1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie...................L. 3
Tous les pays de l'Union
( poste...........» 6
Améririue du Sud . 9
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Au bureau d’AdminisLraUon;
Gliez M^^I. les Pastours;
Chez M. Ernost Robert (Pignevol)
:©t à l'imprimeno Alpina â
Torre Pollice.
L’abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
Année XVIL N. 2.
8 Janvier, -1891
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
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S’adresser pour la Rédaction à M.
lePast.l-L Meille, Torre Pellioe
et pour l’Administration à M
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payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VATJDOÏSE8
Paraissant chaque Jeudi
Vous inu serez lünioius. Act. I, B Suivant ia vérité avec la charité, K^th. tV, 15, Quu ton régne viençe. Qlattli. VI, 10
Si <> lia lia at i a* r. :
Fin d’annéé — Correspondanfio — Evangélisation — Alliance Evangélique —
Nouvelles Religieuses — Revue Politique.
i^^Anité©
Milan, ao Décembre 1800.
Cher Aionsietir.
' Pt5rrjaeUez-raoi de vous envoyer,
avec mes vœux les plus sincères,
quelques strophes que j’ai écrites à
la hâte, à l’ombre des aiguilles de
notre dôme. Le .spectacle de la corru pliou egoïste et pessimiste de
cette grande A'ille qui vit dans l’in
crédulité ël sous l'égide de la superstition la plus eirvonlée, m’a dicté
ces pauvres vers que vous jetterez
au panier s’ils ne vous semblent pas
assez polis pour vos Colonnes.
Nous avons eu de belles fêtes de
Noël:, belles dans, le sens-de l’Esprit
du Gbrist qui les a présidées.
Temple bondé d’auditeurs et surtout de frères: imposante célébration
de la Sainte Cène; foule pour l’arbre
de Noël et témoignage rendu à notre
« sainte foi. » < ,
Je demande à Dieu pour nos chères vallées ses bénédictions les plus
précieuses et pour vous, cher Directeur, « ce que votre cœur désire. »
Votre affectionné
âmbrosiano.
.Souvent la fm d’une journée
Nous laisse seuls,, en désarroi ;
Et Tàme trisle, désolée,
Sur sfiÿ profondeurs inclinée,
Noua fait entendre uettevoix;
Mon l>icu! Seigneur 1 Ob I qu'-ai-jo ÎuU pour toi 7
Souv.ent malgré nos vœux intimes
Le soir du jour n’est pas aendu';
L’àme plane sur des abîmes
D’iniquités sombres, inümea : ..
Passions qui brisent le sein,
• «Cymbales et retentissant airain».’
Et souvent la ftn d’une année
Nous trouve ainsi, mornes, penches,
Comme une fleur, au soir, fanée.
Que nous dit l’année écoulée ?
Héla^ I Ses voix sont nos péchés . >
Qui de nos cœurs ne sont point arrachés f
Vivre! ohî chacun le veut; la vie
Est bornée au pau’vre horizon
D’une labeur lente et suivie
Do désirs, de regrets; flétrie
Sous les rigueurs de raquiloa;
Sans amour pur, sans oonsolution.
2
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10
Sans DÎ6Ü, c’est ainsi que la route
N’est qu’une ennuyeuse labeur;
L'âme s’étiole quand le doute,
Ne permet pas que rhomnne écoute
Dans le silence de son cœur
Ce que Dieu dit pour calmer sa douleur.
Mon frère, il ne faut pas qu’une seule journée,
Nous laisse, vers le soir, ainsi désarçonnés.
Sans but distinct, la mort dans î’àme torturée
Comme des orphelins errants, abandonnés.
Mon frère, il ne faut pas que le froid pessimisme
D’un monde qui veut vivre à sa guise, sans Dieu,
Vienne geler notre âme et que son vil cynisme
Nous fasse dire au bien un éternel adieu!
