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Xeuvleme année
N. a4.
Vendredi 19 Juin 1874.
L ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituel
de la Famille \audoise.
Qua toutes les choses ^ui sont véritables.,
vos pensées — i Philippienn., IV. 8.)
PRIX D'ABONNEMERT :
Italie, & domicile {\<n an) Fr.
Suisse................*
France................»
Allemapne . .............
Angleterre . Pays-Bas . »
Un numéro separé : 5 cent.
17« numero arriéré : 10 cent
BUBEAUX D’ABOBNEHEMT
PiflNERoL : rbcï Chianiore êt
Afasearâlli Imprimeors.
Fr.oRRNCB : Libreria Evangelica, via de'Panzani.
ANNONCES: 20 cent, l
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S*a
dresser pour l’administration
et la rédaetinn a la Direction
de VEcho det ValléeSt Torre
Pellice.
Sommaire.
Abrégé du Catéchisme. — Notre constitution est-elle presbytérienne? — Diters.
— fionvelles religieuses et faits divers. —
Evangélisation. — Chronique vaudoise et
locale. — Chronique politique.
Nous recevons de M. le pasteur
P. Monastier et nous publions en
guise d’échantillon la section de
catéchisme qui suit:
ABRÉGÉ DU CATÉCHISnE
PAR DEMANDES ET RÉPONSES
par Bénédict i'ictet
Genève 1769.
Section Seconde.
4) D. Par quel moyen avonsj||||
la connaissance de Die^wy
R. Par ses œuvres et* par^sM
• parole'
2) D. Dans quel livre est contenue
la parole de Dieu ?
R. Dans l’Ecriture sainte, appelée la Bible.
3) D. Qu’est-ce que la Bible f
R. C’est le livre des livres, ou
le livre par excellence.
4) D. Qui a écrit la Bible?
5)
D.
R.
6) D.
R. Les prophètes et les apôtres,
par l’inspiration du Saint
Esprit.
Que nous enseigne la Bible?
Tout ce qui est nécessaire à
savoir pour obtenir le salut.
Tu as, dès ton enfance, la
connaissance des saintes lettres qui peuvent te rendre
sage à salut. 2 Tim. 3, 45,
et Dieu défend d’y rien ajouter. Dedt 3, 2, 42, 32.
Doit-il être permis au peuple de lire la Bible.
Non seulement il lui est
permis de la lire, mais Dieu
le commande, disant à tous:
Enquérnz-vous diligemment
dos écritures. Jean. III, 9.
7) D. Mais n’y a-t-il pas des cho
ses trop obscures et difficiles
à entendre pour le peuple ?
R. Oui : mais les choses nécessaires au salut y sont claires
et faciles à entendre, et ce
qui est obscur en un endroit
est expliqué dans un autre.
8) D. Quelles sont les principales
parties âeit^Jiye?
R.
?
CVQ
r.bi.
2
-190
R. Le vieux et le nouveau Testament.
9) D. Quels livres contient le vieux
Testament?
R. La loi et les prophètes.
10) D. El le nouveau?
R. Les livres des évangélistes
et des apôtres.
11) D. Que signifie le mot évangile t
R. Bonne nouvelle.
12) D. Pourquoi appelle-t-on ainsi
la doctrine de J. C.
R. Parce qu’elle annonce aux
pécheurs la grâce de Dieu
et le moyen d’être sauvés.
Observations de la Rédaction.
La demande N® 2 n’est pas sans
danger, au point de vue de la
pure doctrine évangélique. Nous
avons appris à dire, non pas que
la Parole de Dieu est contenue
dans les Saintes Ecritures, mais
que les Saintes Ecritures sont la
Parole de Dieu. Bien des erreurs
des rationalistes modernes ont eu
pour point de départ cette manière de s’exprimer, comme si les
Saintes Ecritures étaient en partie
seulement la Parole de Dieu.
La demande N® 6 appartient à la
théologie polémique et est inutile.
Nous en disons autant de la 7®.
La demande du N® 9 est vague.
