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Année Cinquième.
26 Septembre 1879
N. 39
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes 1, 8.
Suivant la vérité avec la charité. Ki>. 1, 15.
PRIX D’ABBONNEMENT PAR AN
Italie . . . L. 3
Tous les pays de TUnion
de poste........ » 6
Amérique ... * D
On .s'abonne :
Pour VIntérieur chez MM. les
pasteurs et les libraires de
Torre Pellice.
Pour V Extérieur Bureau d’Ad
ministiation.
Un ou plusieurs numéros séparés, demandés avant le tiTüge 10 cent chacun.
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Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction du Témoin , Pomaretto ( Pinerolo) Italie.
Pour l’ADMlNISTRATION adresser ainsi : Al'Administraiion du Témoin, Pomaretto ( Pineroloj Italie,
Sommaire.
Synode do l’Éfçliso Évangólique Vaiidoise. — Jean IX, 3. — Pierre Andreelti.
— Correspondance. — Nouvelles religieuses
el faits divers. — Souscription. — Annonces.
SYNODE
de l'Église Evangélique Vaudoise
IV.
Nous ne relèverons dans la
revue rapide que le Synode a faite
des églises et des stations de notre
œuvre d’évangélisation que quelques faits et quelques observations
qui nous ont plus particulièrement
intéressé.
A propos de Turin le rapport
de la Commission examinatrice et
quelques membres du Synode relèvent pour la dixième fois, croyonsnous, et nous espérons que ce sera
la dernière, le fait que nous n'avons encore dans cette ville qu’une
station tandis qu’il y aurait abondamment les éléments requis pour
la constitution d’une église. A quoi
l’on répond; d’un côté, que les mem
.bres de la station no peuvent pas
être contraints à se constituer ;
qu’ayant été consultés à ce sujet
il y a six ans, ils ont déclaré vouloir demeurer dans la paroisse
vaudoise de cette ville, et de l’autre côté qu’on a grandement sujet
de se réjouir du travail qui se
fait dans cette station et des succès
que l’on y a obtenus, particulièrement en établissant un pont
entre l’école et l’Eglise, un système
de collectes qui a déjà donné
d'excellents fruits.
L’évangéliste de Milan regrette
que le rapport du Comité n'aît
rien dit de la vie religieuse de
cotte église dont plusieurs membres travaillent avec sérieux à
faire connaître l’Evangile, et où
le système des collectes est le
même que celui que l’on a établi
à Turin.
A Marseille une petite Eglise
italienne a été rassemblée, surtout
par les soins de M. Maurice Tonolli, ancien élève de l’Ecole latine du Pomarel et de notre Ecole
Normale, et dont les membres
communiants ont été admis à la
2
.306
suite d’un examen fait devant le
Consistoire de cette ville. Si nous
sommes bien informe', cette petite
église de 18 communiants a gardé
jusqu’ici son indépendance , tout
en jouissant du ministère et des
soins pastoraux de notre évangéliste.
A propos de l’art. Puhiication&,
l’on exprime le vœu que le Comité se conforme strictement à la
volonté des donateurs, en consacrant la somme mentionnée dans le
rapport à la distribution de bons
livres. — Kt comrae'ce don a été
fait aux Vaudois, les, pasteurs des
vallées espèrent que leurs paroisses,
auront leur part de ce don , mais
en livres français, soit livres de
lecture , que l’on céderait à prix
réduit, soit ouvrages pour les,bibliothèques paroissiales,. Nous ajoutons aujourd’hui que si la chose
se fait elle devrait se faire le plutôt possible.
