1
i-courant iycc la Poste.
Hjh’' par an
^
’*** ^ mémo
illoüSi'®*®®' chacun Fr. 5
J&gUB.Auiiiche-Hongrie.
-®*6iilUe, Bi'ftail. Danemark,
6
Hollande, Suède,
])ar ahonnement
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15 Mars 1900
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L’EOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
yerez tètnoina. Act. ï, 3. Suivant la vérité avéû la charité. Eph. IV. 15. l^uâ ton règne vienne- Matt. VI- 10.
Sommaires
de la semaine — k propos du Réveil
'tails lee Vallées — Education et race —
Currespondauce — Nouvelles et faits divers. — Société Vaudoise d' [Itilité PiiMùjue — Revue Politique — lu formations
^ Annonces.
Echos de la semaine
tJne récente dépêche télégraphique
AHonce que le président Krüger a
O '^'3qué l’intervention des puissances
J's le conflit anglo-boer. Cette nou
^elL
1Uél(
si elle est exacte, nous donne
■ . fl'ie espoir que le retour de la
^ hsoit pa.s si éloigné qu’on
vait le craindre en suivant les
Pou
[ ^*^Péties de cette déplorable guerre,
ç gouvernement du Transvaal est
l’Vainement fort éloigné de penser
J, intervention qui puisse avoir
Apparence d’un acte peu amical
ür l’Angleterre. Il a déclaré avant
^4 ^ guerre éclatât qu’ il était prêt
_ ^Uiïiej-tre tout le diflerend à un
Pç ^^^®ge ; il l’a répété à plusieurs
' après l'ouverture des hosti
1^^®* Maintenant il demande formelce qu’il était disposé à acdès le commencement. Cela
est parfaitement conforme aux vues
. de la Conférence de la Haye, et
nous espérons de tout notre cœur
que le gouvernement anglais fera
bon accueil à la proposition de son
adversaire et que les belligérants
s’accorderont pour invoquer 1’ arbitrage d’états neutres offrant toutes
les garanties d’un jugement impartial. Nous croyons fermement que
l’avenir est aux solutions pacifiques
et que le droit de la force a fait son
temps. Quel beau titre de gloire
pour l’Angleterre si, par un acte
d’adhésion pratique à ce principe,
elle contribue puissamment à hâter
son triomphe, à un moment où tout
spectateur impartial doit reconnaître
qu’ il ne dépendrait que d’elle de
triompher par la force ! Nous espérons qu’elle le fera, et nous ne craignons nullement que son prestige en
soit diminué, au contraire. Quelles
qu’aient été les véritables causes de
cette horrible guerre, les deux adversaires ont appris a s estimer 1 un
l’autre sur les champs de bataille. 11
est permis d’espérer que cette estime
réciproque rendra la paix plus facile.
Pour nous, nous espérons toujours.
Toutes nos sympathies, dès le début, ont toujours été pour ce petit
nombre de lutteurs héroïques, tels
2
— 82 —
que William Stead, Odgson Pratt et
plusieurs autres qui, au milieu de
l’entraînement général, ont combattu
et continuent à combattre avec une
persévérance indomptable pour le
triomphe de la paix. C’ est à eux
que nous souhaitons la victoire.
N. T.
Chacun des lecteurs de ces lignes
se souvient que pendant un temps
la question du Réiml a été à l’ordre
du jour aux Vallées : conférences,
réunions, articles de journaux, tout
convergeait là. Qu’est-il advenu de
ce souffle printanier qui un moment
a fait tressaillir nos cœurs?.,. Hélas,
hélas, vous le savez comme moi: le
silence s’est fait, le calme s’est rétabli,
les vives préoccupations qui nous
avaient saisis se sont apaisées, et
les efforts qui se tentent encore
par-ci par-là pour ramener 1’ effervescence passagère semblent l'ester
tout-à-fait vains. — Et l’une des
causes de ce recul, ne pensez-vous
pas que ç’a a été la crainte prématurée des écarts possibles en un temps
de mouvement parmi les os desséchés ?
