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Cinquante-deuxième année.
4 Août 1916
N. 31.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........pr. a____
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ne seront pas pris en considération.
Que toute.s les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Communication ofScielle —
Avis — De Kaiser et Christ — Appréciation insuffisante — M. Douis Broggi
— D’intolérance en Italie — Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
La séance du Corps des Pasteurs est
convoquée pour jeudi 10 août, à 9 heures du matin, à la Maison Vaudoise, Torre
Pellice, avec l’ordre du jour suivant:
1° Nomination des Commissions d’examen;
2° Communications et propositions éventuelles.
Les membres laïques de la prochaine
Assemblée Synodale désirant prendre
part à la nomination des Commissions
d’examen, devront se présenter au moment de l’ouVerture de la séance munis
de leur mandat.
Pour la Table:
Ernesto Giampicgolj, modérateur.
Torre Pellice, le 18 juillet 1916.
AVIS.
La réunion du 15 août, pour la Vallée
du Pélis, aura lieu, D.V., à Bobi. Le
culte commencera à 9 heures précises.
Nous demandons à Dieu qu’il veuille
se servir de cette réunion extraordinaire
pour ouvrir nos cœurs à l’humiliation et
à la repentance.
LE KAISER ET CHRIST.
Nous avons une certaine répugnance
à parler de l’Allemagne, parce que nous
1 avons toujours considérée comme la
terre classique du Protestantisme. Nous
avons un grand faible pour Luther, ce
moine méconnu, insulté grossièrement
par ses ennemis, incompris même par
les gens d’élite qui se piquent d’être
des libéraux, des impartiaux, des gens
supérieurs à l’esprit de parti. Nous ne
pouvons pas oublier que l’Allemagne a
encore, actuellement, dans son sein, quelques milliers de Vaudois, accueillis généreusement au temps des persécutions.
Et puis, cette nation, n’a-t-elle pas fait
des miracles au point de vue du progrès,
des études, de la science; n’a-t-elle pas
obtenu avec une persévérance extraordinaire d’être placée à la tête de l’Europe ?
' Il nous en coûte donc de toucher à ce
sujet, et cependant, puisque l’occasion
se piesente, disons-en un mot.
Le Corriere délia Sera est le grand coupable qui nous fait sortir de la réserve.
Ce journal si répandu et qui est probablement le meilleur en Italie, malgré' sa
teinte cléricale, point tendre pour les
évangéliques, ce journal dans le numéro
de jeudi et de vendredi dernier, a reproduit un discours du Kaiser, qui a dû faire
sensation. Le Kaiser, en s’adressant aux
pasteurs protestants, se demande si à
l’heure qu’il est Christ revenait sur la
terre, on pourrait soutenir son regard. —
Hélas ! nous croyons pouvoir répondre
avec les pasteurs allemands et d’autres
encore: Non, nous ne pourrions pas regarder Christ, le prince de la paix, de
l’amour, sans baisser les yeux, sans rougir, sans trembler comme de grands coupables, le Kaiser en tête. Non, cette
guerre n’est pas voulue ni par Dieu ni
par Christ; non, Jésus n’a rien à faire
.dans les massacres de millions d’hommes, dans cette désolation, dans ces ruines. Oh 1 le Kaiser qui, malgré tout, doit
être sincère, qui s’est cru l’instrument de
Dieu, comme jadis les rois de l’ancienne
alliance, le Kaiser entraîné par le parti
militariste, aveuglé par le mirage du moment, doit souffrir énormément de l’état
actuel dans lequel il a plongé l’Europe
entière. La preuve de ce que nous avançons se trouve dans ses propres paroles,
lorsqu’il confesse que les moyens employés jusqu’ici sont inefficaces et qu’il
demande aux pasteurs de recourir à Dieu
pour obtenir le changement du cœur, des
pensées. Le salut doit venir de l’humiliation, de la repentance, de la confession
des péchés. — Tout cela, le Kaiser le
sent et nous demandons à Dieu, que malgré toutes les erreurs commises, les yeux
s ouvrent enfin à la réalité des choses
pour s arrêter dans le chemin de la droiture, des réparations, de la justice, de la
liberté.
Selon le Corriere délia Sera, si le Kaiser
n’hésiterait pas à baisser les yeux devant
Christ, il croit qu’il en serait autrement
avec ce puissant alliée de l’Allemagne,
avec François-Joseph. Ce vieux monarque, qui a assisté à tant d’orages dans sa
vie, qui n’a pas hésité a condamner à
mort les martyrs de la patrie, qui n’a régné qu’avec la terreur, qui vient de commettre un autre grand crime en ordonnant de pendre le député de Trento, qui
était tombé prisonnier entre les mains
des Autrichiens, ce vieillard insensible
ne se gênerait pas de regarder Christ en
face, en récitant son rosaire, en faisant
ses pénitences, comme si de rien n’était.
Nous n’avons vu ce monarque qu’à travers les vitres de son palais, mais que des
catholiques fervents puissent avoir de
telles pensées, sur cet octogénaire impénitent, c est très triste. À la dureté, à
l’insensibilité, à la haine implacable, nous
préférons le remords, la repentance, l’umiliation.
