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L ËCHO DES VALLEES
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SOMMAIRE: De Ministère des Anges —
Jacques Roland — De roi Déoatuka —
Correspondance — Chronique vaudoise
— Bibliographie — Nouvelles politiques,
LE MINISTÈRE DES ANGES.
Les journaux anglais et français, il g a
quelques semaines, ont beaucoup parlé de
certaines apparitions aux soldais qui se
trouvaient sur le champ de bataille. Plusieurs d’entre eux affirment avoir vu des
anges combattant près d’eux et leur assurant la victoire. Nous ne sommes pas superstitieux et nous repoussons l’ignorance,
mais malgré cela, nous croyons au ministère des anges, ministère s’exerçant au bénéfice des enfants de Dieu. Voilà pourquoi nous tenons à reproduire de L’Aurore
l’article suivant, qui reflète nos idées sur
ce sujet;
Chacun admet, croyants et même non
croyants, qu’il y a d’autres êtres pensants que les hommes.
La Bible appelle ces esprits: anges, séraphins, chérubins, archanges, etc.
Leur présence est signalée dans l’A. T.
comme dans le N. T. Les prophètes, aussi
bien que le Seigneur Jésus et les apôtres,
rendent témoignage à leur existence et à
leur activité.
Les Saintes Ecritures divisent ces anges en deux catégories: les saints anges
et les anges rebelles. Ces deux classes
d’esprits supérieurs agissent pour le bien
ou pour le malheur de l’humanité avec,
cela va sans dire, l’adhésion de cette
dernière.
L’espace ne nous permettant pas de
nous étendre sur le rôle des mauvais esprits ou démons, arrêtons-nous seulement sur les créatures célestes qui ont
gardé leur origine.
Les anges fidèles servent à la fois Dieu
et les hommes. Ils entourent le trône de
1 Eternel et se prosternent en adoration,
criant; «Saint, saint, saint, est l’Eternel
des armées, toute la terre est remplie de
sa gloire » (Es. vi, 3). Ils sont aussi les
compagnons des fidèles. En définissant,
à ce titre, leurs rapports avec les croyants
1 Apôtre déclare : « Ce sont des esprits au
service de Dieu étant envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui
doivent recevoir l’héritage du salut »
(Héb. I, 14).
Donc ils exercent un ministère ici-bas.
Le mot ministère signifie : servir, assister,
secourir. Us remplissent auprès des enfants de Dieu le même rôle que Christ a
rempli auprès de ses disciples et dont il
parlait en disant : « Le Fils de l’homme
est venu non pour être servi, mais pour
servir» (Matth. xx, 28).
« L ange de l’Eternel campe autour de
ceux qui le craignent et les délivre », disait le Psalmiste (Ps. xxxiv, 8). Et avec
lui nous voyons les patriarches, les fidèles
du temps des Juges, les rois pieux de
Juda, et les prophètes rendre unanimement témoignage à leur intervention miséricordieuse.
Au temps du Sauveur, les vrais Israé- ‘
lites croyaient encore à l’action providentielle des anges (Jean xii, 29). Le Seigneur Jésus, bien loin de réprouver cette
croyance, la confirme positivement.
(Matth. XVIII, 10), et prouve par son
expérience (Luc xxii, 43) que l’action
bienfaisante des anges est une réalité.
Ailleurs il déclare que les anges ont porté
le pauvre Lazare dans le sein d’Abraham (Luc xvi, 22). Il affirme qu’il aurait
pu — s’il l’avait désiré — recevoir l’assistance de douze légions d’anges (MattJi.
XXVI, .53) à l’ajiproche de la crise décisive
en Gethsémané.
Les évangélistes nous décrivent la part
prise par les anges lors de la résurrection
de Jésus: ils roulent la pierre à l’entrée
du sépulcre; ils annoncent aux saintes
femmes son retour à la vie (Luc xxiv, 13).
La vie missionnaire des apôtres est
toute pénétrée de l’intervention des anges, pour les conseiller, les diriger, les
protéger et les délivrer. Exemples : Pierre
retiré de la prison, Paul sur mer en route
pour Rome (Actes xii, 7; xxvii, 23, etc.).
S’ils exercent une intense activité dans
I économie présente, les anges joueront
un rôle considérable à la fin des temps.
Ils présideront aux terribles jugements
décrits dans l’Apocalypse. Ils accompagneront le Seigneur dans sa procession
triomphale — ce sera autre chose que
l’entrée du Kaiser à "Varsovie ! — quand
II dictera la paix aux nations (Zach. i, 10,
version synodale), quand II subjuguera
tous les peuples par le bras de sa force
(Ap. XIX, 15), et quand II révélera sa
plénitude aux croyants (2 Th. i, 7, 10).
Et finalement — selon la parole même
de Jésus-Christ — ils procéderont au
triage définitif des justes et des injustes
(Matth. XIII, 41, 49).
De tout ce qui précèdi il ressort clairerement que nous pouvons, nous chrétiens,
compter sur le concours bienveillant des
anges. Réjouissons-nous, par conséquent,
à la pensée que nous sommes environnés
d’une puissante armée céleste.
