1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
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PERRERO
JÜ. â.
L’ÉCHO DES VALLÉES
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mencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (PMI IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Monsieur le pasteur Jean-Pierre Micol
— Paroles de couimencemeiit d’année
(suite) — Epliéinérides vaudoises —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Publications nouvelles — Revue
politique.
Monsieur le pasteur Jean-Pierre Micol
Nous aurons prochainement des détails précis sur les derniers jours de
notre ami, qui a succombé le 8 courant,
à Marseille, où il se trouvait, depuis à
peine deux mois, pour remplir une
mission qu’il regardait comme un devoir sacré, en faveur des milliers de
Vaudois établis, ou en séjour temporaire,
dans cette laborieuse cité du littoral
français. La maladie qui l’a ravi a sa
, famille et à l’Eglise n’a pas duré une
semaine et s’est, dès l’a'oord, declaree
violente et, humainement parlant, sans
remède.
Les obsèques ont eu lieu ce matin
et nous sommes sûrs que les nombreux
Vaudois qui aimaient comme un père,
celui qui vient de tomber au milieu
d’eux, auront tenu à donner a sa mémoire et à ceux qui le pleurent un témoignage de vive sympathie. Nous aurions voulu accourir auprès de son
chevet, mais des devoirs immédiats nous
ont retenu ici et nous avons invite
nos pasteurs de Nice à nous représenter
auprès de la famille et aux funérailles.
J.-P. Micol naquit le 28 février 1840
à Massel, où il reçut l’instruction primaire, se montrant dès l’adolescence sérieux et appliqué, esclave du devoir.
Physiquement doté d’une constitution
des plus robustes, il se livrait avec une
vraie passion à tous les travaux de la
campagne, et, à l’âge de 16 ans, il rivalisait avec les plus forts faucheurs
dans la pleine maturité de leur force.
Des circonstances de famille l’empechèrent de commencer, comme il en
avait l’intention, de bonne heure les
études classiques. Ce ne fut qu’en 1856
qu’il entra à l’écîdle du Pomaret. Mais
ces mêmes circonstances l’obligèrent
bientôt à interrompre ses classes.
Quelque temps plus tard il se rendit
à la Tour et fréquenta les cours de
l'Ecole normale. Il quitta bientôt celleci pour le Collège, dont il suivit les
classes jusqu’en «rhétorique». Comme
les années passaient il jugea convenable de se rendre à Genève où il fut
admis, en 1862, à fréquenter les cours
préparatoires à la théologie. Deux ans
plus tard il était régulièrement admis
s à l’Ecole de l’Oratoire et subit l’influence
que savaient exercer sur leurs étudiants
des hommes tels que Merle d’Aubigné,
Pronier et Binder. Il profita aussi
largement du milieu, unique au point
de vue de la piété, qui caractérisa toujours la ville de Calvin, et il nous semble l’entendre encore parler avec enthousiasme des célèbres conférences
d’Ernest Naville, d’A. de Gasparin,
d’Henri Sermetit et tant d’autres.
A peine ses études théologiques
achevées, M. Micol entra au service de
notre Comité d’Evangélisation et occupa pendant une année le poste de
Guastalla.
Consacré le 17 novembre 1868, avec
trois autres de ses amis, il fut immédiatement appelé à la tête de la paroisse de Rodoret où il déploya d’emblée une activité peu commune, se faisant aimer de tous et de chacun par
son dévouement, son humilité, et cette
charité qui ont été les traits distinctifs
de son caractère de chrétien et de pasteur. Après dt'ux ans de vie solitaire,
il trouva en M.lle Rosine Voila celle
qui a été la fidèle et dévouée compagne de sa vie.
Le 20 octobre 1872, la paroisse de
Villesèche, à la presque unanimité des
suffrag<’s. app.'lait le jeune pasteur de
Rodoret dans son sein.
Le ministère de M. Micol, de 32 ans,
à Villesèche mériterait, pour être dignement retracé, non pas quelques paroles écrites à la hâte par quelqu’un
qui est encore sous le coup de l’épreu v'e,
mais une notice complète, vu que nous
n’en connaissons point au milieu de
nous qui ait été rempli d’une manière
plus consciencieuse. Sans exagération
aucune, il nous est loisible d’affirmer
que tout a été transformé dans cette
paroisse, durant les années que M.
Micol s’y est donné se faisant tout à
tous, prenant intérêt, non seulement
à l’accroissement de la vie spirituelle,
mais aussi au progrès de l’instruction
et au bien-être matériel et moral de
chaque famille.
La paroisse de Villesèche n’avait pas
de lieu de culte ni d’école convenables.