Nous faisons des vœux pour que le
Kaiser, à la veille de la paix, puisse se
sentir sous l’influence de ces vertus chrétiennes, en facilitant l’entente des peuples et surtout des chrétiens.
C. A. Tron.
ü HENRI PLAVAN, delPramoi;
Caporal des
Excellent fils, revenu d’Amérique pour
remplir son devoir de patriote, mari fidèle
et dévoué, tombé au champ d’honneur.
Que -Dieu console la famille si douloureusement éprouvée.
MICHELIN-SALOMON PIERRE
de Villar Pellice
Sergent des Alpins - tombé au champ
d’honneur en combattant héroïquement.
AppPéGiation inpuffipante.
Nos grands quotidiens recueillent, avec
beaucoup de soin, les opinions des hommes d’Etat et de quelques journaux
étrangers, — russes, anglais, français, —
sur notre guerre et nous les servent par
petites tranches, chaque jour, pour nous
démontrer qu’on apprécie à leur juste
valeur nos efforts, la valeur de nos soldats, leur endurance, nos succès, la ferme
attitude de notre peuple et tout ce qui
s’ensuit.
Nous sommes profondément reconnaissants envers nos alliés pour tout le
bien qu’ils disent de nous, pour leurs appréciations obligeantes, pour ce redressement de faux jugements à l’adresse de
la pauvre Italie, toujours calomniée, toujours méconnue quoi qu’elle fasse; mais
nous avons le profond regret de constater
à travers la presse, ou par le moyen du
témoignage de gens venant de l’Angleterre, ou de la Russie et surtout de la
France, que le rôle de l’Italie dans cette
guerre des nations est méconnu de la
masse de la population et que nos amis (!)
nous placent, trop souvent, un peu audessous des Serbes, des Belges, voire même des Monténégrins.
Or cela nous affecte profondément et
n’est nullement fait pour encourager nos
soldats.
Il n’est pas nécessaire que nous résumions, pour nos lecteurs, l’histoire de
l’Italie, à travers ces deux premières années de guerre: notre neutralité d’abord
qui nous a fait maudire de l’Allemagne,
mais qui, inco.ntestablement, a sauvé la
France d’un rapide écrasement, ainsi
qu’on l’a démontré —■ jadis — de l’autre
côté des Alpes; notre intervention au
moment le plus: critique pour la Russie
et par conséquent le moins favorable
pour nous; notre poussée sur l’Isonzo
pour rappeler, de l’orient, sur notre front,
les masses Autrichiennes qui marchaient
alors de victoire en victoire; notre expédition d’Albanie qui a sauvé les restes
de l’armée serbe. Nos lecteurs savent également que l’Autriche a sur le front italien plus d’un million de soldats de ses
meilleures troupes, qu’elle y a sa meilleure artillerie;, que, par la nature du terrain et les travaux de fortification de
l’Autriche, préparés dans l’espacé de ces
Cinquante dernières années, notre guerre
est la plus rude des guerres; que nos
troupes accomplissent journellement des
miracles d’héroïsme et de dévouement....
Eh bien ! on sait pertinemment tout
cela et quelque autre chose encore chez
nos amis, mais l’on se garde bien de le
dire. Et tenez: j’ai en ce moment sur ma
table au moins, une douzaine de journaux
évangéliques étrangers, de pays amis ou
neutres. Je les ai parcourus rapidement;
j’ai constaté qu’ils sont, comme toujours,
farcis d’articles, de nouvelles, d’appréciations, de critiques, de préoccupations
relatives à la guerre. Et cela est fort naturel; ce qui l’est un peu moins, c’est que
pas un, sauf erreur, ne fait mine de s’apercevoir que, parmi les belligérants, il y
a une petite Italie de 36 millions d’habitants, avec une petite armée de 3 millions
d’hommes qui se battent comme tous les
autres au moins ■— et dont le concours
était jugé si précieux, si efficace, si indispensable lorsque nous hésitions encore à
entrer dans la lice. Maintenant que nous
sommes dans la fournaise, à côté des autres, pour la justice et pour le droit des
peuples, qu on est sûr de notre parole,
sûr de notre concours, de nos sacrifices
sans nombre, de notre ferme décision de
ne remettre l’épée au fourreau qu’avec
les alliés, on se fait scrupule de chatouiller notre vanité, et l’on nous passe sous
2
silence, on laisse courir sur notre compte
et, sans les réfuter, les appréciations désobligeantes.
Il faut que cela change, et puisque
nous sommes à la peine avec les autres,
nous demandons d’être aussi à l’honneur... avec les autres. j. c.
M.' LOUIS BROGGI.
Dimanche matin 16 Juillet, un nombreux cortège accompagnait au champ
du repos les dépouilles mortelles de notre
frère M. Louis Broggi, diacre do notre
église d’Aoste, décédé le 14, dans cette
ville, dans sa 71.me année.
Il était né à Azzate (Varese) où il fréquenta l’école pendant quelques mois
d’hiver seulement, et qu’il quitta bien
jeune encore pour aller dans le vaste
monde gagner sa vie.