— A l’heure où une conviction de
péché et le besoin d’une vie nouvelle se manifestaient en plusieurs
localités des Vallées, de bonnes âmes,
droites peut-être mais timorées, se
sont tellement accupées en public
des bouleversements désagréables qui
ont parfois lieu là où l’Esprit de
Dieu agit avec puissance, qu’il est
advenu ce qui n’aurait jamais dû
arriver. Voici quelques réflexions inédites que je notai à cette époque et
qu’ il est peut-être utile de publier
maintenant. .
J’ écrivais:
« Est-il sage, dans un moment
comme celui que nous traversons,
de mettre en relief les dangers d’un
réveil ?
cell
N’est-ce pas étouffer l’étinc*
prête à jaillir dans plus d'un
— provoquer cette exclamation ™ '
la part des indécis, des faibles f
des indifférents : « Si nous ris§,V^ ^
de devenir pires en 7ious convertisSde^ j
restons où woms somtnes!» N’est'® i
pas intimider les âmes droites, .
chement désireuses de venir au
gneur en les portant à diriger 1®^^
regard sur les pièges à redow ^
plutôt que sur Celui qui est «p’^ j
sant pour garder notre dépôt ï>, “
que nous avons un dépôt à lui co*
fier? — Les exhortations à ne P
exagérer, à ne pas tomber dans ®.
erreurs, sont nécessaires en 1®.
temps, mais le temps apportun
pas là.
Dans une maison où un meinl
de la famille se trouve atteint d'. ^
maladie mortelle, la préoccupa^®,
unique et constante de ceux C
l’entourent est celle-ci: arracher
malade à la mort à tout prix, me*'
tout en œuvre pour ramener la_
là où la destruction avance rapi®
ment, d’après les lumières que 1 '
a. Quand le mal sera vaincu,
le malade sera sauvé, que la coflL
lescence aura commencé, alors P
pensera à éviter les dangers inhér®"
à la convalescence. j
Mais y songer avant, traiter
mourant en convalescent, confofl®*^
une phase avec 1’ autre, n’est-ce ^
perdre un temps précieux, cotnpA
mettre peut-être fatalement
de sauvetage? Qui veut la conva‘^jç'
cence, qui veut la guérison d <
d’abord se soumettre aux fatig**^'
aux inconvénients, au sensdessous, parfois aussi grand qu
vitable, qu’ entraîne la présence d,
maladie grave et dangereuse.
La grande majorité parmi
est plus morte que vivante.
veut qu’elle soit sauvée: c’ est l'h® J
de songer à elle avant tout. » _ * J
Oui, on a eu peur comme P'® J
marchant sur les eaux’; on ne yf!
où ce courant extraordinaire ^
conduire et l’on a salué j
3
avec
'^ni
joie le bateau hospitalier qui
Prend
*6nti
jurons-nous notre parti? Con
»?’^dormir d’un sommeil de mort?
sommefs les gardiens de notre
nous demandera compte
f, sang s’il périt par notre
Ceux qui vivent parmi nous
^6ulent-ils pas se secouer de leur
j^fpeur pour suivre l’Agneau de
à la recherche des perdus, au
de leur repos, de leurs aises,
„ ,ieur popularité peut-être ? La vie
fia*'
, de la mort. Il faut, comme
dst, mourir à soi-même pour semer
; là
où la mort règne encore. Cela
qu’il faut être tellement délide toute préoccupation se rap(. '■^nt au moi à un degré quelconque l’unique mobile de nos
soit r amour pour Dieu et
les âmes sans ajouter à cela
autre élément.
