1
PRIX D^ABONNEMENT PAR AN
Italie ........ L. 3
Tous les pays de l’Unioo
de poste...........>6
Amériquo du Süd . . . , » 9
Od s’abonne ì
Au bureau d'Administralioti;
Gliez MM. les Pasteurs ;
Chez M, Ernest Robert (Pigneroî)
et à l'imprj morie Alpina à
Torre Pellice.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
5 Mai 1892
Numéros séparés demandés avani
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour ane seule fois — 16 cen<
times de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédactioa àM.
iePast.H. Melilo, Torre Pellice
et pour rAdmiulstration à M
Elisée Gûstabel, TùrrePélliCe*
Tout changement d'adresse est
payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous mesBi-fii Lémoiiis. Aet. 1,8 Suivant !a vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne. Matth. VI, 40
M » 111 III a i r e :
U-___..
qui ia fauta (suite) — Nécrologie —
Congrès international pour l’observatîoii du pimanche — Unions chrétiennes: visite de M. Fermaud — Courrier de Kazungiila — Chronique Vaudoise “ Nouvelles religieuses — Revue
'"p5ïïtîquii'’~ Avis.
À QUI L.A FAUTE?
( Sulle ).
Quel rapport y a-t-il entre les déiauts des chrétiiénis et le retard du
monde?
Ce rapport est des plus étroits. Le
monde, ,en el'fet, tout naturellement
•eutraîiié vers le mal ne se laissera
attirer vers le bien et .vers Dieu que
I par une puissance supérieure en intensité à, sa propre inclination. Cette
puissance /c'est l’amoui’. Mais tout
amour qui ne soit pas l>rùlarit ne
frappera pas le monde, ne l’arrêtera
pas, ne l’amènera pas aux pieds de
ChrisL. Vous vous plaignez souvent,
cbrétiens, de ce que telles personnes
que vous voudriez arracher à leur
vie' de péché, résistent â tous vous
efforts. Mais n’v a-t-il' dEuis votre
cœur pour elles aucune trace de
mépris? ou bien vous bornez-vous
à une compassion bien superficielle
et bien vague? les aimez-vous vraiment dans les entrailles de Jésus
Christ?
Remarquons ensuite que certains
délauts, non seulemént n’attirent pas,
mais repoussent. Ils produisent toute
espèce de désagréments, ils sont la
cause de désordres, de pertes, de
dissensions, de guerres. Oui, chose
douloureuse à dire mais pourtant
vraie, il y a des chrétiens très sincères dont on cherche à éviter la
société et qui finissent par se trouver isolés et par s’en plaindre, quoique bien à tort. Or, je le demande,
un homme resté seul dans un désert, à qui prêchera-t-il l’évangile de
la grâce ?
Mais ce qui plus que le défaut
lui-même repousse le monde c’est
Vélat général que la présence de ces
défauts, même après sa conversion,
laisse soupçonner chez le chrétien.
Le monde ne juge pas comme nous;
il juge nous n’hésitons pas à le dire,
d’une manière erronée; mais enfin
il juge avec les lumières qu’il possède, à son point de vue, et nous
ne- saurions trop lui en vouloir.
Nous, quand il nous faut constater
chez un de nos frères quelque grave
■:-5<TS
•
'' ''M
2
^ ' -, . ■ - 146 — -.> ' ‘^■'^' :;.-.v^-' ', ■■ ■ I
défaut, nous n’avons garde de mettre
en doute la réalité de sa conversion.
Nous disons; « l’Esprit de Dieu a travaillé dans cette âme, et üous en
avons mainte preuve ; seulement
l’Esprit n’a pas encore tout conquis,
tout transformé». Mais le monde ne
juge pas ainsi; il ne sait rien de
l’Esprit de Dieu et de son œuvre
dans les cœurs, ou, s’il en entend
parler il traite tout cela de vaine
imagination. Ge qu’il voit, ce sont
des défauts qui coexistent chez le
chrétien avec des principes de justice, de pureté, d’amour qui leur sont
absolument contraires « Gomment se
peut-il faire,» telle est la question
qu’il se pose, «que des hommes professent de pareils principes et se
conduisent d’une manière si inconséquente'?» A celte question sa réponse est toute prêle: « Ge qu’il y
a de réel chez ce chrétien c’est le
mal; rien n’est changé en lui; seulement ce mal il cherche à le, couvrir du manteau de la spiritualité
et de la piété, Ge chrétien est un
hypocrite. » Maintenant, s’il y a une
personne qui, bien loin d’attirer, repousse loin d’elle, produise chez
tout le monde une impression de
dégoût, d’horreur, c’est une personne
que l’on a raison de soupçonner, de
déloy.auté, de fraude, d’hypoo’isie.
