1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
¿jinée XXXIX.
20 Mai 1904.
N. 21.
ECHO
VALLEES
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Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
"o^^TtouteTiiTchoses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
SOMMAIRE ;
congrès de la Paix Le lils de
Dieu supérieur aux Anges Echos
de la presse — En Pragela — Questions morales et sociales — Chronique
— Programme du Congrès de la Paix
_ Nouvelles et faits divers — Eevue
Politique.
Le Fils de Dieu supérieur aux Anges
(Hébr. I, 4)
Au Congrès de la Paix
Nos lecteurs voudront bien nous pernettre d’attirer aujourd’hui leur atten;ion d’une manière toute particulière
iuf le premier Congrès national de la
Paix qui va s’ouvrir à Turin et dont
nous donnons le programme dans une
Mitre partie du journal.
Nous recommandons a ceux qui le
peuvent de prendre part à ce Congrès.
Qu’ils ne disent pas qu’ils n’y ^feront
rien. Qu’ils se souviennent plutôt que
tous ceux qui travaillent aux œuvres
de moralité, de relèvement et de progrès,
tous ceux qui luttent contre le mal
dans ses diverses manifestations trouvent
précisément dans l’indifference, 1 inertie
et le scepticisme du grand nombre le
grand '’obstacle contre lequel vont le
plus souvent se briser leurs efforts.
Aussi est-il de toute importance que
ceux qui sentent combien il faut d energie, de courage et de persévérance
pour lutter avec succès contre les grands
fléaux qui affligent l’humanité, manifestent d’une manière visible leur interet
et leur sympathie pour les quelques
Vaillants qui mettent toutes leurs forces,
leurs talents et leur influence au profit
de ces saintes causes. Il n’est nullement
nécessaire que tous ceux qui assisteront
au Congrès y prennent la parole. Que
le nombre des adhérents soit considérable et que tous assistent aux séances
et s’intéressent aux questions qui y
seront discutées, et le Congrès aura
Une bonne influence et contribuera au
progrès de la cause de la paix dans
notre patrie.
Pour la même raison nous prions tous
ceux qui le peuvent — et ceci est plus
facile — de prendre part à la çjanifestation pacifiste qui aura lieu a la
Tour le 2 juin à l’occasion de la visite
des membres du Congrès. Qu’ ils y
trouvent un accueil si sympathique, une
démonstration d’intérêt si vrai et si
vivant pour l’œuvre qu’ils poursuivent,
qu’ils en soient encouragés et que le
Souvenir de cette visite leur reste comme
quelque chose de fortifiant en meme
temps qu’agréable.
' t
La supériorité du Nouveau Testament
sur l’Ancien consiste en ceci, que Dieu
nous a parlé, et a opéré le salut pour
nous, par son Fils. Toute l’Epître est
le développement de la gloire de la
personne et de l’œuvre du Fils. Plus
nous connaîtrons et aurons le cœur pénétré de cette vérité mieux nous saisirons la plénitude du salut que Dieu
nous a préparé. Connaître Jesus-Christ
et sa gloire est notre sauvegarde, et le
sûr moyen de croître dans la vie chrétienne. Or Jésus est supérieur aux Anges,
à Moïse, à Josué, à Abraham, à Lévi et
à Aaron.
Jésus est supérieur aux Anges. Il est
vrai que la loi fut donnée au peuple
d’Israël par le ministère des Anges,
que dans l’Ancien Testament nous
voyons que Dieu s’est souvent révélé
sous la forme d’un ange, en particulier
par celui qui est appelé V Ange de sa_
face. Mais les anges ne sont que des
créatures, qui peuvent montrer un pouvoir céleste, et prononcer des paroles
de vérité céleste. Ils sont meme appelés des Fils de Dieu. Mais Jésus est le
Fils de Dieu. A lui seul il a été dit :
^ « tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré ». I.’infinie supériorité du Fils
sur les anges est la mesure de l’excellence de cette vie céleste qu’il apporte
et qu’il communique. Il est lui-même
cette vie, et celui qui a le Fils a la vie.
Le Fils a été engendré par le Père
dès les temps éternels, mais il a été
engendré de nouveau par sa résurrection d’entre les morts. Par l’incarnation,
l’union de la nature divine avec la nature humaine ne fut que commencée.
Elle dut être perfectionnée par sa volonté humaine entièrement soumise à
la volonté de Dieu jusqu’à la mort. Par
sa résurrection il fut déclaré le Fils de
Dieu avec puissance, dans sa personne,
et il introduisit l’humanité, dans la parfaite communion et égalité avec Dieu,
le Fils de l’homme fut engendré à l’image
et à la gloire parfaite du Fils de Dieu.
De ses anges Dieu fait des vents, c’està-dire des serviteurs rapides comme le
vent, et des flammes de feu, ou des serviteurs ardents d’amour et de zèle.
Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô
Dieu est éternel, le sceptre de ton règne
est un sceptre d'équité. Le Fils est Dieu,
ce qui, pour le croyant n’est pas seulement un froid article de foi, mais une
précieuse vérité pour la nourriture de
son âme, de sa vie intérieure. Notre
âme l’adore comme tout puissant, pour
opérer en nous le « vouloir et le faire »
jusqu’à la fin. Comme Dieu opère par
l’intérieur et en secret, dans chaque
être de la nature, ainsi Jésus-Christ est
toujours présent pour opérer le salut
au dedans de nous. Comme Dieu son
Père, il est roi du ciel et de la terre,
et son règne est éternel, et ne peut
être ébranlé. C’est un règne de justice
et de paix comme celui de Melchitsedek.
Dieu l’a oint d’une ¡mile de joie par privilège sur ses collègues. Parce qu’il a
aimé la justice et haï l’iniquité Dieu
l’a oint, à son ascension, de toute la
plénitude de l’esprit saint, pour qu’il
pût le répandre sur son Eglise, ce qui
fut sa couronne de joie. C’est ainsi qu’il
jouit du travail de son âme. Combattons notre inclination à la paresse, à
la crainte, et à l’incrédulité, par la certitude que notre Rédempteur est Dieu,
tout puissant, toujours présent et fidèle,
et dont l’amour saint est le même hier,
aujourd’hui et éternellement. C’est lui
qui a créé l’univers, et c’est lui qui le
conserve ; c’est lui aussi qui nous a
donné la repentance et la foi, par lesquelles nous sommes devenus membres
de son Eglise, c’est lui qui la conserve
et la sanctifie, et qui viendra bientôt
l’enlever et la recueillir auprès de lui
pour la rendre participante de sa gloire.
