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Quarante-quatrième année.
6 Août 1909.
N. 32.
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L ECHO DES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . .
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.^dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communications — Ephémérides vaudoises —
Lettre du Nord — La XVII® Conférence
universelle des Unions chrétiennes de Jeunes Gens — Théodore Fuhrmann Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres
et journaux — Nouvelles politiques.
HOPITAUX VAUDOIS
Communication importante.
Nous portons à la connaissance du
Public Vaudois que l’horaire pour les
visites des parents et des amis aux
malades dans nos deux hôpitaux, a
été établi par la Commission, de la
manière suivante:
Hôpilal de la Tour. De 2 à 4
heures les jours sur semaine, sauf le
Vendredi, jour de marché, où les Visites se feront de 10 à 11 1]2.
Le Dimanche de 2 à 4 heures.
Hôpital du l*omaret. Mardi et
Jeudi de 2 à 5 heures, Dimanche de
8 à 10 et de 2 à 5 heures.
Messieurs les Pasteurs sont priés
d’attirer l’attention du Public sur cette
Communication.
Torre Pellice, le 4 Août 1909.
Pour la Commission
.1. Ribet.
Fête du 15 Août
La Réunion g'énéralc de la miAoût aura lieu, cette année. Dieu permettant, le Lundi, 16 Août, sur le
plateau de la Vachère. A neuf heures
précises l’Assemblée se formera au pied
de « Roccia Gaillarda *> à l’endroit qui
sera indiqué par un petit drapeau blanc.
Pour la Commission Exéendive
Barth. Soulier, président.
Praly, le 2 Août 1909.
Cher Monsieur,
Voulez-vous, s. v. p., annoncer dans
votre prochain N. de VEcho que notre
réunion d’Août - Val Saint-Martin aura lieu à la Collette des Fontaines
Dimanche prochain 8 courant, à 3 h.
Orateurs: les 4 pasteurs de St-Martin
et M. Josué Tron pour l’Evangélisation. A la même occasion notre fête
de chant des écoles du dimanche des
trois paroisses de montagne.
Merci de l’hospitalité. Votre dévoué
J. Bonnet.
ÉPHÉMÉRIDES VAUDOISES
3 Aoi'it.
Le capitaine Saurel.
Parmi les informations très fragmentaires que Léger nous donne sur l’an
née terrible 1663, il y a un incident
qui resterait pour nous une énigme,
si des lettres conservées aux Archives
du Consistoire du Villar ne nous l’expliquaient tout au long. Il s’agit des 5
lignes que Léger consacre (II, 302) à
l’essai d’accord tenté entre le duc et
les Vaudois, au fort de la lutte, par le
comte d’Envie, lequel n’aboutit à rien.
Trois lettres conservées aux archives susdites nous permettent de faii-e
la chronique de cette tentative qui
occupa 5 jours, et nous révèlent que
celui qui traita avec les Vaudois au
nom du comte d’Envie, fut un personnage dont aucun de nos historiens ne
disait mot, le capitaine Saurel de Pignerol.
Nous ne savons rien de lui, mais il
devait être un officier huguenot de
l’armée française, puisqu’il ht auprès
des nôtres une démarche qui démontre
l’intérêt qu’il ressentait pour eux, et
qui mérite que nous la rappelions dans
nos Annales.
Le 2 Août 166.3, donc, le cap. Saurel,
écrit de Pignerol au pasteur Daniel
Ripert de St-Jean, modérateur, l’invitant à conférer avec lui le lendemain
à midi à St-Germain sur les conditions d’accord que le duc est prêt à
accepter pour faire la paix avec les
Vaudois. Ces conditions, sont la ratification des patentes de grâce de 1655,
interprétées par tels ministres du duc
que les Vaudois voudront choisir pour
arbitres. Il faut se hâter parce que le
duc a fixé au comte d’Envie le 6 à
midi comme la dernière limite' pour
lui référer la réponse des Vaudois.
Le 3 Août, les pasteurs Ripert et
Baile et quelques laïques Vaudois se
rencontrent â Saint-Germain avec le
cap. Saurel qui arrive directement de
Turin où le duc a avancé des propositions moins bonnes que celles que mentionnait sa lettre. Nous voyons d’après
Léger qu’elles étaient les suivantes:
1° - mettre bas les armes;
2° - ne plus lui faire de requêtes
au sujet de la l’eligion;
3“ - ne plus traiter ensemble, (toutes les Vallées en bloc) mais chaque
communauté séparément.
Le 4 Août, tandis que les Vaudois
repoussaient à Ste-Marguerite une attaque des soldats de Bagnoio, Ripert
écrit aux pasteurs de La Tour, Villar
et Bobi (Bertrand, Becli et Bonnet) la
lettre conservée au Villar qui leur
donne copie de celle du cap. Saurel,
leur l’end compte delà conférence avec
lui à St-Germain et les invite à faire
nommer le lendemain (Dimanche) à
l’issue du culte, des députés qui viennent le soir même délibérer avec les
autres communautés, à Saint-Jean.