Son pasteur, malgré les difficultés, que
l’on ne manque jamais de rencontrer,
quand on dérange l’esprit de routine,
ou qu’on touche à des privilèges acquis,
réussit cependant, à force d’égards et
de persévérante ténacité, à déplacer le
centre, en construisant un magnifique
temple et des écoles paroissiales aux
Clos. Il n’est pour ainsi dire pas de
bâtisse ressortissant à la paroisse, qu’il
n’ait ou reconstruite de fond en comble,
ou reparée.
Cet immense travail, avec tous les
soucis pour trouver les ressources pécuniaires, était loin d’absorber l’activité
de notre frère, qui n’a jamais négligé
un seul jour la tâche essentielle du
pastorat chrétien. Les services religieux
qu’il présidait dans le chef lieu et dans
tous les quartiers les plus éloignés,
auraient suffi pour occuper et lasser
les forces de deux hommes ordinaires.
Aussi, personne ne fut étonné de voir,
il y a bientôt quatre ans, le pasteur
de Villesèche arrêté tout à coup par
une maladie qui le conduisit près du
tombeau, et dont les conséquences se
sont, hélas! fait sentir jusqu’à sa dernière heure. Lui seul, à peine relevé
miraculeusement, reprit son labeur avec
l’entrain de ses plus beaux jours, si ce
n’est avec la même vigueur. Cependant, la meilleure volonté du monde
ne peut entièrement remplacer les forces
et M. Micol dut se rendre, en résignant
ses fonctions, il y a quelques mois.
Le presbytère de Villesèche a été par
M. et M.me Micol, transformé en une
maison hospitalière qui accueillait, avec
la même cordialité, George Muller, Frédéric Godet et le plus humble des visiteurs.
Au lieu de jouir d’un repos dont
il avait un besoin absolu, notre ami
insista pour donner le reste de ses
forces à ce qu’il appelait la plus grande
paroisse vaudoise, celle que nos coreligionnaires des Vallées constituent a
Marseille. Voici ce qu’il nous écrivait
le 30 novembre dernier :
« C’est bien ici qu’il y a la paroisse
la plus étendue, la plus difficile à desservir. N’importe, je fais ce que je
puis, et avec cela je me sens très heureux. Autant le mois d’octobre a été
long aux Mustons, autant ces dernières
3 semaines se sont trop rapidement
écoulées. J’ai à peine eu le temps de
refaire connaissance avec une partie
de la ville ».
On nous pardonnera de passer sous
silence bien des traits lumineux, exemplaires pour nous tous, de la vie et de
l’activité de celui qui vient de tomber
sur la brèche. Ajoutons seulement qu’à
trois reprises il fut appelé à faire partie
de l’administration supérieure de notre
Eglise, d’abord comme secrétaire et
ensuite comme vice-modérateur de la
Table Vaudoise. Il a été souvent aussi
membre ou Directeur de l’Ecole Latine
du Pomaret, pour laquelle il avait un
amour tout paternel. M. Micol a montré
qu’ il est possible, avec des dons et des
aptitudes qui n’ont rien de singulièrement remarquable, de fournir une
carrière extraordinairement bienfaisante.
Faire valoir le talent reçu, voilà, nous
dit-il tacitement, mais éloquemment,
le vrai moyen de réussir.
Nous appliquerions volontiers à notre
bienheureux collègue les paroles qu’un
serviteur de Dieu ambitionnait pour
lui même. — J’agis de telle sorte que
l’on puisse dire de moi : < Il a servi
son maître, il est mort à la peine, s’effaçant et glorifiant Dieu. J’ai une seule
chose à cœur : faire l’œuvre de Dieu
durant le peu de temps et avec le peu
de forces qui me demeurent 1 »
En terminant nous exprimons a Madame Micol, à son fils, et à M. J. A.
Micol son frère les sentiments de notre profonde et chrétienne sympathie,
comme aussi nous remercions F Eglise
réformée de Marseille, ses pasteurs et,
en particulier, notre honoré frere M.
Burguière, pour tout ce qu’ils ont fait
dans ces moments d’épreuvô, pour
M.me Micol et sa famille.
Torre Pellice, le 11 janvier 1905.
J. P. POÎiS.
Une paroisse en deuil
Clos de Biclaret, 10 Janvier 1905.
La douloureuse nouvelle du départ
de M. le past. J. P. Micol est atrivée
ici aujourd’hui à midi, plongeant tous
les cœurs dans l’angoisse la plus profonde. Comme un enfant qui réalise sa
perte pleure un père tendrement aimé,
ainsi les 700 paroissiens de Villesèche
pleurent à chaudes larmes celui qui fut
pendant 32 ans leur pasteur fidèle et
dévoué. — De toute la force de notre
âme nous avions demandé à Dieu de
nous conserver encore notre bien-aimé
ancien p>asteur ; mais dans son infinie
sagesse le Seigneur n’a pas cru bon
de nous exaucer comme nous l’aurions
souhaité. Nous lui demandons maintenant la grâce de pouvoir accepter sa
volonté — qui n’était pas la nôtre —
comme «bonne, agréable et parfaite
— L’Eglise de Villesèche envoie à
Madame Micol et À son fils, à M. Antoine Micol et à tous les autres parents
du cher défunt les plus vife sentiments
de sympathie chrétienne.