C’est par son Fils que Dieu nous a
parlé, et nous parle encore par son
Esprit, par ce Fils créateur et conservateur du monde, assis maintenant à la
droite de Dieu, qui seul peut agir sur
notre cœur, et le remplir de sa vertu
divine, dont les ennemis deviendront
le marchepied.
Quant aux anges, ils sont des esprits au service dè Dieu, envoyés pour
exercer un ministère en faveur de ceux
qui doivent hériter le salut. Ils viennent, il est vrai, du trône de Dieu et
sont les instruments de sa puissance,
mais ils ne peuvent pas nous délivrer
du péché, nous introduire dans la communion avec Dieu et nous communiquer la vie spirituelle. Ils nous invitent
plutôt à regarder au Fils qui s’e.st fait
homme, et qui, comme tel, siège sur
le trône, et n’a d’autre but, dans les
diverses dispensations de sa providence,
que de nous préparer à régner avec
Lui dans la gloire. D. T.
Echos de la presse
L’empereur d’Allemanne a ses fils.
La Semaine Religieuse de Geneve, reproduit le discours que l’empereur Guillaume prononça il y a quelques mois à
la confirmation de ses deux fils.
En voici quelques extraits :
« Dans le remarquable discours que
votre directeur spirituel (M. le pasteur
Dryander) vous a adressé, il vous a
exhortés, avant tout, à devenir des per
sonnalités. C’est la, a mon sens, ce qui
importe essentiellement au chrétien dans
les temps actuels. Nous pouvons affirmer, en effet, que notre Seigneur a été
la personnalité la plus personnelle qui ait
jamais vécu parmi les autres hommes.
On vous a parlé durant votre instruction et l’on vous parlera encore de
beaucoup d’hommes célèbres : philosophes, hommes d’Etat, rois, princes ou
poètes. Vous avez lu d’eux des sentences et des paroles qui ont forme
votre esprit et enflammé votre cœur.
Mais, après tout, ce ne sont là que des
paroles humaines, et aucune parole humaine ne peut être mise en parallèle
avec une parole de notre Seigneur.
Jamais homme n’a eu, par sa parole,
au même degré que Jésus, le pouvoir
de diriger vers un même but des individus de toutes les races, en leur
inspirant le désir de lui devenir semblables, bien plus, de faire pour lui le
sacrifice de leur vie. Et ce miracle produit par le Christ seul, vient manifestement du fait que ses paroles, inspirée
par le Dieu vivant, éveillent la vie
nouvelle et demeurent des paroles de
vie même après des milliers d’années,
alors que celles des sages sont depuis
longtemps effacées de la mémoire des
hommes.................................
«J’ai nommé Jésus-Christ la plus personnelle des personnalités, et j’ai eu
pour cela mes raisons. Ce qui nous
arrive à tous dans la vie, ce qui ne
peut être évité par les hommes, lui est
également arrivé. La bataille des idees
s’est déchaînée autour de lui. Les uns
se sont déclarés pour lui, d’autres ont
hésité et sont demeurés dans le doute,
beaucoup ont été contre lui. Mais ce
que l’on ne peut nier, c’est qu’aujourd’hui encore, le Seigneur est une personnalité vivante, que nul ne peut ignorer, et à laquelle les adversaires les
plus violents ne font que servir de
témoins. Aujourd’ hui encore, sa lumineuse présence, perceptible seulement
à notre regard spirituel et sensible seulement à notre âme, rayonne au milieu
de nous; elle fortifie, soutient, console,
mais elle éveille aussi la contradiction
et l’opposition. Et justement parce qu’on
ne peut la mettre de côté, tout homme
se sent contraint, qu’ il le veuille ou
non, de régler l’œuvre qu’ il poursuit,
le rôle qu’il joue, la vie qu’il mène
d’après l’attitude qu’il a prise à l’égard
du Sauveur, et de se demander si oui
ou non il marche dans sa-voie et agit
suivant sa volonté. Sa conscience, si
elle vit encore, le renseignera toujours
fidèlement sur ce point...............
Je ne vous souhaite qu’une chose, et
de tout mon cœur, pour votre carrière
future : agissez et travaillez sans trêve
ni repos ; c’ est la la base de la vie
2
m
— 2
chrétienne. Christ nous en a donné
1 exemple. Ouvrez les Ecritures et lisez
les paraboles du Seigneur. Celui-là est
le plus durement puni qui n’agit pas,
qui reste passif, se laissant aller au
courant de la vie, et laissant travailler
les autres, comme le serviteur inutile
de la parabole des Talents. Quelles que
soient vos inclinations personnelles, quels
que soient les dons que vous avez reçus,
que chacun de vous s’efforce d’agir
pour le mieux dans son domaine, de
devenir une personnalité, de se développer en même temps que sa tâche,
de bravailler et de progresser suivant
l’exemple que le Sauver lui a laissé !..
Du Relèvement Social :
Le ipaitement scientifique du mal.
..D’où viendra le remède ? Je n’hésite
pas à répondre, au risque de paraître
bien optimiste, que le remède aux maladies sociales comme aux maladies
physiques est dans la nature elle-même.
La^ nature des choses détruit les familles qui prétendent vivre en dehors
de la morale : elle assure la prospérité
je veux dire la multiplication et la perpétuité des familles qui respectent leurs
véritables conditions d’existence. Les
premières sont vouées à la stérilité et
à la disparition. Les autres constitueront seules la Société de l’avenir Les
familles saines formeraient-elles aujourd’hui l’exception, la victoire leur est
assurée sur les familles qui aujourd’hui
les raillent : elles sont la souche d’où
surgira demain la forêt humaine.
