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Première Année.
16 Juillet. 1jB?5.
N. 28.
«Journal de T Égalise lÉVang'élîq iie Vaxidoîse
' .uriiSllût .r,H 'f* f' '■
' li;', ‘■•’a«
Vou» me seres lémoins. Acres I. 8.
Paraissant chaque Vendredi
.i
Suieanl la tirili aree ta charili.
Prix de l’abonnement Pau an
Intérieur.................i. 3
Suisse . , *. . . » 5
France, Allemagne . . » 6
(rraade-BretagniÇ|et Hollande » 8
Homiinai ro.
Recommantiations. — l.es grandes réaoioDS religieuses. - Correspondance. —
Noucelles religiemes. - Chronique taudoise. — Retue Politique, — An* Etnigraols.
La rédaction du Témoin n’avait
pas l’intention d’intervenir, comffle telle', dans la discussion engagée entre quelques-uns de ses
collaborateurs et le Cristiano Evangelico; mais nous sommes forcés
de sortir de la réserve que nous
nous étions prescrite, non point
’polir' répoirdfè èft d^tàìrt’’TouTè8 j
les attaques dont nous sommes I
l’objet avec les églises des Vallées, !
cela nous mènerait trop loin, mais
pour faire les déclarations suivantes:
1. L’article de notre collaborateur qui contenait la phrase malencontreuse, origine de toute cette
discussion , a été envoyé à l'imprimeur directement sans passer
par l’intermédiaire du directeur
du Témoin qui l'aurait certainement arrêté au défilé, ou accompagné d’observation qui en auraient
précisé la portée. Si , après cela,
la Direction n’a pas protesté ni
même cru devoir faire ses réserves,
c'est qu’elle espérait que ces quelques mots passeraient inaperçus,
d’autant plus qu’elle connaissait
la parfaite bonne foi de son collaborateur, la droiture de ses intentions et l'absence de tout esprit
de dénigrement.
2. Mais notre espérance a été
déçue. La direction du Cristiano
évangeiico s’est emparée de cette
phrase et l'a commentée et amplifiée dans son numéro 11, dans le
sens que l’on sait et a donné lieu
aux répliques du Lacédémonien et
On s'abonne: k Pignerol ju Bureau de l’administraijou .Vaision UîmÎ.
A La To.ur «jhea M. Oilli libraire. '
A Turin chez M. Goss, vf4_PiQ Quinto, ii. 15.
A fumaretebez M. Lasta||»i Pasl. Dirteltur.
Pour la France les abun^inenta se fent à la
l.ibr. Bonhocrb, s.47, Tae de LiHe. Paris.
autres grecs dont les sentiments
vaudois et en même,temps ceux de
la justice et de la vérité ont été
blessés. ’ • *
3. Sans vouloir ÿtre responsables, ni pour le fqad ni pour la
forme surtout, de tout ce que le
Lacédémonien, et maintenant le
Thébain, ont avancé et pourront
encore avancer, nouif déclarons que
si pour la forme iipus pourrions
désirer que les cho.8es eussent été
dites uu peu autrement, nous n’avons jusqu'ici rien ^fouvé d'essenÜjaLàufalait&r»ja,L Aégomêri aucune
objection importante à f^ire pour
ce qui concerne le fond meme de
ces articles.
4. Nous sommes d'accord avec
le Lacédémonien et avec le Cristiano evanyelico que nos Eglises
sont loin du but en tout ce qui
concerne les contributions volontaires et pour notre évangélisation
et pour les missions et pour les
œuvres de bienfaisance. Mais si
nous réfléchissons qu’il y a quelques années seulement, la population rurale des Vallées , peut-être
plus à son aise alors au point de
vue matériel qu’aujourd’hui , ne
donnait presque rien si ce n’est
pour les pauvres, au moment de la
communion . puis plus lard quelques centaines de francs pour les
missions; si nous considérons qu’à
Turin même on ne connaissait pas
l’esprit de sacrifice , et si d’un
autre côté, jetant les yeux sur le
rapport de la Table pour le Synode
de 1874 , nous trouvons à l’actif
des paroisses des vallées 6.358,88
pour contributions volontaires, et
24,377 56 pour celle de Turin
sans compter bien des sommes versées directement dans la caisse de
l’Evangélisation , et bien d’autres
Ud Ntiméro Emparé; 10 centimeB.
