moïse était bien le leader que Dieu leur
avait choisi.
Quelques centaines d’années plus tard,
lorsque Elie eût ressuscité le fils dé' la
veuve, elle reconnut à ce signe de guérison la preuve de la présence et de la puissance de Dieu, et eUe s’écria : « Tu es
un homme de Dieu et la parole de l’Eternel qui œt dans ta bouche est la vérité ».
Jésus dédara que ceux qui n’avfiient pas
l'a fd ne croiraient pas quand même quelqu’un des morts ressusciterait.
Lorsque Jeant-Baptiste envoya des messagers à Jésus pour demander s’il était
bien le Messie qui avait été promis, Jésus donna le même signe de guérison que
Dieu Lui-même avait donné à Moïse. Se
tournant vers ceux qui l’entouraient, Jésus guérit ceux qui étaient malades ou infirmes. Puis il dit : « Allez rapporter à
Jean ce que vous avez vu et entendu : les
lépreux sont nettoyés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l’Evangale est
annoncé aux pauvres».
» • #
C’est par la foi que la vocation se
réalise.
Abraham avait entendu une vodjx lui enjcâgnant de quittèr son pays et sa pa
renté : dans cet ordre il vit un appel divin. La première communication personnelle accordée par Dieu au patriarche réclamait de celui-ci un sacrifice, eUe lui imposait un changement de vie. Son obéi^
sance supi)œe sa foi. Quand et comment
celle-ci est-eUe née ? La Bible se tait làr
dasBus. Même mystère sur l’origine de la
foi dans ces hommes qui, à l’invitation du
Baigneur, le suivent. Au fond, aujourd’hui
encore, l’origine des vies selon Dieu demeure enveloppée d’obscurité. La naissance
^ la foi reste le secret de Dieu. Du reste,
l’ésseintiel ç’est d’avoir la foi, de posséder
ce ressort des vies puissantes au service
du Maître. !
C’est par la foi que nous saurons quand
c’est Dieu qui nouis appelle, qu’il sait de
quoi nous sommes faite, ce dont nous sommes capables, et qu’ü ne nous redemande
jamais un service supérieur à nos capacités, à nos forces. Quand donc nous déclinons une invitation précise du Maître
d’éntrer à son service dans une des nombreuses œuvres morale, spirituelleï ou
sociales que le Seigneur a léguées à son
Eglise, nous faisons preuve de manque de
foi, nous confessons le lamentable état
spnrituel de ceux qui ignorent la puissance
extraordinaire de quiconque n’avait de la
foi que la grosseur d’un grain de moutarde; nous oublions que dès le moment'
où nous nous consacrons à Dieu, c’est lui
qui agit par nous avec sa toute puissance.
Ce qui fit dans' tous les âges la force des
serviteurs et des servantes de Dieu, c’est
qu’ils utilisèrenit, oui, toutes les ressour
plus haut degré l’énergie féconde, mais
surtout parce qu’ils crurent qu’ils étaient
des instrumente dans les mains de Dieu.
C’est par la foi que nous accepterons
sans murmurer le travail que le Maître
croira bon de nous assigner. Pourquoi un
travailleur occupe-t-il une place en vue,
tandis qu’un autre est ignoré ? Celui-ci est
honoré, celui-là est oublié des hommes. Il
réclame d’un tel, pour bien accomplir son
œuvre, des souffrances physiques et morales qui sont épargnées à un tel autre.
Mais observez un édifice : les pierres qui
soutiennent l’énorme poids de la bâtisse
sont cachées, enfouies dans le sol. Les petites pierres ont leur rôle important, les
grasses pierres ne suffiraient pas, celles-là
sont nécessaires autant que celles-ci à assurer la solidité de la maison. Aux yeux
du Maître l’importance de l’ouvrier se
mesure d’après ce qu’ü est, ce qu’ü peut
faire, d’après la fidélité de son jKste. C'est
à la fidélité qu’est promis le prix du service.
C’est par la fod que nous admettons
que Dieu ne fait exception de personne
dans la dispensation, de son amour. Le
cœur de l’incrédule ne poiura jamais admettre pareille chcœe. N’essayez même pas
de le lui dire. Sain de corps, heureux en
famille et dans ses entreprises, ü vous laissera dire, mai^s’ü passe par une épreuve
vous ne ferez qiu’endurcir. son cœur, ' et le
pousser à la révolte. Il faut être de ceux
qui aiment Dieu, ^onc, ü faut avoir la
foi, pour répéter les belles paroles de
Saüit-Paul : Nous savons que toutes choses concourent ensemble à notre bien.
•V j- t.
ces naturelles capables de leur fournir au
Situation générale de l’église ortliodoxe d’Orient à l’iieure actuelle.
(1) Voir Nowelle Revue, janvier 1929,
Les conséquences de la Grande Guerre,
ainsi que de l'a révolution russe, ont causé
des transformations dans la situation extérieure et intérieure des élises orthodoxes, dont l’importance et la grandeur surpassent tous les changements antérieurs
du même genre.
Il faut noter d’abord les profondes transformations ecclésiastiques et religieuses au
sein de la grande église rtesse. A la suite
de formations politiques nouvelles certaine partie plus ou moins considérable se
sont détachée de l'église russe et ont
formé de nouvelle église orthodoxe autonome. Ce sont ; 1° l’église orthodoxe de
la Pologne (ayant 5 millions d’adhérente,
tous Russe) ; 2° l’église orthodoxe de la
Lithuanie (avec 50.Ü00 adhérente, presque
tous Russes)»; 3“ l’église orthodoxe de la
Lettonie, avec 200.000 adhérente environ
(dont 2/3 sont Russe et 1/3 Lettoniens) ;
4« l’église orthodoxe de rEsthome (plus de
200.000 adhérente, dont 150.000 sont Ibthoniens et 50.000 Russe) ; 5° l’église orthodoxe de la Füüande (avec 70.000 adhérents environ, dont 50.000 sont Karéliens
et Finnois et 17.000 Russe) ; et enfin,
6® dans la Russie même, l’église orthodoxe de la Géorgie (ayant plus de 2 mülions d’adhérente, dont la plupart sont
Géorgiens).