Pe ^yons pas peur des écarts, pas
K]
des défections passibles, pas
non plus que les âmes, une
converties, sortent du giron de
V, S'iise visible à laquelle nous ap
o**ae visiDie a laquelle nous apjp^''^^ji_ons. Ces craintes, légitimes
■'lu’à
p'?J- Un alliage dangereux et cou
. ft1 ûllno O +■ a
un certain point, sont cepen
H
U si elles arrêtent notre bras et
notre zèle. Le Seigneur
gp. Berger des Brebis. S’il nous
IJ.,nous- mêmes, Il saura bien
autres. Amenons-Lui ses
■Uimés, puis laissons-Lui le soin
Mus. paître sans nous s’il arrive
%
devions voir que notre
çp"- auprès d’eux a pris fin sauf
1m . '1'^' concerne 1’ intercession
iÎq durer toujours. Nous aimebj,- .”’iuux voir nos enfants habi
«tit 1
11. . ^us antipodes mais chrétiens;
toj \ de les voir se perdre a
uotés, n’est-il pas vrai? et cela
nous les aimons vérita®ut. Eh bien, je crois^ que c’est
^-uinur paternel dont le fond
ÎQj désintéressement, la mort à
que Paul aimait les âmes
?unéral, ses enfants en la foi en
83
unait au statu quo. — Mais en
irons-nous à voir les vierges se
particulier. Il pouvait souffrir de
certaines manifestations parmi eux,
protester, reprendre, mais cela ne
l’arrêtait pas dans son activité et
ne refroidissait pas son amour. —
Ne se trouvera-t-il pas parmi nous
une poignée de cœurs de franche
volonté, pasteurs ou autres, qui s’unissent pour prier, pour lutter et pour
travailler jusqu’à ce que le Vainqueur ait vaincu et que des âmes
soient sauvées ? Je dis s’unissent,
parce que l’union fait la force, bien
que V action isolée ait aussi su valeur.
Mais, je le répète, pour vaincre ainsi
il faut mourir à toute considération
humaine et charnelle quelconque ;
il faut consentir à tout perdre, s’il
le faut, pour tout gagner. Notre précieux Sauveur est bien digne, n’ estçe-pas, qu’ on meure ainsi pour Lui.
— Que nos «Moody» se manifestent 1
A. L-J.
Edacation et race
(Voir Nos 2, 4, 6, 8 et 9).
Je dois aborder aujourd’hui le côté
le plus délicat de mon sujet : si délicat, que plus d'un peut-être le
passerait tout .simplement sous silence ou se contenterait de quelques
allusions plus ou moins voilées. Cependant, je vous r assure, ce n’ est
pas parce qu'il est délicat que je ne
l’aborde qu’en tremblant — car je
ne crois pas que la vérité doive effrayer personne, si ce n’ést ceux qui
ne l’aiment pas — mais parce qu’ il
est difficile, et que pour le bien
traiter il faudrait des compétences
variées que je ne possède malheureusement pas.
Comme chacun l’a deviné, il s’agit
de ce que j’ appellerai — d’un mot
qui, à la vérité dit un peu moins,
ou un peu plus que je ne voudrais,
mais qui est le mot généralement
employé et qu’il ne serait pas facilé
de remplacer par un autre qui fût
4
— èi —
aussi bien compris — 1’ éducation
(le la pureté. Sujet complexe et
d’une importance capitale, qui demanderait la compétence d’un hygiéniste unie à celle d’un moraliste et
d’un pédagogue. N’importe: je n’aspire pas à être complet. Je voudrais
seulement que le peu que je pourrai
en dire fût suggestif et propre à faire
réfléchir tout lecteur sérieux.
J’entends par pureté le respect des
lois mystérieuse par lesquelles l’Auteur de la vie a voulu faire participer
les créatures vivantes à son œuvre
créatrice en leur confiant le dépôt
de la vie, pour qu’elles le conservent
et le transmettent à d’autres êtres
de même nature, issus d’elles. Il n’y
a rien de plus merveilleux dans toute
l’œuvre de la création, que ces lois.
Prendre à leur sujet, comme le font
tant de gens, l’attitude d’une légèreté railleuse, c’est la plus impie des
profanations. Se voiler la face et en
détourner notre pensée comme de
quelque chose de honteux et souillé,
c’est voir une manifestation de l’esprit du mal dans ce qui est au contraire la plus belle œuvre de Dieu.
Les transgresser, ces lois divines, y
apporter le désordre d’une nature
corrompue, c’est gâter les sources de
la vie, c’est déposer le germe de la
mort là où Dieu avait mis le dépôt
de la vie. Toute transgression d’une
loi de la nature, c’est-à-dire de l’ordre
établi par Dieu, est coupable, et il
ne nous appartient pas de distinguer
entre les divers degrés de culpabilité.
