1
Année Xlll^.
PRIX D’ABOIÎNEMBNT PAR AN
Italie . . . . » L. 0
Tons l&a pAys de l'üuion de
pOHte . . . » 6
Amérique du Sud . . . » 9
Ou s'abonne;
Au bureau d'AdminUtrakion ;
Chez MM, les Paaieura,
CbeE M. Erneat BiObort (Pignerol) et
à la Librairie Chlantore ot
Mascarelli (Flgnerol).
L'abounement part du JanrJer
et se paie d'avance.
N. 33.
49 Août 1887
Kuméroa eéparéB deraandée-avant
le tirage 10 centimes obacun.
Anno nets : ^ centimes par ligne
pour une seule fois,A.->16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S'adresser ponr la Rédaetton et
ridmlnistrAtlon à M. le Pasteur H. Boaio — Saint Oirmain"
Clwon (Pinerolo) Italie.
Tout changement d'adresse est
payé 0}25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO OES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous SêTSS Umoins, Aotbs 1, 8.
Suivant la vérité av$s la charité, Bph. iv, 15.
CseS
i^o m nnalre.
Communication ofBcielle. — Histoire des
— Vaudois d’Italie. —Nécrologie •— A ma
mère. — Variété. — Nouoeiies reliÿieuses.
— Chronique vaudoise. — Souscription. —
— fíeme politique. — Annonces.
Communication officielle
L’examen poiu' l’obtention du
Brevet de la Table a été fixé
pour le mardi, 13 septembre
prochain, et se fera dans une
des salles du Collège de La Touc,
Les Instituteurs qui auraient l’intention de se présenter devront
faire parvenir leur demande à la
Table avant le 5 septembre prochain. L.i Table.
Histoire des Vaudois d’Italie
PAR LE DoCT. E. GOMBA
En nous envoyant l’article ci-après
sur le premier volume de l’ouvrage
récent de M. le prof. Comba, son
auteur manifeste l’espoir qu’il serve,
tout au moins, à ouvrir le feu d’une
discussion approfondie sur un travail
aussi considérable. Son voeu sera-t-il
exaucé? Nous laissons la réponse à
ceux de nos lecteurs qui suivent avec
intérêt toutes les recherches se rapportant à l’histoire vaudoise.
H. B.
Voici enfin sur les Vaudois, et venant d’un vaudois, un travail qui,
entre autres mérites, a celui d’être
logique. Jusqu’ici, pour avoir quelque chose qui eût ce caractère, il
fallait frapper à la porte des adversaires. L’auteur anonyme des Recherches sur l’origine des Vaudois, malgré,
ou peut-être à cause de son fanatisme
catholique, avait deviné plus juste que
tes auteurs vaudois des deux derniers
siècles. Dans l’ouvrage de Mr. Comba,
2
~9ô8^
I’histoire vandoise a un commencement
et un développemeni, s’accordant,
s’harmonisant de manière que le lecteur, documents en main, se dit que
les conséquences viennent tout droit
des prémisses.
Jusqu’ici, comme le point de départ
manquait, ou n’était avoué qu’à demi,
comme les vaudois naissaient partout
et nulle part, leur dogmatiqiie, par
exemple^ était :Ce que chaque auteur
voulait qu’elle Ml; et même^parfois
l’un renchérissant sur l’autre, elle est
arrivée à être de tout point pareille
à celle de la Réforme, quatre siècles
avant que ce grand mouvement religieux éclatât; les différences, surtout
parr(■apport ail's Sacrements, étaient
telles qu’op ne savait absolument plus
que croire. Chaque auteur, pour colorer,sqn tableau,ijprenail sur les tablettes, de i’Jbistqire ,les çouleurSi qui
lui allaient: chacun d’eux aurait bien
aimé prendre le nom de Vaudois, que
si„évidemment les Pauvres de Lyon
O tî t ) ! , ’•■ : / - ^
ont^ porléjes premiers, ^ mais il ne
voulait pas de la plupart de leurs
croyances , qui ne lui paraissaient ni
assez scripturaires, ni assez protestantes.
