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■V. année
19 Novembre 1869
N.- 40.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialciiicnl consacrée aux inléréls malërieis et spiriluels
de ia Famille \aiidoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX D ABONNEMENT *.
Italie, èk domicile (nu on) Fr. 3
Suis.se ........ 5
France...................»6
Allemagne.............• fl
Angleterre, Pays-Bas . • 8
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Î an Jiìirrnu à Torre-Prìììcf ,
ì via Maestra N. 42. — polirla
i rédaction: Mr. A. Revel
« Prof, il Torre-l’cllice
SOMMAIRE— De l’examen des candidats au saint-ministère. — La question du
Baptême. — Une oraisou funèbre. — Pensées. — Chronique lomle.
— Chronique politique. — Souscription pour Usseaux.
DE L’EXAMEN DES CANDIDATS
aix IVI inis tòro.
II ne se passe guère de convocation du corps ecclésiasti(jue qui ne nous fasse sentir plus ou moins vivement l’appauvrissement et la dégénérescence de notre système présbytérien.
Voyez l’examen de foi et de convictions religieuses que
l’on fait subir à nos candidats au S‘ Alinistère 1 Et-il un acte
plus grave que celui-là? En est-il un qui doive exciter davantage l’intérêt des Eglises, appelées tôt ou tard à adresser
un appel à ces jeunes ministres que l’on examine maintenant en vue d’elles? Et cependant quelle est la part qui
leur revient dans l’examen des candidats? Elle est nulle.
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— 370 —
Arrivés au terme de leurs études théologiques, dans des
centres plus ou moins éloignés de nos Vallées, les candidats
sont munis d’un diplôme qui constate l’état de leurs connaissances et se termine par un témoignage relatif à leur
conduite. Ces pièces sont transmises à la Table, avec demande d’être examinés, puis, s’il y a lieu, consacrés. La
Table alors convoque le corps des pasteurs; mais de communication faite aux Eglises, point! Les Eglises ne sont là
que pour reconnaître, comme on dit, les faits accomplis.
Le corps de pasteurs s’assemble, et, présidé par la Table,
examine les pièces, en pèse la valeur, et pose aux candidats une série de questions pour les mettre dans le cas
d’exprimer leurs convictions religieuses. Le corps des pasteurs, qui ailleurs s’appelle « la Vénérable Compagnie, » est
présentement formé de tous les ministres au service de
l’Eglise qui résident dans les limites des anciens^Etats Sardes.
C’est bien ; car avec l’extension qu’a prise notre oeuvre en
Italie, il serait impossible d’exiger chaque fois l’intervention
de tous les ecclésiastiques Vaudois. Cela ne suffit pas toujours néanmoins à rassurer le candidat; car comme il lui
faut, pour être admis, obtenir la majorité absolue des votes
du corps entier, l’abstention, souvent forcée, de ministres encore trop éloignés, ( p. ex. les évangélistes d’Aoste, de Gênes
etc.) peut influer sur la votation. Ajoutez-y l’abstention de
pasteurs invariablement retênus chez eux, tantôt par leurs
affaires, tantôt par une indisposition, et que saLs-je encore ?
Le corps ecclésiastique a l’âme trop bonne pour exercer
envers ses propres membres une discipline quelconque à
l’endroit de leur régularité I Ici encore, les Eglises n’ont
rien à dire ; mais n’auraient-elles donc rien à objecter ? Beaucoup , au contraire ; et le jour où elles se demanderont
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371 —
tjuand ol comment ce co,ps a pn s’introduire dans l’organisme ? pourquoi ce corps séparé et distinct au sein d’une
église presbytérienne? Ce jour-là, nous n’en doutons pas,
sera 1e dernier du « corps ecclésiastique ». En attendant,
ce nom sonne étrangement à l’oreille ; il consacre de son
autorité cette malheureuse distinction entre un prétendu
clergé et les laujnes ou le peuple , qui de tout temps, a
favorisé la prompte invasion de l’autorité personnelle du
prêtre, obscurci la féconde idée du sacerdoce universel des
chrétiens, et paralysé l’activité propre des fidèles, habitués
à s’en remettre à MM. les pasteurs de tout ce qui concerne
les intérêts de leur Eglise.
