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C^uantbtoiô aim^e.
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et pour l’Administration A M. J. Coïssoh, prof., TonrePelUce.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf cénx dn
commencement de l’année.
Les changements non aocompagnés de la somme de 16 eent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8):
SOMMAIRE;
Réunions de Réveil en Ecosse — « Jeunes
Filles, prenez garde I » — Les Vaudois
à New-York — Courrier de l’Évangélisation — Marguerite de France Duchesse de Savoie — Chronique Vaudoise — Nouvelles politiques — Pro
Scuola Normale.
I^éunioii^ de I^éVeil en Eoo^^e.
La mission Chapman-Alexander (ainsi
nommée parce que ces deux chrétiens
américains en sont les principaux ouvriers), après avoir duré un mois à Glasgow et sept semaines à Edimbourg, vient
de se clore dans cette dernière ville par
une réunion d’adieux à laquelle assistaient sept mille personnes, et où deux
mille autres n’ont pu trouver place. M.r
Chapman a remercié d’une manière émouvante tous ceux qui les avaient aidés dans
leur travail et a constaté que 4317 personnes s’étaient arrêtées, après les réunions, dans les salles attenantes pour
-ehereher des conseils auprès de chrétiens
plus expérimentés. D’un autre côté 3215
enfants, appartenant à 68 écoles du dimanche avaient signé une carte où ils se
disaient décidés à consacrer leur vie à
Jésus. Il va sans dire que ces chiffres ne
sont qu’un faible indice de l’œuvre de réveil spirituel qui s’est accomplie chez les
milliers d’auditeurs qui se pressaient, soir
après soir, dans la vaste enceinte du théâtre Olympia.
*
* *
Ces heureux résultats sont dus, après
Dieu, à un ensemble de causes qu’il n’est
pas inutile de mentionner. Tout d’abord
la mission s’est faite en parfait accord
avec les pasteurs et les églises des diverses dénominations. Une semaine entière
a été consacrée à des réunions préparatoires dans les différentes églises, et non
moins de 450 pasteurs assistaient à un
entretien qui leur était spécialement destiné. Les personnes réveillées ont été visitées à domicile et confiées aux soins des
églises de leur choix.
Les évangélistes ont été aidés de différentes manières par un nombre considérable de chrétiens des deux sexes. Les uns
ont fourni les sommes nécessaires pour
le loyer des locaux, pour les frais des annonces et des invitations de toutes sortes,
les thés, les automobiles conduisant les
personnes âgées, etc., etc. D’autres, au
nombre d’un millier environ, ont prêté
leur concours au chœur qui a puissamment aidé à l’édification, sous la direction habile de M.r Alexander, le chanteur
de l’Evangile, comme l’avait été Iva Sankey. D’autres encore, au nombre de 700,
se sont offerts aux organisateurs des meetings pour répandre partout dans les rues,
dans les magazins, dans les maisons, l’invitation à assister aux réunions de réveil,
comme aussi pour régler l’entrée et maintenir l’ordre dans les assemblées. Des chré
tiens, pasteurs et laïques, hommes et femmes ont mis leurs connaissances et leur
expérience chrétiennes au service de ceux
qui avaient besoin de directions, de conseils et de sympathie; et cela, soit dans les
secondes réunions pour hommes et pour
femmes; soit dans les maisons. Partout,
des prières sont montées vers Dieu pour
implorer l’action puissante de l’Esprit sur
cet effort spécial.
*
* *
Les deux ouvriers principaux avaient
chacun leur spécialité. Alexander a une
voix puissante et est un admirable directeur de chant. Il est accompagné de quelques personnes pouvant exécuter des solos. La première demi-heure des réunions
est consacrée au chant: chant du chœur,
chant d’une partie de l’assemblée ou bien
de l’assemblée entière, chant d’un solo.
Avec ses manières aimables, Alexander
arrive à faire chanter, partons, les cantiques distribués ou vendus à la porte. Lorsqué‘>l«S'^Cœursi ont été prépàrês’ p®r**ltet
chants religieux, Chapman, qui a été pasteur pendant 15 ans et a des aptitudes
marquées pour l’évangélisation, monte
sur l’estrade et communique d’abord les
lettres des personnes demandant les prières de leurs frères pour eux-mêmes ou
pour d’autres; puis il lit quelques versets
de l’Ecriture et parle pendant une vingtaine de minutes avec clarté, avec l’autorité d’une conviction absolue, avec l’amour qui désire attirer les âmes au Sauveur. Il est très attaché à la Bible et d’une
saine orthodoxie. Le centre de sa prédication est Christ et le but auquel il vise
constamment, c’est de décider les auditeurs à se donner au Sauveur. Après avoir
parlé il prie et pendant que l’assemblée
est encore en prières, il invite ceux qui
ont pris leur décision à lever la main, invitant ensuite ceux qui ont besoin de conseils à passer, après la bénédiction, dans
les salles attenantes. II n’impose à personne Cette manière de procéder; mais se
borne à déclarer qu’il l’a trouvée utile.
Le fait est qu’un nombre considérable
de chrétiens tièdes, formalistes ou indifférents ont été secoués, réchauffés, rappelés à la paix et à la joie de la foi, de l’espérance et de l’activité chrétienne.
