1
llurapte-oourant avec la Peale
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie.................. L. 3
Tous les pays de l'Lfnion
de poste..............» 6
Amérique du Sud . - . . » ,9
On s'abonne;^
Au bureau d'Administration;
Cliez MM. les Pasteurs ;
Chez M, limest Robert (Pigneiol)
et à rimprimerie Alpina à
Torre Pollice,
l/abonnernent part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
ANNÉE XVIII. N. 38.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacuni
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pour une seule fois lô centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour d fois et au dessus
S'adresser pour la Uédactlon à M.
le Past. H. Mfîille, Torre Pellice
et pour rÀdministrat.îen à M
Ifilisée Coslabel, 7'orrePellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoine. Act. 1,8 Suivant ta vérité avec la charité. Kph. IV, 15. Que ton règne vienne. Mabth. VI, 10
¡1» O ni III afro:
Chronique: Le Synode (sttHe) - Cour-,
rier des Missions —, Pour incendiés
de S. Germain -r Avis, .
ClIKOIVIQDE VAUDOISIÎ
Le Synode deTEglise Vandoise.
{Suite).
L’Ecole Latine «oulève à son tour
une discu.ssion assez vive. Tel mernJji'e du Synode, trouvant c|u’il s’y
fait trop de latin et pas assez de
français ni de Bible, voudrait lui enlever son appellatif d’Ecole Latine
pour lui donner celle; d’Ecole Supérieure pour jeunes gens, et en
(‘aire quelque chose qui réponde
mieux aux besoins de la Vallée.
D’autres au contraire sont d’avis
qu’il ne suffit pas d’avoir mi proijrarame dont le résultat soit de faire
de bons négociants et de bons ag.riculleui's, mais qu’il est urgent d’ouvl'ir à nos jeunes gens toutes les
portes des carrières libérales, la
théologie y comprise.
Pour parer au déficit qui pèse
sur l’Ecole Supérieure de jeunes filles, la Commission d’examen pro
poserait (|u’on abolisse toute exemption de la taxe scolaire, qu’on l’éiende aux élèves de 5® année: qu’on
la porte à 80 francs pour les élèves
de parents moyennés, et qu’on la
réduise à 40 pour celles qui sont
dans le cas contraire. Plus d’une
voix s’élève pour demander s’il ne
serait pas bien, pour faire économie
d’argent et de personnel, que les
jeune.s filles suivent certains cours
etr même temps que les élèves du
Collège et il est qui va jusqu’à se
demander si une école normale mixte,
genre Américain, ne répondrait pas
mieux aux besoins actuels.
En éludiajit de près le tableau
des collectes, M. Rodio trouve j’egreUable que la somme afiectée à
l’Evangélisation soit inférieure à celle
contribuée pour les Missions. Il demande les causes de celte anomalie.
On fait remarquer à ce propos que
les Missions ont été la première œuvre présentée à l’intérêt des Vaudoi.s depuis 1830, qu’il y a eu chaque année un progrès petit mais
constant dans les collectes eu faveur
de i’Evangélisalion : que pour détruire les préjugés qqi subsistent
encore à l’endroit de ces œuvres, il
faut que leti évangélistes nous visitent plus souvent, qu’ils se fassent
les l'orrespondants attitrés de telle
. .y_
. ?
2
im
— 298
paroisse, et qu’une feuille spéciale,
écrite en français et contenant des
nouvelles d’un genre plus graphique
et plus intime que celles du Bolîettino, soit largement répandue dans
nos Vallées.
L’après-midi est consacrée à l’examen du Rapport de l’Ecole de
Théologie. Plusieurs membres de
l’assemblée s’unissent pour déplorer
le caractère par trop officiel de ce
compte-rendu, qui ne donne aucune
idée ni de la tendance théologique
de l’Ecole, ni de la vie intime des
étudiants. L’expérience faite cette
année encore, en suite de la con
cession octroyée par le dernier Synode à titre d’essai de donner des
bourses aux étudiants qui se destinent aux belles lettrés, ne semble
pas avoir complètement satisfait le
Conseil de l’Ecole. On commence à
sentir qu’On ne peut être au four
et au moulin et que les résultats
directs en vue de l’Evangélisation
ne sont pas si évidents qu’on serait
en droit de l’attendre. Aussi le Synode, tout en continuant l’allocation
aux étudiants actuels, invite-t-il le
Conseil à surseoir dans l’application
d’autres bourses de ce genre, en
consacrant le surplus de ses revenus
soit à former de bons maîtres-évangélistes, soit à permettre aux étudiants en théologie actuels de passer
au moins une année au sein d’une
famille toscane, où ils püissent bien
apprendre la lingua viva et l’usage
du monde.