Dans le sein de l’Efelise retée en Russie ont été vivement agitées deux grave
questions, ce qui a amené de nouvelle
formations ecclésiastique : d’abord, la
question de la situation de l’église russe
(ecclésiastique et laïque) vis-à-vis du
bolchevisme (conçu comme principe athée
et antireligieux et comme base de l’Etat
soviétique) ; puis, la question de rapports
de cette église avec l’Etat soviétique russe
comme représentant un système politique
de gouvernement. La discussion du premier problème aboutit à une lutte violente
entre l’église dans son ensemble et le^ bolchevisme antireligieux ; cette lutte qui ne
cesse pas a eu pour résultat sans doute ui»
destruction extérieure de l’organisation ecclésiastique, mais elle a, en même temps,
purifié relise russe. /
Lé, seconde question a provoqué des disputes riolentes au sein de l’élise mênaiÇ"'
dont une partie a reconnu l’Etat soviétique comme système social, tandis que Tautre partie a refusé d'y consentir. Enfin,
presque tout le monde a fini jxar accepter
la situation poilitique actuelle en insistant
sur le principe de la neutralité de l'Eglise
en pareiUe matière. Il reste encore dea
différences à noter au sujet de lutte
principes. On discute sur la question de
savoir dans quelle mesure plus ou moins
grande les églises doivent exercer une activité morale et sociale (et lutter dans le
sens du développement d’une justice sociale croissante), si d’autre, part, elles doivent réaliser des réformes progressivies
dans le domaine purement ecclésiastique
de la constitution et du culte.- Ces disputes
et ces luttes ont été la cause prmcipiale de
la scission au''sein de l’église russe; elle
s’est constituée en deux parties : l'une, la
vieille église conservatrice, nommée d’après
le patriarche défunt Tychon, l’Efe'lise Tychonoviste ; et l’autre, église ouVerté au
progrès, qui s’appelait d’abord l’église « vivante », et qui, actuellemient, porte le nom
d’Eglise Synodale de la Régénération. Com-
2
me l’Eglise Patriarcale Tychonovisfte a eu
pendant sa lutte contre l’Etat bdcheviste
lès plus nombreux et las plus célèforeis martyrs et comme une grande partie de fidèles
est restée attachée à l’andenne tradition
ecclésiastique,,J1 y a environ trois quarts
d’adhérents ^*70 à 80 nuUioinB de personnes) qui lui sont restés fidèles.
La deuxième question importante traitée est le problème national de rUkranie,
c’est à diré la constitution d’une église orthodoxe indépendante sur le territoire de
la république soviétique de rUkranie. Comme la tendance Tychonoviste n’admettait
tout au plus qu’ime autonomie de l’égUse
orthodoxe ukrainienne, il vient de se former an conséquence trois types d’églises
orthodoxes : 1° l’ancienne Eglise Patriarcale 'Pychonoviste, qui reconnaît la juridiction supérieure de l’Eglise Ruspe à Mosr
cou, mais qui jouit de certains droits autonomes ; 2° l’Eglise appelée Orthodoxe
Ukranienne, qui a une hiérarchie irrégulière (elle a ordonné des évêques de son
propre chef); enfin, 3“ l’Eglise Indépendante Orthodoxe Symodale de l’Ukranie,
qui est, au fond, une création de l’Eglise
Synodale de la Régénération en Russie,
dont elle émane et dont elle tient 'Son
indépendance.
Les autres églises orthodoxes (au dehors de la Russie) reconnaissent sans réserves l’autorité de l’Eglise Patriarcale
Tychonoviste ; tandis qu’eUes considèrent
l’Eglise de la Régénération comme chismatique.
Ijcs transformations politiques’ après la
gfuerre ont amené dans les autres pays des
transformations ou les nouvelles formations ecclésiastiques suivantes' :
L’unificatioh nationale des Roumains a
abouti à rUnion de tous les roumains orthodoxes en une seule église roumaine orthodoxe dans la Roumanie actuelle, dont
l’église fut élevée au patriarcat dès 1925 ;
elle a absorbé les églises orthodoxes de la
Transylvanie, de la Boucovine, de Bessarabie, avec 13 mülians d’adhérents.
L’unification nationale des Serbes orthodoxes a abouti à leur unification ecclésiastique (sur le territoire jougoslave). L’église
serbe unifiée fut élevée au patriarcat en
1920. Cette unification a groupé les églises
de Carlowitz (territoire qui appartenait à
la Hongrie), du Monténégro^ de la Bosnie
et de l’Herzégovine, de la Dalmatie et de
la Macédoine Septentrionale.. L’église serbe
possède actuellement 6 millions d’adhérents
(presque tous serbes).
Une unification pour âinsi dire complète
s’est produite au sein de l’église (yrthodoxe
grecque de l’Heüade (République de la
Grèce), d’abord à la suite de l’incorporation de la Macédoine méridionale et de la
Thrace occidentale à la Grèce ; puis, après
l’expulsion complète des Grecs de l’Asie
Mineure ainsi que de lia Thrace orientale,
en partie aussi de Constantinople et des
îles turques. L’église orthodoxe grecque a
5 millions d’adhérents (presque tous grecs).
En raison des évènements mentionnés
plus haut et du nouveau Gouvernement
'^•fcrc ultra-nationaliste, l’importance de
l’ancienne et honorable église — mère de
tous les orthodoxes d’Europe — le Patriarcat de Constantinople — a diminué sensiblement. n ne compte guère plus qu’un
quart de million de fidèles.
Parmi les patriarcats de PAsie occidentale, il faut noter, en rapport avec leur
situation politique, celui d’Antioche, sous
la protection de la France, et celui de Jérusalem, sous la protection de l’Angleterre.
L’église orthodoxe bulgare compte 5 millions d’adhérents environ (presque tous
bulgares).
Après la Grande Guerre, de nombreux
Ruthènes (Petit-Russiems des Carpathes),
catholiques-romains unis (c’est à dire appartenant à l’église orthodoxe ou â l’église
catholique-romaine du rite oriental), ainsi
que de Tchèques catholiques-romains, changèrent de religion et formèrent l’église orthodoxe de la Tchéco-Slovaquie, qui compte
plus de 200.000 adhérents. La conversion
des Ruthènes et des Tchèquœ, ainsi que la
oaiïStitution définitive» de la nouvelle église
orthodoxe, ne sont pas etncore achevées à
Théure actudlé.
Enfin, les orthodoxes dé l’Etat de l’Albanie se sont affranchis de l’autorité du
patriarcat de Cooistantinople pour fonder
une église orthodoxe indépendante de l’Albanie (contre le désir et malgré les protestations de ce patriarcat). Elle compte
200.000 adhérents environ.
En ce qui concerne la situation extérieure du patriarcat orthodoxe d’Alexandrie, de l’église orthodoxe de Chuw^, ainsi
que des églises massiannaires o^rthodoxes
dans l’Amérique du Nord et au Japon, R
n'y a pas de changements à noter.
Prof. Stefan Zankow
de l’Université de Sofia.
(C. I. P. C ).
“La nuée de témoins,,
(1)
Le cours d’instruction religieuse du pasteur Wilfred Monod comprend une partie
théorique (le Christ) et une partie pratique (le christianisme). La première partie
de cet enseignement se trouve dans le volume Vers Dieu et, avec des développements ultérieurs, dans le volume Viens et
Vois, publié en 1928. La partie pratique
du cours se trouve dans lies deux volumes
La nvJe de témoins, qui ont pour but d’initier le catéchumène à la vie .chrétienne.
I En lisant cette oeuvre magistrale, nous
» avons pensé plus d’une fois que les catéchumènes de M. W. Monod sont privilégiés
d’avoir un tel maître!