.AnpoJicef k U 4.e page 26 centime«' par ligne.
On reçoit pour abonnementa et
inaertiona de* timbrea-poate de
tout pays.
I qui ,ne sont pas' consignées dans
i des rapports, nous nous disons : ü
y a un progrès réjouissant. Dans
ces chiffres ne sont pas comprises
les contributions indirectes que les
Vaudois des Vallées payent pour
leurs écoles, par le moyen des
' conseils communaux, pareeque ces
contributions ne sont pas vonlontaires comme nous le désirerions.
Elles porteraient les contributions
' des vallées seulement à environ
40,000 francs, mais malhearense! ment, a^ouons-le, nous aurions de
la ->p«iae à -ltsa ohtAnir 'si elles ne
j passaient pas par’la caisse du ^erI cepteur.
j Nous souhaitons et nous attenI dons plus et mieux pour toutes nos
! œuvres et particulièrement pour
celle de l'Evangélisation; nous ne
; sommes pas du nombre des satisj faits; mais pour obtenir plus et
mieux il faut demander plus et
mieux. Ce n’est pas par des heurts
violents que nous arriverons au
but désiré, ni en jetant le discrédit sur une population toute entière
aux yeux des églises de l’évangélisation et de l’étranger que l’on
obtiendra «es libéralités, quand
même elles soient son strict devoir.
Que nous ayons beaucoup de vaudois réellement convertis, que nous
leur donnions nous-mêmes l’exemple de la libéralité chrétienne, que
quelques autres conditions encore
que nous n’avons pas le temps de
développer soient remplies , et
nous aurons de meilleurs résultats
et avec moins de peine !
5. Nous n’entrons pas dans l’examen de la question de ce que
le Cristiano evanyelico appelle la
décentralisation, nous le ferons
peut-être quand il se sera luimême mieux expliqué sur ce point.
2
no
WE ÏÉMOIK
En attendant, un c^nosccollabiQ^'^
leurs a mis ; à l’ordre du joti)" lu
sujet des rapports entre ifes
de révangélisatioB^et cèMes 'd«s»'chi ^d^tiWe pastorale.
Vallees et a fait une proposition
qui pourra être étudide et suivie
d’autres encore.
6. La rédaction du üristiano Ev.
nous reproche de ne pas avoir
souvent puisé dans ses colonnes,
comme nous avions espéré le faire.
Cette prétention est pour le moins
singulière. La raison en est probablement que nous n’avons pas souvent trouvé chez lui quelque chose
qui allât à notre but, que nous avons
mieux trouvé ailleurs, par exemple
dans la Famiglia cristiana qui parait chaque semaine, et enfin que
nous avons eu le bonheur d’obtenir
quelques correspondances directes
plus détaillées et plus propres à
intéresser que de très courts entrefilets ou de très secs comptesrendus de réunions de districts.
7. Enfin , sans être un journal
officiel, le Témoin maintient son
droit de s’intituler journal de l'Eglise Evangélique vaudoise, dans,
le sens que nous l’avons exprimé
dans notre programme, c’est-àdire d’un journal dont*les rédacteurs ne veulent pas faire leur organe mais celui de l'Eglise ellemême. • Bien loin de vouloir en
faire leur organe , les soussignés ,
disions-nous, déclarent hautement,
qu’il doit être celui de tout homme
d’intelligence et de cœur qui aime
notre Eglise, et plus encore que
notre Eglise , le Seigneur JésusChrist et l’avancement de son règne
sur la terre ».
Dans ce sens et non pas dans
un autre, les auteurs du programme
appelé avec trop d’esprit par le
rédacteur du Cristiano evangelico
un programme à quatre mains : on\.
eu la témérité d’intituler le Témoin, journal de Eglise Fjvangélique
vaudoise. Rappelons encore la déclaration qui suit: « Les administrations de l’Eglise, en particulier
la Table.... pourront disposer librement du Témoin pour la publication de leurs circulaires et leurs
autres communications •.