C’est à l’âge de 25 ans environ qu’il
commença à lire la Bible. Il y fut conduit
non pas par un colporteur ou par un
évangéliste; mais par un incrédule. Comme le jeune Broggi invitait celui-ci un dimanche matin à aller à la messe, l’incrédule lui répondit: « Grand bigot que tu es
(le terme original piémontais est bien
plus expressif), ne sais-tu pas que les prêtres ont retranché le 2.me commandement de la loi de Dieu... ». Notre ami ne
prit pas garde à ce que l’incrédule ajouta
contre la religion et contre les prêtres,
mais il se procura le plus tôt possible une
Bible et il put constater que l’accusation
était fondée. Mais comme c’était la version Diodati, il eut encore des doutes et
il ne se tint pour battu que lorsqu’il eut
obtenu une Bible Martini et qu’il en eut
comparé le décalogue. Depuis lors toute
confiance dans le prêtre comme ministre
de Dieu sombra complètement, et il s’appliqua de tout son cœur à la lecture de
la Parole de Dieu. Aussi en retira-t-il une
connaissance pratique très précise et profonde; et en vrai soldat qui sait bien manier son fl épée », il a depuis lors toujours
combattu le bon combat de la foi.
Arrivé à Aoste en 1874 comme simple
marchand ambulant, il a su, par son assiduité au travail, par la fidélité à ses principes, par sa proverbiale intégrité, gagner
l’estime de toute la population. Et par
ses prix fort modérés comme marchand
joaillier, opticien et horloger, il s’acquit
une très nombreuse clientèle dans la ville
et même dans les Communes éloignées
de la vallée.
Mais sa préoccupation constante fut
de répandre la connaissance de l’Evangile, et il ne cessait d’en parler aux laïques et aux prêtres qui en grand nombre
se servaient chez lui. Avec quelle persévérance, quel tact et quel bon sens l’expliquait-il à ceux qui entraient dans son
magasin I Et non seulement dans l’étagère la plus en vue de ce magasin se trouvaient en vente des exemplaires de la
Sainte Ecriture, mais dans la vitrine extérieure il faisait placer chaque jour —
et sa famille place encore — le Nouveau
Testament, grand format, ouvert, où
tout passant peut en lire deux pages.
Personne ne saura jamais tout ce que
notre frère tant regretté a fait pour la
cause de l’Evangile dans ce pays. Ajoutons seulement que chaque année, il publiait un « calendrier évangélique » à
grands feuillets mensuels dans lesquels
il mettait en évidence quelques-unes des
vérités les plus importantes de l’Evangile et il distribuait gratuitement ce calendrier à tous ses nombreux clients. Et
ces derniers mois, grâce au grand amour
qu’il portait à nos soldats, après tout ce
qu’il avait déjà fait pour eux, il a encore
fait imprimer à ses propres frais deux
mille exemplaires de la traduction italienne du petit livre qui est leur vademecum: « La ferme assurance en temps de
guerre», pour les distribuer aux soldats
qui ne comprennent pas le français, après
en avoir distribué quelques centaines
d’exemplaires dans la langue originale.
C’est doue un vaillant soldat de JésusChrist qui est entré dans son repos. C’est
un témoin fidèle et zélé qui nous a été
enlevé. Ce qu’il y a de consolant dans
notre grande perte, c’est de savoir aussi
que c’est un humble et fervent serviteur
du Seigneur auquel notre Père céleste
a dit: «Mon ami, monte plus haut».
En présence de la tombe de notre modeste et vaillant frère, nous remercions
le Seigneur de nous avoir donné un tel
collaborateur dans cette église, et nous
le prions d’en susciter d’autres animés
du même esprit et désireux d’accomplir
la même œuvre.
Aoste, 24 juillet 1916.
Pierre Chauvie.
L’INTOLERANCE EN ITALIE.
{Suite, voir N° précédent).
SI RITORNA AL MEDIO EVO !
« Diamo questo particolareggiato rac« conto, che viene da persona che non milita
« nel nostro campo, a dimostrazione della
« continua opera di penetrazione e di acca« parramento degli animi che vanno com« piendo i clericali. Quest'opera, nono« stante le nostre proteste, essi continueranno a compierla perchè il Ministero
« nazionale » ha bisogno dei clericali e l'on.
« Meda, nel Ministero, rappresenta preci« sámente questo reciproco patto fra masso« neria e clericaleria ai danni della libertà
«di coscienza e di pensiero».
Siamo venuti a conoscenza di un fatto
gravissimo avvenuto alcuni giorni fa nell’Ospedale Gozzadini di Bologna e che
crediamo valga la pena di narrare ai lettori per dimostrare ancora una volta di
che cosa sia capace il prete.
Esponiamo senz’altro.
Il 21 Giugno scorso, il pastore evangelico di Bologna, sig. Alberto Burattini,
veniva avvertito dal Pastore di Parma
che nell’Ospedale Gozzadini era stato ricoverato il soldato evangelico Italo Galletti, ferito in un combattimento il 10
Giugno e si pregava d’andarlo a visitare.