*
♦
Nous avons eu dans nos églises, à plusieurs reprises, des réunions de réveil,
présidées parfois par des hommes très
doués pour une œuvre de ce genre, et elles
ont donné de bons fruits. On peut se demander, toutefois, si nous avons su les organiser avec l’esprit pratique, prévoyant,
soigneux des moindres détails, qui distingue nos frères d’Amérique et d’Ecosse;
si nous avons su mettre en œuvre toutes
les capacités, toutes les bonnes volontés
des croyants; si nous avons fait tout ce
qu’il fallait pour y attirer ceux à qui elles
étaient tout spécialement destinées. ■—
Quant à la méthode à employer, chaque
pays, et un peu aussi chaque ouvrier, peut
avoir celle qui lui convient. L’essentiel
sera toujours que l’Evangile de la grâce
soit présenté aux âmes avec fidélité et
d’une manière vivante. X.
« Jeunes filles, prenez garde!»
Prenez garde, à quoi ? Aux dangers
sans nombre auxquels sont exposées les
jeunes filles vivant loin de leurs familles.
L’excellente brochure qui porte ce titre
a été publiée par les soins de M.me Marie
Sandoz et répandue par dizaines de milliers^ d’exeniplaires dans les différents
pays de langue française. Nous remarquops qu’elle est chaudement recommandée pâr une multitude de pasteurs séVattachant à toutes les dénominations du
protestantisme; qu’elle a été traduite en
italien ’ét en allemand, qu’elle va l’être
en anglais et en suédois et, très probablement^ autres langues' encore.“^"
Et comment expliquer le succès de
cette toute minuscule publication de 8
pages à peine ? C’est qu’elle aborde une
question de capitale importance, un problème qui agite l’opinion publique — des
honnêtes gens —- depuis bon nombre d’années, une maladie morale et physique de
la société contemporaine qui a semblé
jusqu’ici incurable: la traite des blanches.
Bien plus, M.me Sandoz énumère ou signale, dans son petit traité, avec force
documents à l’appui, lès dangers qui assiègent les jeunes filles imprudentes, lofs
même qu’elles n’auraient pas la moindre
velléité de fauter.
Je me souviens à ce propos d’une conférence donnée à la Tour par le directeur
de cette feuille, M. C. A. Tron, sur la
traite des blanches en général et sur les
périls de toute sorte guettant nos jeunes
vaudoises obligées de s’expatrier pour gagner leur pain. Nous ne doutons pas que
les jeunes filles et leûrs parents, présents
à cette causerie, n’aient été fortement
impressionnés à l’ouïe des infamies qui
se commettent un peu partout, des fuses
diaboliques employées pour tromper et
perdre à jamais les imprudentes qui se
laissent prendre au piège.
M.me Sandoz a donc entrepris une œuvre de vraie charité chrétienne et elle mérite que nous l’appuyions de toutes nos
forces. C’est par centaines que les jeunes ;
filles vaudoises se séparent chaque année
de leurs familles pour entrer en service à
Turin, à Milan, à Gênes, à Nice, Marseille,
Cannes, New-York. Elles partent le plus
souvent sans même soupçonner les dan- ,
gers qui les guettent et leurs parents ne
sont guère plus préoccupés qu’elles, à cet
endroit. Ce qui les pousse hors de chez
elles est parfois la misère; parfois aussi ■
ce sont les parents qui ne se font pas faute
d’exploiter, sans une nécessité absolue, ;
leurs enfants. Il y en a encore qui s’expatrient pour l’appât du gain et le besoin
de luxe que les modestes ressources de
nos montagnes ne sauraient satisfaire.
Et les voilà débarquées dans une
grande ville, sans amis, sans soutien, sans
la moindre expérience, avec toute leur
sainte ignorance, leur ingénuité de villageoises! Il y a bien « la très excellente œuvre des gares », il y a les « homes » et les
« foyers » qui les prennent sous leur protection à leur arrivée ou les recueillent
lorsqu’elles sont sans place ou malades.
Mais les « Amies de la jeune fille » h’arfivent pas partout, et lorsqu’elles sont averties, il est souvent trop tard pour conjurer le danger.
Voici une recommandation qu’il convient de répéter à satiété aux parents : Si
vous avez à cœur la sécurité morale de
votre enfant, ne là laissez jamais voyager seule; ni débarquer nulle part sans
qu’une personne de confiance ne soit là à
l attendre; m entrer dans une place qpi
ne vous soit recommandée par des’gens
sur qui vouspuissiez entièrement compter.
Je n’en dis pas davantage et vous invite à lire attentivement et surtout à méditer la brochure de M.me Sandoz. On
peut se la procurer en s’adressant à M.r
Mack, fils, éditeur, Lausanne: un exemplaire, 5 centimes; les cent exemplaires,
frs. 3,50. ^ j. c.
Les Vaudois à New-York.
Je ne suis pas pessimiste de ma nature ;
mes amis riié croient même très Incliné
aux enthousiasmes faciles. Pourtant je
dois commencer mon article en me déclarant peu enthousiaste de l’état présent,
matériel et spirituel, des nombreux =Vaudois de New-York et assez anxieux pour
l’avenir. NeW-Yotk a pris maintenant la
place de Marseille et de Nice pour l’émigration vaudoise : presque toutes hbs paroisses sont maintenant ici représentées
et chaque automne, nous apporte une
nouvelle volée de jeunes gens et de jéunes filles. Je suis heureux que notre émigration se dirige vers TAmérique, sous
bien des rapports; mais est-ce que les
conditions du travail sont telles qu’on se
les représente aux Vallées et n’y a-t-il pas
un danger pour notre jeunesse, très imminent, dans son séjour prolongé dans
cette ville immense ?
Du côté matériel, nos jeunes filles, comme toutes les fenimes, ont bien des avantages en Amérique. Elles peuvent trouver facilement à se placer avec des gages
de 18 dollars par mois pour commencer,
jusqu’à 30 dollars et davantage même,
après plusieurs années. Etant libres le dimanche après-midi, tous les quinze jours,
elles peuvent se rendre au culte et bon
nombre en profite. Le danger qui les menace ce sont les mariages avec des incrédules, des indifférents ou des catholiques.
