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Cinqiiftiite-troÌ8Ìòme année.
10 Août 1917
N. 32.
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L ËCHO DES VALLEES
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SOMMAIRE: Fête du 15 août — Les Vaudois « Irredenti » — La page de nos
Aumôniers et de nos Soldats — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
Fête du 1 & Août.
La Fête du 15 août, pour le Val Pélis,
aura lieu, D. V., à Rocciamanéoud, sur le
territoire d’Angrogne. Le culte commencera à 10 heures précises et sera présidé
par le pasteur de la Paroisse.
*
* üc
La Réunion du 15 août, pour les Paroisses du Val Pérouse et du Val SaintMartin, aura lieu, D. V., au Camp de
Lazará, à 10 heures précises.
Le Val Balsille célébrera sa Fête du
15 août, le 26 du mois, au col des Fontaines, à 3 heures précises.
Les Vaudois “ Irredenti „
(Nos moyens d'action).
Nous espérons et nous attendons !
Cela est bien mais insuffisant, cela est
beaucoup mais trop peu pour amener la
« Glorieuse rentrée » des Vaudois Irredenti, de nos frères du Pragela et des Calabres. Aussi à toutes les activités de
notre être invisible nous devons ajouter
une propagande active, illuminée et constante, nous devons évoquer notre histoire qui saigne, tout ce qui en elle impose le respect, soulève l’admiration ou
provoque l’amour.
Les souvenirs de nos ancêtres hantent
le Pragela, les Calabres, la terre vaudoise; ils se donnent le rendez-vous sur
les montagnes, dans les bois, auprès des
fontaines, devant un temple en ruine.
Ils sont persécutés par les prêtres, mais
en vain; ils sont là comme des anciens
dieux tutélaires, comme une légende des
siècles, comme une rapsodie ailée et
craintive, comme la nostalgie que dût
éprouver le premier homme chassé du
premier Eden.
On nous assure que de nombreuses familles conservent encore dans un coffre
rustique et vermoulu l’anci .nne Bible
de leurs pères; ils y tiennent comme à un
héritage précieux quoiqu’elle soit excommuniée par leurs prêtres; ils la vénèrent
comme un livre prodige; ils la touchent
comme l’homme superstitieux touche à
son talisman, à son amulette ou à sa
relique. Parfois dans la nuit, en secret,
ils viennent y lire quelques paroles auxquelles ils prêtent une valeur magique
et il leur semble avoir éclairé leur âme
aux antiques clartés; ils sont heureux et
ils ont peur.
Je m’étais rendu à Fénestrelle, je parcourais les hameaux du Pragela 1 ceil ouvert, l’oreille attentive et le cœur aux
écoutes pour voir, entendre et sentir tout
ce qui pouvait rappeler notre histoire.
Un vaudois... catholique qui n’avait pas
oublié ses lointains parents du Wurtemberg, me conduisit à l’extrémité d’un
village dont hélas ! j’ai oublié le nom et
s’arrêta devant les restes d’un temple
vaudois. Oh en distinguait enûore ^la
porte qui donnait vers le midi et les mûrs
entourés d’herbes tristes comme un regret; le seuil en pierre était intact, à la
place qui lui avait été donnée deux ou
trois cents ans auparavant. Nul ne visite plus ce temple, nul n’y songe et n’y
prie. Comme on se penche sur une coquille de la hier pour entendre le bruissement des flots, ainsi je me penchais sur
ces murs, sur ces pierres pour surprendre
une résonnance de la voix de nos pères,
mais je n’entendis que les battements de
mon cœur; je me sentis saisi par l’émoion qui mène si loin la pensée. Mille souvenirs entrèrent comme par torrent dans
mon âme. Si ces pierres pouvaient parler, si seulement elle pouvaient redire ce
qu’elles ont entendu: elles répéteraient
sur un air antique quelques versets d’un
vieux psaume, elles gémiraient, elles lanceraient des cris d’horreurs et de terreur,
des appels souverains aux hommes et à
Dieu. Sur ce seuil que je voyais s’étaient
assis des vieillards aux pas tremblants
et venus de loin ; sur ce seuil étaient passées des mères éplorées, pressant sur
leur sein leur dernier fils et portant dans
leurs yeux les visions atroces du pillage,
de l’assassinat et du rouge sombre de
l’incenaie; sur ce seuil peut-être avait
coulé le sang mêlé aux larmes. Dans cette
enceinte une population effarée était
accourue pour entendre encore une fois
de la bouche de son pasteur la parole de
Dieu, pour porter encore une fois jusqu’au ciel ses douleurs, une grande pensée, l’expression d’une dernière prière.
