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ÉCHO DES VALL|ES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
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Nous considèï’ci'ons corntn^
réîiliiiiinés pour 1888, ceux qui ne
%QU| auront pas renvoyé le premier N“ de l’année, ou prévenu
' d’une autre rnanière qu’ils Cessent leur abonnement.
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sSonamatro.
Le jubilé du Pape, — Une année de grâce,
un jour de vengeance. —Correspondance.
— Une bonne lettre. -- Nouvelles religieuses,
-r Chronique vaudoise, -- Revue politique
Annonces.
lË JUBILE DU PAPE
A côté des réflexions ordinaires,
mais toujours plus sérieuses sur
la fuite rapide du temps et sur
l’approche de l’éternité, le Nouvel
2
An que nous avons célébré, quelques jours passés, nous en a suggéré quelques »autres dont nous
faisons part aux lecteur^ #
Le jubilé du pape aété*célébfé,
ce jour-là, à Rome, avec un grand
éclat et les journaux politiques se
sont réjouis que tout se soit passé
avec ordre. Ils en ont tiré une fois
de plus, la conclusion que le pape
est archi-libre dans la capitale intangible du royaume d’Italie. Les pèlerins au nombre d’environ 60000,
ont pu visiter celui qu’ils appellent leur Très Saint Père, leurâligneur, etc., ils ont pu visiter la
ville de Rome, sans que personne
songeât à les molester. Ils ont dû
se dire, au retour; Après tout, il
n’est pas si mal le Prisonnier du
Vatican, et la liberté est pourtant^
une belle chose, au fond.
Cette nouvelle démonstration
pratique de la beauté de la liberté,
n’a fait naître en nous que des
réflexions agréables. Mais cela ne
nous a pas empêché de nous servir
du droit de libre examen, pour
percer le voile des pompes extérieures et regarder au fond des
choses. Vu. depuis les hauteurs
sereines de l’éternelle vérité, vu
dans sa réalité toute nue, le jubilé
papal n’est pas fait pour réjouir
l’âme chrétienne.
♦r
de l’Eglise, le ro^ des rois, le
Seigneur du nt#nde, le Docteur
infaillible, etc. Quand, après avoir
lu dans un journal,ple récit ^e la
cérémonie papale, on relit quelques pages de l’Evangile éternèl,
si simple, si grand par sa spiritualité, on se surprend avec des
pensées comme celles-ci: Est-il
bien possible que dans la ville où
Paul prêchait Christ et mourait
pour la vérité il y a dix-huit-cents
ans, le christianisme en soit réduit à des contrefaçons pareilles?
Quelle puissance d’égarement doit
avoir été à l'œuvre pour amener
de pareils résultats !
*
* *
Que s’est-il passé en effet àRome,
dans l’Eglise de St. Pierre, le premier jour de l’an? On a pu y voir
un vieillard paré d’or et de perles,
salué, acclamé, adoré par une multitude qui reconnaît, dans ce simple mortel, le vicaire de JésusChrist, le Dieu sur terre, le chef
% «
«il
Et si l’on suit le pontife à l’autel,
que voit-on ? Il célèbre une messe
comme il y a cinquante ans, alors
qu’il était consacré prêtre. C’està-dire qu’il prétend répéter, en
ïaveur des vivants et des morts,
le sacrifice du Calvaire. Il prétend
changer le pain et le vin dans le
corps et d,p,ns le sang de Jésus- Christ! Que nous sommes loin de
la cérémonie touchante od Jésus,
à la veille de sa mort, après avoir
rompu le pain et pris la coupe,
dit à ses disciples : Faites ceci en
mémoire de moi. Et cependant, des
millions de personnes regardent,
avec satisfaction, ces fêtes de
Rome comme un triomphe du
christianisme et les âmes en proie
aux étreintes du doute, et soupirant après la vérité se disent: Si
c’est là le christianisme, nous ne
pouvons l’accepter.
Si St. Pierre s’était trouvé, dans
le temple qui porte son nom, le
janvier 1888, il nous semble
3
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qu’il serait monté sur une chaire
et que, élevant la voix, il aurait
dit au peuple: «Frères, jerends
grâces à Dieu de ce qu'il a daigné
prolonger nia vie jusqu'à ce jour.
