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PRIX D ABONHEiMENT PAR AN
Italie............. L. 3
Tous les pays de l'Union
de poste ...... » 6
Anu^riqug du Sud . . . . »
On s'abonne;
Au bureau d’AdniiiiiBLi-alitni ;
Citez MM. 1rs Paslonrs:
Chez M Ernest Robert (Pignerül) !
et à nmprimerie Alpina, à
Torre Pelltce.
S'adresser pour la UédBctiou à JU.
le Puai. H. Meille, Torre Peilice
et pour rAdwlnlstratlon à M
Elisée Costabel, TorrePellico*
/abonnement pari du l.-liinviGr
et eô paie d’avance. ,
Décembre 1891
Tout chanpeimenl d’adresse est
payé 0,'^ centimoe.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vous Jtiesorei lémoins. AcL 1,8 Suivant la vérité avec la charité. E|ïh, ÏV, 15. Que ton règne vienne, Matth. VI»10
^ 4» in III 41
A Nous — Correspondance _ La,Secte —
L'Evangile dans la Corée — Simplicité Apostolique — CUroniqiie ‘Vaudoise — Nouvelles Religieuse,« — Revue Politique — Avis.
A NOUS
Les anges, obéissarils aux ordres
■’ du Père, ont pris pour mi monaent
une forme humaine, ils sont descendus sur notre tèrre, ils y ont porté
des messages, ils y ont opéré des
déljvrance.s.; puis ils sont remontés
dans le séjour de la gloire; ils n'ont
' jias emporté avec eux, attaché à la
plante de leurs pieris, un grain de
notre poussière. Ils .sont restés anges; i|s ne sont pas devenus des
nôtres.
Mais le Fils éternel du Père est
devenu le Fils de l’homme; il s’est
revêtu de notre chair et de notre
;sang; il s’est revêtu aussi de notre,
âme; tellement qu’il a pen.sé comme
nous pensons, qu’il a aimé comme
nous aimons, qu’il a souffert comme
nous souffrons. C’est un homme,
c’est notre frère qui se lève pour
marcher et s’arrête parfois pour se
reposer quelque peu; qui a faim et
soif; qui écoute, sympathise, parle
pour consoler, étend la main pour
guérir, s’ assied à un banquet et
pleure sur la tombe d’un ami. C’est
un homme, c’est notre frère (¡ui s’indigne contre l’orgueil, l’impureté et
la fraude, et trouve des accents de
pitié indicible pour celte pauvre âme,,
pour ce lumignon fumant qu’un talon superbe et cruel va éteindre en
l’écrasant. C’est un homme,* c’est
notre frère qu’on arrête, qu’on conspue, qu’on flagelle, dont on perce
les mains et les pieds et qui regardant à ses ' persécuteurs demande
qu'il leur soit pardonné, en se repliant sur lui-même gênait: « J’ai
soif », et en levant les yeux aux
cieux et n’y voyant que ténéhi'es,
s’écrie; Mon Dieu pourquoi m’as-tu
abandonné? C’est un homme, c’est
notre frère qui après avoir poussé
un grand cri, rend l’esprit.
Oui! mais c’est aussi un homme,
notre frère qui sort du tombeau,
qui mange et qui boit en présence
de ses disciples, qui leur parle, qui
leur permet, de mettre leurs doigts
dans ses blessures, qui les bénit, qui
est enlevé d’au milieu d’eux par une
nuée.
Oui ! et c’estun homme, notre frère
qui se tient à la droite de Dieu et
.H-'t
2
qui intercède pour nous. Et c’est
Lui, Lui qui reviendra au dernier
jour pour accueillir auprès de lui
tous ceux qui par amour pour lui
auront labouré, semé, porté le faix
du jour, lutté, attendant patiemment,
joyeusement sa venue.
Oh! Noël, Noël fête de la joie!
Pourquoi est-tu la fête de la joie?
N’est-çe pas parceque tu nous parles
d’un don ineffable, d’un don sans
repentance, d’un don qui nous a été
tait complètement et qui ne nous
sera jamais repris ni en tout ni en
partie. Tu ne nous dis pas seulement que Dieu a donné pour nous
son Fils afin qu’il devint l’auteur de
notre salut, mais tu dis que Dieu
nous Va donné, qu’il l’a fait nôtre,
afin qu’il devînt la lumière, la sagesse, la vie, la gloire de notre hùmanité; car devant Dieu son Père,
devant les cohortes angéliques, devant les églises des rachetés, devant
nous ses pauvres serviteurs sur la
terre,Jésus Christ sera éternellement
le Fils de l’homme, notre ami, notre
frère. En lui nous aurons toujours
notre joie, notre gloire. Ohl.que son
Nom soit à jamais béni!