Ces sensations, ces évocations appelaient
sans cesse des souvenirs nouveaux 1
C’est en rappelant leurs souvenirs évangéliques, leurs origines divines que les
christianismes mesurent leur décadence
plus ou moins profonde, sont assaillis
par le besoin impérieux d’une sainte réformation, se resaisissent, s’unissent, et,
tout en repoussant dans l’abîme les institutions qui voudraient les river à l’erreur et au vice, remontent à un christianisme plus conforme au cœur de Jésus,
à une religiosité plus digne de Dieu
et rebâtissent la cité sainte, la ville
blanche.
C’est en réveillant ses souvenirs, que
l’Italie, divisée et opprimée, prit conscience d’elle-même, communia avec ses
siècles de gloire, cessa de douter sur sa
puissance, sur le triomphe du droit,
chassa ses tyrans, conquit sa liberté et
se constitua en nation. Ses fils chantaient
« Si scopron le tombe, si levano i morti, i
martiri nostri son tutti risorti ! », et avec
cette conviction qu’ils nourrissaient de
leur sang le plus chaud, ils refoulaient
de leur terre les papalini, les français et
les autrichiens.
Emparons-nous de souvenirs vaudois,
cultivons-les avec soin et tendresse dans
le Pragela et dans les Calabres ; eux aussi
auront le sort des souvenirs chrétiens et
italiens; ils se transformeront en espérances et en puissances entraînantes, ils
deviendront une réalité pleine de vie,
ils marcheront comme une armée, ils finiront par triompher, par réunir dans
une même croyance et dans une même
église la grande famille vaudoise que la
perfidie sacerdotale a trop longtemps
divisée.
«Ainsi parle l’Etemel: Placez-vous
sur les chemins, regardez et demandez
quels sont les anciens sentiers, quelle est
la bonne voie; marchez-y et vous trouverez le repos de vos âmes ! » (Gérémie
VI, 16). G. G.
ERNEST BEUX, de Pramol
tombé au champ d’honneur, le 26 Juin 1917.
La page É nos AvÉïin et de nos Soldats.
Glannres.
A M... je vois s’approcher de moi un
corps long long long et tout au haut de
ce corps j’aperçois bientôt et avec bonheur la figure sympathique et souriante
de mon cher ami le capitaine d’artillerie
de montagne Paolo Bosio. Avec quel
bonheur on se serre la main et avec quel
empressement on attaque un bout de
causette 1 Je lui laisse naturellement la
parole, car c’est lui qui fait la guerre et
c’est lui par conséquent qui a des choses
intéressantes à raconter. Je suis tout
yeux et tout oreilles et vibre de sympathie. Je suis heureux de constater qu’il
se porte comme un charme et qu’il n’a
pas perdu son entusiasmo giovanile, toujours prêt à se lancer en avant à la défense des nobles, causes. Il a eu sa promotion à lieutenant per merito di guerra
et sa promotion à capitaine per meriti
speciali. Il est addetto, maintenant au
Comando d’un groupe de batteries anglaises et y est grandement apprécié.
Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est d’entendre l’écho de ses faits et gestes guerriers. C’est sur les montagnes du Trentin
qu’il a fait ses plus dures expériences et
couru les plus grands dangers. Il s’est
trouvé avec sa batterie à tu per tu avec
les Autrichiens qui tiraient sur lui et les
siens presque à bout portant. Il eut la
barbe brûlée par un coup de feu, les
pantalons de même. Si la divine Providence l’a si merveilleusement protégé,
c’est qu’elle avait une autre mission à
lui confier, c’est qu’elle le voulait combattant dans les luttes de l’esprit pour
le progrès spirituel d’une plus grande
Italie.
A S... bon petit culte le dimanche après
midi. On n’était pas nombreux, mais
heureux de pouvoir s’isoler un peu du
monde et de ses misères et de passer
quelques instants en douce et intime
compagnie avec notre Père Céleste. Il
était utile aussi d’échanger les impressions de nos expériences réciproques.