Je sais que je dois déloger bientôt
de ce monde, et pendant que j’en
ai l'occa.sion, je vous exhorte en
ce premier jour d'une nouvelle
année, à songer au salut’de votre
âme. Repentez-vous et vous convertissez afin que vos péchés soient
effacés, car il y a un seul nom
donné aux hommes par lequel il
nous faille être sauvés : le Nom du
Seigneur Jésus-Christ ».
Supposez que le télégraphe eût
porté une pareille exhortation aux
quatre coins du monde, et vops
avouerez sans peine qu’elle aurait
fait plus de bien que le récit d’une
cérémonie où l’apparat extérieur
cache des aberrations encor plus
grandes.
»
★ ♦
Que de raisons pour les églises
évangéliques, de commencer l'année par des réunions de prières
communes. Puissent-elles recevoir,
comme exaucement, un accrois-'
sement de foi de charité et de
zèle qui les rende capable de tenir
haut élevée la bannière de l’Evangile de Christ.
E. B.
Une année de grâce
un jour de vengeance
« L’Esprit du Seigneur, l'Eternel, est
sur moi; c’e.sl pourquoi l’Eternel m’a
oint pour évangéliser aux débonnaires; il m’a envoyé pour guérir
ceux qui ont le cœur brisé, pour
publier aux captifs la liberté, et
aux prisonniers l’ouverture de la prison (la lumière); pour publier l’année de la bienveillance de l'Eternel,
et le jotfr de la vengeance de notre
Dieu; pour consoler tous ceux qui
sont dans le deuil; pour proposer à
ceux de Sion qui 'pleurent, que la
magnificence leur sera donnée au lieu
de la cendre, l’huile de joie au lieu
du deuil, un manteau de louange
(de fête) au lieu d’un esprit affligé; tellement qu'on les appellera les chênes
de justice, et le plant de ¡’Eternel
pour le glorifier î. Esaïe 61.
Le Seigneur .lésus a parfaitement
acéompli ces paroles; chaque ligne
du Nouveau-Testament nous le déclare. Il y a plus: il les accomplit
jour après jour, et dans ce moment
même. Son Esprit ne cesse de publier
par la bouche de ses serviteurs, l’année
de sa bienveillance, l’Evangile de sa
grâce; le cœurs brisés sont guéris,
les captifs du péché recouvrent la
liberté, et joiii.ssenl de la lumière de
la vie, les affligés sont consolés, !a
paix et la joie prennent la place de
l’inimitié et de la tristesse.
Mais, chose frappante, celui qui
.annonce l’année de grâce, publie
aussi un jour de vengeance. N’est-ce
pas comme un coup de foudre au
milieu du calme et de la joie?
L’année de grâce est bien la note
dominante dans le ministère d’amour
de notre Seigneur Jésus-Christ et de
ses disciples. Toute fois le jour de
la vengeance y trouve aussi sa place,
et elle nous apparaît d’autant plus
terrible qu’elle est annoncée et sera
exercée par celui qui est la manifestation, l’incarnation de l’amour de
Dieu.
Ce jour de la vengeance est publié
contré ceux qui, malgré tous !e.s
avantages, toutes les opportunités,
n'ont pas connu le temps où ils devaient se convertir; ils n’ont pas connu
Dieu, et n’obéissent pas à l’Evangile
de notre Seigneur ,1. G. — Il est venu
sur Jérusalem et ailleurs, il viendra
encore sur d’autres villes et d’antres
4
’ pfiuples qui n’onl pas été plus attentifs ni plus fidèlès.
Le jour de la vengeance de Dieu
n’est pas renfermé dans le temps
présent, comme da grâce du Seigaenr
ne déploie pas toutes ses richesses
dans la vie actuelle. On connaîtra
tout ce qu’il est, quand on saura
ce qu’est « la fournaise ardente, l’étang de feu et de soufre, le feu
éternel »...
D’autre part, le jour de la vengeance entre aussi dans le plan du
saint. Les ennemis de -Dieu et de
son peuple doivent être punis pour
qu’il en résulte la délivrance.
