1
Compie-couranl avec la Poste
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Italie.................L, 3
Tous les pays de rUnion
c-«poste . . . . » 6
Amérique du Sud . 9
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Chez MM; les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à rimpritnerie Alpina à
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Année XVI. N. 36,
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le tirage, 10 centimes chacun.
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S'adres.ser pour la Hédaction à M.
lePasLH. Melile, Torre Pelliee
et pour rAlimiiilstratioii à M
Elisée Co.stabel, TorrePellù
Septembre 1890
Tout changement d'adresse Jpst
payé 0,25 centimes.
TEMOIN
ECHO DES YALLÉES YAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez lémoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epïi. IV, 15. Que ton rfeguo vienne, Jlattli. VI, 10
S O III III aire:
Le Syiiotle de 1890 — Association Pédagogique évangélique — 4,000 missionnaires — Chronique Vaudoise —
Annonces.
LE SVIVODË DE 1890
Ouverture.
Lundi à 2 h. le cortège des pasteurs et' des députés quittait la
salle du Synode, où les caiididats
venaient de signer la confession de
foi, et se rendait au temple, où il
était accueilli par un beau chœur
exécuté par « l’Echo du Vallon »
sous la direction de M. J. Forneron.
La prédication de M. le prof. CharPonnier roula sur Matth. XII, 35-37
et traita les trois points suivants:
1. La parole est, de "l’égle la photograpliie de l’état de notre âme; —
2. Le don, l’usage de la parole est
d’une" extrême importance; — 3. li
constitue poui' nous une très-grave
responsabilité. — Nous voudrions
pouvoir résumer d’une manière un
peu complète ce discours qui ,
malgré sa longueur, se fit écoiiter
jusqü’à la fin sans fatigue, et nous
«Tî ;
î-.tÆ
le croyons fermement, avec beaucoup,
de fruit. Que de fois, en entendantj
M. Charbonnier ne se surprenait-on
pas à se dire: « Çomme cela est]
vrai! Mais cela te regarde toi per-r
sormellement ». Malheureusement'
l’espace si restreint dont peut disposer le Témoin ne nous permet
pas de satisfaire à- notre désir et
nous devons nous' borner à reproduire d’une manière bien imparfaite
hélas! la péi'oraison de l’orateur,
adressée tout spécialement aux candidats:
« Vous allez revêtir la charge
excellente, entre ioutes, celle d’ambassadeurs pour Christ. Cet office
est aussi redoutable ijU’il est excellent; et vous ne pouvez accepti;)' la
responsabilité qu’il place sur votre
tête que si vous avez l’intime cer- '
tilude que vous êtes'appelés d’une
vocation céleste.
« A cet office se rapportent plusieurs devoirs'; je né mentionnerai
que celui indiqué dans mon texte.
Vous êtes desadministrateurs .de la
parole; mais de quelle parole? De
la parole de Dieu, sans doute, mais
devenue votre propre parole. Assimilez-vous toujours davantage la
parole de Dieu ou plutôt que la
parole de Dieu s’assimile toujours '
plus votre cœur, votre intelligence.
- V\r'.Vr.*iT’*rVyfl
2
If
BËS?/-'
IS'-'
— 282 —
et votre volonté. Prêcher ce n’est
pas répéter une série de passages
bibliques, c’est en reproduire la
substance et l’esprit. Que la parole
fie Dieu pénétre jusqu’au fond de
votre âme et vous la distribuerez
avec abondance autour de vous.
Mettez eu pratique tous les moyens
qui peuvent concourir à rendre votre parole plus saisissante et plus
efficace. Etudiez l’éloquence dans
les discour-s de Jésus-Christ, des
Apôtres, des prédicateurs chrétiens
•les plus renommés. Gardez-vous de
l’imitation!