La sélection des familles, tel est donc
le remède que le travail lent et sourd
de la nature oppose au dévergondage
d une civilisation gangrenée.
^ L’avenir appartient-il à la paix ? Nous
n’en savons rien, mais quand même la
perre homicide devrait disparaître, les
épreuves, les luttes ne seront pas épargnées aux peuples civilisés. On peut
meme dire qu’au regard des luttes industrielles et intellectuelles que devront
affronter nos petits-fils, les conflits à
main armée auront été des idylles. Le
monde appartiendra aux hommes d’acier que les plus rudes travaux n’effraieront pas. L’énergie du caractère
sera de plus en plus nécessaire non pas
seulement pour prospérer mais pour
subsister. Pour les races insouciantes
et indolentes, il n’y aura de place que
dans les cimetières.
Or le caractère énergique comme
l’organisme vigoureux, ne peut se former qu’au milieu d’une famille saine.
Sans se piquer le moins du monde
d’être prophète, on peut donc prédire
avec une rigueur scientifique le lent
abaissement des nations, des races qui
font consister leur bonheur dans la
transgression de la discipline sexuelle.
Faut-il donc désespérer de l’avenir
national ? Je ne le pense pas. Si le mal
était suffisamment connu et compris, il
serait plus qu’à moitié vaincu. La vraie
liberté de l’homme consiste à comprendre les lois qui conditionnent son existence et son activité. La démonstration
scientifique a plus d’efficacité qu’on ne
le ^ croit souvent. N’écoutons pas les
rhéteurs qui déclament contre l’esprit
de la science et sachons mettre la puissance de la démonstration au service
de la vérité morale. Nous souffrons
trop de la contagion du faux esprit
scientifique pour hésiter à demander
des armes à la science authentique.
On croit ou parait croire généralement que notre zèle pour la morale
domestique et sexuelle est l’effet de
préjugés religieux s’il n’ est pas une
hypocrisie pure et simple : montrons
donc que nous parlons au nom de l’hy
giene sociale, comme nous l’avons fait
dans la campagne anti-ralcoolique. Lutter
pour la morale domestique, c’est lutter
pour l’intégrité du cerveau humain.
On parle beaucoup aujourd’ hui de
prévoyance sociale, mais on oublie
trop souvent que l’assise de la prévoyance sociale, c’ est cette moralité
domestique qui nous'préserve de léguer
à notre postérité des volontés débilitées
et des organismes avariés. Le solidariste qui sourit de la discipline sexuelle
ou assiste indifférent a son ébranlement
n est qu un jongleur ignorant le premier
mot des choses dont il parle avec
emphase.
Reorganiser scientifiquement la morale domestique, qui a reçu tant de
coups depuis deux siècles, est la tâche
urgente de l’heure présente. Les pornographes contraindront les plus indifférents a 1 avouer. Puisse-t-on se mettre
a 1 oeuvre avant que la Nature nous ait
frappés d’une sentence inflexible !
GASTON EICHAED
Il PIIQIII
Parmi les morts et les blessés.
Le 2 0 du mois passé, revenant de
l’examen d’une de nos écoles de l’Envers Pinache, j’attendais, vers midi, à
Pinache l’arrivée du tramway de La
Pérouse, pour rentrer au Pomaret que
j’avais quitté, le matin, d’une manière
moins commode. La grande route se
trouvant coupée, depuis la veille, sur
une centaine de mètres par le Rio
Albona en fureur, il m’avait fallu, pour
me rendre à l’Envers Pinache, enjamber
le mur du pont du Cluson et dévaler
par une échelle dans un pré pour aller
ensuite, à travers d’autres prés, faire
le tour par la route de Fénestrelles en
amont de La Pérouse.
Un brave catholique, du nom de San
Martino, qui assistait à cette gymnastique et aurait voulu m’aider, avait
cru devoir me faire l’aimable recom
mandation que voici ; Badi, signor ministro, Lei è pesante e la sua vita è preziosa... Le pauvre homme ne se doutait
pas qu’à ce moment, là-haut, dans la
montagne, un de ses gendres gisait depuis de longues heures, la tête à moitié
fracassée, avec une centaine environ
d’autres victimes, sous une avalanche!
Je ne me doutais pas non plus d’une
si épouvantable catastrophe, lorsque,
le tramway que j’attendais ayant atteint
son point d’arrêt, j’entrai dans le compartiment d’où une voix m’avait appelé
et où je me trouvai en présence de M.
le sous-préfet de Pignerol, d’un lieutenant des carabiniers, d’un médecin militaire, d’un lieutenant des Alpins, d’un
élégant et svelte monsieur, que je sus
ensuite être le correspondant de la
Stanipa, etc. Voyant tout ce monde et
les autres wagons bondés de soldats
qui étaient pourvus de pelles et de pics,
je pensai à notre route du Pomaret
à moitié détruite, à La Pérouse qui
avait failli être inondée, et je demandai au sous-préfet s’il venait aviser aux
dégâts faits par l’eau. « C’est de bien
«autre chose qu’il s’agit, me répondit« il. Il y a 75 hommes (i) ensevelis
« sous une avalanche, au Beth, et nous
« allons tâcher de les en sortir et d’en
«sauver le plus grand nombre possi« ble ! » Quant aux détails, il n’y en
(1) On sut plus tard qu’il y en avait davantage.
avait pas d’autres, tout se réduisant au
langage laconique de la dépêche reçue
le matin par le sous-préfet et de celles
reçues par la Stampa et, me semble-t-il
aussi, par la Gazzetta del Popolo.
Rentré au Pomaret avec cette triste
nouvelle, je m’empressai, d’accord avec
le sous-préfet, d’en informer notre conseiller provincial, M. le chev. Coucourde,
qui fit aussitôt ses préparatifs pour aller,
accompagné de son fils Oreste, rejoindre en Pragela les autres autorités.
Les choses ne se firent pas facilement
pour lui non plus, car il dut faire faire
à sa voiture le tour par le chemin
inondé, mais qui tenait encore, de l’Envers du Pomaret, pour atteindre La
Pérouse.