Nous n’oublions pas que les esprits
malins sont dans les airs et que c’est contre eux, surtout, que nous avons à combattre (Eph. VI, 13). A plus forte raison
devons-nous nous rappeler que les armées de l’Eternel ne sont pas loin de
nous. Car, comme autrefois pour Elisée,
« ceux qui sont avec nous sont en plus
grand nombre que ceux qui sont contre
nous ». '*
Dieu me garde de méconnaître la place
prépondérante que le Saint-Esprit, le
paraclet ou défenseur, doit occuper dans
notre vie chrétienne. C’est lui qui nous
conduit dans toute la vérité, qui nous
inspire, nous éclaire et nous sanctifie.
Mais à côté de cet hôte divin, qui habite
en nous, il y a — pour nous comme pour
les Apôtres qui, remplis du Saint-Esprit
ne dédaignaient cependant pas l’appui
des anges cette multitude d’êtres spirituels que Dieu a préposés à notre garde
et qui rayonnent autour de nous dans les
régions supérieures.
D’autre part, tout en appréciant leur
ministère, souvenons-nous toujours que
nous ne leur devons aucun culte ni adoration. 11 suffit, à cet égard, de citer seulement quelques passages: Col. ii, 18;
.\poc. XIX, 10; XXII, 8, 9.
Chrétiens engagés dans la lutte contre
l’iniquité et contre l’erreur, exposés à
Loiites sortes de tentations et de tribulations, ne perdez pas courage ! Vous
êtes environnés des puissantes phalanges de l’Eternel et par-dessus tout son
bicn-aimé, « l’ange de sa face », sera avec
vous jusqu’à la fin. E. R.
LEVI ODIN
di DUSERNA S. GIOVANNI, residente a
Napoli, d’ anni 32 - Caporale di Artiglieria caduto sul campo dell’onore.
JACQUES ROLAND.
Daniel Gay, J: D. Rivoir, Amédée Beri,
Oscar Cocorda, Jacques Roland ! En quelques mois voilà cinq pasteurs en retraite
appelés à déloger. Ces quatre derniers
représentaient ce passé duquel on aimait
à s’entretenir assez souvent ensemble,
passé de transition entre le bon vieux
temps et les temps modernes. Daniel Gay
ayant déjà étudié à Florence, représentait les aspirations des jeunes, allant à
l’assaut de cet avenir qui devait transformer l’Italie. Quelque chose a été fait,
sans doute, mais non pas avec des résultats brillants. On s’est affirmé, cependant,
et c’est un point d’acquis.
Jacques Roland était né à l'Envers de
La Tour, le 6 septembre 1838, d’une famille aisée, qui n’hésita pas à consacrer
aux études son enfant très bien doué.
Il suivit nos écoles élémentaires, jusqu’au
moment de sôn admission au Collège.
Les études classiques se firent aisément,
après quoi il se rendit à Genève avec
quelques autres Vaudois. C’est dans la
ville de Genève aussi qu’il reçut l’imposition des mains, ses vues assez larges ne
lui ayant pas permis de s’enrôler au service de l’Eglise Vaudoise. Il fut appelé
à Gênes pour prêter main forte à M. Amédée Bert, pasteur de l’Eglise Suisse dans
cette ville. Après quelques années de
ministère à Gênes, il entra en pourparlers
avec l’Eglise Wesleyenne qui lui confia
un poste à Intra, place forte de cette
dénomination; d’Intra notre frère se
rendit à Padoue, mais ce fut surtout à
Bologne que notre collègue fit, une longue étape. On peut bien dire que pendant ces 22 ans d’activité dans cette ville,
il y fonda une œuvre prospère, en groupant autour de lui une quantité de personnes anxieuses de connaître la vérité.
Il y a été béni abondamment et a été,
entre les mains de Dieu, un puissant instrument pour amener une quantité d’âmes à Christ. De Bologne, M. Roland
se rendit à Parme; ce fut le dernier poste
qu’il occupa. En prenant sa retraite, M.
Roland vint s’établir au milieu de nous,
pour jouir d’un repos bien mérité.
Comme on le voyait avec plaisir, ce
frère, soit au cercle littéraire, soit à l’Envers où il passait une partie de la saison
d’été. Il a joui de son air natal, de cette
riche et belle nature qu’il savait contempler et apprécier. Nous avions l’impression qu’il demeurerait longtemps encore
au milieu de nous, quand tout à coup,
quelques symptômes de la maladie qui
devait l’emporter se manifestèrent. Il y
eut une lueur d’espoir dans un rétablissement, mais, hélas ! ce ne fut que passager. Notre frère pressentait son prochain départ et s’y prépara; nous n’oublierons pas ce culte de Sainte-Cène si
simple qui fut célébré dans son salon,
quelques semaines avant sa mort; et
auquel il fut si heureux d’assister.
Les obsèques eurent lieu vendredi dernier et c’est avec conviction que nous
avons pu parler sur cette déclaration de
l’Apôtre: «J’ai combattu le bon combat de la foi ».
Nous exprimons à ses deux filles. Maria et Hilda Bruschettini; à ses deux fils,
Charles et Albert; aux familles Bauer et
Vola, ainsi qu’aux autres parents, notre
vive sympathie chrétienne.