Entraînés par une lecture si attrayante
et variée, nous avons parcouru avec un
intérêt croissant ces 800 pages qui constituent une abondante mine de donnée.i
historiogisSi d’anecdotes, de réflexions originales, de citations précieuses. Le plan
de cet ouvrage, qui n’est pas, au dire de
l’auteur, une histodre au sens intégral et
scientifique du mot, ni un livre d’histoires,
au 'sens anecdotique et banal, mais une
série de biographies, peut se résumer en
quatre mots ; formation, déform'ation, réformation et transformation de ÏBgliœ.
Chaque partie est précédée d’une intréduction qui caractérise, avec une vivacité
de coulteurs et une origilnalité admirable,
les tendances d’une époque ; nous signalons particulièrement, comme de véritables chefSid’œuvre, les tableaux que l’auteur inous fait de la vie de l’ancien Egypte,
du monde gréco-romain, de la cour des Vàlois, etc., à l’occasion des biographies dès
personnages qui ont particulièrement illustré ces époques.
La simple énumération de ces personnages nous permettra d'avoir une idée du
développement de l’œu'vre : Moïse, Esaïe,
Jésus-Christ, Paul, Jean Chrysostome, Grégoire VII, François d’Assise, Jean Hu®,
Martin Luther, Jean CalViln, Gaspard de
Coligny, Paul Rabaut, Blaîse Pascal, Georges Fox, John Wesiey, Frédéric Oberlin,
Félix Neff, Adolphe Monod, Alexandre Vinet, Frédéric Robertson, Elisabeth Fry,
Alphonse Gratry, William Booth, François
Coülard, 'Tommy FaUot. On pourra peutêtre s’étonner de voir Moïse et Esaïe considérés comme fondateurs d’Eglises au sens
traditionnel du mot ; comme aussi on
pourra se dem'ander pourquoi le Christ
n’occupe pas une place à part dans cette
galerie de portraits. Coname Vaudois, nous
aurions aimé quelque chose^de plus sur
notre Eglise, si ce m’est un véritable portrait de notre Pierre VaJdo; On pourreiit
se demander encore poiurquoi tel personnage a été envisagé comme dénonciateur
de la déformation de l’Eglise, tandis qu’il
en a été plutôt le protagoniste. .
cela dit, nous ne pouvons qu’exprimer
toute notre admiration en présence de ces
25 portraits, les uns plus remarquables que
les autres ; car tout en mous faisant connaître des détails typiques, parfois intimes, ils nous donnent en même temps les
grandes lignes de la personnalité et de
Tceuvre de chacun de ces « témoins » dams
ce qu’elles ont de plus caractérfetique. La
partie consacrée à l’étude de la transformation de l’Eglise, qui nous parle des « Réveils » religieux, théologique, social' et mis
sionnaire, a«ft particulièrememt riche en
informations précieuses très utiles. Certains portraits sont si vivants, comme celui d’Oiberliti, de Félix Neff, d’Elisabeth
Fry, qu’l nous semble de les voir à l’œuvre dans les différents nrüieux dans lesquels Dieu les a placés. Chez .d’autres personnages, comme Pascal., Vinet, Fallot,
dont te cara.ctère est très finement esquissé par celui qui en est le fervent disciple, on dirait que l’auteur se peint luimême, nous révélant ainsi « la substance
profonde de sa i)ersonnalité ».
Par cette galerie de portraits fauteur
se propose de nous montrer la continuité
de l’expérience religieuse à travers les
siècles, qui comme « un fleuve souterrain »
n’a cessé de coûter, même pendant tes époques les plus contraires au développement
de la religion de l’esprit ; l’auteur voit
dans cette continuité ce qu’il appelle la
vérita,ble «succession apostolique». En'
outre, son but est de faire naître d'ans les
jeunes cœurs le pressentiment que la
chrétienté contemporaine se dirige vers
l’unité de^l’Eg'ilise, vers un universalisme
évangélique, vers une catholicité en communilon avec les Conférences œcuméniques
de Stockholm, de Lausanne et de Jérusalem. Les idées de fauteur sont du reste
bien connues à cet égard ; on sait la part
qu’il a eue dans les grandes assemblées
qu’il décrit et dont il nous présente les
coïKJusions dams les documents officiels. Et
ici, te voyant, malgré les sentiments de
tristesse et de crainte qui l’assaillent à la
pensée des obstacles formidaMies qui s’opposent à la réalisation de som. rêve, veut
toutefois voir dans le Mes'sage de Lambeth
et dans la prédication de certains prêtres
catholiques-romains des signes avant-coureurs de la grande Unité qu’il préconise
et qti’il contemple en espérance.
L’optimisme du Pasteur de fOratoire,
qui ne se dissimute pas les grandes difficultés qui s’opposent à la réalisation de
l’idéal œucuménique qu’il caresse, provient
de sa grande confiance dans le Tout-Puissant. Il est certain que, outre les obstacles immédiats qui s’opposent aujourd’hui
à l’Unité, d’autres pourront surgir et on .
se demande comment ce rêve pourra non
seulement se réaliser, mais 'se maintenir
dans, une institution visible, humaine, et
par conséquent, comme telle, imparfaite.
Quoiqu’il en soit, l’optimisme de fauteur
n’en est point ébranlé et sa grande foi se
manifeste dans ses parolœ de conclusion
par lesquelles nous voulons aussi terminer : « A Celui qui peut accomplir en notre faveur plus, infiniment blus, que tout
ce que nous demandons et comprenons,
grâce à sa puissance qui agit en nous, à
lui soit gloire dans l’Eglise et en JésusChrist, de génération en génération et aux
sièdtes des siècles ! Ainsi soit-ü ». D. P.
CORRESPONDANCE.
Nice, le 20 février 1930.
(1) La vmêe de témoins, par Wilfred Monod.
Librairie Fischbacher, Paris, 1929.
Le 9 février marquera une date mémorable dans l’histoire de l’Eglise de Nice ces
dernières années. C’était un dimanche, et
à 16 h. 30 nous avons eu la joie d’inaugurer, par un grand concert spirituel, dirigé par le premier organiste de la cathédrale, l’orgue (un vrai orgue, je vous
prie), qui remplace désormais à nos cultes
notre ancien, brave et fidèle harmonium.
Nos lecteurs, ceux surtout qui connaissent
le temple de la Rue Gioffredo, accueilleront cette nouvelle avec une joyeuse surprise ; ils nous adresseront même, en pensée, leur félicitations d’autant plus vives
et sans restrictions, qu’ils se diront que
c’est peut-être là le magnifique cadeau d’un
généreux chrétien. Hélas ] cela pourrait
être : cela a même été, il n’y a pas longtemps, pour f Eglise de Mentqn : mais cela
n’a pas été pour nous ! Au risque d’arrêter te flot des félicitations, nous devons
dire que c’est l’Eglise’de Nice eUe-même”
qui, après mûre réflexion, d’un élan unanime s’est lancée ^ans cette voie et a fait
ce sacrifice. Car ça en est un, et grand !
Mais c’est aussi un acte de foi sur lequel
nous ne cessons de demander à Dieu de
faire descendre ses bénédictions.
