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Quarante-unième aimée.
25 Mai l»06.
N. 21.
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L’ÉCHO DES VALLEES
I^iVRAIÂSAISr'I' CHA.QUK VKIVORÂÜI
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie
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Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (PM. IV, 8).
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SOMMAIRE :
L’Ascension — Ephémérides vaudoises
Chronique palerinitaine — Impressions
’ de Rome — Correspondance — Chronique — Nouvelles et faits divers —
Bibliographie — Revue politique.
AVIS IMPORTANT
—»0
II y a encore un grand nombre d’abonnés qui n’ont pas payé leur abonnement. En leur rappelant que l’abonnement se paye d’avance (voir l’en-tête du
journal), nous les prions de se mettre
en régie, au plus tôt, avec
U Administration.
L’ Ascension
Bph. IV, 8.
Nous craignons fort' qu’il n’en soit
du jour de l’Ascension ce qui en est du
Vendredi Saint. Tandis que dans nos paroisses de montagne, les temples ne
sont pas assez vastes pour contenir la
masse des fidèles, dans quelques paroisses de la plaine, la maison de Dieu
n’accueille qu’un nombre très restreint
de frères. Pourquoi ? Nous savons parfaitement qu’il ne s’agit pas du jour
du repos qui doit être mis a part pour
être sanctifié, il s’agit cependant de
deux fêtes chrétiennes qui rappellent
la puissance de l’amour de Dieu qui
se donne et de la grande victoire qu il
obtient pour les siens.
Le jour de l’Ascension nous montre
Jésus prenant sa place sur le trône, à
la droite de Dieu le Pere, ce qui signifie une victoire complété, une approbation de toute l’œuvre accomplie.
Jésus cependant, d’après l’apôtre Paul,
étant monté en haut, a mene captive
une grande multitude de captifs, et il
a distribué des dons aux hommes. Ces
captifs, cela va sans dire, ne le sont
pas par la force, mais par amour, par
libre choix. Tout comme l’animal, qui
par nature devrait préférer 1 état sauvage, de la complète liberté, sait reconnaître la main de celui qui le nourrit en le suivant, ainsi les pécheurs
après avoir appris à connaître le Christ
qui a pardonné, qui a sauve d une manière parfaite, ne peuvent. plus se séparer de lui ; leur bonheur c est de le
suivre, être des captifs.
Il n’a pas travaillé en vain. Celui
qui s’est donné pour l’humantte maudite, le voilà qui en montant en haut,
amène avec lui une multUude de captifs.
Les uns l’ont précédé par la foi et 1 accueillent lorsqu’il entre dans son régné
de gloire : ce sont les Abraham, les
Jacob, les David, les Daniel ; d auties
sont avec lui tels que le larron qui sur
la croix a reçu cette promesse : «aujourd’hui tu seras avec moi en paradis ».
D’autres enfin, et c’est le grand nombre, restent en arrière, mais vont le
suivre bientôt. Marie, la mere de Jésus
qui a compris la mission de son Sauveur, Marie Madeleine objet de la grâce
et de la délivrance, Pierre l’enthousiaste
qui a cependant faibli, Saul de Tarse,
l’apôtre des Gentils, les témoins de la
vérité, la grande armée des martyrs,
ce sont autant de captifs qui sont en
marche vers le ciel ; le corps est encore sur la terre, mais l’âme est avec
Christ.
La raison d’une telle captivité volontaire, où la trouvons-nous ? dans l’amour et la reconnaissance. Tous ces
captifs ont été délivrés des chaînes du
péché et du despotisme de Satan ; ils
ont tous eu à souffrir en vivant dans
l’angoisse et la terreur, mais un jour
une parole bien douce comme un
baume est tombée dans leur cœur; «tes
péchés sont pardonnes » et aussitôt chacun d’eux peut s’écrier : ce n’est plus
moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi;^.
Du haut du ciel Christ continue à
distribuer des dons aux hommes ; sa main
ne se fatigue pas et ses richesses sont
inépuisables. Malgré l’ingratitude, parfois même une opposition insensee, les
dons ne cessent pas. Bonheur, joie, paix,
force, assurance du but bientôt atteint,
tout est là. Oui tout est là, si toutefois nous sommes au nombre des captifs ; et si nous ns le sommes pas de
Christ, nous le sommes encore de Satan.
Frères, ah ! ne tardons pas a nous
mettre du nombre des captifs de Christ
et à exprimer à Dieu toute notre reconnaissance. Merci, O Dieu, de nous
avoir donné un Sauveur qui est à ta
droite, qui vit, qui règne, qui intercède
et qui bénit. S’il y a un jour où nous
puissions nous écrier : Excelsior ! sursum
corda, c’est le jour de l’Ascension.