Le 5 Août, les communautés avisées
nomment leurs députés qui se réunissent « aux Malans » et délibèrent la
réponse à faire au duc, et formulent
les demandes des Vaudois pour venir
à un accord.
Le 6 Août, le comte d’Envie informé
de ces délibérations, les communique
au duc. Nous savons que les deux ]3arties adverses ne purent s’entendre et
que 1^ duc remplaça aussitôt le marquis de Fleury par le marquis de StDaraÎan comme général de ses troupes
dans l’espoir que le nouveau chef aurait
plus de succès que son prédécesseur
dans ses attaques contre les Vaudois.
Le: même jour les gens du Villar
écrivjent à leur ancien pasteur Pierre
Gros, alors établi dans le Dauphiné,
une lettre le remerciant de leur avoir
envoyé un renfort de Dauphinois pour
les aider contre le duc, et terminant
par ces mots: « Siamo ogni giorno più
minacciati di essere attaccati, benché
si tratti di qualche aggiustamento, ma
incerto, da noi per lo mezo del conte
d’Envie e di un capitano di Pinerolo *.
L’horrible décret que le duc signa 4
jours après montra assez que l’accord
était plus qu’incertain.
TeOfilo Gay.
LETTRE DU NORD
A, Moltke, 30-VI109,
Mon cher « Echo »,
Puisque par des circonstances qui
ne se présentent pas tous les jours, je
me trouve ici au Nord de Copenhague,
je pense faire une chose agréable à
tes lecteurs en leur donnant quelques
détails sur la vie religieuse du Danemark.
Sur une population de2,250,000 âmes
on ne compte qu’environ 4000 cath.
romains et 4000 protestants non luthériens. Tous les autres sont Luthériens unis à l’Etat. Cependant au sein
même du Luthéranisme l’on distingue
trois courants principaux: la Haute
Eglise (infiniment moins romanisante
cependant que la Iligh Church d’Angleten-e) à laquelle appartiennent la
majorité des 7 Evêques du Royaume,
la tendance GrundlwigienneklaqneWe
appartiennent les autres évêques et la
tendance dite Indre Mission [mission
intérieure] à laquelle appartient le
grand courant évangélique: une fraction l'ationalisteprononcée n’existe pas
au sein de l’église danoise dans son
ensemble.
Les trois tendances ont en commun
la croyance au symbole des apôtres
et à l’autorité de la Parole de Dieu,
à l’efficace des sacrements [régénération baptismale] avec cette différence
que les partisans du célèbre G rundtwig
théologien, poète et politicien, mort
en 1875, croient comme lui que la quin
tessence de l’Evangile se trouve dans
la formule du Baptême dont le symbole des Apôtres n’est à leur avis que
l’amplification donnée par Jésus luimême â ses disciples. Dans le culte
public, soit à la lecture de la Bible,
soit à la lecture du Credo, toute l’assemblée se lève.
La Haute Eglise est la représentante
et la gardienne de l’orthodoxie luthérienne: on est chrétien par le Baptême
aussi longtemps qu’on ne l’a pas renié.
Les Grundtwigiens cultivent en outrele sentiment national qu’ils exagèrent
quelquefois aux dépens de la vie intérieure.
La tendance qui porte le nom de
mission intérieure est, en dogmatique,
aussi orthodoxe que les deux autres,
mais dans la vie pratique elle se distingue parle déploiement d’une grande
activité, dans tous les domaines: un
grand nombre de pasteurs et des plus
distingués, soit comme prédicateurs,
soit comme écrivains, s’y rattachent,
vaillamment secondés par une foule
de laïques et par environ 186 évangélistes rétribués, non par l’Etat, mais
par des contributions volontaires. Elle
possède 350 maisons dans tout le paya
— en dehors de la capitale qui a son
œuvre à part.
La mission intérieure publie un journal hebdomadaire à 16000 Exemplaires
[j’en souhaite autant à l’Echo des Vallées], un journal politique quotidien,
sauf le Dimanche, plusieurs feuilles
pour enfants et jeunes gens et un grand
nombre de volumes sur différents sujets religieux. Le produit de la vente
de la dernière année a été de 130000
couronnes, = 176000 fr. avec un gain
net de 20000 couronnes.
C’est toujours à elle que l’on doit
la fondation des sociétés de jeunes gens
et de jeunes filles, des écoles du Dimanche, protection des jeunes filles,
œuvre de relèvement pour les femmes
tombées, guerre à la presse immorale,
œuvre parmi les marins, distribution
de traités dans les hôpitaux et maisons
privées, œuvre des ¡leurs qui consiste
à visiter les malades pauvres et à leur
apporter quelques fleurs qui souvent
peuvent leur faire plus de bien qu’un
sermon.