H. M.
iiii'iii I Mivii.i'iiiiiiin .iLLiiiiU.ii l'niiiiiM I rnrrrjiii.ifi i i.iiuii ijj i LiIiiiiii ruiiiHL.iiiiii 11 ..iiiiiiiiiii
CORRESPONDANCE
Genfeve, Décembre 1891.
Cher Monsieur,
Je n’ai aucun fait transcendant à
vous raconter qui se soit pa.ssé en
Suisse depuis ma dernière lettre.
Nous avons aussi eu nos congrès
plus ou moins internationaux. Ils ont
été moins bruyants que ceux qui se
sont réunis en Italie et qui sous prétexte de paix ont surtout parlé de
guerre et nous ont laissé un héritage
dont nous nous passerions bien (1).
Dans le.s nôtres on s’est occupé de
géographie, puis des accidents du
(1) Vous savez qu’on a décidé qu'un burenu permanent de la paix (de cette paix si peu pacifique) aurait son siège en Suisse; la ville de Berne a môme
été désignée.
travail, puis de l’association littéraire
et artistique. Enfin, il y on a eu un
qui vous intéressera davantage quoiqu’il fût essentiellement local. Il ne
s’agissait pas d’un eongi'és intenialional,pas même d’un congrès Suisse;
il n’avait lieu qu’entre les Cuntons oii
l’on parle la langue française, .son
but était de voir comment, au moins
dans nos Cantons, ou pourrait parvenir à mettre un frein à la littérature immorale qui inonde le pays.
Il n’est pas étonnant que les Gantons
où l’on parle allemand n'aienl pas
participé à ce congrès, car quoique la
littérature allemande ne soit certes
pas parfaite au point de vue moi'al,
elle est énormément dépassée en
immoralité par ce qu’on publie a
Paris et qu’on répand en masse dans
les journaux, dans les kiosques et
dans tes cabinets de lecture. L’annonce de ce congrès a été saluée,par
les moqueries et même par les ininj ii’es de la presse parisienne; on
a même dit que les Suisses voulaient
ainsi se réserver pour, eux - mêmes
le privilège de publier les écrits licencieux! Le eongi'és a eu lieu; le
sujet a' été abordé avec vigueur et
on ,fl constaté à quel point le maf
est profond! Le.s gouvernements ont
témoigné de la sympâlie, on a provoqué certaines mesures de police,
mais il y a d’énormes difficultés;
ainsi le droit de propriété littéraire,
les traités qui lient les états etc.’Il
sera aussi bien difficile de poser des
limites enti'e ce qui est défendu et
ce qui est permis. On a reconnu que
pour arriver à un résultat, il est indispensable Ci’agir d’accord avec les
autres états et d’avoir ainsi aussi un
Congrès in ter-national contre la littérature immorale. Le moment n’est
pas trop mal choisi, un progel d’association pourrait bien se rèaiiseiv
car souvent le bien irait de l’éxcés du
mal; déjà en France, ou voit se dessiner un mouvement ollensif contre
les excès de l’immoralilé littéraire (1)
(1) C'est à M. Edmond de Pressensé qu’ oti doit
en grande partie ce progrès du.sena moral.
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- 403
en sorte <jue malgré les rliffîcultés
(ju’oti prévoit on pren'l courage el
on a même rléjà ¡nis certaines nouvelles mesures d’hygiène morale et
(le salubrité intellectuelle, en supprimant des étalages certains écrits
el iournaux licencieux.