Mais si nous regardons aux conséquences, il n’y a pas de transgression plus grave que celle qui porte
atteinte aux sources de la vie. Ces
péchés-là produisent infailliblement
leurs fruits funestes sur ceux qui les
commettent et sur plusieurs générations de leurs descendants.
Qu’ il y ait chez nous beaucoup
de mal, sous ce rapport comme sous
beaucoup d'autres, c’est ce qui ne
saurait être douteux pour personne.
Mais je ne crois pas me tromper en
affirmant qu’ il y en a beaucoup plus
qu’on ne le suppose généralemef^
On peut s’en rendre compte
on est mis, sans le vouloir, en pf®
sence de certaines conversations d’e®*
fants auxquels des préoccupations“
ce genre devraient être absolum®“
étrangères. Le mal est d’autant
à craindre, que ce ne sont pas
manifestations les plus visibles Î’*
sont les plus graves par leurs co“'
séquences physiques et morales. Fl“’
il est caché, plus il est pernicieifl^
Des préoccupations malsaines
hantent l’esprit d’un enfant ou d'“®
adolescent, font plus de mal, porte’
une plus grave atteinte aux sour<^
de la vie, que de grands écarts de“*
lesquels il pourrait tomber à ü“*
époque plus avancée de son dé“®'
lùppement. Parmi les causes de
dégénérescence dont beaucoup “
familles portent les signes visibl®*'
qui sait si la principale n’est pf
précisément la transgression des D**
de la vie. ,
Un illustre pédagogue italien (’j
distinguait, dans l’œuvre de l’éd“
cation en général, l'éducation ind^'
recte et T’éducation directe, et da“*
la première, il distinguait encore
côté négatif et un côté positif. Ced®
distinction est particulièrement oF
portune dans le sujet qui m’occup®'
L’éducation indirecte est la p
,lu3
indispensable, et, bien dirigée,
est peut-être aussi la plus effica“^
Sous sa forme négative, elle consis®;^
à tenir les enfants éloignés de toul
influence corruptrice. Malheureus^i
ment, cela est très difficile, caf
mal nous entoure de tout côté, ® '
il ne suffit pas de vouloir, pour ®
préserver nos enfants. Je crains
beaucoup de parents ne se fass®“ j
illusion à cet égard. Nulle part 1’®?^
parence ne peut être plus trompe^®*
L’enfant n’est pas toujours « inO^
cent » parce que le mal ne se id ^
nifeste pas au dehors par des a“'
ou des paroles, Ce mal-là s’insiO
dans l’âme sous un aspect mystéri®“'
(1) Lambruschini.
5
— 8è —
qui porte sa victime à le cacher soigneusement. La sincérité en est atteinte, et c’est là son premier fruit,
Pour le prévenir, je ne connais qu’un
seul moyen. Que les parents s’ appliquent à gagner et à conserver si
complètement la confiance de leur
enfant, qu’ il ne puisse pas même
lui venir l’idée de leur cacher quoi
que ce soit. Cela vous paraît-il trop
difficile ? Sachez cependant que sans
cette condition aucune œuvre d’éducation ne saurait être vraiment efficace. J’ajoute que, lors même que
Vous pensez être sûrs de cette confiance, vous ne devez jamais cesser
de veiller, car l’esprit du mal, lui,
ue dort pas.
Mais il y a un côté positif de l’éducation indirecte, qui est au moins
aussi important que le côté négatif.
Il consiste, en deux mots, à placer
l’enfant dans un ambiant sain et faire
qu’ il soit toujours occupé à quelque
chose de sain.
Il serait superflu d’insister sur le
premier point. L’air pur est la première condition de la santé. Les
personnes qui entourent l’enfant, avec
lesquelles il vit habituellement, doivent lui être en e.xemple à tous
égards. Si vous n’étiez vous même
des exemples vivants de pureté par
toute votre manière d’être, d’agir,
de parler et, je dirais même, de
penser, il n’y aurait pas grand chose
de bon à attendre de tous les mo3>'ens
d’éducation que vous pourriez employer. Et il ne suffit pas que l’ambiant soit sain en partie^ il faut qu’il
le soit entièrement, je veux dire que
tous ceux qui forment l’entourage
de l’enfant lui soient en bon exemple.
Insistons plutôt sur le second point.