*
♦ ♦
Au ... infanterie, je rencontre avant
tout le soldat Revel Enrieo, de Luserna
S. Giovanni, campé au milieu d’un bois
et d’où l’on jouit d’un beau coup d’œil
sur la plaine qui va de Gorizia à Monfalcone. Il est très bien de santé et nous
passons une demi-heure ensemble très
agréable. Le lendemain je serre la main
à son compagnon du Pomaret Rostan
Paolo, lui aussi en très bonne santé. Il
m’apprend que le sergent Regnaud de
Pramol et le soldat Malan Federico d’Angrogne ont été faits prisonniers par les
Autrichiens pendant qu’ils portaient le
rancio en première ligne. On me confirme
la nouvelle à la compagnie.
A 0pp. je cherche le lieutenant du
génie Di Martino, mais il venait juste
d’être transféré ailleurs. Vers Cast., je
m’approche des lignes occupées par un
régiment ayant quelques vaudois, mais
j’en suis refoulé par compères les Autrichiens. Je les vis quand même le jour
après, plus bas. Très heureux de serrer
la main au sergent Paget de Prarustin,
caporal major Rivoira d’Angrogne, Roman Guido, Revel Davide, Roman Ernesto,
Giordano Giov. Pietro et surtout à l’aspirante ufficiale Alberto Revel. Ils sont tous
bien et fiers de servir leur patrie surtout
dans ces moments difficiles.
A F. je trouve le caporal major mitrailleur Ghigo Giulio du Perrier. Il se
sent un peu seul. — A M... je passe quelques bons moments avec le lieutenant
de cavalerie Luigi Capellini de Rome. ■—
A F... je cherche par trois fois le soldat
Gag Emilio de La Tour et toujours il est
absent.
Acceptez ces nouvelles très décousues
avec mes cordiales salutations.
E. Bertalot, aumônier
Intendenza 3*» Armata - Z. di G.
— Militaires de la VD et D Armées
visités par le pasteur J. Bonnet, du 23
au 31 juillet: Caporal C. R. Pellegrini;
soldat id. RivoiraEdmondo,GardiolLuigi,
Brusa, Cardon Michele. Bien de santé,
ils sentent beaucoup la chaleur. — Soldat Sanità Giacomino Emilio, sous les
bois du plateau.
— Militaires sortis sains et saufs. Dieu
merci, de la terrible fournaise du 10 au
26 juin : caporal major 1°alpini Gegmonat
Abele, sergent Goss Fernando, mitraill.
alpins ; caporal major Gegmet Paolo, id. ;
caporal major Gardiol Luigi, id. ; soldats
Tron Luigi, Bouchard Emilio, du 1° alpini. —■ Caporal Bertalot Eli, soldats Bertocchio Alessandro, Melli Giov., Janavel
Stefano, Bonjour Giov. Daniele, Berlin
Stefano, Coïsson Giov., Long Giov., Davit
Paolo, Ferrier Tommaso. Recueillis dans
une baraque au milieu des rochers, nous
eûmes avec ces derniers un long entretien et un culte bien émouvant. Notre
brave frère Paul Baud manquait à l’appel. Frappé d’une balle de shrapnel le 22
juin, il expirait le 23 dans les bras de
ses amis !
— Pons Philibert, le bras percé d’une
balle, mais non grièvement, se trouve à
l’hôpital.
— Ce fut bien plus triste à la Compagnie Mitrailleurs Alpins que j’avais visitée sur ses positions quelques jours
avant l’action du mont O. De sept vaudois il n’en restait plus un à la compagnie.
— Tombés sur le champ, presque foudroyés, le sergent Cauda, Constantin
Barthélemg, Tron Louis!
— A l’hôpital, blessés. Clôt Jean et
Tron Benjamin; malades, le sergent Ferrier Jean, de jaunisse, Robert David, avec
mal de gorge. Personne ne sut me dire
dans quels hôpitaux.
— De même, à la ... Compagnie Mi-
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trailleurs pus-je recevoir de la bouche
même du capitarne et dés^amis intimes
du regretté sergent ifourdofli C. A., tous
les détails de la mort si tragique de ce
cher ami. Oh que Pieu veuille assister
toutes ces pauvres et chères familles
tant éprouvées 1
— Visités ensuite: caporal 1“ alpini
Gönnet Daniele, Jome Isidoro; soldat
du génie Long Enrico; tenente alpini
Betts Luigi; sottotenente id. Billour
Amato, survécu, grâce à Dieu, à l’action
déjà mentionnée. Artilleurs : sergent Parise Davide, Jourdan Giovanni, Constantin Giacomo, Pegrot Alfredo.