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^ f^nneur à celles qui sont fidèles et sont
d|s moyens bénià pqur la èónv#siòn de
Jeiirs maris I La' ^êitié jii’iépousent ‘ pas
dès Vaudois, et jin pertèi|^nombre s’éloigne complètertient de rEglise. Leurs
enfants augmenteront le grand nombre
des « sans religion » qui abondent en Amérique.
‘ 'Les jeunes gens arrivés frais des Val.lées, gagnent de 20 à 25 dollars par mois
en travaillant dans les cuisines des grands
hôtels, aux travaux les plus humbles,
dans les sous-sols où l’atmosphère est
lourde et malsaine. Avec cette somme, ils
doivent payer leur chambre et s’habiller.
La chambre coûtera de 8 à 10 dollars par
mois. S’ils boivent, s’ils fument, ’ s’ils
jouent, s’il y a une grève, s’ils sont malades, il leur reste bien peù à mettre de
’ côté. Leé héÜrés de travail sont longues
quelquefois dix-huit heures, et maint
jeune homme robuste et bien portant pâlit à vue d’œil. Le salaire augmente, après
une année, et on arrive à gagner 50 ou 60
dollars par mois dans les cuisines, mais
quelle vie ! Ceux qui sont « garçons de
salle» ont un travail plus rude encore:
toujours sur pied et en grande tenue. Il
est vrai qu’ils gagnent davantage, mais
outre leur chambre, ils doivent se nourrir et payer le luxe de la cravate blanche
et de l’habit à queue. On peut compter
sur les doigts de la main les jeunes Vaudois qui gagnent 100 dollars par mois
comme garçons de salle. Ce n’est qu’après
bien des années de travail et de bonne
conduite et au détriment de leur santé.
Les plus chanceux sont ceux qui réussissent à entrer dans des familles comme
« homme à tout faire » ou « butler ». Au
moins ils ont un bon lit et une bonne
nourriture.
Les cas où mari et femme sont employés
dans la même famille sont assez rares.
Il ne peut y avoir de vraie vie de famille
pour nos jeunes gens mariés: s’ils ont des
enfants, ils doivent les envoyer aux Vallées chez des parents au cas où la femme
veuille continuer à travailler, ou bien la
mère les amènera elle-même au pays en
attendant que le mari ait gagné un peu
d’argent.
Le nombre des Vaudois un peu indépendants est bien petit; ce n’est qu’après
bien des années d’un rude travail et bien
des économies qu’ils sont un peu à leur
aise; mais s’ils étaient malades et devaient continuer à vivre à New-York,
leurs économies disparaîtraient bien vite.
Que dirons-nous de l’état spirituel de
nos jeunes gens ?
Leur travail, rude et monotone, le milieu où ils vivent, la pension où ils qnt
leur chambre, tout conjure pour étouffer
la bonne semence. Ajoutez les préoccupations de famille, les soucis, la recherche
des plaisirs ou l’amour de l’argent. Aussi,
en proportion du nombre de Vaudois à
New-York, les cultes n’out pas un auditoire très nombreux.
M.r le pasteur Griglio, selon ses talents,
cherche de se « faire tout à tous pour en
sauver quelques-uns ». La salle de culte
est bien mesquine, à un troisième étage,
avec un escalier impossible, et n’invite
pas au recueillement. On a bien offert aux
Vaudois une belle Eglise, au rez-de-chaussée, où les cultes seraient solennels et attireraient du monde, mais je crains fort
que le laisser aller, le manque d’initiative,
une sorte de timidité farouche et de mauvais aloi ne retiennent nos Vaudois dans
« leur chambre haute » pendant de longues années encore, au détriment de leur
développement matériel et spirituel.
Pendant plusieurs années, on a senti
le besoin d’une société de secours mutuels
.vaqdoise. Il paraît qu’on est en bonne voie
d’en former une maintenant, ce dont je
" pie réjouis sincèrement. Mieux que PEj glise peut-êtr^elle aidera à tenir U0|s
fous les Vau(teîs de New-York; l’inj^êt
. personnel accomplira peut-être ce qué ld
religion ne pouvait obtenir.
Est-ce que les jeunes gens qui viennent
à New-York retournent aux Vallées ? Si
cela était, nous n’aurions pas de préoccupations à leur égard. Malheureusement,’
le jeune homme qui part des Vallées, plein
d’espérance, avec l’intention de gagner
beaucoup de dollars en trois ou quatre
ans et retourner à son village natal, ne
gagne pas les dollars qu’il convoitait et
ne retourne jamais porter la hotte, «retourner » les champs ou planter ses pommes de terre. Qui a « tâté » les dollars d’Amérique en veut davantage, toujours davantage, et ne s’adapterait plus aux rudes travaux de la campagne et de la montagne. Selon mes observations, les volées
de jeunes gens et de jeunes filles qui partent des Vallées chaque automne pour
l’Amérique sont bien une perte permanente pour nos Vallées.
N’est-ce pas grand dommage que cette
jeunessé si robuste recherche la fortune
dans une grande ville, dans un travail
humble et humiliant, entourée de si
grands dangers pour sa vie spirituelle ?
Ne devons-nous pas à notre peuple et à
notre Eglise de signaler les dangers que
courent leurs enfants et suggérer les remèdes ? C’est ce que nous ferons dans
notre prochain article, intitulé: Vaudois,
retournons aux champs I
COURRIER DE L’ÉVANGÉLISATION.
Quand je reçus la nouvelle de me rendre à Tocco Casauria je fus très surpris,
et immédiatement je consultai toutes les
géographies et les cartes sur ce pays.