Trois conridératior«;, d’ailleurs, rassure
ront les plus timorés et prudents de nos
lecteuis :
1“ Vu fessort que prend d’année en an-i
née notre Eglise, la nécessité d’un orgue
s’imposait si nous ne ■voulions pas contL
nuer de rester l'Eglise qui groupe de
beaux audito'res, mais « qui chante le plus
mal ». Les fait sont là pour nous prouver
que de f installation du nouvel instrument,
résultera une sensible et désirable trams-,
form'ation du chant.
2'’ De l’avis de nombre de personnes
aussi compétentes que désintéressées dans
la question, l’occasion qui se présentait
était unique à tous égards. J1 fallait, coûte
que coûte, la saisir, sous peine de renoncer pour un temps indéfini à tout projet
d’amélioration dans ce domaine.
3“ Les conditions de payement sont ■tel^
les, que sans rien perdre de son poids ni
de ses propositions, le sacrifice devient
pourtaint supportable, pourvu que nos fidèles et nos amis sachent maintenir à la
ha,uteur leur généreux intérêt.
Le concert d’inauguration s’est transformé, pendant quelques instants, en une
réunion extraordinaire d’évangélisation,
lorsque, à la moitié du programme, le Pasteur, en robe et rabat, du haut de la
chaire, adressa une allocution de cirocmstance à la foule qui s’écrasait dans' le
temple, envahissant jusqu’aux moindres reccâns (nombre de personnœ avaient dû
s’en retourner faute de place). Ainsi les
premières notes de l’orgue ont-elles, em
résonnant, coïncidé avec un vibrant appel
aux âmœ. Puisse-t-il toujours servir à ce
but et puissent ses effets s’étendre, larges
et puissants, dq domaine purement musical à celui de la vie de l’esprit.
M
f
■-'Ir«
à
1
Le 17 février a été célébré par une soirée de famille qui s’est déroulée dans la
salle paroissiale. Entre le culte, le chant
de cantiques, l’allocution du Pasteur, quelques productions’ spontanées et surtout les
conversations autour de mombreuses tasses
de thé et de chocolat, les heures s’écoulèrent rapidement, si bien que les présente, la jeunesse surtout, se séparèarent
à regret, en emportant la conviction que,
sans un programme fastueux, on peut
tout de même passer de bien doux moments dans la communion des souvenirs
et dans la bienfaisante atmosphère d’une
saine gaîté. a. p.
m
,1
— '-M
STORIA DEI VALDESI
di Ernesto Comba. — Libreria Claudiana
- Torre Pellice. — L. 12.
L’édition de 1923 étant depuis quelques
temps épuisée, l’Auteur a été sollicité de
mainte côtés à faire paraître une 2“ édition qui réussît à donner de l’histoire du
peuple ■yaudois' une connaissance plus complète de ce que pouvait faire la « Breve
Storia dei Valdesi ». C’est ainsi que le prof.
Gomfoa fut amené à faire rentrer dans
f ateher son premier ouvrage ; et il fit plus
de ce qu’on lui demandait, car c’est un
travail autrement complet que le précédent que celui qui en est sorti. On y remarque, en effet, plusieurs retouches ,et.
d’iraiKirtantes pages nouvelles, telles celles
qui, rapportent la confession de foi qui remonte, d’après l’Auteur, à la secanide moi.tié du 16° siècle. La période comprise entre le 1848 et nos jours est présentée avec
assez de détails. En quelques pages, l'Auteur nous donne un exposé clair et précis
de la position de l’Eglise Vàudoise à la
suite de la nouvelle législation des cultes.
Dans uH aperçu très rapide — car il n’entrait pas dans le plan de l’ouvrage d’en
racontér l’histoire — le prof, Comba résume IS' position et les conditions de nos
colonies des deux Amériques'.
L’ouvrage que nous signalons au public
se présente extérieurement d’une façon
fort agréable : très belle couverture avec
gravure reprodulisaint un des lieux les plus
chers au peuple vaudois, « la Balsille » ,• ■
nombreuses illustrations, bien réussies,
qui ne sont pas, pour la plupart, les clichés que nous étions habitués à voir dans
des ouvrages sümlaires ; bon papier et, ce
que le lecteur apprécie également, im
.Æp,
J
J
3
pression claire qui fait honmeur à 1’« Im’'primerie Alpine». Ajoutez un style qui
’ ne fatigue pas, et un je ne sais quel don,
précieux sans doute pour un historien qui
'.^’t raconter des choses en bonne partie
, «onnues, de se faire lire quand même avec
i.un intérêt soutenu aussi bien quand il
inarre les faits moirîs notoires que lorsqu’il
{^appelle ceux quj nous sont les plus
familiers.
Nous engageons vivement nos lecteurs
îT’ |i se procurer ce bel ouvrage qui vient
^richir notre bibliothèque d’histoire vaudoise. Il vaut la peine de le faire connaître.
' Nos Unions Chrétiennes particulièrement,
nos bibliothèques paroissiales doivent se le
procurer. Qu’on ne dise pas, je le répète ;
« Que peut-on eoicore raconter de nouveau
■sur ce sujet qui ne soit archiconnu ? ».
Procurez-vous le livre, lisez-le, et vous saureiz me dire si vous n’avez pas acquis
de Nouvelles connaissances. Le prix doit
voqs engager à le faire : avec 12 lire
vous lirez 450 pages. Ce n’est donc pas
à une bonne affaire commerciale qu’on
vise, mais à faire une œuvre de divulgation d’une histoire dont nous sommœ à
juste titre fiers. j, t,
Pro « L'ÉCHO DES VALLÉES».
Fleurs en mémcdre de M.me M. Gay :
' TVeuve Rivoiro, L. 30,50.
Pour l’ŒÜVRE D'ÉVANGÉLISATION.
Fleurs à la mémoire de Rosa Pons-Karrer : Familles Pons-Karrer et Hug, L. 75
•Caroline Fontana-Roux, Milan, 200.
Q O O 000^00 oo oooo oooooooo
CHRONIQUE VAUDQISE
Souscription pour les Collèges,
Balmas Virginia vedova ¡Godino L. 50,—
Prof. Dott. Giosuè Balma » 100,-—
^ 'i’ ^
LA TOUR. Dimanche prochain, 9 mars,
à 17 heures, à l’Aula Magna du Collège,
aura lieu la séance annuelle de la Croix^ Rouge. Après la lecture du rapport sur
^ l'activité déployée dans les Vallées par le
- Comité local, un orateur très connu de
Turin, M. le comm. Coniglione Stella, fera
Tine conférence sur<'ce sujet : Assistenza e
■previdenza nel régime attuale. Le public
■est cordialement invité.
LONDRES. Invités par M. et M.me
Sturge Mcore-Appia, et grâce à l’amabilité de M. et M.me Christol (pasteur de
l'église française de Soho-Square), les Vau' dois de Londres ont pu fêter le 17 février
dans une atmosphère familiale. La réunion
t eut un beau succès. On chanta, il y eut
quelques récitations. Chacun eut l’occasion
de s’assurer qu'il n’avait pas oublié tout
à fait le dialecte de son pays.