Et si le rédacteur du Cristiano
evangelico y avait réfléchi quelques instants, peut-être aurait-il
reconnu aux quatre signataires du
programme quelque droit, au point
de vue moral, si ce n’est au point
vB«^égaiÿfdôiMrhîr‘ au nottf dp jltEgliias^ éei^fce^’de hq^llë
. :■
^quelque
'_u; vil.-,
es
:d*e¿
eux
ont bian
soit dans l’enseignement, soit dans
l*évangélisatiôn\,‘soit dans toutes
les administrations.
RECOIIANDikTIOIliS
Un homme d'affaires ayant fait
publier qu’il avait besoin d’un
jeune garçon pOur l’aider dans son
office, il s’en présenta environ cinquante pour occuper cette place.
De ce nombre il en eut bientôt
choisi un et renyoyatous les autres.
« Je vendrais bien savoir, lui
dit un ami, pour quel motif vous
avez choisi ce garçon qui ne vous
a pas remis la moindre recommandation ». Vou^ vous trompez, lui
répondit ce monsieur , il en avait
un grand nombre:
1. Il a nettoyé ses souliers en
entrant et a fèrmé la porte après
lui, montrant parla qu’il a des habitudes d’ordre et de propreté ;
2. Il a aussitôt cédé son siège
à ce vieillard infirme , montrant
ainsi qu'il est hon et prévenant \
3. 11 a ôté son bonnet en entrant,
et a répondu promptement et respectueusement aux questions que
je lui ai adressées , faisant voir
qu’il est poli',
4.11 a relevé le livre que j’avais,
à dessin, laissé sur le plancher et
l*a mis sur la taj»le, tandis que les
autres avaient marché par dessus,
ou l’avaietU poussé de côté; prouvant ainsi qu’il est soigneux-,
6, Il a tranquillement attendu
son tour au lieu d’écarter les autres
pour se l'Ousser en avant, montrant
qu’il est modeste:
7. Pendant que je lui parlais, j’ai
observé que ses habits étaient soigneusement brossés , ses cheveux
en bon ordre et ses dents blanches
comme le lait. Pendant qu’il écrivait son nom j’ai observée que ses
ongles étaient propres, au lien
d’être teints de jais comme ceux
de ce beau petit homme en jaquette bleue.
N’ appelez-vous pas tout cela
des lettres de recommandation ?
A mon jugement, tout ce que je
puis apprendre d’un garçon en me
servant ff©Jines yeux pendant dix
minutesvabii mieux que les plus
belles lekree dopt il serait porteur.
fCKronicle J.
Les grandes réunions religienses
Des doutes sur Vopportunité des
réunions de prières, comme il y
en a eu un grand nombre en Angleterre , en Suisse, en France et
ailleurs, se sont sans doute présentés à l’esprit de plusieurs parmi
nous Ne peut-on pas prier et s’édifier sans aller au delà des mers,
se deraande-t-on? — Nous trouvons
dans une lettre adressée par M. A.