Nous avons été visités dernièrement par un nombre relativement
granri de missionnaires. Un jeune
couple d’entre eux vous touche de
prés et le Témoin a déjà parlé du
petit séjour qu’ont fait au milieu de
nous M. et M.rne Adolphe Jalla. Ce
(|ue je puis vous dire,c’est qu’ils ont
gagiié le cœur de tous ceux qui les
ont vus et (¡u’on a sû apprécier hautemeht chez eux, outre leur foi et
leur dévouement, leur extrême naturel et leur parfaite simplicité. D’autres missionnaires ont aussi contribué à réveiller l’intérêt des Suisses
en faveur des missions et c’est surtout l’Afrique qui atlire F attention,
ce pays dont noua avons étudié la
géographie sur des cartes qui la représentaient comme une surface
presqu’entièrement blanche, et qui
est maintenant sillonné,par des voyageurs'et par un grand nombre de
missionnaires dont plusieurs sont de
vrais découvreurs. Il y a cependant
bieti des personnes qui trouvent que
las Comités directeurs devraient être
plus prudents dans leurs tmvois de
missionnaires en pays dont le climat Ti’est pas supportable pour des
Européens, Aussi salue-t-on avecjoie les progrès de l’école missionnaire de Morija d’où sont déjà sortis
quelques ouvriers africains bien
mieux qualifiés que les blancs pour
êlre pionniers de ]' Evangile dans
ces parages inhospitaliers.
Une question qui préoccupe le
monde religieux en Suisse, c’est la
réforme des cultes destinés à l’enfance. La Société padoi'ale de Suisse
en fait l’objet de ses études, on en
a parlé dans la réunion des pa.steurs
du Canton de Vaud et on ne fait que
commencer. Je crois qu’il serait très
désirable que nos directeurs d’écoles
du Dimanclie puissent s’aboucher
avec les vôtres; de la discussion
naîtraient de bonne réformes. Quand
il s’agit de paroisses très nombreuses
et de villes bien peuplées, la difficulté est bien moins grande, on peut
alors avoir des cultes spéciaux poulies pelils enfants, pour les moyens
et pour les plus grands; c’est plus
difficile quand il n’y a que peu d’erifanls. Il faut éviter de faire suivre
à l’enfant des cultes au dessus de
sa portée, pareequ’il apprend alors
à ne pas écouter, habitude difficile
à perdre! 11 faut que le culte ne
soit pas une leçon, qu’il no ressemble pas trop à F école de la semaine.
Il faut se mettre à la portée de son
jeune auditoire en supposant cet
auditoire fort ignorant, ce qui est
très habituellement une réalité. Le
rapporteur de la société des pasteur.s
du Canton de Vaud c’était une petite fille revenant du catéchisme
et à laquelle sa mère demandait
ce que le pasteur avait dit? L’enfant répliqua, «oh! il nous a dit:
Quiconque ! » — c'est tout ce qu’elle
avait retenu. Je me souviens d’avoir,
entendu le fait suivant raconté par
le .pasteur d’une des paroisses censées des plus éclairées de mon canton : il d.îfnanda à une de ses catéchumènes ce que c’était que Farche de F alliance ? Elle répondit :
« C’est une petite caisse où il n’y a
que les grands esprits qui puissent
entrer! » Or elle avait suivi pendant 7 ou 8 ans le catéclyisme de
la paroisse. La grande difficulté est
celle de trouver pour seconder le
pasteur, des laïques bons moniteurs;
et pourquoi les laïques ne deviendraient-ils pas eux-mêmes directeurs
d’écoles du Dimanche ? On ferait
bien de trouver un autre nom pour
ces cultes.
On a réalisé tout dernièrement
un immense progrès dans l’hôpital
cantonal de Genève. On y a introduit les diaconnesses comme infirmières, De l’excès du mal est résulté le bien el l'administration de
' '1!
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' <>. i'i‘ I ■
,■ ''■T\:;':;ÿw'-'V’’■■
l’hôpital bien que mixte de religion
et en majorité radicale d’opinion
politique, a décidé cette amélioration à la sollicitation des médecins
qui se plaignaient avec toute raison
(les infirmières qu’il y avait précédemment. Il est convenu que nos
diaconnesses ne devront pas influencer les malades au point de vue
religieux, mais l’esprit évangélique
n’a pas besoin de manifestations
extérieures pour se faire sentir !
Vous vroyez que Genève entre dans
la voie où vous marchez depuis
longtemps et je crois qu’aux vallées
personne ne s’en plaint. Les radicaux extrêmes sont les seuls à réclamer, ce sont eux qui ont retardé
jusqu’ici l’introduction des diaconnesses.
A mesure que j’écris, je trouve
d’autres choses à vous dire, mais
vous m’avez vous même fait sentir
que mes lettres étaient trop longues!
Il en résulte que je bips celle-ci en
souhaitant à l’église vàudoi'se, à ses
pasteurs, à ses anciens et à tous
ses membres les plus précieuses
bénédictions divines pour l’année
qui va bientôt s'ouvrir.
