1
Quarante-sixième ann,ée.
i Kovembre 1910
N. 44.
L ËCHO DES HLLÊE8
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commencement de l’année. j
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes^ pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
L’âge de la Communion — Y a-t-il un Dieu
— Détails supplémentaires — Nouvelles
Unionistes — Correspondance — Un beau
geste — Chronique vaudoise — Feuilleton: Le. trésor de grand prix.
L’âge de la Communion
Les protestants, en général, ne reçoivent pas les jeunes gens à la Communion avant l’âge de 16 ou 18 ans.
Même à cet âge de raison, il se trouve
qu’un bon nombre sont loin d’avoir
compris toute l’importance de cet acte
solennel. Cela provient de l’ambient
dans lequel on vit, de la famille, de
la société ou même de l’Eglise, qui
n’est pas toujours vivante.
Nos frères de l’Eglise Romaine
avaient anticipé cette date la fixant
à l’âge de 10 ou 12 ans. Malheureusement ces pauvres petits ne pouvaient
comprendre l’acte important qu’ils allaient accomplir. Quel n’a donc pas
été l’étonnement des catholiques français quand ils reçurent de Rome l’ordre d’anticiper encore la date la fixant
à l’âge de 7 ans. Sept ans ! Même l’enfant le mieux doué est incapable de
saisir la valeur de l’acte qu’on réclame de lui. Nous comprenons la
douleur éprouvée par l’episcopat français ; c’est un coup fatal qui va frapper le peu de vie qui restait. Et cela
pourquoi? Ah! le pape Pie X a découvert qu’à 10 ans c’était trop tard,
que l’enfant influencé par des parents
athées ou par des écoles laïques, n’en
voudrait plus de la Communion, aussi
mieux vaut enrégimenter sans rien y
comprendre, plutôt que de perdre tout.
Les évêques français ne devraient
pas trop se plaindre, car d’après le
Temps le pape ne fait qu’appliquer
aujourd’hui ce que leurs prédécesseurs
avaient demandé au roi Louis XIV,
quand il s’agissait de détruire le protestantisme :
Louis XIV et l’âge de la i" Communion,
* Ce n’est pas pour la première fois
que la question de l'âge de sept ans,
désigné comme celui où l’enfant peut
recevoir le sacrement, se pose en
France. Le clergé, dans son Assemblée générale de 1680, fit, en effet,
une démarche pressante auprès de
Louis XIV pour obtenir que les enfants protestants fussent autorisés à se
convertir précisément à l’âge de sept
ans. Le roi se rendit à cette prière
et donna, le 17 Juin 1681, une déclaration qui portait que les enfants,
depuis l’âge de sept ans, étaient capables de raison et de choix dans une
matière aussi importante que celle de
leur salut, et, en conséquence, « voulons et nous plaît, dit cette déclara
tion, que nos sujets de la religion prétendue réformée ayant atteint l’âge
de sept ans puissent et qu’il leur soit
possible d’embrasser la religion catholique, apostolique et romaine. Voulons qu’il soit à leur choix, après leur
conversion, de retourner à la maison
de leur père et mère pour y être
nourris et entretenus, ou se retirer
ailleurs et leur demander pour cet
effet une pension proportionnée à leurs
conditions et facultés, laquelle pension
lesdit pères et mères seront tenus à
payer à leurs enfants de quartier en
quartier j et, en cas de refus, voulons
qu’il y soient contraints par toutes
voies dues et l’aisonnables ».
Les pasteurs furent mis dans l’obligation, lors de la révocation de l’édit de Nantes, d’apostasier ou de s’exiler
dans les quinze jours. Mais, en vertu
de cette déclaration, il leur fut interdit, s’ils s’exilaient, d’emmener avec
eux leurs enfants âgé de plus de sept
ans, afin de sauvegarder le droit de
ces enfants à se convertir à la religion catholique. Placés entre leur conscience et leur amour paternel, ces
infortunés durent abandonner leurs
enfants ».
Y A-T-IL UN DIEU ?
Ce que l’on peut connaître de
Dieu leur est manifesté. Dieu le
leur ayant fait connaître.
Romains I, 19.
Il y a un quart de siècle environ,
l’on croyait que la foi en Dieu serait
bientôt anéantie par les progrès de
la science. Les grands niais, qui ne
savaient pas même distinguer une
étoile fixe d’une planète, affirmaient
qüe les progrès de l’astronomie devaient, dans peu de temps, éteindre
dans les deux la gloire du « Père des
lumières ». On a rencontré aussi des
hommes qui n’avaient jamais lu une
seule ligne des œuvres de Darwin et
qui assuraient, avec le plus grand sérieux, que ce savant anglais avait par
ses affirmations détruit la Bible, et
que le vieil Evangile avait laissé la
place au grand Evangile de la nature.
Il y a eu un temps, où l’on semblait
croire que la foi en Dieu ne pouvait
se trouver dans le cœur d’une personne instruite, et le mot d’ordre de
ces temps, était: brisons les chaînes
de la foi, recherchons la vérité, la
liberté et le bonheur.
Et maintenant à la distance de quelques dizaines d’années seulement comme les choses ont changé! Des milliers de personnes ont essayé de vivre
sans Dieu, mais elles n’ont pas trouvé
le bonheur. Aux malades et aux mourants ont manqué la consolation à la
dernière heure, et la certitude de la
victoire finale du bien; la vie a été
sans but et plus misérable qu’avant.
On a réussi à arracher du cœur de
l’homme la vieille foi, sans rien lui
donner en échange. En enseignant une
nature sans Dieu, on a détruit l’harmonie de toute chose. La vie n’a plus
de signification ni de but si elle est
sans Dieu. Le renouvellement moral
que l’on attendait de la négation de
Dieu, n’est pas arrivé. C’est le motif
pour lequel l’incrédulité aujourd’hui
perd courage, et que plusieurs se demandent: n’y aurait-il pas un Dieu?