M. Christol sut intéresser la petite assemblée aux recherches qu’il fait actuellement dans la très ancienne bibliothèque
de l’église huguenote; il nous montra divers documents portant les signatures’ de
plusieurs rois d’Ahgleterre et autres personnages historiques, qui témoignent de
l’intérêt que le peuple anglais a toujours
porté aux Vaudois. Il fit aussi un rapprochement entre les Huguenots de France
et les Vaudois du Piémqnt, ces deux courageux noyaux de chrétiens qui.ont enduré les mêmes souffrances, tout en luttant en de différents pays pour ■un même
idéal.
M.me Sturge Moore proposa de sui'vre
l’exemple de Paris et de fonder un petit
« Club de Vaudois » ; l’idée fut accueillie
avec enthousiasme. ,
Après un thé très copieux nous eûmes“
quelques récits missionhaires du Zambèze
et du Caméroun.
Ce fut une bonne et cordiale ■ réuI niort dont nous nous souviendroiïs' avec
reconnaissance. Th. L.
MARSEILLE. Dimanche, 16 février,
dans les grands « Salons Longchamps »,
l'Union Vaudoise a célébré brillamment le
41' anni’versaire de sa fondation et a com
mémoré, en même temps, le « 17 février »,
la fête des Vaudois et de la Liberté ! Le
président M. Baral était entouré de son
Conseil, et, grâce à l’active propagande
du Comité organisateur, uq grand nombre de Vaudois participa à la fête, remarquablement organisée. A 12 h. 30, dîner
traditionnel, auquel cinqu'emte pei^nnes
^ont pris part. Parmi les convives, nous
avons vu à la table d’honneur : M. le chev.
Grande, vice-copsul, qui représentait le
Oonsxd général d’Italie ; M. le chev. Leoni ;
M. Curiat, membre bienfaiteur de l’U. V. ;
et la liste serait trop longue ■si nous voulions nommer tout le monde. Au dessert,
nous entendîmes quelques discours. M. Attilio Tron, président de la fête, remercie
tous les présents d’avoir accepté l’invitation qui leur avait été faite. Il termine
son simple discours par ces mots : « Je
vous invite à vous tourner, par la penisée :
1°, vers tous nos frères Vaudois', qui, comme
nous, sont loin de nos chères Vallées et
qui, aujourd’hui, se réunissent au^ dans
le même but que nous ; et, 2”, vers nos
frères Vaudois des Vallées qui sont en
train, en ce moment, de préparer les « faloB» qu’ils allumeront ce soir, au milieu
de. chants joyeux, en souvenir de notre
liberté ». Cela dit, M. Tron nous chante
« La Liberté », chant qui fut très goûté.
M. Baral, président de l’U. V., fait des
vœux pour que notre Union soit de plus
en plus fidèle à Dieu et à la foi de nos
ancêtres. Cette journée mémorable fait
battre plus fort nos cœurs ; d faut qu’elle
contribue à resserrer toujours plus les
liens qui unissent tes Vaudois ^e Marseille. Notre camarade, M. Re, nous donne
lecture d’une lettre de M. Henri Bouchard,
qui n’a pas pu être au milieu de nous,
n’étant pas encore tout à fait rétabli de
sa maladie. M. Re nous invite à lui faire
parvenir les meilleurs vœux d’une prompte
et complète guérison. Puis, en quelques
mots, il nous dit ce que furent nos pères,
ce que nous devons être aujourd’hui ®t
toujours. C’était 15 heures, l’orchestre fait
entendre la « Marda Reale », puis la « Marseillaise». A ce moment, les portes se sont
ouvertes pour laisser entrer une centaine
de personne qui vinrent s’unir à nous pour
tout le reste de la journée, témoignant ainsi
de leur vif désir de fêter le «17» en communion fraternelle. Vous allez bien croire que
la gaîté, l’entrain et la joie ne manquèrent pas. On entendit avec plaisir des conversations en « patois» des Vallées. On au- i
rait dit que sur nous tous paissait un pqu
de cet air vivifiant de nœ chères montagnes, qui remplissent nos cœurs d'une
nostalgique ■tendresse.
Le soir, à 19 heures, de nombreux Vaudois et Vaudoises prirent part à l’ambigu,
au cours duquel on chanta des chansons des
Vallées. Les heures passèrent vite, trop
vite, et quand on se sépara, le cœur plein
de joie, an se dit au revoir à l’année
prochaine. A. Tron.
MASSEL. Le matin de mercredi 19 février, une avalanche poudreuse partie de
très haut, tombait sur la Mianda devClodu-Mian, en rasant les deux tiers du village. Sur dix propriétaire, sept ont perdu '
leur chalet, ou la grange, ou le tout ensemble. Heureusement le village n’est pas
habité à cette saison. La même avalanche,
poursuivant sa course destructrice, investit la BalsiUe, traversant la partie du village qui est ai^pied du château. Le choc
te plus violent fut subi par les maisons
de Jules Pons, qui subit des avaries non
indifférentes, et surtout celle de Barthélemy
Tron, qui est en partie détruite. A cause
de l’heure matinale, seulement te père et
son fils Henri étaient levés; les autres
membres de la famille risquèrent fort
d’être ensevelis dans la partie de la maia)in qui muya te choc 1e plus rude. La
maison dut être évacuée, et les locaux de
réode du bicentenaire abritent sous leur
toit les, sinistrés. Un homme qui se trouvait à l'abreuvoir au moment de l’avalanche, Jean Tron, fut enseveli par la neige,
et ce n’est qu’à grand’peine, se démenant
deS bras et des jambes, qu’il réimt à
s’en tirer. Les signaux d’alarme faits par
les Bedsillots ne furent pas entendus, et ce
n’est que quelques jours plus tard qu’il fut
*
possible d’accourir à leur aide, quand te
plus gros avait déjà été fait par les gens
du yfllage. Il n’eet pas possible d’évaluer
exactement tes dégâts, ni de savoir si d’autrœ maisons ont souffert du sinistre avant
que la neige ait disparu. M,
PERRIER-MANEILLE. Notre fête du
17 février a été célébrée avec enthousiasane et succès, malgré la neige qui tcanbait à larges flocons. Nos paroissiens ont
tenu à démcintrer que la vertu des pères
n’est pas morte et que le courage ne fait
pas entièrement défaut lorsqu’il s’agit de
rappeler la belle solennité : en effet, même
les enfante du Crouzet étaient présente.
fC'est dans le temple de Mancille que la
c<»unémoratian a eu lieu cette année et
te cortège parti du Pemer, sous la neige,
ét^t ■vraiment pittoresque avec tous ses
drapeaux et ses parapluies... contre la
neige.
Le dîner sociaL servi à la Baisse même,
par Alexandre Micol, a été un vrai isucçèg aussi, vu qu’une centaine de convives
^ réunirent eaasemble, un record pour notre paroisse.