Recevez les alTectueux compliments de votre dévoué:
Ad. G.
Ils disaient qu’ils venaient uniquement pour réveiller ceux qui dormaient parmi nous et pour appeler
à la repentance et au salut ceux que
l’Eglise n’avait pas su ou pu atteindre,
Nous ne les avons pas crus, cai'
leur manière d’envahir notre pays,
où des siècles avant que l’Armée fût
née, la semence' de la parole de Dieu
avait été jetée dans des sillons humectés de larmes et de sang— comme si c'était un pays payen; leur
manière de considérer tout ce qui
s’était fait avant eux comme rien ou
de la balayure; leur manière de se
présenter comme le corps religieux
formé et organisé par Dieu, «lesliné
à remplacer tout iuitre corps dans
l’œuvre de l’évaiigélisation et de la
mission; leur manière de s’eu aller
de maison en maison invitant tons
avec toute espèce d’instances, à fréquenter des réunions qui seules,
semblent-il, pouvaient leur ouvrir
la porte du ciel; tout cela sentait
tei'ribiement la secte.
Mais maintenant, pour qui veut
seulement y voir, il n’y a plus d'illusions à se faire, car les livres d’enrôlement sont ouverts. Ils veulent
nous ôter ce que nous avons de
meilleur, et le prendre pour eux.
Oh! ()renez-y garde, chers parents
Vaiirlois! C'est à nos jeunes gens,
c’est à vos fils et à vos filles qu’ils
en veulent surtout. Et quand, hypnotisés par certain regarda et certains attouchements, quand ébranlés
dans leurs neifs et dans leur itnaginalion pai' les volées d’alléluiah,
les 'refrains entraînants, les guitares,
les castagnettes et les tambourins,
quand séduits par les flatteries de
gens qui leur promettent un glorieux avenii’, ils auront signé le rôle,
ils seront perdu’ pour l’église, mai.s
ils seront aussi [lerdiis pour vous.
Oui, car en signant le rôle ils mettent an service de l’armée leurs
biens, leurs forces, leur volonté,
tonte leur personne; ils prcmeltent
obéissance absolue au.x officiers et
ofliciéres et, par eux, au général
en clief. Dés ce jour ils pourront
bien encore demeurer dans vos
maisons et vous accorder nue obéissance passive parce que 1’ ordre
n’esl pas encore venu; mais quand
Vordre sera ven i, souvenez-vous que
leur CÉEMi' ne vous appartiendra plus,
parce que leur conscience sera liée
à l’Armée,. Le général représente
'pour eux le grand instrument de
Dieu sur la terre. Lui obéir c’est
obéir à Dieu. Nous vous en . prions
donc, veillez et ne laissez plus vos
en lards fréquenter ces réunions.
Et ne les fréquentez plus vous
'v .
5
tous, Vaudois, qui avez à cœur que
l’Eglise reste unie et prospéi'e et
que des méthodes et des doctrines
contraires à la parole de Dieu ne
s’établissent pasdéfmitivement parmi
nous.
Car, croyez-vous que Jésus Christ
et ses apfttres, tout en relevant la
position de la femme et en en faisant la compagne de l’homme, n’ont
pas aboli, au contraii-e ont confirmé
la relation de subordination entre
l’homme et la femme, relation qui
est à la hase de tout l’ordre social?
croyez-vous que, d’après l’évangile,
l’ornemenl principal de la femme
est la pudeur, la modestie, 1’ activité s’exerçant de préférence dans
la pénombre? croyez-vous dés lors
que le principe de l’Armée que partout où on dit II on peut dire Elle,
que partout où l’homme peut se
montrer, la femme peut se montrer
aussi, <.]ue tout ce que l’homrne peut
faire, la femme peut le, faire aussi,
que la femme peut être pasteur,
docteur, olfioier, général en chef
même (le l’Armée, est un principe
aniiscripiura ire?.
Croyez-vous que la seule l'elation
que Jésus Christ ait établi entre ses
disciples est celle de la f'ralernité
et de \si' soumission, réciproque dictée par l’humilité et par ramour,et
que dès lors le principe d’une obéissajice mécanique, absolue, aveugle
du soldat au cadet, du cadet au
lieulenant, du lieutenant au capitaine, du capitaine au major et ainsi,
de grade en gi'ade jusqu’au général
est nu principe anti-évangélique pire
que celui qui préside à la hiérarchie papa.e (1)?