ifr. Combai.a eu le courage de rom,
pre^vec une tradition séculaire, et
guidé par une élude minutieuse, attentive et inlelligenlei des.documents
qui ^touchent de près ou de loin à
son sujet, il accepte franchement la
descendance de Valdo et fait des vau^
dois primitifs une réaction conscièn-^
cieuse, biblique, .m'ais involontaire
contre ,,1’indiffërénce religiense des
masses et la corruption, des classes
dirigeantes, fi’où ij^ .fuivia que leur
organisation ecclésiastique sçi;a nidimentairé jü^u’à; la ' RéM par la
simple raison qu’ils ont louiotirs ca
î. tOk.* , < »> ^^’i ^ -J ;■ ‘ w ■ ' » 'a *
ressé l’espoir de pouvoir rentrer dans
l’église, dont ils ne s’étaient séparés
qu’à contre-cœur. Il suivra qu’ils ne
seront pas une église proprement dite,
ayant une constitution et des allures
bien arrêtées, mais une communauté,
un ordre religieux à l’instar de bien
d’autres que celle époque a vu naître.
Il s’en suivra que, obéissant à un
mouvement de la conscience céveillée
plus qu’à une préoccwpalionSdogmalique, leurs croyances ne diÉFéreronl
guères des croyances généralement
reçues, et comme, quelles qu’elles
fussent, elles ne furent jamais fixées,
les vaudois des Alpes pourront, sans
cesser de bien s’entendre, être bien
moins radicaux que ceux des Vosges.
Nos dissidents, presque,,tous..revenus aù bercail qu’ils avaient quitté
pour n’y avoir pas trouvé la vie religieuse dont, ils sentaient je besoin,
sont une „assez fidèle image des vaudois primitifs, Si l’Eglise romaine; avait
pu dire à ceux-ci : <r vous avez raison,
nous nous sommes écartés dy, ,inpdèle
apostolique ,* mais nous voiiloh's, comme vous, nous en rapprocher de nouveau ». elle leur aurait du coup fait
tomber les armes des mains, Mais
l’église dominante d’alors, prenant le
parti qu’on prend facilement ' contre
tout raouveraenl religieux, celui de
le combattre par la force, plus ou
moins brhlale, a rendu ioiile réconciliation impossible.
En rattachant franchement les vaudois à l’obscur réformalpur des nves
du Rhône, comme l’a appelé un auteur
vaudois, Mr. Comba arrive tout naturellement au barbe Morel, dont les
naïves confessions à Bucer et à Œcolampade ont tant et si longtemps
scandalisé les vaudois cl leurs amis.
Toute difficulté cependant n’est pas
3
*259
levée par le travail de Mr,;;Cflmba:
onse demande, après l’avoir parcouru,
comment, avec une organisation,aussi
imparfaite et l’arrière-pensée constante de 10venir sur leurs pas, ,les
vaudois ont seuls pu résister à tant
d’orages, tandis que d’autres mouvements contemporains, qui paraissaient
bien plus viables, ont été étouffés au
berceau. Et au 'èas''où l’on trouve
suffisante la réponse ordinaire; «ils
avaient plus que d’autres bâti leur
maison sur le roc biblique», on est
amené à cette autre question: comment, ni dans une fraction ni dans
l’autre, n’ont-ils pas senti le besoin
d'une organisation complète et indépendante?
Comment n’onl-ils pas mieux connu
leurs persécuteurs, et compris qu’il
fallait non se séparer seulement, mais
faire divorce d’avec eux? ’
Cependant, quand le point de vue
de Mr. Gomba sera reconnu vrai —
ce qui nous semble ne pas pouvoir
larder — son volume, dont la lecture
est aussi facile qu’instructive, pourra
niellre de côté une bonne portion de
son appareil scientifique; ef ainsi allégé passer des mains des personnes
cultivées dans celles dn peuple, qui
a un urgent besoin de la cohésion
vivifiante que procure une aussi saine
lecture pour résister à l’action dissolvante du milieu'où il vit. ' j. r.