Le bien existe, il est auprès de Notre Père,
Il en est la splendeur. H nous l'a révélé,
Lorsqu’on nos pauvres cœurs il porta la lumière,
Quand le Christ descendit du beau ciel étoilé.
Rappelle les bienfaits, à la fln de l’année,
Du Grand Dieu de l’Amour qui veille autour
[de nous,
Comme auprès d’un enfant une mère alarmée
Le dispute à la mort en pieurant à genoux.
Rappelle les bienfaits que Jésus, la victime
De nos pèches,, pour nous a versés de la croix.
ParLuî, pourLul renonce au mal, sors de l’abime;
Qu’une nouvelle vie, épurée et sublime.
Devienne ta réponse à l'intérieure voix,
Qui murmurait: Seigneur 1 Oh Iqu’ai-je fait
[ pour toi?
CORmSPONDANCE
Luserne St. Jean, le 81 Décembre 1890.
Monsieur le Bédacteur
Ce qui suit était écrit, lorsque j’ai
reçu le dernier N. du Témoin, où
¥ous annoncez la mort de M,me
Contini; je vous l’envoie, vous laissant libre de l’insérer ou non dans
votre prochain numéro.
Madame Contini, née Canova, originaire de Géme, est déôédée à St,
Jean le 17 courant, après une courte
maladie. D’une eonstitution délicate,
elle était toujours plus ou moins
souffrante; cependant son mari ne
s’attendait pas à une séparation aussi
prompte. .M.me Contini a été pour
son mari une compagne fiilèle et
une seconde mère dévouée poui' ses
trois enfants qu’elle a élevés comme
aurait pu le faire leur propre mère.
C’est le témoignage que M. Contini
a senti le besoin de rendre sui' le
cimetière à celle que le Seigneur
lui avait reprise.
Appelé à présider le culte à la
maison moi’tuaire et sur le cimetière,
j’ai été heureux de constatei' lasympathie dont la famille Goidini fut
i’olrjet dans cette douloureuse circonstance.
Que le Dieu des consolations qui
a fait la plaie veuille aussi la bander,
et soutenir notre frère, appelé à
continuer seul le pèlerinage terre,stre , jusqu’à ce qu’il aille rejoindre
auprès de leur commun Sanveui’
celle qui l’a devancé.
Peu de jours aprè.s ce départ, nous
étions appelés à accompagner au
champ du repos la dépouille mortelle d’une aatre sœur en Christ,
M me veüve Màrié’Tolle,^ lièë MùiTs'.
Da nombreux parents et amis étaient
réuni.s à la maison mortuaire pour
témoigner leur .sympathie à la famille de notre sœur.
M. le pasteur W. Meitle, méditant
ces paroles du psalmisle: « Tu me ,'
conduiras par ton conseil, puis tu
me recevras dans la gloire, » nous
a adressé de sérieuses exhoi’tations
à nous laisser conduire par le Seigneur dans la voie du salut pour
être reçus dans la gloire. Le soussigné, après avoir rappelé sur le
cimetière quelques unes des bénédictions que le Seigneur avait accor-,
dées à notre sœur, a exhorté ses
auditeurs à profiter de l’appel qui
noms était adressé par la mort pre.sque subite par lai|uelle le Seigneur
l'avait rappelée.
Puissent les nombreux départs
dont nous avons été les témoins cos
derniers temps nous rendre sérieux
à salut, afin que nous pui.ssions
commencer ]a nouvelle année, dé-
3
■Kl«:'
•!
il
cidés à suivre le Seigneur et à le
servir tous les jours de notre vie.
Votre tout dévoué
A. Gay, pasteur.
Saito Orientili (Uruguay) le 12 novembre 1890.
Monsieur le Rédacteur du
Témoin.