« Gardez-vous d’une gesticulation
véhémente, des poses théâtrales, de
tout ce qui s’éloigne du naturel
chrétien, de tout ce qui nuirait au
sérieux de votre prédication et pourrait faire croire que vous êtes piéoccupés de l’elfet que vous , allez
prôduire,
«Abstenez-vous de tout ce qui,
dans vos conversations de tou.s les
jours, pourrait diminuer l’elïét de
votre prédication du Dimaucbe. Vous
pouvez parfois oublier votre vocation.
Personne ne l’oublie autour de vous.
« Evitez les dispositions à vouloir
à tout propos faire de l’esprit, et
surtout la médisance.
« Saisissez toutes les occasions qui
se pi'ésentent à vous d’annoncer
l’Evangile du salut. Telle occasion
peut êtié unique; ne jamais plusse
présenter. Ne vous amassez pas, par
votre infidélité, des regrets qui useront vos forces en pure perte.
«Faites de votre mission votre
idée fixe, votre préoccupation de
tous les instants. »
L’orateur mentionne en terminant
l’ouverture de la' Session Synodale
et conclut en invoquant Dieu, au
moyen des paroles du Psalmiste:
(( Eternel ! garde notre bouche; garde
l’ouverture de,nos lèvres!»
La prédication est suivie ’ de la
consécration an Saint Ministère des
candidats D Revel et O. Golia.
Nomination du Bureau,
Sont nommés; le Dr, Geymonat,
présider! l ; H. Meille, vice-président;
J. D. Hugon, D. Revel, G. Petbat,
secrétaires; J. Garmol, D, Ricca,
assesseurs.
M, Geymonat, en occupant le fauteuil de Ili présidence: Le Synode
passé a été un synode de fêtei,, un
encoui'agement pour notre église,
dette année sera une année de*travail qui devra continuer pour un
siècle. Nous ne serons plus alors
ici; mais nous travaillons pour l’a
vemr. Nous avons commencé un
nouveau siècle ecclésiastique. Les
deux précédents ont été rudes, épineux. Gelui-cL a été, dans sa seconde
moitié, des plus beaux, et dans le
siècle futur on dira: Quelle belle
époque que celle qui a commencé
en 1850. Elle a vu le roi de Sardaigne devenu roi d’Italie et résidant an Quirinal, le palais du Pape.
Elle a vu l’unité de l’Italie, l’extension de l’Eglise Vaudoiae des Alpes
au fond de la Sicile. Nous Avons
unè grande œuvre à faii'e; commençons-la aujourd’liui., On nous a dit
ce matin tout ce que l’qn peut faire
au moyen de la parole. Par la parole Dieu a créé le monde, pai' la
parole il Ta sauvé. Pénétrons-nous
toujours plus de la sainte vocation
que nous avons reçup d’évangéliser
l’Italie. Mais ayons aussi le sentiment de notre faiblesse, en [tréseuce
d’une pareille,œuvre et,élevons nps
cœurs à Celui qui peut nous rendre
capables de l’accomplir. Que Dieu
nous aide afin que, fidèles à l’Evangile, nous soyons un modèle pour
le peuple ilalien.
■ H. M.
Séance du S Septembre..
La séance commence par le culte,
comme toutes les autres. Notre digne président, M. le Dr. Geyraonat
lit le beau ciiapitre XIV. de St. Jean
et plusieurs pi'iéi'es sont successivement et spontanément pi'éseritées
K;
' ■ ' '■ '11- ■' '• '''.'il
3
-"I
_ 28â —
au Seigneur. Dans ces prières, toutes ferventes, le Synode intercède
auprès de Dieu en faveur de M. le
prof. H. Rollier qui semble, à vues
humaines, n’ètre pas loin du terme
de sa longue cari'iêre, de la famille
de M. le pasteur Appia dont les
deux fils sont malarles (l’un d’eux
qui était en route pour venir au
Synode l’est assez gi'avemeut) et de
3cker
dont
qu'il ne
à Lérilié
avec sa
Le Bureau
sion des pi'o
M. le missionnaire Weitze
la santé est si ébranlée
peut continuer son œuvre
et va rentrer eu Europe
digne compagne.
a nommé la Goinmisasitions dans la personne de Messieurs H. Bosio, prof.,
Josué Trou, B. Gardiol, pasteui',
MM. Goppüla et E. Gostabel.
