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Quarante-sixième année.
21 Octobre 1910
N. 42.
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L É«H0 DES E4LLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises
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commencement do l’année. j
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no seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Le Portugal —Ephémérides vaudoises — Nouvelle école vaudoise pour Jeunes Filles
— Le langage des aéroplenes — Chronique
vaudoise — Nouvelles et faits divers —
Bibliographie — Nouvelles politiques —
Souscriptions.
LE PORTOGAL
La révolution qui vient d’avoir lieu
et qui a eu comme conséquence la
transformation d’une monarchie en république, attire tout naturellement
l’attention du monde entier sur ce
petit pays faisant partie de la péninsule Ibérique, baigné au sud et à l’ouest
par l’Atlantique et limité au N. et à
l’E. par l’Espagne.
Le domaine colonial du Portugal ne
représente que les derniers débris d’un
empire infiniment plus vaste, et dont
le Brésil était la partie essentielle. Il
n’est point en rapport avec le rôle
considérable que le Portugal a joué
dans la première colonisation de l’Afrique et de l’Asie Méridionales. Au
total, les possessions portugaises embrassent une superficie totale de 3580
mille kilomètres carrés, peuplée de
20 millions d’habitants environ.
La révolution portugaise est nettement anticléricale, et nous osons affirmer que la chute de la monarchie
est le fruit du cléricalisme. Bien que
les rois portugais aient été, en général, anticléricaux, depuis l’arrivée de
Maria Pia tout a changé, car le roi
lui céda sur toute la ligne, et les prêtres reprirent leur ascendant sur le
pays. Le roi qui fut détrôné il y a
quelques semaines ne manquait jamais
de suivre les deux grandes processions:
celle de la fête Dieu, celle du cœur
de Jésus. Il suivait le dais sous lequel marchait le patriarche de Lisbonne, la mitre en tête et portant le
saint sacrement. Derrière le roi venaient les ministres, les grands de
Portugal et les généraux. Les troupes
faisaient la haie. Les tambours battaient aux champs, le canon tonnait,
les cloches sonnaient et la foule agenouillée chantait des cantiques. La
nation portugaise et ses rois ont bien
mérité du nom catholique et le pape
n’a pas hésité à donner aux rois de
Portugal le nom de très fidèles, fidelissimi.
Et maintenant tout a changé. Le roi
est en exil, les Jésuites sont expulsés
sans pitié, les congrégations sont dissoutes, et probablement, avec la proclamation de la séparation de l’Eglise
et de l’Etat, l’ambassade auprès du
Vatican sera abolie.
Si quelqu’un doit se frapper la poitrine ce sont les cléricaux qui à force
d’intrigues ont fatigué le peuple qui
les a mis à la porte.
Les Portugais n’iront pas jusqu’à la
persécution, mais ils maintiendront
leur liberté et toutes les religions seront sur le même pied d’égalité. Nous
espérons que les protestants, qui déjà
se trouvent dans ce beau pays, sauront saisir l’occasion pour s’affirmer
et travailler à l’avancement du règne
de Dieu.
EPHEMERIDES VAUDOISES
I 7 Octobre.
Le traité de Lucerne pour l’émigration des ptHsonniers Vaudois.
La fatale année 1686 commencée
par le terrible édit du 31 Janvier, devait finir pour les Vaudois (presque
tous prisonniers) par un traité leur
garantissant la liberté d’émigrer en
Suisse. Mais ce ne fut pas sans peine
que ce traité fut obtenu.
Les Cantons Evangéliques Suisses,
dont les ambassadeurs auprès de Victor Amédée n’avaient pu réussir à
empêcher la Débâcle des Vallées, écrivirent maintes fois au duc, dès qu’ils
surent que les Vaudois en masse gémissaient dans les prisons du Piémont,
pour obtenir leur élargissement; mais
Victor Amédée et Louis XIV avaient
juré leur extermination et entendaient
les laisser périr tous dans leurs cachots. Juin, Juillet, Août, Septembre
se passent, et le duc refuse toujours.
Mais les Suisses persévèrent, et la
diète d’Aarau charge deux commissaires, Bernard Murait de Berne et
Gaspard Murait de Zurich, d’essayer
encore auprès du ministre Sarde en
Suisse, le comte Ottavio Solaro di Govone ; et cette fois leur etîort est couronné de succès et le 17 Octobre le
ministre Sarde et les deux commissaires Suisses signent à Lucerne un
traité promettant la libération des prisonniers Vaudois et leur émigration
en Suisse.
« Ce traité porte que le Duc de Savoye donnera la liberté à tous les
prisonniers pour venir en Suisse en
toute sûreté, et qu’il les fera habiller,
conduire et défrayer à ses dépens jusque sur les frontières de la Suisse où
les Cantons Evangéliques les feront
recevoir et conduire dans le cœur de
leur pays, afin qu’ils ne fussent pas
en état de rentrer dans les états du
Piémont. Un article porte que le Duc
donnera un sauf-conduit aux Vaudois
restés libres et sous les armes pour
pouvoir se retirer librement».