Enfin le Sjnode vote l’ordre du
jour suivant : Ze Sî/node plein de
reconnaissance envers le Seigneur
pour sa protection visible et pour
les bénédictions nouvelles qu’il a
accordées à notre oeuvre d'évangélisation pendant l’année dernière
exprime aussi sa vive gratitude
à la Commission d'Evangélisation
pour la sagesse, le zèle, le courage,
l’activité et la fidélité avec lesquels
elle a rempli l’important et diffcile mandat qui lui avait été conféré par le Synode dernier
La gestion de la Commission
des hôpitaux dont, par exception,
le rapport et le contre-rapport ont
été cette fois entendus par la plupart des membres du Synode, a
donné lieu à des observations plutôt qu’à des délibérations, et la
conversation sur ce sujet a été
coupée en deux par la séance de
réception des députations étrangères. On est revenu à la charge
pour constater que ce sont les paroisses de La Tour et de Pomaret qui fournissent, le pins de malades à nos établissements, ■— ce
à quoi il n’y a qu’à se soutnelire
comme à un fait nécessaire , à
moins que le prochain Synode ne
prenne l’une ou l’autre de ces
deux mesures, savoir d’assigner à
chaque paroisse un certain nombre
de lits qui devront être rigoureu-sentent réservés aux malades de
cette paroisse, ou bien de faire
promener ces établissements d’un
bout à l’autre des vallées. 11 y a
des privilèges dans ce bas monde,
mais le privilège que l’on ne s’attribue pas à soi-môme au dommage d’autrui^ n’est pas une injustice. Si l’un'de nos hôpitaux
au lieu d'être, à La Tour avait été
placé à St. Jean ou au Villar,
ou à Angrogne, ce serait l’une ou
l'autre de ces paroisses qui lui
fournirait le plus fort contingent
de malades ; de même pour celui
de Poraaret s’il se transportait à
St. Germain ou au Périer. 11 serait
bien temps, nous semble-t-il, que
l’on cessât de soulever une pareille
question. Ce qui par contre serait
très légitimé ce serait la plainte,
si jamais elle était fondée, que les
malades des paroisses éloignées
sont sacrifiés à ceux de là paroisse
la plus voisine.
Quant à la bâtisse, de la mai son pour les chroniques , la Commission a reçu à cet effet un mandat de confiance. Mais la question
est une de celles qui demandent
à être longuement étudiées et mû-
3
-.307.
ries, non seulement alu point de
vue matériel, c’est-à-dire, de la dépense pour la construction, l'ameublement et l’entretien , mais
aussi à celui de la proportion entre
le capital à consacrer à Celte fondation et les avantages qu’én'relirerait cette portion de la population vaudoise pauvre que l’on
vx)j*d(i'ait soulager. s
On a volé ensuite les ordres
du jour’siÿivants,: « 1“ Le Synode
vote les plus vifs remercîments à
la Commission des hôpitaux qui
s'est acquittée de son mandat avec
intelligence et aveb fidélité».
« 2“ Le Synode reconnaissant le
zèle, le dévouement et la fidélité
avec lesquels les directrices, les
diaconesses et les médecins de nos
hôpitaux ont accompli leurs nombreux devoirs leur vote de chaleureux remercîments, ainsi qu’aux
personnes qui prennent soin de
nos malades au point do vue spirituel ».
IX. 3.
Ni celui ci n'o péclié, ni
sou père ni sa mère.
Combien il importe de ne jamais
prendre isolément une déclai’alion de
la Parole de Dieu , mais plutôt d’étudier avec soin le milieu où elle est
renfermée, aussi bien que les passages
.semblables ou parnllelles dans toutes
les Ecritures! Si l’aveugle-né est sans
péché, fils d’un père et d’une mère
sans péché comme lui, la conséquence
toute naturelle que l'on en devrait
déduire , c’e.st que Dieu châtie ou punit
sans motif légitime, qu’il psi injuste
et cruel, qu’il prend plaisii' à la souffrance de ses.créatures, ce qui nnéanlirait l’idée même de Dieu, e’cst-à-dirè
de l’Ëtre parlait, source de lu vie et
de la félicité.
Mais comment Celui qui a déclare
do la manière la plus absolue que
«ce qui est né de la chair est chair»,
dirail-il bientôt après, en se contredisant soi-même, qn’il y avait de son
temps, à Jérusalem, troi.s personnes
qui faisaient exception à la règle?
Aussi ne paraît-il pas qu’aucun de' ses
di.sciples, ni même aucun de ses nombreux ennemis qui entendirent celte
déclaration l’aît prise dans son sens
littéral et en ail été le moins du monde
Irouhlé 011 scandalisé. Quelle est donc
l’idée précise que le Seigneur a renfermée dans ces paroles et dans quel
sens ses andileiirs ont ils dû les comprendre?