C. A.
EPHÊIÊIIDES lâOBMSES
21 Mai.
Grève imposée aux Vaudois par Victor
Emmanuel I
La chute de Napoléon I c*ausa dans
les conditions de notre peuple Vaudois
un affreux revirement. Le grand empereur qui leur avait donné la liberté,
partit le 20 Avril 1814 pour l’île d’Elbe
et le 9 Mai, l’héritier des ducs de Savoie
Victor Emmanuel I, sortait de son exil
et arrivait en Piémont pour y rétablir
le royaume de Sardaigne. Les Vaudois
réunis le 4 Mai à Rocheplate chargèrent MM. Peyran et Appia de se
rendre à Gênes, où le roi devait débarquer, pour lui recommander notre
église. Nos députés ne furent pas admis
en sa présence, mais purent lui faire
présenter une requête par le général
Bentink commandant des forces Britanniques qui le reconduisaient sur le
trône de ses ancêtres.
Malgré tout, le 21 Mai, le roi signait
un édit remettant en vigueur toutes
les anciennes mesures d’intolerance et
d’oppression contre les Vaudois. L énumération de toutes ces mesures serait
trop longue. Citons seulement la première ; c’est l’injonction de cesser tout
travail les jours de fêtes catholiques ;
autrement dit, l’ordre de faire grève
en l’honneur de la Madone et des Saints!
C’était une des oppressions favorites
exercées sur les Vaudois ; aussi la
voyons-nous répétée très souvent dans
les édits de nos souverains avant 1848.
Ce qui prouve aussi que les Vaudois
n’entendaient pas la subir ; car eux,
défenseurs de la liberté de conscience,
l’étaient aussi de la liberté de travail
dans les six jours dont le 4.ème commandement dit: Tu travailleras».
Lorsque parut l’édit du 21 Mai 1814,
par exemple, ils se hâtèrent de protester par des députés que le roi reçut
le 28 Mai, et auxquels il dit : « J’accorderai aux Vaudois tout ce que je
pourrai». Mais il pouvait bien peu, car
un pouvoir occulte, celui de la papauté,
le tenait esclave.
Aussi les fidèles de la papauté sontils bien mal placés pour protester contre
les grèves que d’autres prétendent aujourd’hui imposer à des gens qui voudraient travailler.
Mais les Vaudois qui n’ont jamais
imposé de grève à personne, même
pour obtenir un noble idéal (car pour
eux la fin ne justifie pas les moyens)
peuvent aujourd’hui protester contre
tout attentat à leur liberté, comme ils
l’ont fait jadis contre la papauté et
voire même contre les rois de Sardaigne.
St Paul même les y invite par ces
mots : « Tenez-vous fermes dans la
liberté dans laquelle Christ vous a mis,
et ne vous remettez pas de nouveau
sous le joug de la servitude» (Galates V. i).
Teofilo Gay.
Chronique Paler mitaine
Voici quelques nouvelles pour les
lecteurs de VEcho des Vallées.
Le soir du jeudi de la semaine sainte
nous avons eu le plaisir d admettre a
la Sainte Cène ii catéchumènes qui
avaient terminé leur instruction religieuse et donné preuve de leurs connaissances bibliques devant le Conseil
d’église. Nous espérons en recevoir encore deux ou trois pour Pentecôte. Les
cultes de la semaine sainte furent très
bien fréquentés et la grande majorité
des membres de l’Eglise s’approchèrent
de la Table du Seigneur. Ceux qui ne
se sentaient pas disposes à le faire, ne
quittèrent pas l’assemblee et restèrent
jusqu’à la fin.
Nous avons eu au milieu de nous
pendant plusieurs jours M. Clôt de
Grotte qui était venu dans la capitale
de l’Ile pour subir l’examen de français.
A noter le fait que sur trois examinateurs, un était Vaudois, M. P. Rivoire,
professeur d’histoire au Lycee Victor
Emmanuel, et sur cinq promus il y
avait aussi un Vaudois. Inutile de dire
que M. Clôt a obtenu son diplôme haut
la main.
Immédiatement après Pâques nous
avons reçu la visite du President du
Comité qui dans une quinzaine de jours
a visité à peu près toutes les Eglises
du district. M. le Docteur Prochet a
prêché dans plusieurs églises et a constaté que l’œuvre est en progrès.
Palerme a mis ses plus beaux habits
pour recevoir le Roi et la Reine d Italie. Leurs Majestés sont venues pour
la pose de la première pierre de deux
institutions qui seront, a titres divers,
très utiles à la population de cette
grande ville. Samedi, 12 courant, à 10
heures du matin, Victor Emmanuel,
acclamé par la foule, plaçait la première pierre d’un hôpital dont le besoin est vivement senti et qui sera
construit dans un des plus beaux sites
de la «Conca d’oro», et le Dimanche
suivant avait lieu la meme ceremonie
pour l’érection d’un moulin municipal
monstre qui pourra donner 300.000 Kil.
de farine par jour et a cote de cette
bâtisse colossale il y aura des fours
pour la cuisson de 150.000 K. de pain
chaque 24 heures. La municipalisation
du pain et la municipalisation du gaz
sont des faits accomplis.