Revenons à notre sujet. Non seulement l’Eglise n’a aucune participation directe à l’examen des candidats, par
suite du caractère exclusif du corps des pasteurs, mais
nous ne voyons pas qu’elle paie de présence pour s’assurer
au moins de visu de ce qui se passe. D’abord, elle n’en est
instruite qu’après coup ; ensuite, bien que le public soit admis
à écouter, l’espace réservé, bientêt envahi par de tout jeunes
gens appartenant aux classes du Collège, est trop insuifisant
pour permettre aux profanes de s’y montrer en nombre.
A tous égards, il nous semble donc que l’examen des
candidats accuse une grave anomalie. 11 met singulièrement
en évidence ce que nous avons appelé en commençant la
dégénérescence de notre presbytérianisme ; il n’en est pas
ainsi dans les Eglises presbytériennes fidèles à leurs principes, il n’en était pas ainsi dans notre propre passé.
(La fn prochainement).
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— 372 —
La question du Bapteuie.
( Y. les N.
4S, 44 et 45 J.
V. — DOCTRINE DE L’APOTRE PAUL.
Il n’est pas donné à l’homme de saisir la Térité dans son ensemble et dans
tous ses détails ; |« notre connaissance, dit S. Paul, est fragmentaire nous
ne voyous pour le présent, que d’une manière confuse, comme par le moyen
d’un miroir» (I Cor. xm, 9, 12).• non pas «à travers un miroir, »Jsurtout quand
te miroir est de métal ). Toute vue d’ensemble , toute vue continue et directe
ne fut jamais le partage d’un enfant de la terre ; les rayons de la lumière spirituelle n’arrivent jusqu'à nous que par réflexion. Les apôtres eux-mêmes, on
vient de le voir, ont dô!, suivant les dons qu’ils avaient reçus de l’Esprit et
suivant la position où Dieu les avait placés, s’attacher à reproduire telle ou
telle face particulière de la vérité. S'Jacques, par exemple, voit dans l’Evangile
la loi parfaite de la liberté, et par suite il insiste particulièrement sur l’idée
pratique de la sagesse, c’est-à-dire sur la science de la vie et sur la connaissance des moyens propres à réaliser le but suprême de la perfection, qui
est placée en Dieu. S‘ Pierre], dans ses discours fcomme dans ses épîtres,
montre assez clairement que pour lui, l’Evangile est la réalisation de la
prophétie, le dernier mot), si je puis ainsi dire, de l’Esprit de Christ qui
agissait sur les anciens prophètes et l’idée pratique sur laquelle il insiste le
plus est celle de la sanctification. S* Paul est constamment occupé à bien
distinguer les caractères propres de l'ancienne et de la nouvelle alliance, et
à ramener la loi à la valeur d’une dispensation temporaire et préparatoire ;
le fondement de «son Evangile,» c’est la justification par la foi indépendamment des œuvres de la loi|, c’est Christ pour nous et Christ en nous,
notre justification et notre sainteté. S‘ Jean enfin nous parle de préférence de
l’amour de Dieu, comme source suprême de la foi et de la rie. Au fond,
l’unité de renseignement apostolique est partout, mais chacun a son cachet
particulier : chez l’un domino l’idée de sagesse; chez l’autre, l’idée de sainteté ; chez un troisième, l’idée de justice ; chez le dernier l’idée de la rie.
Nous nous devons maintenant d’examiner la doctrine des apôtres sur le
point particulier qui nous occupe, et nous commencerons par S* Paul, parcequ’il nous fournit à cet endroit des renseignements en plus grand nombre.
Ne perdons pas de vue l’idée fondamentale de l’Evangile de Paul, Pour lui
comme pour les autres apôtres, le point de [départ est, d’un côté, l’état de
péché dans lequel se trouve| l’homme, et de l’autre, sa rédemption par
le fils de Diau.PMais tout, chez Paul, se meut autour d’une idée fondamentale,
la justice. Demandez-lui ce qui manque à l’homme? Il vous dira que c’e.st
la justice. Ce qui doit lui être procuré par la rédemption? C'est la justice.
