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M.r le chev. BTl^éger, pasteur
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7 Mai 1920
N. 17
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L'iGHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Vallées Vaudoises /-u ,.......... B.
Italie (en dehors des l^Hiées) et Colonies »
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pure^, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées.
(Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: De choix de Dot — Histoire
vaudoise — Des aristocrotes — Courrier
de l’Evangélisation — Chronique vaudoise — Faits divers — Nouvelles religieuses — Chronique poUtique.
Le Gàoi}( ÎE Lot.
(Genèse xiii, lo-ii).
Il nous est difficile d’avoir une idée exacte
de ce qu’était la Palestine au temps d’Abraham et de Lot. Les villes que Jésus traversa en faisant dp bien, la ville sainte où i!
souffrit et mourut n’existaient pas encore.
Les collines qu’il parcourut, n’étaient pas
encore recouvertes d’oliviers et de blés; il
n’y avait pas sur elles des maisons puisque
les bergers qui les parcouraient vivaient
sous des tentes faites avec des peaux de
chèvres; il n’y avait pas de temples, mais
de simples autels de pierre; il n’y avait pas
de routes couvertes de poussière, mais de
simples sentiers conduisant d’une colline à
l’autre et de la forêt à la source. Ce fut sur
le haut plateau de la Judée qu’eut lieu la
scène dont nous parle le livre de la Genèse.
Abraham voyant que le pays ne suffisait pas
pour porter ses troupeaux et ceux de son
neveu Lot, l’invita à se séparer de lui, afin
qu’il ne pût pas y avoir de querelles entre
leurs serviteurs ; « Si tu prends la gauche,
j’irai à droite et si tu prends la droite, j’irai
à gauche ».
Lot leva les yeux; il vit la plaine du Jourdain fertile et bien arrosée: il vit les 5 grandes villes qui s’élevaient sur les bords du
fleuve : une vision de gloire, de richesse passa
devant ses yeux et il choisit de descendre
vers la plaine du Jourdain. Voilà le choix
de Lot. Fut-il heureux? Non certainement,
puisque quelques années après il était obligé
de refaire la même route en retournant vers
les collines sans ses serviteurs et ses troupeaux et il en était réduit à chercher un
abri dans les cavernes des montagnes !
I. Qu’est-ce qui poussa Lot à choisir la
plaine du Jourdain? Ce fut avant tout cette
fièvre qui attire de nos jours la jeunesse de la
campagne et de la montagne vers les grandes
villes. La population des grandes villes augmente d’une manière impressionnante à tel
point que bon nombre de familles ne réussit
plus à trouver de logement. Et les campagnes sont en train de se dépeupler. Que de
morceaux de terre qui étaient une fois cultivés et qui ne sont aujourd’hui que des pâturages; que de magnifiques étendues de
champs surtout dans le midi de l’Italie, qui
sont laissés incultes faute- de bras ! L’agriculteur laisse les champs pour se lancer dans
les grandes villes : il .est attiré par leurs mille
lumières, par leur vie nerveuse, par leurs
foules qui vont et qui viennent, par leur
âme frémissante. 1
Lot céda à ce même sentiment: il pensa
à ses filles et désira pour elles le luxe des
grandes villes de la plaine; il pensa à ses
pauvres jambes fatiguées et désira pour elles
les rues commodes de la ville; il pensa à sa
vie agitée, à ses voyages continuels et désira
pour soi une maison et lés commodités de
la ville. Il « habita dans les villes de la
plaine » et crut d’avoir trouvé le bonheur !
Je sais bien que notre jeunesse qui se dirige vers les grandes villes le fait généralement poussée par le besoin. Et pourtant,
comment pourrions-nous nous défendre d’un
sentiment de tristesse eu pensant à la légèreté avec laquelle tant de personnes se lancent vers l’inconnu qui les attire.
Ne vous étonnez pas, chers jeunes gens
et jeunes filles, que nous tremblions lorsque
nous vous voÿons l^grtir le cœur léger et les
lèvres souriantes. Nous savons que malheureusement quelques-uns parmi vous retourneront à leurs montagnes le corps malade et
l’âme remplie de honte. Lot ne trouva que
ruine dans les villes. Que Dieu vous garde
des ruines et surtout des ruines morales des
grandes villes ! Ne faites jamais votre choix
sans y réfléchir profondément et sans vous
placer sous le regard de Dieu.
IL Ce qui attira Lot vers les villes ce fut
encore le gain. Il comprit qu’il aurait pu
gagner bien plus dans la plaine qui était bien
arrosée et florissante, et il s’y rendit.
L’Evangile ne défend à personne de s’enrichir, à condition que la personne devenue
riche n’oublie jamais que l’argent qu’elle
possède ne lui appartient pas, mais lui est
simplement prêté à condition qu’elle le fasse
fructifier pour son propre bien et pour celui
de son prochain. Ce que l’Evangile nous défend absolument, c’est de faire comme Lot
qui, pour augmenter ses revenus, manqua
de respect et de délicatesse envers son oncle.
Il devait tout à Abraham : il eût été naturel
que Lot lui eût laissé la plaine qui était plus
riche et plus facile et qu’il eût tenu pour
lui les collines; Lot ne considéra ciue son
intérêt et ne s’inquiéta d’aucune autre chose.
Il se servit de son oncle comme d’un tabouret pour s’élever.
Ah ! qu’il est fréquent de nos jours le péché de Lot ! Qu’il est fréquent cet égoïsme
qui ne craint pas de manquer de parole à
un ami, de manquer de respect à un bienfaiteur, d’enlever les clients à une personne
estimable, pourvu d’augmenter ses revenus.