Le vendredi suivant, des dépêches
du chevalier Coucourde ayant amené
au Pomaret MM. les docteurs chev.
Rostan et vétérinaire Giugiaro du Perrier, avec MM. les pasteurs Léger du
Perrier et Soulier de Massel, pour s’entendre au sujet du transport des blessés
et des funérailles des vaudois morts,
nous attendîmes jusques assez tard,
dans la soirée, le retour de M. Coucourde. Celui-ci arrivé, nous pûmes
nous faire, d’après ses récits, une idée
de l’immensité du désastre. C’était horrible. Mais on ne pouvait rien savoir
encore du jour des funérailles ni du
transport des blessés. Les docteurs Rostan
et Giugiaro. décidèrent donc de s’en
retourner et M. Léger avec eux, en
attendant de nouvelles informations. M.
Soulier trop éloigné de chez lui, resta
au Pomaret.
Toute la journée du samedi se passa
sans que nous pussions savoir rien de
nouveau. Vers le soir, M. Léger nous
était revenu et nous décidâmes que si
une dépêche que nous lançâmes au
^ous-préfet ne nous amenait pas de
contr’ordre ou demeurait sans réponse,
nous serions partis le lendemain pour
le Pragela, afin de ne pas nous exposer à laisser enterrer comme catholiques
les morts vaudois.
Le lendemain matin, dimanche, n’ayant
rien reçu, nous partîmes de La Pérouse,
1 un de nous avec le chev. Coucourde
dans sa voiture, les deux autres avec
son fils Arthur, le jeune avocat M. Jean
Gay et un parent d’une des victimes
catholiques, dans une voiture de louage.
Le temps était sombre et pluvieux et
il devait être encore bien mauvais dans
la haute montagne.
Avant d’arriver à Fénestrelles, nous
rencontrâmes le lieutenant Testafochi
avec son détachement d’Alpins, qui, à
l’ouïe du désastre et sans autre ordre
que celui d un sentiment de patriotique
humanité, avaient accompli, du mercredi dans la nuit, au Jeudi, une marche héroïque de treize heures pour se
rendre du Perrier au Beth, en se frayant
un chemin a travers les neiges du Col
du Pis et des crêtes qu’ils durent ensuite côtoyer, le tout au prix des plus
grandes fatigues et au péril de leur vie.
Nos voitures s’arrêtèrent et nous causâmes un instant avec cet officier, pour
savoir à quel point en étaient les choses. Comme ils étaient brûlés, ces braves ! brûlés tout à la fois par le soleil,
par le reflet de la neige et par l’air
de la haute montagne ! Ils n’étaient pas
rouges, ils étaient noirs 1 Quelques-uns
d entre eux avaient contracté des
ophthalmies, d’autres avaient les lèvres
énormément enflées, d’autres le visage
boursoufflé. Et leur jeune et beau lieutenant, avec quelle simplicité, avec
quelle modestie il parlait de ce qu’ils
avaient fait 1 Ah ! le courage militaire.
qu’il est admirable, qu’il est attrav
qu’il est sublime, quand il s’emot
à lutter non pas pour la mort
contre elle, non point à tuer înaj.
sauver I
Après une halte à Fénestrelles, wJ
reposer les chevaux et les noun^
nous restaurer nous-mêmes, nous cd
tiquâmes vers Pragela et à 2 ^
l’après-midi nous étions à la Ru£
Notre intention était de pousseri^q
droit, jusqu’à Traverses; mais le son
préfet, qui était là, nous arrêta au pj
sage, et bien nous en prit.
{Â suivre). J. Weitzeck^:
QUESTIONS MORALES ET S0C1ÄH
Pour les enfants.
Nous avons reproduit dernièrema
un article d’un journal français sur R
dispensaires pour nourrissons. 1*:,
On nous écrit à ce propos de Sj
vone, qu’une institution de ce gem
va s’établir dans cette ville.
Ce sera sans doute la première e
Italie. Aussi, croyons-nous intéresst
nos lecteurs en donnant la substaSe
de la circulaire qui annonce l’établfe
sement de cette œuvre, ce que nou
faisons avec d’autant plus de pl^
qu’elle porte la signature de nlr
ami M, l’ingénieur Miegge, ancie
elève de notre Collège.
La Société d’Assistance publique
dit la circulaire, a institué dans
sein une «. Section d’Assistance aux M»
tissons» comprenant un Laboratoirepm
la préparation hygiénique du lait, destin
à 1 alimentation des enfants qui, jb
des raisons plausibles ne peuvent jont
des bienfaits de l’allaitement mater|^
et un Cabinet médical pour visite '¡^
nourrissons et conseils aux mères.- .
La qualité du lait fourni par le" la
boratoire sera rigoureusement contrôlé
chaque jour par le Bureau municipa
d’hygiène.
Ee lait sera préparé avec le pÎui
grand soin sous la direction de l’Offi
cier sanitaire de la ville, avec les 'S
rections necessaires pour proportion!^
ses qualités digestives à la capaçÉ
des tendres organismes auxquel il
destiné.
La distribution en sera faite en
cons hermétiquement fermés contenatîl
chacun la quantité nécessaire pour uni
tétée, variable suivant l’âge et la con^
titution de l’enfant.
Les enfants doivent être présentés
périodiquement au cabinet médical qti
contrôlera les résultats de l’allaitemeni
et prescrira les rations qui devro^
etre fournies par le laboratoire.
Le lait se vend au prix commerci^
moyen. Le but de la Société et d^
Médecins qui prêtent leur concouri
sans aucune compensation , c’ est d§
fournir gratuitement aux mères, noi^
pas la nourriture pour les bébés, mai#
d un cote la préparation rationnelle d|
celle-ci, laquelle exige des connais|
sances, des attentions des soins, del
frais qu il est difficile d’avoir dans de#
maisons particulières et de l’autre toui
tes les directions qui peuvent êtrl
utiles pour pratiquer selon les règle#
1 allaitement artificiel ou mixte et pouif
^ hygiene generale des enfants.