Le travail est le meilleur gardien de
la pureté,, comme l’oisiveté est son
plus grand ennemi. Toute occupation
saine, tout exercice viril et fortifiant
la protège et la défend. Si le travail
manuel lui est particulièrement favorable, le travail intellectuel ne
l’est pas moins, en tant qu’ il nourrit
la pensée et élève l’âme sans aifai'
blir l’organisme phv^sique. Par contre
tout ce qui nuit à l’équilibre des
diverses facultés, tout ce qui énerve
et amollit, tout ce qui développe une
sentimentalité malsaine et une imagination morbide, lui est nuisible et
lui prépare des défaillances dangereuses. C’ est aussi une des raisons
pour lesquelles j’ai tant insisté, dans
mes premiers articles, sur la nécessité d’une forte éducation physique.
C’est que sans cela, il ne peut pas
y avoir de forte éducation morale.
La pureté, entre autre.s, est constamment menacée de tout côté, si elle
n’ est sans cesse protégée et défendue par des habitudes fortifiantes
qui ne laissent pas de prises à ses
ennemis. Ce qu’ il faut à notre jeunesse, c’est une forte éducation physique qui rende possible une forte
éducation morale.
( A suivre ).
Valdésius.
La lettre suivante que nous recevons en réponse à la correspondance
de rUrugiiay publiée dans notre Ifo
du 14 décembre 1899, n’est plus
tout-à-fait d’actualité, des raisons d’un
autre ordre que celles mentionnées dans
la lettre ayant empêché la réussite du
projet. Nous croyons cependant devoir la
publier, l’impartialité nous faisant un
devoir d’entendre “ les deux cloches „
dans toutes les questions.
San Gustave, 24 janvier 1900
Bien cher Echo,
J’ai été bien peiné ainsi que tout
les Vaudois qui sont ici en lisant le
jugement prononcé par votre correspondant de rUruguay sur ce pays
où doivent venir résider plusieurs de
nos compatriotes, que nous attendons
les brrrs ouverts. Cette lettre a été
pour nous comme un coup de poignard, en pensant au découragement
que cela doit avoir apporté aux fa-
6
— 86 —
milles qui se pré23araient ou qui étaient
toutes prêtes à venir nous rejoindre.
Chers amis, je ne veux pas vous
faire la description de ce pays, mais
je puis vous assurer que,- grâce à
Dieu, les Vaudois qui s’y trouvent
sont contents et ne cherchent pas à
aller ailleurs — et jDresque la moitié
connaissent passablement l’Uruguay
pour y avoir été.
Je vous donnerai quelques avis,
si vous croyez bon de les suivre :
I** Demandez à votre conseiller de
l’Uruguay qu’ il vous explique exactement de quelle manière cette
colonie a été administrée et comment se comportaient les colons au
commencement : si c’ est tout par
la faute des sauterelles que ces loo
familles ont dû s’ en aller. — 2“ .S’il
est bien vrai que les sauterelles emportent presque toujours toutes les
récoltes ; si les années qu’ il n’y a
pas eu de blé ç’a été toujours par
la faute des sauterelles. — 3® Quelle
différence il y a ici d'être locataire
ou propriétaire, par rapport à la
valeur du terrain (i) 4*’ Priez notre
cher Echo d’obtenir que l’informateur de son correspondant se fasse
connaître, afin que nous sachions
pour quelles raisons lui-même a quitté
1’ Entre Rios.
Je ne m’étends pas davantage.
J’espère que, malgré un peu de
découragement les familles qui étaient
décidées à venir arriveront bientôt.
Que le Tout-Puissant leur accorde
un heureux voyage et bénisse leur
établissement dans ce pays.
David Garnier.
Nos lecteurs savent déjà que le
Cümité d ’ émigration, à son grand
regret, a été obligé do renoncer à
r achat dit Cumpo de San Gustavo,
la plupart des familles qui se disposaient à s’y rendre u’ayant pu vendre
leurs terres aux Vallées dans le bref
délai fixé par le propriétaire du Cumpo.
________ Eéd.
(1) Le prix ilti loyer pffli' an est maintenant
(lu 20, (lu 2,5 et même du 30 pour eeut de
ce que vaut le tiirrain.