— Regg. ... fanteria diimarcia, ... rep.
zappatori : Favout Pietro, Mourglia Giov.,
Jalla Augusto, Ricca C. A., Maurin GioVy
Jourdan de Serre-Malan, saluent les amis
et remercient pour l’envoi du cher Echo.
A mon grand regret le tenènte Decker
Em., Mourglia Ippolito, caporal major
Prochet Willy, Gag Luigi, recherchés à
leur reparto, avaient été transférés depuis quelques jours.
A Vérone, le caporal Isacco Besson,
sur son départ pour la licenza invernale.
A Bassano, maggiore-medico Fiorioli
Della Lena.
Jean Bonnet, pasteur.
— Du front, 19 juillet 1917.
Cher et honoré M.r Tron,
Excusez-moi de mon écrit un peu barbouillé peut-être et d’avoir gardé un long
silence à votre égard'; mais il m’était venu
la volonté, je vous l’assure, plusieurs fois,
de vous écrire, et puis, sur le moment, je
ne le faisais pas, parce que je n’osais;
c’est mon tort, je le comprends, car de
vous je ne puis recevoir que du bien ; hier
au soir j’ai reçu une carte de mon oncle
Eynard Joseph de l’Envers, me disant
que vous leur avez rendu visite et demandé de moi; cela m’a fait grand plaisir, aussi ça m’a décidé de bon cœur à
vous écrire ce peu de lignes et vous dire
que, grâce à Dieu, je possède une parfaite santé, je veux espérer que ma présente vous trouve de même ainsi que
Madame, afin que votre chère Eglise de
la Tour, dans laquelle je n’ai pu tenir
une place que dans ma petite jeunesse
ne doive pias souffrir de l’absence, de son
cher Pasteur.
Combien j’aurais plaisir de me trouver
dans notre belle Vallée au milieu de ces
belles campagnes pleines de frnits et de
récoltes de tonte sorte, au lieu de 'me
trouver ici au milieu du danger qui nous
menace continuellement, qui nous fait
douter pour notre avenir, et des privations de toute chose ! Mais qu’y faire ?
c’est la volonté de notre Père Eternel;
il nous faut nous résigner à sa volonté et
supporter toutes ces choses en espérant
de retourner bientôt sains et sanfs à nos
foyers où nos chères mamans nous attendent anxieusement avec les yeux toujours mouillésjde larmes.
Autant que je peux je me fais fort, et
pour m’aider j’ai un compagnon que je
garde avec affection toujours auprès de
moi ; il s’appelle le Nouveau Testament,
il m’a été remis par M.r Bonnefon, pasteur de l’Eglise Réformée de Cannes.
Quand mon cœur est en peine, je l’ouvre
et j’y trouve des paroles qui me font
du bien qui me fortifient qui me donnent
espoir et courage pour accomplir ce qui
m’est destiné; en même temps que je lis
ces paroles, des larmes me tombent des
yeux, des larmes de joie et de remerciement à Dieu qui a bien voulu me garder
du mal jusqu’à maintenant, des larmes
de pardon ponr les péchés que, malgré
moi, je commets chaque jour. Je voudrais
avoir la joie de pouvoir bientôt vous
voir, ainsi que mon cher pays et parents.
Je me confie en Dien, en son pouvoir,
afin qu’il ait pitié de moi et me fasse retourner bientôt avec la paix anprès de
mes chers. — J’aurais encore bien de
petites choses à vous dire, mais j’ai peur
de faire des discours inutiles qui vous
ennuient; je m’arrête avec la plume
mais non de penser à vous, mon cher
Pasteur; veuillez recevoir mes affectueuses salutations. Votre toujours dévoué
Egnard Jean Auguste.
Je vous prie de saluer bien mes parents de la 'Tour s’il vous est commode et
possible. Merci d’avance.