La distribution du lait commencer£|
dès que seront parvenues à la Société deJ
demandes pour 20 enfants au moins...'.q
Nous souhaitons que l’initiative de|
la Société présidée par M. Miegge ait|
le succès qu’elle mérite, et que l’exem-i
3
^.i'ple de Savone trouve des imitateurs
È^idans d’autres villes de notre patrie.
C Ä O ]M I Q iJ 15
— 3 —
épart et arrivée de missionnaires.
.Monsieur et Madame Coïsson nous
quittés, après un an de séjour au
uiailieu de nous, pour retourner à leur
^t^amp de travail au Zambèze. Une
i'i-réunion d’adieux convoquée pour di-inanche soir a rassemblé dans le temple
la Tour de nombreux amis venus
i'iide la Tour et des paroisses voisines,
•¡^rtout de Saint-Jean. M. le pasteur
?ifJMiier d’abord, qui présidait, puis M.
F' -le professeur Jalla parlant au nom de
^ «nos sociétés de missions, MM. les pas'<ieurs Gay de Saint-Jean et Pons de la
I;, -Tour ont exprimé à nos chers missionf.-vjiaires l’affection que nourrissent pour
" eux leurs amis, l’église dont ils font
, ^partie et l’église vaudoise tout entière,
fit'.et le vœu que l’intérêt pour les missions
devienne de plus en plus vivant au
’ 'sein de la population vaudoise, qui
i.- .»loin de s’appauvrir en donnant non
¿ÿ-'.iseulement ses biens mais ses enfants
;pOur les missions, s’est déjà enrichie
et s’enrichira encore de nouvelles bé‘nédictions.
i- -‘ij. En même temps qu’une réunion d’a, . -dieux à M. et M.me Co'isson, c’était
-¿une réunion de bienvenue à M. le
- ■ /missionnaire Pascal qui revient pour
i*. ■ la première fois au pays natal après
i-' ^Ireize années de séjour au Lessouto.
'■ .'.„Peureusement le climat du Lessouto
rien à faire avec celui du Zambèze,
’■t.'-'èt M. Pascal ne revient pas pour refaire sa santé qui paraît excellente
’■^'-.ipais pour revoir les siens et jouir d’un
■ ifÇ'eu de repos bien mérité. Les deux
'-inissionnaires en remerciant les présents
ce témoignage d’affection recommandent l’œuvre à laquelle ils se sont
[t. consacrés à l’intérêt, à la sympathie et
f-'- '"aux prières de tous les chrétiens,
y Une réunion plus intime avait eu
. , lieu samedi après midi à l’Ecole supé"’-S rîeure, où bon nombre de membres de
nos sociétés de missions (Zambézia,
r.Via Uliva, Coppiers, Pra del Torno)
V et plusieurs amis avaient voulu offrir
une simple et cordiale réception à
et iM.me' ,Co'isson et à M. Pascal.
^!On a souh’aÎtê^!^à'* ceux qui partaient
un heureux ^r'ëtèur à leur poste d’honneur et de travail, on s’est réjoui de
: voir dans leur bonne mine les heureux
^’"effets de l’air natal et du repos, on
s’est reproché de ,ne pas les avoir en-, ■ tourés autant qu’on l’aurait voulu et dû,
on leur a recommandé de nous donner
des nouvelles par le moyen de nos
journaux et l’on a recommandé à Dieu
les chers enfants dont ils sont obligés
? . de se séparer. Deux heures se sont
ainsi rapidement écoulées au milieu des
cordiales conversations assaisonnées de
^¿'bonnes tasses de thé servies par les
^-'jdames.
- M. et M.me Coïsson sont part^ mardi
à 3 h. i\2 amenant leur plus jeune
■Z' enfant, de 7 mois, et laissant les quatre
autres aux soins de leur tante M.lle
-’^ Coïsson. Ils ne s’arrêteront à Paris et
. à Londres que le temps nécessaire pour
leurs achats et s’embarqueront dès les
premiers jours de juin. Ils ne traversi seront plus le désert en -wagon à bœufs;
'"vt le chemin de fer les amènera directei ment aux Chutes. Que Dieu les accom^agne et garde leurs chers enfants.
M. Pascal s’arrêtera quelque temps
' au Val S.t Martin, au,sein de sa famille.
sa
Madame Pascal, restée à Strasbourg,
viendra le rejoindre aux Vallées au
mois de juillet, avec leurs enfants. Nous
leur souhaitons cordialement la bienvenue.
Le sixième centenaire de Pétrarque a été célébré vendredi au Collège
par une séance publique de la société
« la Balziglia », dont plusieurs membres ont pris part active à cette commémoration par des travaux soignés
sur la vie, l’œuvre littéraire les idées
poUtiques, le caractère dû grand poète,
et par des récitations, avec commentaire,
de quelques-unes de ses plus belles poésies. Ce n’est pas la seule commémoration
qui a été faite de l’auteur du Canzonkre.
Un peu plus d’un mois auparavant, le
8 Avril, anniversaire du couronnement
poétique de Pétrarque au Capitole, M.
le professeur Jahier donnait devant les
élèves réunis des deux établissements
une intéressante conférence sur la personne et Tœuvre de Pétrarque. Le ministère avait lui-même prescrit cette
commémoration, comme il le fait à
chaque centenaire d’un de ces grands
Italiens qui ont le plus honoré la patrie.
Saint Jean. — Pour la seconde fois
dans cette année ecclésiastique, nous
avons eu la douleur de devoir accompagner au champ du repos un pasteur
Vaudois. En Octobre dernier, c’était
William Meille ; lundi passé 16 courant
c’était Charles Albert Buffa, enlevé jeune
encore, à 40 ans, à l’affection de sa
famille et du corps pastoral Vaudois
dont il faisait partie.