Que de fortunes qui ont été amassées en
écrasant les faibles, les femmes, les enfants.
Que d’exemples, dans l’histoire et dans notre
vie de tous les jours, de gens qui ont vécu
et qui vivent entourés de haine parce qu’ils
ne semblent avoir aucun autre but au monde
que celui d’accumuler de l’argent et de s’enrichir !
III. Lot commit encore une autre faute:
il ne se soucia pas de Vambiant moral et spirituel dans lequel il allait se fourrer.
Ces villes de la plaine étaient bien connues à cause de leur immoralité. Lot pensa :
« Le péché de ces hommes ne montera pas
même à la hauteur de mes chevilles», mais
le péché de Sodome et de Gomorrhe monta
bien plus haut que ses chevilles, jusqu’à son
cœur, et, ce qui est pire, ruina moralement
toute sa famille.
Ces villes de la plaine étaient encore connues à cause de leur idolâtrie, de leurs superstitions. Lot pensa: «Je garderai la foi
au Dieu vivant que j’ai héritée de mes pères ».
Peut-être la garda-t-il lui, personnellement,
mais certainement sa famille ne la garda pas;
nous savons en effe^ que les tribus qui procédèrent de lui furent idolâtres.
Voilà l’influence tragique de l’ambient
dans lequel nous choisissons, parfois si légèrement, de vivre. La tragédie de Lot est la
tragédie de tous les temps, de tous les hommes faibles dans leurs convictions, qui pour
le sourire d’une pièce d’or risquent peut-être
temple des Coppiers qui a eu ce gfand honneur. Le nom de Cervières dérive naturellement-du cerf; il y eut évidemment un
temps dans lequel les cerfs descendaient .des
forêts et des gorges du Vandalin jusqu’au
paisible hameau, placé entre les deux torrents du Riou Crû et du Billoun.
Ce village se trouvait au centre de l’ancienne paroisse de La Tour qui comprenait
surtout les villages de la montagne. Il était
à mi-chemin entre le Taillaiet, les Coppiers
et les Bouïssa qui ont eu à différentes époques des -temples vaudois.
Gilles des Gilles était né dans le Val Pé
de renoncer à jamais au sourire du bonheur rouse et avait voyagé jusqu’en l’an 1556
et de Dieu.
Lot perdit tout ; il ne lui resta que l’amour
de son Dieu et l’amour de son oncle.
Chers lecteurs, y en a-t-il parmi vous qui
se sont acheminés sur la route que Lot suivit et qui, en voyant la ruine vers laquelle
ils marchent, voudraient rebrousser chemin,
retourner en arrière?
Ne craignez, pas, si vous avez perdu beaucoup de choses, il vous en reste pourtant
*''ûeux: l’amour de votre Dieu et l’amour de
vos frères dans la foi, et c’est au nom dé
cet amour divin et humain que nous vous
disons ; « Vous êtes encore à temps, pour
vous repentir, et pour retourner à votre
Dieu. Au nom de Jésus qui sauva le malfaiteur repentant sur la croix ».
D. Bosto.
HISTOIRE VAUDOISE
La maison de Gilles des Gilles.
Quand un italien parle de la petite île de
Caprera il ne peut s’empêcher de penser à
Garibaldi qui y passa ses dernières années
en écrivant ses mémoires et qui y confia au
ciel et à la mer ses derniers vœux.
Chaque grand personnage historique a eü
sa Caprera, c’est à dire un endroit où il a
passé, au milieu du repos ou du travail, ses
dernières amiées et où il a vu descendre le
soir sur sa journée laborieuse.
Que ne pouvons-nous aussi connaître exactement la maison et l’endroit où tous nos
grands personnages Vaudois ont passé leurs
derniers jours ! Nous en connaissons quelques-uns de ces endroits: nous savons que
Genève et Leyden ont été le dernier refuge
terrestre de Janavel et de J. Léger, mais
combien aimerions-nous savoir exactement
dans quelle maison il vécurent, quelle fut
la rue qui les vit passer pour la dernière fois
et voir et toucher les murs qui entendirent
le chant de leur deénier psaume et leur dernière prière ! *
M. le prof. J. Jalla a heureusement trouvé
des documents qui permettent d’établir où
passa ses derniers jours un autre de nos
grands personnages historiques, Gilles des
Gilles, qui fut un des derniers Barbes Vaudois pendant la première partie de sa vie
et Pasteur dans la seconde. C’est le petit
village des Cervières un peu au-dessus du
pour accomplir son Cëuvre de Barbe itinérant. Il avait visité plusieurs fois les noyaux
réformés de la Calabre, de la Fouille et
s’était même rendu en Suisse et en Allemagne.
Lorsque en 1555 pour plusieurs raisons
les Vallées se trouvèrent à être presque dépourvues de Barbes et que l’on dut demander à la Suisse et à la France des Pasteurs,
Gilles, ainsi que ses collègues Barbe François Val et François Laurent cessèrent de
voyager et s’établirent dans les Vallées comme pasteurs réguliers. Gilles desservit les
paroisses de Villar, Pinache et enfin La Tour
jusqu’en 1588 l’année de sa mort.
A La Tour il habita le village des Cervières. J’ai regardé les maisons de ce hameau dans l’espoir de deviner laquelle lui
appartint; hélas ! ces maisons sont presque
toutes anciennes, mais rien ne distingue
l’une de l’autre, et d’aillems elles sont passées à travers un si grand nombre de destructions et de transformations !
