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Soixante-quatorzième année
lY Juin 1938'XVI
N' 24
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Italie et Colonies italiennes
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On s’abonne; à Torre Pellice, au Bureau d’AdmInIstration de VEcho (Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBERTO RICCA, pasteur Bobbio Pellice (Torino) — pour l’Administration, au Bureau du journal Via Wigram, 2 - Torre Pellice.
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00 Le numéro : 30 centimes 00
Qub toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.,., dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8)
Qui n a pas entendu, soit même en
sourdine, cette plainte amère: A quoi
sert-il de s’efforcer d’être bon; dans ce
monde c’est le méchant qui prospère !
On ne saurait contredire cette der■ïv, nière affirmation.
Les Saintes Ecritures nous ont conservé la hardie question que le prophète
Gérémie (XII, 1) pose à l’Eternel lui même : « Pourquoi la voie des méchants
est-elle prospère ? Pourquoi tous les perfides vivent-ils ? ». Et le Psalmiste
(XXXV’II, 35) témoigne de ce qui est
tombé sous ses propres yeux: «J’ai vu
le méchant dans toute sa puissance ; Il
s etendait comme un arbre verdoyant ».
S il est vrai qu’il y a pour lui une fin, à
laquelle il ne saurait se soustraire, cependant il arrive, en maintes occasions,
ce que l’Ecclésiaste (VII, 15) constate,
au jour de sa vanité : « Il y a tel juste qui
périt dans sa justice et il y a tel méchant
qui prolonge son existence dans sa méchanceté ».
Al expérience de tous ceux qui, dans
le passé, ont su observer et réfléchir, nous
pouvons ajouter notre propre apport, qui
ne contredit pas de si troublantes constatations.
11 y aurait ,en outre, de quoi fournir
une intéressante revue et à y classer de
nombreux écrivains, surtout de romanciers, qui ont, avec les plus éclatantes
couleurs de leur palette, développé cette
thèse.
Mais nous avons mieux à faire et c’est
d étudier le phénomène dans ses causes
directes et indirectes, puis de remettre
dans son cadre véritable la consistance
reelle de semblables perverses existences.
La cause première de la prospérité du
méchant se trouve dans le fait qu’il vit
et se meut dans un monde qui est mauvais. moralement parlant. Il est donc
dans le milieu-ambiant le plus favorable
pour développer ses mauvaises tendances, s il n y met pas bientôt un frein,
vu que, au dire même de l’Eternel : « Les
iii pensées du cœur de l’homme sont mau,'v vaises dès son enfance ». La crainte de
; 1 Eternel peut détourner du mal, mais
, , c’est précisément ce qu’évitent et rejettent les opérateurs d’iniquité.
La première précaution qu’ils prennent
est d assourdir cette voix importune de
la conscience dont non seulement ils
‘ nient le timbre divin, mais qu’ils taxent
V de frayeur folle, de lâche sensibilité,
i Bien calfeutrés contre toute intervention
, salutaire qui les porterait à désiller leurs
yeux et à se ressaisir, ils se laissent entraîner par le courant, en nombreuse
compagnie, car ils répètent à l’envi:
: combien d’autres avant moi et autour de
; moi se meuvent sur les mêmes lignes
■' d’action ».
Etant donné que pour le grand nombre
la préoccupation première est d’augmenter ses propres ressources, d’enrichir le
. plus vite possible aussi bien pour s’asj surer le bien-être que pour pouvoir se
^ payer toute sorte de jouissances licites
ou non, honnêtes ou crapuleuses, pour
e; y arriver il faut savoir se faufiler entre
les mailles du code pénal et ne pas con( trevenir à certaines apparences de gentil
homme, que la société exige pour ne pas
bannir de ses divers cercles des gens autrement tares; mais, cela fait, le méchant
se meut librement, couvrant ses méfaits,
si c est necessaire, par une apparente
piete, ou par de la philanthropie bien
affichée.
Malheureusement il s’impose à ceux
memes qui le désapprouvent, soit que
son argent ou son influence les attellent à
son char, soit qu'ils craignent de le dénoncer hardiment. Le méchant sait le
compte qu il peut faire sur la lâcheté
humaine, car tel qui serait un héros devant 1 ennemi de sa patrie, devient pusillanime devant 1 ennemi le plus dangereux
de la famille humaine, qu’il empoisonne
et desagrège par ses odieux procédés.
C est ici qu il faut surtout mettre en
cause l’inconcevable mentalité et la déconcertante inconséquence de trop nombreux chrétiens de profession. C’est dans
leur milieu, toutefois, que l’on recueille
les murmures contre le Seigneur qui permet au méchant de prospérer. Ils voudraient transformer leur Dieu en un procureur général, si ce n’èst même en un
chef de police, qui garrotte le méchant,
qui 1 éxile dans un camp de concentration, pour purger de sa présence la société des braves gens.
Dans quel article de leur credo lisentils que Dieu est un juge qui siège en
permanence pour émaner journellement
sentence après sentence sur les transgresseurs des lois de la justice, de la
sainteté et de la vérité ? Ils semblent avoir bien mal parcouru leur Nouveau
Testament et n avoir rien compris —
pour ne prendre qu’un exemple — à la
parabole de l’ivraie (Matth. Xlll, 24-30).
Au lieu de s’irriter contre Dieu, ne
devraient-ils pas rentrer en eux mêmes,
et se demander si leur témoignage a été
vivant et communicatif, s’ils ont fait luire
leur lumière devant les hommes, s’ils
ont ete embrasés d amour envers ceux
qui se perdent, s’ils ont exercé l’action
du bon levain dans leur m.ilieu, si à la
mechancete débordante ils ont opposé
la digue des vies bonnes et sanctifiées ?