Vient ensuite la le'cture du contre-Rapport de 1a Commission Examinatrice de la gestion ilu Comité
d’Evangélisation faite par le rapporteur M, le pasteur Paul Lantaret.
Ce travail traite snccéssivement des
Eglises, des Ouvriers et du Comité.
Au cours de la discussion qui,
s’engage fou relève', en tr’autres
choses, que les catéchumènes examinés devant le Conseil d’église
doivent, toujours et partout, être
reçus en public et que pour se
faire une . idée exacte du progrès
obtenu il est bon de continuer à
distinger entre ceux qui sont reçus
par certificat et ceux qui le sont
par profession.
A propos de la lecture du Rapport sur l’Eglise de Vérone, à cela
désignée par le sort, il est remarqué que les anecdotes et tes détails
minutieux dans lesquels est entré
ce Conseil d’église ne donnent pas
une idée assez claire sur l’œuvre
comme pourrait le faire un travail
plus bref et plus concis. Les anecdotes et, les détails minutieux ne
sont nullement dépl-acés, est-il répondu, car ils intéressent les amis
de l’œuvré bien plus qu’un rapport
concis et partout un peu aride.
Donnez-nous des anecdotes, des faits.
même des détails minutieux, ajoute
un pasteur des Vallées, envoyez-les
au Témoin, à l’Italia Evangelica ou
au Bolleltino et nous serons heureux de les porter à la connaissance
des églises’ des Vallées daps le but
d’exciter et d’entretenir leur zélé
pour l’œuvre d’évangélisation.
Notre œuvre est-elle en. progrès,
ou traverse-t-elle une période de
stagnation? Voilà ce que se demande
plus d’un orateur.
I.es données du rapport montrent
qu’il y a progrès pour la plupart
des églises et que quelques unes
d’enlr’elles traversent „une crise à
laquelle sont loin d’échapper celles
des antres dénominations.
Les progrès du reste rie se constatent pas toujours par des cliiffres.
— Telle église dont les communiants n’ont pas augmenté en nombi'e, s’est pourlapt fortifiée et consolidée, telle autre traverse une
période de préparation dont les bons
eiîets ne paraîtront qu’à l’avenir.
Si d un côté la marche de l’œuvre semble quelque peu lente au
sein de bien des églises, nous de-,
vous cependant constater avec actions de grâces les beaux résultats
, oliteims ces dernières années, La
vérité évangélique annoncée dans
toutes les provinces de la péninsule
et jnsque.s dans ses îles, dans les
villes, dans les villages et jusques
dans les liaraeaux, des temples dans
la plupart des grandes villes, et
dans plusieurs villages, par-ci par-là
de nombreuses congrégations et des
écoles flor’issanles, et des souscriptions polir au-delà de 87,000 francs
sont pourtant de belles choses’ que
nous n’aurions pas osé espérer il
y a quelques dixaines d’années.
Cela dit, nous ne devons pas
moins nous humilier devant le Maître de la moisson, lui demander de
nombreux ’ ouvriers, lous choisis et
préparés par lüi et tous remplis de
zèle pour sa maison. Demandons-lui
une consécration plus directe et toujours renouvelée à son service, la
4
\
v'í;
|_-4,.,.
fe'.
lí:
n--":
- .284
sanctification progressive de notre
Caractèi’e et de notre vie, une foi
plus ferme et un plus ardent désir
d’amener les âmes à Christ, les âmes
des nombreux enfants qui peuplent
nos écoles comme celles des membres de noS' églises et de ceux auprès desquels Dieu nous donne accès.