Autour du village il y a des champs, quelques vignes, des près magnifiques, des châtaigneraies. Peut-être quelques-uns de ces
vénérables châtaigniers ont-ils encore vu
notre ancien Barbe tandis que assis sous
leur dôme de verdure il racontait à son fils
Pierre ou à ses paroissiens les grandes choses
qu’il avait vues dans ses voyages, les grandes souffrances qu’il avait endurées pour la
foi, ses emprisonnements et ses témoignages ! Et peut-être le torrent qui descend rapide tout près du village, répète-t-il encore
la plainte du vieillard et de sa femme lorsque
en 1582 un de leurs fils leur fut enlevé, au
moyen de la ruse, par le jésuite Vanin, pour
être envoyé dans l’Inde contre sa volonté
et malgré toutes les supplications présentées
par le pauvre père à la Cour de Turin 1
Que de souvenirs qui se rattachent à ce
petit hâmeau où le grand serviteur de Dieu
passa ses dernières années !
Le village des Cervières devint, de 1565
à 1588, le centre de la résistance vaudoise,
aux persécutions déchaînées par le gouverneur Castrocaro. Ce dernier à ce que nous
raconte le fils de Gilles l’historien, avait une
« haine mortelle » pour son père. Pour un
instant Castrocaro résulta vainqueur et réussit à faire emprisonner Gilles, tandis qu’il se
rendait à un des temples de La Tour qui
« était tout joignant et à l’entour du châ-
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teau » ; mais quelques années après c’était
Castrocaro qui, à son tour, par ordré du
Duc de Savoie, était jeté dans une prison,
sous le poids d’accusations dont il ne réussit jamais à se délivrer.
Le village des Cervières vit souvent les
officiers de la Duchesse Marguerite qui protégeait et appréciait le vénérable Barbe; il
vit aussi souvent les moines et les prêtres
qui venaient lui tendre des pièges. La maison
du Barbe fut un phare qui éclaira la route
de bien des personnes et les dirigea vers le
port et fut un phare qui en irrita bien d’autres
Que tous ces grands souvenirs puissent
vivre à toujours dans le tranquille village
caché au milieu des châtaigniers et bercé par
le chant du torrent et qu’ils puissent lui donner ce cachet de sérieux et de pureté qui
sied aux endroits historiques ! D. B.
en beauté, ni riche en savoir, ni riche en ce
qui concerne la religion, je ne suis point un
aristocrate ! ».
Très mal, mon lecteur. Soyons riches, au
contraire, mais restons humbles. Faisons
du bien, mais donnons gloire à Dieu ! Rappelons-nous surtout et toujours, que nous
sommes des serviteurs inutiles et que nos
meilleures actions constituent, non pas un
mérite, mais une partie essentielle de notre
devoir, une obligation à laquelle nous ne
pourrions manquer de souscrire.
Esthee F.^sanaei-Celli.
COURRIER DE L’EVARGELISATION.
LES ARISTOCRATES.
-I- Qui est donc, mon père, ce monsieur
que tu as salué tout à l’heure dans la rue?
— Oh, c’est un aristocrate.
— Pourquoi? Est-il comte ou marquis?
— Les nobles ne sont pas nécessairement
des aristocrates. Il y en a beaucoup même
— et ce sont les vrais nobles— qui sont aussi
humbles que les plus modestes d’entre nous.
Ce monsieur que nous avons rencontré, tout
à l’heure, est un aristocrate parce^que, étant
riche, il se confie en ses richesses. Il dit: « Je
suis riche, je me suis enrichi, je n’ai besoin
de rien » et il ne sait pas qu’il est «malheureux et misérable et pauvre et aveugle et
nu... » L’Ange de l’Apocalypse pourrait lui
adresser, de même qu’à l’Eglise de Laodicée,
son apostrophe: — Je te conseille d’acheter
de moi de l’or éprouvé par le feu afin que
tu deviennes riche et des vêtements blancs
afin que tu sois vêtu et que ta nudité ne
paraisse point et un collyre pour oindre tes
yeux afin que tu voies !...
Riche ! qu’il est facile de se croire riche,
mes lecteurs, et de ne pas l’être I Voyez-vous
cette dame? Elle est fort jolie; elle croit que
sa beauté lui doit acquérir le bonheur. Courtisée, choyée, applaudie, elle en est venue à
oublier que la grâce est trompeuse et que la
beauté s’évanouit, mais que seule la femme
qui craint l’Eternel sera louée.
Le savant passe sa vie entière sur les li■ vres pour découvrir l’essence de la pensée
des hommes ou pour établir les lois fondamentales de la nature et, lorsque son travail l’a amené au succès ses yeux s’allument
d’un éclair de triomphe.
— « J’ai trouvé », s’écrie-t-il, mais cette
parole n’est pas, bien souvent, l’expression
de la satisfaction naturelle découlant du
succès, c’est le cri du triomphateur qui dit :
— J’ai trouvé, oui, j’ai trouvé, mais c’est
moi qui ai trouvé !
Voyez donc cette pieuse femme : Agenouillée pendant de longues heures dans une
église, se frappant la poitrine, marmottant
des prières, elle croit, en vérité, être fort
supérieure à telle ou telle voisine de sa connaissance, trop occupée pour dédier à la
dévotion la moitié de son temps. Ecoutez
sa prière: « Je te rends grâce, ô Dieu, de ce
que je ne suis pas comme le reste des hommes, ni même comme ce péager. Je jeûne
deux fois par semaine, je paie la dîme de
tous mes revenus... ».