Le besoin de retrouver Dieu est,
sans contredit, répandu partout. La
dérision des choses sérieuses a perdu toute la force qu’elle semblait
posséder jadis. L’on sent que celui qui
met la foi en ridicule, représente un
passé bien lointain. L’incertitude ferme la bouche à l’incrédulité, et ce
silence embarrassant est le premier
degré de cette ascension qui doit nous
conduire à la foi. Mais nous nous demandons: que sera cette foi? Ça ne
sera pas la répétition des vieilles formes, car si elles pouvaient suffire,
pourquoi devrions-nous parler de cet
éloignement de Dieu auquel nous assistons? Les anciennes vérités seront
toujours il est vrai le fondement de
cette nouvelle foi qui doit nous donner la vie, à nous et à nos enfants.
Nous reconnaissons les véritables progrès de la science, et nous nous réjouissons de ses conquêtes ; nous sommes heureux quand elle réussit à sonder ce qui était un mystère jusqu’à
hier; mais nous ne cessons jamais,
comme c’est le devoir d’hommes modernes et libres, de contempler à travers le voile des choses visibles, l’invisible, et à travers les événements
de la vie une volonté éternelle.
Aujourd’hui encore, comme dans le
passé, le soleil, la lune, les étoiles
majestueuses et la mer immense, nous
parlent d’une puissance infinie qui
nous agite et nous fait vivre. Dieu
est, et restera toujours voilé dans ses
œuvres, mais pour peu que nous levions le voile, la gloire de sa sainte
volonté brille à nos yeux d’une manière particulière. P. Giraud.
DÉTAILS SUPPLÉMENTAIRES
On est prié d’intercaler, dans le
dernier article sur Georges Appia (v. le
numéro précédent), après l’alinéa sur
sa prédication, les alinéas suivants:
Mais ne pouvant plus prêcher luimême, il priait pour ceux qui avaient
€ le privilège » de le faire, les nommant
parfois dans sa prière. Ce fut, par
exemple, ce qu’il fit au culte de famille du soir, le 23 Juillet dernier,
pour deux de ses anciens élèves en
théologie, le soussigné et son ami le
pasteur émérite J. D. Hugon, sachant
qu’ils devaient prêcher le lendemain.
*
* *
Le salut des âmes, qui fut le grand
but de sa vie, lui tint à cœur jusqu’à
la fin. Au même M. Hugon, qui allait
fréquemment le voir, il demanda, un
jour: « Qu’avez-vous fait aujourd’hui?»
Et comme M. Hugon lui répondit :
c J’ai visité trois vieillards, et il y en
« a un qui a trouvé le Sauveur», M.
Appia s’écria : « Quel bonheur ! »
*
^ *
Ce fut une des joies de M. Appia,
au milieu de ses souffrances des derniers mois, de se voir aussi entouré
de l’affection de quelques-uns de ses
anciens élèves en théologie et de
quelques-unes de ses anciennes élèves
du Pensionnat, dont deux, Mesdemoiselles Marie Monastier et Joséphine
Arnoulet, lui servirent, tour à tour,
de lectrices volontaires (1).
J. Weitzecker.
Nouvelles Unionistes
Lundi prochain, 7 Novembre, nous
aurons le plaisir d’avoir parmi nous
M. Emile Sautter, secrétaire général
des Unions Chrétiennes de Jeunes
Gens.
Le soir à 8 h., dans la grande salle
de la maison unioniste, il y aura une
réunion présidée par lui-même. Tous
les unionistes, les jeunes gens et les
amis de notre œuvre sont invités à
y assister.
— Mardi soir à 8 h., M. Sautter visitera aussi l’Union Chrétienne de StJean. Il y aura une réunioù dans la
salle Albarin.
— Pour toutes les Unions Chrétiennes des Vallées, nous publions ici le
programme de la semaine de prière
tel qu’il a été préparé par le Comité
Universel de Genève.
RÉSISTEZ!
Dimanche 13 Novembre.
Nous prions les pasteurs d'insister ce jouilà, dans leurs sermons, sur la lutte intense
engagée entre le royaume du monde et le
royaume de Dieu. 11 s'agit avant tout de former une jeunesse qui fournisse de bons soldats pour le royaume de Dieu et de son Christ.
Actions do grâces pour tout ce qui a déjà été
(1) Ses anciennes éièves du Pensionnat sont
encore en bon nombre. Quant aux anciens
élèves en théologie de M. Appia, il n’en reste
que cinq : les pasteurs émérites D.' Gay, J. D.
Hugon, B.my Pons, J. Weitzecker et le pasteur-évangéliste p. Calvino; et quant à ses
élèves survivants de i’Ecole Normale, nous
croyons pouvoir nommer ies instituteurs, ou
professeurs, J. D. Billour, Jacob Forneron, J. J.
Jourdan, J. J. Malan, J. D. Prochet et Jacob
Tron, presque tous émérites aussi. J. W^
È,
2
fait par le moyen des jeunes gens convertis.
Joyeuse espérance que les Unions Chrétiennes
serviront encore à la conversion de plusieurs:
Dieu n’a-t-il pas promis au serviteur de l'Eternel « qu’il partagerait le butin avec les
forts » ? (Es. LUI, 12: Matth. XI, 12; Matth. X,
34-35; 1 Tim. VI, 42; Hébr. XII, 3-4).
Sujet de prière: L’ALLIANCE UNIVERSELLE.
Lundi 14 Novembre.
Nous lèverons l’étendard au nom de
. notre Dieu (Ps. XX, 6).
Dieu a manifesté sa grâce et sa puissance
en Jésus-Christ. Le Fils de Dieu est venu pour
détruire les œuvres du diable (1 Jean III, 8).
Jésus, le flls de l’homme, marche devant nous;
il a triomphé de toutes les tentations (Hébr.