La mission intérieure a puissamment
contj'ibué aussi à l’érection de 30 nouvelles églises dans la ville de Copenhague qui dans le courant des .50 dernières années a vu sa population s’augmenter de 140000 à 500000 âmes.
La vie religieuse se manifeste aussi
dans les trois tendances susmentionnées par l’intérêt qu’elles portent à
l’œuvre de la diffusion de l’Evangile
chez les peuples païens. À la grande
vente annuelle qui a lieu à Copenhague
2
au proflt de la mission parmi les païens sont généralement représentées au
moibs 14 sociétés ; l’une s’occupe du
Groenland, l’autre du Santal, l’autre
des Indes Orientales etc. etc.
Chaque année aussi de grandes réunions en plein air ont lieu dans les
Provinces où il’ se fait des collectes
pour les différentes œuvres.
■ Il existe aussi en Danemai k, depuis
mon premier voyage en 1879, un petit
comité auxilliaire pour notre œuvre
d’Evangélisation. Des chers amis qui
m’ont aidé à. le fonder, un seul, le
comte A. Moltke, est encore en vie.
Que Dieu veuille conserver encore
longtemps à l’affection de sa famille
et à la nôtre ce vénérable vieillard
qui malgré ses 81 ans a toujours le
même cœur chaud et la même intelligence lucide.
L’actuel Président de notre Comité
de Copenhague est le Past. Hoflfmeyer
qui est aussi Président de la Stadtmission ou Mission urbaine dans la
ville même de Copenhague assisté de
notre zélé ami C. de Bornemann auquel le roi d’Italie a aussi conféré le
titre de chevalier des S’’’ M. et L. ’
Ces dernières années VAlliance évangélique dont le Président est notre ami
le comte A. Moltke, a gagné beaucoup
de terrain. Les réunions du commencement de l’année ont vu cordialement fraterniser les bons luthériens
avec les représentants des autres dénomitions et bien que les réunions
aient été extrêmement nombreuses
tout s’est passé dans la plus grande
harmonie.
*
* *
La population ouvrière de Copenhague est en grande majorité socialiste, sans pourtant fréquenter les
cultes, ni sortir officiellement de l’église, la plupart font encore baptiser
leurs enfants.
*
— * siî
Il y a une église réformée française
et allemande qui ne compte qu’un
petit nombre de membres. Une inscription sur le mur du Presbytère du
côté de la rue Aabenraa rappelle
qu’ici naquit Adolphe Monod en 1802.
*
*î* ^
La paroisse catholique romaine est
considérée comme station missionnaire et se distingue par une grande
activité dans tous les domaines - l’hôpital qui en dépend est desservi par
des nonnes qui, comme cela se voit
dans tous les établissements catholiliques romains, en pays protestant,
sont tout ce qu’il y a de mieux en fait
de politesse, de propreté, de dévouement, surtout s’il s’agit de soigner des
malades d’une autre confession, dans
l’espérance de les gagner au papisme
- et il y a trop souvent des Protestants d’une naïveté désespérante: parce qu’ils ont connu des nonnes dévouées comme gardes-malades et peutêtre telle diaconesse qui n’était pas
à la hauteur de sa tâche, ils portent
aussitôt un jugement sommaire sur la
supériorité du cath. romain dans le
domaine de l’exercice de la charitas.
Ils devraient se donner la peine de
voir de près la manière dont sont
soignés les malades confiés au clergé
romain des deux sexes à Naples, à
Ancône, à Rome même. Quelques rares
familles protestantes de Copenhague
se sont malheureusement laissé séduire et ont embrassé le papisme,
mais il ne paraît pas que la propagande fasse d’autres progrès.
*
*
Tu veux sans doute savoir où se
trouve Snekkersteu. Prends la carte
des pays Scandinaves, cherche le Catégat entre la Suède et le Danemark,
tu trouveras le détroit étroit comme
les Dardanelles appelé Oeresund entre
les deux pays. Ilelsingôr d’un côté,
Helsinborg de l’autre, mis en communication entr’eux par un grand radeau à vapeur, capable de transporter
d’un bord à l’autre un train de cinq
à six wagons, de sorte que malgré la
mer, on peut aller en train direct de
Copenhague à Stockholm ou à Christiania. Snekkersteu est un village au
bord de la mer, à G kilomètres au Sud
d’Helsingôr. Il est embelli par un
grand nombre de riantes villas, généralement très modestes, où les bourgeois de Copenhague qui le peuvent
viennent volontiers passer l’été à l’ombre des magnifiques chênes, hêtres ou
tilleuls qui ornent leurs jardins. Vis
à vis de Snekkersteu se trouve l’île
de Ilven où vécut le célèbre astronome Ticho-Brahe. Un peu plus loin,
à gauche, la ville suédoise de Landskrona. Sur l’Oeresund c’est un va et
vient continuel de bateaux de toutes
les formes et de toutes les dimensions
à l’exception des grands transatlantiques et des Dreadnough - voiliers,
vapeurs, vaisseaux marchands, vaisseaux de guerre etc., j’en compte en
ce moment depuis ma fenêtre rien
moins que trente-cinq, on dit qu’il en
passe 20000 par an. Dieu les garde
pendant la nuit qui va tomber. Le ciel
depuis deux mois est presque toujours
couvert, mais l’air est calme.