Frères et sœurs, ce que nous venons de dire ne nous engagera-t-il
pas à considérer avec plus de sérieux les défauts que nous avons
laissé subsister en nous jusqu’à ce
jour, et à les combattre avec plus
d’énergie? Pourquoi ces défauts continueraient-ils à être une cause de
tristesse pour nous et pour ceux qui
nous entourent? Pourquoi continueraient-ils à être des obstacles que
nous élevons entre les âmes et nous,
les messagers de Ghrist. et pat là
même entre les âmes et Ghrist?
Pourquoi voudrions nous continuer
à défaire par nos infidélités ce que
nous nous efforçons de bâtir par
nos prières et nos exhortations?
Quant au moyen d’en être délivrés
il est seul et unique. C’est un recours sincère, fervent à l’action de
l’Esprit de Jésus Christ dans nos
cœurs.
i\ECROLOC;iE
M” lUai-in ülalaii, ■née Gatalin.
L'Eglise de la Tour vient de perdre un de ses membres les plus
anciens et fidèles dans la personne
de M® Malan décédée le 28, après
une maladie très courte, à l’âge de
quatre-vingt ans. La désolation dont
nous avons été les témoins, dans la
chambre mortuaire, nous a montré
la place grande, bénie qu’occupait
au milieu des siens notre pieuse et
humble sœur. Pour nous, il nous
semblera toujours la voir à sa place,
à la tête du troisième banc, place
qu’elle n’abandonnait que lorsque les
infirmités de l’âge la forçaient de
rester à la maison. Que son compagnon de pèlerinage pendant cinquante trois années, que ses filles,
que ses fils et d’une manière toute
particulière notre cher collègue dans
le ministère, le pasteur de Nice, reçoivent ici de nouveau l’expression
de notre sympathie.
M*^ Eoiiise G»y, née Vigna.
G’est une très longue,très douloureuse maladie qui. Jeudi dernier, a
emporté M.me L. Gay; mais dans
celte épreuve qui avait commencé
le jour où Dieu avait jugé à propos
de lui enlever son fils, la foi de no-’
tre soeur ne fit que se purifier.
Comme Jésus l’avait prise à lui,
ainsi son désir ardent était de s'en
aller vers lui. Dieu est celui qui
console, il est le seul qui console!
Mais si la sympathie de nombreux
amis est de quelque allégement à
nos peines, notre frère M. H. Gay
et sa fille savent bien qu’ils peuvent
compter sur elle. i
3
— 147
CONGRES INTERNATIONAL
pour l’observation du Dimailehe
Le Comité exécutif de la Fédération pour l’observation du Dimanche,
fondée à Genève en 1876, sur la demande qui lui en a été faite par des
amis du repos du Dimanche en Allemagne, et après s’être assuré tout
spécialement le concours actif du
Comité pour la protection du Dimanche de Stuttgart, s’est décidé à
tenir dans cette dernière ville les
18, 19 et 20 mai, sous la présidence
de Son Exc. le général comte de
BISMaRCK-BOHLEN, le sixième de
ses Congrès internationaux.
Il s’agit de s’éclairer mutuellement
sur l’importance d’un judicieux emploi du jour du repos et de populariser des principes humanitaires
et chrétiens qui,, sans être le seul
remède à tous les maux de la société contemporaine, sont cependant
indispensables au bien-être des individus et des familles, ainsi qu’à
la prospérité des nations.
Des hommes haut placés dans les
gouvernemênts et les administrations,
de nombreux chefs d’industries, d’importants commerçants s’accordent à
reconnaître, avec les conducteurs
des diverses Eglises chrétiennes, que
la célébration du Dimanche est l’une
des conditions essentielles du vrai
progrès social.