CHRONIQUE VAUDOISE ^
BOBL Un autre de nos soldats vi«nt J
de succomber au front, Paul Negrin d’E-/^
tienne, de la Sarcenà, à peine âgé de 20
ans. Parti en novembre dernier avec la
classe du 1897 et enrôlé dans le 261° d’iafanterie, après quelques mois de préparation il était envoyé tout dernièrement
aux premières lignes, sans pouvoir venir
saluer une dernière fois ses parents dont
il était l’unique fils. C’est le dixième des
soldats de cette paroisse, appelé à donner sa vie pour son pays. Nous renouvelons au père, à la mère, et aux sœurs de
notre cher ami totite notre sympathie.
— On a en général d’assez bonnes nouvelles de tous les autres soldats, dont
quelques-uns ont pourtant passé quelques jours soit dans les ambulances, soit
dans les hôpitaux à la suite de maladie
ou de légères blessures. Le sergent Etienne Pontet est rentré définitivement
dans sa famille, avec une jambe amputée, mais toutefois reconnaissant envers
Dieu qui lui a permis de revoir ses vieux
parents, sa compagne et ses deux petites
filles.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Revel Dario ou Daniel remercie et
salue; Bertalot Paul est bien, a placé
toute sa confiance en Dieu, remercie et
salue; Decker Enrico salue et écrit une
lettre que nous insérons; le lieutenant
A. Sibille salue; le caporal major Long
Alexis remercie et fait saluer son frère
qui est au front, ses amis et les Pramollins; Sibille Davide salue et réclame
le journal; Charbonnier Ernest, de La
Tour, salue et se trouve en bonne santé;
le soldat Ribet Emile Ferdinand, 34« fanteria, 153' compagnia, serait heureux de
recevoir la visite d’un aumônier; Dalmas
Giuseppe se trouve en bonne santé et
envoie ses meilleures salutations aux
amis; Long Vito réclame le journal et
foit saluer ses parents et amis; Rostan
Paul, de La Tour, salue ses parents et
amis, soupire après la victoire; Gönnet
Alberto et Monnet Pietro saluent et demandent changement dAdresse; Olivetti
G. Giacomo salue; Pontet Gian Giacomo
est bien et envoie ses salutations à tous;
Costabel Eli, Lantelme Barthélemy, Long
Barthélemy, Andrion Edouard envoient
d’un commun accord leurs remerciements
et leurs chaleureuses salutations aux
parents et amis en les assurant qu’ils
jouissent d’une bonne santé; Buffa
Etienne, d’Angrogne, réclame le journal
et fait saluer ses parents et amis ainsi
que ses compagnons d’armes; Amédée
Bounous, des Savoia (St-Germain), remercie très cordialement pour l’envoi du
journal qui lui apporte de si bonnes nouvelles et qu’il apprécie vivement; le gendarme Charles Goss est très bien et salue
cordialement avec reconnaissance; Giovanni Garrou est bien et salue; Frédéric
Gardiol, de Prarustin, reçoit régulièrement VEcho, salue et remercie.
Nous recevons du Comité de Turin:
Caduto per la patria. Da una lettera
del cappellano Pascal, in data 22-7: Dal
sergente maggiore Perro apprendo oggi
la dolorosa notizia della morte del caporale Pons Enrico, del 1897, di Pomaretto,
della 125“^ compagnia del battaglione « M.
Granerò ». È morto ucciso sul colpo dallo
scoppio di una bomba nemica. Era giovine mite, buono ed affabile, e grande
è il rimpianto dei suoi compagni e dei
superiori. Egli è caduto il 15 del mese.
— Notizie di feriti e malati. Il pastore Augusto Jahier di Torino ha visitato dal 9 al 27 luglio i seguenti militari
valdesi: a Moncalieri, il soldato Giaiero
Bartolomeo, di Inverso Pinasca. Si sente
meglio; avrà probabilmente una licenza
di convalescenza nei primi d’Agosto. —
Nei vari ospedali di Torino: il soldato
Bounous Alessandro, di Luserna S. Giovanni, rimesso della sua parotite, è partito pel fronte il 20-7 ; il soldato Peyronel
Giov. Luigi di Pramollo, partito per il
Deposito, come pure Peyronel Alberto, di
Riclaretto; il soldato Pons Emanuele, di
Massello, migliora; il caporale Rostaing
Umberto, di Torino, in convalescenza a
casa ; il caporale Davite Carlo, di Torino,
il suo piede va migliorando di giorno in
giorno; il soldato Bouvier Eli, di Pramollo, ed il soldato Bounous Francesco,
di Praly, stanno benino tutti e due; i soldati Pei/ronei£/i e Peyronel Alberto sono
uscita dalToispedale guariti; i soldati
Caf0n Cesare, di Prarostino, e Beux
Emanuele, di S. Germano»erano già partiti guariti qualche giorno prima.