IV, 15). Regardons à lui dans les jours mauvais où l’ennemi nous assaille! (Matth. IV,
1-11; Apoc. VI, 6; Jean XVI, 33; 1 Cor. XV,
25; Es. LUI, 11).
Sujets de prière: Les Unions de
ville, foyers d’activité missionnaire.
L’AFRIQUE.
Mardi 15 Novembre.
Les ennemis (Eph. VI, 12).
Un soldat intelligent ne méprise pas ses ennemis ; il doit connaître leurs ruses et estimer
leurs forces à leur valeur. Quels sont de nos
jours les plus grands ennemis de la jeunesse ?
Le matérialisme théorique et pratique, le culte
de la chair, l’éloignement de Dieu, l’orgueil, le
mépris insolent du Seigneur et de ses lois. Ne
les craignons pas! Ne demandons pas: Combien sont les ennemis? mais simplement: Où
sont-ils? Jeunes gens chrétiens, si le monde
vous hait, n’ayez point de honte, regardez à
Christ (Ps. II, 1-3 ; Matth. V, lO-II; Jean XV,
18-21; Jean XVII, 14-15).
Sujets de prière : Les Unions de campagne. L’AMÉRIQUE.
Mercredi 16 Novembre.
L’Armure (Eph. VI, 10-17).
Elle doit être spirituelle; les armes que le
Saint-Esprit de Dieu nous fournit sont: la vérité pour ceinture, la cuirasse de la justice,
le bouclier de la foi, le casque du salut, l’épée
de l’Esprit. Un seul homme avec Dieu est plus
fort qu’une multitude sans Dieu. David contre
Goliath (1 Sam. XVII, 45-49).
Sujets de prière: Les Unions pour
catégories spéciales de jeunes gens,
(étudiants, soldats, marins, employés
de chemins de fer, employés d’hôtels,
etc.), L’ASIE.
Jeudi 17 Novembre.
La Discipline (1 Thess. IV, 3).
Nécessité de la discipline, de la sanctidcation de la vie individuelle, de la croissance
par la consécration à Dieu par l’effort collectif.
Bienfaits de la communion entre unionistes.
Amitié sanctifiée. Fidélité et amour fraternel.
Support et secours mutuels (1 Cor. IX, 24-27;
Hébr. II, 1 ; 2 Pier. I, 3-10; Eccl. IV, 9-12; 1
Tim. IV, 6-8; Rom. VI, 6; Rom. VI, 22; 2
Cor. VII, 1).
Sujets de prière: L’œuvre des émigrants et des immigrants. L’AUSTRALASIE.
Vendredi 18 Novembre.
Organisation des forces en vue du
combat (1 Cor. XII, 4-6).
Nous avons des alliés pour la sainte guerre.
A côté des Unions Chrétiennes de jeunes gens,
voici celles des jeunes filles, des étudiants
chrétiens. L’Union internationale des employés
d’hôtel chrétiens, la Croix-Blanche, les Unions
cadettes, les Unions pour maintenir la foi
évangélique, celles qui se rattachent plus spécialement à des Eglises, etc. Une tactique intelligente est de plus en plus à l’ordre du
Jour. Suivant les circonstances, mais en poussant le môme cri de guerre, on marche en
troupes séparées ou l’on concentre les forces.
Qédéon I (Juges Vll, 13-22; 1 Pier. III, 8; Jos.
XXIII, 9-10; Qen. XXVI, 28-29; 1 Chr. XII, 18).
Sujets de prière: Les Unions dans
les milieux païens. L’EUROPE.
Samedi 19 Novembre.
La Victoire (1 Cor. XV, 57-58).
Croire à la victoire, c’est déjà avoir en quelque mesure gagné la bataille. Dans la foi en
Jésus-Christ crucifié et ressuscité, la victoire
complète est renfermée. L’ennemi fuit devant
la croix. Présentons-la et suivons Jésus- Considérons et demandons comme fruit de la vic
toire: que beaucoup se convertissent et soient
sauvés! Grâce et gloire à Dieu qui nous a
donné la victoire en ChristI (Jacques IV, 7;
1 Jean II, 13-14; Ps. CX, 3; 2 Sam. XXII, 30).
Sujets de piHère : LE COMITÉ UNIVERSEL — LES COMITÉS NATIONAUX.
CORRESTO^ANCE
St-Germain Cluson, Octobre 1910.
M. le Rédacteur de V « Echo »,
Quoique ce petit article, soit de
naissance un peu tardive et précipitée
parce qu’il comptait sur un frère aîné
plus fort et plus vigoureux qui n’est
pas arrivé, veuillez bien lui donner
l’hospitalité dans les colonnes de votre
journal.
Qui n’a une fois ou l’autre, visité
ou simplement entendu parler de
l’Asile des Vieillards de St-Germain,
fondé par le pasteur de la Tour, Comm.
C. A. Tron, lequel pour le moment en
assume la responsalité ?
Lorsque de temps à autre quelqu’un
vient à son aide en lui apportant une
offrande ou en lui témoignant de quelque manière son intérêt pour cette
belle œuvre, il doit, n’est-il pas vrai,
se sentir encouragé.
C’est ce qu’ont compris et su faire
à son insu, M“® Tron et plusieurs autres dames et demoiselles de St Germain, lesquelles sous la présidence de
M”® Tron, ont réuni un grand nombre
d’objets de manière à former un joli
bazar qui s’est tenu dans les locaux
même de l’Asile.
La vente s’ouvrit le U Septembre à
2 h. de Taprès midi sous un ciel radieux, elle fut très animée, tous les
quartiers étant représentés par des
familles endimanchées qui accouraient
comme à une fête pour apporter leurs
sous et leurs pièces blanches, pour cette
œuvre si bien appréciée. A l’entrée
de la terrasse et à la porte d’entrée,
de toutes jeunes filles en robes blanches arrêtaient gentiment les passants
en les priant de plonger leurs mains
dans les longs sacs qu’elles soulevaient
à grand peine ou dans les baquets
remplis de sciure qui renfermaient
des centaines de jolies surprises. Qui
aurait pu refuser un gros sou aux
regards suppliants de ces jolies quêteuses? Aussi la pêche fut-elle très
productive.