Dimanche, 15 courant, à 2 h. 112,
dans le Temple des Clos, aura lieu
un service commémoratif, auquel les
paroissiens, les amis et les collègues
du très regretté pasteur J. P. Micol.
sont cordialement invités.
Barth. Soulier.
Paroles de commenceineDt d’année
(Suite)
Hacketez le tèiups.
Eph. V, 16.
Le temps perdu, de quelque façon
que ce soit, est toujours du temps perdu..
Et combien n’en avons-nous pas à dé-,
plorer I A combien de défauts, à com-,
bien de péchés n’avons-nous pas lais;^
le loisir de prendre racine dans notre
cœur ! Combien de temps perdu en
2
_ ss ~
conversations et en distractions frivoles,
alors qu’elles n’étaient jpais de la médisance ou des plaisirs coupables ! N’essayons pas de tracer une ligne de démarcation entre eux. Pleurons plutôt
sür tant de moments d’où nous ne sommes point sortis meilleurs. — Dans
nos peines nous^a.vçns voulu nous étourdir et souffrir loin de Dieu. Nous avons
murmuré contre Lui et nous avons manqué une bonne occasion de faire l’expérience de sa sollicitude et de l’efficacité de ses consolations. Nous n’avons
pas su tirer profit de ce temps précieux
entre tous. Reviendra-t-il ? Repasseronsnous par les mêmes circonstances si
favorables pour entrer en communion
avec Dieu et pour Lui témoigner que
nous sommes des enfants soumis et
que nos convictions ne cèdent pas à la
première rafale de la tempête.
L’Evangile n’est point exclusif. Le
temps que nous employons à notre développement intellectuel et physique
n’est pas du temps perdu. Tout ce qui
ennoblit l’âme, orne l’esprit, fortifie le
corps : études et lectures, travaux manuels, exercices athlétiques, entre dans
la catégorie de ces choses que Saint
Paul recommande aux Philippiens : Tout
ce qui est honorable, tout ce qui est
juste, tout ce qui est pur, tout ce qui
est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne
de louange, soit l’objet de vos pensées.
L’heure perdue, c’est l’heure indifférente,
ou nous n’acquérons rien, où nous nous
énervons dans des rêveries malsaines ;
l’heure perdue, c’est celle où nous cédons à l’entraînement du mal, et de
cette heure-là, de ces heures-là, dont
nous comptons des centaines dans notre vie, nous devrons répondre !
L^écrivain sacré présente aux Ephésiens l’idéal de la vie chrétienne et il
les conjure de s’efforcer de l’atteindre.
Il va etre la victime de la persécution.
Elle peut se déchaîner bientôt sur eux
comme un ouragan. Ils doivent se garder de vivre comme les insensés qui
ne savent discerner les signes des temps.
Et il pousse un cri d’alarme : Les jours
sont mauvais. Rachetez le temps !
Nous n’avons plus à redouter le fer
et le feu. Mais la vie est toujours
courte. Elle est toujours fragile. Nous
sommes exposés plus qu’ alors, à la
voir tronquée d’un moment à l’autre.
Elle est plus absorbante, plus remplie.
Nous avons plus de sujets d’être distraits de nos devoirs envers Dieu et
les hommes. Quelle grâce Dieu nous
fait' en’ noqs ¡permettant de racheter le
temps perdu ! Combien de blessures qui
se pourront ainsi cicatriser en y arrachant l’aiguillon du remords !
Racheter le temps, c’est vivre comme
en vue d’un départ prochain et s’y
préparer avec zèle pour ne rien laisser
derrière soi qui déplaise au Maître
lorsqu’il viendra et pour être trouvé
sol-même irrépréhensible.
Voulons-nous nous mieux tremper
pour le bon combat de la vie ? Rachetons. le temps que nous avons perdu
en negligeant la prière. C’est dans cet
entretien, intime avec Dieu que l’on
fait provision de forces nouvelles.
Que de temps perdu encore en lecture d’ouvrages, dont la beauté de la
forme n’excuse pas la pauvreté ou la
perversité du fond, n’avons-nous pas à
déplorer, tandis que notre Bible se
couvre de poussière. Il faut l’ouvrir
quotidiennement et non pas seulement
dans les grandes occasions. Appliquonsnous donc à la mieux connaître, à l’ouvrir et à la fermer dans les dispositions
requises pour pouvoir ensuite mettre
en pratique ses enseignements. Et si
jusqu’ici nous avons considéré de loin
les questions vitales que nous présente
l’Evangile, ne les reléguons plus désormais a l’arrière plan. Abordon.s-les franchement. Nous y gagnerons la paix
intérieure. Il faut que notre foi et nos
croyances nous coûtent quelque chose,
sinon, j’ose le dire, elles n’en sont nas!