La catégorie des aristocrates de la foi et
de l’esprit est plus nombreuse qu’il ne semble à première vue. Il se pourrait très bien
que nous y appartenions aussi, vous et moi
mes lecteurs: Moi, si je dis, par exemple:
— Cet article ne me concerne en rien, je
l’écris pour les autres, ce sont les autres qui
doivent en profiter ! Vous, si vous dites :
— Cet article est écrit pour telle ou telle de
mes connaissances. Ne pouvant me placer,
en aucune des catégories énumérées, puisque je ne suis ni riche en argent, ni riche
Voici bientôt sept années que je suis dans
les Abruces et l’on finit par s’attacher aux
localités que l’on évangélise. Les montagnes
que l’on a contemplées, les rivières que l’on
a longées, les vallons que l’on a parcourus,
partout où l’on a prié, lutté et souffert pour
l’Evangile, partout l’on y trouve la main de
Dieu et l’on y découvre les délivrances qu’il
nous a accordées, oui, les glorieuses délivrances !
Quelle est belle la Vallée du Sangro dans
l’instant où j’écris; aujourd’hui, jour de
printemps elle est éclairée par un radieux
soleil. Là-bas, à l’Occident, la Meta et la
Metuccia profilent leurs blancs sommets;
la Maiella vers le Nord est éblouissante de
candeur et le Sangro déroule ses eaux bleues
et transparentes dans le fond de la Vallée.
Tout m’invite à prier, à contempler et à
adorer. Là-bas, à 30 km. de distance, j’aperçois le Monticule isolé qui domine le Sangro au sein de la Vallée et je pense aux amis
de Castel di Sangro que j’ai visité le 26 et
27 Mars.
Ils désirent, ces frères, un harmonium
pour le jour de l’inauguration de leur salle
de culte. J’ai eu l’occasion de la voir, et je
puis dire que c’est la meilleure que nous
ayons dans la Vallée du Sangré, et elle est
située dans un endroit central, près du buA
reau de poste et de la route provinciale.
J’ai lu sur le registre d’inscriptions le nom
des 27 premiers membres qui se sont fait
inscrire comme premier noyau de l’Eglise.
Il est évident que nous aurons beaucoup de
curieux et que nous aurons à faire un triage,
mais enfin, le groupe est formé? Â nous de
le faire croître et développer.
N’y aurait-il personne parmi les benjamins de la fortune qui veuille contribuer à
fournir à nos amis un harmonium? Je fais
ici un pressant appel à nos amis laïques pour
qu’ils viennent à notre secours. Notre Eglise
ici pourra avoir une influence sur les pays
voisins qui viennent à Castello faire leurs
emplettes. Ici il y a foires et marchés. J’ai
eu le plaisir de trouver là-haut notre frère
et ami, M.r Furhmann, qui depuis quelques
mois s’occupe de cette œuvre.
Après avoir présidé un culte et fait quelques visites, je repartis pour Castel del Giudice, poste que je dessers régulièrement chaque quinze jours. En visitant dernièrement
une famille catholique, le père me dit : Monsieur, auriez-vous l’obligence de m’écrire une
prière pour mon enfant, qui va à votre école
du Dimanche, je voudrais la lui faire dire
chaque jour. Lui-même me récita textuellement une prière qu’il avait prise sur notre
Catechismo evangelico ossia Sunto délia dottrina cristiana seconda la Parola di Dio.
J’étais étonné de ce qu’il comprenait très
bien chaque mot.
J’ai reçu des Etats-Unis de très beaux
tableaux bibliques colorés. Il faut voir comme tout le monde est attentif qqand je les
explique ! Dernièrement le curé d’Ateleta
était présent à la gare de Quadri pendant
que j’expliquai les tableaux aux curieux
présents. Il était très étonné de notre méthode d’enseignement ; il accepta deux traités
religieux. J’eus avec lui un long et cordial
entretien.
N’est-ce pas là un signe des temps nouveaux? Mall|iureusement à Castel,,delf Giudice, comtoé partout de nos côtés, fémigration emporte beaucoup de mpude aux
États-Unis. Espérons que dans cette grande
république démocratique ils apprendront à
connaître le Sauveur. ^
Passons à Borrello. J’eus le plaisir d’entendre trois prédications d’un conférencier
catholique venu ici pour le carême. Quelle
pureté de langue italienne, quelle logique
avait ce prédicateur ! mais ce qui me frappa
surtout c’est qu’il était évangélique. Seulement lorsqu’il s’asseyait, alors il débitait
toutes les erreurs catholiques avec une voix
plus douce et plus pénétrante ! ! J’ai dû lui
répondre trois fois dans notre salle de culte,
et j’ai fait observer l’habilité consommée de
ce Reverendo à débiter la vérité et l’erreur.;.
Je l’ai aussi attaqué sur la confession auriculaire.
Heureusement qu’à nos conférences, tant
celles données par notre cher càpo-distretto
M.r Rostan, qu’aux miennes, nous avons
toujours un auditoire nombreux. Notre peujjle est curieux lorsqu’il s’agit de nouveautés.
J’ai eu le plaisir de recevoir à Pâques comme
membre d’Eglise un fervent lecteur de la
Bible, ce qui est rare dans nos montagnes.
Notre frère Nicola Polidoro, de Monteferrante a fondé à Cranford (New-Jersey-EtatsUnis), une œuvre d’Evangélisation, maintenant c’est le rév. Francesco Sulmonetti de
Monteferrante aussi qu^la dessert. N’est-il
pas beau de voir un laïque et un pasteur de
Monteferrante fonder une œuvre d’évangélisation en Amérique?
Il faudra en fonder une autre bientôt, car
l’œuvre s’étend.
Maintenant que l’émigration s’accentue,
il est nécessaire que nos frères élargissent
les pieux de Teur tente pour prêcher l’Evangile : Bénissons le Seigneur de cette activité.