NouYelles et faits divers
La Famille Royale a été réjouie
par l’heureuse naissance d’un petit
prince Aiiiiouo, second fils de S.
A. R. le Duc d’Aoste, né le g courant à Turin.
Zambèze. Voici quelques détails
sur l’accident survenu à M. Coillard
et mentionné dans notre Cottmer des
Missions de la semaine passée. Rous
les extrayons d’une lettre de M.
Liénard à M. Boogner, datée du 23
Novembre.
M*'“® Manu était sous sa vérandab
avec son bébé, lorsqu' un horrible chien
enragé s’élance sur l’enfant. M Liénard,
qui travaillait tout près, accourt promptiîinent, le chien lâche le bébé et se jette
sur lui, sans toutefois le blesser grièvement. L’enfant, par contré, avait
deux horribles entailles à la jambe.
Pendant que la pauvre mère sc désole,
M. Liénard court chercher M.™« de
Prosch et M. Coillard. C’ est alors
qu’arrive le malheur auquel nous faisions allusion.. « M. Coillard apportait
un flacon d’ammoniaque qui, par malheur, avait ôté exposé aux rayons du
soleil. Quand il déboucha le flacon, à
la porte de; M“® Mann, tout le contenu
lui jaillit à la figure. Notre pauvre
ami poussa un cri de douleur et s’enfuit
en chancelant dans sa chambre: le nez,
la bouche, les poumons, les yeux
surtout étaient brûlés. Pendant un
moment, tandis que nous ie lavions
abondamment, il ne pouvait que soupirer
douloureusement. La vue diminua rapidement et disparut.... „ Grâce à Dieu,
l’accident n’ a pas eu les suites que
l’on craignait ¿’abord. M. Coillard a
2>u recouvrer l’uaago de ses yeux. Les
dernières nouvelles de l’enfant Mann
étaient aussi plus rassurantes.
Le Chrétien français annonce une
nouvelle démission d(i prêtre, celle de
l’abbé Jurquet, cuvé de Fressiuo, diocèse de Poitiers. Il élait extrêmement
aimé de ses paroissiens, mais trop
libéral et sans doute trop évangélique,.
7
87 —
ans. yeux de sou évêque, qui, sans
forme de procès, lui enjoignit de
quitter le diocèse, sans qu’il pût bien
savoir de quoi il était accusé. Les
paroissiens se soulevèrent et à l’unanimité denmndèrent qu’il fût maintenu
dans ses fonctions, mais en vain. Alors
d se rendit auprès du pasteur Groubies,
ancien prêtre lui-même, chez qui il
trouva la eympathie et les conseils
dont il avait besoin. Quand l’évêque
sut qu’il allait “faire le pas,, il oublia
tous ses griefs et se montra prêt à
lui faire justice, mais c’ était trop tard.
“ Vous m’avez ouvert les yeux ,, lui
écrit r abbé, “ vous m’avez appris ce
que valent votre religion et votre
évangile____ J’ai accepté le meilleur
de tous les postes, celui de la liberté
des enfants de Dieu dans le royaume
des rncheté.s do Jésus-Christ.... ,
Dans son rapport sur la Mission en'
Corse, le Major Colquhoun raconte
qu’à Pila-Canale, il tint dos réunions
en plein air sous uii grand orme,
entouré de presque toute la population
masculine de l’endroit. Un jour, voyant
la porte de l’église ouverte, il y entra
et y trouva le prêtre occupé à faire
le catéchisme aux enfants. Cet ecclésiastique l’invita poliment à s’avancer,
et apprenant que M. Colquhoun était
Ecossais et presbytérien, lui dit: Nous
sommes frères en Christ. Je préfère
les presbytériens aux anglica.ns; l’Eglise
itnglieane veut singer le catholicisme!
Ce prêtre exceptionnel offrit une cliaise
à l’évangeliste, l’invita à écouter le
chant des enfants et ensuite prit congé
de lui en lui serrant la main.
Fgl libre.
Un pas décisif dans la voie de
l’Union a été accompli à Mew-York
leU' et le 2 fév fier: un congrès composé
de représentants de diverses Eglises
■®est décidé, à i’unanirnité, en faveur
d’une Conférence natiotmlo pour la fédéïntion des Eglises et dos ouvriers chrétiens. Un Comité exécutif de 18 membres, dont 9 laïques, a été élu pour
conduire cette résolution à son accomplissement...
