1
ifl
Quarante-huitième année.
L ÉCHO
VALLÉES
PARAISSANT CHAQ l^*E V E N D R E D
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger................................... *
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne....................* 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine)
concessionnaire. _______________
S’adresser pour la Rédaction àM.C.-A.TaoN, past., TorrcPriMcc,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.’dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV,
O
0
K
►U
H
M
1
Q
§
ÏO
<
»
Q
tr*
>
O
os
►4
H
SOMMAIRE:
Auguste Malan — La roue grince — Notre
œuvre d’évangélisation — Courrier d’Angleterre — Chronique vaudoise — Minerva
— Feuilleton: Le trésor de grand prix —
■ g Nouvelles politiques.
On vient de nous communiquer la
douloureuse nouvelle de la mort de
M. Auguste Malan, pasteur émérite
depuis quelques années seulement. Il
était né à La Tour, en 1840, d’une famille habituée au travail, son père
étant tailleur de profession. A la porte
du Collège, il était tout naturel qu’après avoir suivi les classes des écoles
primaires, il fût envoyé à notre Etablissement d’instruction secondaire,
chose que beaucoup trop d’habitants
de cette vallée négligent. Il fit ses études avec une très grande facilité, étant
doué d’une intelligence très alerte et
apprenant promptement ce qu’on lui
enseignait. Quoique très vif de caractère, il se dirigea sur Florence pour
y suivi’e les cours de notre Ecole de
Théologie. Là encore il se distingua
par son application et fut un bon étudiant. Les études de théologie achevées,
on lui confia bientôt une œuvre d’évangélisation à Naples et c’est à Pietra
Marazzi qu’il fit ses premières armes
dans le ministère évangélique comme
pasteur, ayant été consacré le l' août
1865. Il devint au bout de très peu de
temps populaire, n’ayant rien de raide
mais se donnant à qui voulait l’entendre.
Dieu avait préparé pour lui un autre vaste champ d’activité en Sicile,
et c’est là qu’il exerça la meilleure
partie de son ministère, à Catane
d’âbord, mais surtout dans la ville
de Messine. Etant membre du Comité
d’évangélisation, il eut la surveillance
de ce beau district, et il fut bientôt
connu comme Vapôtre de la Sicile.
Bon pasteur, fin polémiste, original, il
ne tarda pas à faire brèche dans les
rangs de la bonne société, et à Messine,
quand eut lieu la dédicace du Temple, il avait comme garde une partie
dei galantuoriiini, qui surent le protéger en évitant l’effusion du sang.
C’est à Messine qu’il eut la douleur
de perdre sa compagne. Madame Giulia
Puini, originaire de la Toscane, et
c’est de Messine qu’il se rendit à Riesi,
en 1871, lors du début de notre œuvre d’évangélisation dans cette ville.
Il eut le bonheùr de mettre de son
côté la meilleure partie de la population qui nous est encore favorable
aujourd’hui.
De Messine M. Malan fut envoyé à
M.iUhn mais pour peu de temps; de
Milan à Nice où il fit une longue halte
de 21 ans et ce fut sa dernière étape.
Dans cette dernière ville où l’œuvre
était pourtant si différente de celle à
laquelle il était habitué, il ne tarda
pas à faire brèche, en attirant au temple une véritable foule. Il était hautement apprécié par les Vaudois aussi
bien que par les étrangers. C’est pendant son ministère dans cette ville
qu’eut lieu la formation de l’église réformée de France, mais son œuvre
continua à être bénie.
Auguste Malan se retira du ministère actif en octobre 1906 et vint se
fixer à Turin, où il perdit sa seconde
femme qui était une demoiselle Blanc.
Il venait de temps à autre, depuis
Turin, à la Tour, son pays d’origine,
en fréquentant le temple si c’était un
dimanche et en s’associant à nos fêtes
religieuses. Nous l’avons vu prendre
part à la fête des promotions du collège et à notre conférence des vallées,
il y a deux ans. Il était disposé à venir à notre dernier Synode, mais sa
santé étant ébranlée, il resta en Suisse
d’où il rentra à Turin ces derniers
temps. La nouvelle de sa mort nous
a surpris car nous ne le croyions pas
si malade. En M. Malan l’Eglise perd
un vaillant ouvrier qui a lutté sans
s’épargner lorsque notre œuvre d’évangélisation était prospère. Il a achevé
sa course à l’âge de 72 ans, laissant
ses enfants bien casés, mais, ce qu’il
y a de mieux, laissant l’impression
d’avoir été un serviteur fidèle.
Nous adressons à ses enfants, à ses
frères et à sa sœur établis à la Tour,
l’expression de notre sympathie sincère dans leur deuil.
Ses obsèques ont été très simples:
d’après l’expresse volonté de M. Malan,
le pasteur M. Brochet lut le chap. X
de S. Jean et le Ps. XXIII; le pasteur
de la Tour clôtura par la prière. Au
cimetière, M. le pasteur Tron de Bielle
adressa à Dieu une prière, et ce fut
tout. C. A. Tron.
LA ROUE GRINCE.
Je ne veux pas dire que les paroisses qui se plaignent de ce que leurs
pasteurs s’en vont, aient tort. Mais il est
certain que les changements fréquents
ne sont pas un mal. L’arrivée d’un
nouveau pasteur rappelle au temple,
pour quelques dimanches au moins,
un certain nombre de nouveaux auditeurs, elle réveille l’attention de la
paroisse, offre au consistoire l’occasion.... de blanchir la cure ou le temple
et à l’Eglise celle de démontrer sa reconnaissance.... au pasteur qui s’en va.