G. Bbet.
bre à la mémoire de nos militaires morts en
guerre.
■ Après quelques paroles de M. N. Rivoira,
président du Comitata Civile, le prof. J. Coïsson a prononcé uti émouvant discours en
lisant enfin les noms des 53 héros qui ont
donné la vie pour la patrie. M. le maire Ricca,
l’instituteur Bertalot, .M. le pasteur Revel
et le prêtre don Salvai rendent ensuite leur
témoignage à la mémoire de nos vaillants
militaires.
M. le maire de La Tour, D. Jahier, représentait à la commémoration la Commune
de La Tour.
La Tour. Samedi soir, i Mai, a eu lieu,
dans l’école de l’Envers, une soirée récréative au bénéfice de l’Orphelinat.
Quelques élèves de l’école, quelques étudiants et quelques membres de l’Union Chrétienne tinrent, pendant trois heures, en
éveil leur public, pas très nombreux, mais
assez pour remplir le local jusqu’au plafond,
dans l’entrée de la porte et dans l’embrasure
des fenêtres.
Nos remercîments sincères à tous ces jeunes acteurs.
La recette a été dè L. 50,65.
— M.lle Dalmas des Fassiots, a eu
la grande douleur de voir- mourir chez elle
son petit neveu, fils de sa sœur, qui avait été
envoyé à La Tour à cause de sa santé.
— Notre pasteur M. C. A. Tron est rentré Vandredi passé après un voyage de collectes qui, tout en ayant eu un résultat satisfaisant, n’a pas manqué de le fatiguer.
Nous nous réjouissons avec M.r Tron de son
retour, et nous souhaitons à M.me Tron, qui
s’est encore arrêtée quelques jours en France,
de nous revenir bientôt complètement re
mise.
CHRONIQUE VAUDOISE.
Les Unions des Mères aux Vallées,
ainsi que les personnes qui eurent le privilège
de connaître Mrs. Middletôn de Londres, apprendront avec tristesse, qu'elle n'est plus icibas. Dieu Va rappelée à Lui, il y a quelques
semaines, 21 ans, jour pour jour, après sa
première visite dans nos Vallées. C'est en
eÿet en Avril 1899 que cette chère amie nous
-fit sa première visite et initia au Villar et à
Bobi, ces réunions de mères, qui ont été en
bénédiction dans ces paroisses. Puis, pendant onze années consécutives ne regardant pas
à la fatigue du voyage, elle vint de Londres
pour visiter, outre les deux paroisses sus-mentionnées, les différents groupes de Mères qui
s'étaient forméw dans d'autres paroisses. Ses
visites étaient une vraie fête pour les Mères,
auxquelles elles s'intéressait si profondément
et les paroles qu'elle leur adressait avec tant
de bonté, d'amour et de foi, étaient écoutées
avec recueillement et serrées dans le cœur.
Son intérêt se portait aussi sur les Unions
Chrétiennes de Jeunes Filles qu'elle aimait à
réunir et à entretenir des choses d'En-Haut.
Le départ de Mrs. Middletôn laisse un grandvide, non seitlement dans sa famille et dans
son pays, ou penda.nt de longues années elle
s'est occupée des Mères, s'intéressant en meme
temps à toutes les œuvres chrétiennes, mais le
vide sera profondément senti au milieu de nous.
Les Mères ont perdu leur chère et fidèle amie
de la première heure, mais son souvenir reste
doux et bienfaisant dans tous les cœurs. Qu-e
le Seigneur qui a soutenu et consolé Mrs Middleton dans les grandes épreuves par lesquelles elle a été appelée à passer, console et for
tifie sa chère famille dans le deuil.
L. Gaediol.
Angrogne. Nous avons eu Dimanche
passé l’inauguration d’un souvenir en mar
— M. le Modérateur, qui avait l’intention
de partir pour l’Ecosse, en a été empêché
par la grève des chemins de fer français. Il
est parti au commencement de la semaine
pour un voyage en Sicile.
— La traditionnelle promenade de l’Ascension (13 mai), qui réunit chaque année toute
la jeunesse de nos Unions, et tous les amis
de la. jeunesse, aura lieu cette année au
Martel, sur la colline entre Angrogne et StJean. Toutes les Unions de Jeunes Gens et
de Jeunes Filles y sont cordialement invitées. La réunion commencera à 10 h. et
demie. Prière de porter le Recueil français.
Le rendez-vous, pour ceux qui partiront
de La Tour (ou bien y passeront) a été
fixé aux Appiots (pont sur l’Angrogne) à
9 heures.
Massel. Nous avons eu, tout dernièrement, la douleur d’accompagner au
champ du repos Justine Pons née Tron, décédée soudainement à l’âge de 42 ans. Elle
s’était, depuis ses jeunes années, et pendant
presque vingt ans, consacrée avec un grand
dévouement et une capaacité peu commune,
à l’enseignement dans nos écoles de quartier.
Elle dort sous la pelouse avec la jeune créature qui lui a coûté la vie et pour laquelle
elle formait, avec son mari, les plus beaux
projets d’avenir I
Les nombreuses personnes accourues à
ses funérailles ont 'témoigné par leurs larmes du grand regret qu’elle laisse au milieu
de notre Congrégation. « Les voies de Dieu
ne sont pas nos voies, et ses pensées ne sont
pas nos pensées». Aux familles si douloureusement éprouvées toute notre profonde
sympathie chrétienne ». .
Perïicr—Mancille. Dimanche dernier la
Jeunesse de notre paroisse, dirigée par notre
cher M. L. Rostagno, nous donna une soirée
récréative des plus amusantes.