Ce nest pas une sinécure de nos
que de porter une couronne. A.
7 h. i\2 du matin le roi et la reine
commençaient déjà leur tournée de visites et ce n’était que bien avant dans
la nuit qu’ils pouvaient jouir d’un peu
de repos. Le roi a laissé entre les mains
du syndic un chèque de 50.000 francs
pour les pauvres.
Nous avons aussi eu à Buonfornello,
près de Termini Imerese, la course des
automobiles pour la « Targa Florio».
C’est une fabrique italienne, « l’Itala »,
qui a remporté le premier prix.
Dimanche passé dans une des églises
les plus aristocratiques, celle de San
Giuseppe au Quattro Canti, l’endroit le
plus fréquenté de la ville, le Rev. père
Valdombrini donna une conférence sur
la Fia Società di San Girolamo per la
diffusione delle Sacre Scritture. Le fait
2
J«*, V?"
avait été porté à la ‘ connaissance du
public par un grand nombre d’affiches.
Le croiriez-vous ? Le conférencier commença avec 40 personnes présentes et
il y en avait moins de 70 vers la fin.
Valait-il vraiment la peine de venir
exprès de Rome pour obtenir un résultat si mince ? Le sujet était mal
choisi, les palermitains ne s’occupent
guère des Saintes Ecritures et s’ils veulent une Bible, ils savent qu’ils peuvent l’acheter dans la salle du Consistoire de l’Eglise Vaudoise. Quant à la
Pia Société di San Girolamo, qui en
connaît l’existence en dehors des protestants ?
J’ai réussi à dénicher celui qui est
chargé de la vente des 4 Evangiles et
des Actes, mais les palermitains, moins
bien partagés que moi, et qui ne connaissent pas son adresse, ne savent pas
ou donner de la tête. Si le conférencier
voulait faire salle comble, il aurait dû
nous parler de Sainte Rosalie, martyre
et vierge, de la Madonna del Carminé
ou de Sant’ Espedito.
J’ai gardé pour la bonne bouche le
nom du Saint que nous avons fêté dernièrement ; c’est le Santo Padre, c’està-dire Saint François de Paule; on a
ballade sa statue dans toutes les rues
et on a fait parler la poudre en son
honneur. Pétards à vous casser le tympan et feux d’artifices à vous aveugler;
tout a été mis en train pour le mettre
en veine afin de l’induire à nous donner la pluie. On a eu beau faire et
beau dire, il a fait la sourde oreille
comme un Baal quelconque. Le ciel
a été d’airain et Saint François tout
penaud est rentré dans son église. Les
fêtes en l’honneur de Saint François
étaient à peine terminées, que l’escadre
de la Méditerranée mouillait en rade,
Victor Emmanuel quittait le pont du
Trinacria et il commençait à pleuvoir.
Catholiques romains, voilez-vous la
face, c’est « colui che detiene » qui a
fait descendre la pluie bienfaisante sur
la terre desséchée.
F. Rostan.
Impressions de î^ome
Nous reproduisons du « Siècle » l’article
suivant du célèbre père Hyacinthe:
Rome, le 26 Avril 1906.
Mes amis me demandent quelle impression j’emporte de Rome où je viens
de passer cinq mois et où j’ai étudié,
autant qu’il était en moi la marche des
choses ecclésiastiques.
Je n’ai pas cessé d’aimer la Rome
catholique, tout en luttant contre elle,
quelquefois même avec colère, mais
avec la colère de l’amour et, chose
plus étrange ! je n’ai pas cessé d’en
être aimé. Ces jours derniers encore,
de hautes personnalités ecclésiastiques
faisaient auprès de moi des démarches
qui m’ont touché pour me réconcilier
avec l’Eglise qui eût accepté mon mariage en retour de ma soumission à
l’infaillibilité.
Mais mon mariage qui fait ma force,
mon honneur et ma joie, même à soixante-dix-neuf ans, n’a pas besoin d’être
accepté par le Vatiéan, puisqu’il l’est
par Dieu et par la loi française ; et
quant à l’infaillibilité, c’est elle préciment qui fait ici tout le mal. Pie IX
l’a proclamée doctrinalement. Pie X en
tire chaque jour les conséquences pratiques, et le Syllabus exégétique que
le Saint-Office prépare en ce moment
a sa signature sera plus fatal au catho
licisme que le Syllabus politique de
son prédécesseur.
Je quitte la Rome papale absolument
navré de la voir courir de la sorte à
sa perte et, cependant, — vous en
serez étonné peut-être — je ne la quitte
pas sans espoir. Quand on aime, on ne
désespère jamais tout à fait.