M. - T, Ribelti. (senfor) voit une
cause de faiblesse dans la multiplicilé
des dénominations qui sont à l’œuvre l’une à côté de l’autre et parfois
si à côté que l’iine nuit au progrès
de l’auti’e. Il en voit une autre dans
l’infériorité et dans la situation peu
favorable de quelques locaux dafis
lesquels l’Evangile est annoncé faute
de mieux, et il n’oublie pas de revenir. à la charge pour demander à
grands cris un temple pour Dise.
Avec un temple situé dans
position centrale, l'église déférait certainement des progrès
autrement grands que ceux,
bien T'éjouissants, qu’elle a pu
une
Pise
])ien
déjà
oij
tenir avec un local éloigné du centreet fort peu-attrayant.
Lors de la guerre contre l’Autricbe,
ajoute M, le D.r Procbet, les bulletins donnant les nouvelles des faits
et gestes de nos troupes étaient attendus et lus av(|c l)eaiicoup d’empressement. Qu’il en soit de même
pour la lutte bien autrement importante que la légion de soldais vaudois soutiept sur. tout le territoire
de la péninsule. Que ces nouvelles,
contenues dans le Bollettino mensuel et par le Rapport annuel soient
portées à la connaissance des populations des Vallées et qqe l'intérêt
pour notre œuvre aille en croissant
dans tous les cœurs. Nous pouvons,
bien assurer le D r Prochel que
cela se fait parmi nous, mai.s nous
continuerons et nous tâcherons de
faire plus et mieux à l’avenir. Nous
ferons également bon accueil à l’exhortation de M. le président qui
propose d’établir, là où elle n’existait
pas encore, une réunion mensuelle
de prières en faveur de notre œuvre
d’évangélisation. Que la réunion soit
peu nombreuse pour commencer,
cela ne doit décourager personne;
Dieu ne dédaigne pas les |)etits commencements. Mais commençons et
puis persévérons. Dieu ne refuse
pas d’exaucer .si nous demandons
avec foi et abondamment.'
Au coins de la discus.sion il est
décidé que M. Edouard Jalla soit
reconnu dans sa nouvelle position
comme étant sous la hante surveillance dn Comité d’évangélisation et
par conséquent sur le rôle des ministres en activité de service.
La discn.ssion est suspendue à 11
heures poiii- entendre quelques délégués proveiiuut d’églises sœurs qui
ne peuvent prolonger leur séjour
au milieu de nous. Ce sont le révérend D.r Tliom|)Son modérateur
des Eglises presiiytériennes d’Angleten'e, M. le capilaiiie George Wisely
de la même église et M. le professeur Kulmann de Gütersloh en
Westplialie. Leurs discours pleins
d’afteclion chrétienne seront publiés
dabs les actes du sÿno'de avec la
réponse .qui leur a été faile par
notre président.
Le synode c’ot la discussion rela
tive à l'oeuvre d’évangélisation en
votant avec ensemble et sur la proposition de la Commission examinatrice de vifs remérdments au Comité, pourla (¡délité, pour la sagesse
et pour le zèle avec lesquels il s’est
acquitlé de son mandat aussi difticile qu’important.
E. Bonnet, pasteur.
Jeudi 28 août dernier a eu lieu,
à Pignerol la 15.e Conférence de
l’Aàsociation pédagogique évangélique. Environ urie trentaine de personnes, si ce n’est plus, y éiaient
présentes. Certes il ne s’agit plus
comble comme
d’une grande salle
Life.