Je ne dis pas non plus avec d’au
f' '
cuns; les changements sont plus utiles
au pasteur qu’à la paroisse, donc ils
sont blâmables. Ce n’est pas juste et
ce.n’est pas toujours vrai. Si la paroisse a le droit de choisir son pasteur, le cas échéant, permettez à ce
dernier de se laisser choisir par la
paroisse.... qu’il désire. — C’est logique let juste.
Si I nous devions suivre la tradition
apostolique les mutations de pasteurs
seraient bien plus fréquentes. Saint
Pault' qui, m’est avis, ne recherchait
pas 'Jdes avantages personnels, resta
quaé’e semaines à Thessalonique, un
an ët demi à Corinthe, il vit « les raisins mûrir trois fois sur les côteaux
de la'ville d’Ephèse * ; il passa deux
ans ^ Rome, mais il avait alors 62 ans,
« et l'a nuit il était lié par une chaîne
au §oldat qui le gardait». N’eût été
de é^la il serait parti pour Palos ou
Mal%à en Espagne.
N&*n'6us plaignons pas de ce que
>les pasteurs nous laissent, mais souhaitons plutôt d’en avoir qui partent
volontiers de Rome pour Praly, de
Milan pour Pachino, de Saint-Germain
pour Rorà ou Rodoret, de Tenda pour
Palerme, de Massel pour Turin, Valdese ou Iris, démontrant ainsi qu’ils
sont au service de toutes les églises,
même si elles n’ont pas leur local sur
le boulevard, ou près du Palais de justice, le tramway devant le porche de
l’édifice, la Préfecture et les galeries
des beaux-arts dans le voisinage.
S’ils ne sont pas « liés par une
chaîne », — ce qui est toujours fâcheux — quand une paroisse les appelle, qu’il faille monter ou descendre, ils doivent accepter la vocation
qui leur est adressée. Ils sont des ouvriers au service du Seigneur, et non
pas les ouvriers d’une paroisse ou les
« créateurs de leur bien-être individuel ».
La roue qui grince ce n’est pas cellelà, mais celle de notre système électoral qui semble fait exprès : 1° Pour
déchaîner la lutte dans l’église ; 2° provoquer la jalousie des paroisses; 3" créer
des ressentiments plus ou moins profonds entre les candidats.
1° Le ressentiment entre les candidats ne devrait jamais naître; et il
ne naîtrait pas si la votation procédait au moins avec la régularité avec
laquelle on nomme un professeur de
français ou de sanscrit. Ici, on tient
compte des études du concurrent, de
ses publications, de son état de service, de ses aptitudes reconnues et appréciées par une Commission compétente. C’est seulement après un examen
consciencieux que l’on procède à la
nomination. Y a-t-il rien de semblable
dans l’élection d’un pasteur? Exaraine
k
t-on ses titres? Cherche-t-on à découvrir sa valeur?
Il y a bien toujours dans chaque
paroisse un certain nombre de personnes qui voient juste, mais ce n’est
pas toujours leur avis qui l’emporte.
La majorité se prononce pour le candidat qui lui a laissé une bonne impression. Et dans les discussions plus
ou moins calmes qui précèdent les
élections j’ai, au vol, attrapé des observations comme celles - ci; « Il a
souri, le candidat, eu entrant, après
nous avoir serré la main comme à de
vieux amis » ; « il a une belle présence » ; * sa voix se fait entendre jusque près de l’orgue » ; < il ne boit pas
de vin » ; « il ne fume pas » ; il a Pair
sévère»; «comme Jean-Baptiste au
désert, il est capable de prêcher sur
ce texte: race de vipères! par charité s’il ressuscitait la prédication du
désert dans notre église » ; « on dit
que servant l’armée il était...., c’est
vrai, d’autres disent le contraire, c’est
égal, au demeurant ce doit être exact» ;
«il sera bientôt candidat à l’Administration Centrale, modérateur de la
Table Unique, y penses-tu »? « il a
un aspect grave » ; « il a Pair d’un
officier en garnison » ; « c’est le candidat du Consistoire », etc...., « sa dame
arbore un chapeau impertinent » ; « sa
dame est gentille » ; « elle a Pair tellement agréable, une expression si
douce » ; « elle est distinguée » ; « elle
ne sent pas trop le terroir » ....; « son
beau-père, en voilà un beau caractère quel homme !.... Sa famille n’en
parlons pas...., glissons » ; « il ne fait
pas pour nous»; «c’est celui qu’il
nous faut » ■
Sur ces données et après une discussion plus ou moins longue, on procédera à l’élection du nouveau conducteur.
L’élection basée sur des faits semblables, comme une élection politique,
laissera toujours un peu de rouille entre les candidats qui ont été assez ingénus ou faibles pour accepter de se
présenter à un concours où la valeur
personnelle « peut parfaitement ne
compter pour rien ».
2” La lutte dans l’église est inévitable puisque tous ont la persuasion
que l’élection de leur candidat peut dépendre autant du travail, de l’adresse,
de l’influence et de la- propagande de
ceux qui le soutiennent que de ses
mérites à lui. Les partis se dessinent,
s’intriguent, s’acharnent contre P un
ou l’autre de ceux qui seront appelés
à desservir la paroisse, et contre ceux
qui les soutiennent. Même quand après
l’élection, ce qui n’arrive pas toujours,
les partis disparaissent, l’esprit mondain Çt politique qui a présidé à toR-
2
tes les manœuvres électorales continue à surnager et à se reconnaître
dans les manifestations de l’église en
lui laissant un cachet que l’église ne
devrait jamais avoir.