Au sujet de la demande du N®
12, nous faisons observer que
l’Evangile ou la bonne nouvelle
du salut n'est pas avant tout la
doctrine de Jésus Christ.
Si la section qui précède est
claire à première vue , elle l’est
beaucoup wbîns qu'il ne paraît,
si l’on y regarde de près, et laisse
selon nous, à désirer pour l’exactitude, la justesse et la parfaite
vérité de la doctrine. Cela soit
dit avec tout le respect que nous
professons pour la mémoire du
savant et pieux pasteur et professeur de Genève. .
NOTRE CONSTITUTION
est-elle Presbytérienne?
Dans la première lettre que j’ai
‘eu l’honneur de vous adresser, et
que vous avez eu l’obligeance de
publier le 22 mai (voirie N. 20 de
l’Echo, à l’article; Le Concile Presbytérien), je me suis permis de
poser, relativement àl’organisation
de notre Eglise, la question que
voici ; Notre organisation ne pourrait-elle être utilement ramenée
aux principes presbytériens qui la
distinguaient autrefois? ,
Au premier abord, une question
pareille peut sembler tout k fait
hors de propos, et qui sait? aux
yeux de plusieurs elle paraîtra
même friser l’impertinence. Qui
donc a jamais songé à mettre en
doute notre pur presbytérianisme ?
que, à l’art. 11* des Actes
s^odaUjX de 1873, il n’est pas dit,
en tout autant de lettres , que le
presbytérianisme • est aussi *la
forme écclésiastique de l’Eglise
vaudoise? ». Cela étant, le doute
n’est plus possible.
Mais vous l’avouerai-je ? C’est
ce même article 11® qui a fortifié
mes doutes, au lieu de les faire
disparaître. Eif général lesvaudois,
il faut le dire, ne se piquent guère
3
d’exactitude; et le mot aussi m’a
semblé un do ces à-peu-près qui
couvrent plus de dissemblances
réelles qu’ils n’expriment de vraies
an^ilogies. Sait-on bien chez nous
qu’elle est la véritable forme et
qu’elle est l’essence du presbytérianisme? Tout porte à croire que
l’on a de la chose une idée très vague ettrès incomplète. En fait nous
n’avons retenu du presbytérianisme que le système synodal ; or ce
régime no peut servirá nous distinguer des Eglises congrégationalistes, car on le voit fonctionner
en Italie même, chez les méthodistes et chez les églises dites
libres, qui n'ont absolument rien
à faire avec le principe presbytérien. Il vaut donc la peine d’examiner si nos prétentions , à cet
endroit, sont fondées, ou s’il faut
les mettre sur la même ligne que
notre. « succession apostolique >*
ou notre ancienneté • de temps
immémorial ..
J’invite le lecteur ;'t ouvrir la
Constitution de l'Eglise vaudoise
et je commence. L'art, o de la
Constitution est ainsi con(;u: L’église vaudoise se subdivise en
églises particulières ou paroisses,
et se gouverne par des corps constitués qui sont: • les assemblées
géniales de paroisse, les Consistoires, le Synode et la Table ».
Comment la Table, simple délégation cessant d’exister à chaque
session d’un synode ordinaire ,
a-t-elle pu être rangée au nombre
des corps constitués ? C’est ce que
nulle église presbytérie'nne ne serà
jamais en état de comprendre et
9u,rtQut d’imiter; on chercherait
ici inutilement quelque analogie,
les analogie.s font complètement
défaut. Nos législateurs, en introduisant cette anomalie dans la
Constitution, ont eu évidemment
pour but de poser la Table comme
un evêque de l’église; ils ont donc
versé du coté de l’épiscopalisme.
Rien de plus curieux du reste
que la manière dont nous sommes
arrivés là.