Il n’y a de sainteté parfaite, de
vrai bonheur que par la séparation
d’avec tout péché. Il faut que rivraie,.
c’est à i dire tous les scandales^ et
ceux qui font l’iniquilé soient ôtés
du royaume de Dieu. Il n’y a rien
qui soit enseigné, plus clairement par
notre Seigneur.
Mais Dieu, dans sa bonlé ne cesse
de faire publier l’année de la bienveillance. «11 use de patience envers
nous, ne voulant pas qu’aucun pé
risse, mais que Ions viennent à la
repentance » (2 Pjer. 3. 9).
Si son appel à la réconciliation avec
Lui est repoussé, alors la vengeance'
viendra subitement. « Quand ils diront: Paix et sûreté,, une ruine su-1
bite les surprendra .. et ils n’échapperont point ». , . ) i
Que dans l’imnée de bienveillance
où Dieu nous a donné d’entrer il daigne
nous affermir et nous perfectionner
.selon les richesses de sa bonté, car
« il n'y a, pour ceux qui l’aiment
qu’un moment dans sa colère, mais
tonte une vie dans sa faveur».
(!Tonre0|)onbancÊ
Q)
Vaiidbises, tv Ui-oembre 1BB7.
Cher Monsieur,
Vous avez déjà pu observer que je
vis et pense an jour le jour. Le milieu
où je me trouve, le,s cdnversations
auxquelles j'e me mêle, les évènements
de la-semaine, voilà cè qui m’occupe
et me préoccupe, à tel point, que je
ne saurais réfléchir à autre chose. iSi
je m’entretiens avec un ami c’est de
cela que je cause avec lui, si j’essaie
d’écrire, ce sera encore des faits qui
viennent de se passer ou qui vont
s’accomplir, qu’il me,faudra parler.
Est-ce absen.ce d’imagination chez moi,
ou bien la conséquence d’üne longue
habitude, le fait est que toujours mon
esprit et mon cœur se portent, à un
rriomenl donné, sur quelque sujet
que les circonstances semblent avoir
¡apsigné à mon attention et â mes réfljexi'ons.
'Ces jours-ci e’esl la fin et le renouvèllement d’année qui . m’absDrbenl
entièrement. Si je connaissais le secret de you.v faire part de toutes les
idées qui ont traversé mon esprit et
effleure mon cœur, en pensant au renbnvellement de l’année, vous,ne me
, réconnaîlriez pas. Quand je suis to,ut
seul et que je ne suis pas obligé d’aligner les .mots et d’ajuster péniblement les phrases, ilsme semble avoir
dqs meilleures choses à dire à mes
compagnons de route arrivés, comme
moi, à cette étape qu’on appelle le
jour de l’An. Qu’il y a loin de ce que
j’ai entrevu, à ce que vous verrez ici.
En lui-même, l’an qui s’approche
e?t bien nouveau, puisqu’il n’a janjais été auparavant. Mais, qqant,à
ntnis, si nous n’y prenon.s garde,’if
yja fort à craindre qu’il ne soit guère
d iTérenl de celui ¡ou de ceux qui l’ont'
p|-écédé. Pour que l’année soit ibien
n|)uvelle, il faut la commencer avec
"des sentiments, des désirs, des affec1.ibns et des pensées qui ne portent
plus les traces du temps où nous vivions loin du Seigneur.
O D su I i.Tie en moi un cœur pur.
Renouvelle en moi un esprit bien d l'spuaé.
Cette prière doit être la tienne,
cher lecteur, ei, tu ne la feras pa.s en
vain, si lu la présentes à celui qui
eifauce avant qu’on ait crié à Lui,
On assure que chez telle peuplade
du Nord on à l’habitude d’inaugurer
5
1<WVWW%~WWV>
.... 5
l’année en fourbissanl tontes les armes
qui séi’verïl'il la thasse, à la pêche
Ou à la défense personnelle. Frères
chrétiens, imitons cet exempte, prenons .toutes les^ armes de Dieu, le
bouclier de la foi, le casque du salut,
la cuirasse de la justice, la ceinture
de la vérité et l’épée de l’Esprit. Ainsi
équipés, nous pourrons servir notre
Roi, ^résister aux piè^ms de l’ennemi,
et méhie éteindre les traits enflammés
du malin.