De 6 à 8 h., chacun rentra chez soi
afin de reprendre des forces pour la
soirée.
En effet avant 8 h. la terrasse de
l’Infirmerie éclairée par de grandes
lampes à suspension et des lanternes
vénitiennes aux vives couleurs disséminées au milieu de la verdure, offrait un coup d’œil féérique. Elle ne
tarda pas à s’animer et bientôt il eut
été difficile de trouver une place vide
sur les bancs ou sur les chaises autour des tables aux nappes blanches.
Les jeunes kellerines improvisées
couraient de ci, de là, essayant de
contenter tous leurs clients de la meilleure grâce et aussi vite que possible.
Souriantes et agiles, malgré la fatigue
inavouée mais réelle pour plusieurs
d’entre elles, elles persévérèrent jusqu’à 11 h. du soir. La vente fit encore
de bonnes affaires à la lumière des
lampes et, avant de se séparer les
personnes présentes eurent aussi l’insigne honneur d’entendre les sons mélodieux d’un phonographe de la Grande
Bretagne lequel, grâce à une petite
collecte, produisit encore une petite
somme pour le bazar.
Le résultat de cette belle journée
dépassa notre attente et de beaucoup,
puisqu’elle produisit près de 450 frs.
Cela soit dit à la louange des nombreuses personnes qui s’y sont intéressées,
surtout des dames et demoiselles qui
y ont apporté leur bon vouloir et leur
énergie ainsi que leurs douceurs, si
appréciées par les connaisseurs qui
firent une halte au buffet. Que ces
Dames veuillent nous excuser si, jusqu!à aujourd’hui, elles n’ont pas entendu parler du bazar de St-Germain
et qu’elles soient bien persuadées que
leur travail n’a pas été vain, ayant
été fait avec intelligence et dévouement et le résultat en est la preuve.
Au nom de M“® Tron un merci de
cœur à vous toutes ainsi qu’aux familles de la paroisse et à tous les
étrangers qui se sont empressés de
répondre à notre invitation.
Un Saintgermanin.
A propos de cette correspondance
et de y Asile, nous tenons à remercier
les 14 familles de la paroisse de StGermain qui ont voulu contribuer par
des dons au succès de la vente. Nous
ne voulons pas non plus oublier notre
ami M. Louis Vinçon, qui a transporté
gratuitement de Turin à St-Germain,
tout un mobilier pour l’Asile, ainsi
que le don de 200 fascines qui ont
été très appréciées.
UN BEAU GESTE
Dimanche, 23 octobre, un imposant
cortège de 160 personnes accompagnait à la dernière demeure les dépouilles de Brun Nicolas, un bon vieillard d’Issognes, membre de l’Eglise
Evangélique de Champdepraz.
Le curé voulant se mêler de choses
qui ne sont pas de sa juridiction, indiqua au fossoyeur de creuser la tombe
là où elle ne devait pas l’être. Informé
de ce fait, M. le Syndic ordonna au
fossoyeur de préparer la fosse dans le
cimetière commun, à la suite des autres et selon les prescriptions du réglement de police mortuaire.
Honneur au Syndic qui en respectant la liberté de conscience a su faire
observer la loi.
Il serait temps que certains Curés
sachent bien que les cimetières ne sont
pas du tout leur propriété, ni sous leur
juridiction; c’est le Syndic seul qui
doit veiller aux règlements qui les
concernent.
La population d’Issognes, en assistant en foule à l’énsevelissement d’un
protestant a démontré que son instruction est supérieure à celle du curé et
qu’elle comprend les temps nouveaux
où nous vivons. Les bons habitants
d’Issognes ont voulu donner un témoignage de vénération et d’amitié à ce
vieillard honnête, juste et loyal, qui
était un modèle de vrai chrétien et
de bon citoyen.
Dans la Vallée d’Aoste, nous avons
eu tant de cas d’intollérance, d’hostilité, de vexations de la part de certains Syndics, à l’occasion des funérailles des protestants, que je crois de
mon devoir de signaler au public la
rectitude de ce Syndic qui représente
la loi avec justice et égalité.
Au nom de mes coreligionnaires qui
composent T Eglise Evangélique de
Champdepraz je me permets de présenter mes plus sincères remercîments
à la bonne population d’Issognes pour
le témoignage d’estime donné à notre
frère.
Je remercie en particulier mon collègue, le Syndic d’Issognes pour la
mesure énergique prise dans le but
de tutéler la liberté de la pensée; par
son acte il a élevé la commune d’Issognes au rang des pays les plus civilisés d’Italie.
Champdepraz, 25 octobre.
Gaudina Pierre, Syndic.
{Mont Blanc).
CHRONIQUE VAUDOISE
Bobi. La journée du 1'' Novembre
restera mémorable dans l’histoire de
r Eglise de Bobi. En effet, malgré
le vent qui soufflait avec violence,
120 personnes se donnèrent rendezvous à la Maison Unioniste, qu’il s’agissait d’inaugurer. A 10 heures 40,
M. le pasteur Gardiol commença le
service par l’invocation, suivie du
chant, d’une prière et de la lecture
de la parole de Dieu, après quoi il
prononça un discours à l’adresse de
la Jeunesse, en donnant gloire à Dieu
du don que venait de recevoir la paroisse. M. le pasteur C. A. Tron suivit
en touchant la corde de la reconnaissance vis-à-vis de Dieu, du donateur
M. Welsh avec ses amis d’Amérique,
et du pasteur M. Gardiol. M. Herbert
Welsh à son tour expliqua l’origine
de la bâtisse due à Vamour, à la foi
et à la patience. M. le prof. Falchi
apporte la parole d’ordre du Comité
International en insistant sur ces mots :
résistez. M. le pasteur A. Jahier du
Villar en se référant à la dédicace
du Temple de Jérusalem, insiste sur
ce fait que les yeux de VEternel sont
sur cet édifice qui vient de s’ouvrir
à l’activité de la Jeunesse, Mme Shalk
enfin, en remerciant au nom des
Unions, relève le fait de la responsabilité qui va peser sur les Unions avec
cette nouvelle bâtisse. Quelques chants
bien exécutés, sous la direction du régent, M. Massel, intercalés entre lès
discours, produisirent une bonne impression. Un dîner de 74 couverts,
réunit bientôt après, tous les amis et
les Unionistes de Bobi, Villar, la Tour,
St-Jean, Angrogne, Turin et Pignerol.