Les livres des Macchabées nous rapportent un fait légendaire, qui n’en est
pas moins un beau et consolant symbole.
Au retour de la captivité de Babylone,
les juifs s’empressèrent de rechercher
le feu sacré qui avait été enfoui sous
terre, mais ils ne trouvèrent qu’une
boue épaisse, aquam crassam. Ils ne désespérèrent pas toutefois et, quand un
rayon du soleil tomba sur cette fange,
la flamme se ranima subitement, et ils
la portèrent au temple rénové.
Rien ne présagé une telle résurrection dans l’Eglise catholique ; mais rien
non plus ne la rend impossible. Sans
doute, comme dans la légende biblique,
nous n’avons sous les yeux que de la
boue. Je ne parle pas de cette boue
morale qui, bien que réelle encore dans
une partie du clergé, est loin d’être ce
qu’elle était aux temps d’Alexandre
VI et de Léon X, aux temps plus
lointains et plus souillés encore des
«trois Marozies» : je parle de la boue
intellectuelle que laisse après elle la
décomposition d’une grande religion,
décomposition antérieure au seizième
siecle, mais dont l’ordre néfaste des
jésuites a précipité le cours.
Boue intellectuelle, ai-je dit, aquam
crassam la morale de Liguori et la dogmatique de Perrone, qui l’ont définitivement emporté sur la morale austère
et sur la théologie profonde. Aquam
crassam, cette piété qui se croit chrétienne quand elle a trop souvent rejoint
le paganisme, ou même quand elle
confine au fétichisme. Aquam crassam,
cette mentalité foncièrement et incurablement hostile à tout ce qu’il y a de
plus inéluctable, de plus généreux, et
je ne crains pas de l’ajouter, de plus
divin dans la marche du genre humain.
Toutefois, sous ce catholicisme absolument condamné, il y a encore le christianisme, le Dieu vivant et l’âme immortelle, la loi de justice qui commande
et la loi de grâce qui pardonne, et
l’esprit de Jésus prêchant sur la montagne et mourant sur ^la croix. Le catholicisme actuel n’est qu’une forme très
défectueuse du christianisme, comme,
au reste, le christianisme lui-même
n’est qu’une forme de la religion éternelle.
Tout cela, réveillé et purifié par un
rayon d’en haut, peut resplendir de
nouveau sur le monde obscurci. Des
hommes peuvent surgir, ayant réellement une conscience virile, mettant la
vérité divine au-dessus de la fausse
autorité de l’homme et rendant, en face
de « l’Index des livres prohibés » et de
« la sainte Inquisition romaine et universelle», un témoignage respectueux,
mais intrépide, que ces fantômes du
passé ne sauraient atteindre. Et si, dans
la dégénérescence morale où nous sommes, de tels hommes ne sont plus possibles, Dieu parlera lui-même par l’un
de ces coups de tonnerre dont les
contrecoups vont si loin dans l’histoire.
E pur si niuove^ disait Galilée à genoux devant ses juges, soumis extérieurement comme l’est, à cette heure,
Fogazzaro. La terre a continué de se
mouvoir malgré le Saint-Office ; l’esprit
humain ne s’arrêtera pas davantage
et l’effort aveugle et obstiné de quelques prélats et de quelques moines
n’aura servi qu’à ouvrir les yeux les
plus aveugles, qu’à révolter saintement
les consciences les plus asservies et,
comme ils le disent souvent, quoique
à contresens, de l’excès du mal .sortira
le bien. Nous voulions réformer l’Eglise;
Dieu fera mieux ; grâce à leur résistance '
il la transformera.
Ce qui importe — écrisvais-je en
1870 au député italien Massari, l’ami
de Gioberti et le mien — ce n’est pas
que le drapeau de l’Italie nouvelle flotte
au Capitole, c’est que son esprit pénètre
au Vatican.
Hyacinthe Loyson.
Turin, ce 19 mai 1906.
Cher Rédacteur et ami,
Rien n’est plus ennuyeux que de
parler de soi-même.
Mon vénérable collègue M. Turin
m’oblige à vous écrire en faisant allusion dans sa dernière correspondance
à la part très secondaire que je pris à
la belle fête du XXVme anniversaire
de l’inauguration du Temple de S.
Giov. in Conca à Milan. J'ai remercié,
dans ma très courte allocution, le Conseil
qui m'avait invité à cette cérémonie et
n’ai fait que raconter ce que les autres
avaient accompli pour la conservation
de ce vétuste monument d’architecture
romane-lombarde qui abrite dans ses
murs la sympathique congrégation vaudoise de Milan composée de Français,
de Suisses, d’Allemands, de Vaudois
et d’Italiens convertis à l’Evangile.