Croyez-vous que tant que nous
sommes sur la terre aucun de nous
ne peut dire, sans faire Dieu menteur, qu’il rie pêche plus; que chacun de nous est invité à (lemander
tous les jours en même temps que
le pain quotidien, le pardon de ses
offenses, et que dés lors la doctrine
suivant laquelle le Chrétien peut arriver à ne plus pécher doctrine ouvertement professée par l’Armée et
imposée à ses adhérents, est l'ne
grave erreur^!
Ci’oyez-vous enfin que si l’Evangile doit être prêché de la manière
la plus simple, la plus accessible
aux petits et aux faibles, la plus
attrayante, il doit toujours cependant
être prêché avec séri&iix, à l’imitation de Christ et de ses apôtres
et (jue ioulés ces arlequinades de déclamations bruyantes, de refrains répétés à l’infini, de mouchoirs de poche ilollants,de fragrnentsdo phi’ases
plus ou moins authentiques empruntés aux langues de l'univers enlier; de battoiis, bâches, pioches, pinceaux, truelles, ecl. ecL, apportés en
pleine réunion, ,que tout cela dis-je
est in ligne de l’Evangile dt! Jésus
Christ?,..
Si vous croyez toutes ces choses
pourquoi continuez-vousà fi-équenter
ces réunions et à y aller au moins
(le temps à aiitie? A l'heure qu'il
est votre curiosité devrait être satisfaite. Et si vous y allez, comme
je le supgonne, pour passer agi'éaldement une heure de la soir'ée.
pour vous amuser, ne vous semble
(l) Nous disoDs pire, car le papa, au moins, est
nommé par un collège de cardinaux, tandis que celui |
im celte qui succédera au Géni^rui Booth est déjà
nommé ou nommée par Lui et par Lui seulement.
t-îl pa.s que volie amusement r’isque
de coûter bien cher à vous-mêmes
à vos frères et à votre église? Car
l’Armée a-t-elle tort de voir dans
votre présence un encouragement?
de voir en vous des gens qui sympaf/iîseri'i, et (}ui collaboreront bientôt ?
Alj.stenez-vous, Vaudois! faites le
vide autour de l’Armée, et alors on
comprendra qu’il faut, ou bien s’en
aller ou bien se réformer, en revenant à cetle Bible qui a toujours
été et qui restera toujours la lumière,
le pain, le bouclier el l’épée de nos
églises Vaudoi.se.s !
II. Mbii.le, pasteur.
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400 ~
L'Eviiile dais la Corée
S’il y a un. pays qui saiiihlait
devoir l'i Htar à l.out jamais fermé a
!,out.e irillueiicH civilisal.cice et, clirélieune celait celle mydérie ise presqu’île de la Corée (|ui semble relier
la Chine avec le Japon. El cependant
il s’y produit, de nos jours, un mouvemerd. évangélique des plus remarquables. M. lAoss dirige un œuvre
(le coljmrlage dé.pendanle de la Société (les traités de Londres, et pendant plusieurs années il avait envoyé dans les vallées Coi éennes des
copies du catéchisme biblique. I,e
l'ésultat lut que vers la fin de i'biver dernier un « lettré » de Gangge,
nommé Tsui vint à Moukden annonçaiil qu’un grand nombre des
habitants de Gangge et des lieux i
environnants étaient (( croyants ». j
Lui-même, son père et son Irère 1
avaient l•eiloneé à des emplois du j
gouvernement et cela pour ne pas i
opprimer la population par les impôts. Bientôt aprè.s arriva un autre
liomme avec le colporteur des vallées,
apportant les mêmes nouvelles; puis
un homme Yamen ou agent de po' lice, avec une lettre adressée à Tsui
par le second mandai'iii de la ville
de Gangge, où l’on demandait des
livres traitant de la doctrine chrétienne. Tout de suite un bon nomnre d’évangdes, de nouveai x leslaments et de catécbismi'.s, furent ex
A lîootsang il y en avait plus de
15(, dont 15 élaient suKisamment
éclairés. Ces 32 sont inscrits dans
la liste (¡ne je vous envoie; mais il
y en .a l)eauconp d’autres (pxi sont
croyants. Ils recherchent «liligemment la Signification de l’Ancien et
du Nouveau Testarneid, mais ne
peuvent pas la saisir. Ces deux .Messieurs, Tsui et Gong sont venus ici
pour expliquer le.s livres; mais comrneid. pouvons nonscornprendre après
une seule explication?»