Au seizième siècle, lorsque notre
église se fondit dans la réforme,
elle adopta purement et simplement l'organisation presbytérienne
de l’Eglise réformée de France,
avec ses consistoires, ses colloques ou presbytères et son assemblée générale. Cette admirable
constitution, pareillement adoptée
en Suisse, en Hollande, en Ecosse,
et transportée en Amérique , n'a
vécu chez nous que jusqu’à la
triste époque de l’exil, mais c’est
grâces à elle, en grande partie,
que notre église a pu résister à
tant et de si terribles tempêtes
durant le 16® et 17® siècle. Qu’était-ce alors que la Table? Rien de
plus, rien de moins que le bureau
de l’assemblée générale, et elle a
continué de l’être, il nous en souvient parfaitement, jusqu'au synode de 1848, encore présidé [;ar
le Modérateur et ses collègues .
conformément aux us étaux coutumes de toutes les églises [.¡resbytériennes. N’avez^-vous jamais
remarqué nos frères d’Hlcosse ,
quand pour la première fois il
leur arrive de haranguer un de nos
synodes? Le nom historique de
Modérateur, ils l’appliquent d'a[ bord, sans hésiater, au président
4
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de rassemblée; mais quand on leur
fait observer qu’ils se trompent,
réfléchit-on assez que c'est nous
qui avons tort et eux qui ont raison? Ce ne serait 1;\ après tout
qu’un mince inconvénient; mais ils
n’est pas inutile de faire observer
que nos compatriotes sont très souvent induits en erreur à l’endroit
de laTable, et qu’il n’y a pas de baroque explication qu’ils n’aient par
ci, par là adoptée. Je passe sous
silence les imbéciles qui ont fait de
laTable un meuble de réfectoire; je
ne veux parler que de ceux qui
y ont vu le pendant d’une mensa
vescovile , ou qui, se trompant sur
le caractère de cette représentation du synode , Tont appelée
une administration sui generis ,
mi-partie civile et religieuse. Tout
cela s’est dit et se trouve même
consigné dans des livres sérieux;
mais ces fausses appréciations eussent manqué de base, si nous n’avious pas nous-mêmes dévié de
notre point de départ, en faisant
d’une simple délégation .synodale
un corps constitué; ce qui est contraire au vrai presbytérianisme.
Dans une prochaine lettre, je me
propose d’examiner brièvement le
système paroissial.
Pour copie conforme
D. A. U.
(à suivre).
Nous avons hésité à publier l’article qui précède, parceque nous ne
sommes pas du tout d’accord avec
son auteur qui n’est pas le collègue
qui nous Ta transmis,et authentiqué pour copie conforme_ot que
nous ne voulons pas engager sur
ce sujet une polémique ni avec le
parrain ni avec le père de cet article. Aussi nous nous limitons aux
observations suivantes: »
1. L’exégèse de l'article 11 des .4c(e«du
Synode de 1873 est une exégèse forcée,
tirée par les cheveux, surtout celle du
mol aussi;
2. L’église vaudoise est presbytérienne
à sa manière et le restera ; nous l’espérons ;
3. La constitution, et avant elle le Synode , en élablissant que le Modérateur
ne serait plus président du Synode a réalisé un progrès ;
4. L'église vaudoise a besoin d'étre représentée d’un synode à l’autre par l’une
des Commissions e.xécutives du .synode;
5. La guerre faite à l’art. 5 de la Constitution a probablement eu vue surtout
l’article 23.
6. Les noms n’ont pas une grande importance pour nous, esceplé lorsqu’ils
ont une valeur historique. La circulaire
du Comité provisoire de l’union des églises
presbytériennes, qui a servi de poiiA de
départ à l’auteur, reconquît l’autonomie
des diverses églises; il y est dit: II y a
certaines églises qui sont attachées à de
grandes traditions historiques qu’elles
tiennent à conserver.
iDbers
Le \icux-calhoiicisme-eii Italie
Le vieux-catholicisme ne s'cst ni organisé ni répandu parmi les laïques en
Italie comme en Allemagne et en Suisse;
la cause en e.st, sans aucun doute, l’indifférence profonde de. nos concitoyens
pour les questions religieuses et ecclésiastiques. Cependant le vieux-catholicisme a, depuis longtemps, des représentants
dans notre pays, surtout dans le clergé.