# *
Nous terminons cette courte biographie en reproduisant ce que M. Roland
a laissé en souvenir à ses enfants:
« Ricordo loro (parlava ai suoi figli) che
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l'Evangelo è sempre la bandiera della giustizia, verità, e carità e che il nome Valdese è sempre un nome glorioso, conosciuto
e rispettato nel mondo. Mia preghiera è
che siate veri Valdesi e che la grazia e la
benedizione di Dio per Gesù Cristo siano
con voi ». Voilà des paroles d’or.
C. A. Tron.
LE ROl LÉ0V\IK1.
Une dépêche, parvenue à Londres,
nous apprend la mort de Léoanika, roi
des Ba-Rotsi, sur le haut Zambèze, survenue le 7 février. Fils du roi Sépopa,
qui avait péri de mort violente, il ne
put monter sur le trône qu’après l’expulsion de Nguanawina. Il n’y était pas depuis longtemps quand il reçut un message de M. Coillard, lui demandant de
pouvoir fonder une mission dans son
pays. Sa réponse fut favorable; mais, à
cause de diverses circonstances, les missionnaires ne purent arriver au Zambèze
que dans l’été de 1884, au moment où
une révolution chassait le roi, qui dut à
sa valeur personnelle de ne pas périr
sous les assagaies de ses ennemis. Il se
tint caché pendant un an, préparant sa
revanche, jusqu’à ce que, en août 1885,
il reparut sur la scène et, après trois mois
de luttes contre Akoufouna, son rivai,
il finit par triompher. Si ses allures tyranniques lui avaient valu l’exil, quand
il fut remonté sur le trône, il assouvit,
avec la plus grande cruauté, ses désirs
de vengeance, sans épargner son propre
frère, qu’il fit mourir de faim.
Beau, fort, intelligent, généreux à l’occasion, il était néanmoins vindicatif à
l’excès, mettant à mort, sur un simple
soupçon, ses propres partisans. Devenu
le maître des familles des chefs massacrés,
ou fuyards, il partagea leurs femmes entre ses amis et en tua impitoyablement
tous les enfants. Des horreurs sans nom
se commettaient dans les razzias qu’il
guidait contre les peuples avoisinants.
L état du pays, sous le rapport civil et
moral, était des plus déplorables.
Il accueillit néanmoins chaleureusement les missionnaires à Leshoma, puis
à Sesheke, à l’entrée du pays. Et lorsque,
enfin, M. Coillard put s’établir à Séfoula,
non loin de la capitale, le roi ne tarda pas
à ressentir son influence, à se corriger
peu à peu de ses vices, à déplorer son
passé de violence, à abolir les supplices
affreux, à défendre l’ivrognerie.
Après la mort de M. Coillard, ce fut
M. Adolphe Jalla qui continua cette action réformatrice des mœurs du roi et
de son peuple. Il obtint, entre autre, la
cessation des razzias et, lorsque le roi
eut accepté le protectorat anglais, l’abolition de l’esclavage fut aussi décrétée.
Sous l’influence de mauvais conseillers
et, en particulier, à l’arrivée des Ethiopiens, essai d’Eglise indigène de l’Afrique du Sud, le roi interrompit ses relations avec ses missionnaires et passa de
la bienveillance à une hostilité très dangereuse. En effet, en défendant à ses sujets tout marché auprès des stations et
en refusant des canots aux missionnaires,
il condamnait ceux-ci à mourir de faim.
Heureusement, il finit par connaître
de quel côté étaient ses vrais amis, et depuis lors ils se rapprocha toujours de M.
Jalla, le visitant et le consultant assidûment, fréquentant les cultes, aussi souvent que sa santé le lui permettait, approuvant, favorisant même ceux qui
faiiaicnt le pas décisif vers l’Evangile.
Pourquoi ne le fit-il pas lui-même ? Il
ne nous est pas possible de lire la réponse
au fond de cette coilfecience, sortie du
paganisme le plus noir, mais non pas ré
générée. La polygamie fut pour lui un
grand obstacle, grâce aussi à ce qu’elle
constituait une institution politique,
chacune de ses femmes représentant une
des tribus ou des régions qui composent
ce royaume.
Au lieu de le juger, nous terminons
par ces mots, par lesquels M. Jalla accompagne l’annonce de sa mort:
« Quand je pense à Léoanika, j’ai constamment dans mon esprit ce passage
Quiconque donnera seulement un verre
d’eau froide à un de ces petits, parce qu’il
est mon disciple, ne perdra pas sa récompense. Que de souvenirs d’aide et de
bontés reçues de Léoanika ! Celui qui
juge la terre avec justice exigera moins
de ceux auxquels il a été moins donné.
Quoique polygame, Léoanika était plus
moral que des milliers de membres d’église en Europe. Je ne suis pas sans espoir
de le revoir au ciel ».
Son successeur, Litia, est membre de
l’église, ainsi que sa femme. Devant la
responsabilité qui l’attend, l’intérêt des
chrétiens doit aller à lui, ainsi qu’à son
beaufrère, le fidèle Mokamba, premier
ministre. J. J.
CORRESPONDANCE.
Valdese, N.C., le 19 janvier 1916.
Très cher et très honoré M. C. A. Tron,
Je viens vous communiquer une douloureuse nouvelle, afin que vous ayez
la bonté de faire part aux lecteurs de
l’Echo du départ pour la patrie céleste
d’un ami qui n’est plus parmi les vivants.