Pourquoi en Octobre le Duc se
pliait il à accorder ce qu’il avait jusque là refusé ? Qu’est-ce qui nous ex
plique la conclusion du traité de Lucerne?
C’est que, tandis qu’au mois de Juin
le Duc croyait qu’il ne restait plus
un seul Vaudois aux Vallées, il s’aperçut bientôt qu’il y en avait encore
200, qui avaient refusé de croire à
ses promesses trompeuses et s’étaient
cachés dans des refuges inaccessibles
sur les hautes cimes de leurs montagnes, d’où ils fondaient de temps en
temps sur les quelques garnisons Piémontaises de la Vallée et les nouveaux
acquéreurs de leurs biens pour se
fournir de vivres. Et s’apercevant qu’il
lui faudrait maintenir pendant trop
longtemps une trop forte armée dans
les Vallées pour arriver à s’emparer
de ces héros, il avait préféré traiter
avec eux pour obtenir qu’ils se retirassent en Suisse. Il avait conclu avec
eux une trêve, pendant laquelle il leur
fournissait des otages et des vivres;
et ces 200 en avaient profité pour envoyer des messagers en Suisse prendre l’avis de Janavel et des Cantons
protestants.
La conclusion de ces pourparlers
avait été un accord fait au commencement d’Octobre à la Peirela de Bobi,
d’après lequel le Duc promettait de
donner aux 200 des passeports pour
qu’ils pussent passer en Suisse avec
armes et bagages, divisés en 3 bandes, et avec les otages qu’ils désireraient; de leur donner leurs parents prisonniers pour qu’ils pussent
les emmener avec eux ; et enfin délivrer tous les Vaudois prisonniers, à
peine les 200 seraient tous en Suisse.
L’on conçoit que ces 200 qui avaient
trop de raison de se méfier de leur
prince, aient tenu à faire confirmer
leur arrangement par un traité entre
le Duc et leurs protecteurs Suisses.
Aussi voyons-nous le traité signé à
Lucerne le 17 Octobre, confirmer l’accord signé à la Peirela 15 jours avant,
avec l’adjonction de la garantie des
Suisses de recevoir les émigrés Vaudois et de les empêcher de rentrer
dans leurs Vallées.
Ce ne fut qu’un mois plus tard,
quand le traité de Lucerne eût été
ratifié par le Duc et que celui-ci eut
accordé de faire passer les exilés par
la Savoie au lieu de les acheminer par
le St-Bernard (comme il avait d’abord
proposé) que les 200 partirent pour la
Suisse, la l™ bande vers le 15 Novembre, la 2“'’ vers le U Décembre et la
3“' vers le 15 Décembre.
A Noël ils étaient tous à Genève, et
le Duc commençait à libérer et à
acheminer vers la Suisse leurs frères
prisonniers.
Ce furent donc ces , 200 héros, guidés par Paul Plenc, David Mondon et
Philippe Tron-Poulat, qui firent conclure le traité de Lucerne et empêchèrent l’extermination du peuple Vaudois. Teofilo Gaÿ.
Nouvelle école vaudoise
pour JEUNES FILLES
-----------m---------- .
Si nos informations sont exactes, les
Administrations réunies auraient récemment nommé une commission de
cinq membres avec le mandat de préparer un projet de règlement, accompagné du programme d’études, pour
une école secondaire de jeunes filles
qu’on établirait prochainement à la
Tour. Règlement et programme seraient soumis, dit-on, à l’examen de
la prochaine assemblée synodale.
Et d’abord qu’il soit permis, aux
pères de famille, d’exprimer toute leur
reconnaissance aux administrateurs de
l’Eglise pour leur paternelle sollicitude à l’égard de notre jeunesse féminine ; et cela au moment même où
de nouveaux et pressants besoins se
font sentir, au moment où les finances
semblent rien moins que fiorissantes.
Et après nous être acquitté de ce devoir, souffrez que - toujours en qualité de père de famille - nous exprimions franchement notre modeste ayns
sur un sujet qui tient à cœur à tout
bon Vaudois.
Nous ignorons l’étendue du mandat
confié à la Commission ; nous ne sommes pas beaucoup mieux renseignés
quant à la nature et à l’organisation
de la future école ; mais ce n’est pas
préjuger la question que de la débattre dans notre feuille vaudoise où des
gens compétents viendront sans doute
éclairer notre public, et en particulier les personnes qui seront appelées
à légiférer au prochain Synode.