Né en 1864 au Gourg, au sommet
de la colline de Saint-Jean, il étudia
à la Tour et puis à Florence, et arrivé
au terme de ses études il commença
son ministère au milieu de nos frères
Vaudois du Mis.souri, dont il fut le
pasteur quelques années. C’est là qu’il
épousa M.lle Alice Reynaud qui fut
jusqu’au bout sa compagne dévouée et
affectueuse. Il fut ensuite pasteur au
Canada, mais son cœur l’attirait toujours vers sa patrie, et il y a six ou
sept ans il rentra en Italie et occupa
divers postes tels que Syracuse, Cuorgnè et Codisotto dans notre champ
d’évangélisation. Il y a environ deux
ans qu’il prit le germe de la maladie
qui devait l’enlever, et depuis un an
il s’était retiré avec sa famille dans la
maison paternelle où tous les soins furent impuissants à dompter le mal dont
il souffrait. Il eut la joie de voir auprès
de lui encore trois jours avant sa mort
son frère Daniel, pasteur de l’église de
Via Serragli à Florence, et Dimanche
dernier, tandis que au temple nous invoquions l’assistance de Dieu pour les
malades et les mourants, il s’endormait au sein de sa chère famille dans
les bras de son Sauveur. Son ministère a été bref, mais fidèle et consctencieux, et bon nombre de nos frères à
Cuorgnè surtout et Codisotto se souviendront longtemps de ses instructions
et de ses consolations.
Lundi à 5 h. du soir bon nombre
d’amis parmi lesquels se trouvaient MM.
les* pasteurs Balmas, Jahier, et MM.
les professeurs Revel Jalla et Tourn,
entouraient sa bière à la maison, et y
assistaient au culte qui fut fait par les
pasteurs de St. Jean et d’Angrogne ;
et à 6 h. et demies une assemblée plus
nombreuse encore assistait sur le ciiheîtière aux discours des pasteurs susdits
et à la prière de M. le modérateur.
M. Paolo Longo, membre du Comité
d’évangélisation, empêché d’intervenir,
avait envoyé par dépêche l’expression
des sentiments du Comité.
Dieu veuille soutenir la jeune veuve
et les deux enfants de notre frère défunt et ses parents octogénaires, et son
frère et sa sœur, dans cette épreuve
si douloureuse et combler Lui-même
les vides que la mort fait dans les rangs
de ses serviteurs !
Associazioni Cristiane dei Giovani. — La conferenza del Gruppo
Piemonte, già annunziata pel 2 Giugno,
per accordo intervenuto coll’Associazione di Villar, e in vista del prossimo
Congresso Nazionale da tenersi nei
primi giorni di settembre in Torre
Pellice, è per quest’anno soppressa.
I delegati del Piemonte al Congresso
suddetto sono pregati di trovarsi a
Torre Pellioe giovedì mattina i® Settembre per la nomina del comitato di
Gruppo.
Bel Comitato di Gruppo
M. Falchi.
Programme du Congrès deja Paix
C’est dimanche 29 courant que se
réunira à Turin, dans la salle de la
Chambre de Commerce, Via Ospedale,
2 8j le premier Congrès national de la
Paix. La cote individuelle pour les frais
du Congrès, fixée à 5 francs, est réduite à 3 fr. pour les membres des Sociétés de la Paix. I.e Comité organisateur a obtenu un rabais du 40 au 60
pour cent (selon la distance) sur les
billets des chemins de fer, et des facilitations dans quelques hôtels. On est
prié d’envoyer au plus tôt les adhésions
au Comité, Via Bogino, 4, Torino.
Programme du Congrès.
Dim. 29 Mai:
ïo h. — Séance d’ouverture. — 2 h.
— Constitution du Bureau. — 4 h. —
Visite à l’Exposition d’horticulture et
floriculture et à l’Expos. des beaux arts.
— 8 h. i\2 — Spectacle de gala.
Lundi 30 Mai :
9 h. — Rapport sur la Politique
étrangère italienne par M. le prof. Al.
Corsi. — Discussion sur le sujet: Comment rendre populaire en Italie Vidée de
VArbitrage international. Rapporteur : M.
le prof. Giuseppe Sergi.
— 2 h. — Discussion sur les sujets :
Action de la jeunesse studieuse en faveur
de la Paix. Rapporteur ; M. le prof.
Felice Momigliano. — Participation des
Sociétés de la paix aux élections politiques
et administratives. Rapporteur: M. E. T.
Moneta. — Le nouvel Irrédentisme et les
Sociétés de la paix. Rapporteur : M. Gugl.
Ferrerò.
9 h. — Réception offerte par la Société de la paix de Turin.
Mardi 31 :
9 h. — Discussion sur le sujet: Education pacìfìqìie dans les écoles primaires.
Rapporteur : M. le prof. Giuseppe Faino.
3 h. — Accord des Sociétés de la paix
avec les organisations ouvrières. Rapporteur : M. l’av. Ed. Giretti. — Communications et propositions. — Clôture.
7 h. — Banquet.
9 h. — Grande réunion publique où
parleront les plus illustres membres du
Congrès.
' Le jeudi 2 juin excursion des Congressistes à la Tour, avec le programme
suivant :
11 h. 36. — Arrivée — Réception
au Municipe.
Midi 1^2. — Dîner à l’Hôtel de l’Ours.
3 b. — Grande réunion à la Maison
Vaudoise, avec discours des membres
les plus influents du Congrès.
2 h. — Thé offert par la Société de
Torre Pellice à la Pension Bel-Air,
Villa Olanda.
7 h. — Départ des Congressistes.
La cote pour le dîner est fixée à
4 francs.
Và PARAITRE A LA FIN DE CE MOIS;
L’Evangélisation de la France. Conférence par M. Félix Meillon, pasteur.
Brochure de 38 pages in-8. Prix: 0,25
(chez l’auteur. Rue Lacaze, Nérac, Lotet-Garonne). Se vend au- bénéfice de
de la Société Centrale, Depuis io eXèmplaires, chaque brochure 0,15 c.
La Rivista Cristiana.
Sommario del N. di Maggio
G. Banchetti: Il Vangelo nella stampa
liberale — V. Tuminolo : Ugo Janni e
lo Spiritismo in attinenza col Cristianesimo — a. Walker : Il battesimo :
risposta ai primi due articoli del Dott.