Racheter le temps perdu ne veut pas
dire le racheter uniquement pour soi,
en avançant dans la compréhension de
l’amour de Dieu et dans la sanctification. Cela signifie encore guetter et
saisir toutes les occasions d’être utiles
a ceux qui nous entourent.
Le chrétien qui voudrait gagner sa
vie ici-bas, en se soustrayant à toute
obligation, n’en serait un que de nom.
Il pourrait jusqu’à un certain point,
sauver sa vie, en s’épargnant beaucoup
de tracas et de peines. Mais cette manière de sauver sa vie, c’est la perdre.
Cette conception du christianisme, que
l’on a appelée le christianisme confortable, est diamétralement oppo.sée au
christianisme vrai.
Combien nous nous efforçons peu
d’imiter Celui qui étant égal à Dieu,
s’est dépouillé en prenant une forme
de serviteur ! Combien peu nous vivons
de la vie de ceux qui nous entourent !
Et si, dans des circonstances exceptionnelles, nous prenons part à leurs
souffrances et à leurs joies, c’est rarement avec un élan de sympathie vraie,
mais pour obéir aux convenances. Faisons à autrui ce que nous voudrions
qu’il nous fût fait et ne nous contentons pas du précepte négatif dans lequel plusieurs se drapent comme en
un manteau.
Entendez-vous la requête angoissée
de cette souveraine à qui Dieu â tout
octroyé, l’intelligence, la beauté, la
victoire sur ses ennemis, un règne long
et glorieux ? Son cri de détresse nous
parvient encore, comme un avertissement. Elle est couchée sur son lit de
mort. Elle va comparaître devant son
Juge. Est-ce le souvenir de sa cruauté
envers sa rivale, la reine Marie, qui la
hante ? Celui d’une vie dissipée ?
— Tous les trésors de son royaume
ne pourront acheter les moments de
grâce qu’Elisabeth implore. Le temps
ne se peut acheter.
« Le temps n’est à personne. Le
temps est à Dieu ».
(La fin au prochain numéro).
Emilio Pons.
EPHËHÊBIMS VÆOMISIS
7 Janvier.
En ce jour, de l’an 1585» pasteurs
des Vallées réduisirent au silence et
mirent en fuite les Jésuites guidés par
le Père Hippolyte Le Port qui harcelaient nos populations et se vantaient
de pouvoir confondre leurs pasteurs.
Il leur suffit pour s’en débarrasser,
d’une lettre datée 7 Janvier, qui déclarait accepter quelconque défi et établissait les « Thèses et conclusions des
, ministres pour disputer » dont voici
l’introduction (Gilles chap. 41).
< Nous croyons de cœur et confessons fidèlement de bouche que la doctrine des prophètes et des apostres,
comprise ès livres canoniques des deux
Testamens et sommairement recueillie
ès symbole des apostres, de Nicée et
d’Athanase, est la vraye, seule et parfaite doctrine de l’Eglise, procédée du
S. Esprit, de laquelle nous ne voulons
point nous despartir ; et condamnons
avec raison tous les infidèles avec tous
les faux chrestiens qui répugnent à ceste
doctrine, abandonnans les commandemens de Dieu, pour suivre les traditions et constitutions des hommes et
convertissans l’Evangile de Christ en
un autre évangile».
9 Janvier.
Le 9 Janvier 1629, les Vaudois ayant
refuse les provisions que le prince
Victor Amédée voulait leur envoyer
par des moines, le gouverneur de Pignerol, comte Capris, convoqua les délégués des communes vaudoises au temple de Saint Jean et tâcha en vain de
les persuader que le prince leur demandait de recevoir les moines parce qu’il
y était obligé par le pape, mais qu’il
ne les obligeait pas à les écouter. A
quoi les Vaudois répondirent (Gilles
chap. 58) « qu’ils estoyent asseurés que
le Pape ne se roidi.ssait pas tant à faire
fourrer des moines ès lieux où tous
sont de la religion, sinon pour les desbaucher du vrai service de Dieu ; qu’ils
prioyent Sa Seigneurie de juger quelle
peine ils méritoyent si cognoissant des
officiers des ennemis de leur Prince venus expressément pour les desbaucher
de leur fidélité, ils les receussent et
logeassent ^en leurs maisons volontairement ». Le gouverneur répliqua qu’il
introduirait les moines par force ; mais
il n’en put rien faire. — Le lendemain,
en effet 10 Janvier il essaya de les établir à Bobi, mais y étant arrivé «il
n y trouva porte, maison, fenestre ni
boutique ouverte » et ne réussit pas à
s’en faire ouvrir une seule ; aussi dut-il
se contenter de faire dire une messe
sur la place pour lui et ses gens ; et
encore sans sonner la cloche, car un
moine étant allé au clocher pour sonner la messe « il vid là auprès quelques
centaines de femmes en tel estât qu’il
réputa un grand gain d’estre retourné
aux siens sans envie d’y retourner plus».