Dans ma jeunesse j’avais passé deux années à Naples et je connaissais en partie
l’Italie méridionale, mais je n’avais pas
une notion précise de l’Italie centrale.
Les Abruzzes constituent précisément
le nœud central de l’Italie, qui a son point
culminant dans le Gran Sasso d’Italia.
Là nous trouvons il Monte Corno (2921
m.), il Pizzo di Sevo (2579); il Monte Sirente (2349), il Monte Veiino (2487), il
Terminillo (2213). Au Sud Est le groupe
de la Maiella avec le Monte Amaro (2795),
il Monte Acquaviva (2740), il Monte Pesco Falcone (2646).
Nous voyons que c’est précisément
dans les Abruzzes que les Appenins atteignent leur plus grande élévation. Il
n’est pas étonnant si nous avons ici surtout du côté de Aquila des hivers rigoureux et presque polaires. — La flore et
la faune de ces pays-ci est très riche. Les
fleurs abondent à la Majella et au Monte
Morrone. — Il y a encore, vers le Monte
Veiino et par-ci par-là, quelques ours et
quelques loups qui se tiennent sur les
sommités.
Le climat est sain, l’air très pur; il
n’existe absolument pas la malaria qui
infecte certaines provinces de l’Italie.
Le caractère du montagnard des Abruzzes est calme, réfléchi. Il est laborieux et
généralement honnête ce pauvre agriculteur qui doit tirer de la terre sa nourriture ou vivre sur le bétail. Le dialecte du
pays se trouve entre le napolitain et le
romagnol. L’Abruzzais, quand il parle
l’italien, la prononce assez correctement,
plutôt avec l’accent romagnol.
Cela dit, je m’entretiendrai d’abord
de Tocco Casauria. Depuis Castellamare
Adriatico à Popoli, nulle part on ne pourrait trouver un plus beau pays que Tocco
Casauria ou Casa aurea. La ville, de 6000
habitants environ, se trouve bâtie sur un
vaste plateau constitué de tuf et de pierre
; « arenaria » qui est totalement couvert d’oliviers, de figuiers et vignes. La tërre est
tr^ fertile et offrirait amplement des resj soÎDUfces »aux habitants, si la propriété |
était mieux partagée.
Il y a encore ici un duc et un baron qui
ont de très vastes propriétés et plusieurs
campagnards doivent émigrer aux EtatsUnis d’Amérique pour gagner quelque
chose. Ils retournent ensuite au pays, où
ils font arranger leurs maisons et tâchent
d’agrandir leurs propriétés.
L’air et l’eau sont excellents ici.
L’instruction laisse à désirer, car il n’y
a pas d’écoles secondaires. Ce n’est pas
la capacité qui manque ici, car il y a eu
un cordonnier poète et certes ce serait un
grand bien si l’instruction était plus répandue.
Il y a, à Tocco, un fort parti anticlérical; aussi les rues portent le nom de Girolamo Savonarola, Francisco Ferrer,
Corso Mazzini, Piazza Giordano Bruno,
Via Venti Settembre, etc. Dans les dernières élections politiques les anticléricaux ont battu totalement les cléricaux.
L’œuvre d’évangélisation a commencé
ici par Trovarelli Donato, humble agriculteur qui, de retour des Etats-Unis où
il avait reçu le Sauveur, sentit le besoin
de prêcher dans son pays la bonne nouvelle du salut. Il fut persécuté et bafoué,
mais il tint ferme, et maintenant il est un
excellent colporteur au service de la Société biblique britannique et étrangère.
M. le pasteur Bertinat seconda le mouvement, et il vint ici avec tout son zèle et
son ardeur, tenant des conférences anticléricales sur la place et prêchant l’Evangile de Christ.
Il se forma ainsi un petit noyau de fidèles et d’adhérents. (A suivre).
Maryuerïte de France Dncliesse de Savoie.
Au moment où le duc Emmanuel Philibert se préparait à extirper les hérétiques de ses Etats, il allait introduire dans
sa cour une amie de la Réforme, en épousant Marguerite de France. Cette noble
femme occupe une place si belle dans l’histoire de la Réformation en Piémont qu’il
vaut la peine que nous nous y arrêtions.
Fille de François I et de Claude de
France, Marguerite naquit en 1523. La
reine sa mère l’ayant laissée orpheline
dès l’année suivante, le roi la confia à sa
sœur, la pieuse et savante reine de Navarre, la Marguerite des Marguerites.
C’est dans cette cour brillante que la jeune
princesse puisa ce goût si vif pour la littérature et les arts de la Renaissance, qui
la firent plus tard appeler, par Ronsard
et sa Pléiade, une nouvelle Minerve. C’est
aussi auprès de sa tante qu’elle puisa
cette piété profonde qui lui fit aimer la
cause de la Réformation. Marguerite de
Navarre y était si ouvertement favorable, que l’Inquisition se proposait de procéder contre elle, lorsque François I défendit expressément qu’on la tracassât
en aucune manière. Ses conversations et
celles des réformés, dont sa cour était l’asile sûr, — tels que Lefèvre d’Etaples,
Gérald Roussel, Calvin, Marot — eurent
une influence décisive sur l’âme ardente
et candide de sa jeune nièce.
A la mort de sa tante, Marguerite passa
dans son duché de Berry et y protégea
cette Université de Bourges où, entre
plusieurs, Calvin avait trouvé la foi,
grâce au pieux professeur Vollmar.