Cher jVo)î.Sieur,
Peut-être les lecteurs du Témoin
apprendront-ils avec quelque intérêt
l’existence nu Salto d’une Colonie
Vandoi.se, assez nombreuse, qui a
été pendant un quart tie siècle complètement privée de relations avec
les \Tt|lées et qui n'a jamais été visitée par ùn'pasteur vaudois. A plusieurs centaines de lieues vers le
nord il y une autre colonie vaurloiae encore plus ignorée (1); celleci se _compo.se de lÜO à 'I5U lamille.s
lonrnies par une très ancienne colonie vaiidoise elle aus.si abandonnée!
t.?uoi(Si/iie tandem.' Ne serait-il pas
pourtant de la plus haute importance, a plinsienrs points de vue,
de s’intéresser à ces trois colonies
et de re.sserrer par une nouvelle
synthèse, comme aurait dit Mazzjni,
les lions qui les unissent à la mère
patrie!... an p roc liai n Synode de nos
Eglises, l'ardua sentenza! .
Le-sVaudoisdu Sìlfio se souviennent
des Vallées et des amis, d'enfance !
qu’ils y ont'laissés; quelques-uns
d’entre eux ont suivi, avec votre
serviteur,. quelques classes du Collège; ils ont été les'condisciples de
la plupart de nos évangélistes actuels,
de ceux du moins qui, comme le
disait |e Dr. Procliet au Synode de
1889; « un tempo eran biondi »...
ün autre, le plus âgé de la Colonie, rno racontait avec un. orgueil
digne d’envie, les faits d’armes auquels il a pris part pendant une des
. (1) J'aî le plaisir d'en remettre lo meeaage à
M. le Modérateur, û lâ veUtede mon départ pour TAfflédqne du Sud.
campagnes pour l’indépendanie italienne.
Tous ont été émus jusqu’aux larmes au récit des fêtes du Bicentenaire; ils n’en avaient encore rien
appris !
Travaillon.s pour qu’au 3.™® Centenaire les Vaudois épars sur le globe
soient tous réunis en esprit, comme
Us le sont par le cœur à la mèrepatrie, -- et à son œuvre.
Surtout, n’oublions pas cette belle
Edelw.eiss, détachée il y a bientôt
quatre siècles, de nos cimes glacées,
qui avait reileuri sur les pentes boisées de l’Apennin calabrais' et que
les tempi oscuri de l’avocat Perrero
puissamment aidés par lé couteau
de Torquemeda, avaient presque
totalementdéracinée. Parla tradition
elle se souvient pourtant des rochers
d'Angrogne..,, mais elle a perdu tout
espoir; des siècles ont pa.ssé sur
elle sans lui apporter une goutte
d’eau por la vivifier. Ah 1 Vaudois
que notre sommeil est lourd! — Je
M’oublierai jamais l’expression d’étonnement d'un certain Morglia
(l’espoir et la confiance sont lents à
venir à l’esprit de ces pauvres fils
d’assassinés par trahison, victimes
eux-mêmes de la rapacité et de la
mau vai.se foi des hobereaux calabrais !
Lot'squ’en Mai 1889 je visitai Guardia,
ce nid d’Aigle, tout ce qui reste de
nos belles et jadis si ïlorissantes colonies de Calabre, je lui demandai
si dans le Midi de l’Italie, les familles plus pauvres de Guardia consentiraient à venir s’y établir avec
des Vaudois venant des Vallées ? —
V en aurait-il quelqu’un qui voulût
bien s’intéresser à nous? répondit-il.
Et qui’a oublié l’appel que nous
envoyait cette bonne vieille femme
guardiote par la bouche de, mon
ami le pasteur Pons de Naples:
« Perché n-avëou abandonnâ? » Ces
cris qui coulent au souvenir de la
dolce... palria, ces cris d’appel qui
partent du fend des entrailles ne
sont-ils pas la preuve de l’existence
d’un sentiment profond, d’un senti
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ment sur lequel on peut compter
parce qu’il est naturel, spontané,
inné, ce sentiment que Régulas
appréciait si haut, comme romain,
en
Chi respirò nascente l’aria del Campidoglio !