On aime bien jeter la responsabilité
des maux sociaux, qu on déplore, sur
autrui, sur Dieu lui même au lieu de se
demander quelle en est la propre part.
Si le niveau de la conscience publique,
par 1 action des chrétiens pratiquants, ne
s élève pas en barrage contre l’envahissement des eaux boueuses du mal n’estce pas parce que leur protestation est
une feinte digue de lamentations, de regrets, de blâmes plus qu une granitique
démonstration, dans leur personne, que,
par la grâce de Dieu, le bien peut triompher du mal dans le disciple, comme il
1 a fait dans le Maître, s il Lui reste fermement uni ?
Les victoires du Christ se changent en
défaites, chez le chrétien, lorsque celuici cesse de se cuirasser des sûres et infaillibles promesses, qui lui ont été faites.
On craint de prendre Christ à la lettre,
sur parole ; « si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde... rien ne vous
serait impossible » (Matth. XVII, 20).
« En vérité, en vérité, je vous le dis,
celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais et il en fera de plus grandes... (Jean XIV, 12), Donc, comme
Jésus a résisté au mal et l’a vaincu, ses
disciples après Lui et par Lui ont à leur
portée l’arme de la victoire : « La victoire qui a triomphé du monde c’est notre
foi » (I Jean V, 4).
Que l’on bannisse ce noir pessimisme
qui se résigne à un fatal triomphe du mal
et en fixe les preuves dans la prospérité
du méchant. Du reste que personne ne se
méprenne, cette prospérité est transitoire
et, au moment marqué, elle aura une
fin irrémédiable. Le sage affirmait déjà :
« Certes le méchant ne restera pas impuni » (Prov. XI, 21). Par un sentiment
inavouable, on aimerait le voir, dès icibas, précipiter du faîte de sa prospérité,
comme démonstration de la justice di-,
vine. Non, le chrétien n’est pas invité à
marcher par la vue mais par la foi; et,
du reste, il ne faut pas prétendre être
plus avisé que Dieu, qui régit le monde
moral par des lois dont la sagesse sera
en plein démontrée au jour où : « chacun
recevra selon le bien ou le mal qu’il aura
fait étant dans son corps » (II Corinth.
V. 10).
Que l’on n’invoque, donc, plus la prospérité du méchant comme un argument
pour miner la justice divine, pour ébranler la confiance des croyants, pour jeter
le découragement et l’égarement au sein
de la famille chrétienne; tout au contraire que chaque disciple de Christ
suive son exemple et en toutes choses
« se remette à Celui qui juge justement »
(I Pierre II, 23). Ao. Mn.
Au fil de la vie.
24. Le sang et le pétrole.
Sont-ils ces mots l’écho d’un âge barbare, que la fuite des siècles a depuis
longtemps englouti — ou bien proviennent-ils d’un cerveau malade, dont l’expression brutale et insensée trahit la nécessité, voire l’urgence d’un accueil dans
une maison de santé : « pour chaque
goutte d’essence, une goutte de sang » ?
Non.
C’est tout simplement l’affirmation
très nette sortie de la bouche d’un honorable représentant — nous ne voulons
pas savoir qui — de notre civilisation,
dont nous sommes cependant si fiers.
Nous n avons pas relevé le bon mot
— mais voulait-on par là vraiment lancer un bon mot ? — pour en prononcer
l’éloge et pour calculer, au centilitre
près, si toutes les gouttes de sang dont
disposent les vivants d’aujourd’hui pourraient étancher la soif des gouttes — ou
des fleuves — d’essence, dont notre humanité est affligée. La formule susdite
n’a, pour nous, qu’une valeur: celle que
son auteur, qui que ce soit, lui a attribuée. C’est-à-dire que, puisqu’il n’est
pas possible d’enlever à son prochain
une seule goutte de son sang contre son
bon vouloir, sans qu’on lui plonge un
poignard en pleine poitrine ou qu’on le
mette en pièces avec un shrapnel, il
s’en suit que chaque goutte d’essence —
ou, ce qui revient au même, chaque
particule de terrain — vaut tout juste la
vie d’un homme.
La vie d’un homme ! Sa force physique, son intelligence, ses possibilités, son
énergie morale, ses sentiments, son âme
— tout cela ne vaut guère plus que la
goutte de pétrole qui sert à imprégner la
mèche de la léunpe, mais qui ne pourrait pas illuminer, à elle seule, toute une
chambre... Convenons-en, il n’y a pas
là de quoi être flattés. Un homme, aujourd’hui, s’il revêt un uniforme, et surtout s’il revêt celui de mon adversaire,
vaut moins qu’un chien qui, lui, peut
servir de son vivant, sur le marbre d’un
laboratoire, à prolonger la vie de ses
maîtres. Moins qu’un chien, moins qu’un
quelconque de ces pauvres animaux domestiques, que l’homme, toujours cruel,
fait pâtir à la tâche, et sur lesquels pourtant s’apitoient facilement les enfants,
les femmes, les humbles...
Quelle sublime folie a donc été celle
du Fils de Dieu qui, au lieu de changer
les cours d’eau sillonnant la terre en des
rivières d’essence plutôt que l’eau de
Cana de Galilée en vin, pensa de mourir pour l’humanité, jugeant que chaque
goutte de son sang précieux aurait amplement suffi pour le salut de chaque
homme à venir.
25. Dettes.
La proportion entre la dette qu’a contractée envers son maître un subalterne,
et. celle Qtt’un serviteur de celui-ci lui
doit, n’est pas du tout, dans la parabole
relatée par Matthieu XVIII, 23-24, invraisemblable ou exagérée.