La recette, très encourageante, sera destinée au « Lit Amédée Rostan ».
Pour le même but, la soirée sera répétée,
D. V., au Perrier, Dimanche soir 9 Mai, dans
le grand local de la Caserne que le propriétaire, le syndic du Perrier M. Tessore, a
é
1
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gentiment et gratuitement voulu mettre à
Inotre disposition. ' ' *
Pomaret. Trois familles d’émigrants sont
parties le 27 Avril pour Auch (France): M.
Frédéric Ribet des Qot des Boulard, avec
trois enfants; M. Benjamin Lageard, des
Anfous, avec trois enfants et M. Henri Gaydou, des Blégiers, avec cinq enfants. Très
probablement d’autres familles iront les rejoindre, si les conditions dans lesquelles ils
se trouveront seront jugées favorables. Une
nouvelle Colonie Vaudoise se forme ainsi
en France, mais nous sommes sûrs que nos
frères se soi-iviendront toujours de leurs
Vallées.
__M.me Jêanne Grill née Balwie est
décédée le 30 Avril, en laissant son mari seul
presque aveugle. Un bon nombre de parents
et d’amis a pris part à l’ensevelissement.
— Les 32 électeurs qui ont formé 1 Assemblée électorale du 2 Mai, ont nommé presqne à l’unanimité comme députés a la Conférence de District MM. Barthélemy Coucourde, ancien, et maire d’Ënvers-Pinache,
Jean Tron d’Emmanuel, du Brancà (Pérouse), et Jean Antoine Balme (Pomaret).
Saint-Germain. Nous avons eu la semaine passée deux mariages; celui de M.
PetrogalU Arturo avec la fille de notre instituteur, M.lle Irène Long; et celui du capitaine Trezzi polo avec M.lle Lydie Rostan.
Nos meilleurs vœux à ces chers époux.
____Lundi nous avons eu l’ensevelissement de Barthélemi Soulier, de Pramol,
décédé à l’âge de 86 ans. C’était un des vétérans de la paroisse de Pramol et il était
connu pour sa résistance physique vraiment
extraordinaire. Il racontait qu’il avait fait
13 fois le voyage de Pramol à Marseille, toujours à pied.
Saint-Jean. Nous ' sommes heureux de
lire dans le Journal des Missions ces bonnes
nouvelles de notre compatriote M. Henri
Peyrot;
(( M. et M.me Peyrot, heureusement arrivés à Tananarive dans la soirée du 3 Décembre, s’y sont installés avec leurs enfantS;,
au Foyer, et M. Peyrot doit desservir le
lointain et vaste district du Vonizongo. Et,
quand MM. Brunei et Warnet auront quitte
(ce qui est déjà fait pour le premier), M. Peyrot prévoit que toute la région de l’ouest de
la capitale, soit les quatre districts de Mehereza, Fihaonana, Ambohibeloma et Miarinarivo, sera temporairement sous sa direction. .
«Chacun comprendra qu’un tel travail
ne pourrait s’accomplir que si notre missionnaire disposait d’un moyen de transport
rapide et pas trop fatiguant. Impossible de
parcourir ces centaines de kilomètres a pie
ni même en filanzane ou à cheval. Une motocyclette, qui avait rendu de très grands
services à M. Beaulieu, se trouvait à Fihaonana, en très mauvais état, à peu près hors
de service. _
Je la ferai monter en ville — écrit M. Peyrot - et visiter par un mécanicien pour voir
si on peut en retirer quelque chose ou s 1
vaut mieux la vendre. Il est certain qu en
ce moment, une moto uo une petite automobile rendrait de grands services. Les
bourjanes sont très rares et surtout très
chers. La vie à Tananarive a renchéri très
sensiblement et il est très difficile de trouver des domestiques ou des porteurs. Je n ai
pas encore-aperçu un seul filanzane! ar
contre, les autos et les motocyclettes sont
très nombreux. Les Anglais ont meme un
side-car, et j’ai rencontré un père jésuite sur
une magnifique moto. Notre mission devrait
suivre le mouvement «.
— Notre Pasteur, en route pour la Hollande, a dû s’arrêter quelques jours à Bruxelles à cause d’une légère indisposition.
Les dernières nouvelles heureusement sont
bonnes.
SOTTOSCRIZIONE NOUVELLES RELIGIEUSES.
. .. i...-!*- Tvr m Attilio Tala a pi
in onore ¿ci nostri caduti
e per i nostri orfani di guerra
48“ Lista.
Somme precedenti L. 204.948,08
Ragazzi della Chiesa Presbiteriana del Salvatore, Montclair, N. Y. ■ » 235—
Gqnre G. Pietro, Inv. Pinasca » 5.—
Generale Giuseppe e Giulia
Valleris, Roma » 5°’
Totale L. 205.238,00
FAITS DIVERS.
La Giunta Communale de Pignerol a commencé à faire des démarches dans le but
d’obtenir du Gouvernement que l’on introduise dans l’Ecole Normale de Pignerol l’enseignement du irançais. Puisque il y a une
loi qui déclare obligatoire cet enseignement
dans les écoles élémentaires de ces régions
où l’on parle d’habitude le irançais, la
Giunta demande que l’Ecole Normale de
Pignerol aie le droit d’accorder des diplômes
de.français de manière que ses élèves ne se
trouvent plus dans une condition d’infériorité pour ce qui regarde notre région vaudoise et le Pragela, en présence des eleves
qui sortent des Ecoles Normales de La Tour
et de Aoste.