Geymonat — Lucilio : L’Evangelizzazione in Italia ed i suoi metodi. — Lettera quinta ; La vocazione al ministero
— G. Moggia : I Liberi Pensatori a comizio — E. Bosio : Schiarimenti biblici :
L’esercito del Messia — E. Comba:
Rassegna Mensile : Non lupetto ina
Loubet — Dalle Pivisle : i Riviste tedesche (G. G.). 2 Riviste inglesi (G. L.).
3 Riviste francesi (E. B.). 4 Riv. italiane (C.). Il Cmrìsia .• Notizie spicciole.
MINERVA »''''*"^,«‘■¿^^'>''''8«
KOMA — Via Tomacelli, 15 — B.OMA
Sommario del N. 23.
Bivista delle Riviste — La Madre dei
Parlamenti — Il costo della guerra per
la Russia e per il Giappone — La bancarotta della politica bismarckiana —
Lo stile dei candidati elettorali — La
torpedine — I concimi chimici in Germania — Il meccanismo della vita moderna : L’industria degli arazzi — Tokyo
Teikoku Diagaku (L’imperiale Università di Tokio) — Il dottor Maclagan e
la grande opera sua — I maltrattamenti
nell’esercito tedesco — Question^del giamo
— Vittorie e virtù dei Giappo|j|g^^J-o
scandalo Nasi — Spigolature
vecchi e nuovi — Rassegna settm
stampa — New York nel 1909
esperienze di telepatia — L’età media
dei matrimoni La storia di Ghicag
— Libri a prezzi favolosi — I telefe l’esercizio di Stato — I.’esportazi
italiana — Lo spirito della mafia.
NoüYelIes et faits diYers'
L'Eglise évangélique libre de Genève
a tenu son cissemblée annuelle le i.er
mai.
Le rapport du Presbytère a été lu
par M. le past. T. Décombaz. Il passe
en revue les événements principaux de
l’année écoulée, pendant laquelle le
nombre des membres de l’Eglise s’est
maintenu le même (815). Un millier
d’enfants suivent les écoles du dimanche ; les pasteurs ont instruit 70 catécumènes. M. Décombaz a rappelé les
noms de MM. P.-A. Perrelet et Jules
Lenoir, décédés, la démission de MM.
les pasteurs C. Dubois et G. Barn^ud,
l’activité des Commissions de l’Eglise,
de la Commission d’Evangélisation en
4
_ 4 _
particulier, des Sociétés d’Activité chrétienne. Il a terminé en relevant la
grandeur et la difficulté de la tâche
de l’Eglise libre dans une ville où les
ressources abondent dans tous les domaines, mais où tant d’influences diverses se font sentir. — M. James Balmer a présenté ensuite le rapport financier, soldant par un léger boni.
Le reste de la réunion a été rempli
par les allocutions des délégués des
Eglises-sœurs, parmi lesquels M. le past.
Pons, de Corne, qui représentait l’Eglise Vaudoise.
Une œuvre parallèle à celle des
Amies de la Jeune Fille vient de voir
le jour dans la Suisse allemande : il
s’agit de l’Union des Amis du Jeune
Homme. Les membres de cette association s’engagent à fournir, aux jeunes
gens qui quittent le foyer paternel pour
entrer en apprentissage ou en service
au dehors, des conseils, des directions
et des adresses de personnes bienveillantes auprès desquelles ils trouveront
toujours des amis soucieux de leur bien
matériel et moral. Le président de l’Union des Sociétés d’Education de la
Suisse, M. le past. J.-R. Eppler, d’Unterkulm (Argovie), a publié le i .r mars
dernier, ure première liste d’individus
du sexe masculin qui, dans les divers
cantons de la Suisse, se sont déclarés
prêts à assumer, au premier appel, les
devoirs qui incombent à l’Ami du Jeune
Homme. (Sem. Relig.)
Revue Politique
Cerignola, un gros village de la province de Poggia, vient d’être le théâtre
d’un conflit sanglant entre une foule
tumultueuse d’ouvriers campagnards et
les troupes. Depuis nombre d’années,
paraît-il, les ouvriers de l’endroit se plaignaient auprès des propriétaires de l’inva
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sien périodique de travailleurs accourant
des environs à l’époque des gros travaux
et prêtant leurs bras à vil prix au détriment des indigènes. La ligue socialiste
locale avait en outre persuadé ses affiliés
à exiger une augmentation de salaire et
une relative réduction d’horaire. En un
mot, les ouvriers de Cerignola auraient
voulu éliminer la concurrence d’abord, et
imposer ensuite leurs conditions aux propriétaires. Naturellement ceux-ci regimbèrent, et si tels d’entre eux auraient
été disposés à améliorer le sort de leurs
dépendants, en présence d’exigences aussi
péremptoires, ils se refusèrent tous à
entrer en pourparlers avec les mandataires
de la ligue. On devine aisément ce qui
s’ensuivit. La grève générale fut aussitôt
déclarée ; les ouvriers du dehors furent
accueillis à coups de pierre, et les troupes
accourues en toute hâte pour rétablir
l’ordre eurent bientôt à se défendre contre
une foule tumultueuse que rien ni personne ne réussit à apaiser. Un délégué
de la sûreté publique et plusieurs soldats
étaient déjà blessés, lorsque l’ordre fut
donné de charger la foule ; mais loin de
se calmer, elle continua à faire pleuvoir
une grêle de pierres sur les soldats. C’est
alors que ces derniers eurent recours aux
armes. Vingt-trois coups partirent, et
des rangs des grévistes trois hommes
tombèrent pour ne plus se relever ; il
y eut en outre une dizaine de blessés.
A la vue du sang répandu la fureur du
peuple n’a plus de bornes ; armés de
bâtons, de pioches et de serpes, les
paysans parcourent la ville en brisant
tout sur leur passage. Malgré les renforts
de troupes accourues de Loggia et de
Lucera, l’ordre est loin d’être rétabli et
les habitants de Cerignola sont encore
saisis d’épouvante. Voilà des faits que
nous ne saurions assez déplorer, d’autant
plus qu’ils se renouvellent avec une fréquence réellement inquiétante. A Cerignola, comme à Barra, à Minervino et
ailleurs les pauvres ouvriers ont été et
vont être les victimes des meneurs socialistes qui, a dit un ministre à la Chambre
poussent les autres dans la mêlée tandis
qu’ils demeurent tranquillement chez eux.