Car l’égoïsme de l’homme qui, après
avoir obtenu qu’on lui remette les cinquante millions qu’il doit, exige d’un
pauvre hère les cent francs qu’il lui a
autrefois prêtés (nous rendons en argent
aujourd’hui les sommes dont il s’agit
dans la parabole), n’est pas du tout hors
de la réalité. Il appartient, cet individu,
à cette race rancunière et sordide qui
est toujours prête à s’offenser d’un rien,
quitte à tomber des nues toutes les fois
qu’on lui montre à l’évidence qu’elle a
empiété sur les droits les plus élémentaires d’autrui.
Mais la parabole évangélique ne dénonce pas seulement l’iniquité qui gouverne les rapports entre les hommes. Car
le roi qui remet les cinquante millions
dont il est le créancier, n’est autre que
Dieu ; et le hère qui doit cent francs
n’est autre que notre prochain. Or Dieu,
que nous avons offensé de mille façons,
et qui aurait le droit de nous donner,
non pas une, mais mille morts, l’ime plus
méritée que l’autre, nous remet nos offenses et, par la croix de Jésus-Christ,
nous introduit dans le régime du pardon.
Mais nous oublions la grandeur de ce
geste vraiment divin, qui efface, sur le
grand livre de nos comptes éternels, la
dette épouvantable que nous avons contractée envers la justice, la sainteté, la
vérité, la bonté, l’amour — et lorsqu’il
s’agit d’ouvrir le carnet contenant, sur
une de ses feuilles, la dette minuscule
et provisoire de notre prochain, de notre frère, le sang nous monte au visage,
le courroux s’empare de notre cœur, et
nous nous empressons de dénoncer notre crédit aux hommes et à Dieu : à
ceux-là pour qu’ils condamnent, à Celui-ci pour qu’il ratifie.
Quelle méprise — et quel oubli surtout des lois qui régissent le Royaume
des cieux: car si nous n’aurons pas remis à notre frère sa dette infiniment pe-
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L’Echo des VaJlëes - Vendredi 17 Juin 1938-XVI
lite, comment voudrions-nous être pardonnes — nous, dont la vie tout entière
est une dette envers notre Créateur et
notre Dieu ?
Mais les hommes, qui ne sauraient hésiter un instant devant une perte de pent
francs, qui leur procurât un gain immédiat de cinquante millions, même si cet
avantage formidable dût être acquis au
prix de leur propre conscience — telle
est la dextérité qu’on sait, de nos jours,
déployer dans le commerce — les hommes préfèrent, lorsqu’il s’eigit de leur
âme et de son salut, perdre toute possibilité de rédemption dans l’au-delà, plutôt que de renoncer à un seul privilège
qui leur soit dû ici-bas.
26. La onzième heure.
Chez les anciens, la journée commençait avec le lever du soleil et finissait
avec son coucher. La onzième heure,
l'heure des paraboles de l’Evangile, sonnait lorsque l’astre du jour illuminait en?
core la terre et les œuvres des hommes.
Et les ouvriers appelés à travailler en ce
moment durent s’estimer heureux d’être
encore embauchés en temps utile.
La division de la journée moderne, en
deux séries de douze heures chacune,
n’a fait qu’augmenter la solennité —
sans en changer du reste le ton — de
1 invitation évangélique. Car, pour les
modernes, la onzième heure n’est pas
uniquement la dernière heure ultile au
travail des hommes : c’est la onzième
heure de la journée tout entière, l’heure
qui précédé minuit, c’est-à-dire qui précède le triomphe de la nuit, des ténèbres — du mal, du péché, des puissances invisibles des abîmes... La onzième
heure, c est-à-dire le dernier laps de
temps avant la grande nuit de la mort,
qui ne se déchire que pour ceux qui ont
marché à la lumière de Dieu toute leur
vie; avant l’oreige effroyable des tentations, avant la tempête horrible qui fait
sombrer les navires les mieux calés, et
qui nous engloutira sans pitié, si nous
ignorons l’existence du Rocher salutaire... La onzième heure: n’est-ce pas
parfois trop tard? Que sont-elles, que
peuvent-elles être, pour une vie entièrement gaspillée, que ces soixante minutes, que ces trois mille six cents secondes?,.. Elles ne suffiraient pas même à
lire — avec attention — la moitié d’un
évangile.
Mais parfois, sur -les marches d’escalier où les chômeurs se préparent déjà à
l’inévitable insuccès, au retour sans
pain vers leurs masures, et peut-être à
la nuit blanche, parfois, dans le crépuscule tombant, quelqu’un répond à leur
invitation désespérée et s’approche de
leur misère : Quelqu’un qui connaît leurs
luttes, leurs pleurs, leurs angoisses indicibles, Quelqu’un qui leur parle et qui
les prend avec Soi, à son service. Dès
lors, qu’importent les ténèbres et les luttes titanesques ? Lui, il les a engagés.
Ils ne craindront, ils ne failliront, ils ne
mourront point. ThÉOD. Balma.
mi limali aal Casiiete della Tavola.
Amelia Lingria - Elvira
Montrone, Gallipoli, per
Emeriti L_ |0,_
Giacomo Boringhieri e famiglia, Torino, per Emeriti
(fondo) » 2600,
Ing. Carlo Liitz, Torino, per
Emeriti (fondo) » 500,
Chiesa di New-York, doni
personali per la Rinunzia » 1000,
Maria Rostan, La Pace, Frali,
per Emeriti, in memoria
del marito e del figlio » 300,
Maria Rostan, La Pace, Frali,
per Collegio, in memoria
del marito e del figlio » 300,
Luigi e Caterina Richard,
Frali, per Emeriti, in memoria di Antonio Rostan » 50,
Giovanni Stefano Rostan,
Chicago, per Emeriti, in
memoria di Antonio Rostan » 5(X),
£e (oarrlcr de la diaconesse
Un précieux document qui remonte au
commencement du deuxième siècle,
nous permet de nous faire une idée du
développement du diacqnat féminin au
sein de l’église chrétienne.