*
VEco del Chisone publie une lettre ouverte du rév. Camillo Mondon, prieur de
Luserne, à l’adresse du député M. Gay. H
paraît que dans un comice tenu à Luserne
l’hon. Gay aurait déclaré que le Prieur de
Luserne n’est pas compétent pour ce qui
concerne les questions ouvrières et lui aurait
conseillé dè ne s’occuper que de sa Paroisse. ,
Le rév. Mondon s’écrie : « Pensez-y ! un
Vaudois, et ce qui plus est, un socialiste,
qui décide ce que doit faire ou ce que ne doit
pas faire un Curé ! Je sais bien que votre
idée correspond exactement à la doctrine
socialiste et à la doctrine libérale qui voudraient limiter l’action du curé à sa paroisse
et à son église afin d’avoir la main libre hors
d’elles. Cela ne sera jamais au nom de l’ordre
donné par Jésus-Christ à ses disciples et
que vous devez, en bon Vaudois, bien connaître: Allez partout, et prêchez l’Evangile
à toute créature ».
Nous ne connaissons pas assez exactement ce que M. Gay a dit à Luserne, pour
nous prononcer à l’égard de cette polémique.
Il est évident qu’un curé a le droit de protester lorsque, comme dit le rév. Mondon,
« directement ou indirectement la doctrine
chrétienne que nous devons enseigner, est
attaquée » et nous déplorons et avons toujours déploré que quelques représentants du
parti socialiste prennent trop souvent en
Italie une attitude anti-religieuse et antichrétienne qu’ils n’ont aucun droit de prendre. Un parti doit être neutre à l’égard des
confessions religieuses. D’autre part, il est
évident que le Parti Populaire, auquel bon
nombre de prêtres donnent leur appui, commet la même faute eu unissant, comme il le
fait le parti et la confession religieuse. Tout
en admettant qu’un parti confessionnel comme le P. P. puisse réaliser un peu de bien
en introduisant des principes moraux et spirituels dans les compétitions sociales, nous
n’hésitons pourtant pas à déclarer qu à nos
yeux toute union d’un parti avec une église
est néfaste à la cause de la spiritualité de la
religion et à sa dignité et éloigne de la religion même les âmes qui ont soif de profonde spiritualité.
Cela soit dit, naturellement sans avoir
l’air de vouloir, nous, Vaudois, enseigner
au rév. Mondon ce qu’il doit faire !
Italie. M. le prof. Attilio Jala a publié
la semaine passée le premier numéro du
Bulletin missionnaire AlVopera! Ce Bulletin a pour but, comme nous l’avons dé]à
annoncé, de renseigner ses lecteurs sur l’œuvre que les missionnaires italiens accomplissent dans le monde et sur ce qui se fait en
Italie pour les Missions. Ce premier numero
nous présente les missionnaires italiens qui
travaillent dans le Zambèze, dans le Lessoûto, dans la Colonie Erythrée, au Madagascar et en Asie et nous donne un compterendu très sympathique de l’œuvre de la
Pra del Torno, la vaillante Société missionnaire formée par nos étudiants de La Tour.
Nous recommandons vivement cette publication à nos lecteurs. Le Bulletin All'opera !, uni au Bulletin français A Vœuvre .
est envoyé chaque deux mois aux abonnes
pour 2 francs par an et 4 francs à l’étranger.
S’adresser au prof. Attilio Jalla, Torre Pellice.
— Nous venons de recevoir le i8.me Rapport de la Maison Italienne des Diaconesses de Turin, qui nous parle de l’activite de
cette excellente institution du Octobre
1918 Jh 30 Septembre 1919.
Quoique le nombre des jeunes filles qui
se consacrent à cette œuvre magnifique ne
soit pas encore assez grand, la Maison des
Diaconesses continue silencieusement son
travail béni. Nous sommes sûrs que le nombre des novices augmentera à l’avenir. Quelle
carrière plus belle pour une jeune fille qni
aime son Sanveur et son prochain et vent
se rendre utile? M. le pasteur Auguste Jahier, après avoir dirigé pendant quelques
années la Maison, en a l%i|sé la direction a
M. le pastenr Adolphe Coniba (22, Via Beaumont, Torino), auquel nous souhaitons
beaucoup de succès dans son activité.
Grande-Bretagne. Notre ami M.
Guido Comba nous écrit d’Edinbourg en nous
annonçant la mort A&LordGuihne,wa grand
ami de nos Vallées et de notre œuvre. Tous
nos pasteurs qui ont eu l’occasion de passer
quelques temps à Edinbourg se souviennent
certainement de lui et de sa sœur qui était
l’âme de notre mission italienne dans cette
ville. Lord Guthrie avait 71 ans mais il
était encore en service actif comme magistrat de là Cour d’appel.
__ La mort a largement moissonne
au milieu des dignitaires de l’Eglise anglicane. Le docteur Diggle de Carlisle, a été
enlevé après quelques mois de maladie.
C’gtait un évêque très large dans ses vues
et très actif, une vraie perte pour le parti
évangélique. Le docteur Jacobs de St-Alban
était à la retraite quand la mort l’a surpris,
lui aussi était favorable au parti évangélique. La départ de l’archevêque d’Irlande,
du docteur Croizier, est une grande peUe
pour l’Eglise d’Irlande. H était d’ongine
Huguenotte et très aimé par ses collegues,
une vraie colonne dans son Eglise. Qui rem
placera ces hommes de Dieu?
Nous souhaitons à l’Eglise anglicane des
pasteurs fidèles et zélés pour la garder des
grands dangers qui sont à la porte.