0 y «Q a eu et il y en a on grand nora^
5
-193
bre dans le napolitain , mais isolés, sans
coug:régalions el essontiellement occupés
de la rédaction d’uii journal religieux qui
a pour but de propager leurs idées. Seraitil vrai que, cornino l'annonce VEmancipaleur calholique. 300 pères de famille de
Naples ont supplié .Mgr. Panelli d’aller
leur donner les secours de la religion. Il
paraît, est-il dit, que les curés de Naples
les leur refusaient à cause de leurs opinions libérales et parcequ’iis n’acceptent
paste dogme de rinfaillibililé. S'il en était
repliement ainsi Mgr. Panelli aurait formé
à Naples une église catholique reformée,
semblable à celle qui, à Genève, se groupe
autour du Père Hyacinthe.
Mais ce ii'est pas a Naples seulement
qu'il y a dns vieux-calholiques, il doit y
en avoir à Rome mémo , et surtout «lans
la Lombardie. Parmi ces derniers se distinguo .Mgr. Tiboni chanoine à Brescia ,
l’auteur de plusieurs ouvrages, dont le
plus considérable a pour tilro H misUcismo biblico publié à Milau déjà en 1853.
Cet ouvrage , désapprouvé par la Curie
romaine , ensuite fortemeut attaqué par
la Citillà cattolica, organe des Jésuites ,
fut suivi de près par un autre lu à l’Athenœum de Brescia et intitulé: Risposta aile
osservazioni della Citillà cattolica, puis
par un bref mémoire sur les relations de
l'Italie acec la Bible. Ces ouvrages so o t
très catholiques par le fond, mais on y
respire un air de liberté et de sincérité
qui fait du bien.
Nous avons eu aussi sous les yeux ,
comme appartenant à la même école, les
Hymnes chrétiens du comte Tasca et -les
Prières du soldat par le même auteur ,
offre faite à la patrie en temps de guerre,
comme aussi, sous le litre de Sacra privata, des méHtalions et des prières de l'étique Th. Wilson, traduites de l’anglais
par le même comte Tasca.
Nous nous proposons de faire connaître
h nos lecteurs les doctrines de ces vieuxcalholiques italiens, soit pour en faire
ressortir les mérites, soit pour montrer
que l’on se ferait illusion si l’on attendait
de ce côté une vraie réforme en Italie.
AouüelUs reltgteuded
et faits divers
On écrit de Berne à la Semaine religieuse :
Ce n’est pas sans crainte que l’on voit
diminuer le nombre des éludiants en théologie; deux seuls sont entrés, celte année,
à rUniversité. On ne peut expliquer ce
fait que par les tendances matérialistes
dû notre époque et les ditlicullés actuelles du pastoral. Ce dernier et surtout
l’Evangile sont par les nouvelles lois ecclésiastiques rabaissés el subordonnés à
un but purement politique. Espérons que
nos Eglises vont faire leur possible pour
conquérir une liberté qui leur est indispensable.
Angleterre. — Les sociétés reli;
gieuses qui viennent de célébrer à Londres leur anniversaire sont au nombre do
cinquante. Leurs recettes ont atteint la
somme do 40.740.175 francs. Cette somme
dépasse do plus de quatre millions celle
qui fut réalisée l'an dernier.
Ecosse. — Le comité des missions
étrangères ¡de l’Eglise libre d’Ecosse a
fait savoir à l’assemblée générale que les
recettes de cette année ont été, à une
exception près, les plus élevées depuis
la formation de l’Eglise.
Le deuxième volume d’un commentaire
sur le Nouveau Testament, en langue italienne par le docteur Stewart, de Livourne,
vient de paraître à Florence.