Il faut ajouter i|ue la religion clirér
tienne n’est pas encore même tolérée dans la Corée. Dieu veuille que
le fanatisme des payens chinois
coiiire tout ce qui est Euroi>éen et
Chrétien ne s’y propage pas!
SlilP]j!(]ITÉ ÀPOSTOLIOllII
Le mandarin remercia pour «les ,
volumes des livres de la sainte re- j
ligion de Jésus» qu’il avait fait |
distribuer entre le.s croyants des '
trois villes de Gangge, Dsasliung et ‘
Hootsang et qu’il étudiait lui-même \
avec ferveur. Il ajouta qu’il avait vi- j
sité ces trois villes avec Tsui et un I
chrétien nommé Gong. « A Gangge '
nous en examinâmes plus delOOdonl
10 connaissaient bien la vérité. A
Dsashung nous en trouvâmes plus
de 90 dont 7 avaient bien compris.
Un bislorîen liés impartial, donblé d’un catholique à Ions crin«, M.
des Houx, ilécrit comme on va le
voir, le cérémoniel du Vatican et
les sülentutés religieuses de Rome.
Voici d’abord le cérémoniel circouslancié des audience.s particulières:
Un liilIeL envoyé ¡lar M*^'' Miiccbi
désigne le jour et l’henre de l’andienoe, indiipje la loileltode rigueur,
habit noil' et décorations, et invite
le porteur à slabslenir de femettre
au pape les suppliques relevant de
la chancellerie ou des congrégations.
Le plus souve.it les audiences se
donnent à midi. On est introduit
dans le .salle du Irône qui sert de
salle d’atteiite. Lorsque le coup de
canon du fort Saint-Ange annonce'
midi, les gardes nobles et les camériers de ciqje et d’épée prennent
le service et montent la garde des
appariements.
Le.s carnériers participants accueillent l’invité et t’entretiennent familièrement. D’ordinaire le pape reçoit
avant midi des cardinaux, des évêques, des ambassadeurs', lorsque le
7
407
|)npe est libre . \[s‘' Maccbi vient
chercber le visiteur, ouvre la porte
et l’aimoiiee. Le pajte est assis sui'
un grand rauLenil; il inil un. signe
(le la main; on tombe à genoux une
première lois; au milieu de la pièce,
antre génnllexion; enfin troisième
génuflexion devant le pape, rpii leiid
à baiser sa ¡lantunfle oinée d’une
large croix d’or, puis ramiean de
sa main droite, un sujierbe saphir.
Presque toujours, il reste debout
lui-même, appuyé sur une grande
console, seul meuble du cabinet où
il donne audience. J.es cardinaux
gardent le privilège de s’asseoir sur
les deux tabourets placés de chaque
côté du fauteuil ponliiical. Quami il
fait le geste de congédiei', on tombe
à genoux; tandis (lu’on |■ea>ramence
le baisement du pied et de la main,
il prononce la formule de la bénédiction apostoliipie. Il airive parfois
que le Saint-Père enlame alors une
oonvei'salioti nouvelle pendanl laquelle 011 demeure à genoux. 11 faut
sortir à reciiloris, eu reiionvelanL
une cnifl'ure aussi ma.jestneuse. De
diaipie côté de Sa Saintelé, on porte
les flabelli, sorte d( grands éventails
de iilnmes blanches riont les Lliéâlres
à spectacle ont em()runté l’image
poni le corlège des rois et des reines d’opéra ».
Quelle toucbante simplicilé! ii’eslce pa.s, pour celui qui se dit le vicaire du Sauveur crucifié!
Se |•efn'ésentc-l-on le Cbi'ist poidé
sur line chaise rlorée, par des palefreniers en babil ci'amoisi, avec, d,e
chai|ue côté, une paire d’éventails en
plumes blanches lui souiflant sur le
visage des zéplnrs artificiels '
domine tout cela est évangélhjue,
n’est-il pas vrai“?
(Le vrai Cailiolique).
VAiimisE
.les li'üis génuflexions.
Voilà déjà qui n’e.st [»as Irup banal pour le simple fiit de parler à
un mortel. Ecoulez maintenant la
description d’une solennité publique
à Rome.