—- Nous rappelons notre collecte en faveur des réparations à l’église de Maneille :
nous remercions les paroissiens et les amis
qui ont bien voulu déjà nous envoyer leur
QÇaitribution, mais si nous marchons de ce
pas il sera impossible de commencer les
travaux au printemps comme nous en
avioiB l’intention. Amis de bonne volonté,
veuillez aider l’escargot à marcher im peu
plus vite et nous vous en serons très
lecohnaissante.
— Le Pasteur de la paroisse, devant
s’absenter pour quelques mois pour une
nûsrion en Angleterre, sera remplacé par
le candidat e¡n théologie M. Renzo Rivpire,
auquel nous donnons la bienvenue.
■ PIGNEROL. Décès. Notre église -vient
d’être éprouvée encore une fois par le départ Soudain d’un de ses bons 'membres :
Jean François Peyrat, de 71 ans. Originare de Prali, notre frère était très bien
et favorablement connu surtout au Val
BalsiUe, ayant été boulanger 'au Perrier
pendant de langues années. A Pignerol
aussi (où il fut ancien de l’église), il était
universeUement estimé, comme la foule
immense accourue à ses funéraiUes, le 28
février, l’a démontré.
Que le Dieii de toute consolation sanctifie cette áprenve" pour les parente ; qu’il
soutienne en particulier le fils, M. Abel, et
la fille M.me Sophie Godino avec’sa famiUe ,1
Im.
POMARET. Fête de l’Emancipation. Il
n’est pas nécessaire d’entrer dans toijs les
détails de la fête, avec ses falos accompagnés de chante et cris de joie, qui sont
le prélude de notre manifœtation du 17
février ; ces choses' se répétant chaque année, mais on les revoit quand même toujours avec te plus grand plaisir.
La neige, qm n’était pas comprise dams
notre programme, est venue donner un
cachet tout particulier à la fête; elle n’a
nullement nuit à son développement, qui
eut lieu d’une manière on ne pourrait plus
régulière et imposante.
Après le tour habituel en passant par
la Pérouse, musique en tête, on se rend
à l’église où se déroule la partie essentielle
de la journée. Inutile de dire que le vaste
local était littéralement .bondé par les enfants et par un grand nombre de personnies accourues de tous' les coins de la paroisse. Etaient présents aussi le Préteur,
le Podestat et le Maréchal des Gendarmes.
Notre pasteur, M. Guido Comba, srdvi
du prof. Forneron, nous donne un magnifique exposé du but de cette fête, et dans une
intéressante allégorie compare notre peuple
vaudois à de petite ruisseaux d’eau claire et
puissante, qui, partant du haut des montagne, vont grossissant de plus en plus
et s’unir aux grands fleu-ves qui contribuent à fertiliser et rendre grande et prospère notre patrie. Nombreuses récitations,
dialogues, chante et chœurs bien préparés complètent la belle cérémonie. Unae
nouveauté agréable a contribué à la solennité de la fête : les belles orgues qui ornant le fond de l’église, bien que pas encore complètement terminées, ont réjoui
le public par leurs sons pulsante et
majestueux.
Après 1e déjeuner des enfants, le dîner
des grandes personnes, qui réunit près de
120 convives dans le beau local de M. Jacques Bernard. Pas de discours, sauf cehiï
du Pasteur, qui, tout en se réjouissant dru
beau résultat de la fête, rappelle avéc regret les personnes qui, cette année, ne
sont pas présentes au milieu de nous, et
d’une manière toute spéciale notre régent
M. Rostagno, frappé ces jours-ri d’un double deuil de famille.
L’aubergiste M. Haras Coucourde se fit
honneur. La musique, dirigée par M. Biazzetta, contribua magnifiquement à la gaîté
générale.
La belle journée se termina par une
soirée en faveur des argues : celle-ci aussi
eut un ^és^dtat très encourageant, et servit de clôture à un évènement religieux
et patriotique qui est toujours du plus
grand intérêt pour toute notre famaUe
vaudoise. E. H* G.
— Une foule très nombreuse accompagnait au champ du repos Jean Marchetti,
âgé de 68 arfâ ; nous exprimons notre sincère sympathie à sa famille en deuil.
PRAMOL. Notre « fête vaudoise », malgré le temps inclément, a été célébrée
avec solennité et avec enthousiasme.
Au culte du dimianche, où notre jeuneæe était très largement reprœentée, le
Pasteur a parlé de « deux étoiles » qui ont
toujours, à travers Thistodre de nœ pères,
brillé dans leur ciel pour les guider. Le
culte a été rehaussé par l’exécution de
trois chœurs de circonstance de la part de
notre Chorale.
Le lundi matin, à 10 h. 30, nos enfants
des écoles, drapeaux au vent... et à la
neige, faisaîent leur entrée dans le temple où bon nombre de grandes personto.es
écoutèrent, pendant près d’une heure, récitations et chante enlevés avec beaucoup
d’entrain. Remarquons, en passant, qu'cm
nous a chanté un de ces «cantiques vaudois» que nos bons régente enseàgn'aîent
il y a 25 ans !
Le « dîner.» traditionnel n’a pas’ matifqué : et on n’a pas manqué de l’arroser
de beaucoup de patois et d’andens récite !
Enfin m’oublions pas la .belle soirée que
notre jeunesse nous a offerte. Nous avons
paæé trois heures très agréables. H ne
nous est pas permis de faire des indiscrétions, aussi nous bornonsmous à remerder
très chaudement nos Unionisites et notre
Chorale pour l’heureux « dou » qu’elle a
su donner à la journée du 17.
— La neige, qui est tombée incœsam
ment pendant 5 jours, a atteint les mètres environ. ^ Rep.
ROME. Dans la chrqnique de notre 17
février, parue dans te dernier munéro, l’on
a paissé sous süemce, certes involontairement, un petit épisode significatif et 'très
vaudois de cette belle journée commémorative. Nous nous permettons de compléter.
Au culte du dimanche matin, dans le
temple de Via Quattro Novembre, une magnifique bannière vaudoise, toute neuve,
portant l’écusson symbolique : L'uà; lucet
in tenebris, richement brodé en argent
sur le fond d’azur, drapait la chaire d’une
façon gracieuse et suggestivô.
C’était le don que les dames et demoiselles de notre Eglise offraient à leur
Eglise, affectueusement, en cette mémoraibte journée. Et après le sermon, qui fut
tout un appel à la grande famille vaudoise, le pasteur M. Bonnet, de cela prié
par nos aimables sœurs, donna lecture de
la courte dédicace qui accompagnait le
don, dont voici le texte :
« Le sottoscritte, ricorrendo il 17 fébpraio, sono liete <M consegnare al caro pastore Giovanni Bonnet la bandiera fregiata
del simbolo valdese, affmch’essa adorni il
pergamo 'nelle più adatte solennità a ricordarci di mantenere salda la fede, e nelle
feste 'nazionali ri spieghi col tricolore nella
luce di Roma ad auspicare giorni sempre
migliori per la Patria düettissima».