3” La mortification et la jalousie de
la paj oisse qui, à son corps défendant,
doit laisser partir un conducteur estimé se comprennent aisément. Elles
sont d’autant plus grandes parce qu’elles lui font sentir qu’elle manque de
commodités, de confort et des attractions qui plaisent aux hommes, même
quand ils sont pasteurs.
« La roue grince » et la vie spirituelle de l’église en souifre. Changeons
de pasteurs, le mal n’est pas là, mais
cherchons un système qui ne soit pas
une école de discordes, de luttes infructueuses, de mortifications pour les
congrégations et pour les candidats,
si nous désirons que l’Eglise puisse
s’acquitter avec succès de la mission
noble, difficile et délicate qui lui a
été confiée. Hedioigi Son.
Notre eeovre d'évaogeiisatioii.
Il nous reste à dire deux mots sur
ce que notre Eglise fait pour la cause
du Maître, au-delà des frontières italiennes. En quittant le port de Brindisi, en trois jours on arrive facilement à Alexandrie d’Egypte, et de là
au Caire. Notre Comité a confié l’œuvre de ces deux villes pendant quatre
ans à M. le pasteur Rinaldo Malan qui
pouvait compter sur 40 membres et
10 admissions à Alexandrie d’Egypte
et sur 35 membres et 6 admissions
au Caire. Ces membres sont recrutés
presque totalement parmi les Vaudois
de naissance et les Italiens. Nous, avons
au Caire comme à Alexandrie une œuvre qui promet beaucoup, et nous
sommes heureux de pouvoir dire, que
c’est grâce à un généreux bienfaiteur, que le Comité a pu jusqu’ici y
maintenir un pasteur Vaudois ainsi que
deux colporteurs évangélistes. Messieurs Perro et Arnoulet de la Tour.
Toujours en Afrique, notre Eglise a
le bonheur de posséder un régent évangéliste à VAsmara, M. Giudici, très
apprécié par la Mission Suédoise.
Nous savons de source certaine que
les administrations de notre église vont
s’occuper sérieusement de la Lybie en
y envoyant quelques messagers de la
bonne nouvelle. M. Corrado Jalla qui
a été notre chapelain pendant six mois
en Tripolitaine nous laisse croire qu’il
y a une belle œuvre à faire, et nous
n’en doutons pas, car outre les protestants nous aurons là des milliers
de compatriotes sans tenir compte des
Arabes et des Juifs, qui, eux aussi,
pourront bénéficier de l’Evangile.
En nous transportant au-delà de l’Atlantique, nous trouvons aux Etgts-Unis
M. le prof. Albert Clôt qui, depuis quelques années consacre toutes ses forces
au service de son Eglise en collectant pour les besoins de notre œuvre,
mais surtout en fondant de nouveaux
comités auxiliaires pour nous venir
en aide, eu visitant ceux qui déjà existent, et en faisant de nouvelles connaissances très précieuses, dans cette
immense confédération ■ où les chrétiens sont à 1 avant-garde pour toutes
les œuvres des missionnaires, M. Clôt,
a non seulement réussi admirablement,
mais il a encore obtenu de pouvoir
fonder une société ayant pour but de
s’occuper de tous les protestants qui
arrivent aux Etats-Unis, surtout àNewïork, çt de ceux qui de New-York ar
rivent en Italie, à Gênes et à Naples, où des colporteurs distribuent des
évangiles et fournissent tous les renseignements nécessaires pour bien partir et bien arriver. Nous ne pouvons
que louer notre collègue qui ne s’épargne pas, en demandant à Dieu qu’il
le bénisse dans son activité. '
Au dernier Synode notre Comité
pouvait disposer de 51 pasteurs, 16
évangélistes, 7 régents évangélistes,
36 régents ou régentes, deux colporteurs évangélistes, 5 colporteurs oudépositaires des Saintes Ecritures, soit
un total de 117 ouvi-iers.
Malheureusement ce nombre qui paraît imposant, ne suffit pas encore,
puisque nous voilà luttant pour envoyer quelqu’un à Valdese et dans
l’Argentine. Dieu veuille que nos églises sentent leur responsabilité soit en
fournissant les ouvriers soit en pidant
pour que Dieu bénisse notre œuvre.
Nos églises de la Mission ont fait des
efforts louables dans les contributions,
ce qui est un signe de vie. Mais ne
1 oublions pas, nous traversons une
crise morale aigüe. Il y a une forte
réaction contre la religion, et le catholicisme réagit à son tour contre
les idées modernes et libérales. Notre
œuvre se trouve entre deux écueils
et tout en soignant le troupeau déjà
formé, il faut chercher de nouvelles
recrues par le moyen des réunions familières, les visites là où il y a des
enfants qui suivent nos écoles. Pourquoi notre Comité ne penserait-il pas
à la roulotte qui obtient un si grand
succès eu France ? Les petites chapelles ambulantes qui vont de ville
en ville, attirent de véritables foules.
Le temps est venu de i-ecourir à des
moyens nouveaux et Dieu saura les
indiquer.
Que le Seigneur bénisse notre œuvre
d’évangélisation. Que notre Eglise se
souvienne toujours plus de sa raison
d’être. Puisse l’année ecclésiastique
dans laquelle nous venons d’entrer,
nous donner une abondante moisson.
C. A. Tron.
COURRIER D’ANGLETERRE.