Reçois cher Echo et transmet aux
dix-mille lecteurs que je te souhaite
les meilleurs vœux et les meilleures
salutations de ton bien dévoué
Paolo Calvino
en voyage de convalescence.
LA XVir CONFÉRENCE UNIVERSELLE
des Unions Ciirétiennes de Jeunes Gens
BARMEN-ELBERFELD dU 28 Juillet au 2 AoDt 1g09
Tout est magistralement organisé,
M. Helbing secrétaire national a été
l’âme de l’organisation, puissamment
secondé par un Comité d’hommes d’élites. L’allée qui conduit de la gare
au Vereinshaus (Maison Unioniste) et
à l’Hôtel Vogeler où nombre de délégués sont logés, est ornée de grands
festons de fleurs, de drapeaux, d’inscriptions qui souhaitent la bienvenue
en 3 langues aux arrivants. Une nuée
de jeunes gens se disputent vos bagages et vous conduisent où vous
devez vous présenter à la commission
de vérification des pouvoirs, recevoir
votre carte de membre de la Conférence, les programmes, contenus dans
une jolie boite en forme de livre et
apprendre où vous allez être logé. La
population de Bai’men-Elberfeld a offert à tous les délégués et amis (1300
à peu près) une hospitalité généreuse.
Le culte d’ouverture de la Conférence a lieu le mercredi 28, à 11 h.
du matin, dans l’Eglise principale
d’Unter Barmen. Des guirlandes de
sapins embaument l’air de la vaste
église où plus de 2000 personnes, presque tout des hommes, se trouvent
réunis, bien avant le commencement
du Culte. Une abondance de bonnes
têtes pieuses d’allemands, comprises
de la solennité du moment. Dans cette
foule où la jeunesse est nombreuse,
on voit bien des têtes grises, blanches,
chauves, qui laissent tout de même
deviner, malgré l’âge, la jeunesse du
cœur, et l’enthousiasme pour les bonnes causes.
Un chœur puissant de plus de 600
hommes, chante le psaume: <î Herr,
unser Gott %oie gross bist du », qui
laisse une impression profonde, et le
pasteur Niemôller deElberfeld délivre
de sa voix forte et harmonieuse un
beau sermon sur le texte Jean VIII,
12 et Matt. V, 14 - sur les deux paroles
de Jésus: «/c suis la lumière du
mondes, c. à d. le même don pour
chacun de nous, et « Vous êtes la
lumière du monde •» c. à d. le même
devoir pour chacun de nous. Après
la prière,, et le notre père répété par
toute l’Assemblée dans trois langues
au moins, le chœur exécuta magistralement un autre chœur: Eine Herde
und ein Hirt. La collecte est destinée
au Comité Universel.
A 3 heures de l’après midi l’ouverture de la Conférence a lieu dans la
grande Salle de laStadthalle àBarmen,
sous la présidence de Lord Kinnaird
de Londres, vice-président de la Conférence de Paris de 1905.
La Conférence se compose de 960
délégués officiels représentant 27 pays,
et d’un nombre considérable d’hôtes,
d’invités, d’amis. Les drapeaux de
tous les pays rej)résentés à la Conférence décorent la Salle et des écritaux indiquent aux délégués les places
qu’ils doivent occuper lors des séances. L’Italie est à la 5““ rangée de
chaises à droite de la présidence.
On commence par le chant et la
prière en trois langues - français, anglais, allemand - et ensuite MM. Rosenkranz (Barmen), Lord Kinnaird
(Londres), Prince Oscar Bernadotte
(Stockholm), James Stohes (NeyvYork)
sont nommés présidents honoraires eVMM.Schniewind{Wberfeld),SarasinWarnery (Bâles), J. Fairfa (Sidney)
et Hodder (Londi-es), présidents effectifs.
M. Schnieioind donne la bienvenue
aux délégués, et M. Sarasin-Warnery
prés, du Comité Universel, lit le rapport du Comité, un rapport très complet sur le travail qui a été fait pendant ces quatre dernières années,
surtout par les deux secrétaires généraux Phildius et Fermaud qui ont
visité les cinq parties du monde dans
l’intérêt des Unions, et ont contribué
à en agrandir le nombre et l’influence.
Après ce rapport on décide d’envoyer
un télégramme à S. M. l’Empereur
« défenseur et protecteur du Christianisme pratique ».
Dans son discours, le maire de la
Ville de Barmen, M. Voigt, remarque
combien les Unions Chrét. de Jeunes
Gens ont contribué à unir les races
les plus diverses et toutes les classes
de la Société tout en conservant les
caractéristique des nations, combien
elles ont élevé le niveau de l’esprit
et de la conscience de beaucoup de
jeunes gens, et combien elles sont un
facteur de paix et de progrès dans
le monde. Que Dieu veuille bénir,
dit-il, le travail de ce congrès. En
haut les cœurs ! pour Dieu, la patrie
et l’humanité !