Là encore se fit entendre la note de
la cordialité, et des santés furent portées par MM. Gardiol, Falchi, Gönnet,
Pellegrini, C. A. Tron et A. Jahier.
Nous félicitons M. Gardiol et la paroisse de Bobi, pour cette belle journée qui s’est close par une réunion
sérale, qui a eu lieu à 7 h. 1(2.
Colonia Valdense. Le gouvernement actuel se distingue par son zèle
à pourvoir la république d’écoles rurales ; il vient d’en fonder 360, ce qui
fait une école pour 1095 habitants.
L’instruction est obligatoire pour les
enfants de 6 à 14 ans.
Deinonle. L’ex-pasteur de Massel,
M. E. Bertalot, a fixé sa résidence à
Démonté (Cuneo). Le champ qui lui
a été confié est très vaste. Que Dieu
veuille lui accorder une moisson abondante*
Falerna. Notre Comité a appelé
M. l’instituteur Giulio Rivoir à diriger
cette œuvre qui promettait beaucoup,
M. Rivoir était, ci-devant, instituteur
à La Salle où il était très aimé. Nous
annonçons, avec plaisir, que M. Jules
Rivoir, a obtenu à Florence, le diplôme de « direttore didattico » et
celui « dei lavori manuali»,
Floi *enee. Du compte-rendu de l’Eglise de Via dei Serragli nous relevons que les membres sont au nombre de 204; tous, sauf deux qui sont
pauvres, contribuent aux œuvres de
l’Eglise. L’activité des membres s’est
déployée en s’occupant d’une quantité
d’œuvres de bienfaisance. La souscription des membres de l’Eglise s’est
élevée à 3.071 francs; 10.000 francs,
provenant de différentes sources, se
sont ajoutés à la collecte régulière
pour faire face à une quantité d’œuvres auxquelles l’Eglise s’est associée.
Iris. La colonie est affligée par une
épidémie d’Influen?a.
3
::Jí
s M. le pasteur Forneron a dû suspendre son travail, pendant quelque
temps, à cause d’une bronchite.
S Un triste cas, très rare. Dieu
merci, a eu lieu à Iris: une femme
a tué son mari. L’impression produite
par ce fait a été énorme dans la colonie.
I.a Tour. L’Ecole de Méthode s’est
ouverte. Lundi dernier, sous la préskience du pasteur M. C. A. Tron.
Toutes les paroisses ont envoyé leur
contingent, les unes étant au grand
complet, d’autres avec quelques défections, autorisées par les années de
service.
MM. les pasteurs J. Weitzecker et
J. D. Hugon; les prof. D. Jahier et
J. Coïsson ; les instituteurs A. Rivoir,
J. Long et Massel, prêtèrent généreusement leur précieux concours.
S Nous avons eu la visite de M. le
pasteur Cleland de Wilmington (EtatsUnis), qui s’est fort intéressé à tout
ce qu’il a vu. Il s’est adressé aux enfants de nos Ecoles du Dimanche, à
la nombreuse réunion de Ste-Marguerite et Lundi dernier aux régents de
l’Ecole de Méthode.
Sa visite a pour but de connaître
les conditions des émigrants italiens
qui retournent d’Amérique et le désir
de trouver des jeunes gens qui puissent se rendre aux Etats-Unis pour y
enseigner le français et l’italien, afin
que les Américains, à leur tour, puissent entreprendre une oeuvre sérieuse
auprès des Italiens et des Français, si
nombreux au-delà de l’Atlantique. M.
Cleland a aussi visité les deux Vallées de Pérouse et de St-Martin, allant
jusqu’à la Balsille.
S Deux mariages ont été célébrés
en Octobre: ceux de David Roland
avec Calli. Rivoire et de Chiesa Enrico avec Pauline Peyrot. Nous souhaitons à ces deux nouvelles familles
qui viennent de se former dans notre
paroisse, une vie heureuse et bénie.
Q Nous avons dû prendre cinq fois
le chemin du champ du repos pendant le mois d’Octobre, pour y accompagner les dépouilles mortelles de
Bernardi Cath. de 60 ans; de Rivoire
Susanne de 65 ans; de Gay Susanne
de 59 ans ; de Eynard Madeleine, veuve
Danna, de 86 ans et de Eynai'd Jeanne
âgée de quelques semaines.
ü L’instruction des Catéchumènes
vient de recommencer; comme toujours nous en avons un grand nombre, et nous comptons, pour obtenir
un travail béni, sur l’assistance de
Dieu et aussi sur celle des parents.
8 La réunion des Appiots, qui a
commencé hier au soir, se fera régulièrement chaque Jeudi à 7 h. Ii2 et
en langue italienne; avis donc à qui
a une prédilection pour cette langue.
8 Dans les trois dernières réunions
qui ont eu lieu à Ste-Marguerite on
a traité les sujets suivants: La révolution du Portugal, les grèves ouvrières et la Réformation.