Le 11 courant un grand convoi funèbre, composé de toutes les familles vaudoises et d’un bon nombre d’américains,
accompagnait au champ du repos les dépouilles mortelles de Henry Vinag, décédé le 10, à 2 heures ant., à l’âge de 56
ans. Il s’en est allé, mais avec l’espérance
qu’il allait à la rencontre de son Dieu qui
est notre Dieu, et qu’il serait reçu en
grâce pour jouir de la vie bienheureuse
et éternelle avec tous les rachetés de Jésus-Christ.
Le service du défunt fut fait par M.r
H. E. Tron, pasteur, à la maison; et au
cimetière avec des discours édifiants et
afin de nous préparer à pouvoirr dire un
jour; « J’ai fini ma course»... — Un troisième service fut fait parle ¡armer union,
duquel le défunt était membre; tout fut
solennel.
Henry Vinay, originaire de Villesèche,
s était marié à Pramol avec Susanne
Bounous, des Ribet. Ils vinrent avec le
gros de la Colonie pour s’établir à Valdese, avec 5 enfants, et 2 sont nés ici à
la Colonie, ce qui fait 7 enfants. Henry
Vinay, comme les autres, a eu ses troubles, et a dû lutter pour pourvoir aux
besoins de sa famille, mais à mesure que
ses enfants grandirent, chacun fit son
devoir envers son père en l’aidant en
allant à New-York gagner son pain
honnêtement. De sorte qu’il était déjà
à son aise lorsqu’une maladie vint le
frapper il y a environ 10 ans. Il fut malade depuis lors, bien des fois; croyant
sa mort prochaine il réclama la présence
de ses enfants qui étaient à New-York,
mais l’heure n’avait pas encore sonné
pour lui.
Dernièrement il paraissait être en
bonne santé. Le 2 janvier il tomba malade et 8 jours après il rendait son esprit
à Dieu. Sa mort fut inattendue pour tous
les colons.
Henry Vinay était un homme populaire, et avait beaucoup d’idéal. Mais en
homme sympathique, il faisait ce que
recommande l’Apôtre; « Il pleurait avec
ceux qui pleuraient » et surtout pensait
aux pauvres orphelins. Il aimait à parler
de la vie future. Que sera-ce, disait-il,
au séjour de gloire ? Certainement la
maladie l’a préparé d’avance.
Henry Vinay a eu la douleur de voir
il y a deux ans son fils aîné le précéder
dans la tombe à l’âge de 28 ans, laissant
deux orphelins et sa veuve. L’année
passée encore il a eu la douleur d’apprendre la mort de sa fille, à l’âge de 21
ans, laissant quatre petits orphelins !
Lorsqu’il fut mort on. télégraphia à ses
enfants. Deux de ses fils qui lui restaient
sont venus un de New-York et l’autre du
service militaire, et une fille et une bellefille sont venus pour lui rendre leurs derniers honneurs.
Henry Vinay fut ancien de cette Eglise
pendant plusieurs années, et son souvenir reste ineffaçable. Nous sympathisons
tous avec la famille en deuil.
Mes meilleurs vœux et mes meilleures
.salutations. Votre bien dévoué
A. Martinat.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Ainsi que l’annonçait l’Ec/io de
la semaine dernière, notre Eglise a eu la
visite de MM. les pasteurs Delattre, de
Lyon, et Bugnon, de Lausanne, qui lui
ont consacré cinq journées entières. IN
ont parcouru tous les quartiers, tenant
deux réunions par jour, et partout l’affluence a été considérable malgré le temps
peu propice. L’Union Chrétienne de.s
jeunes filles et les mères de famille ont
pu bénéficier elles aussi de leur présence.
Dans la soirée de jeudi consacrée tout
.spécialement, comme trois autres précédentes, aux soldats en congé pour quinze
jours, 21 de nos jeunes militaires ont eu
le privilège d’entendre des appels sérieux
qui ne seront certainement pas oubliés.
Tout en regrettant qu’ils n’aient pas
pu prolonger leur séjour au milieu de
nous, nous exprimons à nos chers frères
notre sincère reconnaissance, et nous demandons au Seigneur que la semence
qu’ils ont répandue parmi nous, fécondée
par la puissance d’En-Haut, ait trouvé
le chemin de bien des cœurs, et en amène
beaucoup à une vie de consécration plus
entière au service du Maître.
ELIZAL. Notre ami Antoine Grill, de
la Colonie Elizal, Uruguay, nous écrit
une longue lettre de huit pages, nous
donnant une quantité de nouvelles. Dieu
lui a donné huit enfants, de sorte que la
table est toujours garnie de 10 personnes,
toutes en bonne santé. Il a assez de terrain pour nourrir toute cette petite tribu,
puisqu’il cultive 200 quadras, possédani
33 chevaux et 37 bœufs ou vaches. Le
petit groupe de Vaudois de la Colonie a
vendu 450 quintaux de froment au Gouvernement, au prix de 6 pesos et 90, prix
très élevé en comparaison du passé.
Malheureusement deux plaies viennent
frapper périodiquement nos colons: l’invasion de la bicho Colorado, petit insecte
fort ennuyeux qui produit des démangeaisons fâcheuses et celle des sauterelles
qui est encore bien plus grave, véritable
fléau qui détruit tout sur son passage.