La 1™ journée de la Conférence se
termine par une grande réception
dans la maison unioniste de Elberfeld,
offerte par un Comité de Dames, sous
la présidence de Madame Schnieioind,
une fidèle amie de toute œuvre chrétienne et de l’Eglise Vaudoise en particulier. Parmi les salutations et allocutions qui furent prononcées â cette
occasion, nous désirons mentionner
celles du Dr. Pi'ochet de Rome, Président du Comité National des Unions
en Italie. (A suivre).
THÉODORE FUHRMANN
Le 17 juin, M. le missionnaire ThéO'^
doreFuhrmann mourait âMaboumbou,
sur le Haut Zambèze. Né â Turin d’une
famille alsacienne bien connue dans
l’Eglise vaudoise de cette ville, il avait
fait une partie de ses études au Collège de la Tour.
Lors d’un séjour en Alsace, il avait
entrevu la beauté de la vocation missionnaire et, renonçant à la carrière
qui lui était ouverte, il s’était remis
à l’étude, sur les bancs de la maison
des missions de Paris. Consacré dans
le temple vaudois de Turin, en janvier
1906, il partait quelques mois plus tard
pour son champ d’adoption, le Zambèze, après son union avec M.lle Hélène
Voila, dont le frère était déjà à l’œuvre
sur les bords du grand fleuve. Les jeunes missionnaires se donnèrent à leur
tâche avec zèle et entrain quoique
trop souvent arrêtés, ou du moins entravés par la fièvre paludéenne. M.
Fuhrmann eut, en particulier, beaucoup à souffrir de cette terrible ennemie des blancs au Zambèze. Son
organisme en était demeuré sensiblement affaibli lorsque, peu de jours
avant l’événement fatal, l’hématurie se
déclara et prit dès l’abord un aspect
des plus graves. Transporté des Mafoulo
(capitale du temps de l’inondation) à
Maboumbou, le malade y reçut les
soins entendus et infatigables du doc
teur de Prosch, mais n’en fut pas moins
enlevé en peu de jours à sa femme,
à son petit Aldo, âgé de deux ans à
peine, â son œuvi-e, aux noirs qu’il
avait beaucoup aimés et qui montrèrent en cette occasion qu’ils le lui rendaient bien. Les missionnaires du Ba
t
rotse accoururent pour lui rendre les
derniers honneurs et soutenir la jeune
veuve dans son grand deuil. Le Ngamhela et plusieurs autres Barotsi intervinrent aussi, et insistèrent pour partager avec les missionnaires le triste
privilège de porter le cercueil.
Le résident anglais, M. Mac Kinnon,
et le lieutenant de la police étaient
aussi là. C’est donc devant une assistance imposante qu’eurent lieu les funérailles le matin du 19 juin. Il y eut
d’abord un culte français entre missionnaires, et M. de Prosch, qui a connu
à son tbur une épreuve toute semblable,
insista sur la nécessité de reconnaître
que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite ; puis l’on chanta : Sainte
Sion, 6 patrie éternelle!
Le cercueil fut ensuite porté non loin
de là, au cimetière, et confié à la terre
au pied d’un bel arbre. M. Coïsson lut
le service anglais, puis M.Boucher parla
en sessouto d’une manière très émouvante. La cérémonie se termina par
un cantique sessouto.
M.me Fuhrmann assista, merveilleusement soutenue, à tout le service,
avant de rentrer dans la chambre où
elle venait de voir son bonheur si tôt
brisé.
La Conférence qui a dû se réunir
à Nalolo le 8 juillet, a donc ouvert
ses séances dans des circonstances bien
tristes, et vu la pénurie d’ouvriers,
aura sans doute dû dégarnir une des
stations, quoiqu’il n’y en ait point qui
ait de personnel suffisant. Depuis le
récent départ en congé de M. Adolphe
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Jalla, M. Fuhrraann était le missionnaire titulaire de la capitale et son
remplacement ne peut qu’aggraver la
position de ce champ de missions, qui
attend en vain, depuis des années, les
renforts qui lui sont nécessaires, non
seulement pour s’étendre, mais même
pour maintenir simplement ses positions.
En pensant à ces besoins de l’œuvre
et en demandant à Dieu d’envoyer des
ouvriers dans sa moisson, notre profonde sympathie va aussi vers les familles Fuhrmann et Voila, si douloureusement frappées, et d’une manière
si inattendue.
CHRONIQUE
-VviW ^vVV>—
La Touin Dimanche matin la chaire
a été occupée par M. le pasteur-évangéliste Arrlas, de Caltanissetta.