J ’ ai déclaré que le moi est haïssable et que partant je ne parlerais que
de ceux qui ont travaillé pour l’acquisition de S. Giovanni in Conca et pour
les progrès de l’Eglise de Milan, sans
penser à moi. M. G. D. Turin était tout
indiqué comme premier ; mais j’exhumai
auprès de lui si fort, si vert et si vivant encore la figure sympathique au
possible et si modeste du diacre Giacinto Gaudini, qui fut le premier à m’avertir, que le tronçon qui resterait debout de la basilique de S. Giov. in
Conca après les démolition votées par
le conseil municipal serait mis en vente
et qu’il fallait, sans en souffler mot en
public, se hâter d’en demander l’acquisition au maire de Milan qui était alors
le sénateur G. Belinzaghi, très popolaire, très libéral et qui ne ferait pas
trop la moue à nos requêtes et à nos
projets.
Ainsi fut fait ; Et nous devons sans
aucun doute un tribut de reconnaissance
à MM. Belinzaghi et Tagliasacchi,
(assesseur de l’édilité) qui surent garder
le silence sur les intentions du Comité
de l’Eglise vaudoise. Le silence est
d’or ; le tronçon mi-démoli fut payé en
bon argent.
Après un court historique de l’Eglise
de S. Giov. in Conca qui existait déjà
en l’an 778 car on y tint les séances
d’un concile provincial sous la présidence^ de l'évêque Grossolamis, je parlai
avec un enthousiasme qui me rajeunit
de vingt ans de l’œuvre des faubourgs,
commencée en 1876 ët soutenue avec
un zèle et une foi inébranlables par
notre vénérée sœur Giuseppina Pusterla,
lectrice de la Bible à Milan depuis cette
époque.
J’aurais voulu parler de mes jeunes
collègues qui de 1884 à 1901 travaillèrent avec moi, mais mon temps était
limité et l’heure de la bénédiction finale,
prononcée par le pasteur B. Revel après
une prière de M. Messina, allait sonner
»
— Que Dieu soutienne, encourage et
bénisse les pasteurs de Milan, le Conseil
d’Eglise et toutes les familles et les
personnes isolées qui y forment la
mille chrétienne dans la paix et
la pureté !
votre aff.né
P
La séance annuelle de la Société de
Missions « Pra del Torno » aura lieu’'Dimanche soir, 27 courant, à 8 heures,
dans la grande salle de l’Ecole Supé-,
rieure. Le public y est cordialemenf’
invité.
Cette année encore deux élèves de
la première année du lycée ont remporté chacun une des bourses destinées
à des étudiants de l’arrondissement de
Pignerol. Les bourses sont de 450 frs,
par an et pour les trois ans d’études
lycéales. Elles ont été assignées à M.lle '
Vittorina Bigliati et à M. Louis Micol;,-.
Un troisième élève de la même classe
du Collège, M. Guglielmo Del Pesco,
dont les points étaient moyens entre
les deux privilégiés, n’a pu avoir la
troisième bourse parce qu’il n’est pas *
de ce Circondario. Ceux qui s’intéres-ii
sent au Collège verront avec plaisir '
qu’il tient dignement sa place parmi i
les Instituts similaires. 9.®
Nous avons eu la visite de M. le^
iiiissionnaire Arcliibald, qui a parlé
dimanche matin aux enfants des écoles-1
du Dimanche de S.te Marg'uerite et de,
Via Oliva, et dimanche soir encore à"*
S.te Marguerite, donnant des nouvelles
intéressantes sur l’œuvre missionnaire j
dans l’Inde.
La grève des ouvriers des fabriques
Mazzonis a fini, non pas, hélas 1 par la;
reprise du travail, mais par la fermeture des établissements. Il semblait que
les choses auraient pu s’arranger. Une
délégation des Municipes de la Tour
et de St.-Jean avait été reçue par le
propriétaire et obtenu la promesse, un
peu vague, il est vrai, de faire, dans
les huit jours, toutes les concessions
possibles, pourvu que les ouvriers retournassent au travail. Des affiches placardées aux murs les y invitaient chaleureusement. Mais une méfiance invincible s était emparee du plus grand
nombre et était soigneusemement entretenue par leurs orateurs. On a eu
beau leur dire que si les promesses n’étaient pas maintenues, ou si les concessions ne les satisfaisaient pas, ils seraient
alors pleinement en droit de recommencer pour tout de bon et que l’opinion publique ne pourrait alors queleur donner raison ; ils n’écoutaient que
ceux qui leur promettaient la «victoire
définitive» à courte échéance et leur
représentaient les « patrons » en général et le leur en particulier comme des
monstres d’égoïsme, ennemis naturels
des « travailleurs ».