Nella sera stessa il pastore Burattini fu
avvertito da un amico medico che al
« Gozzadini » si stava commettendo una
azione ignominiosa: un povero soldato
evangelico (ch’era poi il Galletti) gravissimamente infermo e con febbre altissima
veniva torturato moralmente perchè
avesse ad abiurare la religione evangelica. Soggiungeva che il fatto era tanto
vergognoso da scandalizzare perfino quelli
che non erano troppo teneri per questioni
religiose.
Il pastore Burattini alla mattina si
recò subito all’Ospedale e trovò difatti il
soldato Galletti in istato gravissimo. Nel
corso della conversazione il pastore domandò all’ammalato se fosse evangelico,
come gli era stato scritto. L’infermo rimase confuso e muto. Rispose per lui un
parente che stava a fianco del letto: « Sì,
fino a ieri, mio nipote professava l’eresia
evangelica, ma fortunatamente ieri sera
è ritornato nel seno della S. Chiesa cattolica ». — Richiesto di dare qualche informazione della prodigiosa conversione,
quel parente rispose che avrebbe potuto
appagare quella curiosità un soldato che
era stato lo strumento di quella conversione.
Il pastore profittò del momento nel
quale veniva chiamato detto soldato per
chiedere aH’infermo per quale ragione
avesse abiurato la religione evangelica.
Rispose con un fil di voce e con le lacrime
agli occhi : « Che vuole, se non facevo
quello che volevano loro continuavano a
torturarmi». — Intanto giungeva il caporale — prete Arbinolo Amedeo. — Interrogato dal pastore, non solo rifiutò
schernendo di dare qualsiasi informazione, ma alzò la voce come ossessionato
imponendo, minacciando e poco mancò
che ai modi villani, alle parole volgari non
aggiungesse la violenza personale. Infermieri e medici furono testimoni della disgustosa scena e anzi una dama della
Croce Rossa redarguì il caporale-prete
richiamandolo alle più elementari regole
di educazione e al rispetto delle opinioni
altrui, ma l’Arbinolo rispose che egli era
il padrone in quel luogo e che non accettava osservazioni.
In assenza del Direttore dell’Ospedale
il pastore espose il grave fatto al magg.
Cardini prof. Ulisse. Questi interrogò
l’ammalato; promise d’investigare il caso
e di farne rapporto al colonnello; pregò
il pastore d’astenersi per quel giorno dal
visitare l’ammalato e di ritornare l’indomani.
Intanto il soldato Galletti in un momento di tregua al suo dolore e di lucidità di mente, in presenza del maggiore
Cardini e di due testimoni dichiarò che
la sera precedente aveva abiurata la religione evangelica ma che aveva compiuto quell’atto in uno stato di semi-incoscienza, che ora, nella pienezza della
sua intelligenza, dichiarava che era evangelico e che tale voleva rimanere.
Al mattino seguente il pastore evangelico fu ricevuto dal magg. Cardini il quale
francamente dichiarò che dopo d’aver investigato il caso era venuto nella convinzione che al soldato Galletti era stata
usata violenza morale; disse che aveva
fatto un rapporto al colonnello; assicurò
che sarebbero state prese misure disciplinari contro il colpevole e autorizzò il pastore a visitare l’ammalato quando l’avesse voluto.
(In seguito il valoroso Galletti soccombette per avvenuta infezione).
Alcuni giorni fa si seppe che il prete
indegno di portare la divisa militare,dopo
aver scontato alcuni giorni di consegna
semplice, era stato comandato in servizio
nello stesso Ospedale. Noi non sappiamo
quale spiegazione possa dare l’autorità
militare di siffatta tolleranza e clemenza
verso un soldato colpevole di una violenza così inaudita. Ci rifiutiamo di credere ch’essa significhi implicita approvazione dell’operato del prete-soldato perchè se così fosse dovremmo deplorare che
nella nuova Italia penetri tanto di buon’ora lo spirito del Medio Evo.
Bologna. A. Burattini.
CHRONIQUE VAUDOISE
BERLIN. Sophie Lœsche. Tous les
Vaudois, les ’Vaudois qui dans les cinquante dernières années ont fréquenté
Berlin apprendront avec douleur la mort
de cette chère amie de notre Eglise et
de l’Italie.
La maison Lœsche Oranienburgerstr.
N« 20, était déjà, du vivant des parents
Lœsche, une oasis pour nous et pour bon
nombre d’autres Italiens qui étaient en
séjour ou de passage dans la grande capitale de l’Allemagne. A la mort de ses
parents M.lle Sophie Lœsche a continué
la tradition paternelle et ils sont nombreux les nôtres, étudiants, pasteurs, institutrices, artistes ou autres, qui dans sa
maison hospitalière reçurent un accueil
maternel. La belle position sociale et économique dans laquelle se trouvaient les
parents Lœsche leur aurait permis de se
procurer tous les aises, tout le comfort
que recherchent les heureux du monde.