Quel est l’objet de la prédication évangélique? C’est que Jésus est mort et
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- :n3
rpssnscité pour notre justice. Eu quoi consiste l’EvaiJ^ilc? A annoncer aiu
peuples qu’il y a désormais un moyen d’arriver h la Justice. Quelle est la
chose qui contribue le. plus à la gloire de Dieu ? C’est qu’il a révélé la possibilité d’être à la fois juste et justifiant. Au bout de toutes les questions, au
fond de tous les raisonnements, à la base de toutes les définitions, vous trouverez la justice. Et le moyen de s’approprier cette justice? C’est la foi.
Cela posé, que nous dit S‘ Paul du baptême? Le rite du baptême, S‘Paul
le représente essentiellement comme le si/mbule de la régénération, l’immersion représentant l’ensevelissement avec Christ dans sa mort, c’est-à-dire
notre propre mort au péché, — et la sortie de l’eau figurant la résurrection
avec Christ!, la renaissance spirituelle (Rom. vi. 3, 4 ; Col. ii, 11, 12). Ce qui
suppose nécessairement que la forme du baptême rappelée ici est celle de
l’immersion totale dans l’eau.
Mais S‘ Paul parle encore du baptême d’une autre manière ; il le considère
aussi comme le symbole d'une purification ■morale (Epb. v, 26 ; 1 Cor. vi, 11;
Tite III, 5, II, 14); et dans de tels passages, on ne peut se refuser à voir que
le baptême est représenté comme une simple ablation, un lavage.
Que si, à un troisième point de vue, on met le baptême eu rapport, non
plus avec le chrétien!, seui en face de Dieu et de sa grâce, mais avec la
communauté ou l’assemblée des chrétiens, — comme alors le baptême se
répète pour tous les membres de l’Eglise, il s’ensuit naturellement qu’il doit
aussi servir de rite d’initiation. On baptisatit en vue et au nom de Christ
(Rom. VI, 3; Gai. in, 27; 1 Cor. i, 13, 15).
Tels sont les trois aspects sous lesquels le baptême se présente à nous dans
les écrits de l’Apôtre Paul. Partout le côté matériel est rigoureusement subordonné par lui à l’idée spirituelle qui est toujours la chose principale; c’està-dire que, pour S‘ Paul, le baptême est tout d’abord destiné à e.vprimer le
fait que «Christ est mort à cause de nos oft’enses et ressuscité à cause de
notre justification; » puis à figurer notre purification des souillures du péché;
enfin à être le signe de notre communion avec Christ et avec son église qui
est son corps. Le but du baptême est donc de nous prêcher notre injustice
envers Dieu, le moyen d’arriver à la justice de Dieu par Christ, la nécessité
de dépouiller le vieil homme pour devenir des membres de Christ. Tout cela
le baptême nous le propose comme |un ré.sultat à atteindre (cm); il nous le
donne à entendre par similitude, nous faisant entrevoir par là même l’insuffisance de l’image en face de la réalité. L’image, c’est le baptême de l’eau
la réalité c’est le baptême de l’esprit, ainsi que le dit S‘ Paul: En un seul
esprit notes avons tous été baptisés de manière à former un seul cm'ps ¡\ Cor.
XII, 13; cfr 2 Cor. iJ, 21 et le passage bien connu Epb. iv, 4-6).
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- 374 —
T_Jne or*alsoxi fimol>re.
Les journaux de Paris, dit la Semaine religiense, ont parlé
d’une terrible oraison funèbre faite dernièrement par un père
sur la tombe de son propre fils; elle mérite d’être rapportée
comme un avertissement salutaire.
Il s’agit du fils d’un honorable marchand d’antiquités,
bien connu dans la capitale. Le cortège qui accompagnait
les parents était nombreux, et quand le cercueil eut été
déposé dans la fosse au milieu d’un profond silence, le père
du défunt, faisant quelques pas en avant, s’adressa à l’assistance en ces termes :
« Messieurs, celui que nous] venons d’ensevelir était mon
fils C’était un jeune homme plein de santé , dans la force
de l’âge, et de vigoureuse complexion. 11 aurait pu vivre
cent ans. Mais l’inconduite, le libertinage et la débauche
l’ont conduit, avant le temps, où le voilà. Puissiez-vous,
Messieurs, — puissent vos enfants proflter de cet avertissement ! Allons-nous en ».
On comprend l’effet que durent produire ces énergiques
et lugubres paroles ; elles n’ont pas besoin de commentaires,
sauf celui-ci: « Si quelqu’un détruit le temple de Dieu (son
propre corps). Dieu le détruira». (I Cor. III. 17).