Sans parler des payens dans le cœur
desquels les principo.s Ibndamenlaiix
de la loi nioi alc avaient été imprimés
par la main du Créateur, ensorto qu’ils
trouvaient naturel que chaque acte
coupable reçût une punition proportionnée, et qu’aux grands criminels
fussent infligés des chatimenlsélranges,
le peuple de Dieu lni-rncme semble
avoir eu beaucoup de peine à ne pas
voir dans chaque soulîrance la punition
d’un péché particulier d’iine gravité
correspondant à l’intensité du châtiment.
C’est ainsi que l’on di.sail de David
en le voyant dans la détresse: « Quelque action, telle que les méchants
en commèllenl, le tient enserré et
cet hommé qui est couché ne se relèvera plus » Ps. -41. 8.
C’est ainsi encore que les prétendus
amis de Job s’obstinaient à voir d.an.s
l’effroyable calamité r|ui avait soudainement fondu sur lui le juste ehaiimenl de quelque abominable péché
qu’il aurait eti riiabilblé de cachei' à
tout le monde sous le dehors d’une
grande piété.
Un jour, nous dit S. Luc, quelques
uns de ceux qui se trouvaient auprès
de Jésus lui racontèrent ce qui était
ari'ivè à certains Galiléens dont Pilate
avait mêlé le sang avec celui de leiir.s
saci ifices. (Cn. xiii, i). — S’il y avait
un lieu et un moment où le juif pût
se croire à l’abi’i de tout danger c’était
bien le temple de Jérusalem, cl lorsqu’il y était occupé àotïrir à Dieu les
4
.308,.
sacrifices commandés par la loi. Quels
grands scélérals ne devaient-ils pas
avoir clé ces Galiléens qui avaient élé
égorgés dans de telles circonstances!
Non, dit le Sauveur, ils n’étaient
pas plus grands pécheurs que tous les
autres Galiléens, ni que vous qui m’écoulez, et ce n’est qu'en vous convertissant que vous échapperez à une
ruine semblable. Sans nier que tel
péché particulier ne puisse attirer sur
celui qui le commet un châtiment spécial , le Seigneur veut nous l'aire comprendre que le péché qui habite en
nous, que notre corruption naturelle,
est la source de tous les péchés el de
toutes les soufîrances, el que la mort
est le salaire non pas tant d’une Iransgression particulière que de cet étal
permanent d’inimitié contre Dieu. L’aveugle né, conçu dans le péché et dans
la corruption , n’a pu commettre, avant
sa naissance, un acte de révolte punissable par un pareil chàtimenl, son
père et sa mère (el en ceci nous devons simplement accepter comme parfailemeiu vraie la déclaration de JésusChrist) n’ont pas à se reprocher d'avoir
par nue trangression spéciale d’un commandement de Dieu, causé à leur
enl’ant cette dure épreuve, ce qui n’empèche pas que dans le sentiment de
leur iniquité, parents el erii'anls ne s’humilient sous la puissante main de Dieu
afin qu’il les relève en temps convenable.
L’erreur commune aux payens el aux
juifs est encore aujourd’hui beaucoup
plu» répandue qu’on ne pourrait le supposer, même parmi ceux qui ont été
placés, à quelque degré, sous l’iniluence de l’Èvaiigile. «Je ne sais pas ce
que j’ai fait pour que Dieu m’ait envoyé de pareilles souffrances, de si douloureuses épretuves! A part les faiblesses
que nous avons tous et les fautes légères qui sont communes à tous les
hommes, je ne me souviens pas d’avoir
volontairement violé aucun des grands
commandements de Dieu », tel est le
langage qu’il nous souvient d’avoir entendu tenir par bien des gens au sein
de leurs soutfrances physiques ou morales. D’où nous concluons que l’ignorance est grande encore parmi nous,
tant en ce qui regarde l’élal de péché
el de condamnation sous lequel se
trouve tout enfant d’Adam, qu’ii l’égard
du moyen unique, le meme pour tous,
par lequel ils peuvent être délivrés de
la condamnation. L’une et l'autre de
ces vérités, el l’une autant que l’autre,
appartiennent à ces choses «que l’œil
n’a point vues, qilé l’oreille n'a point
entendues et qui ne seraient montées
au cœur d'aucun homme*.