(ffüangéUsatton
¡Florence. — Le 24 mai, jour de
Pentecôte, quatre nouveaux communiants
ont été admis à la Saint-Cène dans l'église
vaudoise de via dei Serragli. ^
6
494
fllesl. — I.'Eco délia Verità contient,
dans son numéro du 30 mai, des détails
intéressants sur l’œuvre d’évangélisation
que notre église poursuit à Riesi. La connaissance do l’Evangile, y fait lentement,
il est vrai, mais sûrement des progrès,
surtout parmi les campagnards et la classe
ouvrière. En un mot, l’Evangile, comme
toujours est annoncé aux pavres. — Les
réunions, continuent à être très-fréquentées. Les femmes pourtant se tiennent à
l’écart. Il faudrait un temple, pour les attirer. — Les écoles sont, à Riesi, un véritable sujet d’encouragement. Bon nombre
d’enfants se rendent, le soir, chez M“'Tron
pour y apprendre des canti(|ues et les faits
bibliques. — Somme tonte, malgré les
menées du clergé calholique, l’Evangile
fait son chemin à Riesi. La lettre de notre
ami M. J. J. Trou est une bonne réponse
à l'adresse de ces personnes qui avaient
déjà, de leur pins belle voix, entonné leur
De pnifundis sur cette station.
Emngélimtion des mélhodisles en Italie.
Les méthodistes comptent 27 stations.
D’après linir dernier rapport, le nombre
des communiants s’élève an chiiTre de
1037, outre 111 catéchumènes. C’est 173
de plus (lue l’année dernière. Les élèves
des écoles du dimanche sont au nombre
de 472 sur les catalogues, dont 3S2 sont
assidues; ceux des écoles sur semaine de
557, et la fréquentation moyenne de 455.
Les méthodistes donnent une importance
particulière aux écoles du soir dans les
quelles il y a 532 inscrits, avec une moyenne de 400 personnes qui les fréquentent avec a.s.siduité. — Leur premier
synode général assemblé à Rome dernièrement a pu constater un progrès rejouissant dans la marche de l'œuvre. Ils ont
des lieux de culte qui leur appartiennent
en propre à Naples ,'*k Rotne, à Padoue,
à la Spezia. à Vicobellîgnano et à Mezzano inferiore. L’Eglise méthodiste ita\ienno est,une branche de la grande église
méthodiste Cpndée par Wesley et qui s’est
^ si forteatent etépdqe^ea ^Dglèrerra qi èo
Amérique, elle en a les principes et l’organisation.
îVaples. Un nouveau journal évangélique a commencé à paraître à Naples.
Il a pour titre la Cité évangélique. La Rédaction déclare ne vouloir s’inspirer que
do l’esprit de l'Evangile.
®hroni(|ue ©auboie^
et locale
Tome-Pellice. Conformément
à ce (jui avait été annoncé dans toutes
les paroisses des Vallées et 15 jours à
l’avance, mercredi 17 juio 1874, une nombreuse délégation du Corps des Pasteurs
s’esl réunie à la four, pour procéder à
la consécralion de Mil. Qiialtrini et Selli.
Le service, qui a commencé à 10 heures
passées, au Temple Neuf, n’a attiré qu’un
nombre comparativement petit d’auditeurs. L’on nous assure qu’ils y a à la
Tour des sociétés de chaut. Cela se peut,
mais dans tous les cas, nous pouvons
bien dire 5 ceux qui en demanderaient
des nouvollos, que ce n’esl pas au temple qu’on les a rencontrées. Le chant ne
s’en est pourtant pas ressenti et peutêtre, il y a eu cet avantage, c’eal que
l’on a chanté les cantiques 70 et lüS de
notre recueil que tous les assistants cunuaissalent et que tous ont pu chanter s’ils
l’on bien voulu. Après la lecture des dix
cummandcmeuls et la confession des péchés, l’on a lu le chap. Il de la U Sp. à
Tifn. La lecture de la parole de Dieu u’est
plus ainsi un hors-d’œuvro et un mattendant, mais elle devient partie intégrame du cuite et contribua à l’édifiçatioq. Le sermon de consécration a été
prononcé par M. Micol pasteur de VHIesècho. Si la cause, a-t-il dit, pour laquelle
toat àtrélien doijt combattre est une cause
qui a pour chef i. C., pour mobile l’amour,
pour but le salut des bomues, c'est particulièremeut là la tâche du ministre de
l'Evangile qui est en même temps disciple
7
J“*
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et mattre, brebis et berger. Aussi il importe d’écarter toutes les idées fausses et
de se faire une juste opinion d’une telle
carrière, pour ne pas vivre dans l’illusion,
mais pour être préparé à endurer les
fatigues et les travaux du ministère. C’est
là en effet, ce (]ue nous dit S. Paul, 2 Tim
II. 3 : Endure les tramux, comme un bon
soldat de Christ.