* NECBOLOGip
Riiseriieî-St.-Jean, 1.1 aofit 1887.
1 • I , : ■ j (
Le jour même où bon nombre d’instituteurs et d’amis de l’instruction se
réunissaient en conférence à Saint
Germain, la voix du Maître se faisait
entendre à un des membres les plus
anciens de la Société Pédagogique,
Madame Louise Gay-Forneron , et lui
disait: C’est assez, retourne; et le
lendemain un immense convoi, preuve
évidente de l’estime et de l’aliection
dont jouissait la défunte, en accompagnait, avec Iregret, la dépouille
mortelle au champ du repos.
Sortie en 1877 du Pensionnât, où
elle avait fait, de brillantes éludes,
Louise Gay-Forneron fut appelée à
St. Jean, où, jusqu’aux examens de
ce ^ printemps , elle ^ a consacré ses
forces â l’instruction de notre enfance, accomplissant sa tâche avec
intelligence et avec un rare dévouement.
Mariée depuis un an environ, elle
est morte à la fleur de l’âge, laissant
derrière elle un mari qui l’aimait tendrement,. un enfant qui ne pourra
jamais prononcer le doux nom de
mère, des parents, beaucoup d’amis,
et une classe nombreuse qui attend
au’une nouvelle maîtresse vienne prenre la place laissée vide.
C’est Dieu qui peut adoucir la douleur des parents affligés, sanctifier
l’épreuve et combler les vides; attendons-nous à Luiii J. D. c.
A MA MERE
Lac de Còme, DÉdeiùbre I88fi.
Si j’aime de ce lac lei souriants rivages ' '
El les sommets neigeux qui plongent dans l’azur, '
Je porte dans mon âme une plus belle image;
Elle a des cheveux blancs, tout blanchis par l’orage,
Elle a des yeux profonds, au regard simple et pur.
4
260
J’aime ce lac; ce calme ou ce terrible
Miroir des mille Ions que lui donne le ciel,
Mòbile et dangereux comme une âme insensible:
J’aime, par dessus tout, le sourire paisible
De ma mère qui pense au séjour éternel.
La patrie est là-haut. Là-haut est l’espérance.
Ma mère la contemple et ses beaux yeux voilés
Percent, malgré son âge, à travers la distance;
Elle y voit son Eden, sans larmes, sans souffrance:
L’âme y retrouve en Dieu, ses rêves envolés.
Torre Pellice, Août 1887.
Tu n'es plus! Tu n’es plus! c’est le cri de la terre
Où Dieu n’est qu’un vain mot, l’espoir qu’une chimère
Qui meurt avec nos morts.
Mon cri, dans mes sanglots, ma bonne et vieille mère,
C’est que les vr^is trésors
D’une existence heureuse, éiiurée, éternelle,
Vers lesquels tu fixais ta paisible prunelle
Tu les as désormais.
Doucement Dieu t’a prise et là-haut sous son aile
Tu l’as enfin la paix!
Tu souffris; — le malheur, ce gros et sombre orage.
Vint souvent éclater sur toi, mais ton courage
Souffrit sans murmurer.
Aujourd’hui, dans un ciel sans éclairs sans nuage.
Dieu veut le consoler.
Je vois ton doux regard et ce charmant sourire ,
Qui parlaient d’un amour que je ne puis décrire
Et que je sens toujours:
Ton corps, dans le tombeau, doit hélas! se détruire,
Mais non pas cet amour!
Cet amour maternel, son doux et tendre empire.
Ton regard pénétrant où chacun pouvait lire
Ton espoir et ta foi.
Sont toujours devant moi:
Et si Dieu, par sa grâce, au ciel veut me conduire
Je les retrouverai, par Lui seul, près de loi.