Nous avons reçu tout dernièrement
un grand nombre de journaux traitant la question du Home Rule%n Irlande. La question attire tous les regards du monde politique aussi bien
que ceux du monde religieux.LesUnionistes ont déployé leur bannière, les
orangistes et les libéraux celle de la
liberté. On dirait qu’il s’agit d’un vrai
paradoxe, car les orangistes se proposent comme but de garder leur foi
religieuse, leurs libertés; les libéraux
se plaçant au-dessus des questions locales voudraient, une fois pour toutes,
en finir avec le grand problème de
l’Irlande, problème épineux et difficile
à résoudre à tous égards. Comme la
question doit être discutée par le Parlement avant le nouvel an, on coui't
de tous côtés à l’assaut pour défendre
la forteresse. Nos frères du Nord-Ouest,
sous la présidence de Sir Carson, ont
organisé une alliance entre tous les protestants établissant un pacte par lequel chaque membre de l’alliance s’engage à mourir plutôt que de céder,
même si le Home Rule venait à être
voté. Nous serions donc à la veille
d’une guerre civile ou religieuse en
même temps.
Ceux qui connaissent de près l’Irlande et la haine qui existe entre catholiques et protestants craignent qu’il
arrive quelcjue chose de très grave. Il
y a eu tout dernièrement des excès du
côté du Nord comme aussi du côté du
Sud; les esprits sont aigris, surchauffés; aussi nous ne pouvons que demander à Dieu qu’Il veuille Lui-même
intervenii-, en apaisant les esprits susrexcités et en faisant trouver des garanties qui puissent satisfaire les deux
partis. Il nous semble que les hommes
d’Etat doivent pouvoir résoudre la
question politique et religieuse en trouvant les moyens pour garantir la liberté religieuse, tout en permettant
de définir cette question de l’Irlande
qui est une véritable épine pour la
Grande Bretagne. Les chrétiens doivent aussi bien que les hommes d’Etat
recourir à la prière qui est la grande
arme invincible pour gagner la grande
bataille et l’Angleterre peut le faire
beaucoup plus que d’autres pays qui
ne possèdent pas ses privilèges.
o. O. n.
CHRONIQUE VAUDOISE
tliig;rog;ne. C’est avec un vif regret
que la nouvelle du décès de M.me A.
Balmas a été apprise dans la paroisse
d’Angrogne, où pendant de longues
années elle avait'vaillamment secondé
son mari dans le ministère pastoral,
s’attirant l’affection de tous ceux qui
ont su apprécier ses rares qualités.
Aussi M. Balmas et ses enfants peuvent-ils être assurés de toute notre
sympathie chrétienne. E. R.
Canada. M. le pasteur Duclos, qui
a exercé un ministère béni dans le
vaste territoire de la colonie anglaise
et qui a assisté, il y a deux ans, à
notre Synode en visitant quelquesunes de nos églises, vient d’être rappelé par le Maître. C’est en Suisse qu’il
est décédé, à l’âge de 78 ans. Il était
venu dans son pays d’origine pour surveillerl’impression d’un ouvrage sur le
protestantisme français en Amérique.
Cannes. La librairie Fisclibacher
de Paris vient de publier un catéchisme dû à la plume de M. Bonnefon
de Cannes. Nous avons eu fait de catéchismes, l’embarras du choix, mais
celui-ci nous parait si bon, si pratique,
si clair, que nous osons le recommander aux pasteurs. Ce volume de 88
pages traite de la foi chrétienne - de
la vie chrétienne - de l’Eglise et des
sacrements et sous forme de conclusion
de la vie avenir. Nous aimons surtout
les exercices oraux et les récits à lire.
Colonia Valdense. Une correspondance nous fait savoir que la santé
de deux ou trois de nos collègues
laisse à désirer. La santé de Madame
Forneron est aussi fort ébranlée et on
croit qu’un retour au pays s’impose.
Florence. Le 10 novembre s’ouvrira à Florence le Congrès antialcoolique. Des orateurs éminents sont
annoncés et des sujets très importants
y seront traités.
La Tour. Nous devons enregistrer
cette semaine deux décès: celui de
Madame Mélanie Bosio née Gag, qui
a eu un départ bien inattendu, enlevée
à l’âge de 56 ans seulement. Madame
Bosio-Gay avait grandement souffert
ces derniers temps. Nous perdons en
elle une personne active qui aimait à
s’occuper de plusieurs de nos œuvres
de bienfaisance et qui savait donner
pour les besoins de son église. Ses
obsèques ont été imposantes; le service religieux se fit au Temple vendredi dernier, auquel prirent part Messieurs les pasteurs Trou et Messina,
M. Malan présida le culte au Cimetièt^
Nous exprimons notre vive simpathie
chrétienne à M. Jacques Bosio et à’ tous
les nombreux parents qui sont fi'appéa
par ce deuil. ;
Samedi, à deux heures, nous accompagnions au champ du repos lei$ dépouilles mortelles de Annette Jourdan
née Travei's, de la Molara supérieure,
qui a longuement souffert, mais avec
patience et foi. Que Dieu console notre*
frère Etienne Jourdan et ses enfants
dans leur épreuve.
Á
S Dimanche soir, à huit heures, dans
l’Aula Magna du Collège, M. l’avocat
Rama, de Turin, lieutenant de la croix
rouge, donna une conférence très intéressante, avec projections lumineuses, sur la Lyhie, ou, plus proprement,
sur Tripoli et les causes qui ont conduit l’Italie à entreprendre cette douloureuse guerre qui, heureusement
vient de se terminer par une paix,
.avantageuse et honorable.
Le conférencier, que nous tenons à
remercier, a su captiver son nombreux
auditoire pendant une heure et quart,
en se faisant vivement applaudir. D’après ce que nous avons entendu, la
tâche de l’Italie vis à vis de ces nouvelles populations sera bien lourde,
et il y faudra beaucoup de tact, une
grande énergie, de fortes dépenses
pour apporter à ces pauvres et misérables habitants de la Lybie cette civilisation dont ils ont un si urgent
besoin.