Leur foi vivante et illuminée les conduisit à renoncer à tout ce qui n’était pas
strictement nécessaire à la vie (même au
tabac et au vin) pour consacrer de plus
grandes sommes à la fondation et au
soutien d’œuvres de bienfaisance, et M.lle
Sophie persévéra dans l’exercice des vertus paternelles; orphelinats, œuvres de
relèvement, de protection de la jeune
fille, missions, évangélisation, hospitalité
envers les coreligionnaires étaient l’objet de ses constantes préoccupations. Si
un pareil exemple était suivi dans notre
église par tous ceux qui jouissent d’une
belle position...
Sophie Lœsche est morte dans le Seigneur; elle se repose de ses travaux mais
son exemple produira des fruits bénis
chez tous ceux qui, animés de la foi qui
faisait la force de sa vie, voudront, comme elle, servir le Seigneur dans la mesure
des dons qu’ils ont reçus.
Nous lui garderons un souvenir reconnaissant et nous exprimons aux familles
de son frère et de sa sœur notre sincère
sympathie.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Cortina d’Ampezzo, 2-7-16.
Cher Monsieur Tron,
Nous venons par cette carte vous remercier sincèrement pour l’envoi de votre journal. Dans cette contrée où régnent
le militarisme et le canon les nouvelles
sont bien rares, surtout de nos Vallées.
Quand nous parvient l’Echo, tous les trois
serrés l’un contre l’autre nous parcourons ses colonnes, notre pensée vole vers
notre cher pays, vers nos parents et nos
amis, vers nos compagnons d’armes qui
comme nous luttent pour la liberté et la
grandeur de l’Italie.
Nous remercions également les nombreux donateurs pour l’Echo des soldats.
Recevez, cher Monsieur Tron, ainsi
que nos parents et amis, nos cordiales
salutations. — Vos respectueux
O. Genre, J. Pascal, L. Bertin.
— Des tranchées, le 2-7-16.
Cher Monsieur Tron,
Je vous envoie cette carte pour vous
direquema santé est toujours bonne, comme j’espère qu’il en soit de même de vous
et votre famille, et pour vous remercier
du journal l’Echo que je reçois régulièrement avec plaisir, car j’y lis des nouvelles de nos chères Vallées. — Ayez la
bonté de rendre les salutations à mon
frère Jean Auguste, ainsi qu’à tous les
parents et amis. — J’ai été content, car
j’ai lu avec plaisir que plusieurs amis de
ma compagnie que je croyais morts sont
prisonniers.
En vous remerciant infiniment d’avance, recevez, cher M.r Tron, mes meilleures salutations, ainsi que M.me Tron.
Eynaro Etienne Bartii.
— Zona di guerra, le 4-7-16.
Cher M.r Tron,
Voici un pauvre soldat du front qui
vient vous donner de ses nouvelles. En
remerciant Dieu, je suis en très bonne
santé. En même temps je viens vous remercier infiniment de la gentillesse que
vous avez eue de m’envoyer l’aimable
journal l’Echo des Vallées, que depuis si
longtemps je désirais. J’ai reçu celui du
16 juin qui m’a été envoyé au ... infanterie où je ne suis plus en ce moment.
Après de grandes fatigues j’ai été mis
dans la ... compagnia presidiaria, et pour
le moment j’ai changé de front.
Je suis plus heureux puisque par le
moyen de l’Echo je puis avoir des nouvelles de nos charmantes Vallées, et je
vous serai reconnaissant si vous pourrez continuer à me l’envoyer; il me fait
paraître la vie moins dure, surtout par
vos bons articles.
Je vous prie de recevoir mes salutations
les plus sincères, et j’envoie mes bons
souvenirs à nos bons amis les Vaudois.
m
Votre ancien élève qui pense à vous
Comba Luigi.
3
— Zona di guerra, le 4-7-16.
Cher et honoré M.r Tron,
Dans notre compagnie nous sommes
trois Vaudois qui recevons régulièrement votre cher Echo, que nous lisons
avec grand plaisir; car tout en nous instruisant, il nous apporte les bonnes nouvelles de nos chères Vallées et de nos
amis qui sont comme nous au front; nous
vous remercions pour l’envoi régulier.
Nous avons pu nous entretenir un instant avec M. Pascal, pasteur; nous le remercions du bon cœur qu’il a envers nous.
Nous vous prions, si cela est possible,
de transmettre par le moyen de votre
journal, nos meilleures salutations à tous,
parants et amis, les assurant que nous
sommes en bonne santé.
Recevez, cher M. Tron, nos plus sincères salutations.
Vos dévoués Charbonnier Jean
Monari Jules
Peyronel Albert.
— Du front, le 5-7-916.
Cher M.r Tron,
Je reçois régulièrement votre aimable
journal VEcIio des Vallées que je lis avec
plaisir puisqu’il m’apporte des nouvelles
de notre chère Vallée. Je vous remercie
infiniment pour la bonté que vous avez
envers moi. Je vous prierais de transmettre mes meilleures salutations et ma
parfaite santé à tous, parents et amis.
Veuillez agréer, cher Monsieur, pour
vous et votre famille, mes salutations cordiales et respectueuses.
Votre dévoué Malan Albert.
— Dal fronte, 6-7-1916.