En r an III l’empereur Trajan avait
nommé légat impérial en Bithynie, Pline
Cécilius Sécundus, neveu du grand naturaliste.
A peine arrivé en Asie, Pline est informé des progrès toujours plus imposants, faits par la secte des chrétiens,
dont les activités et les buts restent toujours assez suspects. Immédiatement il
décide d’ouvrir une sévère enquête.
Dans sa relation à l’empereur il écrit
d’avoir fait arrêter deux esclaves, qui
confessèrent de recouvrir une charge officielle dans cette secte. Elles s’appelaient, en effet, « ministrae », parole latine qui correspond précisément à celle
grecque, qui nous est plus familière, de
(( diaconesse ».
Le froid document officiel ne nous illumine pas davantage sur les deux femmes, mais à travers les lignes on revoit
facilement la scène tragique.
A un signe du juge, les « tortores »
s emparent des malheureuses, leur déchirent les habits et la torture commence.
. Pline ne nous fait pas savoir s’il a fait
appliquer la « lamina » — fer rouge —
sur leurs épaules; ou s’il leur a fait déchirer le dos avec les « plumbatae »,
sorte de fouet garni de morceaux
de plomb, ou s’il a appliqué quelque autre genre de torture.
Finalement elles se décidèrent à confesser.
Que vont-elles dire ? Jésus avait
averti : « L’esprit est prompt, mais la
chair est faible ». Peut-être vont-elles
renoncer à leur foi et jetteront-elles le
grain d’encens dans le brasier ardent
devant la statue de l’empereur.
Mais voici ce qu’elles disent; « Nous
sommes chrétiennes, nous sommes diaconesses. Une fois par semaine, le jour
du Seigneur, nous avons l’habitude de
nous reunir avant 1 aube, pour chanter
les louanges de Jésus, le Fils de Dieu.
Ceux qui veulent se joindre à nous doivent s abstenir du vol, du meujtre, de
1 adultéré. Nous nous engageons à miaintenir nos promesses, et à rembourser nos
dettes, si on les réclame. Nous nous réunissons aussi pour célébrer un repas fraternel, comme Christ nous a enseigné ».
Pline a écouté dédaigneux la confession. « Superstition dépravée et perverse » : telle est sa conclusion.
Mais, devant cet homme, incapable
de comprendre et de prévoir, se dresse,
noble et digne, la figure des deux esclaves, qui, lau milieu d’horribles tourments, professent leur foi ; « Nous som
mes chrétiennes, nous sommes diaconesses ».
Le premier martyr de l’église chrétienne, a été un diacre.
* Mais aussi le diaconat féminin a traversé, dès son origine, son baptême de
sang, qui était la consécration de son
amour.
Resurrection nationale.
★
★
La Maison mère a été inaugurée à la
Tour il y a à peine un mois, et elle se
trouve déjà en pleine activité.
Nous y avons actuellement cinq jeunes filles, qui désirent devenir diaconesses. Elles nous viennent des églises de
Coazze, Turin, Milan, Saint-Germain et
Spezia.
11 y a, en outre, quelques sœurs en
convalescence et en vacances.
Dès maintenant on y vit dans cette
atmosphère de famille chrétienne, qui
est la première condition pour les développements successifs de notre œuvre.
Dons reçus. Mesdames et Messieurs :
Doct. ing. Gustave Vinçon, Turin L. 100
- Eva Bounous Prochet, en souvenir de
son mari, 100 - Comm. rag. Emile Gardiol. Milan, 100 - Genicoud Thérèse, StGermain, 50 - Blanche Gardiol, St-Jean,
en souv. d’Auguste et Humbert Albarin,
50 - Muston Arthur, pasteur émérite, 50
- Société de Couture de Saint-Germain,
50 - Laetsch Jean, Pérouse, 40 - Pastre
Auguste, Id., 25 - Prof. E. W. Long
Marey, Rome, 30 - En souvenir du prof.
Jean Jalla, la veuve, 20 - Jahier Henri,
Pomaret, 20 - Fuhrmann Joseph, Turin,
20 - Mathilde Gay, ViHar, en souvenir
de son père Miatthieu Gay, 10 - CoïssohNisbet, missionnaires, La Tour, 15 Jahier Emma, 15.
Les dons sont reçus avec reconnaissance par le Directeur, pasteur Robert
Nisbet - Angrogne (Turin) (comptes de
chèques postaux N" 2-19254).
Rencontre à la Vachère.
Comme il a déjà été annoncé, la jeunesse de nos Unions et de nos Eglises
se réunira à la Vachère, D. v., dimanche
prochain 19 courant, à l’occasion d’une
fraternelle rencontre.
Le culte aura lieu à JO h. 30 et sera
présidé par le pasteur A. Deodato. Dans
1 après-midi les pasteurs E. Rostan et
H. Geyrnet parleront sur le sujet suivant :
(( La famille ». — Pas n’est besoin de
souligner 1 importance pratique et actuelle d un tel sujet qui sera examiné
dans ses différents aspects et qui offrira
à la jeunesse, non seulement d’utiles et
saintes Inspirations, mais aussi le moyen
d une agréable discussion.
Prière d apporter le recueil de cantiques français et les « Canti Giovanili ».
A tous les jeunes de bonne volonté
nous donnons donc rendez-vous sur le
sommet de la Vachère. En cas de très
mauvais temps, la Rencontre sera renvoyée. E. Rostan.