S Nous apprenons avec plaisir que
l’étudiant Charles Ribet, fils de M. le
prof. Jean Ribet, vient d’obtenir la
bourse des provinces. Nous félicitons
les parents et les professeurs de notre
Collège du beau résultat.
8 Dimanche prochain, à trois h!,
M. le pasteur Ferrnaud, de’ Genève,
s’adressera à nos unionistes et à notre
jeunesse, dans la grande école de SteMarguerite. M. Ferrnaud vient de l’Uruguay où il a visité nos vaudois, et
il nous apportera, certainement, de
bonnes nouvelles, aussi nous espérons
qu’un bon public de la Tour et des
environs saura profiter de l’occasion
propice.
8 Mercredi prochain, 6 novembre,
dans la salle de l’école Normale, à 8
heures, on reprendra les réunions pour
les deux quartiers de la ville. M. le
professeur Attilio Jalla présidera la
première réunion, avec le concours
de M. Malan, en parlant sur Jésus et
les méprisés. Nous faisons un appel
spécial aux habitants de la ville afin
que cet essai soit particulièrement béni.
ü Dimanche, 10 novembre, à trois h.,
dans l’Aula Magna, auront lieu les
promotions de nos écoles primaires.
8 Associazione Cristiana dei Giovani. La locale Associazione ha ripreso
le sue sedute regolari ed ha deciso di
lasciare il locale aperto al pubblico
ad uso sala di ritrovo, a datare dal
5 coi rente (con alcuni periodici gentilmente concessi) tutte le sere dalle
20 alle 22, eccetto al Lunedi e Mercoledì, riservati per le sedute delle
Unioni.
IXice. Nous sommes heureux d’apprendre que la santé de M. Bongo
parait s’être améliorée un peu.
S Une carte de M. Arnaldo Malan
nous dit qu’ il vient de se fixer définitivement à Nice, comme directeur
de la mission populaire. Il a été installé dans ses nouvelles fonctions,
dimanche 20 octobre, devant un auditoire nombreux et sympathique, pap
FF
3
le pasteur Riau, de Marseille. Le pasteur de l’église réformée M. Carrayou
a interprété les sentiments des églises
protestantes de la ville, et M. Long de
l’église baptiste a clôturé la cérémonie
par la prière.
Praly. Il nous semble incroyable,
si les bruits qui courent ont une ombre
de vérité, que le Temple soit resté
fermé pendant un dimanche du mois
d’octobre. Dans tous les cas, en attendant que l'ouvrier désigné par les
administrations soit à son poste, on a
pourvu à ce que la prédication soit
faite régulièrement.
Q Et puisque nous sommes à Praly,
qu’il nous soit permis de rectifier une
erreur qui s’est glissée dans notre
journal. Il n’est pas exact qu’ il n’ y
ait rien qui rappelle le culte célébré
dans le Temple qui eut lieu lors de
la rentrée des Vaudois, car un marbre
a été placé en 1889 au dessus de la
porte centrale, rappelant le grand
événement.
Praruslin. Dimanche dernier, devant un nombreux auditoire, M. le
pasteur H. Bei'talot a été installé comme
pasteur de la paroisse, par M. le pasteur D. Peyrot, désigné à cet effet par
la commission exécutive.
Spozia. Samedi dernier, le 27 octobi’e, notre coreligionnaire Maroopi,
a quitté l'hôpital de la ville, où il a
dû passer quelques semaines à cause
de l’accident qui lui arriva non loin de
cette ville. Il a failli être victime d’une
rencontre d’automobiles, mais Dieu l’a
gardé à la patrie et à la science.
Nous regrettons cependant devoir
annoncer qu’il a p(;rdu un œil ; on a
pu sauver l’autre qui était aussi menacé.
Venise Une dépêche annonce le
départ pour la patrie céleste de Madame Balmas née Micol, l’épouse fidèle de notre collègue, M. Alexis Balmas, pasteur à Venise. Depuis longtemps notre sœur souffrait et s’attendait
au départ. Les meilleurs chirurgiens,
malgré tout, n’ont pu la garder à l’affection des siens. Madame Balmas laisse
d’excellents souvenirs de sou ministère à Angrogne où elle avait su s’associer à l’œuvre de son mari, en s’attirant l’affection des paroissiens, et, à
Venise où elle ne pouvait plus exercer son activtié, on l’aimait. Ses souffrances et son calme dans l’épreuve
ont été une véritable prédication. Elle
a rendu son témoignage. Dieu veuille
soutenir notre collègue Balmas dans
ces momeuts de deuil, en le consolant, et en bénissant ses trois enfants.
Villar. Notre collègue et ami, M. le
docteur T. Gay, pasteur émérite, vient
de quitter le Villar pour se rendre à
Naples, mais dans un état de grande
faiblesse. Se trouvant au Theynaud il
a eu le privilège de bénir le mariage
de son fils Lino avec M.lle Letizia
Malan, la fille de feu Jean Pierre
Malan, typographe.
Le 17 octobre, le jour après cet heureux événement de famille, notre frère
eut l’agréable surprise d’une délégation de sa paroisse de St-Jean laquelle
lui offrit un magnifique album avec
les signatures des paroissiens et une
chaise longue,, se fermant comme s’il
s’agissait d’une valise, pour que notre
frère puisse s’en servir pendant sa maladie. Inutile de dire que le moment
de la rencontre entre le pasteur et
ses ex-paroissiens fut fort touchant.
ü Actes liturgiques de septembre et
octobre.