Malgré la lutte engagée contre cet ennemi puissant qui arrive en colonnes ser
rées, on doit se donner pour battus, les
efforts humains ne pouvant rien pour
détruire ces terribles bêtes qui font disparaître tout signe de vie.
Nous avons eu un hiver rigide qui a,
fait périr bien des plantes; par contre,
l’été est excessivement chaud, de sorte
qu’il y a compensation.
Nous sommes heureux, mais nous souffrons avec vous à cause de la terrible
guerre et nous admirons nos braves alpini.
Nous remercions notre ami Grill de
s’être souvenu de nous, et nous lui envoyons de grand cœur nos bons vœux
pour l’année 1916.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Du sous-lieutenant A. Voila:
Cher Monsieur,
Veuillez excuser ma négligence de ne
pas vous avoir écrit plus tôt pour l’envoi
de l’Echo qui est pour nous une bouffée
d’air des Vallées qui nous arrive au front
et qui pendant quelques instants, fait
oublier tous les petits désagréments de
a guerre.
Je suis officier de garde à un poste
avancé, à une trentaine de mètres des
« cachin » comme les appellent nos soldats !
Nous sommes sur une crête où se trouvent nos tranchées et tout de suite derrière, accrochées pour ainsi dire à la roche se trouvent nos baraques, constructions lilliputiennes, mais pourtant fort
commodes où un bon poêle ronfle du
matin au soir.
Dans ces baraques on conduit une
vie de garnison; c’est là qu’on confectionne le « rancio », que les soldats qui
ne montent pas de « vedetta » viennent
se reposer et s’abriter contre les rigueurs
du froid; c’est là que les fourriers s’en
donnent avec leurs paperasses du matin
au soir, comme dans le bureau le plus
tranquille et le plus confortable !
Et pourtant nous avons à deux pas
les ennemis, qui la nuit surtout se font
entendre et trop souvent donnent des
signes tangibles de leur présence.
Le panorama que l’on a sous les yeux,
est tout ce qu’il y a de plus beau : au fond
de la vallée un beau fleuve aux eaux
d’émeraude s’étend et se perd au loin où
l’on entend jour et nuit mugir le canon;
la vallée semble déserte, on ne voit pas
un être, rien, et pourtant dans ces tranchées qui ressemblent à un treillis de
petits canaux d’irrigation, vivent des
milliers d’êtres humains qui ont tous un
seul but, tous un seul désir: vaincre.
Au loin des hautes parois rocheuses,
des tours gigantesques et fantastiques se
dressent menaçantes vers le ciel; là aussi
nos alpins veillent, bravant le froid, la
tourmente et tous les guet-à-pens de la
montagne, tous unis pour une seule et
même cause.
' Le brouillard monte lentement et pendant que j’ai été faire ma ronde la tourmente commençait à me fouetter le visage avec ses petits glaçons coupants.
Notre réflecteur cherche à travers le
brouillard avec son puissant faisceau de
lumière, pour les empêcher de travailler
et de fortifier leurs tranchées; de temps
en temps nos canons de gros calibre font
entendre leur voix gutturale et un projectile passe au-dessus de nos têtes avec
un sifflement sinistre et va tomber dans
leurs tranchées bouleversant tout et
fauchant tout ce qui se trouve sur son
passage.
La tourmente reprend de plus belle.
Excusez, cher Monsieur, mon gribouillage, et veuillez recevoir mes plus cordiaux remerciements.
— Du sergent Alexandre Pascal:
Très cher Monsieur Tron,
Je viens avec la présente pour vous
faire savoir mon changement d’adresse,
afin que le très cher Echo que vous avez
bien voulu m’envoyer dès le début ne
soit pas perdu. Grâce à Dieu, la santé est
toujours très bonne malgré ks souffrances qu’on endure à cause du froid; nous
sommes sous un épais manteau de neige,
et elle continue à tomber.
Avec mes remerciements, recevez mes
respectueuses salutations.
— Des caporal major Fostel Giovanni
(Bobbio Pellice) et caporal Monnet Cesare (Angrogna):
Egregio Commendatore,
Le mandiamo dal fronte i nostri cordiali saluti e ringraziamenti per la gentilezza sua inviandoci regolarmente l’Echo des Vallées, nel quale leggiamo ciò
che si passa nelle nostre care Valli; benché lontani, il nostro pensiero è attaccato a loro, come pure a tutti i cari amici
che abbiamo lasciati laggiù vicino ai loro
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focolari, venendo a compiere il nostro
dovere per la Patria. Se il Signore Iddio
ci fa la grazia, speriamo di ritornare presto a vedere le nostre care famiglie e tutti
gli amici.
Voglia gradire i nostri cordiali saluti.
Con ossequio.
NOUVELLES DE NOS MILITAIRES.