mUÏ ilNDREËTTI
Pierre Andreetli, ministre du Saint
Evangile, nacquil il y a Î28 ans à San
Fedele,d’intelvi d'une famille honorable
dont la conveision à l’Evangile fut un
des premiers et des plus beaux fruits
de notre mission dans les provinces
lombardes. Bien qu’il se rappelât avoir,
dans sa première enfance, servi la
messe et s’être confessé, son éducation fut entièrement protestante, el
cela ¡grâce à deux dames anglaises
qui se succédèrent auprès de lui en
qualité de protectrices, je veux parler
de M™"® B. el M. En. — 11 quitta San
Fedele et fréquenta pendant.... ans nos
écoles de Turin. De là il se rendit au
Collège de LaSTotir, en parcourut toutes
les classes, passa ensuite à la faculté
de Florence el termina son éducation
Üiéologique en suivant pendant une
année les cours de la faculté de l’église
Libre de Glascow. En Septembre 1878
il reçut l’imposition des mains el se
dédia dès lors à l’œuvre missionnaire
à’S. Fedele, à Venise, à Còme, de
nouveau à Venise el enfin à Brescia.
G’esl là que la mort vint nous le
ravir. Nous avons de la peine à croire
qu’il ne soit plus des nôtres, lui si
fort, si plein de vie, lui dont les yeux
claieiil constamment fixés sur un avenir
de succès, non pour lui même, mais
pour l’œuvre missionnaire en Italie el
surtout à S. Fedele.
A ces brèves données chronologiques
on voudra bien nous permelli e d’ajouter quelques mots sur le caractère de
l’arm qui nous a quittés. Pierre Andreelii était un homme réservé, près-
5
„309^
qvie timide, ne cherclianl jamais à se
mettre en avant, ne clierclianl jamais la louanpe des hommes. Sans
être d’nn naturel gai, il se laissait volontiers gagner par la joie de ceux
f|iji l’enlouraient et y contrihnail à son
tour par son regard si plein de bienveillance et par son rire IVanc et sonore. Peu dôinonslratiC il était extraordinairement sensible aux preuves d’atlachernent qu’il recevait de ses amis;
et au moment où on s’y attendait le
moins quelques mots dits comme par
mégante révélaient un cœur ries plus
chauds et 4es plus reconnaissants. Ses
facultés intelleci uelles étaient moyennes,
mais sa force de volonté était hors
ligne. Ce qu’il s’élait prescrit de faire
if le faisait, une œuvre entreprise par
lui n’aurait jamais été abandonnée.
Il est bien difficile de dire ce qu’il
aurait été comme pasteur, car Dieu
ne lui concéda qu’une année de ministère; mais ce que nous avons vu
de lui nous faisait présager une carrière des plus utiles à l’église. Il avait
le don de se faire aimer et i-especter
pour ainsi dire de prime abord. Les
lettres que je reçois de Tramonli et
de Poffabro dans le Frioul, me montrent :'i quel point il s’était acquis la
sympathie de ces frères dispersés. Et
cependant il n’avait passé dans chacun
de ces villages que quelques heures.
Sa prédication n’était pas brillante,
mais claire et éminemment biblique.
Ses visites étaient faites d’une manière
régulière et méthodique. A l’hôpital
général de Venise il ne limitait pas
ses soins aux malades de notre église
mais il les étendaient à tous ceux qui
se trouvaient dans la salle protestante,
allemands, et grecs.
Pierre Andreetti travailla fidèlement
partout où il fut envoyé, cependant
ses yeux restaient toujours fixés sur ses
chères montagnes. Quelques jours passés
au sein de sa famille , voilà pour lui
le paradis terrestre. Achever le temple
de S. Fedele, l’ouvrir à la prédication
de l’Evangile, devenir le pasteur de
ce petit ti'oupeau, voilà le comble de
son ambition. A propos de ce lempielto
il ne sera pas inutile de faire connaître
les idées d’Andreetti au sujet du mi
nistère et du culte. Elles étaient des
plus précises. Ce n’est pas lui qui
aurait encouragé la formation de tant
de Conseils d’églises dans nos petites
stations. Ces Conseils, suivant lui ne
répondaient pas à ce qu’on aurait pu
attendre d’eux. 11 aurait voulu accroître
l’autorité du pasteur. Dans l’exercice
de la discipline il se monti’ait ferme,
tout en montrant la plus grande sollicitude pour le roseau brisé et le
lumignon qui fume encore. Pour ce qui
a trait au culte, je sais qu’il préparait
une liturgie à l’u.sage de l’église de
S. Fedele. Il s’était inspiré en la composant, aux plus anciennes liturgies
de la chrétienté. La part qu’il y faisait
au peuple chrétien était très large.