Baptêmes: Morglia Etienne Mario,
de Jacques (Ville); — Davit Jean, de
Jacques (Saret) ; — Bertin Jean David
de Daniel (Envers).
Mariages : Daniel Favat, feu Daniel
(Saret) et Marie Genre Nicolet veuve
Dalmas feu Pierre (Saret) ; — Gay
Lino Renato de Théophile (Naples) et
Malan Letizia Amélie, feu Jean Pierre
(La Tour).
Enterrements : Magna Baridon Susanne veuve Gilles, 86 ans (éhiaus) ; —
Gönnet Jean Barthélemy feu Daniel,
34 ans (Fen menu). A. J.
Minerva
Rivista delle Riviste.
Colloquium. — Fra i numerosi articoli (oltre,
beninteso, alle Questioni del giorno e alle
Noie e Noterelle, Recensioni, ecc.) di cui è
ricco questo numero, chiamiamo l'attenzione
del lettore sulfartieolo Le forze militari della
Turchia e degli Stati Balcanici. Un grave
problema economico-sociale è studiato nell'articolo Il mondo senza oro. Ora che il socialismo comincia a farsi sentire nelle lotte politiche degli Stati Uniti, è interssantissirao
conoscere sul socialismo le idee del Presidente Taft. L’articolo Dal carbone al petrolio
nella marina da guerra è ancb’esso pieno
di interesse, non solo per gli Inglesi, ma per
tutto il mondo. Teodoro Roosevelt tocca un
argomento gravissimo col suo articolo II salario legale minimo. A proposito dei suicidio del Generale Nogi, ecco un articolo |ul
suicidio e sulle sue varie forme, nel Giappone.
/ progressi tecnici dell'Italia, articoio riassunto da una grande rivista inglese, è una
nuova prova def modo in cui cominciano a
cambiare, in meglio, le opinioni degii stranieri
sulla nuova Italia. Seguono alcune colonne,
varie e interessanti, di recentissime Cronache
Scientifiche.
Gli articoli : Ciaikoiosky nel suo epistolario, Una nuova scuola in Sicilia^ La sterilizzazione del terreno, I calcolatori celebri,
Andrew Lang, L'amore e la donna nella
Cina, La poesia politica e sociale degli
Czechi, La macchina per bollare. Un Robin
Hood moderno si possono, per certi aspetti,
chiamare articoli di varietà, che il lettore,
crediamo, troverà interessanti e ameni.
Ami de la jeunesse et des familles.
Sommaire du de juin 19i2.
Comme pour le Seigneur — Jésus à douze
ans — Les six petits Martinet à la recherche
de la fortune (suite) — Ne vous laissez pas
succomber à la tentation — Venise (suite)
__ Abraham Lincoln — Scènes de la vie de
pension en Angleterre : Les classes — En
canot et en traîneau parmi les Indiens (suite)
— Les fleurs dans la maison.
(95) LE
TRESOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Voilà sans doute ce qu’on vous a dit,
interrompit le comte, le visage contracté, car
il commançait à soupçonner la vérité. Eh bien!
écoutez la version que m’ont donnée à moi
vos prétendus amis. On m’a dit que si je tenais
votre père en mon pouvoir, giâce à cette
hypothèque, et si je le menaçais (avez-vous
jamais pu supposer que ce lût plus qu’une
menace ?) oui, on m’a persuadé que ce serait
le seul moyen de lui faire entendre raison de
l’obliger à vous laisser suivre votre vocation.
La pensée que vous vouliez entrer au couvent
m’était odieuse, car j’ai ces établissements en
horreur; mais du moment où c’était votre
désir, j'étais décidé à faire tout au monde
pour vous permettre de suivre vos goûtsComment ? tonna le comte en voyant la contradiction écrite sur le front de Marguerite.
M’aurait-on trompé ? Dites-moi pourquoi votre
père qui prétend m’aimer, — mais cela ne
peut être vrai, — pourquoi n’a-t-il jamais
répondu à aucune de mes lettres ? Je lui ai
écrit et réécrit, lui disant : Oublions le passé
et soyons unis comme nous l’étions jadis ; et,
pour toute réponse, je recevais de froids accusés de récefition, paraissant ignorer les avances que Je lui faisais. Lui, m'aimer i Allons
donc 1 vous vous moquez de moi I
Marguerite était confondue ; secouant sa
stupéfaction, elle posa sa main sur le bras du
comte.
— Mon oncle, je puis vous assurer que mon
père n’a jamais reçu de vous que de simples
lettres d’affaires, sèches et froides, sans un
mot d’affection, et que depuis deux ans il
vous a écrit maintes et maintes fois. Il m'a
montré plusieurs de ses lettres et je vous jure
qu’elles étaient celles d’un fils s’adressant à
un père bien-aimé.
Le comte regardait Marguerite sans la voir
il ne pouvait arriver à comprendre qu’ils eussent été le jouet du père Gaspard. Tout à coup,
il sortit de cet état d’affaissement pour entrer
dans une rage indescriptible, tapant du pied,
parcourant le salon avec fureur, montrant le
poing à un être invisible. (à suivre).
Nouvelles politiques.
Maintenant que la paix est conclue
entre l’Italie et la Turquie les généraux commandant nos troupes en Lybie ont commencé à traiter avec les
chefs turcs pour régler les conditions
de la retraite. Le gouvernement de la
Turquie est trop occupé de la grande
guerre contre les puissances balkaniques pour donner des instructions à
ses officiers, desquels plusieurs n’avaient même pas reçu communication
de la paix d’Ouchy. Les hostilités sont
pourtant suspendues partout. Les nouvelles des prisonniers sont bonnes et
on esp,ère que bientôt ils ûous seront
rendus. Les chefs arabes commencent
à désarmer et il est probable qu’ils ne
voudront pas lever les armes contre
nous,, pour leur compte, dès que les
turcs seront partis.