Suivaient 70 signatures. Et au sein d»
l’émotion contenue de la nombreuse ’assemblée, 1e Pasteur remerciait chaleureusement, au nom de tous, ces chères sœurs,
toujours à l’avant-garde dans les nobles
4
et généreuses initiatives, et prenait en
consigne la bannière, demandant à Dieu de
nous donner à tous d’être des illustrations
fidèles et vivantes dé son glorieux symbole,
si cher à raos coeurs.
Beaux instants de la douce fraternité
vaudoise s’exprimant dans la communion
profonde des âmes, tournées vers le même
idéal !
— Notre Eglise, douloureusement émue
par la nouvelle de la catastrophe qui a
frappé ,noB chers frères de la Maière de
Prali, et qui lui a été communiquée au
culte de ce dimanche matin, 2 mars, a réIKindu avec un mouvement de fraternité
touchante à l’appel adressé par son
Pasteur en faveur de ces pauvres frères.
Et Son offrande, faite à la sortie du culte,
a atteint la somme de L. 1.700.
Nous aimons à dire qu’une fidèle amie
de nos Vallées, M.me Marie Soidier, veuve
du regretté sénateur Soulier, présente au
culte, a contribué pour L. 500, comprises
dans le total. N. N.
TURIN. Il s’est fondé, au sein de la
jeunesse vaudoise de Turin, un ^Gruppo
Giovanile Valdese». On sait à quoi vise
cette association : « manifester le conteniu
idéal de la pensée dans les lignes du Protestantisme et du Vaudoisisme », « automonie d’organisation et de développement », « adhésion complète à l’Eglise
Vaudoise», «en pratique une association
indépendante». Les membres du G. G. V.
doivent avoir « une profonde conscience
de leur foi et les responsabilités qui pèsent, sur quiconque comme conséquence de
sa position religieuse ». Le G. G. V. veut
être « une nouvelle pierre, une nouvelle
force, et, croyons-nous, vitale daus Te milieu évangélique de Turin ».. Son activité
sera, au dedans, notamment d’ordre in*teUectuel, au dehors se poursuivra dans
une étroite œllaboration avec les Unions
Chrétiennes de jeunes gens et jeunes filles, auxquelles ü veut apporter des forces
nouvelles et bien préparées.
URUGUAY. La Conférence annuelle des
Eglises Vaudjodses sud-américaines s’est
réunie, lundi 3 mars, dans le temple de
Cañada de Nieto. Le culte d’ouverture a
dû être présidé par le pasteur Lévi Tron.
VITTORIA. En communion de pensée et
die sentiment avec tous les Vaudois, notre
communauté à commémoré le 17 février
dans un culte de souvenir et d^actions de
grâce. , .
— La bénédiction du mariage d’un « ancien » de notre église avec une demoiselle
appartenant à une famille catholique, a
attiré l’attention du public sur nous. La
cérémonie eut lieu au temple, bondé de
public évangélique et catholique, qui fut
vivement impressionné de^lâ solennité du
service. Un des résultats immédiats que
nous désirons signaler est que depuis ce
jour nous remarqucins aux cultes un bon
nombre d’auditeurs étrangers à notre foi,
mais qu’attire la substance du culte évangélique, célébré dans une belle simplicité.
Tous ceux qui aiment la cause de Dieu
s’en réjouissent; plus grande :^rait la
joie si tous les membres de la communauté avaient à cœur de monter à la maison de Eiieu, à l’heure de la prière.
— La jeunesse est active. Dans leur»
réunions, tenues régulièrement, les jeunes
s’efforcent, par la lecture de bons livres,
par la méditation du Livre des livres, de
nourrir leur intelligence et leur âme. Ils
ont préparé uine soirée littéraire-miisicale
fort bien réussie.
— Dans le but de faire une œuvre
d’évangélisation, des opuscules religieux,
des tableaux et des cartes bibliques, des
Bibles, seront exposés à la porte du temple chaque dimanche et vendus aux visiteurs et aux fidèles.
iDiHlDiDS litpitalliiii Iniaini.
A nos Correspondants.
A. M., reçu article, merci,
r. b., lettres et nouveUes, j’accepte avec
reconnaissance.
A. B., prochain numéro.
- iVL-*
» y't'K VTN / I \
Nous sommes très reconnaissants envers
abonnés qui nms envment, avec le
montant de leur abonnement, un dm supplémentaire. Si nous croyons que notre
journal est utüe ü nous faut lui fournir
les moyens pour vivre.
Fleurs en souvenir de M.me Pons-Karrer :
Une amie, pour le Pavillon des maladies
infectieuses à l’Hôpital de La Tour, L. ^
— M. et M.me Théophile Ponis, professeur :
ix)ur l’Hôpital, L. 25 - pour l’(>phelinat, 25.
M. et M.me J. Richard, BeX (Suisse),
en souvenir de M.me Ketty Peyrot, de
Saint-Jean, L. 100 pour l’Hôpital.
ffiDESlllUIIDS<lliEinmiTII>
de SAINT-GERMAIN.
Nous avons reçu avec reconnaissance les
dons suivants : Rivoiro Emanuele, Cléanthe et Ugo, en souvenir de leur chère mère
et grand’mère, L. l.WO - Rivoiro Alfredo,
Mélanie, Emile et Alice, id., L. 1.000.
Fleurs en souvenir de M. Benjamin Tron,
décédé à Massel : Quelques parents, L. 250.
J. P. Maurin B., La Paz (C. P.), frs. 18
- Henri Travers, Id.,, 18 - Suzanne veuve
Bonjour, Id., 18 - P. Maurin-Ribet, Id.,
90 - Alphonse Griot, Colonia VaJdense, 18
L. Jourdan, Id., 38 - Louise Griset, C®, 160
- Léonie Durand Caminotti, Cordova, 28
- Bordet Anna, 15 - Fanny Revel, 10 - Qotilde Revel, 10 - Ilda Revel, 25 - Société
Talco e Grafite, 500 - M.me C. FontanaRoux, 200 - M.me G. J. Leidheuser, 150
M. me Shargs, 475 - Union des Mères, La
Tour, 10 - FamiUe feu Louis Bertalot, en
souvenir, 50 - Luigi Rostagno, 10 - Chev.
F. Margaría, 25 - Union des Jeunes Pfiles,
Slaint-Germain, 50 - E. Cabella, 20 - Ganna
Vittoria, 20 - Louise Griset, C“, 160 Beux Suzanne, 20 - Maddalena vedova
Lareo, 20 - Eglise de Colonia Vaidense,
KK) - A. W. A. S., 475 - Eglise de Rome,
Piazza Cavour, 350 - Union Jeunesse Vaudoise, Rome, 50 - Doet. Th. Malan, La Tour,
200 - Doct. Henri Pons, fleurs en souvenir
de M.me Pons-Karrer, 50 - M.me Cath.
Travers-Muris^ 10 - P. Q., 50 - Aw. Poët,
50 - M.me Clotilde veuve Gay, 50,
“ C. A. Tron.
VARIÉTÉ
L'idée que des écoliers se font de
la Société des Nations.