On ne saurait s’entretenir chez nous
d’une nouvelle école pour jeunes filles,
sans rappeler l’ancien « Pensionnat »
qui a connu des jours prospères et a
préparé des centaines de maîtresses
d’école ou d’institutrices, lorsque les
études étaient ailleurs moins étendues
et moins compliquées. Toutes nos bonnes élèves, et même les médiocres,
parvenaient, sans trop d’efforts, à se
munir, au terme de nos cinq cours,
de leur brevet du Gouvernement. A
mesure cependant que les programmes
des écoles normales se surchargent,
tandis que les nôtres ne varient guère,
il n’y a plus que les meilleures qui
arrivent à enlever leur brevet. C’est
alors que le « Pensionnat » commence
à baisser. D’un maximum de 70 ou 75
élèves, l’on descend à 60, puis à 50,
à 40, à 30, à 15, si j’ai bonne mémoire. C’est la mort prochaine; mais
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pour lui éviter les affres de l’agonie,
le Synode prend la décision héroïque
de supprimer les trois premières classes - que le Gymnase inférieur va remplacer - et de greffer sur les deux
dernières une école normale de trois
ans où l’on développera le programme
complet des écoles similaires de l’Etat.
Echec complet. L’école normale
comme l’ancien pensionnat, dut être
fermée au bout de trois ans faute d’élèves se disposant à la fréquenter. Les
malins vont vous énumérer cent et
une raisons expliquant notre insuccès.
Il n’y en a qu’une au fond : notre école
ne pouvait pas délivrer de titres, et
pour se munir d’une licence, nos élèves devaient affronter un examen sur
le programme des trois cours dans
une école normale de l’Etat. Avouez
qu’il y avait là de quoi décourager les
plus vaillantes. Concluons : le Pensionnat est mort parce qu’il ne répondait
plus aux exigences des temps nouveaux
(sans qu’il y eût de la faute de ceux
qui la dirigeaient); l’école normale
est morte parce qu’elle n’a pas été
mise en mesure de délivrer des licences.
— Mais ce n’est ni le « pensionnat »,
ni Vécole normale libre que l’on songe
à ressusciter, nous répond-on — Fort
bien, réplique le public vaudois. Ni
la commission ad hoc, ni les administrations ne voudraient renouveler des
tentatives qui aboutiraient aux résultats désastreux que vous savez. Il s’agit d’autre chose. On caresse, dit-on,
le projet d’une école plus moderne,
plus pratique où, à côté de l’arithmétique, des éléments des sciences naturelles, de l’hygiène domestique, des
travaux du sexe, de la calligraphie,
du dessin, des notions pratiques sur
la tenue d’un ménage, etc., on s’appliquerait surtout à l’étude des langues
modernes (italien, français, allemand,
anglais) et de la musique. La nouvelle
école serait destinée aux jeunes filles
ne voulant pas ou ne pouvant pas étudier le latin du gymnase inférieur et
n’aspirant à devenir ni maîtresses d’école ni institutrices.
Hâtons-nous d’ajouter qu’une école
de ce genre a du bon, qu’elle aurait
sa raison d’être si elle répondait à des
besoins réellement sentis, et surtout
si l’on pouvait nous garantir, en quelque mesure, qu’elle aura des élèves.
Mais qui la fréquentera? Quelques
jeunes filles de St Jean et de la Tour,
parmi les moins douées apparemment,
et, à n*en pas douter, parmi les moins
studieuses. On n’y viendra pas du Val
St-Martin, ni du Val Pérouse, ni d’Angrogne, ni de Prarustin : nos gens sont
pratiques et ne font des sacrifices qu’à
bon escient. On n’y accourra pas davantage des villes d’Italie où les écoles similaires - et excellentes encore abondent; ni de l’étranger pour une
foule de bonnes raisons qu’il n’est
même pas nécessaire de mentionner.
Il s’agit donc de voir s’il est convenable d’instituer, par les temps qui
courent, une école uniquement destinée
aux jeunes filles qui ne voudraient ni
poursuivre les études classiques, ni se
préparer pour l’enseignement public,
ni devenir institutrices (il n’est pas
admissible qu’une bonne institutrice
puisse devenir telle sans l’étude de la
pédagogie et sans avoir acquis le minimum de connaissances exigées pour
l’obtention d’une licence quelle qu’elle
soit). Notre future école ne les préparerait pas mieux pour le commerce
ou pour un petit emploi public.
— Mais nous ferons d’excellentes
bonnes d’enfants, de bonnes directnces de ménage, de futures mères de
famille exemplaires, etc., etc. — N’y
aurait-il pas mieux que cela?
(La suite au prochain numéro). j.î c.