Arrivée à Nice au sein d’une cour que
le jésuite Poussevin fanatisait contre les
Vaudois, elle ne put pas empêcher le cruel
édit de janvier 1560, qui déchaîna la persécution dite du comte de la Trinité. Mais
dès qu’elle fut arrivée à Verceil, elle fit
sentir son influence en faveur des victi
mes de l’intolérance, tellement que le jé»uite eut souvent à s’en plaindre. Et les
Vaudois reconnurent hautement qu’ils
lui devient, en grande partie, la^ paix
qui fut signée à Cavour.
Le pasteur d’Angrogne lui ayant apporté des plaintes contre les violateurs
de l’Edit, elle le fit prêcher devant elle,
au grand scandale du nonce du Pape.
La lettre, que Calvin lui écrivit quelque temps avant sa mort, la décida à ne
plus fréquenter la messe; mais le duc,
poussé par le roi d’Espagne et la reine de
France, lui déclara que, dans ce cas, il
cesserait tout rapport avec elle. Elle fléchit, tout en se promettant de ne prêter
aucune attention à la cérémonie et de ne
regarder ni le calice, ni l’hostie au moment
de l’élévation.
Cette scène d’intolérance prouve que
la duchesse était de cœur avec les réformés, même lorsqu’elle assistait à la messe.
Sa cour était composée de protestants
français, qu’elle envoyait parfois apporter
à Genève de généreux secours pour les réfugiés, surtout après la S. Barthélemi.
Elle n’observait ni vendredi, ni carême, lisait la Bible en français, jouait sur
le luth les psaumes de Goudimel. Elle correspondait affectueusement avec les pasteurs de Genève, de Grenoble et des Vallées, cherchant des hommes qui pussent
suppléer aux vacances du corps pastoral
vaudois. Sa chambre était ornée des portraits de Luther et de sa femme, de Calvin, d’Erasme.
Avec ça, elle était envers chacun, Piémontais et français, d’une bonté et d’une
générosité inépuisables, obtenant du duc
les grâces que ses protégés , demandaient
et ne congédant personne, sans l’avoir
comblé de bienfaits.
Aussi, lorsqu’elle moqrut, après une
courte maladie, en 1574, le deuil fut-il
universel, sauf de la part du clergé romain, qui vit disparaître avec elle la seule
défense que les réformés eussent en haut
lieu.
Le principal monument qui reste du
passage d’une princesse protestante sur le
trône de Savoie, c’est le traité de Cavour,
qui assura aux Vaudois plus d’un siècle
de liberté de conscience, bien que ses descendants l’aient violé traîtreusement à
plus d’une reprise.
(Extrait de « Storia délia Riforma in
Piemonte » du prof. J. Jalla — Lihreria
Claudiana, L. 5 —■ un ouvrage que nous
recommandons, une fois de plus, chaudement à nos lecteurs cultivés.
Echo des Vallées).
CHRONIOU^E^J/AUDOISE
ANGROGNE. Samedi soir, 14 cour.,
à 8 heures, dans la grande école de
S.t Laurent, la Chorale d’Angrogne, donnera une soirée récréative.
Cordiale invitation à tous.
BOBI. Mouvement de la paroisse - janvier-février — Baptêmes: Pontet Marie
d’Etienne et de Marie Bonj our (Payant) —
Baridon Anne de J. Pierre et de Madeleine Favat (Reymond) —• Artus Susanne
de Paul et de Anne Geymonat(Malpertus).
Décès: Bonjour Etienne feu Jean, marié avec Constance Bonjour, 55 ans (Malpertus) — Mondon J. Jacques de J. Jacques, 24 ans (Ciampas) — Geymonat
Jean feu David, ancien, 78 ans (Boussoulea) — Negrin Susanne de Paul, veuve
de J. P. Bonjour, 65 ans (Ville) — Gönnet Madeleine d’Etienne, mariée J. D.
Bonjour, 26 ans (Ville).
LA TOUR. Nous avons sous les yeux
un vilain pamphlet, destiné à ridiculiser
et combattre le protestantisme ; un libelle
imprimé clandestinement et distribué»;
3
nous afflrme-t-on, non moins clandestinement parmi la population catholique
de la Tour. A propos de quoi et de qui ?
Il serait trop facile de confuter ses affirmations ridicules, saugrenues, et si mesquines dans leur malignité, mais il n’en
vaut décidément pas la peine, et nos lecteurs n’en ont nul besoin. Quant aux autres... ils ne lisent malheurçusement pas
l’Echo des Vallées. Et alors !...
— Samedi prochain, 21 mars, à 8 h.,
dans l’Aula Magna du Collège, aura lieu
la répétition de la soirée du 17 février,
avec un programme renouvelé en grande
,partie, au bénéfice de la Chorale. Prix
d’entrée fr. 0,40. Des billets de places
numérotées sont en vente au prix d’I fr.
chez M.r Alexandre Rivoir, instituteur,
^directeur de la Chorale.
LUGANO. Aux salutations collectives que, à l’occasion de la dédicace de notre cathédrale de Rome, nous avons envoyées à plusieurs de nos meilleurs amis
et, par conséquent, aussi à notre cher D.r
Lang, surintendant à Ñauen, celui-ci répond par une lettre des plus cordiales en
exprimant les meilleurs vœux pour que
Dieu bénisse le don que la munificence de
notre noble bienfaitrice M.rs Kennedy a
fait à notre église de Rome et par conséquent à toute l’œuvre que Dieu a confiée
à notre peuple. Le D.r Lang me charge
de bien remercier tous les amis et de leur
ttansmettre ses meilleures salutations, ce
que je me permets de faire par le moyen
de l’Echo des Vallées.
Aux salutations de M.r Lang, j’unis les
miennes à tous les chers frères en J. C.
Paolo Calvino.