*
, * * ■
A la veille du nouvel an, je penfee
tout 'panioalièreritent: à la jeunesse
vaudoise, qui est l’avenir de notre
Eglise et de notre peuple. On la ditî
frivole etjipSOucknté cetlei'jeiinesse,
très facile à séduire, à éblouir par
de fallacieuses promesses qu’on fait
miroiter, è ses yeux. Il y a certainement
du vrai dans ce jugement ; je m’en
afflige, mais sans trop m’en étonner.
Nos jeunes gens et nos jeunes filles,
chéz nous comme partout, manquent
d’expérience, se trouvent à l’âge où
les passions bouillonnent et fermentent, n’altendant que l’occasion de
s’assouvir. Il leur faut des conseillers,
des guides sûi-s , quelqu’un qui, les
Surveille et les garde, sans les sermonner et les gourmander à tout
propos. Où rencontreront-ils cet ami
fidèle,Æet appui solide, ce cœur chaud
qui saOhe les comprendre, les retenir
Sur la pente du mal et leur témoigner uAe affectioù que rien ne lasse?
0.n (Jîf,,avep raison que le pasteur
®t les aheiens ne doivent.jamais perdre dpi yùe. les. jeunes membres., de
leurJro,u.p^ea^u. Mais ,si on leupabandonne entièrement cette vaste lâche,
'iieite. mission devons les-jours, de
‘Ous le.s instants, ne pensez-vous pas,
|eomraei moi, que leurs soins, fussenli’Is les plus assidus et les plus déroués , sq trouveront forcément in-.
t*uffisanls? Comment suivre de prê.s
:?cs centaines de jeunes gens dans les
_^meaux et les maisons éparses de
grandes paroisse.«? — Les
:s gar
l'^us naturels du jeune homme, de
;r jeune fille, je lés vois là où Dieu
I Us a mis, savoir dans les parents.
Tels parents, tels enfants, tel père tel
fils. Chqfs de famille, voilà une œuvre
po\ir vous, à la veille delà nouvelle
année. Ayez soin de tous ceux que le
Seigneur vous a donné.s. Soyez-leur en
bon exemple, exigez qu’ils vous obéissent; lenez-les éloignés des mauvaises compagnies, de tout lieu où
leur coeur peut recevoir une blessure
empoi.sonnée. S’ils sortent de la maison, sachez où ils vont et comment
iis se conduisent; vous seuls pouvez
les surveiller de près et de loin. Que
l’amour pour leur âme soit votre œil,
votre oreille, votre''bras, pour voir
et entendre ce qu’ils font et les retirer quand, Je danger les menace. Rien,
ne,remplace la sollicitude paternelle.
Si quelqu'un doit rendre compte de'
la manière dont nos jeunes gens sont
élevés:, nfe;:Sonl-ce pas, avant tout,
leur« parents? ■ ;i;! • »c
, Gm a essayé de bien des moyens
pour amener'nos jeunes amis vauciois
à s’intéresser aux choses sérieuses et
à se conserver purs du mal.' Il s’est
fondé des Unions chrétiennes un peu
partout et la plupart... ont succombé.
Des réimioiis pour les jeunes membres
de l’église ont été org,anisées , mais
elles ji’ont ¡pas donné tous les bons
fruits qu’en attendaient, dit-on, ceux
qui les ont créées. Tout ce qui a été
tenté meut .aider, mais rien ne profitera dujne façon durable,' rién ne sera
effloace, aussi longtemps, que la famille ntest pas elte^mêfne le rempart
qui protège 01'garantit ses!jeunes
membres, contre l'es tentations du dehors.: V.: ■ 'i'-: .ijMill,:' ;r.
La vie de famille, l’amour pour,la
famille, in piété dan.s,la famille, voilà
ce qui nous manque. Quand nous aurons resserrés ces liens, restauré ce
sanctuaii'e et rallumé cette divine
flamme, nos fils et nos filles réchauffés
dans ce nid, protégés par ce triple
rempart, seront de ceux à qui saint
Jean écrivait: «Vous êtes forts pareeque la parole de Dieu demeure
en vous ci que vous avez vaincu le
malin n. .