Ainsi, gouverneur et moines quittèrent
Bobi tout penauds.
Teofilo Gay.
C tf If O j\ I Q Lf 15
La Tour. — Une mère en Israël
vient de nous être enlevée dans la
personne de 3Iadaiiie Adèle Coïssoii
liée Gay, fille de l’ancien pasteur du
Villar, François Gay, mère du missionnaire M. Auguste Coïsson, et tante des
pasteurs actuels de S.t Jean et de Poschiavo et grand tante des deux jeunes
pasteurs de Bergame et de Naples
MM. Howard et Gaio Gay. Nos sincères condoléances aux nombreuses familles frappées par ce deuil.
— Les deuils se multiplient. Dimanche, un long cortège accompagnait au
champ du repos M. Siiirito Maggiore,
père de notre collègue M. le professeur
Jean Maggiore. Converti de bonne heure
du catholicisme, il vint se fixer aux
Vallées et épousa M.lle Long, sœur
des pasteurs Emilio et Paolo Longo,
Il fut plusieurs années conseiller communal à Luserne S.t Jean et ensuite
përcépteur des impôts. Notre vive sympathie à la famille affligée.
— Mercredi matin, mourait, à l’âge
de 50 ans, le notaire Henri Pellegrini.
Malgré la grave infirmité qui l’affligeait
depuis son enfance, M. Pellegrini put
faire ses études et fournir une carrière
utile et honorable comme notaire, d’a
bord à Cesanne, puis au Perrier et enfin
à la Tour. Il laisse dans la désolation
quatre enfants déjà orphelins de leur J
mère dépuis bientôt une année. Que
Dieu les prenne sous sa protection et
pourvoie à tous leurs besoins.
— Le concours à la bourse Peyrot
a eu lieu vendredi dernier. Les aspi-.'
rants étaient MM. George Tron, fils
de M. le pasteur du Villar, étudiant en
médecine, et les frères Oscar et Ernest
Geymonat, de la Tour, inscrits le premier à l’école de pharmacie, le second
à celle de médecine vétérinaire. La
bourse a été adjugée à M. G. Tron.
Saint-Jean. — Les réunions de la
première semaine de l’année ont été
tenues dans nos écoles de quartier,
comme d’habitude, et ont été suivies,
malgré le froid excessif, par de fort
nombreux auditoires.
Aux Dannes, aux Peyrots et aux
Gonins le pasteur a été assisté par M. <
Rivoir, professeur émérite, et quelques
autres frères y ont aussi pris une part
active. Seule, la réunion de samedi soir
aux Blonats a été moins fréquentée,
car nos populations redoutent plus le
vent que le froid.
Nous avons beaucoup joui de ces
assemblées, et nous prions Dieu de les
bénir pour la paroisse.
Nous venons de perdre deux frères
particulièrement estimés, dont l’un venait de quitter S.t Jean pour La Tour
(M. Spirito Maggiore) et l’autre devait
venir bientôt, s’établir à Saint Jean
(M. le pasteur Micol). La paroisse perd
en eux un courageux témoignage rendu
par un converti du catholicisme, et la
precieuse et active coopération promise
d’un zélé serviteur de Dieu.
Elle prie le Seigneur de consoler les
deux familles plongées dans le deuil.
M. Gustave Cougn, ancien élève
du Collège, fils de M. J. D. Cougn,
caissier de la Table, vient de remporter
à Turin sa laurea d’ingénieur. Nos félicitations et souhaits sincères.
Nous recevons : • <
Nous ne voudrions pas qu’une fête
comme celle qui réunissait, le 2 Janvier,
dans la salle de l’U. C. de J. F., directeurs, moniteurs et monitrices des differentes ecoles du Dimanche de la
paroisse, passât tout à fait inaperçue.
La salle joliment ornée avec du houx
aux baies rouges, avait l’air si gai, si
confortable, que l’on s’y sentait heureux,
chez soi, en famille.
Une fervente prière nous disposa à
écouter la lecture de quelques versets
de 1 A. et du N. Testament, suivie
d exhortations et de conseils du premier
directeur, M. Long, en rapport avec
les versets lus, et rappelant le devoir
que Dieu nous impose d’enseigner à
nos enfants ce que nos pères nous ont
transmis au prix de grands sacrifices,
et les devoirs que nous avons envers
nous meme, afin que notre conduite
journalière soit constamment en rapport
avec les enseignements que nous donnons aux enfants.