PRAMOL. Visite d’Eglise. Dimanche
8 c., le président de la Commission exécutive, M. le pasteur H. Garrou, accompagné du pasteur de Villesèche, procéda à
la visite ordinaire de notre Eglise.
Devant une imposante assemblée, M.
Garrou prêcha avec force sur les paroles
de l’Apocalypse iii, 11: « Tiens ferme ce
que tu as ». Après un exorde bien approprié dans lequel il toucha à Achab et à
la vigne de Naboth, l’orateur nous dit:
1° Que nous avons tous quelque chose
qu’on veut nous enlever et que nous devons tenir ferme, a) comme individus, b)
comme Vaudois, c) et comme chrétiens.
2° Que nous avons des ennemis qui veulent nous enlever cet héritage: a) le diable, b) l’église romaine, c) nos semblables
que nous ne voulons pas suivre dans le
mal. 3° Enfin, en présence de tant d’ennemis dont plusieurs sont mentionnés
dans Ephésiens vi, 11-12, nous devons
tenir ferme par le moyen, a) de la vigilance, b) de la sobriété, c) de la prière, et
d) de la lecture de la Bible.
Après le culte, l’assemblée d’église s’étant constituée sans qu’une seule personne quittât sa place, le Président procéda à la visite proprement dite, au cours
de laquelle quelques frères prirent la parole pour recommander la sanctification
du jour du Seigneur, la fréquentation des
cultes et pour parler du travail accompli
dans la paroisse par les ouvriers de l’église.
Pendant trois jours consécutifs, sept
réunions d’appel ont été tenues par MM.
Garrou et Soulier dans tous les principaux centres de la paroisse où ils ont eu
l’occasion d’annoncer Christ à des auditoires nombreux et attentifs. A ne pas
oublier les enfants de l’école du dimanche
qui ont eu eux aussi le privilège de les entendre.
Nous remercions cordialement nos deux
frères pour leur bonne visite et pour le
travail fidèle et zélé qu’ils ont accompli
pendant ces trois journées si bien remplies et nous prions le Seigneur (ju’Il
veuille bénir et rendre efficace le message
qu’ils sont venus nous apporter, ph.
RODORET. Pour la reconstruction des
maisons du Champ du Clôt. Jeudi dernier,
5 courant, une réunion était convoquée
à Perosa Argentina, dans le but d’examiner et discuter la meilleure manière de
procéder à la reconstruction des maisons
incendiées le 24 décembre passé au Champ
du Clôt. Étaient présents MM. Léopold
Bounous, ing. Gustave Cougn, avv. Jean
Gay, avv. Peyrot syndic du Perrier, les
pasteurs Pons, Garrou, Léger, le conseiller provincial chev. Coucourde. Le syndic
de Praly, retenu ailleurs, a envoyé son
adhésion. Deux délégués des sinistrés participaient aussi à la réunion.
Après avoir entendu les éclaircissements et les remarques du pasteur de
Rodoret M. Pons et de l’ing. Cougn, une
longue et intéressante discussion s’ensuivit, donnant lieu à l’ordre du jour suivant
« Les soussignés, réunis à Perosa Argen« tina le 5 mars 1914, se constituent en
« Comité initiateur, et décident d’exami« ner la manière la plus efficace et meil« leure de venir en aide aux sinistrés du
« Champ du Clôt (Rodoret), de plein acci cord avec eux, pour la reconstruction
« de leurs maisons, avec les sommes sous« crites et celles qu’on voudra bien encore
« souscrire ». (Signés) : L. Bounous, G.
Cougn, J. Gay, A. Peyrot, E. Coucourde,
E. Pons, E. Garrou, B. Léger, A, Jalla.
Un Comité exécutif se constitua, de
plein accord des présents, dans les personnes de M.r le chev. Bounous président,
prof. Attilio Jalla secrétaire, M. le pasteur E. Pons caissier.
Au plus tôt une visite sur les lieux du
désastre sera faite, pour établir d’une façon précise et concrète le plan de la reconstruction et la somme nécessaire. La
souscription a donné jusqu’à ce jour à
peu prés 6500 frs. Mais cette somme devrait être au moins doublée, si l’on veut
que les nouvelles maisons, tout en étant
simples et sans luxes inutiles, soient bien
reconstruites, avec les quelques améliorations qu’on voudrait y porter. Ainsi
les membres du Comité font un chaud appel à tous les Vaudois et à leurs amis, afin
qu’ ils contribuent selon leurs moyens à
l’accomplissement de cette œuvre, venant encore en aide à leurs frères frappés
d’un si grand malheur. Les dons en argent seront reçus avec reconnaissance
par les membres du Comité initiateur.
RORA. Collecte en faveur des victimes de l’incendie du Champ du Clôt (Rodoret). — Collecté par M.r Durand, maître de quartier (Rumer): Tourn Félix, ancien, frs. 1 — l'ourn Prosine, 1 — Tourn,
frères, feu Ippolyte, 2 — Tourn Jaiîet, 1
— Tourn Alexis, 0,50 — Pavarin Henri,
0,20 — Rivoira Madeleine, 0,50 — Rivoira Jacqueline, 1 — Durand Barth.,
régent, 1,50 — Tourn Camillo, 1 — Total
frs. 9,70.
— Collecté par M.r Davgt Prosper (Fusines): Rivoira Jean (Gianot), 1rs. 1 —
Davyt Henri, 1 — P’anny Rosmini, 1 —
Mourglia Barthélemy, 0,50 — Rivoira
Etienne-(Becca), 1 — Raymond Frédéric,
0,50 — Rivoira Félix (Becca), 1 — Total
frs. 6.