Sans pencher le moindre du monde vers
le ritualisme, il entendait toutefois
que son lempietto eût à l’extérieur et
à l’intérieur l’aspect d’un lieu de culte
et non pas d’une salle de conférences
ou d’école.
Au moment où notre cher Andreetti
allait se rendre auprès de sa famille
pour y goûter un repos bien mérité
et donner un nouvelle impulsion à la
construction du lempietto, le Seigneur
le fit entrer dans sa famille céleste et
l’élut pour le servir dans son temple
du Ciel. Il est bien heureux et nous
ne pouvons', nous ses collègues, qu’envier son sort. Mais sa famille 1 sa petite
Eglise! Oh! Dieu y pourvoira .sans doute
et fera contribuer la mort de ce fidèle
serviteur à sa gloire et à l’avancement
de son règne.
Henri Meielé.»*"
(flîorrcspottbancc
“27 septembre 1879
Mon cher Monsieur,
,)e suis très heureux que ma lettre
du 8 courant vous aît valu celle de
Jean David, quoique d’un autre côté,
je sois un peu confus de m’être si
imparfaitement expliqué et d’avoir été
assez mal compris. En parlant de certaines paroisses qui n’avaient pas en-
6
CO l’ti lé pou du comme elles l'anraienl
dii el comme, sans (toiile, elles le
fet'iiienb encoi*e, a l’appel qui leur
avail élé adressé, je proteste, du
mieiiï que je pais, que je n’en avais
en vue aucune en particniier; que par
conséquent'je ne pensais pas davantage
il Ici pasleiir qilulôl qu’à tel autre. Il
y a'¡dns encore, en m’exprimant
comme j'ft l'ai, fait , c’est-à-dire, en
supposant que le pasltuff loi^nl n’avait
■ pa-f-riiulu expliquer dairenicnt ce dont
tu! s’agissait', je.déclare'que je n’ai pas
eu la moindre idée de blâmer le pasteur. Ma pensée était celle-ci d lel pasleur n’aura pa.s cru qu’il ffvt convenable
ni digne de lui, de se donner beaucoup de unouvetnenl el de dépenser
beaucoup d’éloquence pour plaider nne
cauSe à laquelle, il était ini-müme in. léressé , comme ' chacun ani ail pn le
lui dire en l'ace, A sa place ,: j'aurais
été assez embarrassé dan.^; une aliuire
aussi délicate el je déclare sincèrement
que je n’iViirais |>as eu le courage du
pasteur dont parle Jean Liavid ; ce qui
ne m’empêche pas de l’approuver et
même de l'admii'er,
<"esl Lonl ce que j’ai voulu dire
aujourd’hui, peut-être un .autre jour
reviendrai-je encore sur cet inléi'essant
sujet.
Vo/'i-i! très dévoué
iioiuïelleô teltûieuôce
et
divers.
Un fait d’une extrême gravité, s’il
est exactement^ lel que le jonnial la
Capitale \c raco'nle, vient de se passer
à Home.
Le nommé Jean Fraiicesclii avait depuis quelques années-embrassé le-pro■|!estanli,sme dont il était; devenu nir
fervent sectateur. Atteint d’une sérieuse
maladie., il fil prier, par dépêche léliégraphique , le pa.sleur vaudois, M.
Ribetli, eirce momenl-là à Pignerol, de
venir l’assister dans ses derniers uio
ments, ce que M. Hibelli s’empressa
de faire. A la première visilc qu’il lui
fil , le pauvre homme lui raconta les
tortures qu’il avait diVendiirer jour
et nuit de la part de sa femme et
d’iui monseigneur habitant dans la
même maison et qui vouhiionl lui faire
abjurer le proleslanlisme.
Le matin du 12, le pauvre malade,
pressé par la souffrance el: pour se
soustraire à tant de poicséculions, avait
fait sofiiblaiil de se rendre à-lents instances, mais lorsque le pasteur et deux
amis rallèrcnl visiter bientôt après,
il déclara que son lunique désir était
(le vivre et de mourir dans la foi protestante. Même 7i sa prière, M. Ribetli
lit un culte dairs sa cliambre, malgré
ropposition el les imprécations de la
femme de Franccsclii.