Nous avons publié dans un de nos derniers numéros un message des « Groupes ». Voici maintenant le compte rendu
que la « Gazette de Lausanne » donne
de la rencontré des « Groupes » à Caux.
Entre les derniers champs de neige des
Rochers de Naye et les vergers en fleurs
qui 8 élèvent de la plaine azurée du lac,
la terrasse de Caux surplombe et contemple 1 immensité du paysage. Tirés de
la torpeur de l’intersaison, les hôtels et
les bois avoisinants se sont animés pendant la semaine de Pâques.
D une annee à 1 autre, le caractère des
rencontres nationales du Groupe d’Oxford en Suisse, qui réunissent en général
cinq à six cents participants, se développe et s’affirme. Cette année-ci, la manifestation a été entièrement préparée par
les jeunes. Ils ont fait preuve, en dehors
peut-etre de quelques erreurs de jeunesse,
d’une discipline, d’un élan et d’une transparence, qui donnent confiance dans la
génération montante.
A l’inverse de leurs aînés, ils sont
« contre la vie confortable ». L’esprit
d équipe, un sens profond de la mise en
scene, le goût des responsabilités se manifestent en eux. Plus le but fixé est élevé
et difficile à atteindre, plus il les attire.
Et quelle camaraderie spontanée entre
ces jeunes Suisses romands et Suisses alémaniques, qui s’exprimaient du reste
tous en français. C’est l’écho même des
aspirations de cette jeunesse, avide d’amitié et du don d elle-même, que l’on retrouve dans deux passages du Message
national de Pâques, radiodiffusé le même soir et reproduit ici même : « Suisse
romand, aimes-tu les Suisses allemands ?
Te préoccupes-tu du Tessin ? Protestant,
aimes-tu ton frère catholique ? Conservateur, aimes-tu les socialistes?... C’est
par des résurrections personnelles que
notre pays sera conduit à une résurrection
nationale. Es-tu prêt à réaliser le message
de Pâques dans ta vie et à devenir un
homme nouveau ? )).
Mussolini a dit un jour : « La révolution commencera le jour où un homme
aura été véritablement changé ». De son
côté, M. Stephen Foot, naguère négociateur de la Shell au Mexique et au Venezuela, entre-temps devenu un changeur de vies, et bien connu par son livre: (( Ma vie a commencé hier )>, a déclaré à Caux : a La nouvelle la plus importante qu’un journal puisse annoncer,
c est qu un homme peut être changé ».
Et c’est la démonstration de cette expérience, si souvent renouvelée, que les
journées de Caux ont apporté : adolescents devenus transparents envers leur
mère, ménages reconstruits; des familles, heureuses et unies, qui meurent à
elles-mêmes pour renaître au service des
autres; un médecin qui se met à chercher avec ses malades, dans « toutes les
La voix du passé
le TieiD ; 1/ jn¡D li.
Je veux parler de sépultures et de services funèbres, et il y a longtemps que
je 1 aurais fait, si je 1 avais osé. Quoique
je ne quitte jamais volontiers ma commune, ou j ai de 1 occupation pour tous
les jours de 1 année, vous savez quelles
circonstances m’appellent tantôt d’un
cote tantôt de 1 autre. Lorsque cela m’arrive, vous savez aussi que j’ai à cœur
de profiter de toutes les occasions qui se
présentent à moi pour apprendre à mieux
connaître les différentes parties de notré chère église, pour m’édifier ou m’instruire. Voilà comment, même lorsqu’un
devoir de convenance ou d’affection ne
m y appelait pas, je suis entré un très
grand nombre de fois dans plusieurs cimetières des Vallées. Il m’est arrivé
souvent d en sortir édifié, quelquefois
aussi avec le regret d’y être entré. J’ai
gardé le souvenir très précis de trois ou
quatre circonstances dans lesquelles j’ai
éprouvé un sentiment pénible et je dois
dire le motif de mon mécontentement; le
voici; A peine l’^lmen final était-il prononcé, qu’un ami que j’avais à côté de
moi me dit à l’oreille : « s’il ne faut
que cela pour aller au ciel, il n’y a pas
de risque que l’enfer se remplisse ». C’était bien aussi l’impression que j’avais
reçue. Le défunt n’avait jamais été connu pour ses convictions chrétiennes, ni
pour ses œuvres de piété. Il n’était ni
pire ni meilleur que la généralité des habitants de la localité. Mais c’était un
homme en vue dans la commune, appartenant à l’une des premières familles, et c’est pour cela que le défunt nous
avait été révélé sur le cimetière comme le
plus vertueux et le meilleur des mortels,
orné de plusieurs vertus que de son vivant
nul n’aurait soupçonné en lui. Il m’est
arrivé bien souvent de sourire en moimême, lorsque j’entendais raconter la
vie du défunt à ceux qui la connaissaient
mieux que l’orateur. Il avait été conseiller, syndic, officier ou même capitaine de la garde nationale, etc. Tout
cela, selon moi, est parfaitement inutile,
1 assemblée le connaît et le pasteur a
quelque chose de bien plus important à
dire aux vivants. Mais ce qui est funeste aux âmes c’est cette condescendance coupable pour la vanité des parents qui tiennent par dessus tout à ce
que leur mort soit glorifié. C’est aux survivants que le discours doit s’adresser.
Si 1’ on peut leur proposer un exemple,
ce sera tant mieux, mais il faut qu’euxmemes ne le contestent pas. Si un jeune
pasteur m’interrogeait sur le meilleur
parti à tirer des services funèbres, je lui
dirais sans hésiter: parlez le moins possible des morts auxquels vous ne pouvez
faire ni bien ni mal, et parlez très directement, très sérieusement et très charitablement aux vivants, auxquels vous pouvez faire le plus grand bien.