Toutes les grandes puissances se sont
empressées de reconnaître la souverainetié de l’Italie sur la Lybie. La
RusMe a donné l’exemple, les autres
l’onl ^uivie immédiatement, ce qui est
très flatteur pour nous, surtout si on
se rappelle les commentaires plutôt
malveillants publiés à notre adresse
dans les grands journaux étrangers.
La France a été la dernière à se résoudre, mais son adhésion est aussi
venue franche et complète et en outre
un accord a été conclu et signé par
MM. Poincarré et Tittoni pour régler
amicalement toutes les questions qui
se rapportent à la Lybie et au Maroc
et s’entendre pour une action commune en Afrique.
Pour exprimer sa pleine satisfaction aux troupes de terre et de mer
qui ont si vaillamment soutenu l’honneur du drapeau, notre roi a signé un
décret d’éloge solennel. Les ministres
de la marine et de la guerre, MM. Leonard! Cattolica et Spingardi ont reçu
le collier de l’Ordre suprême de l’Annonciade aussi bien que M. de San
Giuliano, ministre, des affaires étrangères. La même haute décoration a
été donnée au comte Berchtold, ministre austro-hongrois des affaires étrangères, lors de sa visite à notre roi à
San Rossore, près de Pise. Après un
entretien avec le roi et une longue
entrevue avec le marquis de San Giuliano on a communiqué à la presse
une note officielle qui ne contient rien
de nouveau. Une fois de plus on a
constaté que l’unité de vue des deux
gouvernements est parfaite dans toutes les questions pendantes, et dans
le but de la paix générale. Il serait
intéressant de savoir si l’on a parlé
dans l’entrevue de San Rossoredu
renouvellement de la Triplice qui ne
vient à échéance que le 8 juin 1914,
mais dont le délai de dénonciation est
le 8 juin 1913. Si une entente est intervenue, elle ne peut être que provisoire, à cause des événements qui
se précipitent dans les Balkans.
Les quatre puissances balkaniques
continuent leur guerre avec une audace incroyable et marchent de victoire en victoire.L’armée bulgare vient
de s’emparer de la forteresse de KirkEilissé au nord d’Andrinople après
quatre Jours de combáis acharnés et
sanglants. Un grand nombre de canons et de prisonniers sont restés aux
mains des bulgares pendant que les
turcs se repliaient. Une bataille campale semble imminente et c’est peutêtre celle qui décidera de toute la
guerre. Les serbes de leur côté se battent tout aussi bien que les autres alliées. Après avoir pris Novi-Bazar et
autres localités de la Macédoine, ils
viennent d’entrer dans la forteresse
importante d’üskub ; les turcs ont aussi
été repoussés par eux en plusieurs combats. Enfin les grecs ont pris l'offensive par terre et sur mer, remportant
aussi des succès considérablés. Les
monténégrins ont cerné Scutari qu’ils
espèrent obliger à se rendre bientôt.
Toute cette guerre est une véritable surprise pour l'Europe qui ne s’attendait pas à voir les Turcs battus
de cette façon. On a cru d’abord aux
fausses nouvelles de victoires qui venaient de Constantinople, mais la vérité est que les alliés n’ont pas cessé
de vaincre et s’ils continuent dé ce
pas ils seront bientôt sous les murs
de Constantinople. Que fera alors la
vieille Europe avec son statu quo et
sa formule du maintien de l'intégrité
territoriale de l’empire ottoman ? C’est
ce que personne ne pourrait prédire.
On suit avec anxiété la marche des
événements et on ne peut retenir un
sentiment d’admiration pour la généreuse audace de ces peuples en armes
qui défient toutes les meûacèaïi risquent tous les dangers,“ pour obtenir
à leurs frères chrétiens îa libertó ét
l’indépendance! E. L.
O.-A. Tron. Directiiur'-t-esponsahte.
Alexis Balmas, pasteur, avec
ses enfants Blda, Olga et Arthur,
et son beau-frère Brnest RohertMicol, ont l’immense douleur d’annoncer le départ de leur bien-aimée
femme, mère et sœur
AMALIA BALMAS-MICOL >
rappelée par le Seigneur, à Venise,
aujourd'hui 27 octobre.
On n'envoie pas de faire-part.
Monsieur Jacques Bosio-Gtay,
ainsi que tous les parents de Madame
MELANIE BOSIO-GAY
reconnaissants, remercient de tout
cœur toutes les personnes qui, de plusieurs manières, ont pris part à leur
douleur et, voulurent donner, à la
chère défunte, un dernier témoignage
d’affection.
Ils remercient, d’une façon particulière, la Société Ouvrière féminine qui
est intervenue avec le drapeau social,
et prient les personnes qui n’ont pas
reçu le faire-partde bien vouloir
excuser l’involontaife oubli.
■ ‘
Torre Pellice, 26 octobre 1912. ■
JEUNE FIL.L.E, trouvei-ait
emglQi stable à VImprimçriç Alpine,
4
VOLETE LA salute??.
t.* A O Q U A
tonico ricostituente del Sangue.
ACQUA-NOCERA-UMBRA
€ Sorgente Angelica >
Esportazione In tutto U mondo.
Prodnsiona annua 10.000.000 di bottiglie.
ANnCANIZIE-MieONE
RIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
Al CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
Vi ^ i!*-” speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
olanchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare ne la biancheria, nè la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un'acqua di soave pro— fumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — (Jnd so/a bottiglid
bdsta per conseguire un effetto sorprendente.