Le soir à 8 i[2 la Salle se remplissait non pas de membres du
Synode, mais de frères et do sœurs
venus pour supplier Dieu en faveur
de nos Vallées et dé l’œuvre des
Missions. Les prières courtes mais
nombreuses, les pressants appels qui
ont été entendus ne peuvent qu’avoir laissé une influence bénie sur
tous les cœurs.
Quatrième journée.
Une bonne partie de la séance du
matin et de celle de l’après-midi fut
consacrée à l'examen de la gestion
de la Commission des Hôpitaux et
(le l’Orphelinat. Le contre-rapport,
présenté par M'" David Peyrot, parle
de ce que la Commission d’examen
a vu et de ce qu’elle a lu. Elle observe, à propos de l’Hôpital du Pomaret, qu’il serait bon de le munir
d’une trousse de chirurgie comme
celle dont est doté celui de la Tour,
qui, par contre, n’a pas encore la
salle d’opérations tant désirée. Elle
invite en outre le Synode à s’unir
à la Commission des Hôpitaux pour
exprimer à T Etablissement de S.t
Loup, à l’occasion de son jubilé cinquantenaire, la reconnaissance de
l’Eglise Vaudoise.
Pour ce qui concerne J’Orphelinat,
le rapporteur propose qué, vû les
finances si précaires de cet Etablissement, tout Consistoire, envoyant
une orpheline à la Ttiui% s’engage
à verser annuèllement pour chacune
d’elles la somme de fr. 20. La discussion s’engage d’une manière très
vive sur les dillérenis points du
rapport; d’abord sur la question de
la préorité ou non du Réglement
particulier de l’Hôpital sur la nouvelle
loi des Opéré Pie, louchant l’admission de certains cas exceptionnels;
ensuite sur la marche des établissements en ce qui concerne le personnel et la survieillance des malades; enfin sur l’opportunité de ne
pas avoir de fonctionnaires rétribués.
A propos de rOrphelinat on se réjouit que la Commission ait pu mettre la main sur une Vaudoise pour
lui confier la direction de l’institution et on s’associe de cœur à la
proposition concernant la participation pécuniaire des Consistoires, en
établissant toutefois qu’elle puisse
se faire aussi bien en argent qu’en
nature.
3
— 299 —
De 10 h. à midi el demi, ce sont
les députations étrangères qui entretiennent agréablement le Synode,
nous renvpyons nos lecteurs au
compte*rendu que nous en donnons
plus loin. L'examen des Çommi.ssions
administratives étant épuisé, l’Assemblée s’occupe des questions spéciales à l’ordre du jour et tout d’abord de la Révision de la Constüution, sur laquelle le dernier Synode,
avait demandé l’avis des paroisses.
Cinq d’entr’elles ont proposé d’emblée la révision générale: trois y
ont adhéré plus tard; les autres ne
proposent que des modifications partielles. Le sentiment général du Synode est que, soit les conditions spéciales dans lesquelles se trouve notre
œuvre d’Evangélisation, soit les besoins nouveaux qui se font jour aux
Vallées, nous montrent que les temps
sont mûrs pour ce travail, qui
doit être accompli toutefois avec la
plus grande prudence. Une telle
Constitution ne sera pas un obstacle
à l’épanchement de notre Eglise
au dehors, si on a soin de ne tenir
compte que des principes fondamentaux d’organisation ecclésiastique,
laissant ensuite à chaque section de
l’Eglise la liberté de tenir compte,
dans ses Réglements, de ses conditions spéciales. Un membre de l’assemblée voudrait que l’on donnât à
cette nouvelle Constitution un cachet
éminemment Vaudois, qui nous empêche de disparaîtredanslewaremagnum du presbytérianisme. Une fois
le principe admis, la question qui
arrête plus longuement l’Assemblée
est celle de savoir comment doit être
nommée la Commission de révision.