Egregio Signor Pastore,
Con vivo cuore vengo a ringraziarla
del suo grazioso giornale che ricevo regolarmente ogni settimana, apportandomi
una grande gioia nel vedere i saluti dei
miei amici che si trovano al fronte e dei
miei fratelli Valdesi.
Egregio sig. pastore, in questo momento in cui scrivo sono a pochi metri
dai reticolati nemici, la mia camera è
due metri sotto terra, sono sicuro della
vita, eccetto dei grossi calibri. È un mese
in questi giorni che ho preso parte ad un
combattimento e il Signore mi ha protetto fino alla fine.
Per mezzo di questo amato giornale
VEcho posso assicurare della mia salute
e inviare i miei più cordiali saluti alla
famiglia, parenti ed amici.
Suo dev. Long Eli di Daniele
(Pramollo).
— Zone de guerre, 7 juillet 1916.
Monsieur Tron !
Malgré toutes les difficultés et les obstacles qui augmentent de jour en jour,
en ces moments si tristes, je ne me perds
pas de courage; au contraire, en lisant
votre cher journal ma foi augmente de
plus en plus ; outre à me donner lumière,
foi et espérance, il m’apporte les nouvelles de nos chères Vallées et les salutations de mes camarades qui se trouvent comme moi au front.
Je vous prie, cher Monsieur, s’il vous
est possible, de changer mon adresse; et
de transmettre, avec celles de mon ami
qui est ici avec moi Costahel Adolphe de
Pramol, nos meilleurs souhaits de bonne
santé à nos familles, parents et amis. Un
merci de cœur à Rostagno Luigi de Maneille, qui ne m’oublie jamais.
Veuillez agréer Monsieur, pour vous et
votre dame nos cordiales et respectueuses
salutations.
Votre dévoué
Ribet Jqsuè.
— Zona di guerra, li 8-7-1916.
Egregio Signor Tron,
Scusi il mio ritardo nel ringraziarla del
suo grazioso ed amato giornale che ricevo
da due settimane; la prego di inviarmelo
regolarmente, chè è per me un conforto
leggendo VEcho des Vallées, che mi dà
notizie dei miei cari amici Valdesi che,
come me, si trovano in trincea o al fronte.
Per mezzo di questo giornale invio i miei,
più cordiali saluti ai parenti ed amici.
Suo ali. Sappè Carlo.
— 9-7-16.
Aggregato a un reggimento piemontese di alpini, in un battaglione formato
in gran parte dal Distretto di Pinerolo,
mando ai miei amici Valdesi d’Italia un
saluto affettuoso, con l’augurio di poter
presto riprendere insieme, in campi diversi ma con lo stesso spirito, una più efficace azione di amore, di concordia
umana. Furio Lenze
— 9-7-16.
Stim. Sig. Tron,
Permetta che le mandi i miei ringraziamenti per la di lei gentilezza nel mandarmi il giornale apportatore delle notizie delle nostre care Valli Valdesi.
Colgo l’occasione, ed abusandomi della
di lei cortesia, la rendo interprete dei
miei saluti che anche dalla fronte invio
all’esimio sig. pastore B. Léger, alla nostra Chiesa Valdese di Pomaretto, e alla
mia cara famiglia e parenti.
Di lei obbl. e dev. Enrico Serre.
■— Dal fronte, il 9-7-1916.
Egregio Sig, Tron,
Noi sottoscritti, baldi artiglieri da montagna della ... e ... batteria, che godiamo
ottima salute, dalle più alte vette del
Trentino, scossi dal rombo assordante
del cannone, preghiamo la spettabile Direzione del giornale VEcho des Vallées, di
porgere distinti ed affettuosi saluti alle
nostre famiglie, parenti ed amici ed alle
nostre care Valli.
Soldati: Mighelin-Salomon e
Bonjour Daniele, Bobbio
Pellice; Bertero Antonio,
Cavour; Reynaud Francesco, Pramollo; Odino Luigi,
Prarostino.
— Zone Carnienne, 11-7-16.
Cher et honoré M.r Tron,
Nous voici quatre Vaudois dans la
même compagnie et, très heureux, nous
venons de recevoir votre aimable journal VEcho dont nous nous empressons
de vous remercier infiniment.
C’est avec grand plaisir que nous le
lisons et presque avec impatience que
nous Î’attendons toutes les semaines, car
nous avons là les seules nouvelles de nos
camarades qui combattent comme nous
pour la défense de la liberté et du droit.
Grâce à Dieu nous sommes toujours en
très bonne santé, et comme nous avons
vu sur le dernier numéro qu’on était encore inquiet sur le sort de certains de nos
soldats, nous vous prions, si cela vous est
possible, de rassurer nos familles et amis
tout en leur présentant nos meilleures
salutations; et vous, cher pasteur, veuillez agréer, ainsi que votre aimable famille, une bonne et cordiale poignée de
mains Caporal Mondon David et
Bonjour Paul, de Bobi;
Buffa Henri et Constantin Adolphe, d’Angrogne.
— Dal fronte, 11-7-1916.