---------------------------------1—
Le langage des aéroplanes
Le globe terrestre devient déci(^ément trop étroit. L’homme s’y sent
comme étouffé ; non content de dominer sur la terre, il veut encore se
rendre maître de l’air. Les vols merveilleux succèdent aux vols merveilleux. Traversée de la Manche ! traversée des Alpes! choses inouïes, incroyables, folles, aurait-on pu croire
récemment encore, sont des faits accomplis. Les Blériot et les Chayez,
sans parler de beaucoup d’autres, ont
acquis une place d’honneur parmi les
hommes dont la postérité conservera
longtemps le souvenir. Kecords de,vitesse, records de hauteur, font tour à
tour naître l’admiration universelle.
Qu’on approuve les aéroplanes ou qq’on
les désapprouve, les exploits des aviateurs n’en sont pas moins remarquables. )
Dans l’apparition et le développement rapide de ce nouveau sport|aérien, nous voyons se manifester d’une
manière intense l’aspiration vers^les
hauteurs, la foi, l’action, Vhéroïshie.
Jusqu’à notre époque l’homme était
demeuré attaché au sol. Sans doute il
employait parfois les ballons, mais
ceux-ci ne comptent guère en corç^paraison des aéroplanes: Il y a loin de
l’aéronautique de jadis à TaviaWon
moderne. Aujourd’hui on veut monter,
élargir l’horizon, découvrir des espaces nouveaux, infinis. L’homme* du
vingtième siècle a fait sien le cri du
poète du dix-neuvième siècle : « L’Infini me tourmente^. Toujours plus
haut : telle paraît être la devise des
conquérants de l’air.
Pour réaliser leurs projets-d'asçension, les aviateurs font preuve d’une
foi vraiment surprenante, car enfin
les périls sont bien grands pour ëux.
N’importe! iis considèrent d’avance la
victoire, ils ont la foi quand, même.
Soutenus par leur foi ils agissent
délibérément. Ils ne redoutent ni les
dangers ni les peines, et ils s’élancent
courageusement dans les espaces aériens.
A l’heure présente l’aviation né va
pas sans un certain héroïsme. Elle est
déjà bien longue la liste des victimes
de l’air. Il devrait y avoir là, semble-t-il, de quoi refroidir le zèle et
éteindre les énergies. Mais non. De
nouveaux concurrents paraissent; —
prêts à affronter les périls. A leur manière ils sont des héros...
*
* *
J’admire tout cela, j’applaudis et...
je réfléchis. D’autres hauteurs Sont
proposées à l’homme, et elles sont bien
préférables à celles où s’élancent' les
aéroplanes. Ces hauteurs nous Sont
montrées par la vie, par l’exemple,
par les paroles de Christ:
« Cherchez premièrement le Roÿaume de Dieu et sa Justice... que votre
lumière brille devant les hommes...
Soyez donc parfaits comme votre Père
Céleste est parfait... >.
On court voir les aéroplanes. Des
trains spéciaux vomissent d’innombrables voyageurs venus d’un peu partout pour contempler l’envolée de ces
gigantesques oiseaux nouveau genre.
Comme le zèle est refroidi lorsqu’il
est question de Jésus et des hauteurs
où il nous convie!... Devant cette décroissance d’enthousiasme je n’admire
ni n’applaudis, mais je réfléchis encore.
La conquête de l’air présente des
périls extrêmes. Tour à tour de nombreux aviateurs s’élèvent, puis ne redescendent que pour trouver leur tombeau. Cependant la foi en l’aviation
ne faillit pas, l’intérêt ne s’amoindrit
pas; l’action se continue, elle va jusqu’à l’héroïsme et parfois jusqu’à l’héroïsme peut-être téméraire.
Les hauteurs où Jésus nous appelle
n’offrent pas de danger. Bien au contraire. Le chemin qui y conduit est
le chemin de la vie. Cependant la foi
en Jésus semble bien faible. L’action
et surtout l'héroïsme pour Jésus sont
bien peu de chose!
En compai’ant on serait presque
tenté de rééditer le sermon fameux
sur « le petit nombre des élus », et de
s’écrier avec Massillon : « O Dieu ! où
sont vos élus, et que reste-t-il pour
votre partage ! »
Mais non. Ne soyons pas pessimistes.
Dieu connaît les siens. Jésus a des disciples encore, et plus nombreux qu’on
ne pourrait le croire. Ils sont peu de
chose sans doute en comparaison de
l’énorme masse mondaine. N’importe.
L’avenir, le bonheur, la vie sont pour
eux. A eux s’adresse la bienfaisante
parole de Jésus : « Ne crains donc point
petit troupeau, car il a plu à votre
Père de vous donner le Royaume ».
Que ceux-là du moins soient fidèles,
et ils en entraîneront d’autres après
eux.
