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M. B. Uger, pasteur
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Quaraute'd£tu«.ièiue anuéu.
16 Février 1907.
N. 7.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
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SOMMAIRE :
Le Docteur Geymonat — Ephémérides
vaudoises — Le souvenir des ancêtres
— Pratiques idolâtres — Chronique
— Mrs Henry Hus.sey — Nouvelles
et faits divers — Livres et Revues —
Revue politique — En feuilleton : La
notion de l’église d’après le N. Testament.
Le Docteur Deymonat
Les nombreux amis, les di.-^dples et
les admirateurs de ce vénéré doyen du
corps pastoral vaudois apprendront avec
plus de regret et d’émotion que de surprise, que le Seigneur l’a rappelé à
Lui, samedi g courant à 6 heures du
matin. Mais ils seront heureux d’apprendre que sa fin a été le beau couchant d’une belle et longue journée, et
que sa prière de n’avoir pas une Ion
gue et douloureuse infirmité, qui le mît
à charge à ceux qui l’entouraient de
leur affection et de leurs soins, fut pleinement exaucée. Nous avons eu le privilège de le voir encore quelques jours
avant sa mort. Il nous parut bien pâle
et affaibli, mais il se tenait encore debout, avait des idées parfaitement claires et surtout son cœur plus que jamais
débordant d’amour et de foi. Nous n’aurions jamais cru que le baiser si affectueux qu’il nous donna au moment de
la séparation, serait le dernier que nous
recevrions de notre cher vieux maître.
Il ne s’alita définitivement que le
mercredi soir et ceux qui l’aidèrent à
se coucher crurent s’apercevoir que le
côté gauche était devenu inerte. Il ne
se leva plus, mais tomba dans un état
tranquille et sans souffrances, qui ne
semblait pas offrir de danger immédiat.
De temps en temps il disait quelques
mots, récitait un passage de la Bible,
demandait une prière. Les dernières
paroles qu’il prononça furent: Jésus nous
a été fait sagesse, justice, sanctification et
rédemption. « Il a cité tout cela pour
moi », ajouta-t-il encore avec l’accent
de la foi.
Les derniers temps de sa vie, bien
qu’il ne pût plus prêcher et depuis quelques moi^'même sortir des deux petites pièces où le confinait sa .santé précaire, et qu’il nous disait « remplies de
la présence de Dieu », ont été en édi
fication à tous ceux qui ont eu le pri
vilège de l’approcher. On sentait en lui,
on lisait sur son visage le chrétien mûrissant pour le ciel. La foi et l’amour
éclataient dans toute sa conversation.
Il regardait le passé avec humilité et
reconnaissance et l’avenir avec une foi
sereine et enfantine, vivant dan.s l’iiitinte et continuelle communion de son
Sauveur et de son Dieu ; jouissant de
la plus petite marque d’affectiou, recevant avec un bon sourire et un affectueux serrement de mains, vieux et
jeunes et même petits enfants. C’était
un vieillard heureux, un racheté qui
vivait dès ici-bas dans la cité céleste.
*
* *
Il faudrait un volume (et nous espérons que qui lque plume mieux taillée que la tiôtre le donnera bientôt à
notre Eglise) pour raconter cette longue
et infatigable carrière. Nous n’en donnerons ici que quelques dates.
Né au Villar le 25 Décembre 1827,
il était donc entré depuis quelques semaines seulement dans sa quatre-vingtième année lorsque le Seigneur le
rappela à Lui. Il aimait à raconter que
ses premières impressions religieuses
furent produites eu lui par un cffrétien
anglais qui visita les Vallée.s, lorsqu’il
était encore j- une ga.çoii. Il fut élève
du collège de La Tour, puis de l'Oratoire de Genève, où le vénérable et
pieux Gaussen exerça sur lui une influence profonde et lui inspira ce respect et cet attachement profond à la
Sainte Ecriture, qui ont toujours caractérisé son enseignement et sa prédication. Plus tard il fut à Berlin élève
de Néander et d’autres théologiens éminents.
Après les révolutions de 1848, il se
forma à Genève un Comité pour 1’ évangélisation et en 1849 jeune Paul
Geymonat, maigre et petit comme l’autre Paul, dont l'aspect était loin d’être
imposant, eut l’audace de s’offrir pour
aller prêcher l’Evangile à Rome. Son
offre fut acceptée. Il partit et arriva à
Civitavecchia. Mais là il trouva sa route
barrée par les troupes du général
Oudiiiot, et après la chute de la République romaine il s’en vint à Florence,
mais ne s’y arrêta que peu de temps.
Il retourna en Piémont, et la Table le
renvoya à Florence pour y piêcher
l’Evangile avec le pasteur B. Malan.
Tout le monde sait comment finit ce
second séjour dans notre ville. Arrêté
un soir pendant qu’ il exhortait quelques frère-^ à prêcher sur les toits ce
qu’on k-ur aurait confié à l’oreille, enfermé dans l’anckmne prison duBargello,
il aurait prob,iblemenl subi le sort des
Madiai, ->’il avau été sujet du grand duc.
L’ambassad' ur Sarde le réclama, et
obtint sa libération, en mê>ne temps
que son exil de la Toscane. Il fut conduit à pied, les menottes aux main.s,
d’une pri.son à l'autre, ju.squ’à la Spezia,
a la frontière de.s Etats Sardes, où on
le laissa sans le sou, de sorte que ce
fut par la générosité d’un conducteur
de diligence qu’il put arriver à Gênes,
où des amis pourvurent à ses b soins.
Il fut ensuite évangéliste à Turin
d’abord puis à Gènes, et finalement en
185 s nommé professeur avec le Dr J.-P.
Revîl, de l’Ecole de Théologie nouvellement fondée à la Tour et de laquelle il fut le fidèle et savant professeur» jusqu’en igoi, c’est-à-dire pour
46 ans.
(à suivre).
ËfHËMtBlMS VâOlMISES
12 Février*
La Bible d'Olivétan
« Des Alpes, ce douzième de Février
1535 telle est la date de la préface
de la Bible d’Olivétan. C’est la version
française faite par le cousin de Calvin,
Pierre Robert dit Olivétan, aux Vallées
Vaudoi.ses et imprimée aux frais des
Vaudois par Pierre de Vingle dit Pirot
Picard à Serrières (Neuchâtel) le 4
Juin 1535.
Cette publication avait été décidée
le 12 Septembre 1532 dans le Synode
de Chanforan (Angrogne) auquel, sur
l’invitation de nos pères, prirent part
aussi trois Réformateurs de la Suisse,
précurseurs de Calvin : Farei, Saunier
et Olivétan.
Comme il n’y avait alors aux Vallées
que quelques exemplaires manuscrits
d’une très ancienne version, on décida
de publier une Bible nouvelle «repurgée
selon les langues hébraïque et grecque
en langage français » et on en chargea
Olivétan qui était fort versé dans ces
langues anciennes. Deux Barbes, Martin
Gonin et Guido, furent envoyés tôt
après pour s’entendre avec les trois
réformateurs rapatriés au sujet de cette
entreprise ; et ils en revinrent à la fin
d’Octobre ramenant avec eux Olivétan
et Saunier.
Ce dernier écrivit à Farei le 5 Novembre que les Vaudois les avaient
reçus avec une grande joie ; et il ajoute :
« Nous instruisons les Barbes et le
peuple dans des réunions auxquelles
on accourt de très loin, mais nous ne
les tenons pas ouvertement à cause des
opposants ». Olivétan resta aux Vallées
y établis.sant des écoles et travaillant
à sa traduction ; mais Saunier allait et
venait des Vallées en France et en
SuLse. Il écrit le 23 Septembre 1533
à Farei, de Morans en Dauphiné, qu’il
a assisté au Synode de Praly le 15
Août de cette année et que les Vaudois
qui ont déjà déboursé l’argent (ils donnèrent en tout 1500 écus d’or) se plaignent de ce qu’on n’a pas commencé
la publication ; il cite particulièrement
deux Barbes : Louis le Vieux, modérateur, et Estève. Enfin l’on se mit à
l’œuvre l’année suivante, Olivétan envoyant sa traduction par fragments
depuis les Vallées jusqu’au 12 février
1535 date à laquelle il put envoyer la
fin et la préface.
Ses amis Bonaventure Despériers et
Mathieu Malingre de Neuchâtel corrigeaient les épreuves et Olivétan vint
les rejoindre peu avant la fin de l’impression. L’on sait qu’il fut ensuite
avec Calvin professeur au Collège de
Genève et qu’étant retourné en Italie
il y mourut en 1538.
Le savant critique Reuss dit de son
œuvre: «Je n’hésite pas à déclarer que
l’Ancien Testament d’Olivétan est, non
seulement une œuvre d’érudition et de
mérite, mais un véritable chef-d’ œuvre ». C’est une version du texte hébreu ;
tandis que le Nouveau Testament est
seulement une version de la Vulgate.
Cette Bible d’Olivétan eut une cinquantaine d’éditions avant la fin du
siècle où elle parut'; et M. Douen (Encyclopédie Lichtenberger, article Olivétan)
n’hésite pas à dire. « La Bible d’Olivétan
est un présent d’inestimable valeur que
les Vaudois ont fait à l’Eglise Réformée ; elle a rendu au protestantisme
de langue française les mêmes services
que celle de Luther rendit aux églises
d’Allemagne ».
Teofilo Gay.
I0 souvenir des ancêtres
J’ai suivi sur les bords de la pente escarpée
Les sentiers où jadis, par l’audace emportée,
Fuyait de nos aïeux la cohorte sans peur.
Assis sur un rocher, enivré des senteurs
Des fleurs de génépi, j’ai rêvé, immobile,
A l’époque lointaine où la vie difficile
Et les nombreux périls faisaient de nos vaudois
De courageux chrétiens, hardis dans les combats
Généreux dans la paix. Devant ma vue surprise.
Je revoyais passer au doux son de la brise
Un cortège aérien de nos anciens héros.
Ils avaient dans les yeux une lueur d’en haut
Un sourire enchauteur, un pur regard de l’âme.
Puis leurs yeux tout à coup reflétaient une flamme,
Leur figure assumait un aspect sombre et fier,
Et j’entendais le choc de sinistres batailles.
Le bruit d’un camp guerrier que des soldats as
[ saillent,
Des sons de cors lointains et des coups de canon.
Tout s'^mblait vivifier, an fond du vert vallon,
(Et l’éclat du torrent, des ruisseaux le murmure,
Et tous les mystérieux soupirs de la nature)
Ma sublime vision. Je sentais dans mon cœur
Un grand frémissement, une nouvelle ardeur.
Il semblait que l’élan des esprits des ancêtres
Pénétrât dans mon âme en me faisant renaître.
Quand je fus réveillé de l’étrange vision.
Les esprits n’étaient plus et le gracieux vallon
Elevait vers les deux de ses eaux le murmure ;
Témoin de liberté de paix et de joies pures
Oublieux du passé et brillant au soleil.
GIOVANNINO TRON-
2
Pratiques idolâtres
Un colporteur de M. Dardier de Genève raconte ce qui suit ;
L’hiver dernier, quelques maisons catholiques du Quartier du nouveau monde
m’ont été ouvertes pour y tenir des
réunions d’Evangélisation. Le Seigneur
nous a bénis en amenant quelques-unes
de ces familles à la connaissance et à
l’acceptation du salut par grâce. Une
dame que j’ai visitée cette semaine me
disait : Lorsque je vous ai acheté le
N. Testament, et que j’ai été vous entendre, mon cœur fut touché par quelques paroles de l’Evangile, et je compris combien j’étais ignorante et idolâtre. Je me mis à examiner ma religion
à la lumière de l’Evangile, je compris
que ce que je croyais et pratiquais était
contraire à la parole de Dieu. Je cessai
alors d’aller à la messe, et de me confesser à l’oreille du prêtre, comme je
le faisais régulièrement tous les mois,
et je fis savoir au curé de ma paroisse
qu’il ne devait plus désormais me compter au nombre de ses paroisiennes. Aujourd’hui je suis toute changée ; je sens
que Jésus m’a sauvée ; je lui ai donné
mon cœur et je lui appartiens, voulant
vivre et mourir à son service. Puis,
elle ajouta: «J’ai chez moi des objets
de piété dont je voudrais me débarrasser, mais je ne veux pas les donner à
des catholiques qui ne manqueraient
pas d’èn faire usage, Dites-moi Monsieur ce que je dois en faire. Craignant
que cette amie n’eût pas le courage de
détruire ces choses elle-même, je répondis : donnez-les moi, je les ajouterai
à ma collection, ils seront autant de
trophées pris à l’ennemi de Jésus-Christ.
Elle alla chercher un scapulaire, large
comme la main, contenant dans l’un
des pendants un sacré cœur de Jésus,
et dans l’autre une vierge. Et dire, ajoute
la dame, que je portais constamment
cela sur moi, afin d’éloigner les mauvais esprits !
Puis elle me remit 4 médailles en
cuivre qu’elle portait toujours sur elle,
afin de gagner des indulgences. Voici
ces médailles : ange gardien, 30 jours
d’indulgence, souvenir d’une mission à
Dénain, par les Pères Redemptoristes,
1899--50 jours d’indulgence. Sainte Bénédicte, 90 jours d’indulgence. Notre
Dame de Lourdes, 100 jours. Je croyais
9)
La notion de l’Eglise
d’après le N. Testaient
[suite)
II
Les diiFérentes images sous lesquelles les Epîtres représentent
l’Eglise et les membres des Eglises.
Après avoir vu comment s’expriment
les écrivains sacrés en parlant des Eglises et des membres de l’Eglise, voyons
quelques-unes des images dont ils se
servent pour désigner l’Eglise et les
membres des Eglises.