IP
etieeee.
,** L’Ecriture appelle la languo « un petit membre ingouvernable »
(Jacques III). Notre propre expérience s’accoivle parfaitement avec ce jugement
et des observations faites sur la langue d’autrui out achevé de nous convaincre
de sa vérité. Nous sommes d’avis que les règles suivantes, appliquées avec
soin, pourront être d’un grand secours dans l'entreprise de dompter ce qui
n’a jamais été complètement dompté.
1. Que votre langue ne soit l’organe que de. la vérité. Le Dieu de vérité qui
a fait la langue ne l’a pas destinée à un autre usage. En faire l’organe du mensonge est chose tout aussi inconvenante et déplacée que de prétendre se servir
de l’œil pour entendre, ou de l’oreille pour sentir.
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— 375 —
2. Fanos-eii ua usage mouere ; « soyez {)rompis a ecouier, itjiiis u paner». 1.1
igue est une espèce d’écluse qui ne doit laisser échapper que le trop-plein
la pensée; mais si l’écluse est toujours ouverte, l’eau qui s’écoule inces
minent u’acquerra jamais de profondeur. Tenez-la donc fermée, jusqu’à ce
2. Faites-en un usage modéré ; « soyez prompts à écouter, lents à parler». T.i
lanj:
de , ,
samment n’acquerra jamais de profondeur,
que le flot qui s’accumule puisse produire quelqu’effet.
3. Ne souffrez pas que h' torrent de la passion la mette en mouvement; car
c’est alors i|u’elle fait te plus de bruit, qu’elle trouble le repos des voisins, et
qu’elle épuise les forces; — mais sans produire aucun bien. Le tourbillon
passe; mais lui est-on redevable de quelque bienfait?
4. Jetez les yeux dans le réservoir et assur z-vous premièrement s’il y a
assez d’eau [loùr faire tourner la roue ; en [d’autres termes., réfléchissez avant
de parler.
5. Ne mettez jamais votre langue en mouvement alors que colle de votre
interlocuteur n’est pas elle-même au repos. Si non, les deux courants se rencontrent, et la réaction sera si forte ipie les[paroles de l’un seront perdues [.mur
l’au-tre et rejailliront sur celui ipii les prononce, de manière à l’aveugler.
6. Veillez à ce que votre langue soit droitement pendue, avant d’en faire
usage. Nous avons remarqué que certaines langues sont pendues de telle manière qu’elles équivoqnent parfois étrangement. Nous recommandons instamment à leurs propriétaires de faire jouer le ressort de la conscience de telle
sorte que le balancier puisse marcher droit.
7. Il est des personnes qui s’arrogent le privilège do colporter toutes les
nouvelles, et font aux autres un devoir de se taire. Mais votre voisin ne permettra jamais (jue vous vous empariez d’un monopole. Si donc vous avez
quelipie secret à garder, gardez-le vous-même. (!)'■ H. Bon,va)
(ÎHironiquc locale.
T'or-fo-PellIoo. — Colléqe Vaudim. Le 10 novembre a eu lieu, dans
les classes supérieures, le concours pour obtention des bourses anonymes,
dites Burgess, de la valeur de fr. 2.50 chacune. Ces bourses étaient au nombre de, cinq, dont 2 valables pour un an, et 3 valables pour trois ans. Onze
concurrents se sont présentés; l’examen, en entier par écrit, a roulé sur la
Bible, les langues grecipie et latine, l’histoire, les mathématiques, d’après un
programme publié 3 mois à l’avance. Nous avons la satisfaction de pouvoir
dire que. les cinq bourses ont été toutes adjugées; les 2 premières aux élèves
Henri Pascal et Auguste Malan \ 2e année de Philosophie); les 3 autres aux
élèves Henri Long, Pierre Andreetti (2® année de Rhétorique), et S. Ottonelli
(1“ année de Rhétorique). Le minimum des points étant de 73fl00, les vainqueurs l'ont tous dépassé, sans toutefois obtenir au delà de 80|100.
— La société d’utilité publique la Valdese a tenu le 11 novembre sa première séance ordinaire d’automne dans le local de l’école subsidiaire fPiazza
delta Fiera). Faute de se trouver en nombre légal, la réunion n’a pas labouti.