8 Notre Asile Froëhélien a déjà pu
enregistrer 36 enfants, et on compte
arriver facilement à la 40“. C’est un
nombre réjouissant,
Mvourne. Du rapport de cette
Eglise, nous reproduisons ce qui suit :
Cari fratelli,
Più all’opera nostra che a qualunque
altra s’impone il dilemma: evincere
o morire ! 0 guadagnare al nostro movimento anno dopo anno altri membri
ed aderenti, che piglino il posto lasciato
vuoto da chi parte, che aumentino le
file nostre, o prendere il lutto ed essere come chi muove verso il camposanto. Ma noi dobbiamo vivere cioè
combattere e vincere, Dio lo vuole!
Ma per lottare ci occorre un tempio
vantaggiosamente situato, edificato si
da predisporre all’adorazione ed all’elevazione.
Fra due tempii. — Questo bisogno
urgente è sentito da parecchi lustri.
Infine credevamo di raccogliere il
frutto di molte preghiere e di molte
speranze. Ci preparavamo a lasciare
per sempre nel Febbraio scorso la
cappella di Piazza Manin, eretta provvisoriamente, in cui Dio compì molte
e potenti operazioni, ma che non risponde più ai bisogni impellenti dell’opera nostra a cagione della sua
ubicazione infelice e delle sue condizioni edilizie tristissime: ci disponevamo ad entrare nel bel tempio
scozzese, acquistato dalla Tavola Valdese, grazie alle condiscendenze più
che fraterne della Chiesa Libera Unita
di Scozia, alla munificenza della signora Ford, benefattrice nostra fedele;
speravamo di parlarvi dell’attività che
ci avremmo spiegata e delle benedizioni che avremmo raccolte. Ostilità
di uomini, deficienze di tribunali ce
la tengono ancora chiusa. Voglia Dio
sollecitamente spalancarcela !
Comunque, siamo come chi è da
tempo preparato ad un trasloco che
non può ancora effettuare, come il
soldato che sta pronto alla guerra, in
cui però non deve ancora impegnarsi.
Siffatto stato d’animo stanca le più
ostinate volontà, logora le più generose
energie, consuma le più care speranze;
a gradi diversi si è sventuratamente
insinuato nei membri della Chiesa e
causa risentimenti, prostrazioni, indifferenza.
Partenze. — Sono 16 tra fratelli e
sorelle ì membri di Chiesa che ci hanno
lasciati : 13 per altre città italiane, 1
per la Fi’ancia; alcuni hanno continuato a stare, mediante lettere in relazione con noi, il che, ne siamo certi,
torna a vantaggio di tutti. 2 fratelli
veterani del Vangelo, regolari e puntuali al culto sono morti ; Dio sia loro
grazioso, conforti i loro parenti ed
amici e benedica le testimonianze
evangeliche che furono rese in occasione dei funerali.
Atti liturgici. — Una bambina fu
battezzata nella casa dei genitori; è
madre evangelica e di padre cattolico,
si, ma molto ben disposto per l’Evangelo. Però, appena saremo entrati in
possesso del nuovo tempio, ci adopereremo, fintanto che le malattie non
lo sconsiglino, a che i battesimi abbiano luogo in esso, per offrire ai
parenti l’occasione di testimoniare,
pubblicamente della loro fede, per dare
al sacramento tutta quella solennità
ed importanza che gli si addice, per
mettere il pastore in grado di parlare
con maggiore autorità. Fr. B. aderente
nostro, influenzato da parenti evangelici, impressionato dei culti di famiglia
presieduti dal Pastore, sentendosi ammalato, manifestò così genuine e vive
convinzioni evangeliche che, essendo
venuto a morire, fu sepolto secondo il
nostro rito; egli era stato capo-fabbrica, molto apprezzato e amato dai
superiori, dipendenti e conoscenze ;
tutti questi, ed erano numerosi, presero parte ai suoi funerali ; contro alle
consuetudini locali accompagnarono
la bara fino al camposanto: assistettero rispettosi al culto ch’ebbe luogo
in una sala gentilmente messa a disposizione nostra. In tale circostanza
parecchi opuscoli furono distribuiti da
fratelli e da due sorelle dell’Esercito
della Salvezza.
Ringraziamo il Signore per averci
tollerati a malgrado delle nostre debolezze ed invochiamo le Sue benedizioni su noi e sull’opera nostra. Ringraziamo i fratelli e le sorelle che
hanno lavorato al trionfo di Dio. Come
saluto e motto da mandarsi da anima
ad anima, da genitore a figlio, da famiglia a famiglia, come ponte da gettarsi tra anno che nasce ed anno che
muore, tra la terra ed il cielo, lanciamo le magnifiche parole della S.
Scrittura : Il Signore ci ha soccorsi fin
qui... 9io provvederà! (1 Sam. vu, 19;
Gen. XXII, 8).
Les Ecoles ont été fréquentées par
61 enfants desquels 25 ont obtenu la
promotion. L’Ecole du Dimanche a
donné d’excellents résultats.
ilissonri (Monett). Pendant sa visite à la Colonie Vaudoise de Monett,
M. le prof. Clôt a été frappé du bienêtre des colons, et il croit qu’il y a
encore de la place pour d’autres fa
milles Vaudoises. Notre sœur, Mme
veuve Louise Avondet, lui a remis un
dollar pour l’Asile des Vieillards de
St-Germain. Merci.
Pérouse. C’est avec grand plaisir
que nous apprenons l’arrivée de M. le
pasteur H. Garrou, venant de M.c
Donald, Etats-Unis d’Amérique. Il va
bientôt occuper son nouveau poste,
où le Maître l’a appelé.
Perrîer. Lundi dernier M. l’avocat
Alexandre Poët s’unissait en mariage
avec Mlle Lydie Massel, fille du régent
de l’Ecole subsidiaire des Clos. Nous envoyons nos félicitations aux époux, en
leur souhaitant une longue vie consacrée au service du public, mais aussi
et surtout au service du Maître, qui
seul peut nous bénir et nous faire
prospérer.