Ce sentiment que vous retrouvez
intact après (les siècles d’éloignement
et d’abandon,, que vous retrouvez si
fort en cet autre émisphére, que ni
le temps, ni l’espace ne peuvent
affaiblir et que vous ne pourrez jamais faire naître en qui n’est pas
sang de notre sang, c’est là quelque
chose de très précieux et qu’il faut
utiliser pour l’accomplissement de la
mission qui a été confiée au peuple
Vàudois. Ij’Eglise Vaudoise évangélisera certainement, puisque Dieu
le veut, mais ce ne sera qu’avec le
Goncoevfi unanime du peuple vaudois.
Lorsque le Doct, Revel senior, disait
au Doct. Stevï'art: « Vous n’évangeliseréz jafnkis l’Italie satis le concours
de l’Eglise Vaudoise», il ne disait
que moitié de la vérité; l’autre moitié, ■ si je ne. me trompe, elle est
dans l’accomplissement de la condition que je viens d’énoncer; c’està-dire que forti le peuple Vaudois
sé mette à cette œuvre.
, Sans sortir de mon sujet, je crois
pourtant qna je m’en suis éloigné,
c’é.st pourquoi je retouimq aux Vaudois du SdUo et pour ne pas tro[*
vous ennuyer je fini.s en vous donnant leurs udms :
■ /
Avondet Michel feu Daniel, de Pra-'
rustin, sa femme et 5'fils et filles;
Balmas v.ve, des Fusines de Rorà,
.5. fils et filles;
Gaudin Pierre' feu Matthieu, de
Prarustin, veuf de Susanne Long
feu Michel, 7 fils et filles.
Gaudin Antoine feu Matthieu, sa
femme et 3 enfants;
Gaudin David feu Matthieu, sa
AÎemme et 4 enfants.
Pasquet Pierre feu Jacques de
Prarustin, sa femme, 4 enfants, 2
belles-filles et 6 petits-fils.
Tourn Pierre feu Pierre de Rorà,
sa femme et iO enfants et la femme
de son fils aîné;
TraversJean d’Angrogne,sa femme
et un enfant.
En tout soixante deux personnes
auxquelles il faut ajouter mon Irère
et moi. Il y a en outre 18 Protestants réformés français tormaiiL 7
familles.
Pierre Gaiuliii, Pierre Pasquet,
Michel Avondet et Pierre 'rourn
étaient à la Floride, avec les premiers colons venus à fUruguay;
ils eurent la mauvaise inspiration
de les quitter, qui en 1858, qui en
1859.
Où que ce soit qu’ils se rendent
les Vaudois ne d.oivçul s’élablir que
réunis en groupe, possédant infailiblement une Eglise et une école;
ce n’est qu’en s’enlr’aidant et en
possédant les iiisütuUons indispensables au développement de la vie
intellectuelle et morale, qu’ils pourront réussir, dons leurs Intérêts .marv.
lériei.s, aspirer dons la mesure du
possible au bonheur de leurs enfants
et concourir att, maintien et au développement des Institutions Yaudoises, à la créatiori et à la vie
desquelles ils doivent s'intéresser et
prendre une part active, quel que
soit le méridien sous lequel se développe leur activité.
Agréez, cher Monsieur, les salulalions affectueuses de .
Voire bien dévoué
Jules Pauise,
ÉVANGÉLISATION
■ Ecoles de Livouhne. — Nous
veri.ons de recevoir le Rapport^ pour
1889-90. Ces écoles sont fréquentées
par environ 220 enfants. Il a fallu
en refuser par manque de place.