Il en est qui voudraient qu’elle fût
nommée par le Synode lui même;
d’autres qu’elle le fût par son bureau. C’est ce dernier avis qui prévaut,
et, sur la demande de 40 membres
laïques du Synode, il est entendu
qu’on fera à çet élément une part
plus large que dans l’ancienne Commission des Réglements. ^
La Commission pour la rédaction
d’une nouvelle liturgie n’ayant point
présenté de projet, M, Henri Meille
présente celui de la Commission
pour l’étude de la question très vitale
de la formation de bons maîtres d’école pour notre Eglise. L’Ecole Normale ne peut revivre sous sa forme
primitive, mais on peut découvrir,
dans la 3"*“ année du Gymnase tant à
la Tour qu’au Pornaret, des jeunes
gens bien taillés pour l’enseignement.
A ces jeunes gens on devrait a.ssurer une bourse de 300 francs, afin
qu’ils puissent faire leurs études à
l’Ecole Normale de Pignerol; ils seraient en pension dans une famille
Vaudoise de cette ville et sous la
surveillance morale du pasteur.
Quand on en aurait un par an qui
obtînt régulièrement son diplôme
supérieur, cela suffirait pour les besoins actuels, el avec trois bourses
on obtiendrait une rotation régulière.
La chose serait publiée annuellement de par la Table: au cas où
plusieurs concurrents se présentent,
on donnerait la préférence aux élèves de l’Ecole Latine, et à leur défaut on établirait un concours.
Cinquième et dernière journée.
C’est celle des propositions et des
nominations: par conséquent la journée mouvementée par excellence.
Elle commence, comme toutes les
autres, par le culte et la lecture des
procès verbaux: puis le président
lit une lettre adressée au Synode
par les Vaudois de Pinache (Wurtemberg) et M. Théophile Gay rend
compte de sa députation au Synode
de l’Eglise Presbytérienne des Etats
Unis (Branche Nord), dont le Président lui a répondu par de nobles
paroles, que nos lecteurs trouveront
dans le prochain N“ du journal.
Puis vient l’avalanche des propositions, par ordre de catégories: d’abord celles des administrations, puis
celles revêtant un caractère plus in
fl
■!
■.1
'-i
m
4
■‘¡'T'
300
divicluel. Impossible de les transcrire
ici au complet; bornons-nous aux
plus, essentielles;
1°) Le Synode recommande aux
Eglises des Vallées de contribuer
pour la prochaine année ecclésiastique fr. 550 pour les frais d’adrninistrationj fr. 250 pour chacune des
caisses-pensions de retraite et veuvage; fr. 2000 pour l’Ecole Supérieure de jeunes filles et fr, 2000
pour le Lycée, de Colonia Vablense.
2“) Le Syno'le, sans se prononcer au sujet de la non permanence
des administrations au delà de cinq
ans dans le cas spécial de la Commission d’Evangélisation, renvoie la
question du principe lui-même à la
Commission pour la révision de la
Constitution.
3“) Le Synode, estimant qu’une
révision de la Constitution entrainera à sa suite une révision de la
Confession de foi de 1665, charge
son bureau de nommer une Commission chargée de présenter au
prochain Synode une étude piéparatoire sur ce sujet.
4o) Pour faciliter le complètement du programme des études théologiques, le Synode autorise le Conseil de Théologie à obtenir, si possible,
la coopération d’un ou plusieurs
ministres de l’Eglise Vaudoise résidant à Florence.
5“) Le Synbde charge son Bureau de nommer une Commi.ssion
chargée d’étudier la question des
réformes à introduire dans l’Ecole
Latine du Pornaret, afin qu'elle réponde toujours mieux aux besoins
des populations de Val Clu.son et
Val S. Martin. Cette Commission qui
léférera au prochain Synode est composée de MM. J. D. Rivoir prof., H.
Pascal, C. A. Tron past., D” Amédée
Rostan et D. Willielm, inst.