— Notizie di combattenti. Il cappellano sig. Adolfo Trón ci scrive, in data
2-8-17, di aver visitato i seguenti militari valdesi : Pons Amedeo, promosso maresciallo per merito di guerra ; aspirante
Grill Giovanni, capitano Rostan Carlo,
soldati Bonjour Giovanni e Forneron
Giov. Giacomo.
LA TOUR. Dimanche dernier nous
eûmes le plaisir d’entendre M. le pasteur
Burattini, de Bologne, appartenant à
l’Eglise Méthodiste Episcopale, qui nous
donna un excellent sermon sur ces paroles de l’Ecclésiaste: Jette ton pain à la
surface des eaux, car avec le temps tu le
retrouveras; l’après-midi ce frère nous
parla de son œuvre à Bologne. — Nous
remercions M.r Burattini de nous avoir
consacré son dimanche.
— Lundi dernier ont eu lieu les obsèques de Catherine Roland née Bonnet, de
l’Envers, décédée subitement à Ste-Marguerite, à l’âge de 52 ans. — Nous exprimons au mari, au fils et aux parents
notre vive sympathie dans leur deuil.
— Le provveditore agli studi, comte
Staff etti, et le médecin provincial, le docteur Sacelli, ont eu l’occasion, dimanche
dernier, de visiter nos différents établissements d’instruction secondaire, ainsi
que la Maison Vaudoise.
— Mercredi dernier s’est réuni le Corps
pastoral qui a examiné différentes questions, et qui a procédé à la nomination
des Commissions examinatrices qui ont
été composées comme suit :
Pour la Table, MM.: Louis Marauda,
pasteur; Docteur Giov. Grilli, pasteur;
Prof. Edouard Longo; Prof. Théodore
Longo.
Pour la Commission des Instituts Hospitaliers, MM.: Prof. Jean Ribet; Emile
Tron, pasteur; Antoine Bertalot, instituteur; Prof. Ricca.
— La Table Vaudoise s’est réunie en
séance Mardi ei Jeudi.
MASSEL. Dans l’après-midi du l.r
août quarante mères de famille, répondant à l’aimable invitation que la vénérée
M.me Miller leur avait fait parvenir par
l’entremise de M.me Billour de Vallecrosia, se trouvaient réunies dans la grande
salle de la cure. Cette réunion extraordinaire, malgré la saison avancée et les
travaux pressants de la campagne, n’aurait pu mieux réussir, si, à cause du mauvais temps, nous n’avions eu à regretter
l’absence de M.me Miller, dont le message était vivement désiré. — Après un
thé offert par M.me Billour et quelques
bonnes petites lectures de circonstance,
le Pasteur présida un culte édifiant, en
adressant aux mères une courte allocution appuyée sur cette précieuse promesse divine : « Je serai pour vous un
père, et vous serez pour moi des fils et
des filles, dit le Seigneur » (2 Cor. vi, 18).
M.me Mathieu adressa ensuite à toutes
ces sœurs quelques bonnes paroles venant du cœur et leur apporta les salutations chrétiennes des mères de La Tour.
— M.me Billour recueillit encore de c ifférents côtés le témoignage d’affectueuse
reconnaissance de nos mères, dont elle
fut chargée de faire parvenir sa large
part à M.me Miller, que nous espérons
voir dans une occasion plus propice.
hjp.
MONTREAL. The Presbyterian College de Montréal (Canada), à l’occasion
de son jubilé qui aura lieu en octobre
1917, a délibéré de conférer au prof. G.
Luzzi, de Florence, le grade de docteur
en divinité, en vue d’apprécier l’activité
littéraire du docteur Luzzi et d’honorer
l’Eglise à laquelle il appartient. Nous ne
pouvons que féliciter le doyen des professeurs de notre Faculté de Théologie
de ce nouveau témoignage qui vient de
reconnaître son activité et ses talents.