Les principaux sujets qui seront
traités au cours du Congrès sont les
suivants: De l’importance du repos
du Dimanche au point de vue physique, intellectuel et social pour l’individu, la, vie de famille et le bien
publie. Les délassements du Dimanche. Le repos du Dimanche et les
services publics de transport dans
l’industrie, le commerce et l’agriculture. Les devoirs de l’Eglise Chrétienne, de l’Etat et des Municipalités
relativement À la cause du Dimanche. Les écoles professionnelles le
Dimanche. Le Congrès sera clos par
une conférence publique donnée par
le D'' Stoecker ancien prédicateur
de la Cour.
On est membre du Congrès moyennant l’achat d’une carte coûtant
3 fr. 75 qui assure l’entrée à toutes
les séances, une place numérotée
pour le service de la cathédrale et
la conféi’ence de M. Stœcker, et enfin un prix réduit pour les repas en
commun.
La langue officielle du Congrès
sera l’allemand. S’adresser pour logements (aussitôt que possible) à
M. Charles Kirchhofer, 5,.Hohenheimerstrasse, Stuttgard.
UNIONS CHRÉTIENNES
Tisite de M. Ch. Fermaud.
L’actif et dévoué secrétaire du
Comité Central International des Union.é Chrétiennes de jeunes gens,
M. Ch. Fermaud, vient de commence^
une tournée en Italie, pour y visiter
et encourager nos Sociétés et pour
donner un coup de main aux pré- ^
paratifs de la Cpnférence Nationale
de Cônes.
M. Fermaud consacrera la dernière semaine du mois de Mai aux
Unions du Groupe Piémont.
Le programme des réunions proposé par le Chef de Groupe et accepté par M. Fermaud est le suivant:
Mercredi soir 25 Mai, Réunion
à Pignerol ■— Jeudi 26 Mai, jour
de l’Ascension, dans la journée réunion à Villesèche — le soir à Massai — Vendredi soir 27, réunion à
St. Jean — Samedi soir 28, id. à
Angrogne — Dimanche 29 Mai, réunion au Villar dans l’après midi
— le soir à la Tour — Lundi 30,
réunion à Turiri.
MM. les présidents des Unions
voudront bien, d’accord avec MM.
les pasteurs, s’occuper de l’organisation dè ces réunions, en faisant
connaître le plus tôt possible au
Chef de Groupe, les heures et les
locaux de réunion,
■iif
‘Il
fi
4- i
if™
4
?
\ ’
148
Un [»rogramme plus détaillé sera
envoyé aux Unions et aux pasteurs.
MISSIONS
Kazungula, 14 Février 1892
Bîen cher monsieur.
Ce fut une bien jolie fête pour le
Zambèze, celle de la dédicace de la
Chapelle de Seshéké. Depuis longtemps nous en parlions, mais les
circonstances la faisaient renvoyer
de semaine en semaine. Enfin elle
fut fixée au 31 Janvier 92. Grand
émoi à Kazungula quand on y reçut la nouvelle. Vu le mauvais temps
il ne pauvait être question pour
Valdo et sa maman d’être de la partie; un des élèves, ayant mal au
pied, leur tiendrait compagnie. Les
préparatifs furent vile faits, et le 28
janvier au matin nous nous embarquions, 12 dans un canot et 7 dans
un autre. Ma tente étant au fond du
tleuve depuis l’année passée, je fus
heureux d’a.voir pour le voyage, celle
d'un de nos amis wesleyens.
Dés le matin le ciel était couvert,
mais à 2 h. pom. une bourrasque
se déchaîna subitement sur nos têtes. et c’est à grand peine que nous
pûmes aborder tout trempés déjà à
un petit hameau de pêcheurs. La
tente aussitôt dressée, devint un
précieux abri pour les deux fillettes,
quelques gamins et moi, pendant que
le reste de la bande se précipitait
dans les quatre ou cinq huttes composant le hameau. Vers 5 h. pom.
la pluie cessa et nous pûmes respirer à l’air libre. Le chef du lieu, un
tout vieux, ne parlant que le sesubia, commença à mendier perles et
calicot comme mode d’introduction.
Gomment, lui dis-je, je suis ton hôte
et c’est toi qui mendies ceci et cela !