Fisch de Paris à VEglise Libre la
réponse suivante à des objections
dq ce genre:
• Dans quel but et pour quel
objet spécial avons nous été convoqués à Oxford et à Brighton
S’agissait-il uniquement d’aller entendre là bas un exposé complet
et systématique de cette doctrine
de la sanctification par la foi, qui
(je le dis en passant) ne nous est apparue une nouveauté que parceque
nous n’avons pas su la voir dans
notre Bible et la mettre en pratique dans notre vie de tous les
jours? Non évidemment, Si nous
n’avions pas eu d’autre objet en
vue que d’étudier une doctrine, il
n’était pas nécessaire de franchir
le détroit, car nous avons entre
les mains de nombreuses brochures
où ces idées soi-disant nouvelles
sont exposées tout au long. Le
véritable but de cette convocation
a été , ainsi que Pearsall Smith
nous l’a rappelé à plusieurs reprises , de nous mettre en contact
plus direct avec Dieu et de recevoir ce baptême du Saint Esprit
que Jésus-Christ a promis à son
Eglise dans tous les âges. Et si
l’on objecte que Dieu peut se révéler partout à nos âmes , aussi
bien dans le silence du cabinet
qu’au milieu de nombreuses assemblées de chrétiens, je réponds qu’il
y a évidemment des bénédictions
toutes spéciales promises à la prière
en commun. Les premiers disciples
ont éprouvé sans doute individuellement l’action du Saint Esprit,
mais on ne peut nier cependant
qu’ils ne l’aient ressentie d’une
manière toute particulière quand
3
LG TÉNOnt
m
ils étai^nitousassemblés+d’un-coBo*^
muD accord dans un mâate iieâv
Or, c’est là l’expérience qu’ont faite
les chrétiens réunis à Brîgrhton. Ils
ont assiégé ..pendant;! une semaine'
entière le trône du Toat-Pnissant;
ils ont cherché, ensemble sa présence dans l’hutniliation et dans un
sentiment de parfaite confiance en
ses promesses; et Dieu a exaucé
ces supplications en ouvrant les
canaux des deux; des milliers de
chrétiens attiédis ont été' remplis
d’un nouveaux zèle, des âmes nombreuses ont été converties; telle
a été la réponse de Dieu à ce concert de prières. Mais, dira-t-on
peut-être, des réunions de ce genre
sont-elles bien opportunes, à un
époque aussi troublée que la nôtre,
alors que nous n’avons pas un
jour à perdre pour livrer bataille
à l’incrédulité qui nous menace
de toutes parts? Ne risquent-elles
pas d’énerver et d’amollir nos
âmes déjà si disposées à la paresse?
S’il était vrai que ces belles assemblées eussent pour résultat de
nous rendre impropres à l’action
et àla lutteije n'hésiterais pas à
dire: Que cejle de firighlûn soit
la dernière! Mais il y a dés faits
nombreux et concluants qui prouaent qu’elles ont eu un résultat
tout opposé et qu’elles on produit
un accroissement de zèle et d’activité chrétienne.... Les pasteurs
sont unanimes à déclarer que depuis leur participation à ces réunions leur ministère a été plus
fructueux, leur prédication plus
efficace, que des conversions sont
venues les surprendre et les réjouir
et que leurs forces spirituelles ont
été décuplées. Ne regrettez donc
pas, dirai-je à tous ces chers collègues que j’ai reucontrés là bas ,
ces dix journées passées sur le
Thabor. Elles ne seront pas perdues
pour nous , puisque nous sommes
l'edescendus dans la plaine fortifiés
dans notre âme et mieux armés
pour le combat! A l’œuvre maintenant et bon courage ! •.
(ÎTorrcs|ïonbftnce
Monsieur le Directeur,
L’accueil que vous avez bien voulu
faire à ma première lettre m’enhardit
à vous en aaresser une seconde. Je n’ai
le di’oitid’en réclamer i’inserlion,
car je n’ai pas à ine. défendre, et vous
ne la publierez que si., vous y voyez
quelque ultlilé. Mon inleution resl pas
non plus d’attaquer, quoique je me
dispose à examiner un point jpariiculier du dernier numére du Cnsliano
Emngelico; elle est moins encore de
défendre et de justifier le Témoin, ce
qui n’est pas de ma compétence, et
que vous trouveriez peuirétre mauvais.
Le Crisitaiio voudrait ii[ue, en comptant les sommes fournies par les paroisses, Von n'y comprit pas ce qm les
paroissek n’onl pas contribué et d’un
autre côté qm Von n'exaqérdt pas, jusqu’à l’appeler incalculâhle le sacrifice
fait par les fimilles vèmdoises qm ont
donné à l’œuvre un évangéliste oit un
enseignant.
La première prétention ne me paraît
pas raisonnable, et en ceci je suis
toiq-à-fait d’accord avec ces amis ou
voisins dont je vous parlais l’antre jour.