%
É
3
L’Echo des Vallées - Vendredi 17 Juin 1938-XVI
9
gourmandises et les indisciplines », la
cause profonde du mal et des désordres
dont souffrent les hommes ; sportifs transformés et conquérants; ouvriers et patrons réconciliés, anciens concurrents
jouant désormais cartes sur table, et cela
«n Suisse comme à l’étranger.
A côté de tout le travail et le bien accomplis en silence par les Eglises, c’est
là une forme de christianisme pénétrant
peu à peu tous les secteurs de la vie individuelle, familiale, professionnelle, politique, sociale et nationale, avec une
force et une efficacité qui démontrent la
puissance de l’Evangile comme réponse
aux problèmes et aux désordres du
monde contemporain.
En face de cette vision, certains hésitent pourtant à s’engager, pour ne pas
troubler leurs illusions. Dans notre pays,
où la situation paraît encore relativement
stable, les gens ont quelque peine à se
rendre compte du danger au milieu duquel nous vivons. Le message des Anglais et des Français entendu à Caux
jette une note autrement alarmante. M.
Stephen Foot en particulier, qui est en
contact étroit avec nombre d’industriels
anglais, estime que la tension sociale et
les effets de la concurrence sont tels aujourd’hui en Angleterre que,si l’on ne
parvient pas à réaliser une entente dans
le sens de l’esprit nouveau — et l’on
sait que le Groupe d’Oxford s’y emploie
activement — tôt ou tard il éclatera dans
la grande Industrie du charbon notamment une crise capable de tout emporter.
Ce qu’on ignore souvent, c’est que malgré la prospérité apparente actuelle, plus
de quatre millions d’individus souffrent
chaque jour de la faim en Grande-Bretagne, et qu’à Londres même on compte
encore plus de 100.000 familles n’ayant
qu une seule pièce pour tout logis. Aussi
le pire est-il à craindre avec une nouvelle crise en Grande-Bretagne, dont les
répercussions pourraient être fatales pour
le reste de l’Europe.
Aussi après avoir dénoncé les péchés
de 1 Angleterre actuelle, M. S. Foot, qui
a du reste servi courageusement son pays
pendant la guerre, a-t-il adressé un appel pressant à notre pays. Même note
de la part de Français de bonne race. Si
petite qu’elle soit, la Suisse se trouve,
du fait de sa situation au cœur de l’Europe, comme par suite de la présence à
Genève des représentants de la presse internationale, dans une position unique.
Ce qui s’y passe peut avoir des conséquences immédiates et lointaines.
Envisagée sous cet angle, la situation présente engage la responsabilité de
chacun, quelles que soient ses opinions
personnelles ou ses préférences. La résurrection ou la décadence nationale de
notre pays sont en jeu, et par là la mission spirituelle de la Suisse, au milieu
des autres Etats, dont elle est solidaire.
Ay. de m.
Fêle du XV aoûl.
Le public üaudois sera heureux d’apprendre dès maintenant que, D. v., nous
comptons convoquer la réunion traditionnelle du XV août, —■ unique, cette
année, pour le Val Pélis et le Val Pérouse — à Pra Giassaut.
Les détails du programme seront communiqués plus tard.
La Commission de District.
CHRONIQUE VADDOISE
FLORENCE. Lundi, 16 mai, dians la
salle de 1 A. C. D. G., en Via dei Benci,
M. le doct. Daniel Rochat, rentré récemment de 1 Erythrée, donnait, au profit de la Société « Pra del Torno », une
conférence sur l’œuvre missionnaire
dans cette ancienne Colonie italienne à
un public choisi et attentif. Après un
coup d’œil général sur l’Ethiopie, le conférencier a parlé de l’introduction du
Christianisme au IV“ siècle dans cette
partie orientale de l’Afrique, spécialement par deux missionnaires grecs. Frumenzio et Edesio, dont les successeurs
s’unirent ensuite à l’Eglise Copte. Suit
un aperçu sur la constitution et sur les
doctrines du Christianisme Copte; ensuite 1 orateur parle des commencements,
modestes d’abord, de la Mission Suédoise
fondée en 1866 par le Comité de Stockholm à Massaua, mais dans l’intention
d’aller évangéliser les Galla païens. Le
roi Théodore les en empêchant, le gouverneur égyptien Munzinger pascia —
célèbre explorateur suisse — leur conseilla de s’établir, en attendant, chez les
Cuniama (païens eux aussi) entre le Mareb et le Tacazzé (autrement dit le Gasc
et le Sétit), au sud-ouest de notre colonie Erythrée. Ce qu ils firent ; mais après
quatre ans de travail parmi les Cunama
à Tendar, Oyanna et Culluco, ils durent
rentrer soit à cause de leur état de santé
soit à cause des menaces continuelles de
la tribu sauvage des Tica qui avaient déjà
assassiné deux d’entre eux. La mission
suédoise s établit donc à Massaua et y
resta de 1870 à 1877, y fonda des écoles
pour garçons et pour les jeunes filles;
mais n interrompit pas l’œuvre missionnaire. Elle fonda une première station
près des sources thermales de Ailet, et
envoya des ouvriers jusqu’à Gheleb dans
la région des Meusa, où l’œuvre continue
encore aujourd’hui. En 1877, le général
Gordon autorisa la dédicace du bel édifice qu elle venait d'ériger tout près de
Moncullo et dont elle fit le centre de voyages missionnaires à l’intérieur. L’été de
1890, après l’occupation italienne, dès
que la paix et la sûreté furent établies jusqu au Mareb, les Suédois montèrent pour
la première fois sur le plateau d’Asmara,
Abonnements payés et dons.
(Le «don» est entre parenthèses).