Les moins violents de ces orateurs
assuraient que cette manifestation ouvrière était grandiose, sublime et que
la journée de dimanche (celle où l’on
décida unanimément la continuation de
la grève jusqu’à la «victoire définitive»)
serait une journée historique. L’histoire
dira peut-être ce qu’ils ont fait, font et
feront pour les centaines de familles
qui sont maintenant sans moyens de
subsistance. Pour nous, nous ne pouvons que faire des vœux pour que
la fermeture ne soit que temporaire
et dure le moins possible. Nous voulons aussi espérer que le propriétaire.
3
iwÇ-ry.-.
>"■■*■'' Vi’' ■ ‘‘i'i
£ en rouvrant les fabriques, fera encore
fl'gt quand même les améliorations qu’il
fêtait disposé à accorder avant de les
fermer.
■| Briquéras. Vendredi dernier, par
iviune pluie battante, un long cortège
J’i'v accompagnait du Brunetto (près de St.
Second) au cimetière de Briquéras, la
® 'dépouille mortelle d’un Vaudois de 75
ans, Augustin Bertinat. Un grand nombre de catholiques de Briquéras grossirent encore l’assemblée au cimetière,
écoutant avec respect et intérêt le discours du pasteur de St. Jean sur ces
paroles : « Je suis la résurrection et la
vie ». N’oublions pas de dire que le
gardien laissa le pasteur et tous ceux
qui purent y trouver place se tasser
dans le vaste vestibule couvert à l’entrée du cimetière, et c’est là que le
service fut tenu mais de façon à être
entendu aussi par les nombreux assistants du dehors.
A la belle manifestation de sympathie donnée par la population à la veuve
et à la fille du défunt, nous unissons
nos cordiales condoléances.
Ajoutons que les réunions pour cette
section éloignée de la paroisse de St.
Jean, ont recommencé, le Dimanche à
3 h., chez M. ïourn (à «laDumenia»
près la Cappella Morero) grâce aux
soins de M. David Revel des Reveis.
Í
î
bî!
M. Peyron-Roussel, lieutenant-colonel
de l’Armée du Salut (Milan) nous
prie d’annoncer que la semaine de renoncement en faveur des œuvres de
l’Amée sera comprise cette année entre
le 26 mai et le 2 juin.
Nouvelles et faits divers
— Le neveu de Miss Carruthers,
fondatrice des Ecoles de Pise, en l’absence d’un testament explicite de sa
tante, a généreusement pris les dispositions suivantes ; Les propriétés de
Pise et de Cisanello, avec une jolie
somme, sont confiées à un Comité composé de MM. Clark, méthodiste, Anderson, des Frères, Lu zzi, Vaudois,
Miss V. May, Suissesse, Pierotti, pasteur à Pise et Pollen, pasteur baptiste
à la Spezia. L’avenir des écoles et des
personnes qui y enseignent est ainsi
assuré.
— M. et M.me Louis Jalla, débarqués au Cap dès le 24 Avril, ont pu
y avoir ce jour même et le lendemain,
deux réunions très nombreuses, avec
projections. Ils ont pu voir M.me Goy
et le Dr Casalis. Le 2 g ils ont été reçus
chez un membre du Parlement, M,
Molteno, descendant d’un lombard de
Còme, réfugié pour sa foi. Ils comptaient
quitter la Colonie le 4 mai, s’arrêter
à Kimberley où une séance avec projections était organisée pour le 7, et
atteindre les Chutes Mosi-oa-thounya
le 12. Ils ont probablement croisé en
route M. et M.me Lageard, qui devaient quitter Nalolo vers le 25 avril
pour rentre»» en Europe en congé régulier. Aux dernières nouvelles leur
2.e enfant avait une forte fievre, ce
qui a peut-être hâté leur départ. Après
un court séjour chez la famille Zenneck,
à Goisern (?) en Autriche ils viendront
aux Vallées.
— Ceux qui attendent avec un intérêt particulier l’arrivée de chaque n®
du Journal des Missions, se seront
étonnés en ne Ifecevant pas celui de
Mai. A cause de la grève des typographes, le n® s’imprimait en province lorsque les ouvriers, ayant su que le tra
3
vail se faisait pour Paris, détruisirent
tout ce qui était déjà composé. Cependant, l’imprimeur habituel s’étant arrangé avec son personnel, le n® paraîtra prochainement.
— Les récentes élections législatives
ont amené ou ramené au parlement
français un nombre respectable de députés protestants. La Vk Nouvelle
nomme MM. Réveilland, élu à S. Jean
d’Angély par une imposante majorité,
Steeg, Sibille, Georges Berger, Rougier, Francis de Pressensé, Doumergue,
Réville, Bourély, Laroche, l’ex-gouverneur de Madagascar, auquel, pour plaire
aux Jésuites, le gouvernement avait
substitué l’énergique général Galliéni.
Enfin, on comptait que les votations
de ballottage seraient favorables à MM.
Louis Mili, Coulondre, et d’autres en
core.
Dr. Balma Giovanni : La Barca,
antico poema valdese, versione in endecasillabi. Firenze, Tip. Claudiana.