C’est même l'un d'entr’eux qui a le
premier relevé ce qu’il appelle une
erreur de jugement. Que les contributions fournies par les Vaudois passent par le canal officiel des Consistoires et de la Table, ou qu’elles
parviennent directement au Comité,
qu’elles soient recueillies par souscriptions , par collectes au temple ou à
domicile, cela imporle peu; (’essentiel
est qu’elles arrivent à la caisse de
l’évangélisation. Et si au lieu d’habiter
les Vallées, les Vaudois sont domiciliés dans quelques villes d’Ilalie, de
France, de Suisse ou de la Grande Bretagne, leurs dons pour l’œuvre d’évangélisalion n’en sont pas moins un concours de l’Kglise Vaudoise fourni par
ses enfants de la dispersion. Parceque
ce ne sont généralement que des individus, pluf OH moins nombreux, appartenant l’Egli-se anglicane qui s’intéressent à celle œuvre et non pas
officiellement celle Eglise elle-même,
dirons-nous que celle Lglise ne fait
rien?'-^ S’il m’était ensuite permis
d’adresser une question au Cristiano
je lui dirais; pour combien pensezvous que, dans les Congrégations de
nos grandes villes, les dons des amis
étrangers de toute nationalité, entrent
dans la formation de ces coiiiribulions
abondantes que vous proposez en modèle aux paroisses des vallée.s?
Quant à l’autre avertissement donné
par le Cristiano, il n’a probalilemeiil
pas pensé qu’en repoussant l’exagération prétendue, et cela même avec
force points d’exclamation, il amoindrissait jusqu’à les ridiculiser les sacrifices laits pour donner des ouvriers
à l’évangélisation. Quand on a, peutêtre, mangé de la viande tous les jours
de sa vie, — depuis qu’on a été capable d’en manger, — on a de la peine
à concevoir que d’autres aient pu pendant six ou huit ans se nourrir de
pain noir et de soupe, et que pour
leur fournir cette chétive noiiiriiiire,
leurs familles aient souvent du s’endetter. Je connais une douzaine de ces
famitlee ià et plusieurs de nos Evan
félisles, de nos Instituteurs ou de nos
tudiants les connaissent aussi bien
que moi. — On voulait établir, ce qùe
nul ne couleste, que les Vaudois doivent à leur mission un concours matériel beaucoup plus considérable et l’on
a dépassé le bnt en les humiliant. —
C’est ce qui m’est allé au cœur et ce
que je tenais à exprimer. Si dans mon
E(Jla Béotie) l’on a généralement^
diligence épaisse, le cœur n'est pàs
insensible. ; ur
Recevez etc Le Thébain.
HouneUee reitgteuseo
— Le Comité de l’école des
sciences religieuses de Paris, en présence
du vole, désormais inévitable , de la
loi sur l’enseignement supérieur,, a
résolu d’organiser cette école en faculté
de théologie qui délivrera des diplômes. Cette faculté prendra la place de
celle de Strasbourg et donnera un
échec à celle de Montauban et à celle
de Genève et, ce qui est plus important,
imprimera, nous l’espérons, un nouvel
et puissant élan au protestantisme
fiançais.
Les cléricaux ont pu assister à la
pose de l’Eglise du sacré cœur à Montmartre. Mais Ha ont eu le désappôlii-'
lement de n’y voir ni le Président de ■
la République, ni auwiti membre du
Gouvernement.
(Îriiroiiti;|ue
La Table nous prie d’annoncer que le
compte-rendu des collectes et des dons
pour la vallée de Freyssinièrè sera
donné dans le rapport au Synode et non
point dans le Témoin, comnie quelques
personnes s’y allendaieiU.
JLtê Toi**-. Vendredi 9 courant ont eu
lieu dans le Temple neuf de la Tour les
promotions des élèves du Collège, de l'Ecole Normale et de l’Ecole .supérieure des
jeunes filles. — Après le chant du cantique «C’est de loi. Père Saint », exécuté par un chœur, le Modérateur lit la
lecture du Psaume 103 et adressa à
Dieu une prière, puis il donna la parole
au professeur M. A. Malan qui lut te
di.scours qu’il avait préparé surVinsIrxiciion secondaire en Italie comparée
à celle des gijinnases allemands.