P. Longo.
5
~S01
lil'MWWM sfWVWMW WVW'-'W'V
itouuellce reltgteueee
Réveil missionnaire parmi les étudiants. — Il se produit acUiellemenl
dans l’Amérique du Nord un mouvement des plus remarquables, qui porte
une foule d’étudiants des Universités
vers les missions étrangères. « Il ne
s’agit pas d’un simple progrès, dit à
ce propos, le Missionary Herald, mais
d’un véritable bond dans l’histoire
des missions». El le Dr. Mac Gosh,
directeur du fameux collège de Princeton, s’écrie avec angoisse : « Quelle
effrayante responsabilité que celle que
nous impose ce réveil!»
Les principaux instruments de cette
œuvre ont été deux étudiants, dont
l’un, M. Wiider, s’était converti sous
l’influence de M. Moody. M. Wiider
a visité 160 collèges, pour y parler
à ses contemporains, de la cause des
missions, et il dit avoir trouvé 2.000
jeunes gens qui se sont déclarés prêts
à se consacrer à cette œuvre, si les
Eglises leur en fournissent les moyens
(D’après d’autres renseignements, il
s’agirait seulement de 1.500 jeunes
gens et de 300 jeunes filles).
Il est probable que, dans cette occasion comme dans d’autres circonstances analogues, le temps opérera
un triage dans celle jeune etenlhoiisiasle cohorte. Mais, dût le nombre
de ces candidats se réduire de moitié,
le chiffre du résidu fidèle dépasserait
encore le total des missionnaires américains actuellement en activité
dans toutes les parties du monde. Il
appartient aux Églises de nourrir ce
zèle et surtout de fournir , en temps
voulu, les fonds nécessaires pour
équiper et entretenir celte armée qui
se prépare à donner l’assaut aux
forteresses de Satan.
Nouveaux Judéo-chrétiens. — Dans
la ville de Mako, en Hongrie, un jeune
israélite baptisé, de 21 ans, Joseph
Greger, a dû récemment comparaître,
avec son ami M. Nohak, devant le tribunal de l’arrondissement, comme
prévenu d’avoir tfait de la propagande
en faveur d’une religion non reconnue
par l’Etat... » Greger, qui étaitd’abord
un .luif incrédule, fut, parait-il,gagné
au chrisflanisme évangélique à la suite
d’un entretien qu’il eut, dans un
wagon de chemin de fer, avec un
protestant sérieux qui lui avait fait
don d’un Nouveau Testament. Bien
que sa conversion l’eût fait maudire
par toute sa famille, il se mil à annoncer à ses frères israéliles la bonne
nouvelle du salut en Christ et fonda
ainsi, petit à petit, une communauté
de Juifs qui croient en Jésus. Bien
que ces fidèles s’adressent, pour le
baptême et la communion, à une
Eglise protestante et que leur culte
particulier ne se compose que de
prières, de chants et de méditations
bibliques, les tribunal a cru devoir
condamner Greger et ses corelîgionnairesà plusieurs semaines de prison!
La communauté avait été dénoncée
aux magistrats par un catholique,
irrité de ce que son employé Nohack,
comme lui catholique de naissance,
ne voulait plus, depuissonagrégation
à ce petit cercle, continuer îi travailler
le dimanche.
(Sem. Relig.)
M. Vila, pasteur de l’Église prote
slante espagnole de Malaga, a commencé, dit le Protestant, une œuvre
missionnaire dans un village des environs, Puerto de la Torre; il y a
été bien reçu, a ouvert une école et
un culte. Le village n’a pas de curé ;
le clergé catholique ne s’en occupait
aucunement, et les habitants prétendent que, depuis vingt ans, ils n’ont
pas vu un prêtre. ,
M. Vila ayant ouvert le culte, les
choses ont changé ; le clergé s’est
souvenu de l’existence de Puerto de
la Torre et a porté plainte contre
M. Vila, l’accusant d'avoir « ridiculisé
les dogmes de l’Église officielle ». En
attendant le procès, M. Vila a dû
fournir une caution de 2.000 francs
pour éviter un emprisonnement préventif qui aurait pu durer longtemps.