Saint-Jean. L’éditeur de la « Correspondance des Réformateurs» d’IIerminjard ayant mis, en souvenir des
Jubilés de Genève, à la disposition de
l’Association du Monument de la Réformation, quelques exemplaires complets de cet important ouvrage, le
vice-président de cette association, M.
Charles Borgeaud « chargé d’en faire
parvenir l’hommage en divers pays, à
l’un des historiens de la Réformation »,
a bien voulu destiner un de ces dons
aussi à l’Italie; et il vient de l’envoyer au pasteur de Saint-Jean, afin
de l’encourager et de l’aider dans ses
recherches sur l’Histoire Vaudoise. Il
s’agit de neuf forts volumes du prix
de quatre-vingt-dix francs.
ItodorcL — Le Seigneur châtie
l’enfant qu’il aime.
C’est donc comme une preuve de
l’amour de Dieu que nous acceptons
ses dispensations, quelque douloureuses qu’elles soient.
En effet, dans trois mois, nous avons
été appelés non moins de huit fois à
nous réunir autour d’une tombe nouvelle. Ce sont d’abord deux petits enfants qui nous ont quittés, ensuite
quatre sœur qui avaient dépassé leur
soixante-dixième année; et dernièrement deux mères de familles, au-dessous. de 40 ans, frappées de la même
maladie qu’elles supportèrent avec
patience pendant trois ans environ
et qui nous quittèrent le même jour,
c’est-à-dire le 26 Juillet.
Notre sœur Marie Tron, veuve Pascal, des Fontaines, avait 38 ans et
laisse deux jeunes garçons aux soins
de leur plus proche parent, M.r le
syndic Pascal de Chabran. L’ensevelissement a eu lieu le 27 devant une
nombreuse assemblée d’amis venus de
Rodoret, Massel, Maneille, Chabran et
Praly. Le service funèbre a été tenu,
outre que par le pasteur de la paroisse,
par Messieurs Pascal de Pignerol et
Josué Tron de Naples, respectivement
beau-frère et oncle de la défunte. M.
le pasteur Beftalot a ensuite terminé
par la prière et donné la bénédiction.
Le maljn du 28, nous nous réunissions dans le cimetière de Rodoret pour
confier à la terre la dépouille mortelle
de notre sœur Marie Garrou, née Baral,
âgée de 31 ans, qui laisse dans la
douleur son mari et trois jeunes orphelins. L’assemblée recueillie, comme
elles le sont généralement dans de
telles circonstances, a écouté avec
émotion les consolations de la Parole
de Dieu.
Veuille le Seigneur bénii*cette Parole
dans le cœur de tous ceux qui l’ont
entendue et consoler tous ceux que
ces nombreux départs ont plongés dans
le deuil.
Laisse tes orphelins et je les ferai
vivre, dit l’Eternel.
Rectification. Les termes dans lesquels a été annoncée, dans notre précédent numéro, la participation de
trois ex-élèves du Collège au concours
à la bourse des Provinces ont pu laisser
croire que le concours était déjà fait
et nos amis en possession de la bourse.
Il n’en est malheureusement pas ainsi.
Lesdits étudiants ne sont, pour le
moment, qu’admis à concourir et l’examen n’aura lieu qu’en octobre. Nous
leur souhaitons bon succès.
Polémique confusionniste. Un correspondant do Saint-Jean à la Laizterncc de Pignerol, qui signe zin cristiano non brevettato, nous cherche
chicane à propos de ce que nous avons
dit de la manière dont M. Falchi s’est
acquitté de sa tâche de directeur.
Nous ne relevons pas ses insultes aussi
stupides que grossières - question d’éducation, ou d’inêdiication - mais il
ne faudrait pourtant pas en dire de
trop grosses quand on veut juger des
faits, ni faire de trop lourdes confusions jusqu’à attribuer à VEcho des
Vallées la nomination du directeur du
Collège. Les lecteurs de la Lanterna
qui connaissent les choses on dû penser que si ledit correspondant est
chrétien, avec ou sans brevet, il doit
l’être à la façon de ce disciple qui
« ne savait ce qu’il disait ».
— Caisses d’épargne postales.
La situation à la fin de juin est
résumée comme suit :
Credito dei depositanti alla fine
del mese di giugno . . L. 1.497.482 190,61
Depositi del mese di giugno » 47.307.830,36
L. 1.544 790.020,97
Rimborsi del mese stesso e somme cadute in preserione L. 52.165.866.12
L. 1.492.624.154,85
Credito per dep. giudiziali » 17.759.422.73
Credito dei depositanti su
8 952.842 libretti in corso L. 1.510.383 577,58
Nouvelles et faits divers
— M. Benedetto Giudici, précédemment évangéliste vaudois dans la province de Mantoue, travaille actuellement dans la Colonie Erythrée, au
service de la Mission Suédoise, à l’Asmara. Il est prêt à exercer son ministère en faveur de tous les évangéliques,
militaires ou autres, habitant la colonie
et dont l’adresse lui sera parvenue.