I. Endure les travaux comme un bon
soldat de Christ. Le ministre est donc un
soldat de Celui ipii a vaincu le premier et
comme tel, il doit avoir une devise. Elle
ne consiste pas dans quelque chose d’extérieur. Mais dans une foi qui pénètre
toute sa vie. qui le force à l'affirmer^
surtout do nosjours, oîi même le ministre
est tenté do se confondre avec le monde.
Il _doit encore être armé de cette épée à
deux tranchants qui est la parole de Dieu
qui change les loups en agneaux et transforme les peuples les plus barbares. En
bon .soldat il doit une obéissance absolue
à son roi qui peut lui ordonner de tout
sacrifier, même sa vie.
II. Endurer les travaux, cela veut dire
que jamais il no doit se lasser. Que serait
l’œuvre do Paul, les missions dans les
pays brûlants de l’Afrique ou dans les régions polaires, l’œuvre do notre propre
Eglise si l’on s’était lassé, si l’on n’avait
pas persévéré ? Chers candidats et frères,
que ferez-vous au moment du découragement et de la déception ? Ressemblerez-vous à celui qui met la main à la
charrue et qui regarde en arrières à Elle
qui se relire sous un genêt, au soldat
qui jette ses armes et se cache au moment de la bataille? Non non, mais plutôt
vous persévérerez soutenus par Celui là
qui produit en nous le vouloir et le faire,
selon son bon plaisir, vous sortirez de la
lutte tout meurtris, peut être, mais vainqueurs, et vous obtiendrez la couronne de
gloire. Et vous chrétiens et chers frères,
prenez part à cette lutte, à cette œuvro
qui est vaste comme le monde A l’œuvre
donc, jeuues et vieux, ministres et fidèles.
Eglise militante, à l’œuvre, jusqu'au jour
oh les enfants de Dieu chanteront l’hymne
de triomphe avec les anges de Dieu !
Ameo.
Lt resta, comme à r<wdioaiire, b. a. o.
Nous lisons dans la Gazzetta di Pinerolo
du 13 courant :
« Nous annonçons avec une vraie satisfaction que M. David Pellegrin Syndic de
Lnserne-S' Jean et M. Barthélemy Arnoulet
Syndic do la Tour-Pélis, oui été nommés
Chevaliers de la Couronne d'Italie. — Le
sage exercice de l’autorité dont ils sont
revêtus, le. zèle avec lequel ils ont développé et tutélé les intérêts do leurs communes respectives les ont rendus bien
dignes du'témoignage de distinction que
le Gouvernement leur a accordé.
K TRAVERS LES JOURNAUX
Revue polilique
Lo monde politique quille Rome avec
un empressement qu’il ne met certes pas
à y aller; après les députés, lo Sénat,
qui a voté à toute vapeur les divers budgets approuvés par la Chambre, et s’est
contenté de repousser les nouveaux projets sur les ports de Naples, Casteliamare,
etc.... A propos de sénateurs, un petit
incident s’est produit qui a défrayé la
polémii|ue de plusieurs journaux. L’honorable marquis Alfieri, membre du Sénat,
a quairtié dans une lettre, — qu’une indiscrétion a rendue publique — le gouvernement actuel de médiocralie, de gouvernement do bourgeois, ni chair ni
poisson, plus odieux au peupla que celui
des nobles, et dont les hésitations, l’égoïsme, l’incapacité politique ont déjà perdu
une monarchie en France et en perdront
une chez nous, si l'on n’avise. M. le mar(tais voit l’avenir sous les plus sombres
couleurs, et noos promet des désastres
sociaux avant vingt ans d’ici ; il n’indique
pas le remède an ma|, mais si le sang
bleu reprenait l’importance qu’il avait au
bon vieux temps, il u’y verrait probablement, lui marquis, aucun iocoovéaienl.