5
'á
- 285
l’élait, il y a quinze ans, l’école de S.te
Marguerite à l’époque de la foi'raalioii
delaSociélé, loi-sque le Corps eiiseignaiil desV'^allées était, on peut dire, au
grand complet, et le Corps pastoral
largement représenté aussi ; lorsque
les autorités civiles et hon nombre
d’amis invités à fêter sa naissance s’étaient empressés'd’accourir et de lui
donnei' de nombreuxencouragernenls
Il ne s’agit pas davantage de demidouzaines de sujets à traiter, ni de
Conférences dont la durée paraissait vouloir rivaliser avec le Synode. On est descendu de ces liauteni's, et à l’enthousiasme des premières aimées a succédé une allure
beaucoup plus modeste, il est vrai,
mais, ou est heureux de pouvoir le
constater, non moins propre à atteindre le but que s’est toujours
protmsé la Société: le bien-être intellectuel, moral et économique de
nos Vallées par le moyen de nos
écoles.
La Conférence a été ouverte par
le ohant d'uii cantique, suivi de la
lecture d’une portion de la Parole
de Dieu faite par le Président, M.
le prof. Malan et d’une prière de
M. le pasteur Gay de S.t Jean.
Le sujet porté à l’ordre du jour
pour cette conférence, était le suivant: Insegnamenlo delta Sloria nazionale nelle scuole clementari. —
Comme on le voit, il est des plus
actuels, tellement actuel que l’on
est, par ce moyen,, allé à la rencontre des intenlioiis du Ministre
de l’inslruclion publique qui a cru
opporlun de faire donner pendant
le mois de Septembre des conférences d’Histoire auxquelles sDiit
invités et priés d’assister tous les
IfistiLuleurs élémentaires, M. le prof.
Coïsson a traité le sujet qui lui
avait été assigné de manière à s’attirer
éloges aussi unanimes,que mé
des
rités. Ce travail, aussi pratique et
complet que bref, a servi de base à
une disciiasioii animée et intéie^sanle à laquelle prirent part bon
nombre des membres présents,, Tous
furent unanimes à reconnaître la
grande influence moralisanlé de
riiistoii'e enseignée avec tact et sans
piéjugés. M. le prof. Malan nous
montra comment, dams l’histoire, le
parti clérical s'elTorçait, de propos
déliliéié et pour des motifs faciles
à deviner, de mettre sur un piédestal élevé tous ses héros, tandis que
le parti radical en (ail autant de
son côté. A nous donc de juger les
personnes non pas d’après le parti
qu’elles représentent, mais d’après
leur conduile e( l’inllueuce exercée
autour il’elles et sui' les iteslinées
de leur patrie.
Ij’enseignement
de 1’flÍRloire Vaufioise, entré par la fenêti'e dans
celte discussion, n’a plus'voulu en
s’brtir, malgré l’invitation réitérée
du Presidenta ne pas s'éloigner du
sujet. Tout le monde fut unanime
à reconnaître la nécessité de cet enseignement dans nos Ecoles, Une
objection, ou plutôt une dilficulté,
a été soulevée par M. Ricea du Viliar. Nos Ecoles, a-t-il dit, devenant
écoles communales, ouvrent naturellement leurs portes aux enfants
des (leux cultes protestant et catho
lique.
Gomment faire, dans ce cas,
l’Histoire Vaiidoise
sans froisser les susœptibililés des
élèves catlioliques? Comment surtout
malgré toule la prudence des instituteurs, empêcher que les élèves
entre eux, dans leurs petites, inévitables quer_eiles, se maintiennent
dans de raisonnables limites? Cela
ne veut nulleme.nt dire que l’Histoire
Vaudoise doive être bannie de nos
écoles, mais vu leur condition actuelle et les dispositions de nos voisins à l’endroit de tout ce qui pourrait
heurter leurs principes, comment
éviter de les froisser et empêcher
que dans les hautes sphères, où des
plaintes pourraient parvenir, on ne
croie que nous abusons, à noire tour,
dexhotre majorilé pour jeter à la
figure des enfants de nos persécuteurs des fautes qu’oii nous croit
incapables de pardonner?