En même temps, .50 pasteurs de
Broux (le quartier nord de N.-York)
signaient une déclaration d’union dans
la foi aux croyances essentielles du
Christianisme. Los bases de cette déclaration doctrinale seraient le Symbole
des Apôtres, les sacrements du baptême et de la cène, et l’inspiration de
l’Ecriture.
Vie Koiivelle^
Revue Politique
Le décret-loi sur les mesures politiques a
occupé au-delà d’une douzaine de séances,
et c’est à peine si la Chambre a commencé
la discussion particulière des articles. Avec
r ühstrnctiuiiisme de F Extrême Gaucho remis
en vigueur, on va faire peu de besogne,
mais, qu’ on le veuille ou non, la loi passera
dans ses dispositions essentielles au moins.
Le ministre des finances a dernièrement
exonéré de Fodiense taxe dite de “ richesse
mobilière,, les onvriera dont le salaire n’atteint lias une moyenne de fr. 3,50 par jour.
Kien de plus équitable. Ce qui ne F est pas
le moins du monde, c’est que M. le ministre
ne croit pas ))Ouvoir faire profiter de cette
heureuse réforme les maîtres d’école, ainsi
que l’aurait voulu F lion. Gatti. Malheureusement la proposition de M. Gatti ii’a pas
trouvé 'd’écho à la Oliambre où les questions
relatives à F instruction primaire et aux conditions matènelles des enseignants n’ont jamais eu le don de passionner les esprits.
Le Ftoi Humhert va entrer demain dans
sa cinquante-septième année. A F occasion de
son anniversaire il signera la grace de Batncchi, dont nous avons parlé dans nue de nos
dernières “revues,., au grand désappointement
des socialistes qui se verront obligés de cher- .
cher un autre sujet de protestations plus on
moins platonique. Par la même occasion
aura lieu a Borne l’inauguration solennelle
du moiuiineut à Charles Albert. Plusieurs
commémorations du roi “Magnanime,, ont
été faites pour la circonstance; à signaler
celle du sénateur Canónico à la salle de.s
Horaces et des Curiaces au Capitole.
Après la reddition de Cronje et la délivrance
de Ladysmith, les Boera se sont repliés vers
le nord et les Anglais ont envahi F Orange.
Ces derniers viennent de remporter une nouvelle victoire à Dritefontein (?) sur la route
de Bloemfontein, la capitale de l’Orange.
Lea Boers occupent actuellement, des positions très étendues sur leplodder hiver où
un eii"-agemeiit général pent avoir lieu d’un
jour ÍÍ F autre. Il est cependant probable qne
le dernier njot de la campagne sera dit sup
8
le Waal où les Boers se replieraient et où ils
teiiteraient le suprême effort. Le ùniit avait
courù que le général Jonbert n’ayant plus
la moindre confianee dans ses troupes, se
serait démis ; mais on vient cl’ apprendre
qu’il est parti pour Pretoria où il va exécuter
un nouveau plan de concentration et organiser
des mesures de défense à la capitale dans
le cas où elle serait assiégée par les Anglais.
On affirme en outre que Krüger et Steiu
auraient avancé des propositions de paix, en
demandant à 1' Angleterre de recoimaitre
r indépendance absolue des deux républiques,
Les Anglais se seraient montrés intransigeants; ce qui serait prouvé du reste par
r envoi de nouvelles troupes an Transvaal.
Le ministère français ayant présenté aux
Chambres un projet d’amnistie pour tous les
accusés et les condamnés relatifs A l'affaire
.Dreyfus, MM. Zola, Pioquart, Reinach et
Dreyfus ont protesté publiquement en refusant la grâce qui les déclarerait coupables,
et en demandant que justice soit faite.
,1- c.
Société Yaudoise d’Utilité Publique
Dimanche prochain i8 Mars à 3
heures de l’après midi, grâce à l’en'tremise généreuse de M. le Comm.
Meille, dans la grande école du Pomaret, l’egregio Signor Zecchini Cav.