I. L’Eglise est appelée dans l’Ecriture:
a) Le Champ de Dieu, c’est-à-dire
sa propriété qu’il cultive avec un soin
particulier. St. Paul avait fondé l’Eglise
de Corinthe, qu’Apollos avait ensuite
contribué à faire avancer dans la vie
chrétienne ; mais comme dans la nature toute vie et toute croissance viennent de Dieu, sans lequel l’homme planterait et arroserait en vain, de même
dans le règne de la grâce, l’œuvre de
1 homme disparaît en présence de l’œuvre de Dieu.
5i "
ainsi gagner 270 jours d’indulgence,
chaque jour de ma vie, mais l’Evangile
m’a maintenant enlevé ces illusions.
Voici un crucifix, monté sur du bois
d’ébène, devant lequel je me signais
50 fois par jour, afin de chasser le démon. Voici encore deux images, l’une
de S.te Barbe, l’autre, de notre Dame
de bon secours, que je vous remets aussi.
Je les ai obtenues des Pères Redemptoristes en Novembre 1899. Mais ce n’est
pas tout, j’ai une autre chose à vous
donner, mais c’est si pesant que je ne
sais si vous pourrez vous en charger,
ce n’est pas facile à transporter sur la
bicyclette. — Montrez toujours, dis-je,
nous verrons». Cette dame alla dans sa
chambre et en revint portant avec peine,
un Saint Antoine de Pudoue, statue en
bois longue de 50 à 60 centimètres.
C est presque un colosse. Devant cette
idole je m’agenouillais 4 fois par jour
pour prier, mais maintenant le Seigneur
Jésus a changé mon cœur, et je le prie
lui seul, et je suis plus heureuse. Mais
comment ferez-vous pour l’emporter ?
— Je me procurai une corde, avec laquelle j’attachai S. Antoine par le cou
et par les pieds, et enfilant la corde
au-dessus de la tête, et sous le bras
droit, voilà S. Antoine sur mon dos,
et je montai à bicyclette, aux éclats de
rire de ceux que je rencontrais. D. T.
C H îi O JV 1 ü I 1i
b) Elle est la maison de Dieu. Il a
élu son domicile au milieu d’elle, réalisant en elle ce dont le temple de Jérusalem offrait le symbole. Le peuple
de Dieu est son temple vivant sur la
terre.
c) Elle est la famille de Dieu, comme
telle elle est assurée des soins et de
la tendre sollicitude de Celui qui l’a
fondée, et qui a nuit et jour l’œil ouvert sur elle, sur chacun de ceux qui
la composent.
d) Elle est le temple de Dieu.'JLe
lemple est un lieu saint. Jérusalem
possédait seule entre toutes les villes
de la Terre Sainte, un temple qui était
l’emblème de l’habitation de Dieu au
milieu de son peuple. L’Eglise est cet
édifice saint fait non de matériaux
comme l’or, l’argent ou la pierre, mais
d’âmes vivantes, réunies ensemble par
le divin architecte, Jésus, et comme il
est.saint, elles sont appelées à la sainteté.
e) Elle est Vassemblée des premiers-nés
dont les noms sont écrits dans le livre
de vie. Choisis de Dieu par une vocation sainte, ils forment ce peuple de
tout pays, de toute langue et de toute
Commémoration de M. le prof.
Geymonat. A peine la triste nouvelle
de la mort du doct. Geymonat fut-elle
parvenue à la Tour dans la matinée de
dimanche, on éprouva le besoin de
rendre publiquement hommage à la
mémoire vénérée de ce chrétien d’élite.
Et la commémoration eut lieu le soir
même dans la grande salle de 1’ Ecole
Normale, beaucoup trop petite pour la
circonstance.
Après la lecture de quelques portions
de l’Ecriture, M. Romano adresse à
Dieu une prière. M. C.-A. Tron, qui
préside la nombreuse assemblée, nous
retrace ensuite à grands traits la biographie de M. Geymonat en s’arrêtant
surtout sur sa longue carrière d’évangéliste. M. le modérateur J.-P. Pons prend
à son tour la parole pour nous entretenir du professeur érudit, consciencieux,
zélé qui a su exercer une si bienfai
sante influence sur des centaines d’étudiants au cours de sa carrière professorale d’une quarantaine d’années.
M. le prof. Ribet directeur du Collège s’applique à mettre en relief les
qualités éminentes de l'homme : l’esprit
de constante charité qui inspirait toutes
ses paroles et toutes ses actions ; le
zèle incessant du chrétien sincère; l’égalité absolue de son caractère. Ce
n’est pas à dire que, pour s’être ainsi
partagé la besogne, les trois orateurs
se soient abstenus strictement de glaner
quelques épis dans le champ du voisin.
Il n’en pouvait être autrement du reste,
car la personnalité de M. Geymonat,
est telle que le professeur, l’évangéliste,
le chrétien et l’homme se complètent,
j’allais dire se fondent.
Il s’agissait de nous présenter un
modèle à imiter, de rendre hommage
au mérite rare, d’exprimer la reconnaissance de l’église de la Tour et de l’église en général envers un homme qui
l’a servie pendant plus d’un demi-siècle si fidèlement et avec tant de distinction. Et à notre modeste avis la
commémoration de dimanche soir, presque improvisée et clôturée par une
prière de M. le pasteur Jahier, a pleinement atteint son but. j. c.
Soirée récréative. Dimanche soir
a 8 heures, dans l’école de S.te Marguerite, aura lieu la traditionnelle soirée
de l’Union Chrétienne. — Le programme, attra5^ant et varié laisse espérer
un bon concours d’auditeurs. — Prix
d’entrée 25 cent.
Saint Jean. Jeudi 7 courant à 8 h.
du soir le pasteur de S.t Jean a donné
lecture, à la maison vaudoise de certains documents inédits de l’Histoire
Vaudoise qu’il a copiés récemment à !
la Bibliothèque de Berne.
Il s’agit d’abord d’un traité écrit à
S. Jean en 1560 par le pasteur Lentolo,
au moment où la persécution de Trinité
sévissait à Carignan, pour réfuter des
sophismes au moyen desquels on s’efforçait d’induire certains réformés de
Carignan réfugiés à St Jean à rentrer
chez eux moyennant une apparence
d’abjuration. La typographie Alpine de
La Tour va publier ce traité sous le
titre sofismi mondani dès qu’elle aura
obtenu 200 souscriptions à 50 centimes.
Puis il s’agit de la lettre écrite de
Pinache à Berne par les pa.steurs et
nation, aujourd’hui répandu sur la surface de la terre, mais réuni ensemble I
au jour où toutes choses seront faites
nouvelles, sous la direction du souverain Berger à qui appartient le troupeau, qui les a engendrés à la vie d’enhaut, qui connaît chaque brebis par
son nom, et les conduit toutes dans les
pâturages herbeux.
f) Elle est l’Israël de Dieu. I-raël
était le peuple de Dieu par excellence,
son plus précieux joyau entre tous les
peuples de la terre, puisque lui .seul
invoquait son nom. Tel est le nouvel
Israël, le peuple de l’alliance signée
par le sang du Saint et du Juste.
g) L’Eglise est la colonne et l'appui
de la vérité. Une colonne est destinée
à soutenir un édifice. Le temple de
Gaza, dans le pays des Philistins, reposait sur deux immenses colonnes qui
en assuraient la solidité, mais il a suffi
que Samson s’appuie fortement sur elles
pour que le temple s’écroule, et ensevelisse sous ses décombres 3000 personnes. Le chrétien doit être une colonne dans le temple de Dieu. Sans
doute J. C. est toujours le grand sou
anciens échappés du massacre des Pâques Piémontaises, trois jours après ce
massacre, le 27 Avril 1655, et d’un
Tableau des églises des Vallées de
cette même année. Et enfin c’est un
exposé des pourparlers faits en 1686
avec Victor Amédée II par les 260
(et non pas 80 seulement) Vaudois de
cette Vallée qui ne se rendirent pas à
l’ennemi, et une liste de 250 Vaudois
de cette paroisse sortis des prisons et
réfugiés en Suisse en 1687. Point n’est
besoin de dire avec quel émouvant
intérêt ces pièces ont été écoutées.
I.’Union chrétienne de jeunes gens
de Lus. S. Jean donnera D. V. une
soirée publique, samedi 16 cour., à 8
h. du soir dans la Salle Albarin, Maison
Vaudoise de S. Jean. Les billets sont
en vente chez M. Canton aux Blonats
et chez les membres de l’Union.
M. le pasteur Georges Appia invite
les Vaudois habitant Paris à passer
la soirée chez lui le dimanche 17 Février 119 bis rue N. D. des Champs, (i)
— Nice. Dimanche, 17 courant, l’Eglise Vaudoise de Nice célébrera le
cinquantenaire de la fondation et de
l’inauguration de son temple. Dans
cette maison de prière, décorée par les
soins d’un ami, M. le pasteur E. Pons
prêchera un sermon d’occasion et dans
l’après-midi M. le pasteur A. Malan
fera une conférence historique. Des invitations ont été lancées à tous les pasteurs du littoral. Il y aura de la bonne
musique. 1
NECROLOGIE
Mrs Henry Nussey
Ce n'est pas l’Eglise de Nice uniquement mais l’Eglise vaudoise tout entière que le décès de M.me Nussey met
en deuil. — Emily Nussey, née Prescott, en effet, suivait depuis 60 années,
avec un intérêt ardent, les progrès de
nos œuvres diverses. Elle contribuait,
à leur essor, très souvent, à leur développement toujours avec une générosité que rien ne pouvait lasser. En
parcourant les listes des souscripteurs,
imprimées dans nos Rapports, on trou
' ài'*
(1) A notre grand regret, cette communication
nous est parvenue trop tard pour paraître la
semaine passée.
tien de son Eglise, mais il veut appeler à être des soutiens avec lui Pierre,
Jacques et Jean appelés des colonnes
de 1 Eglise, et avec eux quiconque a
a cœur de voir s’élever l’édifice de Dieu.
Une colonne, qu’elle soit en pierre
ou en bois, sert aussi à indiquer le chemin aux voyageurs égarés. Chaque
m'-mbre de l’Eglise est appelé à être
un poteau indicateur pour ceux qui ne
connaissent pas le chtmin du salut.
André amenant Pierre à Jésus, Philippe
y conduisant Nathanaël, la Samaritaine
y conviant tous ceux de Sichar, sont
autant de colonnes, d’indicateurs de la
bonne voie.
h) L’Eglise est le corps de Christ.
Comme les divers membres du corps
sont un, et ont chacun leurs fonctions
et leur utilité, de même chacun dans
1 Eglise doit employer ses dons pour
1 avantage commun, sans s’élever audessus des autres et sans leur porter
envie.
ï) L’Eglise est appelée l'épouse de
Christ. Christ a aimé l’église, il s’est
livré pour elle à la .souffrance et à la
mort. Son but était de la sanctifier ; et
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verait sans doute son nom dans cha.cune d’elles durant l’espace d’un demisiècle. Et que de bienfaits cachés sa
main n’a-t-elle pas répandus pendant
une longue existence comme la sienne
(96 ans) !
D’origine anglaise, femme d’un pasteur anglican et très attachée elle-même
à l’Eglise Etablie du Royaume-Uni,
elle fit de la France son pays d’adoption et de l’Eglise Vaudoise son Eglise.
Elle avait visité nos Vallées plusieurs
fois, sur l’invitation pressante d’un ami,
l’amiral Packenham, et elle aimait tout
particulièrement à rappeler les séjours
qu’elle y fit « chez cet excellent et si
spirituel M. Barthélemy Tron, professeur». Le professeur Geymonat lui avait
laissé, lui aussi, le meilleur souvenir.
A propos de ses voyages aux Vallées,
il y a longtemps, Mrs Nussey se plaisait à répéter à celui qui écrit ces lignes comment elle fit la connaissance
de son père. Ce dernier était alors un
élève du professeur Tron et remporta
un prix en argent que M.rne Nussey
avait offert de décerner à celui des
jeunes étudiants qui s’acquitterait le
mieux d’un devoir très difficile.
Notre œuvre d’évangélisation en Italie
— pour laquelle elle se hâta de remettre
encore au soussigné sa contribution de
tous les ans, il y a quelques mois, en
sentant ses forces décliner — et toutes
les œuvres françaises qui se proposent
le même but que nous, en Italie, avaient
toute sa sympathie. Mais, avant tout
et par dessus tout, c’est l’Eglise Vaudoise de Nice qu’elle aimait. Elle l’appelait son enfant. Elle était le seul
membre fondateur de cette communauté
qui eût survécu. Et jusqu’au bout elle
a prié et donné pour la prospérité de
l’Eglise de la rue Gioffredo. Lorsque
déjà elle n’était plus qu’une ombre (sa
lucidité d’esprit a été parfaite jusqu’à
la fin), elle insistait auprès du jeune
pasteur, qui venait s’entretenir avec elle
dans sa langue maternelle de ce qui
lui tenait si fort à cœur, pour que l’on
ne négligeât pas de se servir dé son
nom, * ii’il pouvait encore être utile». Et
son nom paraîtra plusieurs fois encore
dans notre prochain Rapport à côté
des sommes importantes que la géné- i
rosité de cette femme presque cente- |
naire la poussait à nous donner en i
vue d’un avenir très prochain, quoique
fort éloigné pour elle qui n’appartenait
pour accomplir en elle toute son œuvre de rédemption, il l’a purifiée par
le lavage, d'eau par la parole, c’est-à-dire
en lui accordant dans le baptême le :
signe extérieur de la régénération opé- |
rée par la parole. Par là même son |
but a été atteint, il la fera paraître de- '
vant lui Eglise glorieuse par sa sainteté, ainsi qu’une épouse pure, irrépréhensible, sans tache ni rides, resplendissante de sa beauté morale, radieuse i
de perfection, et digne de lui par sa
sainteté.
2. Les membres de l’Eglise sont appelés :
a) La«race élue, choisie librement
par le Seigneur du sein des nations
par un acte de sa volonté souveraine.
è) La nation sainte, c’est-à-dire un
peuple dont tous les membres sont sanctifiés, mis à part pour le service du
Maître.
c) Un peuple acquis, au prix du sang
de la Croix, et qui par conséquent ne
s’appartient plus, mais est devenu la
propriété de Celui qui a souffert la
honte et l’ignominie pour se l’acquérir.
g!) Le sacerdoce royal, c’est-à-dire
déjà plus à la terre ! — M.me Nussey
possédait une connaissance des saints
livres à laquelle peu de personnes parviennent. Son visage austère se transfigurait lorsqu’elle parlait «des choses
d’En Haut». Les promesses de Dieu
l’ont soutenue pendant une existence
solitaire privée des joies de la famille,
assombrie par un état de santé précaire.
Une chute de cheval, qu’elle fit étant
très jeune, l’obligea à se tenir presque
toujours étendue, l'épine dorsale a3'ant
souffert du choc violent qu’elle avait
ressenti.
Il y a plusieurs années que M.me
Nussey ne sortait plus de chez elle,
mais de sa chaise-longue d’invalide son
esprit, toujours en éveil, la transportait
f)artout où, en Italie, en France, en
Angleterre et dans le champ missionnaire, il y a des serviteurs de Jésus
Christ qui luttent pour Lui. Elle intercédait avec eux et pour eux !
Tous les pasteurs de l'Eglise Vaudoise de Nice ont su combien était
précieuse la collaboraticui de M.me Nussey et celui qui écrit ces lignes voudrait en exprimer à sa mémoire, au
nom d’eux tous, leur respectueuse et
vive reconnaissance.
La fortune, inaliénable, de M.me Nussey, passe à des parents éloignés de la
défunte ; sa dépouille reposera dans le
cimetière anglais de Nice et le souvenir de cette fervente chrétienne demeurera grand dans le cœur de tous
ceux qui l’ont connue.
Em. Pons.
Nouvelles et faits divers
— L’Eglise vaudoise de Cataiie,
dans sa dernière assemblée, vient d’accorder le \'ote aux femmes membres
d’église.
— En décembre, dernier, l’Eglise
italienne méthodiste de New-York
a admis 19 membres, provenant la
plupart des églises évangéliques d’Italie.
— L’Angleterre ,se plaint que, pendant le dernier quart de siècle, 3.000.000
acres de son territoire n’ont plus été
cultivés. Pendant ce temps, la Hollande
s’occupe à conquérir sur la mer le
Ziiyderzee pour le mettre en culture.
La dépense sera de 312 millions et
demi, mais le territoire des Pays Bas
sera accru d’qS.
un royaume de sacrificateurs. Christ est
dans toute la plénitude du mot Sacrificateur et Roi et en devinant un avec
ses rachetés, il leur communique tous
ses titres, tout ce qu’il est. Il leur confère la puissance spirituelle de sa royauté et les privilèges de sa .^acrificature
auprès de Dieu. Comme tels les membres de ce peuple, appelés des ténèbres de l’ignorance, du péché, de la
condamnation à une lumière merveilleuse, doivent sentir un ardent désir
de publier ce qu’il a fait pour eux,
afin que d’autres y aient aussi part avec
eux.
e) Oints de Dieu. L’huile sainte image
de l’Esprit de Dieu, dont on oignait,
sous l’ancienne alliance les prophètes,
les sacrificateurs et les rois, a trouvé
en Christ, l'Oint par excellence, sa parfaite réalisation ; et ce même esprit qu’il
possède sans mesure, il en oint ceux
qui lui sont unis par une foi vivante,
en sorte que par là ils connaissent toute
chose, tout ce qui appartient au salut
éternel de l’âme, et acquièrent un discernement sûr de la vérité et de l’erreur.
(A suivre).
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Prof. L. Fontana-Russo. Trattato di
politica commerciale. — Un voi. di
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Prof. De Guarinoni. L’iiisegnameiito
pratico della Letteratura Italiana.
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Morasso M. Il nuovo aspetto meccanico del mondo. — Un voi. di pag.
VIII-305. — Ulrico Hoepli, editore,
Milano, 1907. — L. 4,50.
Dott. Carlo Bisocchi. Acquisto e
perdita della nazionalità nella legislazione comparata e nel diritto
internazionale. — Un voi. di pagine
XXXIV!6i6. — Ulrico Hoepli, editore,
Milano, 1907. — L. 9.
Revue Politique
ITALIE
La position du ministère Giolitti ne
s’est guère améliorée cette dernière huitaine. Aucun vote politique n’a donné
occasion à la Chambre de se prononcer
et le président du Conseil, qui sait mener
sa barque en pilote habile et prudent,
a su éviter les nombreux écueils qui
la menacent. En attendant la plus grande
partie des députés vaquent à leurs affaires, et c’est une minorité qui est présente aux séances. On examine en ce
moment le budget de l’intérieur. Dans
la discussion générale M. Giolitti a exposé le point de vue du gouvernement
dans les grèves et autres co iflits entre
patrons et ouvriers. Le gouvernement
s’abstient scrupuleusement de prendre
parti, mais il croit de son devoir de
défendre la liberté du travail. « Le droit
de l’ouvrier voulant travailler, et qui
est souvent père de famille et veut donner
du pain à ses enfants, est aussi respectable que celui de tous les ouvriers qui
veulent faire grève. Le droit au travail
est sacré comme le droit à la vie. Les
conflits entre le capital et le travail seraient moins douloureux si les fauteurs
de grèves étaient inspirés exclusivement
par l’intérêt véritable des travailleurs ».
Le ministre a raison, mais il nous semble
qu’il n’a pas toujours mis en pratique
cette théorie, et qu’il a quelquefois laissé
un peu trop les mains libres aux fauteurs
de grèves et pas assez protégé la liberté
des travailleurs. Prenons pourtant acte
de la déclaration pour l’avenir.
L’exploitation des chemins de fer a
provoqué de nouveau une série de lamentations et d’apostrophes violentes contre le gouvernement. Messieurs les députés
devant voyager par ce froid rigoureux,
ont beaucoup souffert, à cause de l’insuffisance du chauffage et ils s’en sont
plaints amèrement au ministre. Les journaux aussi sont remplis des plaintes des
voyageurs. Le sous-secrétaire d’état aux
travaux publics, M. Dari, en répondant
aux nombreuses interrogations, a accusé
uniquement le matériel imparfait et il a
tâché de justifier le personnel, mais on
ne l’a pas laissé continuer. Un hurlement général l’a fait taire quand il a
eu la malencontreuse idée de dire qu’on
pourvoira pour l’année prochaine !
Notre roi compte se rendre en Grèce
vers la fin d’Avril prochain pour rendre
au roi Georges sa visite. Ce sera tout à
fait une visite officielle. Une division de
l’escadre navale accompagnera notre souverain, qui recevra, nous n’en doutons
pas, l’accueil le plus chaleureux dans la
capitale des Hellènes.
ETRANGER
En Angleterre le roi Edouard a ouvert la nouvelle session parlementaire.
Nous ne décrirons pas la fastueuse cérémonie qui est tout ce qu'il y a de plus
magnifique. Dans le discours que le roi
a prononcé devant la Chambre des Lords
on a remarqué une phrase très significative
au sujet du conflit entre les deux Chambres. Le roi déplore que cette fâcheuse
question se soit produite et il annonce
que le Cabinet des ministres s’occupe de
préparer une solution. La situation est
assez grave. La lutte entre les libéraux
et les conservateurs sera acharnée. Déjà
dans la discussion qui a suivi la lecture
du discours du trône, faite à la Chambre
des Communes par le président, on en a
eu une preuve. Le premier ministre M.
Campbell Bannermann, chefs des libéraux
a affirmé catégoriquement qu’il poursuivra
la lutte. La Chambre des Lords a déjà
repoussé deux projets de loi, le premier
sur l’instruction l’autre sur la réforme
électorale, lois que le pays réclame et
les Communes ont votées à forte majorité.
Le parti libéral qui est au pouvoir
après les dernières élections s’engage
dans une entreprise très sérieuse en luttant contre la Chambre des Lords qu’il
considère comme une institution en contradiction avec l’esprit démocratique.
On craint fort une guerre entre les
républiques de Honduras et Nicaragua dans l’Amérique Centrale, Les
Etats-Unis et le Mexique ont mis leurs
bons offices pour empêcher que les hostilités éclatent. Les républiques avoisinantes joignent leurs efforts pour faire
comprendre aux adversaires que leur
honneur ne souffrirait en rien d’un
arbitrage. Mais les négociations engagées
pour arriver à un arbitrage ont été brusquement rompues, et, d’après les dernières nouvelles, la guerre est imminente.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1907 ; Prof. Prochet, Turin ; Prof. B aima, Pinerolo ; D. Bonn, Torre Pellice ; Roland B.my,
id. ; Rosso-Chambou, Argentine (1904,1906,1907) ;
B meo Revel, Milano ; J. P. Grill, Pomaret ; Jean
Mondon, Torre Pellice ; Grill J. P., Pomaret j
J. P. Pons, La Tour ; Jeanne Tron-Ponsj Massel ;
E. P. Riddal, Irlande; Pons-Karrer, Rnssiz.
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