Les poésies, sérieuses et amusantes,
les chants dont quelques-uns avec accompagnement de mandoline et guitare,
et le service indispensable en pareille
occasion pour amener les causeries familières, rien ne manqua pour prouver
la bonne volonté et l’entrain de notre
jeunesse, et pour nous faire passer
comme un songe plus de trois heures
vraiment heureuses.
3
— 3. —
íjíous nous séparâmes après une seprière, et le chant ; Gloire au
d’Israël !
puisse cette fête, dont le souvenir
ne s’effacera pas de si tôt de la
^oire de ceux qui y ont pris part
jjŸiron une trentaine) être un encou^gui'ént pour ceux qui, ne sentant
j^iéncore toute l’importance et la
valeur de leur tâche, sopt encore indifi^nts ou tièdes ; et affermir et fortifier
«ïpt *1^' y cœur.
Deux monitrices.
]^orà. — Le 7 Janvier cour, un peu
jprès midi, J. D.l Janavel, scieur de
long, prenait congé de la famille pour
laquelle il travaillait, en disant : Au
jgvoir à Lundi, et il partit, dans l’intention de retourner chez lui.
En passant par le sentier, qui se
qnuve au-dessus des carrières à chaux,
il survint un tourbillon de vent ; tandisque son fils et un jeune homme qui
l’accompagnait se jetaient à terre, lui
fut entraîné, par une toute petite gorge
et emporté ou jeté par la violence du
vent, jusqu’au bas du creux de la carrière. Les deux compagnons ne le virent
pi diparaître, ils durent le chercher.
Il avait reçu une horrible blessure au
côté gauche de la tête. L’on se hâta
de lui apporter du secours, mais il
expira tandis qu’on le transportait à
Rorà. Il laisse trois orphelins.
Un grand nombre de personne, venues de la Tour et d’ailleurs, ont pris
part à sa sépulture qui a eu lieu, à
Rorà, le g cour.
Prenez garde à vous mêmes, de peur que
m cœurs ne soient appesantis par la gourmandise, par les excès du vin, et par les
inquiétudes de cette oie, et que ce jour-là
ne Vms surprenne subitement.
(Luc, XXL)
( Éônr le futur Hôpital Civil de
Pérouse Arjçeutiue. — L’importante
maison A. Richetta & C.ie de Turin
(mànufacture de lits et meubles en fer)
a offert généreusement de fournir gratuitement à cet hôpital les dix premiers
lits.1 en fer avec élastiques, et les tables
de nuit correspondantes, aussi en fer,
le tout d’un beau modèle et d’une valeur qui s’élève à plus de 400 frs.
Ce don porte le total des souscriptions à plus de 20.000 frs. déjà.
C’est beau, mais c’est encore bien
loin du but, et les personnes qui ont
lu l’appel sont priées de ne pas l’oublier. J- w.
PÜBLICITIÛIS 1§1I¥1LL1S
G. CAROTTitLe opere di Leonardo,
Bramante e Raifaello. Pag. XII 370
in-8 grande, con 188 illustr. Milano,
Ulrico Hoepli editore, 1905. Prczzo; L, g.
M. Carotti a eu entr’autres la boime fortune
Í6 découvrir le fameux portrait de Cecilia Gallerani, de Léonard de Vin i, que l’on croyait
Perdu, et ilont il démontre l’autlieutiiùtê, cou me
Il démontre, d’autre part, que la célèbre dame du
bonvre dite la Belle *Perronière, n’e.a pas de
Léonard, non plus que la tête à pas' el du Christ,
ÎPe l'on admire dans la galerie de Brera. Ce
livre intére.ssera vivement ceux qui s’occupent
4e beanx arts.
Prof. Giuseppe Zuccante. Fra il
pensiero antico e il moderno. Pag.
XH 512. Milano, Hoepli, 1905. P.r
L- 7.50
Ce livre ne s’adresse pas seul ment aux iihiWphes, mais à toutes le- i5er onnes eu tivées.
C’est une série de saggi historico-criliques allant
4u pas'é le plus reculé au présent le plus pro be,
ordonnés avec art. Citen- entre autres: La
étonna in SoenUe — La danna in Platane — Da
Democrito ad Epicuro — La donna gentile e la
filosofia nel Convivio di Dante — Il simbolo filosofico della Divina Commedia e le sue foìiti principali — Le memorie dello Stuart Mill e genesi
di una dottrhia — Herbert Spencer — Eredità,
moralità, educazione a proposito di una dottrina
dello Spencer et beaucoup d’autrt-s.