Api:é.s cela M. Weilzecker, inspecteur
de l’Ecole supérieure des jeunes filles,
fil la promotion des élèves' de cet établissement. L’Ecole supérieure a été
fréquentée pendant l’année scolaire qui
«eut de finir par 51 élèves, dont U
seulement ont subi les examens, la plupart avec succès et avec des chiures
assez élevés, quelques-unes ont un ou
deux examens à refaire enanlomne.
4
in
LE lÉHOm
M. Weilzecker a con^até,: i Qu« le
résultat de l’essai du noii^reau régieinent
qui établit, à côté de rexamen aanuel
quatre examenâ buaeslnets a été favoaux études. 2. Que la Bible est
bien étudiée. S. Que, à cause du fait que
beaucoup de nos jeunes filles ne parlent
ni l’italimi nble français dans leurs familles, la connaissance de ces deux langues laisse beaucoup à désirer malgré
les chiffres assez élevés que les élèves ont obtenus dans ces deux branches d’enseignement. — Dix élèves
parmi celles qui ont été promues avec
distinction ou complète salislaction,
ont obtenu des prix. Ce sont; Adèle
Scbreiber, Célesline Costabel pour 5®
année, Blisa Costabel pour 4®, Joséphine
Muston, Emma Peyran et Louise Forneron pour 3®, Genlile Clément et Blanche Gay pour 2®, et enfin Marguerite
Besson et Gléanlhe Turin pour 1® année.
Le Directeur du Collège et de rf.lcoIe
Normale a ensuite pris la parole pour
rendre compte des examens de ces deux
établissements. — Le nombre des élèves
du collège présents à l’époque des
examens est de 76, savoir t7 en philosophie, 17 en rhétorique, »4 en 4® et
3® année, et 28 en 2® et 1® année. —
Des 17 élèves de philosophie, 15 ont
obtenu la promotion, un a été arrêté
au milieu de ses examens par la maladie, le 17® a l’examen de malhémar
tiques à refaire en automne. — Les 9
élèves de 2® année de rhétorique ont
tous obtenu la promotion. Mais de ceux
de la première année un seul a réussi
à tous ses examens, 6 ont un ou deux
examens ii refaire, et le 8® a échoué.
— Douze sur 14 élèves de 3® et 4® année
ont été promus, deux n’ont pas ¿té
admis aux examens.
Enfin des 28 élèves de 1® et 2® année , cinq n’ont pas été admis aux
examens, les autres ont été promus,
à l’exception d’un certain nombre qui
ont un ou deux examens à refaire en
automne.
Les élèves qui ont passé par l’Ecole
Normale ont été au nombre|de 27., niais
23 seulement, répartis en quatre ans,
sinon en quatre classes, ont fait les
examens et avec des résultats généralement satisfaisants.
Quant à l’essai *du nouveau réglement sur les examens bimestriels, il
ne nous paraît pas, pour le collège supérieur du moins, qu’il ait donné tout
ce qu’il promettait el qu’il nous ail
procuré lhavanlage essentiel que nous
en espérions, c’est-à-dire un travail
plus considérable, plus intelligent, plus
profitable el plus généralement réparti
sur toute l’année scolaire. Nous en
avons obtenu cependant un avantage
secondaire , ce sont des examens annuels plus courts el moins assommants
pour professeurs et élèves. — Un grand
nombre de prix ont été accordés aux
élèves des diverses classes et M. le chev,
Bert a bien voulu faire don de son petit
vocabulaire français et'italien, à tons
les élèves de l’Ecole Normale, du collège inférieur, des classes inférieures
du Peofiiounat, qui ont obtenu la promotion? pour toutes les branches de
l’enseigflenïent.
Réunions Reli^eum. Ainsi que nous
l’avons annonce M, le professeur Ë.
Combe a présidé au temple du ,Giabas
et dans le temple neuf de la Tour des
réunions de réveil et d’édification.
Dans le temple du Ciabas, M. Combe
a rappelé, sou? fome d’introduction
le mouvement religieux qui a eu pour
manifestations principales les assemblées d’Oxford el surtout celles de Brighlon auxquelles il a assisté, et dont
le principal instrument est M. Pearsall-Smith. Il s’est refusé de nous faire
le portrait moral et physique des personnages qui ont une part principale
dans .ce réveil el a parlé snr notre
état de péché, el de cinq défauts essentiels qui régnent encore parmi les
chrétiens ou les soi-disant clirétieôs.