Signori MIGONE & C. — Milano
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che
pii ridonasse ai capelli ed alla barba il colore primitivo,
la freschezza e la bellezza della gioventù senza avere il
tt I I. ... . minimo disturbo nell'applicazione,
una sola bottiglia della vostra Anticanizie mi bastò ed ora non ho un solo pelo bianco
sono pienamente convinto che questa vostra specialità non è una tintura, ma un’acqua che
non macchia nè la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla cute e sui bulbi dei peli facendo
scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
non cadono piu, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO
Costa L. 4 'a bottiglia, cent. 80 in più per la spedizione. 2 bottiglie L. 8. - 3 bottiglie L. 11 franche di porto ed è in vendita -,
presso tutti i Farmacisti, Parrucchieri e Droghieri. *1
SI SPEDISCE CON LA MASSIMA SEGRETEZZA
< ^ U l*N
COHSMVttltNi I RliniOtUINI
ANGEIOMIGOIK.C!
A«rMWtt
MILANO
Anaao tirr.'PiFnniB
_ J Vtfta» . Çç,t f|,i, tosti,«« Î g, l■^^|,|,„ «mW
- - 6v* fi’»
> r. I
an AcaM e
Deposito Generale da MIGONE & C.-Via Orefici (Pass.Mioc™trjie,2)- MILANO
PEINTURE MODERNE
systèmes nationnanx et étrangers
Miix éb ns
Via Venti Settembre - N. 3
Peinture à la fresque et à l’huile
Tapisseries en papiers et incrustations
Blanchissages à la. chaux
Dorures, etc.
Prix modérés
’».AIOT.
POLVERE
DENTIFRICIA
del Dr. JOII.l BIAVA, American Dentisi.
2, Via Quintino Sella — MILANO.
Prezzo della scatola Lire una. — Per posta,
contro vaglia o francobolli, Lire 1,10.
D." D. Rivom
MÉDECIN DENTISTE
Studio Dentistico Mecc'
diretto dal Sig. P. A. mONDOll D. D. S.,
Lanreato e premiato all’Università di Cincinnati (S. U. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
TOUItfOt Corso Oporto 2S • Piano 1®
Telefono 51-53.
TORBE PEXUCE
Casa Ugo • Piano U® - C0ni Sabato.
8888088888^80QQS8Q8888
8 MALADIES
OES VOIES urinaires;
Reins - Vessie
Prostate - Uròthre
Docteur S. GOLOHBINO
SPECIALISTE «»
ancien assistant à l’hôpital Necker I
de Paris
Ttirln - 30, Via Orto Botanico
Téléphone 23-26
oooc
A louer APPARTEMENT
de sept pièces, avec eau potable, gaz,
lumière électrique.
S’adresser, à M. J. Jalla, Torre Pellice.
REÇOIT TOUS LES JOURS
dans l’après midi d’une heure à quatre
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
Doel.ARDEINOFERREROO
ez-ehef interne
0
DE Lt CLINtgUE 0T0-RIN0-URIN60L06IQUE DE TURIN 0
et uelstant lea liSpttaiiz de Parla. Q
Q Spécialiste pour les maladies
du MEZ
imiitiiattiiiiiiinmmimiiiiiiiiiiiimimiiiiiiiiiiiiiiiiiminiimitm
de la OORGE:
et des ORElLtLiES
0 ..
Q Guérison sûre et rapide (en 24 U
n heures) des défauts de respira- 0
tion nasale. 0
S
8
TURIN - Via Coito, 6 (près de la
Oare Centrale) de 1 h. à 4 de l’après-midi.
rimili Kl Mill
RIVOLGERSI ALLA CARTOLERIA ALPINA
EMULSIONE
DI OLIO, FEGATO DI MERLUZZO
DELLA MIGLIORE MARCA NORVEGESE SS
con Ipofosfiti di Calcio e Sodio
100 cmc. contengono :
OLIO FEGATO DI MERLUZZO
IPOFOSFITO DI CALCIO
IPOFOSFITO DI SODIO
• . . cmc. 33
gr. 0.684
• . . * 0.456
Questa emulsione si distingue per la sua gradevolezza, digeribilità, eleganza e stabilità.
Miscibile in tutte le proporzioni : con acqua, vino o latte.
- DOSE: Da uno a quattro cucchiai a caffè (4 15 cmc.) prima
durante o dopo i pasti. ’
Agitare bene prima di servirsene
FARMACIE Dottori DEAMOAAT.
Telefono ¡ntercomunule 8S.
ñ W. M '0. 0. 0. 0. 0 0.
ÌJl \I I O à les Pasteurs, Instituteurs et libraires que le seul
autorisé pour les Vallées, par la Société Biblique
BfHtmique et Etrangère, est toujours Rue Garibaldi, N. 4 h TORRE PELLICE.
Escompte aux revendeurs
0
0.
0
0
ALLA
MTCim mm
GRANDE ASSORTIMENTO
CARTOLINE ILLUSTRATE - NOVITÀ
Carte topografiche delle VALLI VALDESI
====== (coliate su tela) =====
CARTE TOPOGRAFICHE
della
del
«vs'àNs- Fascie gommate per spedire i giornali æ\s^.®ss5
■®-s- CARTA da LETTERA finissima in scatole -S'S'
Etichette per Vioi e per Erbario
.snS'ÆvS'.S\®'Æ'Æ’Æ\S'Æ\S' prezzi modici
0
0
0
0
0
00000 000 000 00 0.0.00 0 0 0,
P804C8 -iv MPHIMBIUB AtPO»
m
1
1
J
10
i
'3