' If après-midi est consacrée aux
nominationsi Avant de procéder à
celle de la Table, M. Paul Meiile
déclare que, comme il l’a déjà dit
l’année pa.ssée, il ne lui est plus possible d’accepter la charge de membre
laïque et le modérateur lui exprime
d’une manière très sentie les sentiments d'affectueuse reconnaissance
de ses collègues et de l’Eglise. Au
premier tour de scrutin la Table
est nommée comme suit;
MM.
»
J. P. Pons, modérateur,
J. P. Micol, V.rmodér'ateïir,
3 H. Tron, secrétaire,
" M ^ 1 m
» Major Balmas, j ^
La nomination pour la Commission ne procède pas aussi facilement.
D’abord M. B. Rével déclare, avant
la votation, qu’il ne peut plus accepter. Les noms de MM. M. Prochet
président, ing, F. Turin, Ch. Tron,
et Paul Long étant sortis de l’urne
avec la majorité voulue, ce dernier
déclare que, pour des motifs à lui
particuliers, il ne peut continuer à
faire partie de là Commission, et
comme il insisie dans sa résolution,
le Synode procède à un second tour
de scrutin, puis à un troisième où
les noms de MM. J. Pons et Arthur
Muston se trouvent en ballottage.
C’est ce dernier qui est nommé.
MM. D. Pellegrin et P. Lantaret
ont averti verbalement et par lettre
le Synode que l’âge et les infirmités leur empêchaient d’accepter encore le mandat, que depuis 35 ans
l’Eglise leur avait confié pour la
direction des Flôpitaux. Le Synode
les nomme par acclamation membres honoraires. M. Charbonnier prof,
déclare à son, tour que, quoique au ■
cun article de loi neles obligeà prendre cette détermination, lui et M.
Muston l’enoncent à leur charge.
Aussi la Commission est-elle renouvelée tout d’une pièce dans les
personnes de
' MM. William Meiile,
» Barthélemy Gardiol,
» Paul Lantaret,
» IV Amédée Rostan,
» Prof. Jean Maggiore.
P-,
5
- •. ■■ .(’»v'n-;Ì/ a, ■y'.-,'‘.j■■ V. ' ixi-ii■
— 301 —
théologie
es deux membres du Conseil de
sont confirmés dans la
perscmie de MM. B. Bons et A.
Meilie, La Commission pour la révision de la Constitution se compose
de MM W. Meilie, président,
» Auguste JVIalan,
» Flenri Tron,
» Arthur Muston,
» Josué Tron,
» Paul Lantaret, pasteurs,
» Paul Robert,
» Emile Piovanelli,
» Josué Vola,
» Naïf Tourn,
» IL Pellegrin, notaire.
La Comnfiission pour l’étude de la
Confession de foi est formée par
MM. P. Geymonal, président,
II. Bosio,
» J. D. Charbonnier, prof.,
» J. 1). A. Hugon,
» Paul Long, pasteurs,
» J. Forneron,
» IL Corsani, instituteurs.
La Gommi.ssion de la liturgie
été complétée par l’adjonction de
MM. Auguste Meilie,
» Jo.seph Quattrini,
» Jean Luzzi.
Après la lecture des procès-verbaux et des actes et la votation des
résolutions finales, le Président ré•sume en quelques mots l’impression
laissée par la session actuelle. On
ne peut pa.s dire que ce soit un
Synode où l’on ait beaucoup travaillé;
c’est par contre un Synode qui a
préparé beaucoup de travail pour
l’avenir. Mais constitutions, confessions et liturgies sont peu de chose,
s’il manque l’essentiel: ce à quoi il
nous faut viser, c’est au réveil de la
vie religieuse au sein de l’Eglise.
Après le chant du Te-Dèum, il déclare close la session Synodale de
J 892.
Les députations étrangères
au Synode.
Outre M. J. W. Ford déjà entendu,
quatre frères sont chargés par l’E
glise et le Comité qu’ils représentent, de nous en apporter les salutations fraternelles. Ce soi;t, pour
l’Eglise Etablie d’Ecosse, le Rev. A.
Gordon, pasteur de lai paroisse de
S. Andrews à Edimbourg et M.
Brown, ancien de la même Eglise;
pour la Société des Mis.sions de Paris MM. G. Appia et J. Weilzecker.