Pignerol. Un faire-part nous annonce le mariage de M. Albert Vinçon
de St-Germain, avec Mile Marguerite
Beux, nièce de M. Henri Long de Pignerol. Nos félicitations.
Pomaret. La semaine dernière a
été consacrée à l’Ecole de Méthode,
qui a enregistré, comme par le passé,
environ 70 régents ou maîtresses. La
Commission était composé de MM. H.
Forneron, président, A. Jalla, D. Ricca,
professeurs; B. Léger, B. Soulier, pasteurs; Ph. Peyrot, L. Rostagno, B. Long,
H. Balme, H. Peyronel, instituteui-s et
DK Qualtrini.
Prai*ui»lin. Nous recevons, avec
rècontiaissance, 15' francs envoyés à
l’Asile des Vieillards de St Germain,
pajr les dames de Prarustin.
[S Madame et Monsieur Gay pasteur
remercient leurs paroissiens des témoignages d’affection et d’attachement
qu’ils leur ont donné Dimanche 30
Oètobre,t au mornent de leur séparation d’avec eux, soit en assistant en
grand nombre au culte malgré le mauvais temps, soit en prenant part aü
banquet d’adieu qui leur avait été
préparé. Ils remercient en particulier
lé comité organisateur de ée banquet
eû'Spécialement ceux qui en furent
les initiateurs, MM. Achille Rivoir,
président de la Société de Secours
Mutuel et Jacques Constantin, assesseur, de même que MM. Jahier et
Tron pour les discours qu’ils y ont
prononcés. Mme Gay remercie aussi
les jeunes filles de l’Union, du thé d’adieu et du souvenir qu’elles lui ont
donné.
Itodoret. M. et Mme Pons avec leurs
enfants, sont montés Vendredi dernier
à Rodoret, en prenant possession de
leur presbytère. Nous souhaitons à notre nouveau collègue dans les Vallées
un long et heureux ministère.
Santa Fè. M. le pasteur Davit est
toujours en voyage, visitant tous les
colons Vaudois. Sou travail est pénible, mais il est largement récompensé
parle bon accueil qu’il reçoit partout.
8 La sécheresse est très grande
dans le pays, et on craint pour les
récoltes.
Villar. Une rectification. - Nous
ayons publié que le jour de son installation M. le pasteur Jahier avait
pris pour texte Jérémie I, 10; lisez au
contraire Jérémie I, 7 : « Tu iras vers
tous ceux à qui je t’enverrai, et tu
diras tout ce que je te commanderai».
Ami de la jeunesse
Sommaire du mois d’Octobre.
Deux fortes têtes - Le lépreux - La Vestale (fln) - Mendiants d’autrefois - Il ne faut
pas louer la journée avant que le soir soit
venu - Les contes de la Maternelle - L’échafaud de Charles I - Naples - Un peu d’aviation - Livingstone (fln) - Un principe de bonne
tenue - C’est un rempart que notre Dieu Matin de Septembre - Histoire sans paroles Enquête alimentaire - La Flower-Show - Déception - Variétés.
PENSÉE.
L’activité est le véritable plaisir
de la vie, ou, pour mieux dire, la vie
elle-même. W. Schlegel.
(20) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
.SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
— Tu sais, commença Rita, que ces galeries
appartiennent au comte Romualdo Brindini.
— Ton grand-oncle ? Celui auquel appartient
cette magniflque villa près de Roccadoro?
— Oui, il est le chef de la famille; il était
l’oncle et le père adoptif de ma mère. Il fut
enchanté de son mariage, car il aimait mon
père comme son fils. 11 y a deux ans, papa
eut, je ne sais comment, des embarras flnanciers, et, pour se tirer de ce mauvais pas, il
hypothéqua Roccadoro. Voulant éviter un chagrin à mon oncle, il ne lui en parla pas; de
plus, il espérait se libérer en peu de temps.
Je crains, quoiqu’on ne m’en dise rien, que
les affaires ne marchent pas bien, et le pire,
c’est que juste au moment le plus critique,
mon autre oncle François mourut, et à partir
de ce jour le comte changea de manière d’être
vis-à-vis de mon père. Sans raison ostensible,
il devint exigeant, quinteux, toujours prêt à
blâmer; ces messieurs eurent une explication
qui loin d’adoucir leurs rapports ne lit que
les envenimer; je ne sais comment mon oncle
s’y est pris, mais il a réussi à avoir cette
hypothèque entre les mains, et mon pauvre
père est désormais à sa merci. Je n’ai pas
revu mon oncle depuis leur fameuse querelle,
et j’espère bien ne le revoir jamais.
— Ce comte Romualdo est un méchant homme, décréta Bruce avec solennité.
Le visage de Marguerite changea d’expression.
— Autrefois, dit-elle, il était bon et affectueux: je i’aimais de toute mon âme, presque
autant que mon père, et maintenant je le
déteste autant que je puis détester quelqu’un.
— Je comprends maintenant pourquoi tu as
un tei désir de trouver un trésoK dit Eisa;
c’est pour racheter l’hypothèque.
— Oui, c’est une de mes raisons; mais j’en
ai une autre, et celle-ci est la plus forte.
Ces mots furent dits avec emportement et
des. larmes dans les yeux.
— Si nous revenions à la statue, suggéra
Bruce, qui suivait toujours son idée. '
— Je l’avais oubliée; elle fut découverte
peu de temps après ma naissance, dans un
coin quelconque de la propriété; du moins,
nos domestiques l’ont affirmé sous serment;
mais Henri Baldi n’était pas présent, et lui
seul dit toujours la vérité. Uniquement pour
taquiner mon père, oncle Romualdo prétendit
que c’était en travaillant avec ses gens, que
ceux de mon père avaient fait cette trouvaille
dans l’enclos de la villa. On en plaisanta longtemps, et cela paraissait oublié, quand après
sa brouille avec papa, la comte revint sur
cette vieille affaire. Vous ai-je dit que mon
oncle François était un original, admirateur
passionné de la sculpture? Il avait fait son
testament sans notaire, se méflant de tous les
hommes de loi. Quand il mourut, on découvrit
ce document dans un endroit excentrique.