(Egl. Libre).
6
962
Nouvelle maladie de la vÿ^ne. —
Nos agriculteurs ont été surpris de
voir apparaître dernièrement, après
les pluies abondantes qui ont détrempé
le sol, une nouvelle maladie attaquant
les grains de raisin, et les séchant
dans l’espace de quelques jours. La
même maladie a déjà fait son apparilion en France. Il paraît qu’il s’agit de
ce que les américains appellent Blackiîoij (pourriture noire). Cette maladie
est due, comme la peronospora et le
marin, à i'acliorp d’un champignon
très petit qui altère la composition
des cellules du grain de raisin. Getle
altération se manifeste d’abord comme
une petite tache brune qui s’étend
rapidement et devient plus foncée.
Au bout de trois ou quatre jours le
grain est sec.
Ce fléau n’allaque pas toutes les
grappes d’un même cep, ni tous les
grains d’une même grappe. Elle a,
chez nous, attaqué tout particulièrement certains plants, taudis que
les autres en ont été exeraptè,,',i|' )
L’humidité abondante, avec là chaleur, sont le milieu favorable au développement du champignon que les
savants appellent phoma uvicula.'Les
ceps les plus ailaqués ont été, en
Amérique, ceux qui se trouvaient le
long d’un cours d’eau. Les iooalilés
plus exposées à la sécheresse n’ont
pas été atteintes. Les pluies, plus
fréquentes et plus abondantes que de
coutume, sont apparemment l’occasion
qui a déterminé l’apparition du BlackRol chez nous. ■’
Jusqu’à maintenant aucun remède
n’a été découvert pour arrêter le développement de ce nouveau parasite.
duroîùquc SHiîuboteé
Données slatüliqves. — Nous empruntons aux tableaux .siatisiiques du
rapport de la Table qui vient de parailre, les donneés suivantes relatives
.1UX 18 paroisses de l’Eglise Vaudoise.
Elles comptent 22 pasteurs, 128 anciens, 26 diacres, 13 330 membres
des églises, 2824- électeurs paroissiaux;
6010 personnes, en moyenne, présente.s
aux cultes du dimanche malin; 1060
catéchumènes, 490 admissions dans
le courant de l’année. Le nombre des
baptêmes a été dé 617, celui des
mariages de 165 et des ensevelissements 395. '
Il y a 80 écoles du dimanche avec
301 inonilenrs on monitrices et 3349
élève.i. Lés écoles primaires, au nombre
de 198, ont compté 4892 élèves placés
sous la direction de 202 maîtres ou
niriîlressiés.
Les contributions volontaires sésonl
élevées à un total de frs 66.861 ce
qui fait, à peu près, fr. 5 par membre de l’église. Mais celle moyenne,
déjà modeste, se réduit à fr. 1,90
si l’on ne tient compte que des 16
paroisses des Vallées, y compris Eignerol.
Emnions de la. mi-août. — Les
réunions en plein air tenues dimanche
dernier .aux Fontaines et à La Sariaà
ont été, comme à l’ordinaire, nomibi‘euse9<ieti'reeuéHlieS'.< Gelle des'Ponlaines a eu le privilège d’enlendre,
outre quelques pasteurs de là Vallée,
Mr G. iV. Tron qui a parlé des progrès de l’œuvre d’évangélisation en
Italie.
La réunion tenue au Golel de la.
Sea de la To'Ur, favori.cée, comme
les deux autres, par le beau temps,
et assez nombreuse, a pu entendre, à
côté de trois médilalions bibliques,
des discours fort intéressants de messieurs Lods pasteur de la confession
dLéugsbourgà Paris, Anderson ouvrier
de la missi»-n Mac AH à Cannes et
doct. Prochet président du Gomilé
d’Evangélisation.