— La vie est courte, — disait le célèbre médecin Hippocrate; — l’art est long,
l’occasion est prompte à s’échapper, l’empirisme est dangereux, le raisonnement est ditRcile.—La vie est courte, répéterons-nous, la carrière est longue
à fournir, les visées sont hautes, vouloir tout embrasser est chose malaisée,
et l’enfantemeut de la Valdese est particulièrement laborieux.
— Ecoles Sérales.Les bien-méritantes personnes qui, l’hiver dernier, ont fondé
et dirigé l’enseignement séral au profit des classes ouvrières, continuent de
se dévouer à leur tâche éminemment philanthropique. La réouverture des
écoles sérales a eu lieu dimanche 7 novembre.
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— 376 —
(¡TKront(|uc polttiquCi
Le ,11 de ce mois la princesse Marguerite a donné le jour à un ffs que
l’on a baptisé et enregistré le dimanche suivant, en lui donnant les tidtois de
Victor Ernanuel, Ferdinand, Marie et Janvier avec le titre de prince de Naples.
La marquise de Montereno, le Syndic et la Junte Municipale de Naples l’ont
tenu au baptême au nom de cette ville qui en est le parrain. — A Foccasion
de cette naissance il y aura bientôt à Naples de belles et grandes fêtes. La rue
de Tolède, la place du Plébiscité et du Municipe seront artistiquement illuminées par les appareils que le chevalier Ottino a travaillé depuis quelques mois
à leur appliquer. On fera outre cela des distributions d’argent§aux classes indigentes, et l’on exécutera en public les concerts que le maestro Mercadante a
composés tout exprès et qu’il dirigera lui même à cette occasion.
Le roi est en pleine convalescence, et reçoit de toutes partes les plus vives
félicitations de ses sujets, soit pour l’heureux et prompt rétablissement de sa
santé, soit aussi pour la naissance de son petit üls et futur héritier à la couronne de l’Italie.
Hier le discours d’ouverture de la session parlementaire fut prononcé en
son nom par le Ministre Vigliani chargé de le répresenter avec quatre autres
membres d’une Commission spécialement nommée pour cette cérémonie.
Le 15 fut prononcé à Florence l’arrêt du Tribunal Correctionnel, contre le
député Lobbia et consorts. Lobbia fut condamné à un an de prison militaire.
Martinati a 6 mois de prison, — Caregnato et Novelli à 3 mois. Bonelli fut
renvoyé absous. Nous apprenons que les condamnés ont interjeté appel.
A Milan ont commencé les débats du procès intenté en diffamation par MM.
Crispi et Mordini contre les éditeurs de l’épistolaire La Farina.
ün Décret d’amnistie a été publié le 14 courant pour les délits politiques,
ceux commis à l’occasion de l’application de la loi snr la mouture, et les contraventions aux lois de la ^arde nationale.
L’explosion d’une chaudière du Castelfidardo survenu à la hauteur de Zanthe,
lors du retour en Italie du duc et de la duchesse d’Aoste, a coûté la vie à une
15e de personnes. Nombre de personnes attachées à cet équipage se trouvent
encore à l’hôpital de Brindisi où les retiennent leurs blessures.
L’Université de Turin est fermée jusqu’à nouvel ordre. Le discours d'inauguration qui devait être prononcé mardi passé, n’a pas eu lieu. Les étudiants
se mêlant de politique ont préféré faire grève avec les cochers et s’unir à eux
pour des démonstrations.
icx'arioe. Le baron de Werther a présenté ses lettres de créances à l’Empereur.
Hspajs;n.e. L’amiral Topète a été nommé vice-président des Cortès.
L’évê(|ue ci’Avana fut arrêté à Cadix porteur de sommes considérables pour le
parti Carliste dont il était le champion.
Axiftleterre- Une ordonnance de la Reine a prorogé jusqu’au 10 janvier
prochain la session du parlement britannique.
SOUSCRIPTION EN FAVEUR D’USSEAUX.
La Rédaction de VÊcho a souscrit pour fr. 4
Anonyme . . . . . . » 2 50
ERRATA-CORRIGE DU N» 45.
Page 365, ligne l.re, au lieu de ntia. Usez r une,
________Id^____• ll.e, au lieu de corvplètementt Usez; complément, ii-j
Pignerol, J. Chiantore Impr.
A. Revel Gérant.