Egregio Signor Tron,
Con molto ritardo vengo per ringraziarla del suo pregiato giornale VEcho des
Vallées che ricevo regolarmente. Non appena l’ho ricevuto lo leggo con molto piacere perchè mi porta le notizie dei miei
cari fratelli e amici che si trovano in trincea ben lontani da me e dalle nostre care
Valli, che da noi sono tanto stimate. La
prego, per mezzo del suo caro e stimato
giornale, di salutare la mia cara famiglia
ed amici tutti che si trovano al fronte.
Riceva, egregio sig. Tron, i più sinceri
saluti. Suo dev. Salomon Umberto
di Luserna S. G.
— Zona di guerra, Albania, 10-7-1916.
Très honorés M. et M.me Tron,
Je suis vraiment honteux de ne pas
vous avoir écrit plus souvent, mais vous
comprendrez qu ’on ne peut pas toujours faire tout ce que l’on voudrait. J’espère toutefois de pouvoir vous faire avoir
maintenant plus souvent de mes nouvelles car je sais que vous pensez beaucoup à toute votre jcu'nêsse maintenant
éparpillée sur tout le front italien. Je regrette de n’avoir plus reçu VEcho qui me
faisait toujours un plaisir immense en
m’apportant les nouvelles si intéressantes de mes chères vallées; la faute n’est
du reste à personne; les changements
d’adresse font toujours cela.
Recevez les salutations respectueuses
de votre dévoué Carlo Ribet.
— Zona di guerra, 12-7-1916,
Preg.mo sig. C. A. Tron,
Avendo momentaneamente cambiato
reggimento. La prego volermi inviare il
suo pregiato giornale all’indirizzo retrostante. — Riservami di compiere il mio
dovere appena, Dio volendo, mi recherò
in città in cui si possano fare vaglia.
Mi trovo ora sull’altipiano d’Asiago.
Riceva i miei più sentiti ringraziamenti
e colla sua signora i miei più cordiali saluti. Obblig. A. Peyrot.
LA TOUR. Le Pasteur de la paroisse
ayant pris quelques jours de congé, le
culte principal a été présidé, le dimanche
23 juillet, par M. E. Revel, d’Angrogne,
et le 30 du même mois, par le pasteur de
Bobi M. B. GardioL
—, Une souscription a été ouverte, par
initiative du journal Avvisatore Alpino,
en faveur du Refuge Roi Charles-Albert,
de St-Jean, pour la dotation d’un lit au
nom de William et Lina Meille, fondateurs du Refuge. Ce lit et les deux existant
déjà aux noms de William Meille et de
Lina Meille, formeront une salle dédiée
à la mémoire des deux vénérés bienfaiteurs.
Les souscriptions sont reçues avec reconnaissance aux Directions des journaux Avvisatore Alpino et Echo des Vallées, chez M. le prof. J. Maggiore et chez
M. le docteur L. Meille et M.lle M, Meille,
35, Via Principe Tommaso - Turin.
Première Liste: Vos enfants, fr. 1000
- Henri et Lily Peyrot-Malan, 1000 M. et M.me R. Bauer, 500 - Ernest
Turin, 500.
SAINT-JEAN. De retour de son voyage en Suisse, M. L. Rostagno a repris son
activité pastorale dans la paroisse.
La série des réunions d’été au Temple
du Ciabas vont commencer. La première
réunion aura lieu, D. V., dimanche 6
août, à 3 heures de l’après-midi.
Nouvelles et faits divers.
PAROLES A RELIRE.
Ayons une foi absolue dans la patrie.
La destinée de la France fait partie de
l’avenir humain. Depuis trois siècles, la
lumière du monde est française. Le
monde ne changera pas de flambeau...
La marche du genre humain vers l’avenir a toutes les complications d’un
voyage de découvertes. Le progrès est
une navigation; souvent nocturne. On
pourrait dire que l’humanité est en pleine
mer. Elle avance lentement, dans un
roulis terrible, immense navire battu des
vents. Il y a des instants sinistres. A de
certains moments, la noirceur de l’horizon est profonde; il semble qu’on aille
au hasard. Où ? à l’abîme... Les oragans et les tonnerres se mêlent; on a audessus de sa tête tout le passé en nuages
et chargé de foudres; cet éclair, c’est le
glaive; cet autre éclair, c’est le sceptre;
ce grondement c’est la guerre. Que vat-on devenir ? Va-t-on finir par s’entredévorer ? En viendra-t-on à un radeau
de la Méduse, à une lutte d’affamés et de
naufragés à la bataille dans la tempête ?
Est-ce qu’il est possible qu’on soit perdu?
On lève les yeux. On cherche dans le ciel
une indication, une espérance, un conseil. L’anxiété est au comble. Où est le
salut ? Tout à coup, la brume s’écarte,
une lueur apparaît; il semble qu’une déchirure se fasse dans le noir complot des
nuées; une trouée blanchit toute cette
ombre et, subitement, à l’horizon, audessus des gouffres, au-delà des nuages,
le genre humain frissonnant aperçoit
cette haute clarté allumée il y a quatrevingts ans par des géants sur la cime du
dix-huitième siècle, ce majestueux phare
à feux tournants, qui présente alternativements aux nations désemparées chacun
des trois rayons dont se compose la civilisation future: liberté, égalité, fraternité. Victor Hugo.