Je voudrais voir que je souffre de
la faim chez toi! Il comprit l’allusion
car pendant que nous allumions un
misérable feu pour cuire le soupër
il nous apporta du bois sec que nous
ne pouvions trouver nulle part dans
l’îlot, et six gros poisson.s, tout frétillants encore, pêchés à l’heure
mênie par son fils. J1 y avait donc
abondance au camp car de notre
côté nous avions abattu quatre canards ; l’un d’eux fut cuit dans la
bouillotte et je donnai le reste à
ma bande. Le soir j’eus un long et
sérieux entretien autour du feu avec
le vieux chef qui lui aussi avait connu Livingstone; je lui donnai un
morceau d’étoffe et nous nous sé
parames nouveaux amis.
Le lendemain soir nous étions à
Sesheké où nos amis Goy nous accueillirent avec leur cordialité habituelle. J’eus beaucoup de plaisir
à visiter mes anciens paroissiens et
jouir de ces quelques heures avec
les Goy et M. Vollet que la fièvre
commençait à quitter et qui renaissait à la vie. Enfin le grand jour
arriva. La veille un bœuf avait été
tué,' car sans viande pas de vraie
fête pour des Zambéziens,
Nous étions anxieux sur la réus
site de la fête car les gens ne sem
blaient y apporter aucun intérêt;
nous en fîmes un sujet de prière et
l’exaucement dépassa notre attente.
Quand la cloche eut sonné par deux
fois pour appeler au culte, nous nous
acheminâmes vers la chapelle où
personne du village n’était encore
arrivé. Nous commencions à nous
demander ce que nous allions faire,
quand nous vîmes arriver une longue fde indienne d’iiornrnes, à la
tête desquels s'avançait le vieux
Ralau, la fouine de Sesheké. Un soupir de soulagement se dégagea de
nos poitrines. Mais, et le principal
chef ne viençjra-t-il pas? Commencer sans lui serait le fâcher à jamais
et gâter toute la fête. Un homme
va voir ce qui en est. Pendant ce
temps les yeux de Ralau tombent
sur nos treize Kazunguliens à côté
de nous. D’où vienMent ces makalaka (esclaves) demande-t-il, si bien
mis? Mais, lui dis-je, si vous aviez
une école à Sesheké, il en perait de
5
1«
y-'
- 14Ô ~
__r
J.
^■'.- ''"i.j
"Í.3
même de vos eiifanls, mais c’est voire propre faute si d’autres vous
devancent.
Enfin le principal chef, Nguana
Ngono, apparût lui aussi à l’horizon
suivi d’une quarantaine d’hommes.
Une fois tous réunis devant la chapelle nous entonnâmes un cantique,
puis M. Goy ayant solennc-llement
ouvert ,la porte du temple, les hom.mes se placèrent d’un côté, les femmes de l’autre, tous accroupis par
terre, les bancs n’existant pas encore. Nos enfants et les deux des
Goy ainsi que trois de nos anciennes fillettes se placèrent à droite et
à gauche de la table qui pour le
moment sert de cbaire. La chapelle
a 50 pieds de long sur 27 de large
et peut , contenir 300 personnes à
350. Nous étions entre 120 et 125
et l’auditoire étonné de .se sentir pour
la première fois dans un lieu semblable, fut particulièrement recueilli
et attentif. Nous avions appris avec
nos enfants un cantique dont l’exécution plut fort à l’auditoire; et puis
M. Goy ayant lu quelques versets
de la prière ds Salomon raconta
brièvement quelles fatigues cette
chapelle lui avait coûtées et l’offrit
ensuite aux gens de Sesheké coipme
leur maison de prières qu’ils devaient apprendre à apprécier. — Un
second culte à 3 h. pom. rassemblait
environ 150 personnes. Ayant pris
pour texte Ps. 95, 78 je-leur montrai, d’une part, la patience et la
bonté de Dieu à l’égard de l’homme,
surtout à leur égard; d’autre part,
la folie de l'honirae qui renvoie,
renvoie toujours jusqu’à ce qu’il soit
trop tard pour se donner à Dieu.
Puis, faisant rapidement rbisLoire de
la mission de Sesheké je leur montrai comment eux plus que tous
leurs compatriotes avalent été favorisés par Dieu ayant entendu pendant longtemps tous les missionnaires
et évangélistes qui aient été au Zambèze; je leur rappelai les beaux
temps de 1888-89 lorsque l’école de
Sesheké nous donnait de si grandes
espérances; quand le chef rassemblait,
le soir dans sa cour, les élèves et
faisait chercher le missionnaire pour
chanter et prier avec eux. Pourquoi
les temps étaient-ils si changés?