Ces défauts sont d’après lui et d’après
M. Smith : le doute , le pharisaisme ,
le refus de pardonner les offenses, l’or
Sjueil, la médisance, le plus qratid et
e plus constant défaut dans VEglise
de Dieu. Il a exhorte les chrétiens noncroyants à d e ven i r des chré t iens croya ti Is,
afin de pouvoir après avoir récité de
cœur le Fs. 51, chanter aussi dans le
sentiment du pardon et de la paix le
Ps. 103. Nous espérons pouvoir revenir
sur ces réunions pour lesquelles nous
remercions M. Combe.
Ecole de Théologie. Nous extrayons
du Cristiano Evangelico : Les examens
annuels de l’Ecole de théologie de Florence ont duré’trois jours: ont achevé
leur triennium les* étudiants B. Revel,
P. Andreelli el G. Rochal. Ont été promus en 3® année; H.Ribet el F. Rostan.
Trois étudiants de 2® année devront
faire ou refaire leurs examens en automne. — Ont été promus en 2® année
les étudiants J. Maraude, E. Jaila, Ë.
Borelli et J. Beux. — L’année scolaire
a ainsi été fréquentée par 12 étudiants.
Outre les examens annuels, ont eu<
lieu les dernières épreuves des candidats J. D. Rostan el H. Pascal, el les
examens généraux des étudiants C. A.
Tron et W. .Meille, auxquels il ne reste
plus qu’à présenter une thèse, un
sermon et une catéchèse.
Beuue poUtique
italie, La présidence de la Chambre des députés a nommé la Commission d’enqiièie pour la Sicile dans la
personne de .MM. Bonfadini, Paternostro e Varè.
Le prince Humbert est parti de
Vienne pour Londres où il a fait une
visite au prince de Galles.
Un ouragan a fait des ravages et de
nombreuses victimes à Motta-Visconii
sur la TesaiD et sur une grande étendue de territoire.
H. Niçotera, député de Salerno, a fait
a ses élécleàrs un diaeonrs dans lequel il se désigne comme chef de la
gauche conslitutionnelle en opposition
a la gancbe radicale qui aspire à chan*'
ger les bases du Gouvernement.
iRnsseee. — Nouveaux désastres en
Normandie, dans les environs de Lyon
et en Savoie.
L’assemblée nationale a continué à
discuter la loi sur l’enseignement supérieur.— La discussion sur l’électiou
de la Nièvre viendra en8uite|, el immédiatement après la troisième délibération de la loi des pouvoirs publics.
JÇ«jpa^tte. On annonce de Miranda
une victoire des alpbonsistes. Les carlistes ont perdu 400 hommes entre
morts et blessés.
Alieittaffime. — L’Empereur d'Allemagne a fait annoncer sa visite au
Roi d’Italie pour le mois d’octobre.
L’entrevue aura lieu â Milan.
La lutte électorale pour la Chambre
des députés en Bavière est très acharnée. Le parti clérical espère remporter une victoire qui lui sera disputée
par le parti libéral national.
Aux Immigrants!
Une nouvelle voie s'ouvre devant
les personnes qui, désirant émigrer
parceque leur pays ne leur offre pas
suffisamment de ressources, refusent
cependant de se porter vers l’Amérique
du Sud, instruits par l’expérience de
ceux qui y ont été. La Nouvelle Zélande est une colonie anglaise très
prospère, et qui offre â l’émigrant des
garanties beaucoup plus sérieuses que
le Rosario ou la colonie AlexandraLe transport des émigrants se fait gratuitement sur des vaisseaux du gouvernement anglais, el une commission
pourvoit â leurs besoins à leur arrivée.
Les terres y sont des plus fertiles,
le climat sain, la main d’œuvre bien
payée, ensorle qu'il est facile â un bon
travailleur de s’établir bientôt pour
son compte. Pour plus amples renseignements s’adresser â M. Giovanni
Glyn, N. 7, Livorno.
Ernest Robert, Gérant el Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascarelli.