1
È.
M. B. Léger, pasteur
2 copies
PERRERO
Quarantième année.
12 Mai 1906.
N. 19.
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L’ECHO DES VALLÉES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phïl. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Pour une Sainte Croisade — Ephémérides vaudoises — Le Congrès des
Unions chrétiennes — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique.
y£ÿZÆÆZÆ Sltrj- ZÆZÆZÆZZ îÆTSIÆSjV
four une iainte Iroisade
Voici plus d’un mois que j’ai écrit
mon dernier article « C’est fait, mais
il faut faire » (1) et Dieu sait si j’ai
ouvert en frémissant tous les numéros
de YEcho qui ont paru depuis lors,
espérant toujours y trouver une réponse à mes appels: le cri du cœur
de quelque noble personne répondant
au cri de mon âme ! — Mais, jusqu’à
présent, rien, rien n’est venu, et alors...
je reviens à la charge en développant
aujourd’hui un plan d’action pratique
que je serais très heureux de voir
discuter — avec la permission du
directeur — dans les colonnes de
notre journal vaudois.
Ceux qui ont parcouru YEcho avec
un peu d’attention pendant ces dernières semaines, n’ont pas eu de
peine à remarquer les trois sujets
principaux que diverses personnes
y ont traités.
10 C’est d’abord le Réveil au
pays de Galles et le Réveil chez nous.
Des témoins oculaires ont raconté
leurs impressions, et des chrétiens
vaudois ont tâché et tâchent d allumer
la flamme sacrée de l’Esprit dans
quelques-unes de nos paroisses.
2« C’est ensuite la question des
dangers que courent les jeunes filles
vaudoises qui vont faire la campagne
d’hiver à l’étranger. Sur ce sujet
personne n’a pu lire sans émotion
les « Conseils d’une Amie » et beaucoup de parents ont sans doute mûrement réfléchi sur le vibrant article
d’un « pasteur de la plaine » intitulé
« Prostitution du corps et de l’âme » (2)
30 C’est enfin le grave péril de
l’alcoolisme envahisant nos Vallées,
corrompant et détruisant notre jeunesse,
mettant le désarroi daus nos familles
que j’ai eu le triste privilège de dénoncer au public chrétien vaudois.
Eh bien, v/ÿlà deux mois que je
pense et repense à ces choses, et que
je me demande : N’y aurait-il pas
moyen de s’ entendre et de faire
un effort collectif en relation avec
ces trois sujets dont s’est occupé
r«Echo» ces derniers temps?
On a insisté beaucoup sur le l.er
et le S.ème sujets. — Pas assez encore
sur le second — Permettez-inoi donc
de vous citer ici une page d’une
(1) Voir Echo des ValUes N. 13 du 31 Mars 1905.
(2) Voir Echo des Vallées N. 12 du 24 Mars 1905.
brochure de T. Fallot, intitulée La
femme esclave : elle servira peut-être
à ouvrir bien des yeux, à expliquer
bien des toilettes que nos jeunes
filles rapportent des villes d’eau, et
bien des maladies qui rongent nos
jeunes gens et les emportent à la
fleur de l’âge.
«Les servantes foursissent un contingent
considérable au personnel du vice. A
Marseille, le docteur Mireur note 516
servantes sur 3854 prostituées. (1).
« Ce sont généralement des filles de
la campagne venues en ville pour plus
facilement gagner leur vie, parfois aussi
pour cacher une première faute.
« Chacun connaît la situation faite à
Paris, (2) aux servantes. Grâce à l’organisation déplorable de nos logements,
toute la domesticité de la maison est
reléguée pêle-mêle aux mansardes. Songez aux dangers que prépare la promiscuité qui règne là-haut. Supposez
une jeune fille qui arrive honnête et
naïve. Qu’entend-elle dans sa mansarde?
car elle aura beau faire, elle ne réussira
pas à fermer sa porte aux filles déjà
corrompues qui l’entourent et qui brûlent
du désir de se faire ses institutrices
bénévoles. Et s’il n’y avait encore que
des femmes là-haut ! mais c’est la que
couchent également les domestiques hommes, les garçons boulangers, pâtissiers,
etc. dont la boutique occupe le rez-dechaussée.
« Le logement assigné aux servantes
tend à en faire, bon gré, mal gré, des
débauchées: — Qu’elles sortent, et les
fournisseurs ne négligeront rien pour en
faire des voleuses.
« Malheur à elles, enfin, si les fils de
la maison sont légers et s’ils ont appris
que la fille du peuple est une chose
dont on peut user et abuser!.... Je n’insiste pas.
« Survient une faute. Le drame commence. Oh ! ne souriez pas ; j’en connais
peu d’aussi tragiques que ceux qui se
déroulent là-haut, dans ces sixièmes ! »
Hélas voilà bien les choses comme
elles sont, et cela fait pleurer de penser
aux dangers épouvantables que courent les jeunes filles que nous voyons
partir innocentes et timides en automne
et qui nous reviennent quelques mois
plus tard, déniaisées et délurées, fausses grandes dames, tristes épaves
que renvoient les villes corrompues
vers nos campagnes besogneuses 1
Eh bien, tout cela,.... et le reste,
il faut que les parents le sachent et
il faut qu’ils apprennent comment ils
peuvent protéger leurs enfants. — On
a dit bien des choses à ce propos dans
notre journal, mais pas la dixième
partie de ce qu’il serait utile au.v
(L Mireur — La Prostitution à Marseille, p. 176.
(2) Et ailleurs, ajoutons-noua.
parents de connaître, et puis est-ce
que tous les parents Vaudois le lisent,
le journal? — Non n’est-il pas vrai;
et alors une campagne s’impose, dans
nos Vallées une sainte croisade de
réveil moral et religieux !
Car les deux choses vont ensemble
croyez-le. — Nous ne le savons pas
assez aux Vallées, mais cela m’a été
prouvé pratiquement par ce que j’ai
vu à Roubaix. — Que de chrétiens
qui ne le sont qu’à moitié en croyant
l’être complètement ! qui sont pieux,
religieux même, mais qui ont un
interdit en eux, ou chez eux, — l’interdit de la boisson, ou l’interdit de
la débauche, ou l’interdit de pratiques
illégittimes dans le mariage, ou l’interdit du mensonge dans le commerce,
de l’impudicité dans leurs sentiments,
du vol dans leurs affaires ! Et c’est
pourquoi le Réveil ne peut agir sur
eux ; il pénètre dans leurs cœurs
jusqu’à cette barrière, jusqu’à cette
porte de bronze hermétiquement close
et il ne peut passer au delà. Il faut
donc attaquer le mal directement, le
dénoncer avec hardiesse, mettre le
doigt courageusement sur la plaie, et
faire crier s’il le faut : ce cri sera un
cri de douleur et en même temps un
cri de délivrance !
D’autre part, que de gens qui ne
veulent pas entendre parler de religion parce qu’ils n’y ont jamais rien
compris ou parce que les chrétiens
du type ordinaire les dégoûtent. Ils ne
se rendront jamais au temple, mais ils
iront volontiers dans une salle d’école
quelconque ou chez un voisin pour
entendre une conférence morale ou
sociale. Touchés au vif, émus ils signeront un engagement de tempérance
ou une promesse de vivre selon la
pureté ; ils s’apercevront peu à la fois
que pour lutter contre leurs mauvais
penchants il leur faut la grande Force
du Glirist, et ils tendront alors leur
main vers' celle qui leur est tendue
par leur Maître !
Vous voyez n’est-ce pas comme tout
se tient ! Et alors, pourquoi ne la
ferions-nous pas cette sainte croisade;
cette campagne de conférences morales et religieuses? Pourquoi n’engagerions-nous pas cette lutte en vue
d’un réveil intégral et fécond dans
nos Vallées.
Je me souviens avoir fait dans mon
adolescence, avec un pasteur de montagne, un « tour des Alpages » dont
je garderai toujours un souvenir béni.
Pendant la journée on se rendait d’un
alpage à l’autre ; le soir on réunissait
les bergers dans une chaumière et
on leur faisait un culte suivi d’une
conversation familière.
Eh bien, cet été, pourquoi nous les
jeunes, étudiants en théologie, membres des Unions chrétiennes, laïques
dévoués, aidés des pasteurs, ne prendrions-nous pas le bâton et le sac
du touriste? pourquoi ne mettrionsnous pas dans ce sac une Bible, un
recueil de cantiques, quelques brochures antialcooliques, quelques conférences sur la pureté, et quelques
renseignements précis sur les Sociétés
de protection de la jeunesse ? et pourquoi n’irions-nous pas de village en
village, de hameau en hameau donnant des renseignements et des conseils, organisant laluttecontrel’alcool
et la débauche, prêchant la Bonne
Nouvelle du Royaume, du salut moral
et religieux, de la rédemption individuelle et sociale ?
Ne se trouvera-t-il pas en Israël 30
guerriers pour combattre les batailles
de l’Eternel?.
En avant les courageux, en avant
les enthousiastes, en avant les baptisés de l’Esprit I
Pour Christ et pour le Peuple !
Jean H. Meille.
IPlÊlIlIBES flIMlSIS
1« Mai.
Fuite de la Batsille, 1690.
Quelle journée fut le Mercredi 14
Mai pour les 360 Vaudois d’Henri
Arnaud, assiégés par une armée formidable jusque dans leurs derniers retranchements ! Ils vont périr, semble-t-il
ces héros qui ont réussi à retourner de
la Suisse dans leurs Vallées, et avec
eux périra tout espoir pour les Vaudois
de jamais plus posséder leur patrie et
former un peuple, une église à part !
Non, Dieu les protège et puisqu’il le
faut la nature même travaillera à leur
salut et un revirement politique étonnant fera le reste, juste au moment voidu.
Ce 14 Mai fut une des plus grandes
journées de notre histoire.
Nous gardons cette date telle qu’Henri
Armand lui-même l’a écrite dans son
immortelle « Glorieuse Rentrée », quoique pour nos ennemis ce jour là fût
le 24 Mai, parce que les catholiques
avaient accepté déjà le calendrier Grégorien, tandis que les protestants gardaient encore le calendrier Julien qui
n’est plus suivi de nos ^ours que par
les grecs orthodoxes.
Cette date est Sacrée pour nous et
nous préférons la garder telle que nos
héros l’ont écrite que de l’échanger
contre celle que leurs persécuteurs donnaient à cette journée. On avait fait
venir de l’artillerie pour prendre la
forteresse improvisée des Vaudois, à la
Balsille ; un maréchal de France n’avait
pas cru déchoir en venant l’attaquer ;
deux souverains, deux armées unissaient
2
leurs efforts contre 360 Vaudois qui
depuis neuf mois se battaient comme
des lions. Et cette fois, l’ennemi semblait devoir venir à bout de cette
poignée de héros. Repoussés d’un retranchement à l’autre par les canons
et les mousquets jusqu’au sommet du
pain de sucre de la Balsille, les Vaudois se voient cernés de toutes parts
bien avant l’arrivée de la nuit qui eût
pu peut-être leur faire espérer de trouver
encore un moyen d’évasion. C’en est
fait, l’ennemi monte à leurs trousses....
Seront-ils tous pris et égorgés ? Ecoutons le récit de leur chef ; « Enfin, ils
virent bien qu’il n’y avait que la main
de Dieu qui les pût garantir de celles
de leurs ennemis; se remettant aussi à
la divine Providence, ils virent bientôt
que Celui qui les avait retirés de tant
de dangers, ne les avait laissés venir
jusqu’à une telle extrémité, que pour
mieux leur faire connaître de quelle
manière il veillait à leur conservation.
En effet, précisément au fatal moment
qui leur représentait une mort cruelle
et affreuse, un brouillard épais survint
avant la nuit qui aurait été trop courte
et encore trop claire pour l’exécution
de leur dessein, et le capitaine Poulat,
qui était de la Balsille même, se déclarant vouloir être l’instrument de leur
évasion, on consentit à marcher sous
la protection du ciel et sous la conduite
de ce brave capitaine. s>
On sait le reste.
Il n’est pas un Vaudois qui n’ait sur
le cœur battant fort, les yeux baignés
de larmes, le récit de cette descente
miraculeuse par un ravin affreux, de
nos 360 héros, nu-pieds, « la plupart
glissant assis et les autres marchant un
genou en terre ». Et l’épisode du chaudron qui roule au fond et fait crier qui
vive ! à une sentinelle ennemie ! Et
l’ascension du Guignevert « par des degrés qu’ils faisaient dans la neige » !
Quelle nuit! Mais les Vaudois étaient
en lieu sûr, quand le matin les ennemis les virent de loin et s’écrièrent : « Les
Barbets se sauvent!». Ils étaient sauvés.
Le Dieu qu’ils servaient avait de nouveau fait un miracle pour eux. Le curé
Merlin de Traverses en Pragela, qui
était avec les assiégeants, raconte dans
sa chronique (qui vient d’être publiée
à Pignerol par M. Pittavino), qu’étant
monté avec les troupes à l’aube du
Jeudi au Château de la Balsille il le
trouva vide,., et il vit de loin les Vaudois qui s’étaient évadés.
Notre histoire Vaudoise n’est-elle pas
autant que celle d’Israël pleine de
preuves de l’intervention de Dieu en
faveur de ses fidèles ? Oh ! que le
souvenir de ce qu’il fit pour nos pères
ranime notre foi et ravive notre piété !
Teofilo Gay.
Le Congrès des Unions Chrétiennes
(V. N. précédent).
Turin, 8 Mai 1905.
Cher Directeur,
Dans ma correspondance de Paris du
30 Avril dernier, que vous avez aimablement insérée dans le dernier numéro de Vißclw, je vous avais sommairement tracé les travaux qui avaient
été faits à la XVI.™® Conférence Universelle des U. C. J. G., et je vous
avais promis d’y revenir pour les détails ; promesse que j’accomplis volontiers en vue d’intéresser les Unions Chrétiennes parsemées dans nos différentes
paroisses vaudoises.
C’est M. E. Lächeret, président de
Ja Commission Permanente du Synode
général officieux, qui préside le premier culte, auquel la Conférence s’associe par des chants bien nourris tirés
d’un recueil en trois langues mis à notre disposition. Son texte est Psaume
ex, 3 : « Du sein de l’aurore ta jeunesse vient à toi comme une rosée ».
Et il en tire des développements harmonieux sur la piété, la pureté, la foi,
nécessaires à la jeunesse.
« Savez-vous, dit-il, ce qu’il faut pour
trouver à l’aurore dans la campagne
cette rosée fraîche et brillante qui féconde la nature et réjouit nos yeux ?
Il faut un ciel serein. Assurément, ce
n’est pas du ciel que descend la rosée,
mais c’eSt bien du ciel que la rosée
dépend. Couvrez le ciel de nuages et
vous chercherez en vain sur le sol les
petites perles étincelantes. Que dis-je?
Il n’est pas besoin que le ciel se voile
de nuages; qu’il se ternisse seulement,
et vous n’aurez pas une goutte de rosée.
Pour faire sortir de terre cette poussière éblouissante de fraîcheur et de
lumière, il faut la sérénité parfaite, la
pureté immaculée, le rayonnement souverainement libre des espaces aériens.
Jeunes gens, bien souvent vous avez
entendu dire autour de vous, plus d’une
fois peut-être vous vous êtes dit à vousmêmes : la piété est l’ennemie de la jeunesse. Lorsque cette parole mauvaise
arrive à vos oreilles, lorsque cette basse
pensée monte de votre cœur, répondez
comme le Christ au désert : « Arrière
de moi, Satan ! » C’est une perfidie et
un mensonge. Quoi ! pour être jeune...
il faudrait voiler, il faudrait supprimer
le ciel au-dessus de vos têtes ! Plus de
prières, plus de cultes, plus de foi au
Père qui est dans les deux, plus d’amour pour le Sauveur qui vous a aimés jusqu’à la mort et qui marche devant vous pour vous conduire à l’idéal!
C’est-à-dire plus d’horizon, plus d’infini,
plus d’au-delà ! Le terre à terre, les
petits devoirs et les petits intérêts de
l’existence quotidienne, c’est avec cela
que vous devriez former votre vie, avec
cela que vous devriez remplir votre
âme ! Passer comme un troupeau, les
yeux fixés à terre, et renier le reste,
s’écriait le poète, est-ce donc être ? Non,
c’est cesser d’être homme ? J’ajoute
sans craindre de me tromper et avec
plus de vérité encore s’il est possible :
c’est cesser d’être jeune. Une jeunesse
sans Dieu, ce ne sera jamais qu’une
aurore sans rosée ! »
Il termine son éloquent discours en
remarquant que les drapeaux des 25
nations différentes, réprésentées à la
Conférence, sont réunis sous un même
drapeau : la croix du Christ.
Puis, apres le culte, M. Hall, pasteur
arglais, president de la Conférence de
Christiania, prend la parole successivement en norvégien, en français, en
anglais et en allemand, prononçant, sans
se répéter, son discours dans les quatre
langues. Cinquante ans, dit-il, se sont
écoulés depuis la fondation de notre
Alliance. De grands changements s’y
sont pourtant opérés ; il était à la conférence de Christiania, et il remercie
Dieu d’avoir permis cette nouvelle rencontre a Paris avec des amis, des frères.
Et après avoir exprimé ses vœux à la
Conférence, il conclut : « Lorsque nous
nous séparons, nous, les amis de Dieu,
c’est toujours avec l’espoir de nous revoir ».
Ces paroles du vénérable orateur sont
accueillies par de longs applaudissements.
Le bureau de la Conférence est ensuite élu : présidents d’honneur, Messieurs
Caspari, président du Comité National
français ; sir Georges Williams, fondateur des Unions ; et le prince Oscar
Bernadette de Suède ; président de là
Conférence, M, le comte Jacques de
Pourtalès, président de l’U. C. de Paris ;
et vice-présidents le comte Bernstorff,
lord Kinnaird et M. Sarrazin-Warnery.
M. de Pourtalès remercie de l’honneur
qui lui est fait ; il parle de la solidarité
unioniste, et dit cette belle parole :
« Nous sommes de nationalités différentes et chacun aime sa patrie ; mais
nous sommes tous attachés à la patrie
céleste, avec un même signe de ralliement : la croix ». Il demande que la
Conférence travaille à ce qui est l’œuvre par excellence des U. C. : l’évangélisation des jeunes gens par les jeunes
gens.
M. Caspari dit que les U. C., autrefois regardées avec une certaine méfiance, sont maintenant considérées comme un puissant appui des Eglises; les
réunions comme celle-ci, dit-il, constituent un pas vers la paix, car elles
sont un groupement fraternel sous l’égide de Christ.
M. Sarrazin-Warnery, vice-président
du C. I., présente, sous une forme très
précise et très claire, le rapport de ce
Comité, en commençant pour payer un
juste hommage de regrets à M. le pasteur Ed, Barde, son président. Il énumère ensuite les décisions que le Comité
avait à réaliser, les difficultés qu’il a
rencontrées, le travail qu’il a accompli.
Il énumère les visites qu’il a organisées
dans les Unions, la part qu’il a prise
aux réunions ayant un caractère national, l’utile publicité qu’il a organisée
au moyen de ses périodiques, et les
appels auxquels il n’a pu répondre,
faute de ressources.
MM. Fermaud et Phildius, secrétaires
généraux, font aussi leurs communications et parlent de l’œuvre utile que
poursuivent M. 'Horner en Portugal et
M. Grausclaude en Italie. Le Comité a
fait visiter 240 localités et 45 unions
nouvelles ont été fondées ainsi depuis
la dernière conférence.
S. A. R. le prince Osetur Bernadette
apporte la proposition du Comité central au sujet d’une déclaration jubilaire,
qui, rappelant le programme initial des
U. C. présenté à la Conférence de 1885,
le réaffirme solennellement et le fait
sien. La proposition est acceptée à l’unanimité, et un chant d’enthousiasme
et de foi se fait entendre.
Cette déclaration est très importante,
mais comme elle est un peu longue et
que je ne veux pas prolonger trop
cette lettre, je me réserve de vous la
transcrire pour un autre moment plus
propice.
M. le pasteur Petavel-Olliff rend hommage au développement des U. C. depuis 50 ans ; il est un des cinq derniers survivants contemporains de la
fondation de l’Alliance, avec MM. Renevier. Et. Quénot, Ch. Byse et Beck ;
il adresse a la Conférence ses émouvantes salutations.
Cette première séance qui nous prend
toute l’après-midi du premier jour se
termine vers 7 1)2 h. par une prière
de M. Mott.
{A suivre). V. M.
C if ^ O ]VU Q IJ 15
Collège. — Nous avons le plaisir
d’annoncer que deux des trois subsides
ou bourses d’étude destinés à des étudiants de l’arrondissement de Fignerol
(et administrés par la province de Turin)
ont été accordés à deux élèves de notre
Collège, M. Emmanuel Griset eUM.llé
Jeanne Maggiore, Le concours à eu
lieu sur la base des résultats des examens de ¡^licence gymnasiale. Chaque
bourse est de 450 fr. par an et pour
la durée de trois ans. C’est un bel encouragement pour ceux qui les ont
obtenues et, nous l’espérons, un stimulant pour les élèves des classes inférieures, à travailler avec ardeur.
La Tour. — La réunion de dimanche soir à S.te Marguerite a été consacrée à l’Evangélisation. M. le professeur Falchi a donné des nouveUSs
intéressantes sur divers champs de mission, particulièrement des Abruzzes : î
Borrello, Castel del Giudice, Sant’Angelo del Pesco, Salle, où l’œuvre, après '
avoir rencontré de fortes oppositions, '
promet de bons résultats. L’ancien Gaydou a parlé ensuite de l’œuvre qu’il
accomplit chaque hiver depuis quelques
années dans la province de Cuneo.
Villar. — Examens de compimento et
de proscioglimento.
Ces examens ont eu lieu dans là grande école vendredi et samedi, 5 et
6 courant, présidés par M. A. Rivoîr, ,
instituteur à la Tour. En voici les résultats . Des 2 O élèves réguliers de i
l’école communale présents aux examens, 18 ont été prosciolti ; des 4 venant de l’école catholique 2 ; et i candidat, qui depuis un an ne fréquentait
plus l’école, aura quelque branche à refaire, ainsi que les autres quatre non
prosciolti.
Ce résultat nous paraît très satisfaisant et nous laisse espérer que le nombre des électeurs ira toujours en augmentant en proportion du nombre dèé^l
certificats qui se délivrent chaque année.
Bobi. — Une jolie Fête.
«Soyez dans la joie avec ceux qüî
sont dans la joie ». Eh bien oui, l’ofl
était dans la joie aujourd’hui dans le
tranquille presbytère de Bobi : joie un
peu mélangée par le sentiment d’une
séparation imminente ; mais joie quand
même et de bon aloi, car Jésus était
de la fete. Nous voulons parler de là
bénédiction du mariage de M.lle Hélène
Gardiol avec M. William Burke venu
de la Nouvelle Zélande pour trouver
dans nos Vallées la compagne que Dieu
lui avait préparée.
C’était une fête pour la paroisse entière et nous n’avons pas été étonnés
de voir un nombreux auditoire remplir
les bancs de l’église. Au sortir de la '
maison le cortège nuptial fut arrêté par
trois enfants qui lui barraient le chemin, et dont l’un, un petit bonhomme
qui pouvait avoir 8-10 ans, récita avec
beaucoup de « brio » une jolie poésie ^
en langue italienne souhaitant aux époux
« eterna felicità ».
Nous ne parlerons pas du mariage ®
civil, partout le même. La cérémonie
religieuse fut particulièrement touchante.
Les jeunes filles de l’Union Chrétienne
(toutes en coiffe blanche) l’ont ouverte ¡j
par un chant qui commence par ces
mots: «Ma grâce te suffit». Après la a
partie liturgique M. Gardiol adressa à
ses enfants une courte et touchante allocution sur ces mots: «Reste avec
nous » adressés au Maître par les disciples d’Emaüs. Un autre chant «Jésus
soit avec vous», dont les paroles avaient
ete adaptées pour la circonstance, a
clos la cérémonie.
Au sortir de l’église il y eut la « barrera traditionnelle », où les bouquets de
violettes de montagne se mêlaient agréablement aux bonbons. Avant de ren-
3
- w —
"H«-.-.,
é trer à la maison les époux furent encore
§ arrêtés par une quantité de gens surtout des pauvres qui ne voulaient pas
les laisser partir sans leur avoir serré
la main. C’était touchant, et cela disait
bien des choses.
La fête de famille qui suivit fut douce
^t bonne : peu de toasts mais empreints
d’une affection sincère. De nombreuses
lettres, cartes et télégrammes augmenÿ talent le nombre des amis qui entou^ raient les chers époux et leurs parents.
iAS As heures il fallut se séparer après
avoir chanté un cantique de départ et
imploré la bénédiction de Dieu sur ceux
qui partaient. Et nous aussi nous di
t
rons ; « Que Dieu les garde ; mais qu’il
-- se tienne bien près de ceux qui restent».
Torre PelUcej le 10 Mai 1905,
X. X.
Pignerol 6. 5. 905.
Jeudi soir, 4 c., malgré la pluie, un
public assez nombreux, en partie caIfl tholique, se pressait dans une des salles
du Temple vaudois, attiré par une conférence de l’aimable M.e Nelly Malan
de Turin, vaillamment assistée par notre ami M. H. Peyrot. Conférence très
élaborée et instructive, accompagnée de
nombreuses projections lumineuses très
bien réussies, illustrant les principaux
monuments de l’ancienne Egypte. Une
.. petite loterie et un buffet ont agréablement clos la soirée. Nos chauds remercîments à M.e M. et à M. P., à la
Société des jeunes filles qui a initié la
chose, aux jeunes amis des deux sexes
qui l’ont secondée avec zèle. L’encaisse
est destiné au lit de l’Union de J. F.
au profit du Refuge Charles-Albert de
S, Jean. un ami.
Massel. — Les anciens élèves et les
amis de M. Jacob Tron, régent émérite, qui a desservi pendant de nomj breuses années cette paroisse, ont décidé de lui témoigner — un peu tardivement il est vrai — leur reconnaissance par un banquet, dimanche 21
courant, au Robers.
Nous regrettons que, à cause des
travaux champêtres, il n’ait pas ete
possible d’avoir cette fête un jour sur
semaine pour avoir l’intervention de
' quelques-uns des nombreux pasteurs
anciens élèves de M, Tron.
Jusqu’ici le nombre de ceux qui ont
adhéré est de 80 environ.
S’adresser pour les adhésions a M,
Tron César au Robers.
MoMelte et laits divers
Le jour de Pâques, la jeune église
vaudoise de Pacllino a eu la joie d’admettre 14 nouveaux communiants, tous
sortis du papisme. Cinquante personnes
participèrent à la Sainte Cène. L’evangéliste M. Trobia a commencé une
œuvre parmi les paysans de CanicattiniBagni.
— Dans son rapport annuel, la Société de S. Jérôme pour la diffusion
des Saintes Ecritures publie d’avoir
distribué 300.000 exemplaires des Evangiles et Actes, dont 28.000 Evangiles
de S. Matthied.' Mais combien de ces
milliers d’exemplaires ne demeurent-ils
pas enfouis dans les magasips des libraires catholiques, puisqu’aux demandes on répond souvent par une fin de
non-recevoir ?
— L’Eglise Méthodiste Episcopale a
placé M. Auguste Lenzi, naguère pasteur de l’Eglise Libre, à Marseille
pour travailler à l’évangélisation des
très nombreux Italiens qui travaillent
dans cette grande ville.
-— L’intérêt suscité dans les pays du
Nord par MM. Bertrand et L. Jalla
en faveur de la mission du Zambèze
promet d’être durable. La Zambézia de
Copenhague prend à tâche de préparer
pour cette mission un jeune marin qui
a offert ses services. A Berlin, des amis
se chargent de l’éducation d’une jeune
fille dans ce même but.
— M. Pascal au cours de sa tournée
dans l’Ardèche, a pris part à la fête
missionnaire de Lamastre, dans laquelle
M. le pasteur Samuel Galley a fait ses
adieux avant de partir pour le Congo
comme missionnaire.
— Dans le Journal des Missions de
mai, MM. Ad. Jalla et Coïsson donneront des détails très intéressants sur la
marche de leur œuvre et sur les changements que la civilisation apporte dans
le pays.
— Une mission américaine travaille
aussi avec fruit à Baïloundou, dans le
Rengúela, possession portugaise qui
confine à l’est avec le pays des Barotsi.
L’élément indigène est déjà entré activement dans l’œuvre d’évangélisation
de leur propre tribu.
— À l’occasion des fêtes de Pâques,
le czar, a enfin accordé une certaine
liberté religieuse en Russie. Il sera
désormais permis de sortir de l’église
orthodoxe. Les Vieux-Croyants et d’autres sectaires pourront avoir leur culte
public. Le souverain pourra autoriser
la réouverte des oratoires des stundistes.
[Le fera-t-il ?]. Les mahométans pourront ouvrir des écoles. En revanche,
rien n’est innové en faveur des juifs.
Les personnes condamnées pour délits
religieux verront leurs peines diminuées
ou entièrement levées.
— I.e Conseil fédéral suisse a interdit la résidence à deux congrégations
françaises, qui s’étaient établies à Gerso
et Lugano (Tessin).
— La Chambre belge a voté une loi
interdisant la fabrication, la vente et le
transport de l’absinthc.
Va paraître :
Perchè mi occupo delle quistioni
sociali. — Alcune pagine di T. Fallot.
Trad. di Giovanni E. Melile, con una,
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L’Illustré de la Famille.
Sommaire du N. du 7 Mai.
Le climat saharien, Paul Jaccard. —
Propos d’un passant, Pierre de Gravelongue — Débutant, nouvelle, Louis
Gastine. — Les artistes suisses à la
Société des Beaux-Arts, Louise GeorgesRenard. — Charrié Bois-Vert, nouvelle
saintongeaise (ili.), Santone Paludis. —
Notre carnet de route.. Voyage autour
du monde (ill.)> M. et M.me G. de B.
— Vie pratique: Mon jardin. Hortensia.
— Nos gravures : Dans le Sahara. —
Chronique politique, E.-J. L. etc., etc.
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XV-490, con 3 carte geografiche. —
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Doti. Emilio Mariani. Piccola enciclopedia amministrativa. Manuale teorico-pratico per le amministrazioni comunali
provinciali e delle Opere Pie. — Un voi.
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Dott. Cesare Manicardi. Conservazione dei prodotti agrari. — Un voi.
di pag. XV-220. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1905. — L. 2,50.
Dr. Giovanni Franceschini. Manuale
delle Malattie Sessuali. — Un voi.
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Scritti di diritto romano, di diritto moderno e di storia del diritto, pubblicati
in onore di Vittorio Scialoja nel XXV
anniversario del suo insegnamento. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1905. —
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Revue Politique
Il y a quelques semaines, M. Portis a,
dans son discours-programme, affirmé la
nécessité d’affecter de nouveaux fonds à
la défense nationale, avec la réserve formelle de proportionner les frais aux
ressources du budget. C’était reconnaître
que l’armée et la flotte ne sont pas ce
qu’on souhaiterait qu’elles fussent, et
c’était rassurer en même temps ceux à
qui la solidité du budget tient à cœur.
Mais les intentions du Gouvernement à
cet égard étaient susceptibles de différentes interprétations, aussi le sénateur
Bava Beccaris a-t-il jugé à propos de
saisir le Sénat d’une interpellations relative à la défense du territoire et à l’organisation de l’armée. Le général-sénateur
croit, et la plupart de nos officiers supérieurs croient avec lui, que notre frontière du côté de l’Autriche est trop
imparfaitement défendue, et que le système de réduire l’effectif des compagnies
pendant plusieurs mois de l’année pour
des raisons d’économie, est mauvais. Il
demande donc au Gouvernement quel
est son avis sur ces deux questions de
capitale importance. Le ministre de la
guerre lui répond que la frontière orientale n’est pas si mal gardée qu’on veut
bien le croire et que, à partir de cette
année, l’effectif des compagnies demeurera
intact, vu qu’on anticipera de trois mois
l’appel des conscrits sous les armes. Le
président du Conseils laisse de côté la
question technique et se borne à affirmer
à nouveau qu’on ne fera pour l’armée et
la flotte que les sacrifices compatibles
avec l’état de nos finances, c’est à dire
qu’on aura égard à l’équilibre du budget
On sait maintenant à quoi s’en tenir
et il ne sera plus permis désormais de
parler des centaines de millions que les
militaristes se prépareraient à soutirer
aux contribuables !
La section d’accusation ayant achevé
l’instruction du procès Nasi-Lombardo,
propose de renvoyer les accuses aux
assises pour faux et péculat. Parions que
le premier des deux sera a peu près
totalement absous !
— A la suite de l’attitude toujours
plus menaçante des insurgés candiotes
qui ont commis des désordres graves a
La Canée même, notre Gouvernement a
ordonné aux croiseurs Sardaigne et Bausán de se rendre aussitôt dans les eaux
de la Crète pour être prêts à tout événement. Voilà encore un sacrifice que
nous sommes appelés à faire en notre
qualité de grande puissance.
— On n’a pas oublié que le Japon
s’était plaint de ce que la France avait
violé la neutralité en permettant à la
flotte russe de se refournir dans le port
indo-chinois de Camranh. La France s’était excusée de son mieux et l’affaire
n’ avait pas eu d’autres suites. Mais,
voilà que le Japon, probablement poussé
par l’Angleterre, son alliée, vient de faire
parvenir au gouvernement français par
le canal de son ambassadeur, une protestation «énergique où. les accusations
sont précisées et où on affirme que sans
l’aide de la France la flotte de Roiestvensky n’aurait plus été en mesure de
poursuivre sa route. M. Delcassé répond
en contestant le bien-fondé des accusations et en s’engageant à faire respecter
la neutralité à l’avenir. La presse anglaise affecte une vive indignation vis à
vis de la France, et ceux qui ont le
talent de grossir les choses, parlent déjà
d’une intervention de l’Angleterre pour
mettre la République à la raison. Nous
croyons qu’on n’ira pas si loin et que si
la France s’est, par le passé, rendue
coupable de violation de neutralité, elle
va être moins généreuse en faveur de
son alliée à l’avenir.
— Quoiqu’on n’ait pas, ou qu’on affecte
à S.t Pétersbourg de ne pas avoir, de
nouvelles de la flotte de Roiestvensky,
on a des raisons de croire qu’elle est
actuellement réunie à l’autre flotte russe.
De l’avis de bien des gens, la prochaine
bataille navale qui doit être imminente
aura lieu dans les eaux du Japon — Par
le rappel tout récent de Kouropatkine,
irrévocable, cette fois, la Russie aura fait
maison neuve dans son état-major général
de terre et de mer sur le théâtre de la
guerre. Aussi les Russes reprennent-ils
courage comme il faut et sont-ils remplis
de confiance dans leurs nouveaux chefs,
non encore compromis par des défaites.
Deux formidables armées de 800.000 h.
chacune vont dans quelques jours se
disputer la victoire dans les plaines de
la Mandchourie.
Un massacre de Juifs, rappelant celui
de Kiscineff de 1903, a eu lieu récemment dans une petite ville de la Volinie
(Russie occidentale). Il s’agirait d’environ
300 victimes.
— Après avoir tenu en échec pendant
des mois les troupes régulières turques,
une bande d’insurgés du Jémen (Arabie
occidentale) s’est emparée de la capitale
de la région, Sana. Yoilà un terrible coup
pour la Turquie dont le prestige dans
ses possessions arabes était déjà suffisamment compromis.
______________________ .1- C
Ab. payés et non quittancés.
1905 : Th. Matthieu, Guastalla ; Ch. Beckwith,
La Tour; Veuve Brochet, La Tour; BarolinCaïrus, San Gustavo (1903-04-05); Michel Tourn,
Col. Alejandra (1904-05).
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est mentionné dans cette rubrique. Ceux qui n’y
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