SAINT-GERMAIN. Mercredi le l.r
août, ont eu lieu les obsèques de Samuel
Balmas, des Roncs, de St-Germain, décédé à l’âge de 65 ans. Nous adressons à
la nombreuse famille nos sincères condoléances. — Nous apprenons aussi la
mort de Barthélemy Chambon, décédé aux
Chenevières, de la paroisse de St-Ger
main, appartenant jadis à la paroisse du
PomareL Ss - f - IS
/Fonds |9ur les ûtivrlers de l’Eoilse
et des Mssements d'instruction secondaire.
M.me Marie Bertinat, Bobi L. 5,—
M. Georges Crichton, Bordi
ghera » 100,—
Paroisse de Rodoret » 100,—
M. .Î. Banchetti, pasteur » 50,—
Paroisse de Pramol » 100,—
Comité Vaudois de Londres » 142,35
M. B. Pascal, missionnaire au
Lessouto » 137,—■
M. et M.me Lageard, missionnaires (2.me versement) » 20,—
M. E. Revel, pasteur, Angrogne » 50,—
Lieutenant-colonel Laurent
Rivoire, Id. » 45,—
M.lle Marie Gaydou, Id. » 5,—
M. Palli Benech (Cacet), Id. » l5,—
Vente d’un châle, donné par
feu M.lle Susette Morel de
Rorà, pour l’Ecole Normale » 100,—
Nouyelles poli tiques.
Sur notre front l’activité de l’artillerie
et des patrouilles en reconnaissance, a
été souvent entravée par de violents orages, surtout dans la zone montagneuse.
De petites actions d’infanterie ont été livrées dans la région de mónte Pallone
(à l’est du Chiese), a Camporovero (plateau d’Asiago), sur le Colbricon, sur le
Rombon, au nord-est de Piava et à l’est
de Gorizia. Dans la vallée du Chiese
(Giudicarie), après une forte attaque
contre nos postes avancés, situés entre
Cima Pallone et Baite Promonte, l’ennemi a été repoussé et a subi des pertes
sensibles. L’ennemi a encore essayé avec
des patrouilles et parfois avec de forts
détachements de surprendre nos positions avancées de la Conca Laghi (Posina), an sud-ouest de Monte Croce di
Comelico, sur les pentes de Rizen (vallée
de San Pellegrino). Arrêté partout par
notre feu, il a dû se replier, subissant des
pertes et laissant du matériel et quelques
prisonniers dans nos mains. Dans la
Carnie une compagnie ennemie qui avait
commencé l’attaque de nos positions du
mont Granuda (Val Fella) a été obligée
de se replier sous nos tirs. Après une
lutte très vive, nos patrouilles ont repoussé des détachements ennemis qui
s’obstinaient à nous disputer la possession d’une position avancée sur le mont
Rombon. Au sud-est de Bosco Maio
(Carso) nous nous sommes emparés de
quelques dolines qui se trouvaient devant nos lignes, et près de Flondar une
de nos patrouilles a fait des prisonniers.
— La bataille des Flandres, préparée
par une formidable action d’artillerie,
a débuté d’une manière très favorable
aux alliés. Sur un front de 20 km. les positions allemandes ont été occupées et
plus de 6000 prisonniers capturés en un
seul jour. Les contre-attaques ont coûté
de lourdes pertes aux ennemis sans aucun avantage sensible. La bataille se
poursuit d’une manière méthodique,
lente mais sûre. L’artillerie prépare le
terrain de l’avance, ce qui réduit sensiblement les pertes pour l’assaillant.
— La Russie a traversé une nouvelle
crise, plus grave que les précédentes.
Voyant qu’il ne pouvait constituer le
cabinet, M. Kerenski avait décidé de
donner sa démission. Mais heureusement
dans une séance mémorable des représentants des différents partis, un accord
a été conlu: Kerenski est resté comme
chef du gouvernement et ministre de la
guerre et de la marine II a pu former un
gouvernement avec pleins pouvoirs pour
rétablir l’ordre dans le pays et dans l’armée. II. a nommé généralissime le général Korniloff. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
Mme Longo, Nice, 1917.
Pour 1’ «Echo des Soldats».
Soldat Eugène Bois, Z. d. G. L. 2,—
M. Charles Decker » 5,—
C.-A. Thon, Directeur-Responsable.
PCPPAQI cameriera, istruita, per
üLnii/nOI lavori fini.
Rivolgersi alla Tipografia Alpina.