6
C’esl là le vœu de nonvel-an , en
faveur de la jeunesse vandoise, de
voire loul dévoué
s. E. N
(1) La lettre précédente de vS. E. N est arrivée trop lard pour paraître dans le dernier
N" de 1887. Toutefois, il nous semble que
les idées qu’elle contient n'ont rien perdu
de leur justesse, pour arriver une semaine
plus tard. (RM.).
Une bonne lettre
On "lit dans la Feuille d’Avis de
Vevey: «Les bon.s exemples sont
toujours bons à signaler, afin que
d'autres les imitent. En date du 21
juin dernier, un honorable négociant
d’une ville vaudoise écrit au Comité
veveijsan pour l’observation du Dimanche, les lignes ci-après, que nous nous
faisons un plaisir de publier:
En ce qui concerne ' l’observation
du Dimanche dans notre localité, j’ai
le plaisir de porter à votre connaissance qu’il y a quelques années déjà
nous nous sorinraes occupés d’une manière sérieuse d’apporter un changement à l’étal de choses qui existait.
Ensuite d’une entente, tous les magasins d’épicerie, de quincaillerie,
d’étoffes, d’horlogerie, de librairie
ont été feiHnés le Dimanche dès une
date convenue, annoncée d’avance à
la population ,de la contrée et des
villages voisins, laquelle avait la malheureuse habitude défaire ses achats
le Dimanche.
Il n’y a eu de ce fait aucun préjudice pour nos négociants; la clientèle
fait maintenant ses provisions les
antres jours. A l’exception d’un petit
magasin d’épicerie et un de chapellerie, que nous n’avons pas pu
décider à faire comme nous, tous nos
magasins sont hermétiquement fermés
toute la journée du Dimanche.
Nous pouvons donc, ainsi que nos
employés, assister régulièrement au
culle cl donner tonte notre journée
à la famille, ce qui est un vrai
bonheur que nous savons apprécier.
Notre localité est maintenant très
paisible le Dimanche. A l’exception
des rares jours de fêle, une tranquillité qui fait plaisir à voir rend
ce jour agréable et notre décision l’a
ainsi rendu à sa deslinalion.
Il serait fort à souhaiter, conclut
judicieusement le journal auquel nous
empruntons ces lignes, que dans
d’autres loca!ité.s pn en fît bientôt
aillant. Pour cela, il suffit deuottfotr,
de vouloir avec persévérance, en bravant tes préjugés et un coupable
laisser-aller.
{Bulletin Dominical).
liotmelUe reitjgteueea
I! existe, lisons-nous dans \a Journal
Religieux de Neuchâtel, des Unions
chrétiennes de policemen anglais. Ces
Unions ont eu récemment leur assemblée annuelle à Glasgow. L’œuvre en
question a été fondée par une femme,
miss Campbell, et presque tous les
secrétaires de ces Unions de constables
.sont des dames. Les hommes n’onl
sans doute guère de temps en dehors
de leur service. I! y a actuellemeul
130 de ces Unions, qui comptent ensemble .3.100 membres. La section de
Glasgow en a pour sa part 176.
Un appel a été adressé, il y a
quelque temps, au public religieux,
en vue de la conslruclion d’une église
évangélique à Bethléem. La moitié de
la somme nécessaire a été réunie et
un comité s’est formé pour l’administrer. Nous trouvons dans l’un des
journaux de la Suisse romande un
nouvel appel signé de M. L. Schneller,
pasteur et missionnaire à Jérusalem,
en faveur de celle œuvre. On désirerait commencer à construire au
printemps et célébrer la Noël de 1888
dans le nouvel édifice.
CItremique Sllaubotec
Orphelinat Vaudois. — On nous
écrit; «Quelques personnes qui s’inlé-
7
ressent a l’Orphelinat, fortiiirprises
d’apprendre que les orphelines n’aient
en dans le passé, pour tout livre de
lecture que les « Vaudois dans l'Uru
^^uay, î» ainsi que semble l’affirmer
l’appel inséré dans le N® 49 du Témoin
1887, seraient très dfisireuses de recevoir de M. l’Inspecteur quelques
éclaircissements ^.