Et puis, il n’y a pas que notre vieille
Europe. Jetons un regard sür les champs
de missions en terres païennes. Et nous
verrons, dans, les pays les plus divers
et même les plus reculés, au milieu
des civilisations les plus variées et
même là où la civilisation est pour
ainsi dire nulle encore, — nous verrons partout des témoins décidés par
Jésus-Christ. Cette vision nous réconfortera, et nous pourrons dire à notre
tour: « Nous donc aussi, puisque nous
sommes environnés d’une si grande
nuée de témoins, rejetons toute entrave et le péché qui nous enveloppe
si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est
ouverte, ayant les regards sur Jésus,
le Chef et le consommateur de la Foi ».
*
* *
Ah, je sais! L’aviateur est stimulé
dans son vol audacieux par cette double perspective presque toujours entrevue: la gloire, la for lune. Les applaudissements enthousiastes l’attendent à son arrivée; le télégraphe et
le téléphone feront connaître aussitôt
son exploit jusqu’aux extrémités du
monde. Et puis, s’il a rempli les conditions du concours, il recevi’a comme
prix une forte somme d’argent.
La gloire! ah, oui, c’est une bien
belle chose lorsqu’elle est acquise par
des moyens honnêtes et qu’elle marque un progrès. Elle est alors tout à
fait légitime, son possesseur est bien
digne d’éloges.
Mais qu’on y réfléchisse. Toutes les
gloires humaines sont éphémères et
finissent généralement par s’amoindrir
et s’évanouir. Notre grand poète Carducci a trouvé une image forte et caractéristique lorsque, dans son ode
splendide « à Vittor Ugo », il soutient
que les gloires passent comme ces feux
follets que l’on distingue parfois, la
nuit, dans les cimetières : « Passan le
gloriecorne flammedicimiteri». Vautil vraiment la peine de s’exposer à la
mort, comme le font les aviateurs,
pour acquérir ainsi une gloire que le
temps effacera ? Combien supérieure,
combien préférable est la gloire éternelle promise par Christ à tous les
siens !
La fortune! ah, certes, c’est une
chose bien utile. Et on ne saurait la
blâmer quand elle est gagnée par des
moyens légitimes et n’est entachée ni
de fraude ni d’avarice. Mais, en somme,
que sont les biens terrestres ? N’oublions pas la célèbre parole de Jésus,
qui ne supprime pas la fortune en
tant que fortune, mais qui conseille
de ne pas s’y attacher : « Ne vous
amassez pas des trésors sur la terre,
où la teigne et la rouille détruisent,
et où les voleurs percent et dérobent.
Mais amassez-vous des trésors dans le
ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et. où les voleurs ne
percent ni ne dérobent. Car là où est
ton trésor, là aussi sera ton cœur.
*
* *
Laissons les aviateurs poursuivre
leurs vols audacieux. Souhaitons cependant que la conquête de l’air soit
de moins en moins accompagnée de
victimes, et que les progrès de l’aviation servent pour le bien de l’humanité et non pour son mal.
Mais retenons ce détail important:
L’aéroplane est fait pour les hauteurs.
Et tirons instruction de cela. Notre
âme aussi est faite pour les hauteurs.
Le terre-à-terre des intérêts mondains
et la boue des passions dégradantes
ne sont pas son domaine. Laissons-la
s’élever vers Jésus qui s’offre à la
conduire sûrement vers les suprêmes
sommets. .......
Sans doute il peut arriver à notre
âme d’être fatiguée et alourdie. Les
appuis terrestres sur lesquels elle repose parfois sont fragiles et peuvent
devenir les jouets du vent et de l’orage. N’importe. Haut les cœurs! Regardons à Jésus, ne le perdons jamais
de vue, nous serons alors, selon la si
jolie expression d’un grand poète, comme l’oiseau « qui sent plier la branche et qui chante pourtant, sachant
qu’il a des ailes ».
Arnold Malan, pasteur.
CHRONIQUE VAUDOISE
--------O--------
I>a Tour. La Société des dames a
offert un thé à M. et M"”* Jahier, jeudi
13 octobre. On s’est vu, on a prié et
on s’est fait du bien.
S Dimanche dernier, à 3 heures,
comme cela avait été annoncé, M™ la
comtesse Salvador! de St-Georges, a
donné une conférence sur « le onde délia
vita » suivie d’un excellent travail sur
la « Missione délia donna ». Le public
était passablement nombreux et a vivement applaudi.
S Les premiers jours de la semaine
ont été consacrés aux candidats se présentant pour obtenir les bourses du
Collège.
S Les promotions des étudiants du
Collège ont eu lieu hier, à 3 heures, à
l’Aula Magna. Le discours d’inauguration a été prononcé par M. le prof.
Mario Falchi.
S La première année du gymnase a
recruté un bon nombre d’élèves, et, avec
plaisir, nous relevons le fait qu’un certain nombre d’étudiants venant de Rome
et de la Toscane ou de la Province^
3
fréquenteront cette année notre collège.