Le Syndicat National des Instituteurs
français vient de procéder, par le truchor
ment de M. Max Hébert, directeur de
l’Ecole Normale des instituteurs de SaintBrieuc, à une fort suggestive enquête relative à 1’« idée que nos écdiers se font
de la guerre et de la Société des Nations »,
Ce fut une surprisenenquête : les' enfants n’étant pas prévenus de la portée
des questions qui leur étaient posées, au^
cune entente ne fut possible entre eux.
« Quest-ce que la Société des Nations ? »,
a-t-om demandé à des écoliers .urbains du
cours’ moyen (première et deuxième
année).
Dans l’ensemble, les réponses sont réconfortantes. Les petits Français commencent à «réaliser» le rôle de la &ciété
des Nations.
« C’est — répond l’un — une assemblée
où il y a une personne de chague pays
de tout le monde entier... ». « C’est — répond l’autre — une entente entre les pays
qui ne veulent plus se battre... Un moyen
de devenir des amis... Une société de secours en cas de guerre... Un Tribunal... ».
Un jeune pacifiste précise : « Quand la
Grèce et la Bulgarie allaient .être en
guerre, M. Briand, le chef de la Société
des Nations, leur télégraphia ceci : que,
s’ils n’arrêtaient pas la guerre, fl allait
leur envoyer des armées».
Sans doute y a-t-ü dans l’esprit des enfante quelque flottement sur l’organisation
même de la Société des Nations. L’un veut
y voir « l’ensemble des députés » ; uin autre, « les gouverneurs de tous les pays » ;
celui-ci, « le maire et ses adjoints » ; cehxi-là, « une coopérative » ; cet autre —
esprit paradoxal — « to société des nationalistes de tous les pays » ; et enfi'n ce
dernier, «mm comptoir où l’on verse une
somme qu’on vous rembourse...».
Mais la palme revient à cet écolier qui,
confondant S. D. N. et S. O. S., écrit : «'La
mm®mrntmb WAMM
TORRE PEULICE
Via Roma - Locali già occupati dall'Ufficio di attivazione del Nuovo Catasto
Tutti i lavori tecnici della professione
Consulenze e ricorsi in materia amministrativa e d'imposte
Recapiti, pareri e mediazioni per compravendita terreni e fabbricati.
Mi o«!cnpa di denunzie di siieeessione
ed espleta pratielie di particolare fiducia
presso g*!! Uffici della Finanza dello Stato.
Riceve in modo certo og;ni g;iornata di Venerdì.
L'Ufficio è sempre al corrente delle più recenti disposizioni di legge
Société des Nations est un appel au secours, un sauvetage».
Après tout, estxie si mal que cela ? La
vérité n’est-eUe pas sortie de la bouche
candide de cet étourdi ? (L’Œuvre).
LE SECRET.
Un marin irlandais, logé ^dans une des
institutions sociales de l’Armée du Salut,
buveur, joueur, à qui l’on voulut donner
une dernière occasion de 'salùt. L’oiRcier
qui dirigeait la maison essaya de trouver
le chemin de son cœur et de faire vibrer
une corde.
— Avez-vous jamais aimé quelqu’un ?
—• Non, pas que je sache — répondit
le marin.
■— Est-ce que ■vous avez jamais été aimé
de quelqu’un ?
A cette question, une légère clarté apparut sur son visage et il répondit ;
— Je pense qu’une fois, dans lé passé,
lorsque «j’étais petit garçon, ma mère a
dû m'aimer.
— Ah ! votre mère ! peut-être vit-eUe
encore?...
— Nqn, mais je me souviens, maintenant que vous me la rappelez, qu’une fois,
quand j’étais petit garçon — je devais avoir
13 'ans — j’attrapai un petit lapin blanc
et je le pris à lia maison pour le montrer
à ma mère. C’était une toute petite créature très douce.
« Quelle gentille petite bête, dit ma
mère. Que c’est doux ! c'est comme toi
quand tu étais petit », et se mit à
caresser lia petite bête que je tenais dans
ma ihain. Tout en caress’ant son doux pelage, die caressait ma main. J’éprouvais
alors quelque chose de bien doux et je
me souviens que c’est la seule fois de ma
vie où j'ai embrassé ma mère ! ».
L’offieier piosa sa main sur l’épaulte du
matelbt. Û sentait qu’dle tremblait.
— ElUIfe n’est pas loin, mon garçon ; cpielque part, elle prie et die espère. Il faut
aller vers die. Je vous donnerai encore
une occasion de recommencer une nouvelle vie.
Ce fut le peint de départ d’une marche
ascendante et cet homme devint un bon
mari et un ,bon père.
L’amour n,’est-il pas lie secret de toute
œuvre cjui se propose d’entreprendre à la
gloire de Dieu et pour le bien des hommes ?
oooooooooooooooooooooo
Abonnements payés et Dons.
(Le *don» est entre paremthèses).
1930: Paul Ferrier, Rdclaretto - Jacq. Clôt,
Id. (5) - Alb. Peyrond, Id. (2) - Jaoq. Refouni\ Faetto - TÌ"avers Henri, La Paz (1) Veuve David Comba, Colonia Vddense (1)
- J. P. Longj-Id. (1) - EÜisée Bonjour, Id.
- Bonichon Perside, Torino - Balmas Orline, S. Germano (1) - Balmas Marguerite,
Id. (1) - FosSat Dina, Villar Perosa - Tronir
PaJmari, Massello - Tron Henry, Id. (2)
- Pons Jean, Balsüle - Tron Henry, Salza
- Breuza Auguste, Id. (5) - Meytre Adèle,
Id. - Meytre Marie, Id. - Pons Henry, Ma^
sello - Micol Madeleine, Id. - Micol Adelaide, Id. - Micol-Pons Lidia, Id. - Pons
Arnaud, Id. - Tron Henry feu Jacques
(1) - Tron TeofUo, Id. (2) - Gaydou Teorfilo, Id. - Micol Louis, Id. (2) - Micol Louis,
Id. (2) - Micol Charles, Id. (5) - Micol
Nelly, Id. - Mi^e Jean, Id. - Balme Enrico Basavizza - Bleynat Lamy, Torre P.
(2) - Peyrot Enrico, Torino (2) - Pelle
grin Maria, Id. - Roland Mery, Pinerolo (10) - Baridoin Pierre, Massello - Zunimo Nicdo, Genova (5) - Codino Alessandro, Prarostdno. (A suivre).
Jules Tren, directeur reeponsable
Terre l»ellieë - tmprlnieHé Al^ue
Les familles Peyrot et Godino, touchées par les nombreux témoignages de
sympathie reçus à l’occasion du départ
pour la Patrie céleste de leur bien-aimé
père, beau-père et grand-père
PEYROT JEAN-FRANÇOIS
expriment leur sincère reconnaissance à
tous les parents, amis, et à toutes les personnes qui ont bien voulu s’unir à leur deuil,
Pignerol, le 28 Février 1930.
ON CHERCHE cuisinière vaudoise sur
la trentaine, disposée à accompagner pe-r
tite famille anglaise en Angleterre pour
quelques mois.
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