C. A. Tron.
Suisse. Le Semeur Vaudois du 10 Avril
publie un article très intéressant, accompagné d’une incision, sur le Monument élevé
à Frangins pour commémorer le départ des
Vaudois pour leur Glorieuse Rentrée. « On
sait — lisons-nous dans cet article le détail de cette merveilleuse épopée d’une poignée d’hommes traversant les Alpes au milieu de mille dangers, soutenue par son ardent amour pour Dieu et pour la patrie; 011
l’a surnommée l’Israël des Alpes. Dans la
nuit du 26 Août, à la lueur des torches de
pin et de mélèze, la petite troupe rentrait
victorieusement dans son pays.
« Il nous* semble que cet exemple de fidélité, donné par des chrétiens patriotes, est
bon à méditer de nos jours et que la devise
des Vaudois gravée sur le monument de
Frangins «lux lucet in tenebris » (la lumière luit dans les ténèbres) a quelque chose
à dire aux chrétiens de notre pays».
Chronique politique. Í
Le Mai n’a malheureusement pas été t
.e . ______________ , . m
partout une journée tranquille. Dans pu 13
sieurs villes on a eu des violences, des morts
et des blessés. A Turin un garde et deux
ouvriers ont été tués, ¡rendant les batailles
qui ont eu lieu dans la Flace Statuto et dans
celle de la Gran Madré di Dio, entre la police et les éléments plus excités de la foule.
Fendant quelques heures de la journée on a
même vu des jeunes gens qui, en vrais malfaiteurs, tiraient des coups de revolver contre les camions portant des gardes et se cachaient ensuite derrière les œlonnes de
Borgo Fo. On a réussi à en arrêter un certain nombre, mais d’autres ont pu échapper
grâce au concours de leurs amis.
A Viareggio la ville est restée pendant
quelques heures dans les mains des apaches.
A Pola il y a eu de grandes démonstrations
contre la force publique qui a même recouru
à une auto-mitrailleuse pour balayer la
foule. D’autres tumultes ont eu lieu dans
la Roma^na. Les grandes villes, à l’exceptioi^^
de Turin, se sont gardées tranquilles.
— A Faris, le i.r Mai les cheminots ont
déclaré la grève des chemins de fer. Le
Gouvernement a immédiatement organise
un service qui, tout en étant réduit satisfait
toutefois les exigeances du public. H y a
eu aussi en France de grandes démonstrations pour le i.r Mai et des conflits entre les
anarchisès et la force publique. Il paraît
que les autorités de Faris ont décidé de se
servir des gaz lacrimogènes inventés pendant la guerre par les Allemands et que nos
soldats connaissent bien, pour disperser les
foules et le résultat en a été naturellement
excellent. Les agents de l’ordre ont été pourvus de masques les protégeant des gaz. On
a aussi organisé une escouade de areoplanes
chargés de jeter des bombes lacrimogènes
sur la foule en cas d emeute.
____ Les télégrammes de Varsovie annoncent que des troupes polonai^s marchent contre la Russie et sont déjà entrées dans la vieUe de Kiew. Ce mouvement
de la Fologne a pour but de protester contre
le Conseil Supérieur des Alliés qui n a pas
encore trouvé le temps de fixer les frontières
orientales de la Fologne. L’opimon publique européenne se montre très contraire a
ce coup de tête militaire qui pourrait avoir
des conséquences très graves et probablement les gouvernements alliés rappelleront
celui de Varsovie a 1 ordre.
— Les journaux insistent sur le devoir du
Gouvernement d’élever le prix du blé réquisitionné au-dessus de L. 70-75 au quujtal
pour éviter que de nombreux propriétaires
ne renoncent à moissonner. Dans la région
de Ferrare on calcule que pour faire sarclei,
couper et battre le blé, un propriétaire de
terres viendra à dépenser bien plus de 70 L.
pour chaque quintal de blé. Dans le midi
on calcule que chaque quintal de ble viendra à coûter aux grands propriétaires non
moins de L. 150, tandis qu ils devraient le
céder au Gouvernement pour L. 70.
Il est évident qu’on ne fait ainsi que diminuer cette production nationale du froment qui devrait, au contraire, etre énormément augmentée pour nous délivrer un
peu à la fois de la nécessite d impoiter ^haque année de l’étranger plus d un tiers du
blé que nous mangeons.
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di Sconto. — La Banca Italiana di Sconto ha istituito nn servizio
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consueta praticità aggiunge il vantaggio di permettere al possessore le
operazioni di deposito e di rimborso presso tutte le filiali della Banca sparse
in Italia. In tal modo il cliente di una qualsiasi delle filiali della Banca è
contemporaneamente cliente di tutte, e presso ognuna di esse può liberamente fare le occorrenti operazioni senza alcuna noiosa formalità. Col
Ubretto circolare della Banca Italiana di Sconto è possibile prelevare e
deposi'tare in qualsiasi città, le somme che occorrono o che risultano
disponibili. Questo Libretto costituisce inoltre un’assoluta novità nel
campo bancario.
fra due bimbi era insorfa una questione
E parevan due cani- intorno a un osso,
La mamma li guardava in apprensione.
Ma sull’uscio però stava a ridosso.
fÿ-iE
Diffìcile è il saper chi avea ragione;
Gridavan tutte due a più non posso
Per l’acqua di Chinina di Migone,
Che poi flniron col gettarsi addosso.
Par che alla madre il fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che i bimbi si profumino la taccia.
i\V
Por stupor poi restò senza parole.
Quando vide venir tanto di barba
Sul mento della picbela sua prole.
rr
ACQUA
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preparata con Pisteraa ^iale e con materie di primissima qualità, possiede le migliori virtù teraDeutlche le ouali
***« •;»«-■
M
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