C’est un bon signe et un encouragement.
i\ew York. M. le Rev. prof. Albert
Clôt, délégué de l’Eglise Vaudoise aux
Etats Unis, a envoyé la circulaire suivante au groupe Vaudois établi dans la
ville de New York :
« Pimanche, 2 octobre, à 3 h. p. m.,
dans la Chapelle de la « Church of the
Strangers » 309 West 57 Street, aura
lieu l’inauguration des cultes réguliers
pour les Vaudois avec l’installation du
pasteur M. Pietro Griglio de Praly. Les
cultes auront lieu régulièrement chaque
Dimanche à la même adresse et à la
même heure ».
Voilà donc l’Eglise Vaudoise s’affirmant à New York. Nous souhaitons un
grand succès à notre collègue et ami
M. Griglio et nous invitons les Vaudois
se trouvant à New York, ou les parents
de ces Vaudois qui sont aux Vallées,
de prendre bonne note de l’adresse et
de l’heure du culte.
Pomaret. La mort de l’ex-ancien
Chambón du Don (Envers Pinache), est
une perte pour le quartier de Vivian
aussi bien que pour la paroisse. Nous
avons connu cet ami fidèle, s’efforçant
toujours d’être aimable en rendant des
services à son prochain. Il aimait son
Eglise, et n’a pas manqué d’en donner
des preuves évidentes. Nous adressons
nos condoléances à la famille frappée
par ce deuil. Les obsèques ont eu lieu
le 14 du mois.
Prninol. Une double cérémonie a eu
lieu Dimanche dernier: celle de l’installation du nouveau pasteur, M. Ph. Grill
et les adieux de M. E. Revel.
Le cœur des paroissiens se trouva
ainsi partagé entre la douleur d’un départ et la joie d’une venue. La vie est
ainsi faite; habituons-nous à nous, sé' parer de ceux qui ont vécu à nos côtés
et que nous aimions, comme aussi saluons ceux qui viennent prendre notre
place. Les paroissiens de l’Eglise de
Pramol sauront garder un bon souvenir
de M. E. Revel qui a travaillé au milieu d’eux, et d’un autre côté, ils sauront entourer M. Grill en lui facilitant
sa tâche, afin que Dieu bénisse son
œuvre au milieu d’eux.
Vienne. Rosine Selli.
Une bien triste nouvelle nous arrive
de la capitale autrichienne, celle de la
mort soudaine et inattendue de Madame
Rosine Selli née Vola. Elle avait passé,
comme d’habitude, son été à la Tour
avec son cher mari et ses deux filles.
Elle était très gaie, et apparemment,
jouissant d’une excellente santé. Elle
avait précédé M. le pasteur H. Selli à
Vienne accompagnée de ses deux filles,
son mari venait de la rejoindre tout dernièrement, quand tout-à-coup nous est
arrivée la foudroyante nouvelle de son
départ. Epouse fidèle et dévouée, mère
tendre et pleine d’affection, membre d Eglise suivant avec une régularité modèle
les cultes, elle a fini sa tâche pour entrer dans le repos éternel.
Nous pensons à l’époux et aux filles,
comme aux nombreux parents qui pleurent celle qui n’est plus au milieu d’eux.
Cher collègue et ami, que Dieu te soutienne et soit ta force et ta consolation.
Accepte avec foi cette terrible épreuve.
Que le Seigneur console la famille et
tous les- parents, c’est la prière que nous
adressons à Dieu.
Villar. Dimanche dernier M. Ern.
Giampiccoli, président de la Commission
Exécutive, a installé devant une nom
breuse assemblée M. A. Jahier comme
pasteur du Villar. 11 a pris comme texte
ces belles paroles de Christ: « Et je me
sanctifie moi-même pour eux » (Jean
XVII, 18). M. Jahier le suivit en parlant
à ses nouveaux paroissiens sur ces mots
du prophète: «Je t’établis pour que tu
arraches et que tu abattes, pour que tu
ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes ». Bonne journée.
Nouvelles et faits divers
Angleterre.
Le trop célèbre J. R. Campbell, de
City Temple, tout en ne voulant pas
qu’on effraye le public avec l’éternité des peines, se demande comment
on peut allier Injustice de Dieu avec
le péché. C’est en effet une demande
importante qu’il faut savoir se poser.
ü La nouvelle que la cathédrale de
l’Uganda, pouvant contenir 4000 auditeurs, a été la proie des flammes, a
produit une grande consternation. Elle
avait coûté tant de sacriflces!
Canada. Aux amis de Borne.