1938 : Bonjour Marguerite, Angrogna
(2) - Pons Federico, Riclaretto (3) - Pons
Amelia, Angrogna - Long J. Jacques, Pramollo, 1937 - Beux Eliseo, San
Germano Chisone - Gonin J. Daniel,
Torre Pellice (3) - Gourdin Annette, Villar Pellice (2) - Peyronel César, Morganton, et 1937 (6,50) - Prof. Ermanno Vinay. Carmagnola (5) - Pascal Enrico, Pistoia (5) - Prof. Paolo Baridon, Torino
(3) - Bleynat Lami, Torre Pellice (2) Sappé Louise, Ruà, Pramollo, 1937 Malan Théophile, Torre Pellice (3) - Enrico Davit, Città Giardino Mirafiori (6) Mumenthaler Richard, Catania (3) - jahier Emma, Torre Pellice (2) - Frache
Henri, Id. (2) - Pons Carlo, S. Secondo
di Pinerolo (2) - Dott. Quattrini, Torre
Pellice (5) - Gardiol C., Genève (5) U. Gay, Pittsfield, Mass., U. S. A., arriéré - Famiglia Rostagno, Pomaretto Bertalot Margherita, Id. - Grill Marie Rostan, Id. - Grill Humbert, New-York Durand Ribet S., Perosa Argentina - Ribet j. Louis, Pomaretto - Reynaud J.
Pierre, Montauban - Genre Bert Giacomo, Repubblica Argentina - Rostan Paolo, Pomaretto (3) - Pastre Federico, Pomaretto (3) - Ribet Antoine,
Id. - Ribet Luigi, Inverso Rinasca Baret Giulio, Id. - Messina Clementina, Torino (5) - Reynaud Enrico,
S. Germano Chisone, arriéré (5) - Decker Varese Emma, Torino (3) - Bounous, frères, Torino, et 1937 (2) - Baimas Cardon M., Pancalieri (3) - Beux
J. Eli, Ogden Utah, 1937-1938-1939 Michelin Salomon M., Bobbio Pellice
1937 - Negrin J. Pierre, Id., 1937 - Geymonat Paul feu Paul, Id. - Geymonat
Paul feu Etienne, Id. . Etienne Davit,
Id. - Ernest Bonjour, Id. - Richard Louis,
Provo Utah, 1936 - Mrs. Gay Humbert,
New-York (2,75) - Thiele Henriette, Id.
(2,75) - Marauda Paul, Id. (2,75) - Griglio Pierre, Id. (4,45) - Villante Henriette, Id. (2,75) - Peyran Emma v. Rostan, Milano, et 1937 - E. Maltese Melile,
Torino - Rosine Jacques, Id. - Poët Maria, Piani, Faetto, et 1937 - Bogetto Clementina, Torino - Griot Giovanni, Milano (6) - Messa Angelo, Id. (5) - Cocito C., Roma (3) - Berinzoni Baret, Torino - Jourdan Augustine, Angrogna Maddalena Jourdan, Genova - Baret
Carlo, S. Gustavo, La Paz, et arriéré
(5) - Martinat Jacques, ùrgere, Prali Grill Jean feu François, Ville, Id. - Grill
Jeanne v. Pascal, Id. - Jalla Etienne,
Torre Pellice (1) - Revel Henri, Genève
dont ils firent le centre de leur activité, et
d’où ils portèrent l’Evangile dans de
nombreux villages et fondèrent des écoles, outre celles de Gluleb, à Asmara,
Bellesa, Zezega, Adi-Ugri, etc. Dans
tous ces centres, la Mission avait établi
des évangélistes et des maîtres d’école
ainsi que des colporteurs, qui tous travaillaient avec zèle et avec fruit.
Actuellement, après le départ des Suédois, il est à supposer que tout le travail soit tombé sur les bras de nos frères: le pasteur Alexandre Tron, et
l’instituteur Henri Coïsson, auxquels
nous envoyons nos amitiés et nos meilleurs vœux.
** Pendant l’hiyer, la Jeunesse Vaudoise a organisé des conférences (studi)
de culture religieuse très intéress>antes et
instructives, tenues par M. le pasteur V.
Sommani, sur (( Clemente Romano » ;
par M. le pasteur T. Vinay, sur la « Didachè » (la doctrine des premiers siècles, dans un esprit pratique); par M. le
doct Daniel Rochat, sur « Ignace d’Antioche », et par M. le prof. Silvio Pons,
sur « Polycarpe de Smyrne ».
** Deuils. Nos églises ont perdu,
dernièrement, deux de leurs membres
bien connus et regrettés : MM. Emmanuel
Coucourde, que presque tous les étudiants de notre Faculté de la première
période ont connu et aimé pour son caractère de droiture et de mansuétude, et
M. Henri Rochat, frère de feu le pasteur
Jean Rochat, connu ici et à l’étranger,
et qui laisse après lui un souvenir béni.
Aux familles éprouvées, nos sincères
condoléances. Phg.
LA TOUR. Samedi dernier a eu lieu
l’ensevelissement de M.me veuve Suzanne ReVel, décédée aux Appiots. Elle
avait 88 ans. Depuis quelques mois elle
était souffrante, aussi désirait-elle s’en
aller <( vers le pays de l’âme et le lieu de
repos ».
Dans la matinée de dimanche dernier,
ie Seigneur a rappelé à Lui M. Marcel Pellegrin, de l’Envers des Bruns.
Dans la force de l’âge, notre frère n’avait
que 36 ans, un mal violent l’a terrassé
en peu de jours, sans que la science
pût opposer un remède efficace.
Nous demandons au Seigneur de bien
vouloir soutenir les familles en deuil
dans leur grande épreuve.