Avant de leur donner la parole, le
Président lit une lettre du Modérateur du Synode de Portland et une de
M. Godet, secrétaire du Synode de
l’Eglise Indépendante de Neiicbâlel.
Rev. A. Gordon. — Pendant que
Cromwell vous protégeait, il nous
opprimait en Eco.sse et cherchait à
rompre noire unité ecclésiastique.
Mais ce n’a point été en vain que
la parole de John Knox a été prononcée; « Otez à une Eglise son
Synode et vous lui ôterez bientôt
l’Evangile », car, grâces, à Dieu, nous
avons conservé l’un et l’aulre. Nous
parlons souvent du « genus perfeetum Scotorum », de leur ferveur
d’esprit, mais je crains que si nous
devions la comparer au feu qui vous
anime et qui se manifeste dans vos
discours éloquents, nous ne pourrions soutenir avantageusement la
concurrence. Nous pouvons paraître
froids: nous ne le sommes ]pas pourtant et c’est avec une véritable émotion que je foulais hier au Pra-duTour la même bruyère qui croît sur
la lombe de vos mai'tyrs. Votre culte,
votre prédication, vos prières, tout
cela a tellement de saveur Ecossaise,
que je ne puis faire à moins que de
me sentir heureux au milieu de
vous.
Il me tarde de vous parler de
l’Eglise que je représente. Elle se
trouve dans un état de parfaite indépendance aussi bien que de parfaite entente avec l’Etat. Il y a cinquante ans, nous avons soulï’ert d’un
grand chisme, mais que Dieu me
garde de parler autrement qu’avec
la plus respectueuse aiTection des
frères qui ont cru devoir se séparer
de nous. Iis accomplissent une œu
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vre bénie et ce qui semblait devoir
être un mal est devenu, dans les
plans de Dieu, un. bien véritable
pour notre nation. Nous avons actuellement 600,000 communiants et
nous collectons annuellement 440,000
livres sterlines (environ onze millions
de francs). Nous avons une mission
parmi les Juifs de l’Orient avec 5
stations, une mission parmi les payens à Blantyre (Afrique), dans les
Indes et; en Chine, où nos missionnaires ont couru de grands dangers
dans les dernières persécutiens. Mais
que je n’oublie pas que nous avons
aussi des fautes à déplorer et, parmi
celle.s-Gi, une des plus criantes c’est
de ne" pas nous être occupés suffisamment de l’évangélisation du continent et surtout de l’Italie. J’espère
qu’il n’en sera plus ainsi pour l’avenir. Je viens d’être nommé présideut du Comité Continental de
notre Eglise et j’ai pensé que le
meilleur moyen de m’intéresser au
continent, c'était de venir voir moimême' les œuvres qui s’y poursuivaient. Je me rappelle combien vous
aimait D' Robertson. N’est-il point
étrange que les deux hommes en
Ecosse qui ont été les fondateurs
deS’ écoles déguenillées, fussent unis
par un même amour pour les Vaudo;s? Nbn> car vous êtes un terrain
commun* d’affection pour toutes les
Eglises chrétiennes, qui savent que
pèpsonné, mieux que vous, ne saurait faire pour l’Italie ce que vous
faitès, avec les trois forces réunies
de lai foi, de l’espérance et de la
charité. ' Quand nos missionnaires
partirent pour Blantyre ils apportèrent 3 plantes de caféier. Deux moururent: de celle qui survécut sortit
une immense plantation. Que Dieu
fasse de même pour votre œuvre en
Italie] I
M. Broufn. — Ce serait étrange qu’un
descendant des Covenanters ne se sentît pas comme chez lui au milieu des
frères Vaudois, Je puis vous assurer
dé l’intérêt réel de notre Eglise, et
du nôtre en particulier depuis que
nous avons visité le continent, et si,
comme moi, vous connaissiez M. Gordon, dont je ne veux pas offenser la
modestie, vous vous sentiriez tout à
fait rassurés à cet endroit. Mes vœux
pour votre Eglise sont tous contenus
dans la prière du Psalmiste; « Que
la paix soit dans tes murs et la prospérité dans tes demeures »!
M. Georges Appia. — Le royaume
de Dieu est semblable à un grain
de semence de moutarde: je contemple de mes yeux la réali.sation
de cette parabole pour votre Eglise.