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- 286
Le sujel. à traiter dans la procliaine
Conférence, et pour lequel l’élément féminin de notre Société nous
foui’nira pour la pi'emière fois son
concours est le suivant: Pregi ed inconvenienti del nostro sistema scolastico. I,es rapporteurs choisis sont:
M. Massel de Bobi et M Ile Lina Bonnet d’Angrogne.
La longueur de cet article, surtout
pour un n°. où le Compte-Rendu rlu
Synode doit occuper une assez grande
place, ne me permet pus d’abuser
davantage de l’hospitalité du Témoin.■Te ne puis cependant résister à la
tentation d’exprimer le regret bien
sensible éprouvé pai' la Conférence à
cause fie l’absence presque complète
de nos amis et collègues du Val Saint
Martin, Sans y être dûment autorisé
je crois cependant interpi'éter le
sentiment général en déplorant cette
absence En eltet, le Bicentenaire
nous ayant mis en évidence dans
presque toute ritalie, même dans
les provinces méridionales où l’on
ignorait jusqu’ici notre existence,
nous avons le devoir, puisque, « noblesse oblige » d’uniI' en un faisceau
toutes les forces vitales que nous
possédons afin de nou.s maintenir
au niveau intellectuel des écoles du
■ Gouvernement, car il ne s’agit plus
maintenant de conserver ou de reconquérit'la place d’honneur, il nous
reste la supériorité de l’éducation
que personne ne pourra nous enlever tant que nous serons fidèles aux
principes que nous repi'é.sentoïis ;
unissons-nous doiic poni' qu’ une
éducation saine, ayant pour but de
former des caractèi'es solidement
trempés, consé pients avec leurs
principes, et par conséquent aussi
indépendants des hommes qu’-escla
ves de leur devoir.
Nous ne saurions mieux terminer
ces lignes qu’en transcrivant le télégramme que S. E, le Ministre
Boselli a bien voulu envoyer en
réponse à celui* qui lui fut adressé
par la Conférence.
« Aile generazioni che sorgono
bisogna far ben comprendere quanti
dolori e sacrificii co.sfarono unità,
indipendenza, libertà della patria,
affinché sappiano cuslodire e difendere preziose conquiste. A ciò molto
può giovare o[iera maestri elementari , onde ben fecero insegnanti
Vahlesi riunitisi costà per studiare
importante argomento: insegnamento Storia Patria nazionale. Auguro
buoni risultati loro Conferenza e
ringrazio, saluto.
Ministro Boselli. »
La désignation de l’époque et l’endroit où au l'a lieu la prochaine Conférencea étéconfiéeau nouveau Comité,
qui a été nommé dans les personnes
de M. J, J, Malan prof., président, M.
J. Long, secrétaire et M. Willelm
trésorier. I^e bibliothécaire a au.ssi
été provisoirement confirmé dans la
personne de M. Eorneron , ilans
i’altenle de trouver un local plus
avantageux noui' la Bibliothèque
didactique, qui depuis l’ancien catalogue s’est enrichie d’ijn bon nonibre
d’excellents ouvrages dont les litres
se ro n t re P rod U i fcs d ans .u n s u p p 1 ém e n t
que l’on va imprimer et distribuer à
tous les membres.
Luserne S, Jean, 2 Sept. 1890. ,
J. D. Prociiet.
4,000 MISSIONNAIRES
Il y a juste quatre ans, le célèbre
évangéliste américain Moody, tenait
sa Conférence annuelle, de MontHermon: on désigne par ce nom
..g... par _
une nombreuse réunion d etudiants
appartenant aux collèges les plus
divers et qui viennent tous les ans,
pendant les vacances, passer un mois
— le mois de juillet — dans la ville
de Northfield, à Mont-Hermon, dans
le collège, vide à-ce moment, puisqu’il est, lui aussi, en vacances, où
Moody prépare ses évangélistes, —
Cette année même, deux étudiants
français, MM. Devaux et W. Monod
7
287
assistent à cette Conférence, où l’étude de la Bible tient naturellement
la première place.