Nous avons transmis la demande
ci-dessus à Mr. le pasteur Bonnet et
voici sa réponse;
« Qu'on veuille bien relire mes paroles et l’on verra que je n’ai pas affirmé qu’il n’y eût à' l’Orphelinat
aucun autre livre que « les Vaudois
dans rUruguay». Ce que j’ai dit c’est
que les orphelines étaient très pauvres
en fait de lectures adaptées à leur
âge et qu’elles en étaient réduites à
relire l’intéressante relation du voyage
du Docl. Lantarel. — Merci aux personnes qui ont bien voulu déjà répondre à mon appel. Il y a encore
de la place».
TuntN. — L’Ecole du Dimanche de
Turin vient de publier son 2"’“ Bullelin
Mmionnaire. Il rend compte du
travail accompli, pendant une année,
par l’Ecole du Dimanche, en faveur
des mission.?. Elle a colloclé pour
cet objet frs. 503 et reçu en outre
frs. 235'de dons. Elle a pu, entr’autres cho.ses, envoyer frs. 350 à Mr.
Weilzecker pour Léribé, frs. 20Ô à
Mr. Coillard et deux caisses d'objets
ou provisions directes au Labrador.
Le Bulletin contient des lettres de
M. Weitzeckor, du caléchisie Zakea
Musa,ducouple missionnaire Kaestner
du Labrador et de Mr. et M'"® Jalia.
Deux jolies gravures représentent la
station de Léribé et le gué de Kazungula ( Zambèze )r
Slctntc i^oUttque
itatie. — Le premier jour de la
nouvelle année a donné aux 70 mille
pélerin.s accourys à Rome pour voir
le pape et honorer son jubilé, la
prouve la plus éclatante de la liberté
sans limites avec laquelle le chef
de l’Eglise romaine exerce son ministère.
S’il s’est fait porter directement de
son appartement à la basilique de
St. Pierre où il est entré par une
porte latérale, c’e.si qu’il l’a voulu,
cai' rien absolument ne l’empêchait
de faire son entrée par la porte principale. Revêtu d’une robe blanche
toute couverte de pierres précieuses
il a dit la messe d’une voix fatiguée
et inintelligible, mais comme il n’y
a nul besoin ni d’entendre, ni de
comprendre, la masse énorme entassée dans l’enceinte de la basilique
n’en aura pas été moins édifiée. Elle
a applaudi Druyammenl la bénédiction
ponlificale de la fin, et salué par des
ovations enthousiastes le pontife romain au moment où il disparaissait
dans sa chaise à porteurs.
De son coté, le roi Humbert 1 recevait la visite et les félicitations du
corp.s diplomatique, des délégations
de la Chambre et du Sénat et leurs
vœux pour la prospérité de la Famille
Royale et de t’Ilafie.
Le Syndic de Rome, duc Torlonia,
ayant eu l’idée d’aller présenter ses
hommages, avec ceux de la municipalilé et de la ville de Rome, au
Cardinal Vicaire, et s’étant refusé à
envoyer sa démission avait été destitué par décret du ministre de l’Intérieur approuvé à l’imaniraité par
le conseil des ministre.? et signé par
le Roi. Cet acte d’énergie que quelques-uns ont trouvé un peu dur et
peut-être maladroit, a été approuvé
par toute l’opinion publique libérale;
il fait pressentir l’accueil qui sera
fait aux pétitions que l’on fait circuler dans le pays et couvrir de
dixaines, même de centaines de milliers de signatures, plus ou moins
authentiques, en faveur du rétablissement d’un peu de pouvoir temporel, pour le pauvre prisonnier du
Vatican. Pauvre est une manière de
parler d’une homme auquel il ne
manque qu’une chose, carón calcule
que les dons que le Pape a déjà
reçus à l’occasion de son jubilé s’élèvent déjà à pins de soixante millions.
8
De /W««»«««« toujours les mêmes
nouvelles confuses, auxquelles les
plus habiles ne comprennent rjen.