Sergente Fornerone Alberto (di Pierrefeu, Francia), ... alpini, Osped. Collegio
Convitto Cividale, 19-2-16; febbre leggera — Griglio Giacomo (di Torre Pellice),
Osped. Ponte Piave, 9-2-16: itterizia —
Caporale Monnet Giulio (di Angrogna),
... alpini. Collegio Convitto Cividale, 212-16; itterizia — Malanot Giovanni (di
Torre Pellice), ... alpini, Osped. Cudicio
di Cividale, 16-2-16: ileotifo, convalescente — Bertalot Enrico (di Pramollo),
... alpini: tornato al corpo ed in licenza
— Geymonat Giovanni, ... fanteria, Caserma Alpina Cividale; convalescente —
Pons Giovanni di Giov. Giacomo e Pascal Margherita (di Marsiglia), Collegio
Convitto Cividale, 11-2-16: febbre —
Pontet Paolo, ... alpini, Osped. Croce
Rossa di Cividale: itterizia — Clot Fi
lippa, ... alpini, Osped. ...: tornato ai
corpo — Geymonat Giovanni, ... alpini,
Osped. ...: miopia fortissima — Sottotenente Davide dalla: tornato al corpo.
28-2-1916.
Aumônier Bertalot.
LA TOUR. Rarement notre paroisse
a vu un si grand nombre de ses membres
la quitter en une semaine. C’est d’abord
la doyenne d’âge Magna Maria Jourdan
née Rostan, de la Costa, décédée à 90
ans; c’est ensuite le pasteur Jacques Roland, décédé à la ville, à l’âge de 78 ans;
c’est en troisième, lieu Madeleine Vertu
née Poët, décédée à la ville, à l’âge de 42
ans, emportée par une méningite foudroyante, laissant après elle une nombreuse famille; c’est en quatrième lieu
M.lle Meynier, sœur de feu M. Léon Meynier, qui avait passé une grande partie
de sa vie à Paris; c’est enfin M.me Susette
Bérard-Albarin, belle-sœur de M; BérardCaffarel, décédée en ville, à l’âge de 78
ans. — Ces départs sont autant d’appels
que Dieu nous adresse; puissions-nous
tous les entendre en cherchant auprès de
notre Seigneur force et consolation, g
— Des sept étudiants qui se présentèrent pour la licence lycéale, cinq purent l’obtenir, parmi lesquels deux Vaudois; MM. Grill, de Praly, et Revel, de
Saint-Jean.
— Nos frères de l’étranger, MM. Delattre et Bugnon parcoururent en partie
notre paroisse, visitant les Chabriols, la
Ravadera, et donnant des conférences
ou occupant la chaire de La Tour, à
l’Ecole Normale et à Sainte-Marguerite,
où nous eûmes une assemblée énorme.
Ces amis nous ont apporté le grand message du salut, délivré avec chaleur, et
nous demandons à Dieu qu’il soit en bénédiction pour le grand nombre.
— Mardi soir ont eu lieu, à Vaula magna, les promotions des 70 soldats du
bataillon, instruits par quatre instituteurs, dont deux Vaudois: M. A. Rivoir
et M.lle Arias. La cérémonie a été présidée par M. Margaría qui, dans un discours bien fait, a su relever l’importance
du fait. M. le major a répondu en remerciant.
Le l.r mars a eu lieu le serment prêté
parle bataillon de TAlbergean. Le major
et les officiers ont ensuite eu une réception à 1 ailla magna, en offrant des rafraîchissements aux invités. MM. le Major, Ed. Vertu et le prof. chev. Jahier
prononcèrent à cette occasion chacun
un bref discours.
La Tour a accompli son devoir envers
nos chers soldats.
PRAMOL,
— Zona di guerra, 27-12-1915,
Alla Spett. Unione Signore e Signorine.
Le devo la più viva riconoscenza per
la buona opera compiuta inverso me,
inviandomi un pacco contenente indu
menti di lana, per noi così cari. Grazie a
Dio, godo buona salute, come spero d
tutte loro. Vogliate accettare i miei più
sentiti saluti e ringraziamenti e ricevere
i miei auguri di buon capo d’anno. Buona
fine e buon principio a lei, sig. Pastore
come pure alla sua consorte e a tutte le
componenti l’Unione femminile.
Il suo dev.mo
Caporale Beux Gi.acomo (M. T.)
— Zona di guerra, 26-12-1915.
Caro Pastore,
Essendomi giunto un pacco contenente alcuni oggetti da lei regalati, è il
mio dovere di mandarle mille ringraziamenti sopra tutto che noi ne abbiamo
bisogno per ripararci dal freddo terribile
che fa in cima al M. N. Le auguro buon
Natale, buona fine e buon principio
d’anno e mi dico dev.mo
Enrico Bertalot (alpino).
— Dal fronte, il 26-12-1915.
Carissimo Signore,
Ho ricevuto la vostra lettera; mi ha
fatto molto piacere di sapere che siete
tutti in buona salute. Ed io, grazie a Dio,
sono sempre stato bene... Nella vostra
lettera mi domandate se ho ricevuto un
Testamento con dei giornali; in fino ad
ora non ho ricevuto niente. Ringrazio
molto del dono fattomi da M.me Grill.
Mio fratello mi ha scritto se doveva mandarmelo, ma gli ho risposto che spero nel
mese venturo di avere una piccola licenza di 15 giorni; allora lo prenderò da
rçe. Caporale Emilio Jahier (alpino).
— Dal fronte, il 29-12-15.
Quest’oggi ho ricevuto il pacco del Comitato di Torino. C’era una tavoletta di
cioccolato con una cartolina cd un trattato; mi ha fatto un gran piacere.