Bâton.s-uous d’ajouter, que l'houorable
sépateiiT a lavé la tôle d'Ifopoi’iance à
l'ami indiscret, toute vérilA u'étaut pas
bonne à..... imprimer. j
8
V
-IM
Nous voiulriotis pouvoir taire certains
faits qui montrent quel besoin notre
peuple aurait eu de l’instruction obligatoire, pour le relèvement du niveau moral. Les assassinats paraissent redevenir
à l’ordre du jour, témoin ceux du comte
Faina à Pérouse, du chevalier Bolla à
Parme et la disparition incompréhensible
du substitut du procureur du Roi è Bologne.
Il est telle province, où il sulïil à un
fonctionnaire de faire son devoir, pour
qu’il soit en quelque sorte désigné au
couteau d’un assassin. Il serait peut-être
à propos de soumettre ces provinces è
un régime e.xceptionnel, avant que le
mal n’ait pris de telles proportions que
l’état de siège lui même n’arrive plus à
le dompter. Le jury est une excellente
institution, mais là ou le juré se sent
menacé de mort en volant selon sa conscience, les compromis sont vile cherchés
et vite trouvés, et voilà la vraie cause de
tant d’absolutions véritablement scandaleuses qui ont amené l’attention de la
Chambre sur une réforme de cette institution.
L’Italie est aussi affligée de malheurs
auxquels, pour le coup, elle ne peut rien.
D’effroyables orages onféclaté presque simultanément sur Milan, Brescia, Crémone,
Parme, Plaisance, sur trois ou quatre endroits en Vénétie,, sur Trieste etc. Mais à Milan, surtout, le mal a été immense ; la campagne dévastée, lesjardins publics ruinés,
les dégâts de toute sorte dans toute la ville,
feront longtemps souvenir les Milanais
du 13 juin 1874. La seule Galerie Victor
Emmanuel, a eu, dit-on, pour quatre vingt
dix mille francs de vitres brisées. Tous
les autres établissements publics ont souffert en proportion. Il est tombé des grêlons du poids d'un hectogramme ; heureusement l’on n’a pas de morts à déplorer, quoiqu’il y ait eu beaucoup de
blessés. ‘
Les élections partielles en Belgique ont
élé une victoire pour le parli libéral; les
cléricaux ont perdu huit voix, quoiqu’ils
aient encore une majorilé de quatorze :
ce pays est un vrai nid d’ullramonlains,
et c’est là que l’on fait la plus grande
consommation de la paille du cachot du
pape ; le pauvre homme ne laisse pas
que d’avoir reçu dernièrement cinq cent
raille francs de la part des hannetons,
pardon , des pèlerins américains.
Le désarroi est, en France, plus grand
que jamais. Les opinions politiques .se
traduisent par des coups de poing et les
journaux adoptent un langage d’une violence extrême. Tout cela ne servira guère
à acclimater le parlementarisme dans ce
pays, mais c’est précisément là le but
que plusieurs se proposent, M. Gambetta
ayant, dans un discours à l’assemblée,
qualifié les bonapartistes de misérables,
un ex-souslieulenantde la garde impériale
le comte de Sainte Croix, l’attendit à la
station du chemin de fer de Versailles,
et lui asséna un coup sur la tête. Après
l’avoir arrêté, l’on put constater que le
sire de Sainte Croix était un triste sire,
qui avait déjà fait pas mal d’années de
prison ; excellent bonapartiste d’ailleurs,
puisqu’il appartenait au grand parti des
désespérés et des affamés. Les journaux
vraiment sensés, vraiment patriotiques,
à quelque parli qu’ils appartiennent, qu’ils
s’appellent l'Union (légitimiste) ou le*
Débats (républicain), déplorent profondément ces tristes excès, et se demandent
avec anxiété où tout cela ^pourra bien
mener la France.
A H.
E. Malak Directeur-Gérant.
IHgDerol Impr. Chiantore et Mascarslli.