«Une fillette que l’on avait retirée
de .sa .classe pour la mettre aux écoles communales, en témoigna tant
5
- lâ
(le chngrin que sa mère se vit obligée (le nous la renvoyer. — Un
garçon tombé malade reçut de frequentes visites de ses compagnons
de classe qui prièrent pour sa guérison (oiis les matins. Le Seigneur
en disposa autrement; l’enfant mourut et ses amis raccumpagnèrent au
cimetière et déposèrent sur sa tomb(i
une belle imiironne de fleurs. — Deii.v
écolières s'entendirent pour payer
la taxe scolaire d’une de leurs pauvres compagnes. — Dans ces écoles
nous faisons imo œuvre i|ui nous
en sommes sûrs, ,« n’est pas vaine
dans le Siiigneur ». Aussi longtemps
que de noml)reuses familles continuent à tious envoyer leurs eufanis
et que nous pouvons leur enseigner
les vérités de l’Evangile ; aussi longtemps que nous possédons la conflance et là synipiUiiie do la population, celte conviction ne fera (|ne se
fortifier eu nous, que la béiiéiliction
du Seigneur repose sur notre œuvre».
Fonds de cais.se au commencement
du dernier exercice 1^. 1989. Différentes entrées: L. 050G. Dépense?
L. 6706. En caisse au, commencement du nouvel exercice: L. 1782,01.
î/Arure DE Noël à Me.ssine. —
Deux journaux politiijues: la (tuïzella âi Mensina et Y Impartiale s’en
occupent, Ce dei'iiier api'és avoir raconte la fête ajqole; « Il e.st rare,
en Italie, d’entendre parler e^n môme
temps de patrie.et de religion; c’est,
pourquoi nous nous réianissons de
tout notre'cœur et non.« exprimons
toute notre sympatliie au pasteur de
l’Eglise et aux maîtres et maîtresses,
pour le soin qu’ils ont eu de graver
dans tes tendres (îœurs des efd'ants,
à côté du sentiment religieux,, l’amour pour>|a patrie et pourialilairté.»
ALLIANCE Evangélique
Tontes 'es paroisses des Vallées
doive,nt avoir reçu, selon le noml)re
de leurs familles d'après le récen
sement de 1889, un écrit de quatre
pages bien remplies et ayant pour
titre: YAllennza Evangelica, i suoi
principii.ed il sno operalo. S’il en
élait une seule qui n’eût pas reçu
l’envoi qui lui a été fait, nous prions
.son pasteur de réclamer auprès du
soussigné. Il est nécessaire que
notre public soit renseigné sur ce
qui concerne cette bienfaisante association, de manière qu’ un grand
nomlu'e de personnes prennent place
dans .se? rang.s, et. contribuent par
leurs .sonscriptioiis à sa prosjiérité.
A peine la semaine, de pi'ière aui'a
été écoulée, c/LacH,u de ceux qui ont
pi'ésiilé des réunion.s dans nos pal'oisses rendrait service à la cause
de rAlllance Evaiigéli((ue en voulant
bien nous adres.sev .sans retard tpielques mois sur le nombre, la marche,
les particularités et les résirllals dci
cc.s réunions de priières.
Ges l'euseignements nous sont dernanilés par le Secrétairti du Gtni.iUé
de Londre.s qui désire les publier
dans r EvangeUcal Christeadom, et
nous en ferons aussi part aux lecteurs du Témoin.
Il est à désirei' que tous les détails
(pii olfrent quelque intérêt noms
.soient comn)uiii(|ués au plus tôt.
E. Bonnet, pasteur.
Nouvelles Religieuses
Meeting on faveur des Juifs de
Russie. -- Un grainl meeting terui
au G-uiidbnll de Londres, sous la
présidence du lord-maire, s’est occupé de la situation des Juifs en
Russie^ Otr y a voté les deux résoîuüons suivantes proposées par le
duc do Westminster:
1. Le meeting déplore profondément les soulfrances qu’endûreut de
nouveau les juifs en Russie, à la
suite de l’application'de lois et disposUions sévères et exceptionnelles,
il est d’avis rpie (lans ces dix dernières années du dixrneuvièrne siècle
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la liberté religieuse devrait être reconnue par toute Gonimiinauté chrétienne comme un principe de droit
humain.