Voyez là en 4848 et voyez-la aujourd’hui. Alors... les Vallées; aujourd’hui l’Ilalie... l’Afrique. Ee champ
c’est le monde. L’Eglise Vaudoise
ne sera pas sauvée par ses œuvres,
mais elle a appris la force de l’ac
tion en agissant. L’heure actuelle est
l’heure des Missions, mais aussi celle
des grandes ambitions. Il ne faut
pas établir de dualisme entre l’œuvre en Italie et celle parmi les payens.t Les chiffres sont là pour montrer que loin de vous appauvrir, cela
vous enrichit que d’avoir un cœur
qui s’ouvre en proportion des besoins.
M. Weüzecker, après avoir parlé
pour un fait le concernant pei'sonnellement, établit un parallèle numérique entre ce qu’était l’œuvre
à Léribé au moment de son arrivée
et à celui de son départ. Le ré.suh
tat est .si frappant qu’on ne peut
qu’y voir la main de Dieu à qui il
faut donner toute la gloire.
Lettre de Madame L. Jalla
à sa famille.
' f Kazungula, le 10 Juillet i892‘
« Comment trouver le moyen d’écrire une Idrigue lettre comme je le
voudrais? Les Adolphe sont auprès
it.-r .•
7
de nous et vraiment ni les tins ni
les autres ne pouvons nous décider
à passer nos soirées à éciire. C’est
si délicieux que de causer et de passer en revue tous nos hien-aimés ;
en parlant de celui-ci, il faut demander quelque chose de celui-là et c’est
ainsi que le temps passe sans qu’on
s’en aperçoive. Nos frère et sœur
sont donc arrivés un samedi soir'.
Ils devaient arriver' la veille et trous
avions tout préparé pour les recevoir. Louis avait traversé après souper et avait planté la tente d’Adolphe pour avoir Un petit endroit
privé oij les reccveit‘. Il y avait
préparé la table avec du thé et un
petit gâteau. Depuis chez nous, je
courais à tout moment à la fenêtre
qui donne sur le fleuve, pour écouler si i’etrtendais le fouet des wagons.
Mais â 2 heures après minuit Louis
m’arrivait seul, tout gelé, par une
nuit aussi noire que possible... Ils
n’ai rivèrent que dans la nuit du
lendemain (vous savez (|ue l'on doit
faire le dernier trajet de nuit, pareeque la forêt est infestée par la
tsélséf. Le Dimanche'matin nos canots allèrent Jes chercher et ils arrivèrent ici pour déjeuner, Adolphe,
Emma, l’évangéliste et sa femme.
La vérandah était toute garnie de
verdure et nous avion.s fait un joli
écriteau, des lettres blanches sur
rouge, dont le texte était: « Dieu
bénisse votre ai:rivée ». Nos enfants
réunis devant la maison chanlèrent
un cantique de bienvenue en sessuto
sur l'air de: (n Nèl cammin di nostra
tnla... », mais j’étais si ému que je
ne pus chanter. J’ai trouvé Adolphe
très bien, et Emma avec de belles
couleurs roses...
Nous avons bon espoir , cette année de voir le fameux village tant
promis se fonder près de nous. Le
roi a enfin ouvert les yeux et ordonné que cela se fasse de suite!
Sebutu, la principale femme de Mo
kurnba a déjà déménagé et est venue s’éLablir temporairement dans
notre ancienne demeuKs. Il ÿ a donc
à espérer que l’œuvre de Kazungula
se développe un peu plus. Si seulement Louis avait un bon cheval!
Mais pensez que celui que M. Mu-ssou lui avait acheté, qu’Adolplie nous
avait assuré et qu’on nous avait!
garanti, s’est mis à tousser et malgré
les doses d’eau de vie et les applications de goudron aux narines, a
défunté au moment où nous nous y
attendions le moins. Espérons que
le vendeur le remboursera ou le
remplacera.