Ing. Carlo, Direttore della R. Stazione
Agraria sperimentale di Torino, donnera sur les engrais une conférence
à laquelle sont invités tous ceux qui
parmi nous s’occupent d’Agriculture.
J. Ribet prof.
Vice-Président S. V. U. P.
.m;.
Le 22 avril aura lieu, dans nos Vallées,
nue excursion du Club Alpin, dirigée par
MM. Turin, Carbone, Chiaverò e Santi. Les
étudiants des lycées et instituts techniques
y sont aussi admis. L'itinéraire est le suivant: Turin — Lusenie — Rorà — Lame
d'Arflu (1587 m. ) Broiiard — Piaupra —■
la Tour — Turin.
Celle du l‘î mai aura pour but la Pointe
de 1’ Aigle, sur la chaîne qui sépare le Val
Pérouse de Giaveno; celle du 3 juin les
environs du M. Geuèvre.
— Les coiworïts de 1899 devront se présenter au District de Pignerol le 26 courant.
—■ Le 19 c. auront lieu les foires de Buhiarje et Giaveno, le 22 celle de Revel.
APPARTEMENT
de la Touff
- Gas et eâii
à louer, à 5 minutes
au pied de la colline. potable.
S’adresser à l’Admiuistratlou
journal.
du
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Piano excellent et élégant. — S’ adresser à l’Administration du Journal.
:a Suida delFitaliano a farigi
IV Jv 1000
per l’occasione della Grande Esposizione
Per l’oeoaaiOTie della prossima l?apo«ìzione Univflvsalc di Parifi't Iìì dH fa un bellìB*
8Ìmo iettalo a ^^ok)voehe jii&ndei’anno ^'abbonamento
per Hiinaf.a,
Dà l,ai'o in dono una ftìe^ante GUIDA ILLUSTRATA
DKLLTTAL.IANO A rAlllGi, che sì sta ora etam*
pando apiiositameiitft per gli abbonati della tritrzfii«
del l'opoi'K Cor.est.a ÒOII>A sarà di grand®
utilità a tutti quelìi che vorranno fare un viaggio
nella capitale francese.
Inoltre la G’tzzHtit del Fopoìo si è assicurata pel
UHM) la pubblicazione di roinanxi originali df Alito»
Giulio liarriÌi, di Edoardo Calamlra, di Vittorio
Bev.sezio, di De Ua.styiie e di altri acclamati
scrittori.
Il SKItVlZIO TKI.EGR-AFICO della Gazzetta if
i'opnio verrà pel 1900 ancora ampliato, e, grazie
aìl’acquisto di mia quarta macchina rotativa perfezionata, detto giornale sarà.in grado di eaeire coB
tutte le pagine tagliate, ingommate e piegate e di
pubblicare al maliino le ultimissime notizie della
notte.
Coloro che si abbonano alla Gazgetto
(M l'oiwio direttamente al suo uffici»
d’amministrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolina-va-ilia, hanno diritto:
1. Ada Gazactta del Popolo della Doinenioft»
settimanale, illustrata;
2. Alla Cronaca Agrìcola, colle lezioni della
Svwfia Aftvftrift dell’Univei'sità di Torino, e coi prezza
dei principali Mercati italiani ed Esteri;
3. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Flnanzinvie, colla 'i'aheUa himensile dei corsj dei valori ®
titoli quotati alle Borse più importanti d’Europa
Coloro che prenderanno rabbonamento direttamente all'Amniiniatrazione della Gazzetta del Impalo
in Torino riceveranno gratuitamente la Cronaca
Agrìcola,le Estrazioni Finanziarie e la Gazzetta
del Popolo della Doiuetiica (letteravia-illustratat
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costa L. 1,60 al mese. L. 4,80 per tre mesi’ h. 9,60
per sei mesi, L. 19,20 per un anno.
Gli abbonati annuali avranno diritto allaGUIDA
DELL’ITALIANO A PARIGI NEL 1900, che »1
sta preparando ])cr la Gazzetta del J^opolo. Pet
1’edÌKioue di lus.so, cent. 50 oltre l'importare del'
rabbonamento annuo al giornale.
J. Jalla, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie Beeson.
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