2. r,e rnoeling décide d’adresser
à l’ertipereur de Russie un mémorandum pour le prier re.spectueuscrnent de rapporter toutes les lois et
dispositions exceptionnelles et restrictives concernant ses sujets Israélites, et pour le pi'ier, en même
temps, de conférer aux Juifs en Russie des droits égaux à ceux dont
jouissent ses aiilres .sujets,
X
Ij'üniOH Chrétienne de rrancfort.
-■ La dernière correspondance d’Allemagne au Chrétien Evangélique
donne sur l’Union chrétienne des
jeunes gens de Francfort-sur-le'.Mein
et sur soti beau local (Ver.einsbaus),
construit pur un réfugié français,
des renseignements propres à exciter
l’émulation de nos jeunes chrétiens
de France. Get te union compte 200
membres; la grande salle du Vereinbaus a vu. en octobre demie!',
des foules immenses se presser [,k)nr
entendre la pardie puissante du
missionnaire’Scbrenclt; une fort belle
fête de l’A vent y a été donnée.
« G’e.st dans cette même salle,
ajouté M. te pasleiir Goi'revon, que
se réunit l’école du ditïiatiche la
plus nombreuse, dit-on, de l’AUemagne, ' composée d’environ 1200
erilants et dirigée par MM. dé Neufville, son fondateur, et Robei't, un
collègue à i’ Eglise française dé
Francfort.
« Un charmant incident devait
terminer celte belle journée du second dimauche de l’Avent, Au moment où je venais d’accompagner
quelques amis ù la gare, cette immense* et .splendide gare, la plus
gramle du monde, dit-on, j’enlendis
■ monter sous les gigantesques voûtes
les ondulations d’un
beaux cantiques.
de
nos
plus
«So Tîimna clcnn meîno Htendo
Und führo mich,
« Je raapproche : c’ était toute
l’Union des jeunes gens de notre
Vereinshaus qui prenait congé, à
onze heures du soir, d’un de ses
memitres partant pour l’Amérique.
De nombreux voyageurs se pressaient autour de notre pieuse jeunesse, tout surpi'is d’entendre relenlii' sous ces vastes arcade.s, au
lieu des cbari.sons alcooliques des
militaires et des société de gymnastique et de tir, les reUgieuses
paroles d'un chant d’Eglise. On ne
décrit pas de semblables scènes ».
(L’Eglise Libre).
X
Le comiiicncement de la débâcle.
Là où l’union est fondée sur des
principes contraire.s à l’Evangile, (et
l’obéi.ssance aveugle des membres
de l’Armée du Salut à leurs supérieurs est un de ces pi'incipes-là),
elle ne peut Subsister longtemps.
La volonté tyrannique du général
Booth vient de se heurter contre
celle de M. Frank Smith,, commissaire et chef de ce qui est connu
SQUS le nom de « Aile de la réforme
sociale. » Aussi vient-il de donner
sa démission à la suite d’un dissentiment grave avec le générai en
clief. Gomme il était l’àme de toutes
les entreprises philanthropiques de
l’armée, il est probable qu’il sera
suivi dans sa retraite par quelque
compagnie, peut-être par quelque
bataillon, et le désarroi une fois
pénétré dans l’armée, qui peqt prévoir où il s’arrêtera. Tout en ne
fermant aucunement les- yeux sur
le bien que maint membre de l’Armée a pu faire a.uloiir de lui en sa
qualité de chrétien, nous ne pouvons
que souhaiter ardemment la ruine
de ce système qui tend à abolir la
liberté chrétienne et à subsisluer,
par un homme, Christ le seul chef
de l’Eglise.
X'
M. Boegner, directeur de la Société.des Missions de Paris,est arrivé
au Sénégal.
7
— lo —
Morts de chrétiens illustres. —
M. le |)astem‘ Armand Delilh est
mort à l'aris le 27 Décemlire, dans
sa SO.ème aimée. C’est lui qui avait
fondé VCEuvre des affligés dont le
Imt est de faire entendre le message de l’Evangile à ceux que le
deuil appelle dans no.s vastes cimetières. — i^e Üüct. Adam, un des
principaux membres de l’Eglise libre d’Ecosse qui jouissait danà sou
sein d’une grande et légitime influence, et le Docl. Broiun rédacteur
du Missionary Uecord de l’Eglise
Presbytérienne Unie ont eux aussi
échangé l’exil (je la terre avec la
(latrie céleste.