Séance du Corps des Pasteurs. —
Mardi dernier à 9 heures du matin,
le Corps des Pasteurs s’est réuni, en
séance ordinaire, à La Tour. Malgrs
l’absence de plusieurs de ses membreé
qui ne travaillent pas aux extrémités
delà péninsule, l’assemblée a compté,
.à certains moments, jusqu’à 32 membres. La .séance de l’avant midi a été
entièrement prise par une longue
7
.263,,
discussion au sujet de deux demandes
Çfésentéès par deux candidats que la
able ne pouvait, recommander comme
élani en parfaite règle vis-à-vis des
dispositions du règlement. Cependant,
le cas à examiner était nouveau, dans
ce sens que les deux candidats en
question avaient tous les deux obtenu
la licence du collège de La Tour et
qu’ils avaient été immatriculés à l’Ecole de théologie de Florence. Voici
l’ordre du jour qui a été adopté par
la majorité; » Au sujet de ta demande
des candidats G. Ciôni et P. Chauvie
auxqitel.s a manqué l’autorisation de
ta Tablé pour étudier à l’Oratoire de
Genève; le Corps des Pasteurs, considérant que les deux candidats sont
munis dès licences requises, savoir,
la licence lycéale obtenue nu collège
de La Tour et te diplôme de bachelier
;eti théologie délivré par l’Ecole de
l’Oratoire de Genève; après avoir reçu
des candidats la déclaration écrite ou
verbale que, s’ils ne s’étaient pas
conformés au § 74 du réglement du
Collège, c’était uniquement parce
qu’ils l’ignoraient; — le Corps des
pasteurs, après une discussion prolongée, décide d’admettre les deux
candidats à l’examen de foi».
Les sujets sur lesquels ont été interrogés les trois candidats P. Chauvie,
Giov. Cioni et P. Giraud licencié par
l’Ecole de théologie de Florence, ont
été les suivants:
«L’autorité des Écritures.— L’expiation. La Convei'sion.
«■Les devoirs de.s pasleui’s et la vocation personnelle au ministère. »
Les trois candidats ont été admis
par le Corps des pasteurs. Deux d’entre
■eux devront prêcher leur sermon d’épreuve, mardi prochain à 9 heures,
dans le temple du Ciabas et le troisième à 40 h. dans le temple du
Perrier.
Ont été nommés pour former les
commissions examinatrices :
Pour kl TtiMe et le, Consf il. de Thro■logie: MM. J. D. Ou gon pasiciir, .1.
Rihcl past. évang., J- Fontemn inslilnleui* et F... Mustan
Pour lu Commissi on d'Evangelisation: MM. .losué Tron past, évang.i
H. Pascal pasteur, David Marauda et
Etienne Rostan (Ci'ocde).
■Pour la Commission des üôpitaua::
MM. Ant. Gay paslenr. Malt. Prochet
doct-, Arlhnr Peyrol et Sp, Maggiore.
SOUSCRIPTION
en faveur <lu leni|ile de l'rainoi
Montant des listes précéd. fr. 72S.50
MM. B. Peyronel ancien
( Saint Germain ). . ,» 2.00
Bertalot ancien id, . » 1.00
Barlhèlemi Vinçon f
.lacques id. ... » 5.00
Daniel Beux, capitaine » 10 00
Mme Marthe Vola ...» 2.00
Doct. D. N. Monnet (Florence)- .... . . » -'l 00.00
Total frs. 843,50
Î&cmu folitiîjue
lii
Le trône laissé va
cant par le prince Alexandre de BalI lemberg, que les Bulgares auraient
clé si heureux de voir revenir, est
depuis trois jours occupé par le prince
Ferdinand de Saxe-Cobourg; c’est le
seul évènement de quelque importance à signaler aujourd’hui. En apparence le prince Ferdinand a fait
preuvç d’un grand courage ou d’une
extrême témérité, en violant malgré
tes sérieux avertissements des grandes
puissances, le traité de Berlin en
vertu du quel leur consentement unanime était requis. Or il, est évident
que non seulement la Russie et la
Turquie ne l’ont pas donné, mais que
même les autres grandes puissances
ont désapprouvé ouvertement la résolution du prince d’aller ceindre la
couronne qui lui était offerte. Mais
si, malgré l’extrême réserve que les
puissances les plus favorablement disposées ont cru devoir s’imposer, l’élu
des Bulgares s’est décidé à s'e rendre
à leur appel, nul ne croira qu’il n’y
8
.264
aîl été secrètement encouragé, et
3li’au besoin il ne puisse conopLer sur
e puissantes appuis. A moins que la
Russie n’ait obtenu du jeune .souverain des garanties suffisantes de bonne
volonté, et que scs protestations ne
continuent que pour la forme. Ce qui
est à peine croyable.