Enfin nous signalons encore comme
nous l’avous fait en d’autres occasions
les très utiles journaux de modes que
publie le même éditeur Ulrico Hœpli
et à l’aide desquels chaque mère de famille peut confectionner elle-même les
vêtements de ses enfants et les siens
propres, grâce aux modèles qui accompagnent les dessins et les descriptions
que donne le journal. I.e Figurino dei
bambini et le Giornale illustrato della
biancheria sont d’une utilité pratique
dont tous ceux qui les connaissent ont
pu faire l’expérience. Chacun peut,
d’ailleurs, en avoir un numéro spécimen gratis en le demandant à l’éditeur
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Paul Apôtre. Etudes sur la seconde
épître aux. Corinthiens, par Edouard
Barde. Avec un portrait. Lausanne,
Georges Bridel et C.ie Editeurs, 1905.
Prix ; 3 f.r 50.
Nous reiidrüiis O' iiipte prochainement de cet
important ouvrage du regretté pasteur et professeur de Genève.
L’Illustré <ie la Famillle.
Sommaire du N. du 8 Janvier.
Les murs fleuris (ili.), Henry Correvon
— Le secret de, Maître Christophorus, nouvelle, Henri Allorge — L'oreiller de la
morte, M.me Marguerite-G. Pitrois —
Liévels, nouvelle, G. de Werra — Heure
solitaire, poésie, A.-B. Laurent-Clément
— Nos gravures ; Petit prince, tableau
d’Antoine van Dyck — Vie pratique :
La toilette aux siècles passés, Claire
Delys — Chronique politique, E.-J. L. —
Notre service de correspondance. Amica.
— Notre service de graphologie, Rianska
— Jeux.
MINERVA
ROMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
llivista delle Riviste: La Tunisia nel
1904 — La navigazione interna in Germania — Il Salon deH’automobilismo
a Parigi — I sarti americani — Una
storia socialista della Rivoluzione francese — Un’Esposizione del ciarlatanismo — La soppressione del dolore —
Assicurazioni minime e affari giganteschi — Questioni del giorno — Spigolature — P'ra libri vecchi e nuovi — Et
ab hic et ab hoc: L’etichetta — Rassegna
settimanale della stampa : Le otto ore di
lavoro nello Stato di New York —
Un nuovo segnale per la nebbia —
Un muro di preghiere nel Tibet — La
millesima rappresentazione della -< Carmen » — Un trattato di chimima di
Giangiacomo Rousseau — La prima
scuola agraria femminile in Italia.
Nouvelles et faits divers
M. le Capitaine et M.me Clucas ont
quitté, en octobre, la Mission du Port
de Gênes, après y avoir travaillé vingt
ans. Au cours de la soirée qui leur a
été offerte, M. Miller, pasteur écossais
et zélé directeur de cette œuvre, a dit
que, pendant ces vingt années, non
moins de 200.000 marins avaient bénéficié de celte activité, soit une moyenne
de 10.000 par an, sans compter les
milliers que M. Clucas a visités à bord
de leurs navires pour leur parler de
l’amour de Christ. C’est M. et M.me
Beattie qui occuperont désormais ce
poste si important.
Revue Politique
Aux élections complémentaires de dimanche dernier, destinées à pourvoir de
représentants les collèges dont le premier
élu en novembre avait opté pour une
autre circonscription, les candidats constitutionnels, ont été élus dans la proportion de 6 sur 8 ; un seul socialiste, M.
Cliiesa, a été nommé à Budrio, tandis
que le ballottage est proclamé à Avellino.
Voilà une autre petite victoire des partis
de l’ordre d’autant plus significative que
les constitutionnels se trouvaient, à peu
près partout, aux prises avec de vaillants
champions du socialisme militant.
Nous ne pouvons cependant nous réjouir sans réserve de ce nouveau renfort
amené au Cabinet Giolitti, et cela à cause
de la nouvelle orientation que ce der fier
est en train de donner à la politique
ecclésiastique. Les organes officieux ont
beau protester qu’il n’y a rien de changé
dans nos rapports avec le Vatican, après
les faits relatés dans nos dernières chroniques et ceux que nous allons mentionner aujourd’hui, il n’est plus permis de
douter des vraies intentions du ministère
opportuniste. Si l’on ne tenait à se ménager les bonnes grâces des plus perfides
de nos ennemis, croyez-vous qu’on n’aurait pas avisé aux moyens d’empêcher
que le duc de Gênes n’assistât avec
quelques membres de sa famille, a une
cérémonie de béatification à S.t Pierre
— où il a été l’objet des attentions les
plus délicates de la part du haut cierge
de la basilique — l’orsqu’on sait pertinenment qu’aucun prince de Savoie n’avait
plus mis les pieds dans le domaine particulier du pape, depuis 1870? Si l’on
ne tenait à ménager les susceptibilités
du clergé, pensez-vous que le ministère
n’aurait pas pris, depuis longtemps, les
mesures exigées par les circonstances
pour désavouer les actes scandaleux des
marianistes de Pallanza et ordonner la
fermeture immédiate et définitive de leur
sale établissement d’éducation (!) ? Et
songer que pour des vétilles, un institut
d’instruction que nous connaissons de
près a été rappelé sévèrement à l’ordre
et menacé d’exécution, si on n’obtempera.it ipso facto à certaines dispositions
pédantes du règlement. Mais voilà, ledit
institut n’était pas dirigé par des prêtres
ou des moines, et en interprétant avec
une certaine largeur de vues les lois en
sa faveur, ou n’aurait gagné que la reconnaissance de gens sans influence politique.