Après avoir fait connaître ses dernières volontés, venait cette clause: «Je laisse à R.
Brindini, qui a trouvé la statue cataloguée
sous le titre: La mère de Moïse, une somme
de trois cent cinquante mille francs».
— Trois cent cinquante mille francs 1 s’écria
Eisa. Mais voilà de quoi racheter l’hypothèque!
— Oui, si nous l’avions; mais les hommes
d’affaires de mon oncle ont attaqué le testament sous prétexte que le R. Brindini était
leur client, que la statue n’était qu’une Niobè,
et non La mère de Moïse, et qu’enfln il n’y
avait aucune preuve qu'elle eût été trouvée
dans les terres de Roccadoro. Il est plus que
probable que si mon père avait voulu entamer
un procès, il l’aurait gagné: du moins M® Chigi
(le notaire) l’assure; mais nous n’étions pas
assez riches pour nous lancer dans une pareille aventure. Le comte le savait et avait
dressé ses batteries en conséquence. Ne parlons plus du comte Brindini, cela me met dans
une telle fureur que je ne sais plus ce que
je dis.
Et Marguerite se leva brusquement.
Eisa ne quittait pas la statue des yeux.
— Je suis sûre, dit-elle tout à coup, que
c’est Jokébed, et qu’elle est si triste parce
qu’elle se demande avec angoisse ce que va
devenir son petit garçon. Si seulement nous
pouvions retrouver le bébé ! Cela serait la
meilleure preuve que la statue appartient bien
à oncle Robert.
Marguerite ne répondit pas; elle regardait
sans voir, car sa pensée était loin de là-
4
— Ah! Rita, dit Bruce en retirant un fragment
de journal du fond de sa poche, voici quelque
chose qué j’ai rais de côté pour vous.
Elle tendit nonchaiamment la main, et sans
paraître empressée, jeta les yeux sur le papier, mais son expression changea aussitôt.
— Ecoute, Eisa: « Hier, ies ouvriers qui
travaillent aux fondations d’un couvent sur le
mont Aventin ont fait une intéressante découverte: il s’agit d’un grand vase de terre plein
dé plusieurs centaines de pièces d’or, si bien
conservées et si brillantes, qu'on dirait qu’elles viennent d’être frappées. Elles portent d’un
côté* la date du règne de l’empereur Lucius
Vérus, et de l’autre l’efllgie de ce prince ».
Marguerite resta un instant silenciense.puis
èlle poussa un profond soupir.
— Courage, Rita! murmura Eisa. Nous allons
nous remettre tous les trois à l'œuvre, et nous
demanderons à Dieu de bénir nos recherches,
et de nous faire trouver beaucoup d’or. S’il
ne nous exauce pas comme nous le lui de
mftnderons, soyons sûrs, néanmoins, qu’il répondra à notre prière. Oncle Alister disait que
souvent Dieu nous refuse ce que nous désirons
le plus pour nous donner quelque chose de
mieux.
— Je no sais pas ce qui nous serait plus
utile que de l’or, répondit Marguerite, et quand
à prier, à quoi cela sert-il ? J’en ai tant dit
d’Ave et de Pater, et jamais je n’ai reçu de
réponse.
— Au lieu de réciter votre chapelet comme
vous le faites, il serait plus simple et plus
commode d’avoir un moulin à prières, comme
les Chinois. Si vous croyez que Dieu écoute
vos vaines redites, vous vous figurez donc qu’il
n’a pas grand’chose à faire, et s’il ne vous
écoute pas, à quoi sert do recommencer toujours ?
Leur conversation fut interrompue par l’arrivée du colonel; il avait l’air si préoccupé,
qu’évidemment l’entrevue avec le notaire n’avait pas été satisfaisante. Rita vint prendre
■aÉiüÉiiiâM
son bras; elle s’appuyait tendrement contre
lui, pendant que les deux Maxwell racontaient
leurs impressions et le plaisir qu’ils avaient eu.
— J’ai trouvé sur ma route une statue de
Jules César, et je l’ai comparée avec ma médaille, dit Bruce en tirant de sa poche une
petite boite à pilules qui contenait son trésor;
mais ce n’est pas mon homme, il est trop vieux.
Un éclat de rire accueillit cette déclaration.
— Croyez-vous peut-être que le portrait qui
est sur ma médaille soit Jules César dans sa
jeunesse ? ajouta Bruce en réintégrant sa boite
dans sa cachette. Je n’en serais pas surpris.
On déjeuna au restaurant avant d’aller visiter l’église de Saint-Pierre.
— Saint-Pierre! dit tout bas le jeune Ecossais. C’est là qu’on voit l’orteil de l’apôtre, et
là que demeure le pape! Quel bonheur!
Un sentiment de respect et presque d’effroi
saisit toute la jeunesse, quand elle se vit dans
cette immense et imposante basilique. Marguerite prit de l’eau bénite, fit le signe de la
croix, et alla s’agenouiller dans une des chapelles, puis elle fit la révérence devant le
maitre-autel, baisa le soi-disant orteil de saint
Pierre, et vint ensuite rejoindre la société.
C’était la première fois que les Maxwell entraient dans une église catholique; aussi eurent-ils mille explications à demander.
— Père, dit tout bas Marguerite, voilà labas le cardinal Borelli ; il vous a reconnu.
Une expression de contrariété et de répugnance voila les traits du colonel ; mais comme
il ne pouvait faire autrement, il se dirllgéa
vers le cardinal.
— N’auriez-vous pas quelque histoire dans
le genre de celle de la statue, que vous pourriez
nous raconter, ma cousine ? demanda Bruce
qui commençait a sentir la fatigue, bien qu’il
ne voulût pas en convenir.
(à suivre).
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