Il serait temps que cette question
bulgare reçût une solution pacifique
et conforme au droit qu’ont tous les
Peuples de se gouverner comme ils
entendent.
On parle d’une nouvelle triple alliance: celle de la Russie avec la
l’rance et le Danemark. Le Danemark
voudrait reprendre le Schleswig, la
France reprendre l’Alsace et la Lorraine et la Russie affaiblir l’Allemagne
dont la prépondérance dans le gouvernement de l’Europe lui est insupportable. Mais si le parti français de
la revanche a pu se flatter que le concours de la Russie lui serait acquis
au jour où une armée française s’avancerait vers Metz et Strassbourg,
le journal officieux russe, leiVordde
Bruxelles a dû cruellement le détromper. La Russie sympathise avec
la République rnodéiee et conservatrice; le cabinet Houvier peut compter
sur son appui moral. Mais c’est d’un
appui d’une autre nature que l’on a
besoin pour reconquérir des provinces et arracher à la puissante Allemagne ce qu’elle appelle les clefs
de sa maison.
Rien de nouveau ni de particulièrement intéressant en Êiativ. Le
ministre des affaires étrangères n’est
pas encore trouvé et Mr. Crispi garde
Vinterim. Il est fort à regreuer que
Mr. Nigra n’ait pas su se décider à
accepter des fonctions qu’il serait à
môme d’exercer mieux que personne.
Le choléra n’a pas fait de progrès
sur le continent et il est en décroissance en Sicile.
TORRK l’KI.LlRE.
Alberto et Pension Pasquet.
Pension frs. 450 par jour. Chambres
à un franc. Appartements pour faroille.
Ricercasi Maestra Evangelica, età
30 anni, per Istituto presso Firenze.
Stipendio L. 50 mensili, vitto, alloggio
e imbiancatura. Rivolgersi Sig® Giulia
Tommasi, Firenze, via Silvio Pellico,
N. L
Le poste de Maitresse de l’Ecole
Vaudoise de Filles de St. Germain est vacant. Salaire: frs. 560.
Adresser les demandes, accompagnées
des documents, à M. Louis Rostan
Syndic, avant le 25 septembre prochain.
OOnUNK IH PBALI
AVVISO TONCOBSO
È vacante in questa Comunità il
posto di Maestra elementare femminile, 3® rurale.
Stipendio minimo legale, oltre un
assegno di L. 50 dalla Chiesa Valdese,
ed alloggio.
Presentare i documenti prescritti
dalla legge e dal regolamento in vigore al Sindaco del Comune fra lutto
agosto p. v.
Per il Sindaco atteso
L'Assessore: Grill.
DI NilSSIÌlLLO
AVVISO ni CONCORSO
È vacante in questa Comunità il
posto di Maestra elementare femminile, 3® rurale.
Stipendio minimo legale, oltre un
assegno di L. 50 dalla Chiesa Valdese
ed alloggio.
Presentare i documenti prescritti
dalle vigenti disposizioni, al Sindaco
del Comune e fra tulio agosto p. v.
Il Sindaco Tron.
Visto nulla osta.
Pinerolo, 2 luglio 1887.
Il Regio Ispettore
F. Rolando.
Iìunest Robert . Gérant
Pignerol, imp. Chiantore et Mascarelli.