— Collecté par M.r Mourglia Barthélemy, ancien: Mourglia Jacques, syndic,
frs. 3 — Tourn Henri (Barin), 0,50 —
Tourn François, 2 — J. Daniel Rivoira
(Caporal), 1 — Tourn Attilio, 1 — Morel
Jean Joseph, 1 — Morel Jean Daniel, 0,50
•— Mourglia Louis, 0,50 — Mourglia
Henri, 1 — Pavarin Jacques (Piaruciot),
4 — Mourglia Jean Louis, 0,50 — Pavarin Jacques, 0,o0 — Mourglia Amalia, 2
— l ourii Ainert, 2 — Morei Céciie, 0,50
— Mourglia Jean Barth., ancien, 2 —
Total 1rs. 22. t
— Collecté par M.me Mourglia Delphine: Mourglia Rachel, frs. 0,50—Mourglia Jean Daniel, boulanger, 5 — Morel
Susette, 1 — Morel Barthélemy, 0,50 —
M. G,r0,25'— Morel Michel (Canoun), 1
— Morel Jean, conseiller, 2 — Salvarani
M., 2 — Alexandrine Boncœur, 1 — Rostan Edouard, régent, 1 —• Ilda Rivoir,
maîtresse, 1 — Tourn Jean, 1 — Tourn^
Napoléon, 1 — Rivoira Marguerite, 1 —"
Mourglia Raphaël, 1 -— Goss Etienne,
0,50 — Aldo Canton, 0,50 — G. B. Bosio,
pasteur, 6 — Total frs. 26,25. — Total
général de la collecte frs. 64.
GÈNES. L’Eglise de Gènes, qui a recueilli pendant l’année frs. 3927,10 fait
précéder son compte-rendu financier par
ces paroles:
Cari Fratelli in Gesù Cristo,
Le nostre parole saranno poche, perchè, in un’opera come la nostra, più che
al dire dobbiamo stare attenti al fare
giusta la dichiarazione del nostro Maestro: Non chiunque mi dice: Signore,
Signore, entrerà nel regno dei cieli; ma
chi fa la volontà del Padre mio che è nei
cieli »^;
L’assemblea di chiesa, nella sua seduta
del 27 ottobre 1912, elesse alla carica di
anziano il sig. Giuseppe Alimonda e chiamò al diaconato il sig. Ludovico Aman:
ad essi augurian\o un prospero lavoro a
prò della Chiesa.
Numerose e dolorose furono le perdite
subite durante l’anno: il giovane Carlo
Gilli morto lontano della famiglia sulle
coste del Brasile — la signora Meina Biebericher rapita, nel fior degli anni all’affetto del marito e delle due figliolette, il
ragazzetto Stefano Oberti, la signora Hellen Turino sazia di anni e ricca in buone
opere, il signor Giovanni Travers toltoci
subitamente, la signorina Elena Bauer
che spirò col nome del Salvatore sulle
labbra, il signor Alfredo Travers. Tutte
queste dipartenze ci dicono di tenerci
pronti all’appello del Signore: domandiamo a Dio di lenire col balsamo delle
sue consolazioni i cuori affiitti dalla
morte dei loro cari.
Durante la sua assenza per un giro di
collette in Iscozia ed in Irlanda, il pastore fu surrogato dal sig. Giuseppe Messina : il professore Rivoire hacontinuato
le sue predicazioni quindicinali durante
i mesi di scuola. Si abbiano i due egregi
colleghi i nostri ringraziamenti per la loro
valida cooperazione.
Le contribuzioni si mantengono bene,
avendo i nostri 250 membri mandato
3500 lire alla cassa centrale, sostenute
tutte le spese di culto, versato 60 lire alla
cassa emeriti, 40 alla scuola di teologia,
40 alla Società Biblica, un migliaio di
franchi all’istituenda scuola normale di
Torre Pellice. Le signore della Società di
cucito hanno lavorato per il Bazar di
Roma, per il Gould e per l’Asilo Evangelico di Vallecrosia, confezionando buon
numero di utili indumenti.
Se il canto sacro riesce di edificazione
nei nostri culti domenicali ne dobbiamo
tributare le debite lodi al cav. Oscar
Goetzlof che ha spesso suonato l’organo
da par suo al culto della domenica mattina ed alla signora Emma Rostan che
ha suonato l’armonium non poche vòlte
al culto delle 10 % e sempre alle 17. Si
prestarono pure gentilmente Suor Selma
von Groben e la sig.na Anna Ghigliotti,
Rivolgiamo loro, a nome vostro, un
sentito ringraziamento.
Fratelli, noi vi raccomandiamo a Dio
ed alla parola della sua grazia » (Fatti
XX, 32).
/ Componenti il Consiglio: Francesco
RoSTAN,|‘pastore — Cosmo Ricca, anziano — Giuseppe Alimonda, id. —•
Ferruccio Bolognini, diacono — Lodovico Aman, id. — Dott. Ettore Santacroce, id. — Achille Canepa, id.
Genova, 30 Giugno 1913.
NouYelles politiques.
Le projet de loi présenté par le gouvernement pour sanctionner les dépenses de
l’expédition de Libye est enfin arrivé à
bon port. Après que le Président du Conseil a répondu aux oppositeurs, qui ont
blâmé le manque de préparation diplomatique, la capture manquée de la flotte
turque, etc., on vote le passage à la discussion des articles du projet. Le ministère ne pose pas la question de confiance
(quoique ce soit au fond une question de
Confiance) : et la votation donne 361 voix
favorables contre 83 contraires et 4 abstenus. La discussion des articles n’occupe
que trois séances et enfin le projet est approuvé par 251 contre 47.
On a distribué à la Chambre le rapport
de la Commission examinatrice des projets financiers déposés par S. E. le ministre Facta.