« h l’antiiversaire de son couronnement, toujours d’aprè.s M. des
Houx, — Léon Xlll déploie toutes
les solennités. C’est le iteul jour de
l’armée, où le pape apparaisse la
tiare en tête et porté sur le siège
doré. Rien de plus imposanl que ce
cortège. Après le défilé des prélats,
des évêques et du Sacié-Collége, on
aperçoit dans le loinlain de la salle
ducale le siège doré que poitenl sur
leurs épaules huit ¡mlefreniers en
balnt cramoisi. Autour du pape, dont
la tiare étincelle, quatre suisses tiennent sur l’épaule l’épée à deux mains,
emblème (tes quatre caillons à qui
est acquis le privilège de recruter
la garde du Vatican. La tiare ne
sied guère, il faut favo ier, au vi-'
sage de Léon Xlll, trop mince pour
' Une dépêche reçue à l'aris et
transmise par M, Bœgiier à la Tour
nous apprend i|ue le Scot sur le(|ue! s’étaient embarqués M. et M®
Aiiolplie Jalla est arrivé au Cap le
15 au malin. Au moment où ces
lignes paraîtront nos amis débarqueront à East,London.
Nouvelles Religieuses
Le 17 Novembre s’éteignait à Anacapri, la vie d’un vieillard de 76
ans nommé Salvatore Massimino. Ce
fut en 1859 qu’il commença à lire
la Bible, «Je l’ai lue 22 fois-toute
entière disait-il à son gendre, le
colp. Stampacchia, peu avant de
mourir, et j'en suis à la 23®, au livre d’E.saïe et je dois recoiinaître
que toujours j’y trouve de nouveaux
enseignemeiils et de nouveaux trésors. »
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-,;r'’>s r v-o” ,,f - . V;,,'',^--,^ ,. •'•7''
\\{)Mìi' Polili(|n(*
Haliti — Ivii (¡iieslion des fefaLioiis «titre les Etals et l’Eglise catholiqtie romaine a été traitée dans
les parlements d’Italie et de France.
Soit M. de Rullili), soit M. de Freycinet ont dit de la manière la plus
explkile que tout en n’étant pas disposés à des innovation.s dont on ne
peut prévoir les suites, ils entendent
que les ecclésiastiques, restent, comme tout autre citoyen, loyalement
soumis aux lois de leurs pays — Le
pape, lui, dans un discours qu'il
vient de prononcer crie à la persécution et attaque vivement le gouvernement ilalien.
Les exécutions sommaires d’africains ordonnées par les généraux
di Cessato, Orerò et Baldissera ont
produit une impression des plus pénibles. Même les circonstances les
plus exceptionnelles ne peuvent justifier ces fusillades exécutées sans
aucune forme de procès.
Marco Tabarrini a été nommé
pi'ésidenl du conseil d’Etat à la place de Carlo Cadorna récemment décédé.
Le paquebot Calabria de la Société Navigazione Generale a sombré en pleine mer à la suite de
l’explosion de sa chaudière. — Une
douzaine de personnes oui péri;
Allumarne — On discute au
Reiclislag les pi'ogets de traités de
commerce avec l’Autriche - Hongrie
et rilalie '
Vient de paraître ;
ACHEMINEMENT
à la
LECTURE
ou
Syllabaire
à l’usage des écoles vaudoises et
des familles, [iréparé par la Commission de l’Ecole de Méthode.
40 pages, — Prix: i5 tV. les cent
exem[)laii-es. S’adresser à l’imp. Alpina à Toia-e Pellice.
Moi et ma Maison
La 3.me livraison de cet ouvrage
paraîtra 1). V. la semaine prochaine.
Messieurs les pasteurs sont priés
d’adresser sans retard leur commandes à cette typographie.
Livres de texte
des frères Moraves
pour 1892
au prix de 50, 75 cent. T fr., 1,25.
S’adresser à M."' D. Peyrot, past,
à Turin et à M.lle M. Meille à la
Tour.
AVIS
Le soussigné prévient MM. les
abonnés au Chrétien évangélique que
sauf déclaration contraire de leur
part dans,le terme de dix jours ils
continueront à recevoir ce recueil
en 1892.
En. outre, s’il' y a des personnes
a.;x Vallées qui désirent profiter du
prix de faveur que nous fait la Direction du Ch. Ev. elles sont priées
de nous faire parvenir leur adhésion
sans retard.
Tórre Peilice. 1© 47 Décembre 1S91.
J. P. Pons
J. P. Maian, Génmt
Torre Pelïice Imprimerie Alpina