Aujourd’hui Dimanqbe nous allons
avoir un petit service de communion ensemble: seulement il, %udi’a
l’avoil' en sessuto à cause dé rêvangéliste. Getui-ci, Yakobo et sa fëtrimè
Noria restent ici, tandisque Louis
ira accompagner en wagon lès' Adolpbe à Séfula: moi j’irai à Seshêké
prêtei mes soins à M.me Goy. 'Au
revoir ». '
Une lettre de M. Coillard, publiée
dans le dernier Au Journal'de^
Missions, donne, de ses rapporls
avec le roi et de l’avenir de la mi.ssioii du Zambèze, de meilleures nouvelles que la précédente: « A mon
insuÿécrit-il, l’ennemi le plus acharné
de notre œuvre s’est disputé avec,
le roi, et après une scène des plus
orageuses, quitta Lealuyi un jour que
j’étais là, obtenant à grand peine du
roi un canot pour descendre le fleuve
et évacuer la contrée.- Levanika me
fit présent d’ün canot qu'il ‘rh’âvait
promis depuis deux ans : il me le
changea par trois fois pour être plus
sûr de me donner quelque chose
qui me plût vraiment. Hier, ,ëh m’fmnobçant que la maladie l’empêchait
de venir me visiter à Séfula, il me
faisait savoir que le petit mèhlicule,
que nous avions choisi pool* ÿ construire notre future station, était mâiinlenarit submergé. Mais il m’en propose un autre plus large, de deux
ou trois pieds plus élevé, qui a
servi de cimetière pour les petits
chefs de Léaluyv Ce sont là de.?
:y>
••
M.
Éti-
8
— 304 —
brins de paille auxquels nous nous
accrochons. Que voulez-vous.? Nous
sommes des nains dans la foi et peu
nous suffit pour nous encourager,
du moment que nous y discernons
le doigt de Dieu. Ce n’est que tout
dernièrement aussi que le roi, de
son propre mouvement, a renvoyé
ses Hiles et son fils à l’école. Le
nombre d’élèves qui tend à augmenter est déjà de quarante ».
Torre Pellice,
Le Bazar que l’Union Chrétienne
de Via Beckwith a organisé pendant
la, semaine du Synode a produit la
somme nette de fr. 602,70.
La Direction remercie infiniment
toutes les personnes qui ont bien
Voulu prêter leur généreux concours,
soit en donnant des objets, soit en
consacrant leur temps pour la vente.
POUR LES OUVRIERS DE 1 S. GERMAIN
Total . . Fi'. 269,15
N. N. . . » 4.—
N. N.' . , , , » 0,50
Seupi cina de Turin » 10, Total général » 283,65
Collegio Valdese
Gli esami di promozione e di ammissione alle classi 2. 3. 4, e 5. del
Ginnasio e alle classi del Liceo avranno |)rincipio il Lunedi 3 Oltobre alle 8 antimeridiane.
L’esame di ammissione alla prima
classe del Ginnasio cpmincerà il Lunedi 10 Ottobre alle 8 a. m.
I giovani che vorranno presentarsi
all’esame di ammissione dovranno
farne domanda su carta bollata, accompagnata dalla fede di nascita e
dal certificato di vaccinazione debitamente autenticati.
La la.ssa d’esame è di L. 10.
Torre Penice, li i3 Settembre i892.
La Tavola.
SUISSE FRANÇAISE
Dans une bonne pension de jeunes Demoiselles à Morges (Canton
de, Vaud), on recevrait encore quelques élèves.
Facilité d’apprendre l’anglais et
de fréquenler une excellente école
Supérieure.
S’adresseï' pour renseignements ;
a M. le pasteur H. Medie, Torre
Pellice; à M me L. Peyrot, aux Maraudes (Torre Pedice); à M me Anna
Turin, Via Carlo Alberto, Torino.
INSTITUTRICE
Pour garçon délicat de 13 ans,
empêché de fréquenter les écoles
publiques, on cherche une institutrice de 30 à 40 ans, pouvant aussi
enseigner l’allemand ou l’anglais.
-S’adresser à M. J. Aguet, 31, via
Due Macelli, Rome.
AV IS
M.r et M.me J. B. Berton, f'abri-,
quants de maille à Pignerol, recevraient chez eux des jeunes filles
qui voulu.ssent suivre les cours des
Ecoles complémentaires de celle ville.
S’adresser: Stradale Fenestrelle
N. 31, Pignerol.
J. P, Malan, Gérant
Torre Pellice —Imprimerie Alpina