Pourquoi aujourd’hui se laissaient-.ils
devancer par ceux de Sefula et de
Kazungula? Je les exhortai à profiler d.e cette occasion unique entre
toutes, que Dieu leur accorclail. pour
prendre enfin une décision bénie et
s’y teiiir. Le principal chef était
certainement remué dans sa conscience, car il parais.sait tout autre
qu’à l’ordinaire.
Après la distribution de la viande
qu’ils savourèrent, assis par groupes,
les hommes d’un côté, les femmes
d’un autre et les élèves d’uti autre,
Nguana Ngono fit chercher un plat
de nourriture qu’il offrit à mes enfants, puis il voulut que nou-s chantions plusieurs des chants appris
dans les beaux jours qui lui avaient
été rappelés. Le soir encore, il fit
chercher mes enfants et chanta avec
eux dang la cour jusqu’à tard dans
la soirée leur disant qu9 désormais
Sesheké allait aussi avoir son école,
H.élas, je connais ces feux de paille.
Oh! si un jour ils pouvaient embraser le village tout entier et fendre ces cœurs de pierre, nous serions
les premiers à en donner gloire à
Dieu.
Le soleil levant nous retrouvait
déjà sur le fleuve; à 3 h. pom. du
1 Février: nous rentrions dan.s notre
citer Kazungula que nous -sommes
toujours si heureux dC; revoir.
Votre dévoué
L. Jalla.
CHRONIQUE VAEDOÏSE
PiGNEROL — BéV/nion des pasteurs.
Cette, réunion qui a eu lieu le 28
Avril dans la chapelle Vaudoise devait -s’occuper en tout premier lieq
de la question suivante :
Jk
m
'■•■J?''’
^ ■■'ítií '.J :
- *
6
- 150 ,- '■
’■X'IA
Eifi'-'l* ■
PA ■V, .
■'*
Pi'i'
La Veu. Table devait-elle‘continuer à organiser des réunions de
réveil, tous les trois ans dans les
différentes paroisses, ou bien valaitil mieux, soit pour l'époque de leur
convocation, soit pour le choix des
personnes qui devraient y travailler,
laisser toute l’initiative aux consistoires. Un entretien oit il fut rendu
le plus ample témoignage au bien
qu’avaient fait dans plusieurs paroisses ces réunions extraordinaires,
soient qu’elles fussent présidées patune ou deux personnes, soit qu’elles
durassent deux, trois jours ou foute
la semaine, se termina sans qu’il fut
pris de résolution définitive. Voici
cependant quels furent, pour l’oeuvre à faire à l’avenir, les avis auxquels semblèrent se ranger la majorité des pasteurs: 1) L’époque la
plus favorable pour ces réunions est
l’automne ou le commencement de
l’hiver. 2) L’oeuvre de deux pasteurs
(auxquels il .serait désirable d’adjoindre un ou plusieurs laïques) pendant
huit jours (y compris donc les deux
dimanches) semble être, pour le
moment, du moins, ce qui pourra
donner les meilleurs résultats. 3)
Aux consistoires de choisir l’époque
et les ouvriers, en en donnant toutefois avis à la Ven. Table et en la
renseignant, comme il n’est que trop
juste, Sur les résultats de ces réunions.
On aborda ensuite la question sur
laquelle le dernier Synode avait attiré l’attention des églises, par un
ordre du jour où il les invitait à se
prononcer sur la convenance qu'il y
aurait à ce que la Constitution de
l'Eglise Vaudoise fût entièrement révisée. Encore ici point de résolution,
mais un simple échange d’avis. 11
semble entendu pourtant que toutes
nos paroisses seront consultées sur
ce point: « Faut-il oui ou non procéder à une révision générale de la
Constitution? », ce qui ne les empêchera nullement, si elles le croient convenable de demander dès à
présent la modification de tel ou tel
article de la constitution actuelle.