Pour délivrer, si pos.sihie, le malade
des loui'inenls dont il était assailli ,
M. Ribetli recourut aux autorités cornpélenles et obtint du Questeur la promesse qu’il serait intervenu .dans le
ca.s où le- malade ayant déclaré par
écrit sa' volonté de mourir proleslant,
M. Ribetli renconli’ernil quelque opposition à remplir auprès de lui les
devoirs de son ministère. Non seulement le malade fil avec empressement
la déclarai ion demandée, mais il écrivit
encore plus d’une fois à M. Ribelti
pour le prier de le visiierpee qu’amssi
M. Ribetli ne manqua pas de faire.
Mais lorsqu’il vint une dernière fois,
il trouva lia chambre du malade pleine
de monde el auprès du lit un prêtre
qui lui défendit d’approcher du moribond déclarant malgré les dénégations
formeilesi dii malade, qu’il s’était converti — Que le prêtre ait eu recours
à des voies de fait pour contraindre
M. liibelli à se retirerv ct’esl ce qui
se comprend , mais ce qui ne s’explique
[las aussi facilement, c’est qu’un garde
de sûrelé publique ait prêlé main forte
au prêtre pour expulser de la cliambre
d'il malade le pasteur évangélique.
Nous sommes impatienis de savoir
si iVI. Hibelli a été partout l'eçu comme
le journal allirme qu'il l’a élé à la
Qiièsliire et à la l’réfeclure.
7
Un préfel accorde à M. le présidera
du Consrsloire X,.., raiilorisalion, nécessaire pour ouvrir, à lilre provisoire
el conformément à la loi, des lieux
de culte dans douze communes. L’évêque s’émeut et demande au préfet
compte de sa décision. Le préfet se
contente d’établir la légalité de son
arrêté; L’évêque insiste' et menace! le
magistral de transmettre sa correspondance au ministre. Le préfet répond
que la chose est faite depuis longtemps
et lui cointminique une lettre dans
laquelle le ministre des cultes s’étonne
qu’au lieu de s’occuper des affaires
d’un autre culte, le prélat ne surveille
pas les désordres de son clergé, que
le ministère lui a souvent signalés. I.e
fait est absolument autbenliqne et se
passe de commentaires,
(Christianisme ).
Progrès, des missions fihrélienneSr —
Il y a quatre,-vingt ans, les promoléurs
de" révàngél'isalion des païens étaient
traités de visionnaires, même par des
hommes d’Eglise; aujourd’hui, l’on
élève des statues à Dut!' et à Livingstone; la presse politique, — au moins
en Angleterre, — reconnaît les services immenses que la mission rend à
la civilisation ; les jeunes théologiens
sont sympathiques iï cette œuvie-, et
elle est populaire auprès, des simples
fidèles. lîn 1800, il n’y avait _ que 7
sociétés dé mission (dont 4 nées seulement depuis dix ans), 170 missionnaires européens consacrés, 50.000
chrétiens sortis du paganisme, 70écoles
missionnaires, 50 langues dotées d’une
version de riicriiure, el l’on no consacrait à l’évangélisation des païens
qu’un milion de marcs piir an; aujourd’hui, l’on compte 70 sociétés de
missions., 2.500 missionnaires, 23.000
catéchistes indigènes , 1.760.000 chrétiens sorljis du paganisme, 12.000 écoles
missionnaires, avec pins de 400.000
élèves, 276 langues dotées de la Bible,
avec 148 millions d’exemplaires du
s,aini volume en circulation, el l’on
dépense annnellemenl pour l’œuvre de
ta mission 24 à 25 millions de marcs
(dont 13 en Angleterre et i7 en Amérique ). Des nations entières ont été
civilisées, el les peuplades les plus
déchues onU élé^ relevées.rphr ¡lé mes.sage évangélique.
(Extrait du rapport sur [es mi,stî|i,ons
évahgéli'qties, présénté par le dociënr
Christlieb anx ço,nférences de Baici.
Congrès de Berne sur V observai ion
du Dimanche. — Ce congrès s’ouvril
le 9 courant, à Berne dans le temple
du Sainl Espril, en présence d’un public très attentif et très sympittliïqiie.