— Le lieutenant de la 70” C” alpine,
résidant à Cindalo, a conduit ses hommes à Udine, où il leur a fait visiterl’hôpital des fous. Le Directeur, M. Antonini, antialcooliste convaincu, a
conduit dans tout l’établissement ces
défenseurs de la patrie, ayant soin
d’attirer particulièrement leur attention sur les cas de démence dus à l’alcoolisme.
Les visiteurs en ont gardé une impression, qui ne manquera pas d’être
salutaire.
LIVRES ET JOURNAUX
Minerva. ’ .
Sommario del numero 32.
Il conte di Cavour e la preparazione dei
Mille - Gl’impianti per le irrigazioni del Nilo
— 11 pangermanismo religioso - Gli automobili
nei vari eserciti - Il congres.so forestale di
Bologna - Lo sprone d’Italia - La donna nella
vita e nell’opera di Giuseppe Giusti - La Camera dei deputati ne! 1860 - Servizi marittimi
e sovvenzioni - Casate Olona - Il saluto degli
Studenti - 11 Congresso femminile internazionale a Buenos Ayres - La scuola italiana di
Montevìdeo — Questioni del Giorno — Spigo
lature — Recensioni — Notizie Bibiiograflche
— Rassegna settimanale della stampa.
La Rivista Cristiana.
/^Sommario del JV” di Luglio.
Scienjsa e Religione, Ed. Montet - Di una
riforma del Culto nelle Chiese Evangeliche
d’Italia, jf7, Janni — Giorgio, Tyrrell, G. Bartoli - Un progetto di assassinio contro Calvino,
h. Cramer - Rabsache e i suoi continuatori,
O. Banchetli - Cronaca del movimento religioso, U. Janni - Quel che si dice e quel che
si scrive, G.
.Conferenze e Prolusioni.
^ Sommario del N’’: 14. .....
Quel che ho riveduto a Reggio e a Messina; conferenza tenuta in Roma, il 25 giugno
1909, nella sala della Società degli Ingegneri
e degli Architetti Italiani, dal presidente,
comm. ing. Luigi Luic.gi, professore nella R.
Scuola per gli Ingegneri e ispettore superiore
del Genio Civile. — Carlo Darwin ; conferenza
pronunciata dal prof. Augusto Weismann all’Università di Friburgo, in occasione del centenario di Darwin (1909).
Ami de la jeunesse.
Sommaire du N° de juillet.
Le 400” anniversaire de la naissance de Calvin - L’enfance et la jeunesse de Calvin - Une
réparation - Le 14 juillet: Comment il fut célébré pour la première fois - Méditation - En
marge du temps - Heures sombres - Lilliput
à Paris - Fête Nationale - Qui de trois ôte
deux, reste un - Etre un homme.
IVouveÎles polîliques
Pur ces chaleurs caniculaires, la
politique intérieure chônie tout naturellement; tel ministre est à Bafdo^
nèche, tel autre à Vallombrosa, d’autres
encore sur les plages à la mode, la direction des affaires publiques demeurant confiée auxsous-secrétaires d’Etat.
Et les choses n’en vont guère plus mal,
que je sache. Mais le parti socialiste
ne chôme pas, lui. Toujours sur le qui
vive, constamment armé pour la lutte
lorsqu’il s’agit de disputer le terrain
à ses adversaires les constitutionnels,
il vient de remporter, dans les élections politiques supplétives de dimanche dernier, à Gênes, Ostiglia et Novare, trois victoires. Les nouvaux élus
Canepa, Ivanoe Bonomi et Giulietti
viendront ainsi renforcer les bataillons, déjà si redoutables, de l’E. Gauche; et les constitutionnels, qui*auraient pu vaincre avec un peu moins
d’apathie et un peu plus d’entente, se
consolent de la défaite en affirmant
qu’en réalité les électeurs socialistes
doivent le succès de dimanche dernier... et les précédents uniquement
à leur active propagande et à une admirable discipline de parti. Quant à
imiter leur beau zèle, il n’en est pas
question pour le moment. Le danger
• d’avoir un Parlement, où les subversifs
auraient la majorité, n’est pas assez
imminent pour qu’on songe à l’écarter
dès à présent. Dormons donc, et tant
pis si notre réveil va nous ménager
les surprises les plus désagréables.
— L’Espagne vient de passer un
très mauvais quart d’heure, et c’est
tout au plus si la révolution a pu être
domptée grâce aux mesures d’extrême
rigueur prises par le Gouvernement.
Vous saviez qu’à la suite des échecs
subis par les troupes espagnoles au
Maroc, Barcelone et toute la Catalogne
avec elle s’étaient soulevées; que l’on
protestait publiquement contre l’envoi
de troupes de renforts sur le théâtre
de la guerre; que la révolte gagnait
peu à peu les autres provinces de
l’Espagne et que le ministère Maura
en était arrivé à proclamer l’état de
siège dans toute l’étendue du royaume.