Nous faisons observer,cependant,que
toute proposition •particulière de ce
genre ne ferait que retarder, qu’entraver même le grand travail de la
refonte de notre constitution, refonte
dans laquelle seront du reste comprises toutes les modifications que
beaucoup ont à coeur d'obtenir. Par
contre, le, Synode se trouvant en
présence d’un certain nombre de
messages des paroisses demandant
simplement la révision générale,:approuvera celte révision et chargera
probablement une commission de
préparer un projet de constitution
nouvelle auquel il ne donnera son
approbation qu’après l’avoir soumis
à l’examen des paroisses. En d’autres
termes, il nous semble que le jugement des églises ne devrait s’exercer
sur la tonsFitulion actuelle que d’une
manière générale et sommaire tout
juste assez pour dire: « Nous croyons le moment venu d’avoir une
nouvelle constitution », mais sans
faire des propositions de détail. Un
examen attentif, scrupuleux, prolongé, nos ..assemblées d'églises seront appelées à le faire sur le nouveau projet qu’elles recevront de la
Commission Synodale. C’est, nous
semble-t-il, la voie de procéder la
plus sûre, et la plus spiccia aussi.
La Tour. — Assemblée d’église.
C’est dans le sens que nous venons d’exprimer, que l’Assemblée
d’église de la Tour, convoquée le 1’’
cour, a délibéré, a S.te Marguerite
comme en fait foi Tordre du jour
qui a été voté par Tunanimité de
ses membres, et d’après lequel Téglise de la Tour, tout eu réservant
ses droits à demander, .si le besoin
venait à s’en présenter, des modifications à la constitution actuelle,
se déclare convaincue de la nécessite d’une révision générale.
A l’entretien relatif à la constitution eh a suivi un autre sur la robe
du prédicateur. Faut-il la conserver
7
151
OU l’adjoindre aux reliques du passé?
Une noie placée au bas d’un article
sur Spurgeon a fait connaître à nos
lecteurs de quel côté nous pencherions; aussi risquons nous de ne pas
étro tout à fait impaiHial en rapportant ce débat. Nous voulons l’être
cependant et dire que les avis étaient
également partagés. Tous cependant
furent d’accord pour affirmer qu’il
fallait absolument rapprocher les prédicateurs de leurs audi teurs. La chaire
actuelle est trop haute, surtout elle
est trop loin; il y a tout avantage
à ce qu’elle soit remplacée par une
estrade. — Le Consistoire est chargé
par l’assemblée d’étudier cette question. — Voilà, suivant nous, un résultat meilleur que celui que nous
attendions; car 1”) avec ou sans robe
l’essentiel c’est d’être entendu et entendu de près et 2”) il faut s’attendre à ce que la robe succombe avec
la chaire. Ajoutons que, surtout à la
Tour, où nous avons si souvent l’avantage de recevoir et d’entendre
des amis étrangers, une estrade serait bien plus convenable qu’une
étroite chaire où une seule personne peut prendre place.
La Tour — Fête des promotions,
La fête de promotions de nos écoles
élémentaires aura lieu, D. V. Dimanche, 8 cour, dans le Temple
neuf, à 3 h.
Nouvelles Religieuses
Plus de trente étudiants en théologie et en médecine de l’université de Glasgow viennent de faire
connaître àu Comité, des Missions
de l’Eglise libre d’Ecosse leur intention de se consacrer à la mis.sion en
terre païenne.
Eglise Libre.
Revue Politique
kalic — I.e 1'" Mai s’est passé
comme personne n’avait osé l'espérer. De vérilablesdésordres nulle part.
11 y a eu un peu de tafferuglio à
Milan à la suite duquel ont eu lieu
quelques arrestations, mais ce ne
fut rien comparé à ce que la police,
qui avait mis sur pied toute la garnison, semblait craindre.
— Le 4 Mai, s’est rouverte la
chambre des députés. L’accueil fait
au ministère qui a osé se présenter
encore à elle a été glacial. L'impression générale est que le ministère actuel n’a ni la force ni l’autorité nécessaires pour surmonter les
graves difficultés de la situation.
— Le 8 et le 9 cour., le régiment
Savoia Gavalleria fêtera à Véi’one,
le bicentenaire de sa fondation.
+
Belg^iqiie — La population de
Liège est dans la consternation à
cause de plusieurs explo.sions de dynamite, dont la dernière a eu lieu
le 2 cour, et a causé de graves dégâts.
' +
France — On annonce que le
comm, Ressmano, ambassadeur Italien à Paris, va être nommé GrandCroix de la Légion d’Honneur.
Siatième Liste des Abonnés qui ont :
îMyé leur abonnement pour 189^.