On avance, mais on eçl toujours à
la même place; même l’on commence
à dire que l’on a renoncé h occuper
Saati. Serait-ce un fruit de celle médiation de l’Angleterre qui n'a été ni
demandée, ni offerte et que l'on suppose avoir complètement échoué? Le
Négus s’avançait avec deux on trois
corps d’armée de 20 mille hommes
chacun. On s’attendait à le voir arriver
et l’on s’en rejouissait, dit-on; puis
tout à coup il s’arrête et se relire
on ne sait pas bien où. — Notre
gouvernement agit donc très prudemment en ne se pressant pas d’envoyer des renforts Ne dit-on pas
que le fameux Ras Alula a fait au
commandant italien des propositions
d’allianpe, étant à ce qu’il parait,
brouiljé avec lé,Négus?
Que nous serions heureux de voir
revenir avant l’été nos braves soldats !
Non que leur présence doive être
considérée comme nécessaire, caï;,ii
semble, qu’on soit sqr le point de
s’embrasser sur toute la ligne et que
l’ours moscovite e les aiglesallemands
paraissent sur le point des se résigner à vivre paisiblement côte à côte.
La fê'ainee et l’Italie sont dans
les meilleurs termes depuis que les
députés sont en vacances et que les
délégués des deux pays étudient ensemble avec les dispositions les plus
conçilian'tes les conditions d’un nouveau traité de commerce. On . parle
beaucoup, partout où l’on s’intéresse
à la pros'périlé de la Fiance, de, la
prochaine dissolution d’une.Çhambre
avec laquelle aucun gouvernement
n’est pqssible, eh,qui n’a su que renverser plusieurs m,tni.$léres, et même
un Président de ,1a Répub,liqq,e, qui
après tout en valait bien un antre.
'■'I
M. et M™® Michel, Pasquet de Pi.gnerol cherchent une domestique vaudoise connaissant bien la cuisine, et
le repassage. Inutile de se présenter
si l’on ne répond pas aux conditions
gUS-indiquées.
À LÎBRAIRIE PAUL MONNERAT
48 rue de Lille, PARIS
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Les deux Bab;ylones, ou identité
de TEglise Romaine et du culte de
Nemrod et.de Sémiramis par A. Hislop,
traduit de l’anglais par J. J. E. Cerisier
pasteur,;, fort in 8° de 490 pages et
de 61 gravures dans le lex.tc, fr. 7,50;
prix baissé ,fl'. 4,50. ^
1 Explication tkinilièee de Uévaugile de St. Matthieu par le passleur Demole. -— 2 vol. in 12 fr. 6;
prix baissé fr. 3,50.
Vie d'Çii’lcIi Zwingli par A,
Hoff pasteur, in 12, fr. 3,10; prix
baissé fr. 2
Les femmes, delà Chrétienté par
l’auteur .des Chroniques de la famille
Schoenberg.-CoUa, traduit pér M'"® de
WiTT'GüizoT, in 12, fr. 3,50; prix
baissé fr. 2.
Riscoprs sur lés Béveîis par Finney, 2® édit, in 8°, fr. 3,50, pour fiv 2.
Mémoires d'un petit mouchoir
de batistr. Racontés aux heureux
et au.x malheureux par un invalide.
In 12, couverture sur deux couleurs
fr. 1,50, prix,,baissé ,fr. 0,75.
Jésus mou roi, méditations pour
chaque jour du mois, par -F. R. Ilavergal; joli vol. in 24, cartonné toile
fr. 2; baissé, IV. 1,20. ,
Les prix baissés n’auront cours t|ue
jusqu’au 31 Janvier 1888. A partir
de cette date, les anciens prix seront
rétaèlis. Les frais de port sont â la
charge des destinataires. • : , .
Aucun paiement n’est exigéd’avance.
Tons les envois sont accompagnés
d’une lÈtcturej^.
NB. VEpoque des Maccabés est
épuisé et les demandes reçjifis- après
le nouvel an n’ont pu êtres accueillies.
Ehnest RoBEnt. Gérant
Pignerol, lmp. Chiantore et Masearelli.