Nous sommes prêts à admettre que telles
exigences des ouvriers de Cerignola étaient
tout ce qu’il y a de plus légitime, mais
les moyens violents qu’ils ont choisis pour
faire valoir leurs raisons, devaient nécessairement les éloigner du but. Il est aussi
bien regrettable que les troupes aient
été mises en demeure de se défendre
avec les armes à feu, et nous souhaitons
que l’enquête qui va s’ouvrir à ce sujet
puisse prouver qu’ils ne l’ont fait qu’à
la dernière extrémité, et lorsque la vie
des soldats a été en grand danger.
La Chambre a approuvé dans la dernière huitaine le budget de Grâce et
Justice ; elle a pris bonne note de l’exposition financière de M. Luzzatti d’où
il résulte que l’exercice en cours va clore
par un boni de vingt millions de francs.
Le budget des Affaires Etrangères est
maintenant en discussion. Aux discours
quelque peu incolores de MM. Santini,
Guicciardini, Gallo, Mirabelli etc. sous
forme d’interrogations et d’interpellations,
vient s’ajouter, au cours de la séance
de mardi, celui de Barzilai plus éloquent
et plus brillant aussi où il ne manque
pas l’occasion de taper sur la Triplice
qu’en sa qualité de triestin irrédentiste
il a toujours combattue. La réponse de
M. Tittoni viendra prochainement.
On est toujours sans nouvelles de M.
Nasi ; mais faute de merles on prend
des grives et la police vient de mettre
la main sur le comm. Consiglîo, son chef
de Cabinet, un docile instrument entre
les mains de l’ex-ministre. Naturellement
M. Consiglio jure ses grands dieux qu’il
est parfaitement innocent et qu’il n’a
jamais fait que son devoir de subordonné
fidèle et consciencieux. C’est ce qu’on
verra.
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— Le prince Ferdinand de Bulgarie
et le roi Pierre l.er de Serbie ont eu
récemment une entrevue à Nisch où on
a parlé, bien sûr, d’entretenir à l’avenir
entre les deux pays des rapports de bon “
voisinage, mais il a aussi été question, ^
à ce qu’il paraît, de jeter les bases d’une
alliance dans laquelle entrerait aussi le
Montenegro. Et pour bien débuter les
souverains ont commencé à discuter un
projet de convention pour une future
union douanière et à établir la ligne de
conduite à suivre dans la question macédonienne.
— Le corps principal de l’armée japonaise a traversé Feng-Hoang-Tchen
et s’est dirigé vers Liao-Yang sur la lignes de Moukden. Des détachements isolés - ont en outre occupé dernièrement KuanSau où ils ont fait quelques prisonniers ■
russes, et Kuan-Lien-Chan. Les dernières
nouvelles mentionnent un nouveau bombardement de Port-Arthur et de Dalny.
D’autre part, 2.000 Russes sont signalés
sur les côtes orientales de la Corée. La
tactique de ces derniers consiste toujours
à entraîner l’ennemi aussi loin des côtes que possible. A cet effet ils concentrent '
leurs troupes vers Karbin où, dans six
semaines, avec les secours attendus de
l’Europe ils comptent avoir sous la main
une armée de 225.000. h. ;
j. c. 1
Ab. payés et non quitancés.
1903: Davit, Ombues ; D. Ghigou, Dolores;
Barizzone, Uruguay; Torienso, id.; P. Guigou,
Dolores.
1904 : Geymonat, Florence ; Peyran, Torre Pellice; Pascal, S. Afrique; Jalla, Turin; Kostan,
S.te Marguerite; Unione Vaidense, Uruguay;
Maurin, Verona; Ugon D., Col. Vaidense; P.
Lautaret, Sciolze; Rostan-Tron, Armaria ; Cav.
Dalmazzl, Pinerolo.
1903-1904; J. Eli Beux, Utah.
A. Rivoir, gérant-administrateur.
Torre Pellice — lmp. A. Besson.
Cheniiii de fer la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’hiver 1903-1904.
acoél. fest.
la Tour 5.10 8.30 12.1B 15.32 19.7
Luserne S. J.n 5.17 8.39 12.24 15.40 19.15
Bubiane 5.27 8.49 12.34 15.48 19.26
Briquéras 5.37 9.1 12.44 15.54 19.40
Chapelle d. M, 5.42 9.6 12.49 19.45
S. Second 5.49 9.13 12.56 > !|l9.52
Pignerol 6.7 9.31 1346 16.12 20,12
Turin 7.80 10.55 14.35 17.30 21.35
acoél.
Turin 5.35 9.15 12.55 16— 19.40 i ’■
Pignerol 7.6 10.45 14.2 17.31 21.11
S. Second 7.16 10.56 17.42 21.22
Chapelle d. M. 7.23 11.3 17.49 21.29
Briquéras 7.30 11.10 14.28 17.57 21.38 |
Bubiane 7.39 11.19 14.38 18.7 21.48
Luserne S. J.n 7.49 11.29 14.48 18.18 21.59
la Tour 7.56 11.36 14.54 18.25 22.6
Tramway Pignerol-Pérouse
Pignerol 7. 10.40 14.30 17.30 :
S. Germain 7.36 11.16 15.6 18.6 M
Pérouse 8.10 11.50 15.40 18.40
Pérouse 8.12 11.55 14.50 18.45 j
S. Germain 8.47 12.30 15.25 19.55
Pignerol 9.22 13.5 16. 19.55
Tramway Pignerol-Camiana-Türin
dir.
accêl.
Pignerol 5.25 7.50 10.55 14. 16.45 18.24
Turin 7.47 9.37 13.15 15.44 18.32 20.47
aecél. acoél. dir.
Turin 5.43 8. 12.3o 15.32 17. 18.43
Pignerol 8.9 9.47 14.18 17.55 18.44 21.6