De ia paroisse de PRAL, J. P. Peyrot,
anc, — MASSEL, Benj. Tron — PERRIER,
Enr. Pellegrin, not., M.me Peyran — POMARET, M.me Reynaud, Jean Frs. Genre,
Jean Rostan, J. A. Balme, Henri Lageard,,
Louise Lageard, Js. Chambón, anc., M.me
Meynier, M. Lageard, veuve _ S. GERMAIN, B.mi Peyronel, Et. Balmas, régent,
Ant. ■ Martinat, régt. — ANGROGNB, B.mi
Chauvie — PRARUSTIN, Jacob Constantin
— S. JEAN, M.me Marthe Vole — LA TOUR
Daniel Cesan, D.d Stallé anc,, D.d Frache,
M.me Elise Muston — VILLAR, M.me Z.
Allio, J. P.re Bertinat, J. Js. Bonjour régt.,
'Il
8
if,’■'/•Ï ,. 'Jf >'■"*,> ^ . ^/ , 4^ '
..^:, ,_ ,-V_. 'ì;,'V •.-:tt^ f'i- --\- ^ ; Í * A r ' '' ; ’ Si'!?
t'.’ . C
— 152
M.me Chauvie V.ve ,-■ PIGNEROL, Al. Rostan aiie. — TURIN, Lami Mèynier, Diderrf
couiugi, Alf. Turin, Marchese d'Angrogna
- ÀUTRES PARTIES d’ITALIE, G. R. Yung,
Em. Long, past,. Signorina M. Seli, Fanny
Balmas ~ FRANCE, M.elle Julie Pons.
Pour la nouvelle bâtisse de S. Loup
À reporter Frs, 131,M. B.' Trou, prof. ém. » 10,
............... » 50,
M. David Pellegriii
Total » loi,—
ERRATA-CORRIGE
Dans l’art. « Course du Collése »
(N° préc.), le proie a cru bien faire
en donnant une désinence française
au mot italien a comitiva » (conipagnie, troupe), que portait le manuscrit.
Bibliollièque Vaudoise dite du Collêpe
Ouvrages reçus en don dans le courant de la semaine :
Càdoriia, R, La liberazione di
■ Romà nell’anno 1870; 8“ Tor. 80
(601 e 3 carte topogr. e Szincotypie.
(L. 6) Don de Thon. dép. L. Tégas.
iCtrennefii retig^ieuses, année
1892. 12» Genève (Vlïl 366), Don de
l’édit. M.me veuve J. Carey, Gjenève.
Nous recommandons vivement la
lecture de cette belle collection qui
est arrivée à son 43® volume et que
notre MbUotlièque possède presque
au complet, grâce surtout à Madame
’ Carey éditrice.
Et de la part de M.lle Méry Gay,
S, Jean :
Ijcmiun, M,’The jefet book, the
cboiCest anecdotes and sayings seL
and arranged. 16“ Loud., Cambr, 65
(.yill 361
iflackay, W. P, Grace and truth
under 12 aspects. 12. Liverp. (XIV
272. '
TiiiiltAü, J, Things not generally
known. Curiosities of history with
new tig'hts, 12^ bond. 57 (VI 247.
Lics.«oni« on the miracles of our
blessed Lord. 12° Lond. 45 (VIII 234.
Cliai*lc.<4Woi‘tli, M. L, Eden and
heaven, 12° Load, 72 (Vlli 172.
Gordon, À. -J, The twofold life,
or Christ’s work for us and Christ’s
work in us. 12“ Lond. 84 (VIII 232.
H^tork, E, Lessons on the life of
our Lord. 2 volk 8° Lond. 71-71,
The monthly paper of sunday teaching. 8° vol. 0® Lond. 06 (148.
Bien des remercîments aux donateurs!
La Tour, 5 Mai 1802,
■ ■ ■'■ Le Bibliothécaire
A L. V I N A Tj- prof.
Pensión (les Etrangers
A Condré, à 15 minutes de la
Gare, près d'un magnifique bojs de
châtaigners, dans une position superbe, chainbres meublées et pension
à des ()Gx très modiques.
S’adresser à M® G. Prochet-Tonoglio, Torre Pellice.
À cinq minutes de la Gare —
Position excellente — Jardin ombragé — Chambres lüen aérées pour
l’été — Bains, douches Prix modérés.
J, P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina
r ^ b