X
Le serment des Jésuites :
«Moi, A. B., en présence du Dieu
tout puissant, de la bienheureuse
vierge Marie, de saint Michel archange, de saint Jean-Baptiste, des apôtres saint Pierre et saint Paul, de
tous les saints du Paradis et devant
vous, mon père spirituel, je déclare
du fond de mon cœur, sans restriction mentale, que le pape est le vicaire général de Jésus Christ et qu’il
est le véritable et seul chef de l’Eglise catholique; — qu’en vertu du
pouvoir de lier et de délier, qui lui
a été donné par Jésus-Christ, il a
là puissance de déposer les rois, les
prince.«, les Etats, les républiques et
les gouvernements hérétiques, qui
sont tous illégaux, étant privés de
la confirmation sacrée, et qu’on peut
sûrement les détruire. G’ est pourquoi, autant qu’il dépendra de moi,
je maintiendrai cette doctrine, aussi
bien que les droits et les usages de
Sa Sainteté, contre toute autorité
hérétique ou protestante opposée à
la Sainte Eglise de Rome. Je renie
et désavoue toute fidélité aux rois,
aux princes ou Etats protesiants,
au.ssi bien que toute obéissance
aux magistrats et officiers inférieurs.
Je déclare que la doctrine des Anglicans, des Calvinistes, des Huguenots est danmable et que ceux
qui refusent de rabandonner sTint
damnés.
Je promets, en outre, et déclare
(|ue je tiendrai secrets tous les avis
et dii-ections qui me seront donnés ;
que je ne les divulguerai' ni par la
parole ni par écrit; mais que j’exécuterai tout ce qui me sera commandé piar vous, mon père spirituel,
ou par quelque autre directeur de
ce couvent.
Tout cela, moi, A. B. je le jure
par la sainte Trinité et le saint Sacrement que je vaié recevoir, et je
prends à témoin tonte la glorieuse
armée du ciel de ma sincère vôlonié
de garder ce serinent. En témoignage de ce que je dis, je prends
ce très saint sacrement de l’Eucharistie, et je confirme ma déclara tien
de ma main et de mon sceau en présence de tout ce saint couvent.
{Le Témoignage).
BIBLIOTHÈQUE dite DU COLLÈGE
— -r • —
(Suite Y. N. i)
Don de M. Mary A llan :
l-e Livre des Pst«<iii»es av. un
comm. par G. H. S. Johnson, C.
J. miliot, F. G, Cooli. (angl.), éd’ ,
nouv. 8. Lond. 80.
Poésies lyrique» chrét. tirées
priiic. des auteurs mod. (angl.), IB.
Lond.
Don de M. Em. Jane Hope:
llylio», tl. <>., Relations dil Royaume avec le monde, (angl.) Î2.
Lond. 74. ...
Uyke» J. O., Les lois du Royaume (angl.), 12, Lond; 73.
- I>ykes, J. O., Les béatitudes du
Royaume, {angl,), 12. Lond. 72,
l>o<l», M., La prière qui enseigne à prier (angl.) 3'^ éd. Edirab. 73.
l>od» Sli* L'âge de fer d’IsraêL
Périod e des Ju ges {a n g]. ), 12. Lon d. 74.
lidorsheian, Ilist. du qiroph.
Elisée lue à la lumiéi’e des temps
actuels (angl.), 12. Lond. 60.
■"'■'d®
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1/ f». :
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: /. '. Aj
¡M*4 ; ■
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M:
íT’’*'v ■'
- 18
Don de Miss Jolley, Hirkenhead:
l/a peiifiée fil les Paroles fie Jésus
(aiigl ), 2 vols, en en uii,'l'8° Pond.64.