Le prof. Balma a une prédilection
marquée pour l’étude de nos anciens
poèmes vaudois qui ont formé le sujet
de sa thèse de laurea de docteur èslettres, et dont un fragment a paru,
sauf erreur, dans un de nos bulletins
de la Soc. d’Histoire Vaudoise. Il se
propose maintenant de les vulgariser
en les traduisant en langue italienne,
et -il commence par « la Barca », poème
satirico-religieux où la vie pénible des
Vaudois disputant à un sol rocailleux,
arrosé de leurs sueurs, leur pain quotidien, constamment entourés de pièges
et d’embûches, se heurtant à toutes
sortes de difficultés, est comparée à une
barque ballottée par les flots d’une mer
en furie. Le poème, qui comprend 56
sixains, respire le pessimisme du barbe
(apparemment) qui l’a compose et l’austérité du petit peuple à qui il était
destiné.
M. Balma s’est proposé moins de
tourner de beaux vers que de demeurer fidèle au rythme et à la pensée de
l’original. La brochure sera lue avec
intérêt par les érudits s’occupant de
productions littéraires de la langue romane, ainsi que par notre public cultivé qui aime à s’intéresser à tout ce
qui touche de près la culture, les mœurs
et les croyances de nos ancêtres.
j. c.
Enrico Meynier. 11 Cristianesimo
attraverso i secoli. Riassunto storico
dalle origini fino ai giorni nostri. —
Roma, Tipografia Istituto Gould, 1906.
Prezzo ; L. 3.
Quoique le volume publié récemment
par M. Meynier soit déjà connu de
beaucoup de nos lecteurs, nous nous
faisons cependant un plaisir de le rappeler encore à leur attention. Ce n’est
pas une œuvre d’érudition, mais un livre pour le peuple que l’auteur s’est
proposé de faire. Et c’est bien d’ouvrages populaires que nous avons le
plus besoin dans notre pays. Car si les
savants et les hommes de lettres ne
sont pas toujours très forts en fait de
connaissances ayant trait aux questions
religieuses, les personnes d’une culture
médiocre sont à cet égard, sauf de trop
rares exceptions, d’une ignorance inimaginable. Nous souhaitons au livre
de M. Meynier de nombreux lecteurs,
non seulement parmi les évangéliques,
mais plus encore parmi les catholiques,
où il pourra dissiper bien des préjugés
et faire réfléchir bien des âmes sincères qui ne connaissent en fait d’histoire
de l’église, si tant est qu’ils en aient
quelque connaissance, que celle ad usum...
qu’enseigne l’église dominante. L’ouvrage est écrit dans le style simple,
clair et populaire qui convient à un
livre de vulgarisation, et quoique le
champ qu’il parcourt soit très vaste,
puisqu’il embrasse l’histoire du christianisme depuis ses" origines jusqu’au
temps ] résent, on n’y sent pas l’aridité
qui rend pénible et peu attrayante la
lecture de beaucoup de résumés. Puisset-il faire beaucoup de bien.
La Rivista Cristiana
Sommario del N. di Maggio.
H. T. Gay: La verità intorno a Lutero — U. Janni : La Chiesa e lo Stato
— G. Grilli : L’ ordine battesimale —
G. Orlando: La riforma del cattolicismo
— E. Bosio: Schiarimenti biblici —
Rassegna mensile — Dalle riviste —
Notizie spicciole.
Bene Sociale.
Numero del Ib Maggio.
Peggio che il colera ; Avanti e indietro ; l’alcool e lo sport ; l’antialcoolismo e la stampa ; Unione ticinese
contro l’alcool ; nuova lega contro l’alcoolismo ; Concorso, ecc.
Kevue Politique
M. Giolitti a renversé le ministère
Sonnino. — Mais s’il était à Cavour au
moment du vote ! — Si ce n’est lui c’est
donc son frère ou quelqu’un des siens.
Le plus clair de l’affaire, c’est que M.
Sonnino a été mis en demeure de présenter la démission du Cabinet à la suite
du vote de jeudi 17 c. par lequel l’Opposition, visiblement impatiente de revenir
au pouvoir, a signifié au Cabinet Sonnino
un congé en due forme. Si au moins la
bataille s’était engagée sur une divergence
de vues concernant le programme économique, la politique intérieure ou étrangère ; mais il ne s’agissait que d’une
mesquine question d’ordre du jour : M.
Sonnino tenait à discuter au plus tôt
les conventions avec la Société des ch.
de fer du Midi ; M. Giolitti et l’Opposition prétendaient qu’il convenait mieux
s’occuper d’abord de la loi en faveur des
provinces du midi, sous prétexte que la
commission, chargée d’examiner le contrat avec la Soc. des ch. de fer, n’avait
pas achevé son rapport. Voilà le grand
crime de M. Sonnino, et pouvait-on trouver
un prétexte plus futile pour lui dire :
Ote-toi de là que je m’y mette?