Montréal a vu le grand Congrès Eucharistique; 300.000 personnes ont paradé dans les rues. Jamais on ne vit
en' Amérique une telle affluence d’Evêques et d’Archevêques faisant couronne au légat du pape. Voici cependant le serment qu’oii exige des évêques catholiques de la province de
Québec; cela est peu édifiant et peu
rassurant :
« Je déclare que le pape est le véritable Chef de l’Eglise universelle
répandue dans tout le monde ; qu en
vertu du pouvoir des clefs qui lui a
été conféré par Jésus Christ, il a le
droit de déposséder les rois, les princes, les Etats, les républiques et les
gouvernements hérétiques, tous les
pouvoirs d’ici-bas étant illégaux sans
sa confirmation sacrée, et que ces gouvernements hérétiques peuvent être
détruits en toute sécurité de conscience. En conséquence, je défendrai
de toutes mes forces cette doctrine,
ainsi que les droits et les coutumes
de Sa Sainteté, contre tous les usurpateurs, spécialement contre la nouvelle autorité prétendue de l’Eglise
d’Angleterre et contre tous ses adhérents, et tant que cette Eglise et ses
adhérents, dans un esprit d’usurpation
et d’hérésie, s’opposeront à l’Eglise de
Rome, notre sainte Mère. Je déclare,
en outre, que la doctrine de l’Eglise
anglicane, celle des calvinistes huguenots, celle des autres protestants, est
damnable, et que les protestants euxmêmes seront damnés s’ils ne rétractent pas cette doctrine. Je déclare encore que j’assisterai et conseillerai
tous les agents de Sa Sainteté dans
quelque lieu où je me trouverai, en
Angleterre, en Ecosse, en Irlande ou
dans tout autre territoire ou royaume,
et que je ferai tout mon possible pour
extirper l’hérésie protestante et pour
détruire toute son autorité prétendue,
légale ou autre ».
Et puis comptez sur vos amis de
Rome !
est pas élevé, et c’est un argent bien employé. Voici le sujet des paraboles : Le Semeur - La Perle - La drachme - Lazare Les ouvriers - Les Talents - Le levain L’Ivraie - Le Juge - Les dix vierges - L enfant prodigue - Le Pharisien.
Prof. Giosuè Balma — Grammaire
élémentaire de la langue française, avec exercices de nomenclature — Pignerol, Chiantore-Mascarelli.
Un heau petit volume de prés de 200 p.,
dédié à la mémoire du regretté prof. J. Balma,
ami e condisciple de l’auteur. Il n’est pas question d’en donner un aperçu dans notre feuille,
ni d’en relever les qualités réelles ... ou les
défauts qui pourraient éventuellement s’y
trouver. Cela intéresserait un trop petit nombre de lecteurs. Nous tenons cependant à signaler au public ce premier ouvrage du jeune
professeur qui n’a pas voulu faire une grammaire comme toutes les autres puisqu’il se
propose d’enseigner le français, dès les premières leçons, avec le français. Exercices de
lecture et de traduction judicieusement gradués; règles de grammaire claires et sobres.
j- c.
L’Imprimerie Georges Bridel de Lausanne a publié, au prix de 6 fr. 50,
lés discours de Vinet sur quelques sujets religieux.
Ce sont 16 discours sur des sujets toujours
de grande actualité, et qui seront lus avec
profit, non seulement par les pasteurs, mais
par tout chrétien qui aime à se nourrir d’une
nourriture saine et fortifiante. Nous recommandons ce choix de discours.
De la même librairie est sorti Petits
enfants, grands exemples par
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La Table des matières donne une idée du
livre, que nous recommandons comme cadeau
et pour les bibliotèques paroissiales: L’appreriti du barbier - Fille d’assassin - Soutien
de fabiile - La petite bergère qui sauva Paris
- Claude l’idiot - Obéissant jusqu’à la mort Une journée de Gilberte Pascal - Le capitaine
de la. Reprise - Par l’amour d’un père. —
Prix: 3fr. 50.
Minerva
Sommario del N. 40.
Rivista delle Riviste: Il colera: propagazione e profilassi - Giovanni Segantini nei
suoi scritti - Metodi storici - Il culto di Goethe - Il pubblico che legge - Le corporazioni
gialle - Una tavola di salvezza per i condannati - Le battaglie d’un tempo e le battaglie 4’adesso - Aeroplani e ciclisti in guerra
- Nel mondo dei giocatori - Il trattamento
della tubercolosi : nuove idee — Leggendo e
annotando.
IVouYellcs politiques
BIBLIOGRAPHIES
Les Paraboles — Estampes en couleurs, par Eug. Burnand — BergerLevrault & - 18, Rue de Glacés,
Nancy (France) — Prix: 4 fr. l’une.
Nous nous approchons de l’ouverture des
Ecoles secondaires, de la reprise des cours
d’instruction religieuse, ainsi que des fêtes de
Noël et Nouvel-An. Que pouvons-nous offrir à
nos parents et amis d’utile, d’instructif et de
sérieux? Nous n’hésitons pas à conseiller les
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lithographiques, format 90 X 63 centimètres.