Or donc, en Juillet ISînC', la Conférence poursuivait ses .séances: 251
étudiants, venus de 89 collé^e.s diveis,
.s’y trouvaient réunis. Déjà prés de
quinze jours .s’étaient écoulés sans
que les Missions eus.sent seulernent
été mentionnées. C’est la remarque
que faisait un jeune homme, étudiant du collège de Princeton, qui,
après des semaines de prières, était
venu à Mont-Herrnon, persuadé qu’il
verrait quelque.s-uns au moins des
membres de la Conférence se consacrer au service des Missions. Un
jour il invita à une réunion spéciale
les jeunes gens désireux de se vouer
à l’œuvre de Dieu [)armi les païens.
Vingt et uu étudiants répondirent
à son appel. La réunion se passa en
prières. On demanda à Dieu qu’il
fît souffler un esprit véritablement
apostolique sur la Conférence, et
qu’il suscilât, dans les langs de ses
membres, de nombreux mis.donnaires. Quelques jours nes’étrdent
pas écoulés que cette prière était
exaucée au delà de toute attente.
Le 46 juillet au soir eut lieu une
grande assemblée de missions Le
D.r Pierson, un des apôtres les pins
zélés de la cause des missions eu
A.mérique, paria sur ce thème hardi:
« Il faut que tous pillent et qu’on
aille partout ». Ce discours fit réfléchir plus d’un .auditeur, et pendant
les jours suivants, bien des<prières
.silencieuses montèrent vers Dieu.
Le 24 juillet, qui était un samedi,
une nouvelle lénnion eut lieu: on
lui donna le nom d’Ai^semblée des
dix nations, parce que la Parole de
Dieu y retentit en dix langues différentes. Trois jeunes gens, fils de
parents aitachés à l’œuvre missionnaire dans l’Inde, en imrse et en
Chine, prirent la parole; après quoi
on entendit successivement un Armétiien, (in Japonais, un Siamoi.s, un
Allemand, un Danois, un Norvégien
et un Indien. Les allocution.s, fort
courtes, .roulaient tontes sur le même
sujet; « La moisson est gi'ande, et il
y a peu d’ouvriers! » Toutes aussi
se terminaient par les mêmes mots:
aDimiest amour)), que chaque orateur répéta dans la langue de son
pays. Puis l’assemblée se mit en
prières — prières silencieuses —
prières ex[»rimées, — et l’on se sépara, jirofondément remué par ce
qu’on avait vu et entendu.
[A suivre).
(Ihroiiique Vaiidoise
La ’Four. — Mort de M. le prof.
H. Bollier. Jeudi matin, le 4 sept,
est mort, après une douloureuse
maladie, dans la maison qu’il avait
occupée pendant tant d’armées et
qu’il se préparait à abandonner
bientôt, M. le pi'of. H. Rollier. Nous
donnei'ons, dans notre prochain n.^,
quelques notices sur sa longue carrière de pa.sleur et de professeur.
Pour le moment, nous nous bornons
à exprimer à la fàmille affligée par
ce coup liieri pénible quoique altendu
et craint depuis longtemps, notre
vive sympathie. L’ensevelissement a
lien aujourd’hui Vendredi à 4 heures.
Les membres de l’Assemfilée Sytioliale y assisteront. '
Consécration de M. Pascal. Une
assemblée ti’és nombreuse se pressait Jeudi soir dans le temple de la
Tour pour assister à la consécration
de M, Pinscal qui se dispose à partir
bientôt pour le Lessouto. Autant que
sur le candidat, les regards se portaient sur le vieux père et pur ta
vieille mère du missionnaire qui
étaient venus renouveler,en assislant
à ' cette cérémonie, le don qu’ ils
avaient fait.de leur enfant à Dieu.
Apiès que M. le Modérateu.r eut lu
une portion des Ecritures et eut
élevé une prière à Dmu, M. Boegner,
directeur de la maison de Paris,
•i -tÆ
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V ‘Ufiè
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..i- X...I •-'.V'» i.