Les admirateurs enthousiastes de M.
Giolitti s’efforcent d’excuser cet acte si
peu chevaleresque du chef de l’Opposition,
en disant qu’il n’a pas dépendu de lui
d’empêcher la chute de son adversaire.
Nous voudrions le croire, si les faits
n’étaient là pour nous convaincre du désir
qu’a M. Giolitti de remonter au pouvoir.
Qui va recueillir la succession de M.
Sonnino ? M. Giolitti et ses amis. Et alors,
à qui veut-on en faire accroire ? Pourquoi ne pas donner au ministère Sonnino
le temps de faire ses épreuves, puisque
son programme ne contenait absolument
rien que les amis de Giolitti ne pussent
accepter ? La crise actuelle n’est donc
que la résultante de l’ambition la plus vulgaire qu’on ne s’est pas donné la peine
de dissimuler. L’amour de la patrie, le
progrès de la nation, les réformes urgentes ? chansons que tout cela ; ce qui
importe par dessus tout c’est que tel ou
tel autre politicien parvienne à se hisser
jusqu’au banc des ministres, à s’y cramponner et à y demeurer jusqu’à ce qu’un
adversaire plus fort que lui ne le jette
par dessus bord. Voilà où nous en som
mes, voilà l’écœurante politique de notre
Parlement.
M. Giolitti, officieusement chargé de
former le nouveau Cabinet, éprouve les
plus grandes difficultés parce que, tout
fin renard qu’il est — il est surtout cela
__il ne parviendra pas à contenter tous
ses nombreux amis. Son plus grand embarras est celui du choix. Il serait question de faire entrer dans la nouvelle
combinaison : MM. Di S. Giuliano, Gallo,
Cocco-Ortu, Fradeletto , entre autres ,
mais rien n’est définitivement arrêté, et
nous en reparlerons prochainement.
La grève de Cagliari s’est étendue
aux autres centres ouvriers de 1 île, notamment parmi les mineurs, et de nouveaux désordres sanglants se sont produits
en plusieurs endroits: à Gonnessa(Iglesias)
où on a eu 3 morts et plusieurs blessés ;
à Nebida (Iglesias) où 7 grévistes sont
tombés pour ne plus se relever ; à S.
Vito (Cagliari) où un brigadier des gendarmes a été gravement blesses. Quelque
5 à 6.000 ouvriers de notre arrondissement de Pignerol ont pareillement
déserté les manufactures pendant quelques jours ; ils ont maintenant repris
l’ouvrage, sauf les 2.000 des établissements Mazzonis qui réclament en vain
les concessions accordées à leurs camarades de Turin ; mais qui ont su jusqu’ici
se conduire d’une façon digne de tout
éloge.
L’inauguration officielle du tunnel du
Simplon a eu lieu samedi 19 c. à Brigue
(Valais) et à Domodossola en présence
du Roi d’Italie, du Président de la Confédération et de leurs suites respectives,
dont quelques ministres italiens et suisses.
Au déjeuner offert à Brigue par le Président et au dîner rendu à Domodossola
par V. Emanuel, les deux chefs d’Etat
ont échangé des toasts empreints de la
plus vive cordialité et formé des vœux
ardents pour la prospérité des deux nations que le nouveau tunnel va encore
rapprocher.
— Les élections de ballottage en France
marquent un nouveau triomphe du bloc
républicain et par conséquent une nouvelle défaite des réactionnaires, nationalistes et cléricaux. La France, a dit
quelqu’un, a prouvé une fois de plus
qu’elle ne veut être gouvernée ni par les
prêtres, ni par les soldats. Les députés
du bloc, ministériels donc et amis de la
République, vont atteindre avec les ballottages le nombre de plus de 400 entre
républicains de gauche, radicaux et socialistes ; les adversaires ne disposent
que de 200 sièges environ. Voyez si la
République est bien assise !
— En Russie la Douma continue à
s’agiter, à voter des ordres du jour, à
proposer des lois lesjunes'plus belles que les
autres, mais on a des raisons de croire
que tout ce bel élan n’aboutira pas a
grand chose, vu que ni le czar ni surtout
son entourage ne sont disposés à le
seconder. Il n’y a aucune entente entre
le Gouvernement et les représentants du
peuple dont le président n’a même pas
pu obtenir une audience de Nicolas II.
La Douma, réclame le partage des terres
de la Couronne et des Seigneurs, mais
il est peu probable qu’on entre en plein
dans ses vues en haut lieu, soit au sujet
de la question agraire, soit à l’endroit
de l’amnistie en faveur des condamnés
politiques. Et la Douma s’ajournera ou
sera dissoute sans avoir résolu un seul
des problèmes qui passionnent l’opinion
publique.
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