Aff.mo E. J. (lo stesso).
— Le 17 janvier.
Monsieur le pasteur,
Je viens de recevoir un paquet avec
des objets en laine qui nous sont si utiles
Veuillez remercier toutes les femmes et
jeunes filles qui se sont pris de la peine
pour faire ces choses; et je remercie beaucoup M. et M.me G. qui ont bien voulu
penser aussi à moi. Monsieur m’excusera
si je ne lui ai pas écrit avant, mais mon
écriture me faisait trop de peine, je fai.s
trop de fautes... Je serre la main à M. et
M.me G., sur l’espoir de leur parler bouche à bouche. Georges Long (M. T.).
biàsc), Etienne Bouîssa (Teinau), Etienne
Mondon (Envers), Jean Pierre A llio ( VilleSablon), Joseph Gourdin (Bessé), Timothée Ayassot (Ciarmis). — Les diacres
sont les suivants; Jacques Dalmas, du
Teinau, Elisée Puy feu Elisée et David
Giraudin, de Subiasc, et Jean Chanforan,
de la Boudeina,
La Chorale contribua à la solennité de
la cérémonie, en exécutant un beau cantique d’occasion.
Depuis de nombreuses années le Consistoire de notre Eglise ne s’était plus
trouvé au grand complet comme aujourd’hui. Tous ces frères ont promis de se
mettre directement au service du Maître
et de leurs frères. Que Dieu les bénisse
dans leur personne et dans leur activité 1
— Voici l’état actuel de nos soldats
blessés ou malades. L’alpin MichelinSalomon Auguste est en convalescence
chez lui, au Teinau. — Il en est de même
des fusiliers Vigne Jean Etienne, de la
Ville, et Frache David Henri, de la
Combe. — Le fusilier Geymonat JeanPierre, du Ciarmis, a été visité par notre
chapelain le capitaine Bertalot, qui l’a
trouvé presque guéri. — Rivoire Jean
Daniel, de la Place, est malade à l’hôpi
tal d’Asiago. — Le fusilier Plenc Pau
Jules, affecté de gastro-enterite, se
trouve depuis quelques jours à l’hôpital
<( di Riserva» de Pignerol, ainsi que l’alpin Michelin-Salomon David, des Garins.
— Enfin l’alpin Bertalot Jean, des Garins
lui aussi, passe sa convalescence à la
« Rulotta Carlo Alberto» de Fénestrelles,
où il a reçu la visite de M. le pasteur A.
Comba.
— Nos Villareiics établis ou en séjour
à l’étranger n’oublient pas leur patrie et
ses défenseurs. Nous venons de recevoir
cinq francs de M. Dominique Demaria,
de Nice, accompagnés de ces motsj
« Veuillez accepter ce petit billet pour
nos chers soldats qui détendent si courageusement la Patrie». A. J.
BIBLIOGRAPHIE.
SAINT-LOUP. M. O. Rau-Vaucher,
directeur de l’Instutition des diaconesses de St-Loup, nous annonce la mort
de Sœur Anna Courvoisier, décédée le
19 février passé.
Cette nouvelle, certes, causera une
profonde douleur à toutes les personnes
qui ont eu le privilège de connaître Sœur
Anna et de la voir à l’œuvre au Refuge
«Roi Charles-Albert».
Notre bien-aimée sœur était arrivée
aux Vallées en 1897 et elle a accompli,
dans cette maison de souffrances, une
mission benie. En 1904, la Direction de
St-Loup la rappelait en Suisse.
Elle a emporté avec elle la reconnais
sance et les regrets de tous ceux qui
avaient eu le bonheur de la suivre dans
le développement de son activité dévouée et intelligente.
Nous exprimons à la Maison de StLoup notre profonde sympathie, en l’assurant que le deuil qui vient de la frapper
a un douloureux écho au sein de notre
population. J. M.
VILLAR. Belle et bonne journée pour
notre Eglise que celle de dimanche 20 février ! Au culte priqcipal, après le sermon,
le Pasteur procéda à la présentation de
deux anciens confirmés dans leur charge,
et à l’installation de cinq anciens et de
quatre diacres nouvellement élus. Les anciens sont les suivants ; Jean Daniel Allio
(Saret) et Paul Salomon (Piantà-Su
Alfred Eugène Casalis. Les lettres
de ce jeune soldat de la France et de
Christ sont tout ce qu’il y a de plus beau
au point de vue de la foi et du christianisme. Le témoignage rendu à ce soldat
de la France par ses supérieurs est un
témoignage rendu à l’Evangile. On lira
avec reconnaissance ce petit volume de
82 pages.
IVouvelles politiques.
La neige est tombée en abondance sur
tous les champs de bataille de l’Europe.
Mais le blanc manteau n’est pas resté
immaculé. Au contraire, le sang a été
largement versé, surtout en France où
les Allemands ont attaqué le front français au nord de Verdun avec une violence
inouïe. Sur un front de moins de 40 km.,
vingt-cinq divisions allemandes se sont
lancées à l’assaut après deux jours de
bombardement des grosses pièces d’artillerie. Les Français se sont retirés sur
trois ou quatre km., ensuite ils ont contreattaqué après que l’artillerie française
avait fait d’énormes ravages dans les
lignes ennemies. Des bataillons entier.“;
ont été littéralement fauchés, mais les
colonnes avançaient toujours à l’assaui
passant sur les cadavres de leurs frères.