Et M. Orlando qui, toujours dans le
but de ménager le clergé, n’a pas le
courage de trancher une fois pour toutes
la questions de l’enseignement religieux
et qui, n’ayant pas d’opinion à lui,
éprouve le besoin de s’en faire dicter
une par le Conseil d’Etat, dans l’espoir
évidemment que celui-ci se prononcera contre l’abolition? Mais le ministre se trompe;
car si la première section se déclare
favorable à la suppression de l’enseignement religieux dans les écoles élémentaires, les sections réunies ajournent une
décision définitive.... pour ne pas susciter
d’embarras au gouvernement. Enfin, si
on n’était à fine époque de tendresses
I réciproques, est-ce que les journaux ministériels colporteraient avec une si évi. dente complaisance, la nouvelle que Mon
seigneur Bonomelli, le grand ami de la
Reine mère, serait prochainement gratifié
de rien moins que du Collier de l’Anuonciade ?
— Le ministère Combes vient' d’être
battu aux élections présidentielles de la
Chambre des députés, vu que le candidat
du Gouvernement M. Brisson, n’a obtenu
que 241 voix, contre 265 données a
l’ex-ministre des Colonies, M. Doumer,
de l’opposition. Ce dernier est par conséquent élu et il ne restera probablement
à M. Combes qu’à se retirer de la lutte
si vaillamment soutenue contre tous les
ennemis de la république. Le ministère
de coalition qui va, dit-on, lui succéder
se hâtera apparemment de renouer les
relations avec le S.t Siège. C’est dire que
la politique ecclésiastique va redevenir
ce qu’elle était avant MM. Valdeck et
Combes, et qu’il n’est plus question de
séparation de l’Eglise et de l’Etat.
— Vers les derniers jours de décembre, les Etats-Unis ont envoyé au Gouvernement du Vénézuela une façon d ultimatum par lequel on exige l’exécution
des engagements pris vis-à-vis de la
France, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie en 1903, ainsi qu’une prompte satisfaction pour l’expulsion de Caracas
d’un sujet des Et.-Unis. En cas de refus,
un détachement américain marcherait sur
Caracas.
— Les 182 officiers et les 7.176 soldats, faits prisonniers à Port-Arthur, se
sont embarqués pour Nagasaki. Apres
un court séjour an Japon, le général
Stoessel s’embarquera le 16 c. pour l’Europe, non sans avoir pris l’engagement
solennel de ne plus reprendre les armes
pour toute la durée de la guerre actuelle.
j. c.
La famiglia Maggiore riconóscente
ringrazia tutti quanti vollero nella dolorosa circostanza della morte del Signor
FRANCESCO SPIRITO MAGGIORE
darle prove di simpatia e di affetto.
Les FILS de M.
ENRICO PELLEGRINI
Notaire et Vice Préteur
à Torre Pellice
remercient toutes les personnes qui ont
bien voulu leur témoigner leur sympathie à l’occasion de la mort de leur
cher père.
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Malzat, Frali ; Ufficio postale di Kopenhagen K
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Torre Pellice ; G. Longo, Firenze ; V. Klett
Tenda; Davide Revel, Biella; Enriquez Genre
Bert, Sau Gustavo, Rep. Arg); Circolo Letterario
Lus. S. Giov. ; Emilio Rivoir, Brescia; Degiorgis
Rivoire, Torino ; Rev. R. Mackenzie, Scozia
Giov. Roi'hat, Firenze ; Pietro Rivoire, Palermo
Giacomo Rivoir, Veiroulera, S. Secondo; Sarto
lomeo Soulier, Clo.s di Biclaretto; Louise Rivoire
Co California ; Doyé, past., Berlin (1903-06)
J. D. Prochet, Turin tS frs.); G. G. Ribetti
Ivrea ; B. Revel, Milano ; Ufficio postale, Po
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Arthur Peyrot, S. Jean ; E. Schalck, Turin
Jonvenal Giov., Turin ; Barthélemy Roland, Envers ; Jacque-,. Joxtrdan, Sparea ; Argentine Rivoire, Copiers ; Marguerite Malan, Fassiots
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