** La visite médicale des enfants qui
on fait la demande pour les bains de
mer à Borgio Verezzi aura lieu dimanche
prochain, 19 courant, à 15 heures, au
Convitto.
PRALI. Que le Seigneur bénisse les
trois enfants qui Lui ont été consacrés
par le baptême, le dimanche 5 courant:
Candida Martinat, Aldo Grill de Louis
et de Marie Breuza, Jolanda Grill d’Oreste et d’Amandine Pascal, tous de la
Ville.
** L’après-midi du jour de l’Ascen
- Rostan Elvire, S. Secondo di Pinerolo
- Famiglia Rostagno, Prarostino, et 1937
Pasquet Marguerite, Id. - Gay Emilio,
Id. - Rivoire Catherine, Villar Pellice Olivetti Revel Luisa, Ivrea (38) - Rodet
Anna, Pinerolo (3) - Rostan Ulisse, Torino - Avvocatessa Poèt Lydie, Mentón
(13) - Barolin Adelina, New-York - Pellegrin Maria, Torino, et 1937 (2) - Balme
Alessandrina, Mondoni, S. Germano
Chisone - Balmas Giulio, Villa, Id. (3)
- Beux Bartolomeo, Id. - Bounous Enrico, Albergo dell’Orso, Id. - Bleynat
Alberto, Villa, Id. (2) - Bouchard Giovanni, Id., Id. - Bounous Ludovico, Id.,
Id. - Bounous Enrico, Id., Id. - Bleynat
Emilio, Id., Id. - Bonetto Luigia, Id., Id.
- Bounous Luigi, Id., Id. - Balmas Amelia, Mondoni, Id. - Bounous Caterina,
Volavilla, Id. - Balmas Margherita, Gorge, Id. - Bert Gustavo, Villa, Id. - Bert
Enrico, Id., Id. - Beux Jean Paul, Preinas, Pramollo - Balmas Margherita,
Ponte S. Martino - Cardón Elisabetta,
S. Gerrriano Chisone (2) - Comba Paimira, Gianassoni, Id. - Duchène Paolina, S. Germano Chisone (2) - Famiglia Beux, Gianassoni, Id. - Giraud rag.
Edoardo, Villa, Id. (3) - Griot Elisa,
Mondoni, Id. - Ghigo Abele, Villa, Id. Grill Luisa, Mondoni, Id. (A suiore).
sion, nous avons eu notre bazeu: traditionnel, qui a très bien réussi. Merci à
tous ceux qui ont concouru de quelque
sorte à sa réussite; un remerciement spécial à M.mes Simeoni et Ninette Grill, de
Turin, pour leurs généreux cadeaux.
** Le dimanche 29 mai, une trentaine de Mères ont été en promenade jusqu’à Prarustin, où elles ont eu
un accueil des plus chaleureux de la p^
de M. Aime, de sa famille et des Mères
de Prarustin. Nous leur renouvelons l’expression de toute notre reconnaissance et
au-revoir à Prali, comme il nous a été
promis.
** Jeudi, 2 courant, nous avons eu
l’agréable visite d’une quarantaine de
Mères de Saint-Germain, pilotées par
M.me et M. Bertin. Aussi à vous nous
disons merci pour tout ce que vous nous
avez apporté.
** Dernièrement, notre assemblée
électorale a nommé MM. Etienne Grill
feu Antoine et Louis Peyrot de Jean Michel, délégués à la prochaine Conférence
de District.
PRARUSTIN. Dimanche, 12 courant,
l’Union des Mères de Prarustin s’est rendue en autocar à Prali pour rendre à
l’Union des Mères de cette Eglise la
visite faite à notre paroisse le dimanche
29 mai. Malgré le temps pas du tout favorable à la course, les « mamans »
étaient au nombre de 46.
Après le culte, nous eûmes, l’aprèsmidi, la joie de pouvoir passer quelques heures bénies de communion fraternelle avec nos chères sœurs de l’église
de Prali, charmés et émus en même
temps, de l’accueil si fraternel qu’elles
nous avaient préparé.
Ce fut avec regret que nous vîmes
s’approcher l’heure du départ.
La pluie qui avait accompagné notre
voyage et accueilli«lotre arrivée, ne voulut pas non plus nous abandonner pendant notre retour; mais c’est le souvenir
d’une journée magnifique et bénie qui
est dans nos cœurs, et ce fut avec un
sentiment de profonde reconnaissance
envers Dieu que chacun de nous rentra ce soir-là à sa demeure.
Nous voulons encore exprimer à l’Eglise et à l’Union des Mères de Prali,
et d’une façon particulière au pasteur
M. Coïsson et à M.me Co’isson, nos vifs
remerciements pour leur accueil si affectueux.
** Pendant la nuit de dimanche
12 courant, une violente averse de grêle
a frappé d’une manière particulière deux
quartiers de notre paroisse en endommageant gravement les récoltes. Nous désirons exprimer, en cette circonstance, un
sentiment de sympathie fraternelle aux
familles ainsi éprouvées. E. A.
COMUNE DI TORRE PELLICE.
Stato Ciifiie dal 6 al Í2 Giugno 1938-ÎVl
Nascite N® 3 — Decessi N“ 2
La famille du regretté
VINCENT BALMAS
remercie toutes les personnes qui lui ont
témoigné de la sympathie à l’occasion de
son deuil.
Pomaret, 11 juin 1938.
“ Canti itdigiosi italiani „.
Le deuxième volume est prêt et toutes
nos Eglises et nos Chorales sont invitées
à en prendre bonne note. Les commandes
se font auprès de l’Avv. Cesare Gay Pinerolo (conto corrente postale 1-7047).
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mais pour des commandes d’au moins dix
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