Staxiur, BC„, Le repos élernel des
Saints (angl.), 18'’. J^ond., Edinb, N.
Y. 56.
Itoiiai*, II., Le matin de la joie
['aisant snito à la nuit rie larmes
(angl.)j 18°. Lond. 50.
llai'rnonies de. minuit (ang!.), 18.°
Winsiinw, <>., I^ensées du matin on Marchant chaque jour .avec
Dieu (angl ), 2 vols. 18°. Lond, 64.
C-. H. .M;, Notes sur le livre de
la Genèse, l’Exode, le Lévitique, tes
Nombres et le Deutéronome (angl.),
6 vols,, 16°. lamd. ("60-80.
Don de Mrs. Williamson, Hastings:
Itainoa, 'Ib Sì., La venue du Seigneur, Israël et l’Eglise (angl.), 4.®
éd. 8° Lond. 81.
Tórre, Penice, le 31 Décembre iSOO
Prof. Alex, Vinay, bibliolh.
Kevue PoliliqiM^
Kaliv. — La réce|.)liüii au Q.uirinal du coi'jia diplomatii|ue et de
la Pré.sirience de la (.Ihumbre le jour
de l’An a Journi au Ltoi l’occasion
d’insister sur la nécessité d’améliorer
le .sort de la cin.s.se ouvrière. Parmi
ceux que le sort avait désignés pour
aller, avec la présidence, présenter
à Leurs Majestê.s les , vœux de la
Chariibre, se trouvait Irnbriani, et
ce caprice du soi't avait été .salué
par un bon éclat de rire. Mais le
dépulé radical n’a pas pris part à
la cérémonie et a envoyé une lettre
à la Capitale pour expliquer son
absence.
Afii«inc Quelques journaux
français on t pa rlé de graves d ifférends
qui auraient sui'gi entre Ménélik'et
le gouvernement italien à propos-de
1 a .traduction ou de l'intei'prétabon
à donner au traité de protectorat.
11 paraît maintenant prouvé que cette
nouvelle était fausse ou tout ru
moins très exagérée. Les l'apporls
entre l'ttalie et le Négus sont bons
et ce dernier, à l’occasion du Nouvel-an a fait envoyer au Roi un télégramme de félicitation,
La Gazzella Piemonlese, depuis
plusieurs semaines, ne cesse d’attirer.
1’ attention de 1’ opinion [mbli(jue
sur les projets de conquête que. la
Fiance aurait sur la Tripolitaiiie.
Le.s journaux français s’ellbrcent de
montrer que la République n’a aucune intention de ce genres et que,
s’il y a une puissance qui convoite
Tripoli, c’est l’Ilalie. I.a controverse
dui'e depui.s assez longtemps san.s
ijue ni les uns ni !e.s autres aient
encore pu .produire des faits bien
concluants pour prouver leui's' assertions. Espérons que ces a'mbiLions
rivales n’aillent pas jusqu’à troubler
la paix européenne.
X
B^'i'aiice. — Le- 4 courant oritjiq
lieu les élections pour le renduvellernent d’un tiers du Sénat. Le résultat a été très favorable aux Républicains. Sur 81 Sénaleurs élus,
75 .sont républicains et 6 seulement
conservateurs.
, X
l*oi-ln^al — bo roi a ouvert les
Cortes [lar un discours où il constate la tranquillité du pays et exprime l’espoir que cette iranquillilé
se raffermira grâce au résultat des
négocialiolis .avec
l’.ùnglelei're.
X
Aauériijue-^ Les pauvres Indiens
paraissent décidément dçslinés à disparaître du Nouveau-Mondé. L’iine
des tribus les plus impor(,ante.s se
trouve maintenant en guerre avec
les troupes des Etats-Unis. Il y a
déjà eu deux combats sanglants avec
des perles considérables dés deux
côtés. : . '
Ernest Robert, Gérant.. i
Torre Pellico — Imprimerie Alpina
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