Cela a d’abord été jugé excessif, mais
maintenant que le but des organisateurs du mouvement est connu, il faut
. • ■ ■ i L ■ ■ ■
àvouér que c’était là le seul moyen
de sauver l’Espagne de l’anarchie. Car
c’est bien aux anarchistes, qui pullulent à Barcelone, qu’est due la guerre
civile de fin juillet. Ce sont eux qui
ont dirigé la construction des barricades, eux qui ont mis le feu aux
couvents et aux 35 églises, eux qui
ont initié la démolition des lignes de
ch. de fer; eux qui ont commencé à
tirer sur les troupes. Aussi la répression
ne pouvait être que sanglante "du côté
de la force publique : il est tombé de
part et d’autre, pour ne plus se relevei',
plus de cent personnes, sans compter
plusieurs centaines de blessés. En vertu
de la loi martiale, 150 révoltés, surpris les armes à la main, vont être
mis à mort. Peu à peu, l’ordre se rétablit, heureusement, et BarcelOhè la
républicaine, la séparatiste, reprénd
sa physionomie habituelle.
Après les échecs mentionnés plus
haut et suivis de pertes fort sensibles,
les troupes espagnoles du Maroc, aux
ordres du général Marina, semblent
vouloir prendre le dessus. Les dernières escarmouches leur furent favorables; et lorsque les 5.000 h. de<
renfort seront venqs s’ajouter aux
17.000* qui se trouvent actuellenient
dans les parages de Melilla, on a lieu
d’espérer que la chance tournera en
faveur de l’Espagne. La Fi’ance ellemême a tout intérêt à ce que sa voisine sorte victorieuse de la lutte; l’on
prétend même qu’au besoin elle serait
disposée à lui donner un coup de main.
— Les évènements d’Espagne ont
fait passer en seconde ligne les entrevues de Nicolas II. Le czar s’est
d’abord rencontré à Cherbourg avec
le Président de la république française qui lui offrit un dîner de gala
à bord.de «la Vérité », après que les
deux chefs d’état eurent assisté à une
revue de la flotte française. Toasts
empreints de bienveillante cordialité
réciproque, mentionnant avec enthousiasme l’alliance franco-russe et les
sentiments de sincère amitié qui animent les deux peuples l’un vis à vis
de l’autre. MM. Bichon et Iswolsky,
ministres respectifs des Aff. Etrangères des deux nations, ont eu de leur
côté un colloque où l’on prétend qu’ils
se sont trouvés d’accord sur toutes les
questions actuelles de politique internationale. Le 2 c., le czar, toujours
accompagné de la czarine, passait à
côté de son hôte Edouard VII à Cowes
(île de Wight) la grande revue de la
flotte anglaise (plus de '150 unités).
Autre dîner de gala à bord du yacht du
roi d’Angleterre; nouveaux toasts, nouvelles protestations d’amitié sincère.
— Ménélik est bien malade, mourant
dit-on; aussi les intrigues de la reine
Taitu contre le successeur désigné par
le négus - Jasu fils du ras Mikaël sont-elles plus que jamais de saison
à la cour d'Abyssinie. Que Ménélik
tourne l’œil, et le pays sera, à n’en
pas douter, ensanglarité par la guerre
civile.
— Non moins de treize terribles secousses de tremblement de terre ont
ébranlé le 1”” c. le sol vulcanique du
Mexique. Les villes de Iguala et Chilpancingo sont presque totalement détruites. Un formidable raz de marée
vient de démolir la partie basse d’Acapulca. j. c.
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È un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli bianchi
ed indeholiU, colore, bellezza e viialila della prima giovinezza senza macchiare nè
la biancheria nè la pelle Questa impareggiabile ctmposizione pei capelli non è una
tintura, ma un’acqua di soave profumo elle non macchia nè la biancheria nè la
pelle 0 che si adopera colla massima facilità e speditezza Essa agisce sul bulbo dei
capelli e deila barba f< rneudone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore primitivo,
fa*'orendone lo sviluppo e rendendoli ilessibiU, morbidi ed arrestandone la caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa sparire la forfora — Una
sola bottiglia Vanta per conseguirne un eletto tfyrpreniXente.
Signori ANGELO MIGONE & C. - Milauo
Finalmente ho potuto trovare una preparazione che mi
ridonasse ai capelli e alla barba il colore primitivo, la freschezza e bellezza della gioventù senza UYOre il uiiuimo
disturbo neirapplicazione.
Una sola bottiglia della vostra Anticanizìe mi basto ed
ora non ho un solo pelo bianco. Sono pienamente convinto che
questa vostra specialità non ò una tintura, ma annacqua che
non macchia nè la biancheria nè la pelle, cd agisce sulla cute
e sui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi non
cadono più, mentre corsi il pericolQ di diventar© calvo.
ì’tfiKA.Ni Enrico.
Costa L, 4 la bottiglia, cent So in più per la spedizione,
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