L’hon. Felice, député de Catane, qui
a été à Tripoli pendant la première période de la guerre, a prononcé un nouveau discours contre le Banco di Roma
et les dépenses excessives des services
d’approvisionnements. R propose un or<dre du jour, repoussé à l’appel nominal
par 239 contre 41, invoquant une Commission d’enquête sur ces services d’approvisionnements.
La crise ministérielle a éclaté plus vite
qu’on ne le pensait. Le cabinet Giblitti
est démissionnaire depuis mardi et on se
demande qui voudra accepter la lourde
succession. Le nom de M.r Soniiino çst
celui qui revient le plus souvent dans les
discours des bien informés, et on s’attend
à ce que le roi lui demande de procéder à
la formation du nouveau ministère. C’est
le groupe parlementaire radical qui a déterminé cette chute par un ordre du jour
déclarant que le groupe refuse d’appuyer
le cabinet. Cet ordre du jour n’avait remporté qu’ufie faible majorité, 19 voix contre 14, et il aurait tout au plus pu déterminer une crise partielle. Mais tout en
conservant sa majorité presque intacte^
M. r Giolitti ne veut pas gouverner sans
les radicaux et il préfère se retirer pour
jouir d’un repos qu’il a du reste bien mérité. Les malins disent qu’il l’a fait exprès et ils lui prêtent tout au plus un
plan machiavélique concerté d’avancé,
avec les leaders du groupe radical.
A Rome il y a eu une grève généralé
qui a duré deux jours. Organisée par les
organisations économiques réunies à la
Chambre du travail, la grève avait pour
cause la fermeture d’un hôpital de Is
ville et le mécontentement produit par
l’organisation des autres institutions hosj:
pitalières. Les manifestants onti^u dei
meetings très mouvementés, et ont fo*"*:
mé des cortèges dans la ville pehdani
deux jours. Ayant envoyé une députa*;
tion à la Chambre des députés, le soussecrétaire à l’ifatérieur, M.r Falcioni, a
promis de s’intéresser à la question pour
que les administrations donnent toutes
les satisfactions possibles. Il y a eu quelques échafourrées, et plusieurs blessés,
surtout du côté des troupes et de la police. ,
ALBANIE. Le roi et la reine ont débarqué à Durazzo, acclamés pàr la population. De nombreuses députations des
villes voisines, dans leurs costumes nationaux si pittoresques, sont descendues
pour rendre hommage au nouveau souverain.
SUÈDE. Pour donner au peuple l’occasion de se prononcer dans la question
de la défense nationale, le roi a diâsous
le Rigsdag ou Chambre des dépültés, et
ordonné des élections législatives dans
tout le royaume. E. L.
PRO SCUOLA NORMALE.
30» làsta di Sottoseriiioni.
Provenienze diverse: Sig. Bonci architetto Rutelli, ingegnere, L. 300 —^ N.
N. , di Kiel, a ^ sig. R. Maian, pastore,
L. 6,25 — Alliance Française de Paris, a
% sig. A. Balmas, pastore, L. 50 — Sig.ra
Cimino Emma J., Lugano, a sig. .Calvino, L. 50 — Sig. Schwagermann, Dortmund, a Y2 sig. Calvino, L. 5 — Cô^lemento dell’oblazione già pubblicaVàf^er
L. 5000 del sig. Mac Cormick Cyrus, America, L. 212,50 — Sig. Torneiô Faflies.
pastore, Norvegia, L. 10 — Lady Cùi^e,
L. 127. ■‘•J I
Totale 30* Lista L. 7èi|75
Liste precedenti » 183.561,33
TOTALE GENERALE L. 184.322,08
Ab. payés et non qnittàboés.
1914: Em. Rivoir, Nice —- D. Soulier,
Provo City — L. Richard, Id. — M. Reynaud, Id. — Jos. Combe, Ogden — A.
Robert, Id.
G.-A. Tboh, Dire^e^r-retfontcMtt
4
Citi,
' ’ ' ' T. íj ;i ?i î/p’^T^
li iitíío / üi J-} : in/uii,i ,»■
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istituita dalla di Città Torino nell'anno 1827 - Sede Centrale: Fi« Alfieri, N. 7.
Capitale depositato L. 181.000.000 su 212.000 libretti - Fondo di riserva L. 26.600.000.
SEDI E SUCCURSALI FUORI fO'Rl'HO\ Acqui - AgUè - Almese - Alpignano
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I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000 e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’in, teresse del 3 /„ netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti a Risparmio Ordinario con R A P
PRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il LppresenCtrpuresegÌÌe'
senza formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare
«. Apertura a^ determinate categorie di persone (persone di 'servizio, salariati
operm e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
.. . . corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta
"*• libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito frut
tifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 % netto da imposta. e
■I. Apertura di libretti nominativi, con deposito di somme non inferiori alle L. íooo
vincolati almeno per un anno, sui quali viene corrisposto l'interesse del °l'
netto da imposta. “ *
Deposito di titoli in amministrazione; La Cassa accettad ai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acauiftare e
SI incarica di esigere per conto loro le pedale maturate dei titoli, inscrivendone
t importo SUI relativi libretti, — Questo servizio è fatto GRATUITAM'PN'Tt^ at
LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO
di titoli del valore nominale di L. 3000.
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può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi. iiu
é. In tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che presso tutte le
Succursali fuori Torino, si rilasciano a richièsta, invece del denaro degli chèaues
girabili, pagabili presso qualunque Sede dell’ Istituto e presso altre Casse di
Risparmio d Italia.
S. Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un ereditò di almeno L , *
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Il Presidente i : Il Direttore Generale
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