8
'Ì';
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Ni: '
iS' ■
7v'.
- S88
prêcha avec un feu tout missionriaii'e sur Gai. II: 8 et nous montra
que l’œuvre île la mission parmi les
païens est voulue de Dieu, qu’elle est
réclamée par le monde en lier et
tout particulièrement par l’Afrique-,
qu’elle est conronnnée de merveilleuoc succès. Après la pi'édicalion,
M. Pascal monta en chaire et raconta comment son atlenlion et puis
son cœur avaient été attirés vei's
l’œuvre des mis.sions, comment après
avoir entendu un appel ti'ès distinct
de Dieu il avait l< n^ternps hésité,
mais avait fini par obéir et obéir
foyeusement. Ce qu’il se proposait
de faire en Afrique, c’est de prêcher
Christ, mais avant de partir il se,
recommandait à notre affection et
à nos prières.
Ces pasteurs Vaudoi.s et quelques
amis étran^mis pidrent part à la conséci'alion qui laissa dans l’esprit de
tous une impression solennelle et
bénie.
Et maintenant va, jeune sqjdat de
J. C., va à la bonne guerre pour
laquelle tu t’es enrôlé. Ne crains
rien! Ton chef divin marche devant
toi et s’il ne te conduit pas à des
conquêtes exemples de fatigues, de
privations de danger? de foute espèce,
il te coiïduit néanmoins à des victoiiies assurées, — Et nous, tes frères
selon la chair, nous les frères dans
la même foi, nous nous engageons
à tenir nos mains élevées au ciel
en ta fdveiir et en la faveur des
amis que tu vas rejoindre, Va sans
crainte, va avec joie, car èn vérité
le Seigneur ne pouvait t’appeler à
un plus gloi’ieux mini.stère!
AVIS
•y
Les lecteurs du 7’émoïn qui n’ont
pas encore payé leur ahonnernent
pour 1890, sont instamment priés
de le payer au plus tôt, au soussigné
ou à leur pasteur, s’ils veulent que
le journal leur soit encore envoyé.
L’administrateur E. Gostabel.
Société évangélique de Genève.
ÉCOLE DE THÉOLOGIE
Cours i890-1891 année).
M. Tissot, prof. — Histoire des dogmes: Reformation au XVI"!® siècle,
— Proleslanti.sme et catholicismé.
— Activité du pasteur.
M. Rulfet,pro/, — Histoire du christianisme: De la paix de Weslphalie au Concile du Vatican. Les
trois premiers siècles.'
M. Barde, prof. — Exég. Ep-, de
Jacques. Actes Î-XIV. I.ect. cursive
1 et H Tfiessalonicieus. liilrod. gén.
au N.-T. — Homüétique. Catéchélique. — Diction.
M. Baiiingartner, prof. — Exég. des
principaux,textes messianitiues des
Livres poétiques et proptiétiques.
lœct. cursive: Chap, choisis
.luges. I Samuel. Introd. spéc. A.
T. — Exei'cices de 1’ Institutum
judaicurn,
M. Bri-tlioiid, prof. — Vie de Jésus.
— Théül. du N.-T, — Encyclopédie.
M. Durand, past. — Patristique:
Prolév. Jacques. — De univ. Eccl.
Cyprien.
Cours d’hygiène. — Allemand.
Anglais, Chant.
L’ÉCOLE PRÉPARATOIRE en 3
degl é-s, donne les connaissances réclaniétis aus> épreuves du Baccalauréat ès Lettres. Maison d’étudiants, dirigée par M. le pa,st.Watier.
Séanee d’ouverture: Mercredi P’’
Octobre. ,
S’adr. pour les admissions, au
Présidenl: M. le prof. Tissot, chemin
Sautter, Ghampel; pour le programme, au Secrél. Société évangélique.
Oratoire, Genève.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.