.Mi Al. Bombard a, président du congrès exposa d’une manière hi'ève el
éloquente le hnl que poursuivent les
sociétés pour l’observation du dimanche , but'religieux , sans doute ,
mais aussi hnl humanitaire el social
en vue du bien être de tous et piirliculièremenl de ceux qui sont victimes
du nouvel esclavage imposé, par certaines Industries. Dans la .séance de
l’après-midi' M. le pasteur Jaccard lut
un rapport sur les travaux des (¡omilés
régionaux et sur la marche de l’œuvre
dans les divers pays depuis 1876. Les
faits cités par M. .laccard mdnlreiU
presque partout un réveil de la conscience en faveur de l’observation du
dimanche et certains progrès accomplis. Le D' De Mandach lut ensuite un
mémoire sur le dimanche au point de
vue hygiénique, mémoire A la fois
saviuilQ cl populaire qui montre les
lâcheuses conséquences qu’a pour la
sanlé lu non-observation du jour du
repos. (A suivre ].
( Extrait de la Sem. Bel.)
Bismark n'a pas été à Canossa. —
Une. protestation du clergé de Munster
contre i’inspeclion exercée par le Gouvernement dans lesélablissemenlsd’insIniclion publique vient d’être repoussée par le nouveau ministre des cultes
Piitl-Rammer. Aussi le journal Vô'Germania s’éciie-t-elle que le nouveau
ministre est en .Ioni semblable à son
prédécessenr (i> Faix) et le cardinal
Ledochowski écrit-il que le résultat des
négociations entre le. Gouvernement
allemand el le Vatican est presque nul ,
et qu’il ne reste au clergé catholique
qu’à recommencer jragilation, en vu,e
d’arriver à raboütion des lois de mai.
8
.312^
soisGitimoN m f4\ëuii
de la
veuve et des orphelins Salvagenl
de Itorâ.
(Voir notre N. 37).
M. le pasleur de Rorà a crainl d’être
indiscret en proposant une sonscripion
en faveur de cette famille si durement
éprouvée et nous avons compris ses
scrupules.
M. le D. Chev. Monnet nous prie
d'ouvrir cette souscription et nous applaudissons à celte initiative. La Direction du Témoin publiera volontiers
dans le journal les noms des donateurs
et le montant de leurs dons.
M. le chev. D. Monnet . . L. 20
Miss Martyn....... .20
La Rédaction du Témoin . * 5
A.imonoe
La huitième conférence du Val Pélis
aura lieu D. V. à La Tour lundi prochain 29 septembre, dés 9 heures du
matin. On y traitera du Culte.
Le dimanche soir 28 courant à 7
heures, aura lieu une réunion préparatoire dans le temple neuf de La Tour.
E. Bonneî' , pasleur.
Une jeune vabdoise qui a dix années
d’expérience dans l’enseignement et qui
peut enseigner le français, l’italien et
particulièrement l’anglais, cherche une
place d’inslilulrice.
S’adresser pour renseignements au
pasteur de Pomaret, M. Lanlaret.
La place de Maîtresse d’Ecole à
Praly est vacante. S’adresser pour offres de service à M, Gay, pasleur.
EN SOUSCRIPTION
¡NOTES EXPLICATIVES ET PRATIQUES
sur les Ëvaugiles
PAE
Albert Barnes
SKCO.XDE ÉDITION (U
Par une i'aveur spéciale des éditeurs de la
lîjble Segond, nous donnons dans ces voliimfes le texte encore inédit des Evangiles
traduits par M, le docteur Segond.
Owerage destiné aux pasteurs, aux inslttuteurs et aux personnes appelées à diriger une école du dimanche ou un culte
domestique.
Condltioiifn de souscription:
Union Postale: 6 IV. pour les deux
volumes, port compris.
La souscription est ouverte jusqu’à
la fin d’octobre; après celle date le prix
des deux volumes sera porté à S IV.,
.soit k fr. 50 pour le premier et 3fr.
50 pour le second.
Pour pouvoir profiler de ces conditions, il faut s’adresser direclement à
['Agence des écoles du dimanche, à
Lausanne.
Nous espérons que nos amis s’empresseront de profiler de ce prix de
faveur, du à une allocation du Comité
Couvreu et au désir des éditeurs d'obtenir un prompt écoulement'de l’ouvrage.
(1) Le premier volume coiuprenilra Matthieu et
Marc; le deuxième , I.uc et ,fean.
Ermist itOBEiiT, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impr. Chianloré et ïlascarelli-