IVouYelles politiques.
A l’occasion du deuxième anniversaire
de la guerre les empereurs d’Allemagne
et Autriche ont adressé à leurs sujets des
proclamations destinées à relever leur
courage et leur confiance dans la victoire
finale. Les triomphes et les gloires militaires passent en seconde ligne: les souverains insistent surtout sur les souffrances des peuples, sur l’héroïsme et
l’endurance des populations civiles qui
ont supporté pendant deux ans de si terribles épreuves. Naturellement ce sont
toujours les ennemis qui ont commencé
la guerre, et qui veulent la continuer,
mais malgré la prépondérance du nombre des ennemis l’Allemagne est invincible, et l’Autriche attend la victoire de
la grâce et de la justice de la Providence.
— Le généralissime Joffre a adressé à
l’armée française un ordre du jour fier
et énergique. Retenons seulement la dernière phrase: « La victoire est certaine ! ».
Cette troisième année de guerre commence en effet sous les auspices les plus
favorables. Tout laisse espérer que nous
verrons cette année la victoire complète
des Alliés sur la coalition germanique et
plusieurs critiques autorisés croient que
la phase finale de la guerre sera beaucoup
plus rapide que les précédentes. 11 faut
seulement continuer à coordonner tous
les efforts, pousser au plus haut degré la
production des armes et des munitions,
rendre plus intense la pression sur tous
les fronts maintenant que les Alliés ont
pris partout l’offensive.
— La conquête de Monte Cimone a
permis à nos troupes d’avancer sur le
plateau de Tonezza malgré les difficultés
du terrain boisé. Nous avons repoussé
plusieurs attaques contre nos positions
du Monte Cimone et contre les localités
occupées dernièrement dans la Val Travignolo. Dans ce secteur nos troupes sont
arrivées à occuper solidement la bourgade de Paneveggio. Les alpins se sont
emparés de la Forcella di Bois dans la
région des Tofane, d’où ils ont poursuivi
l’ennemi dans le vallon de Travenanzes:
une violente attaque contre cette nouvelle position a été repoussée avec des
pertes très graves.
— Une nouvelle intéressante nous
vient de la Lybie. Les soldats italiens
faits prisonniers à Tarbuna par les arabes
rebelles viennent d’être délivrés au nombre de 700 hommes de troupe et 23 officiers. Ils se trouvent tous en de bonnes
conditions quoique leur captivité ait duré
plus d’un an. Les Tarhunas sont la tribu
la plus belliqueuse et la plus orgueilleuse
de toute la Tripolitaine. Il faut donc se
réjouir du résultat obtenu par le général
Ameglio qui travaille avec succès à la
pacification de notre colonie africaine.
— Les Russes continuent leur offensive victorieuse. Encore une fois iis ont
brisé le front ennemi à l’ouest de Luzk
en Volhynie: la cavalerie a poursuivi
l’ennemi en déroute et capturé plus de
9000 prisonniers. La ville de Brody a été
occupée sans préparation d’artillerie,
uniquement par l’élan irrésistible de l’infanterie russe.
— La Roumanie commence à bouger;
encouragée par les éclatantes victoires
russes, elle va probablement intervenir
à côté de l’Entente. Les Austro-Allemands ont fait encore une démarche collective à Bukarest dans le but d’écarter
ce nouveau danger. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
Di Prof. T. Giraud, N. Y. (1/7-91(3-30/6-917).
Pour l’tEcho» des soldats.
Constance Melli, Bobbio Pellice fr. 2,—
Madeleine Coïsson, Oberhofen » 3,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
4
AFFITTAMENTO AVIS à MM. les Pasteurs
Instituteurs et libraires que !• ■•ni dépôt autorisé
pour les Vallées, par la Société Biblique
Britannique et Etrangère, est toujours
Rue Garibaldi, iV. 4 à TORRB PBLLICB. — Bscompte aux revendeuis.
locali ad uso CASERMA RR. Carabinieri in TORRE PELLICE.
Presentare offerte entro il 15 Agosto
1916, alla Segreteria della Deputazione
ProTinciale - Piazza Castello 9, Torino ove si potranno avere informazioni.
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CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7.
Capitale depositato L. 200.400.000 su 242.000 libretti - Fondi patrimoniali L. 26.731.959
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L Ufficio e aperto net giorni di Mercoledi - Venerdì - Sabato - Domenica
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ter^se dei giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l'inÌ
lie-^^t ^ netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito di pre
SsENTANTB®°dW?ap’?to 1? Risparmio Ordinario con RAP
• 1 ■ dichiarato, sui quali il rappresentante può eseguire
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a lavorTmanuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta
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«•tretoistr “» ' «.4 tósi r%
m amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
»» amminietrazione, i titoli di loro proòrietà tanto
wSS compresi fra quelli che la Cassa püTcqutÚe e
^ ^<^0 1* cedole maturate dei titoli inscrivendone
Ti'ìoLKRimtlBRmii di®p7&"oTo
di titoli del valore nominale Í¿ L 300 RISPARMIO «no alla concorrente
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quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
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