L’action la plus terrible eut lieu autour
du fort de Douaumont, détruit par l’artillerie et oceupé par un régiment allemand, repris le soir même ou plutôt presque cerné par les Français sans que les
occupants voulussent l’abandonner. —
Cette bataille, commencée depuis quel,ques jours, dure encore, et il n’est pas
possible d’en prévoir le résultat. Les Allemands attaquent de toutes leurs forces, comme s’ils voulaient prendre et enfoncer la ligne des forts de Verdun; les
Français résistent et se battent vaillamment dans les positions où ils se sont retirés. Il n’est pas impossible que les at
taques se dessinent aussi sur d’autres
points du vaste front, les Allemands
ayant transporté sur le front occidental
une quantité de troupes et de canons,
pris surtout au front de la Serbie.
Il a aussi bien neigé sur nos Alpes
orientales où nos braves troupes doivent
supporter les rigueurs de l’hiver à des
altitudes incroyables. Nous n’avons pas^
eu de grandes batailles, mais plusieurs
petites actions locales au nord de Mori
dans la Val Lagarina, dans la zone du
Rombon (Conca di Plezzo), sur les pentes du Peuma à l’ouest de Gorizia. Dans
le secteur de Peuma une tentative d’attaque avec lancement de bombes à gaz
asphyxiants a été facilement repoussée
par les coups d’une seule batterie. Pendant une tourmente de neige, sur les hauteurs de Santa Maria de Tolmino un détachement d’ennemis vêtus de manteaux
blancs a tenté vainement une surprise.
Au monte San Michèle une tranchée a
été prise d’assaut et occupée: une cinquantaine de prisonniers sont restés dans
nos mains.
Un communiqué officiel relate l’activité de notre flotte pendant les deux derniers mois. Une armée de 260.000 hommes a été transportée à travers l’Adriatique; en plus 300.000 quintaux de matériel de guerre. Des centaines de navires
escortés par notre flotte à laquelle se
sont unies quelques unités des flottes
alliées, ont traversé plusieurs fois l’Adriatique, sans aucune perte. Trois petits bâteaux seulement ont été coulés.
La flotte autrichienne a eu un submersible coulé, et deux autres qui ont eu
probablement le même sort.
Malgré le mauvais temps nos troupes
qui étaient temporairement disloquées à
Durazzo pour protéger la retraite des
Serbes et Monténégrins, ont pu s’embarquer et être transportées en sûreté
à Valona.
La rentrée de la Chambre des députés
a été fixée au l.r mars.
Un décret du Gouvernement ordonne
que tous ceux qui possèdent de l’orge et
de l’avoine, à quelconque titre et en
quantité quelconque, doivent le dénoncer avant le 5 mars aux bureaude la
Commune.
L’ouverture de la Douma a eu lieu
avec grande solennité en présence du
tsar de Russie qui intervenait pour la
première fois à cette cérémonie. M.r Sasonoff a prononcé un grand discours sur
la guerre, affirmant « l’étroite union des
alliés qui doit conduire à la victoire ».
Le tribunal militaire de Zurich a prononcé un verdict d’absolution en faveur
des deux colonels suisses, accusés d’avoir
communiqué aux attachés militaires allemands et autrichiens des informations
réservées et les bulletins secrets de l’étatmajor de l’armée suisse. Les deux officiers seront simplement renvoyés à un
jugement disciplinaire. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1913-14-15-16: J.P. Negrin, Jacinto Arauz.
1916-17: Pablo Constantin, Jacinto Arauz
— Ardoine Coucourde, Envers-Pinache.
1916: Philippe Brozia, Jacinto Arauz —
Margarita Grant, Id. Id. — Ja-cq- Long
(Rounc) St-Germain — J. Vinçon, Id. —
Nicole t Canada.
Pool 1’ « Echo » des soldats.
M. Adolphe Comba, Gênes, fr. 2.
G.-A. Tron, Directeur-Responsable.
La famille de Mademoiselle
MADELAINE MEYNIER
a la douleur de faire part à ses amis et connaissances, du décès de leur chère tante,
belle-sœur, grand-tante et cousine, expirée
à Rivoli, après une courte maladie, à l’âge
de 80 ans, le 24 février 1916.
Elle remercie toutes les personnes qui
ont entouré de soins la chère défunte, ainsi
que celles qui ont pris part à l'accompagnement funèbre, à Torre Pellice, le 26
février, ou qui ont témoigné leur affection
à la famille.
Torre Pellice, 29 Février 1916.
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Sede Succursale di TORRE PELLICE, Piazza Cavour, N. 7 - Casa Arnoletto.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercoledì - Venerdì - Sabato - Domenica.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di E. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col rnassimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di E. 100, sui quali viene corrisposto l’interes.se del 3,50 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di E. 25.000, e con un disponibile giornaliero di E. 2500, sui quali è
corrisposto l'interesse del 3 netto da imposta.
J. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle E. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta
ii. Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
SI incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
tirarlo SUI relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
3^Ì^^LARI di LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
4». Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
y. Tutte Iq Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
H. Servizio (fi CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
mPINE PUNpONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente n Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
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