C’est dire qu’elles peuvent figurer au salon,
à la salle à manger, aussi bien que dans
une salle d’Ecole du Dimanche. Le prix n’en
Un grand discours politique a été prononcé Dimanche dernier à Alba par M.
Calissano, député de cette ville et soussecrétaire d’état à l’intérieur. Les députés
et sénateurs présents étaient assez nombreux; ptusieurs avaient adhéré par
lettre ou télégramme. La plus remarquable a été l’adhésion de M. Luzzatti, qui
dans son télégramme a déclaré formellement que son collaborateur parlait au
nom du Gouvernement tout entier. Le
discours, très long et diffus, parle des
dispositions prises contre le choléra, de
la nécessité de doter d’eau potable les
communes qui n’en sont pas pourvues,
de la réforme électorale, de la suppression des élections administratives partielles, et de plusieurs autres questions
de politique intérieure. La situation parlementaire est examinée longuement dans
la deuxième partie du discours: le gouvernement ne pourra pas résoudre les
graves problèmes à l’ordre du jour sans
avoir l’appui d’une forte majorité. 11 rejette les accusations de dédition et soumission aux socialistes et autres partis
extrêmes.
Les pluies de la semaine passée ont
causé beaucoup de dégâts dans la val
lée d’Aoste. Les eaux de la Doire et de
plusieurs affluents ont débordé emportant les routes, les ponts, les maisons
et ravageant les campagnes. Le village
de San Giovanni di Bard a été presque
entièrement détruit, la voie ferrée est
interrompue sur une longueur de plus
de 200 mètres. Il n’y a pas eu de victimes, mais les pertes matérielles sont
très considérables.
Le ministre des travaux publics, M.
Sacchi, a accordé une audience aux représentants du Syndicat des cheminots
italiens, qui désirent des réformes dans
l’administration pour que les conditions
économiques du personnel soient améliorées. Le ministre les a écoutés avec
bienveillance mais il n’a pris aucun engagement. Il a conseillé la prudence et
surtout la patience. On fera ce qu’on
pourra, et d’abord on pourvoira à l’augmentation des employés subalternes qui
sont les premiers à en avoir besoin.
France. La grève des employés des
chemins de fer est finie.sans avoir été
générale. Peu à peu les cheminots sont
retournés à leurs trains et les chefs ont
publié l’ordre du jour de la reprise du
travail quand ils ont vu que presque
tous l’avait fait sans attendre les ordres
de leurs syndicats. Toutefois il y a eu
encore des actes de violence et de sabotage: on a coupé des fils de télégraphe et des signaux, fait éclater des bombes au passage des trains, etc. On a.
même trouvé des preuves d’une vaste
association criminelle ayant pour but
la destruction des lignes et du matériel.
Ces tentatives ont été relativement peu
nombreuses à cause des mesures énergiques de M. Briand, qui reçoit des félicitations de tous côtés. Seulement ses anciens amis et coréligionnaires politiques
lui font grise mine et ils n’ont pas tous
les torts, puisqu’ils sont punis, arrêtés
et condamnés pour avoir mis en exé-,
cution les conseils de leur ancien corn-,
pagnon /
.La principauté de Monaco a eu aussi
sa révolution. Depuis longtemps déjà;
les habitants réclamaient les libertés
constitutionnelles sans rien obtenir. Ils'
ont manifesté à plusieurs reprises : enfin
le prince Albert a cédé et il a conclu
un accord avec ses sujets. Il accepte
l’autonomie Communale, la constitution
d’un conseil de gouvernement et la eréa-tion d’un trésor national. Tout le monde
est content et satisfait.
Etats-Unis d’Amérique. Le capitaine
Wellmann, hardi explorateur polaire, est
parti de New-York sur un grand ballon
dirigeable avec l’intention de traverser
l’Atlantique pour venir en Europe. Le
dirigeable était monté par 6 hommes et
portait des provisions pour un mois.
Après trois jours de navigation aérienne
les passagers ont dû quitter leur navire
et ils ont été recueillis par un paquebot
qui heureusement a pu communiquer
avec eux par la télégraphie sans fil et
sauver ces naufragés à 750 milles de
leur point de départ. E. L.
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la biancheria nè la pelle Questa
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I impareggiabile composizione poi capelli non è una
tintura, ma un’acqua di soave profumo elio non macchia nè la biancheria nè la
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che si adopera colla massima facilità e speditezza Essa agisce sul bulbo del
capelli e deila iarba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore primitivo,
favorendone lo sviluppo e rendendoli liossibili, morbidi ed arrestandone la caduta. Inoltre pulisco proniamento la cotenna e fa sparire la forfora — Una
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ora non ho un solo pelo bianco. Sono pienamente convinto che
questa vostra specialità non è una tintura, ma un’acqua che
non macchia nè la biancheria nè la polle, ed agisce sulla cute
e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi non
cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo.
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